Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Le Deal du moment : -34%
(Adhérents Fnac) LG OLED65C4 2024 – TV ...
Voir le deal
1319 €


Bad things happens to bad people, right ? - Seraph'
Venceslas Lund
Venceslas Lund
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
TW : Abus de drogue, bad trip, paranoïa, pensées sombres, violence verbale, crise d'angoisse.

Son cœur bat trop vite. Il songe, soudain, réflexion sortie de nul part au beau milieu d'un esprit perturbé. Son cœur bat trop vite et il a trop chaud. Ou trop froid. Ou... Peu importe. Ça ne va pas. Pas du tout. Un tremblement plus fort que les précédents le prend brusquement – ah oui tiens, il tremble aussi – et il se recroqueville fortement dans le cocon qu'il s'est formé quelques instants plus tôt. Au milieu des couvertures et des plaids du canapé. Il est enfermé dans le noir, c'est rassurant. Ça fait moins peur. Et l'autre ne peut pas l'atteindre, non plus. Il frémit à cette pensée, son angoisse remontant brutalement d'un cran, lui faisant fermer fortement les paupières pour essayer de l'éloigner, pour qu'elle arrête de le harceler à coup de sueur froide, de cœur affolé, de poumons bloqués et d'estomac noué. Ses pupilles dilatées se découvrent à nouveau et se posent sur le cendrier, non loin, à portée. La où se trouve ce qu'il fumait juste avant et qu'il n'avait pas fini. Presque frénétiquement, il sort à moitié de son fort de couvertures et attrape le tube fait maison, contenant des produits fait maison, aussi. « Fait pas ça, Vence... » Murmure une voix, et sa gorge se rétrécit d'un coup sous la peur, l'air passant plus difficilement avant qu'il se rencogne contre le canapé, ses yeux scannant les alentours. Il l'avait oublié, quel idiot, il avait cette chose qui n'arrête pas de le suivre, qui n'arrête pas de lui parler, qui est sans doute la pour lui faire du mal, comme toutes les autres, comme les autres voix, celles qu'il ne voit pas. Celle la il la voit, alors certainement qu'elle va s'en prendre à lui, c'est évident. C'est logique. « Arrête, Venceslas. Merde, tu crois pas que t'en as assez pris ?! » La voix se fait brusque et il se redresse vivement, tanguant quelque peu, refoulant la nausée en inspirant une nouvelle dose de ce mélange fait maison, « Ta gueule ! Bordel ta gueule, fous moi la paix ? Pourquoi t'arrête pas de me parler, pourquoi tu me laisses pas tranquille, comme les autres ?! Qu'est ce que tu me veux ? » Il l'agresse, furieux, son regard attrapant la créature multicolore, posée juste devant lui. Un murmure étranglé lui échappe et il recule comme il peut, essayant de s'éloigner de lui. « Dis pas d'conneries, j'veux juste t'aider moi ! » La créature tangue et ne semble pas vraiment claire non plus, peu vaillante sur ses pattes, mais V ne se laisse pas avoir. Elle le suit partout depuis un moment maintenant, elle attend juste un moment de faiblesse de sa part. Fébrilement, il attrape la première chose qui lui passe sous la main et lui la jette en pleine figure. La créature à d'abord le réflexe de vouloir s'écarter, avant de sembler se souvenir d'un point important et de juste laisser la chose – le livre – la traverser. C'est pour ça qu'il a changé de forme. Ça n'est pas le premier objet qu'il lui lance, et la forme de paresseux n'est pas la meilleure pour esquiver et Venceslas n'était plus vraiment en état pour identifier la douleur qui l'assaillait à chaque fois qu'il touchait sa cible.
« J'en veux pas de ton aide ! J'en ai jamais voulu, j'étais mieux sans toi, juste... Juste retourne d'où tu viens bordel, casse toi, tu m'sers à rien. Tu m'sers à rien ! Disparait ! » Il répète les mots, sa voix s'étranglait, poussant la table basse de ses pieds pour éloigner le furet, posé dessus, de lui. Une vague part de lucidité au fond de lui tente vaguement de lui faire reprendre ses esprits, mais c'est simplement trop tard. Il est parti trop loin pour ça. Il aurait dû le savoir, il est plus intelligent que ça, normalement. Il sait repérer les moments où il doit mettre la pédale douce et ceux où il peut se lâcher, ce genre de situation n'était plus arrivée depuis bien longtemps maintenant. Et pourtant... La période de l'année, les fêtes de fins d'année, les souvenirs plus présents de sa famille d'avant, si aimée et détestée à la fois, les fantômes, les esprits, tout ça qui se faisait plus présents aussi, plus acharnés, plus insistants pour son attention, les cauchemars qui redoublaient à cette période, mélange perturbant de Nagasaki et du festival de Walpurgis. Et bien sûr, ce mélange qui semblait si innocent, qu'il testait seulement, de ses propres plantations, de ses propres récoltes, des plantes à l'influence douce... Et qui, visiblement, mises ensemble, donnaient quelque chose de beaucoup plus dure.

Là il n'a rien repéré du tout, et il a plongé la dedans à corps perdu. L'appartement est un chaos indescriptible, résultat de ses diverses tentative d'atteindre sa Fylgja avec divers objets plus ou moins fait pour le vol. L'air est saturé de l'odeur caractéristique de la drogue, de sa peur et de ses angoisses. Il continue de déblatérer des mots sans queue ni tête, cherchant simplement à éloigner le furet, persuadé qu'il n'est qu'une hallucination/fantôme de plus, une plus insistante que les autres, une qui va lui faire du mal, comme quand il était enfant et qu'elles étaient si nombreuses, si présentes, si acharnées. Comme ses parents, tous, les quatre. Qui a quatre parents, de toute façon ? Peu importe. Comme tout le reste. Son cœur accélère encore et sa respiration se fait plus rare et difficile, il a cette horrible impression de fourmillement. Oui, vraiment, ça ne va pas du tout, ce soir.

Spoiler: