Le 23 septembre 2021, une onde se répercute à travers le Royaume magique de Scandinavie. Les Enfants de Völuspá réuni.e.s en secret observent le fruit de leur rituel, destiné à ramener leur Prophétesse, une clarté immense se répand autour d'elleux, les embrasse, puis fuse dans les cieux. À l'équinoxe d'automne, une colonne de lumière surgit du centre de Göteborg et brille au-dessus des têtes des sorciers et sorcières scandinaves. Et disparaît presqu'aussitôt. Les Enfants ne comprennent pas. Pas plus que le reste du monde, gardé dans l'ignorance de leurs manigances.

Dès le lendemain, une étrange maladie commence à se répandre à travers la population : nausées, maux de tête, vertiges, hallucinations visuelles et auditives... L'opinion publique s'empare du phénomène, dénonce l'inaction du gouvernement. Surtout quand la magie elle-même devient instable. Au cours des semaines suivantes, persuadés qu'il est nécessaire de poursuivre pour faire revenir la Völuspá, les Enfants continuent d'alimenter le rituel, en traçant des runes et les renforçant de leurs sorts et de leur sang.

Et soudain, de façon aléatoire, à partir de décembre, des animaux apparaissent aux côtés de tou.te.s les sorcier.e.s. Ces animaux leur parlent. Iels semblent les connaître, parfois mieux qu'iels ne se connaissent elleux-mêmes...


○ Au 21 décembre 2021, pour la Veillée de Yule, chaque sorcier et sorcière est désormais accompagné.e d'une fylgia : émanation physique de leur magie, d'un morceau de leur âme ou d'une malédiction ? Personne ne s'accorde sur l'interprétation de ces apparitions. Ces formes animales ressemblent souvent à l'incarnation physique du Patronus du sorcier.e,, mais la règle n'est absolument pas générale. Le phénomène concerne le monde magique dans son ensemble : il s'est répandu progressivement depuis la Scandinavie.

○ Le terme fylgia (fylgjur au pluriel) s'est imposé après quelques semaines. Le concept ancien et viking de « fylgia » signifie indirectement « suivre, accompagner, aider ». Dans les mythes, la fylgia représente l'esprit qui accompagne chaque être humain, son "ange-gardien", un double spirituel extériorisé... et souvent animal. Ce sont ces légendes qui ont poussé le peuple scandinave à nommer ainsi leurs nouveaux compagnons. Dans le reste du monde, d’autres termes ont pu émerger – patronus, anima, dæmon… [Source - SongeRune]

○ La fylgia d'un.e sorcier.e prend la forme d'un animal (réel ou magique). Après une période d'instabilité au cours de laquelle cette apparence changeait au gré des humeurs de la fylgia ou du sorcier.e, les fylgjur se sont désormais fixé.e.s sur une à trois formes. L'exception notable concerne les Enfants de Völuspá ayant participé au rituel, lesquel.le.s disposent de formes illimitées, ce qu'ils cachent soigneusement à l'heure actuelle. [Voir le Bottin]

○ Les fylgjur prenant l'apparence d'une créature "non-ordinaire" nécessitent davantage d'énergie s'iels désirent rester sous forme physique et une fylgia ne peut adopter qu'une seule forme mythologique ou magique.

○ Les fylgjur peuvent également choisir de garder une apparence brumeuse et intangible, similaire à un Patronus, notamment pour des questions de place, de sécurité ou pour se rendre invisibles aux moldu.e.s.

○ Les humain.e.s ne peuvent tolérer qu'une distance d'une vingtaine de mètres entre elleux et leur fylgia, que ce soit sous forme physique ou brumeuse – une cinquantaine de mètres est tolérée par les Enfants de Völuspá présent.e.s lors du rituel. Au-delà, les deux êtres ressentent un malaise physique, qui se transforme en douleur de plus en plus intolérable si l'éloignement se prolonge.

○ Lae sorcier.e et sa fylgia partagent leurs ressentis – de manière plus ou moins intime, selon les rapports qu'iels entretiennent. Ils ne peuvent pas échanger par la pensée, mais si l'un d'eux souffre ou éprouve une forte émotion, l'autre le ressent également.

○ Les fylgjur s'expriment à voix haute à l'intention de leur sorcier.e et d'autrui. Iels ont une identité et un caractère propres. La plupart ont également un nom, choisi par elleux-mêmes ou en accord avec leur partenaire.

○ Toucher la fylgia d'autrui est considéré comme un tabou par la plupart des sorcier.e.s. Iels ont en effet très vite réalisé que le contact était vécu comme très intime, voire intrusif. Cela donne l'impression d'être touché.e de l'intérieur. Attaquer une fylgia est considéré comme une agression directe contre saon sorcier.e.

○ Pour les plus jeunes scandinaves, il semble que la fylgia apparaisse aux premiers signes de Magie. Les cracmol.e.s n'ont pas de fylgia.

○ Malgré les similitudes entre fylgia et Patronus, l'apparition de ces animaux n'a pas d'impact sur la capacité des sorcier.e.s à lancer le sortilège Expecto Patronum ; les formes peuvent même différer.

○ De nombreuses études sont en train d'être menées par les chercheur.se.s du monde entier, et de nouvelles lois sont sur le point d'être votées, afin de mieux connaître et maîtriser ce tout nouveau phénomène magique.