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Please don't hit me with a soap (Seb)
2 participants
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Il se sent horriblement vieux, dans ce genre de moment où il ne sait pas comment intervenir adéquatement.

Il a tenté toute la semaine de l’approcher, à chaque fois qu’il venait au bureau. Entre deux interventions, il lui jetait des coups d’œil, en espérant y saisir n’importe quoi qui se situe entre déplaisir et pardon. Il n’a pas obtenu grand-chose, outre la sensation définitive que Sebastian Prince ne peut pas tolérer sa présence. Il le vivait bien, jusqu’à maintenant, même si c’était plutôt déplaisant. Il avait compris que ce qu’il avait traversé était probablement trop intense, qu’il n’avait peut-être pas envie d’en parler – surtout avec lui – et que sa présence quasi constante devait être un rappel désagréable d’un événement traumatique. Il avait songé lui proposer de changer d’apparence lorsqu’il le croisait, mais avait finalement abandonné l’idée, parce que l’autre était si occupé à l’ignorer que ça n’aurait probablement pas changé quoi que ce soit.

Ça lui faisait de la peine, malgré tout, de ne pas pouvoir approcher l’étudiant outre que pour des propos superficiels, de ne pas pouvoir prendre de ses nouvelles et d’être associé à un souvenir désagréable. Il n’en avait pas l’habitude, lui qui aime laisser de bonnes empreintes chez les gens. Au bout d’un moment, il a malgré tout cessé de tenter de nouer un contact plus profond. Il a baissé les bras et respecté la distance que mettait le plus jeune entre eux.

Jusqu’à cette semaine. Parce que cette semaine, il a merdé, considérablement. Cette semaine, il a trahi une confiance qu’il ne lui accordait pas. Cette semaine, il a déconné en racontant son histoire à son meilleur ami, en lui donnant son prénom. Il voulait préserver son identité, il ne voulait pas l’associer au récit de cette nuit-là. Mais le nom lui a échappé, trop vite, trop tard, et il n’a pas pu le rattraper. Et Markus a bien des défauts, mais il n’est pas malhonnête ; la vérité sort de tous les pores de sa peau. Il a aussitôt voulu lui dire, il a tout de suite voulu lui raconter son erreur, même si ça ne pouvait pas améliorer leur relation. Alors, il a tenté de nouveau de l’approcher, entre deux séjours à Durmstrang. Il s’est pris des vents plutôt glaciaux, mais il n’a pas peur de l’hiver : il s’est dit qu’il retenterait le coup à un autre moment.

Et ce moment est arrivé par hasard, ce soir. Markus aperçoit Sebastian alors que lui-même sort de la cabine de douche, la serviette enroulée plutôt maladroitement autour de sa taille – il n’est clairement pas un expert en serviette. Le stagiaire est proche des bancs, probablement pour récupérer ses affaires. Piégé, en quelque sorte, parce qu’il ne peut pas se barrer précipitamment ou transplaner. La moufette sur les talons, Markus se dirige vers lui, déterminé à tout balancer. Il ne songe pas à la notion de bon lieu, bon moment, il ne songe pas au fait que les douches ne rentrent très probablement pas dans cette notion de bon lieu : pour lui, c’est l’instant idéal.

Il doit absolument s’excuser. Il doit absolument lui faire comprendre qu’il n’avait aucune mauvaise intention, qu’il ne voulait pas lui nuire. Parce qu’il doit savoir, maintenant, que son prénom a été lâché. C’est ce qui explique qu’il semble encore plus hostile cette semaine, pas vrai? Les joues de Markus sont légèrement rosées, mais ses cheveux demeurent de la même couleur. Il se contrôle encore, du moins, il le croit ; des teintes roses transparaissent dans ses iris, alors qu’il s’arrête devant le stagiaire. Il affirme d’une voix probablement trop rapide : « Par rapport à ton nom que j’ai lâché à Magni sur ce qui s’est passé avec Fred… C’était accidentel, je voulais que tu le saches. Je voulais conserver la confidentialité, mais…Ça m’a échappé. Je suis désolé. »   La phrase est balancée et il se sent aussitôt plus soulagé.
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
Hooligan nettoie soigneusement ses plumes, son bec passant entre chacune d'entre elles pour en retirer les éléments indésirables qui auraient pu s'y faufiler. Elle les soulève, les ébouriffe, tout ça pour mieux les lisser l'instant d'après, dans un rituel de toilette précautionneux et millimétré. Elle semble parfaitement concentrée sur sa tache, mais un observateur attentif aurait certainement remarqué qu'entre deux plumes nettoyées à la perfection, elle jette un coup d’œil en contrebas, à l'intérieur de la cabine de douche où se trouve son sorcier, lui-même absorbé par sa propre toilette. Il mhmh une des dernières chanson à la mode et, si la chouette huhul pouvait sourire, elle serait très certainement en train de le faire de toutes ses dents. Elle cesse finalement son activité, étendant ses ailes au large dans un simulacre d'étirement, gagnant la respectable envergure d'un bon mètre, avant de se secouer vivement, les plumes d'un noir de nuit se réajustant naturellement au mouvement. Il est plutôt rare qu'elle prenne cette forme alors qu'ils ne sont pas en train de voler, alors elle en profite largement pour s'arranger un peu, au moins autant soucieuse de son apparence que Sebastian, quoiqu'elle en dise. Son regard acéré scrute le reste des vestiaires sans repérer quoique ce soit de dangereux ou d'inquiétant, la pièce étant d'un calme assez relatif, à peine troublé par les bruits d'eau des quelques cabines occupées. Elle se permet alors de se replier un peu sur elle-même, profitant juste de l'instant, si rare dans leur quotidien actuel. Ils sont apaisés tous les deux d'une manière qu'ils arrivent rarement à atteindre en temps normal. D'une manière qu'ils ne retrouvent en fait que durant leurs séances de vol – d'où la forme qu'elle arbore à cet instant, incapable de résister à cette sensation qui coule dans leur deux corps : L'adrénaline d'une excellente séance d’entraînement, une séance productive, une séance qui a fait transpirer le jeune homme mais qui lui a laissé la sensation d'avoir appris, d'avoir évolué. De s'être amélioré. Et surtout, l'apaisement d'avoir épuisé sur la piste de duel une partie de sa colère constante, de ses peurs, de ses frustrations et de ses angoisses, des sentiments qu'il refoule sans cesse et dont il ne permet la sortie que durant ces trop rares moments.
Si vous demandiez son avis à Hooligan, elle vous dirait que c'est une belle connerie et que ça va mal finir, mais, hey, on ne lui demande jamais de toute façon.
Elle hulule finalement, commençant à s'ennuyer légèrement, perchée sur sa paroi, et plus bas Sebastian rit légèrement. « C'est bon, c'est bon, j'ai fini. » Elle baisse les yeux sur lui et leurs regards se croisent brièvement avant que le jeune homme ne se détourne pour éteindre d'un geste l'eau brûlante qui s'échappe de la pomme de douche. Il récupère une serviette qu'il ceint soigneusement à sa taille avant d'en récupérer une deuxième qu'il pose sur ses cheveux, frottant la masse brune vigoureusement pour en retirer la moindre goutte d'eau.  « Je me disais aussi que tu t'étais tenue calme depuis un trop long moment. » Il ricane légèrement, sortant de la cabine et s'arrêtant juste devant pour continuer son séchage de cheveux. La chouette émet un hululement vaguement outrée, « Tu étais la-dedans depuis une éternité. Je t'épargnais juste la honte d'en ressortir avec la peau toute fripée. » Réplique-t-elle avec hauteur, tirant un nouveau rire léger à son sorcier. Il fini par laisser tomber sa serviette pour les cheveux sur ses épaules, laissant les mèches brunes défier joyeusement la gravité pendant qu'il se dirige vers le banc où il a laissé ses affaires. La journée touche à sa fin, il a juste à se rhabiller, repasser brièvement dans l'Open Space pour vérifier qu'il a bien rempli tout ce qu'il avait à remplir aujourd'hui et il pourra rentrer – même si l'idée ne l'enchante pas tant que ça, pour être honnête. L'ambiance au Manoir est plutôt...Bref.

Il refuse de laisser ses idées noires reprendre le dessus pour le moment et il les chasse, s'apprêtant à attraper ses sous-vêtement pour commencer à se vêtir. Une sensation étrange le prend alors brusquement, comme une sensation d'urgence surprise et, dans la foulée, Hooligan laisse échapper un nouveau hululement, surpris cette fois. Perplexe, il se redresse, boxer dans une main, le savon qu'il n'a pas encore eu le temps de déposer dans l'autre et le regard levé vers sa Fylgja qui, elle, ne le regarde pas mais fixe plutôt derrière lui avec un air qu'il qualifierait de... D'inquiet ? Il a seulement le temps de se retourner qu'une silhouette s'arrête brusquement devant lui, une silhouette qu'il connaît assez bien... Même si en général, elle est beaucoup plus habillée. Et beaucoup moins rosée, aussi. Cillant, il fait un pas en arrière, notant la teinte de rose dans les yeux de l'Auror confirmé en plus de celle sur ses joues, mais il n'a pas le temps de dire quoique ce soit – il ne sait même pas quoi dire, ayant toujours pris soin de rester le plus loin possible de l'autre homme – que Markus déballe avec un débit beaucoup trop rapide,   « Par rapport à ton nom que j’ai lâché à Magni sur ce qui s’est passé avec Fred… C’était accidentel, je voulais que tu le saches. Je voulais conserver la confidentialité, mais…Ça m’a échappé. Je suis désolé. »   Un long moment de silence s'étire entre eux et Sebastian sent son cœur s'arrêter brièvement avant de redémarrer à toute allure. Qu'est ce que c'est que cette connerie encore?! Hooligan quitte son perchoir dans un cri d'avertissement, planant brièvement avant de se poser sur le banc, claquant du bec d'un air furieux en direction du metamorphomage. En une seconde à peine, le sorcier vient de briser l'état d'apaisement si difficilement acquis par le stagiaire et elle ne peut décemment accepter ça, zut à la fin. L'esprit en ébullition, toujours immobile, le jeune homme se repasse la phrase en tête, essayant de comprendre ce qui est en train de se passer au juste. « Je ne... Excusez-moi ? » Il fait, lentement. L'homme vient, avec violence, de ramener sur le devant de la scène des souvenirs auxquels il s'efforce de ne plus penser depuis un an, depuis que cela s'est produit et il se sent... Hébété. Il ne s'y attendait absolument pas et la seule chose qu'il arrive à faire c'est repousser violemment les images dans un coin, les bourrer le plus loin possible dans l'espoir de pouvoir les cadenasser à nouveau, plus tard, au calme. Sa respiration un peu rapide mais pour le moment sous contrôle – merci la séance d’entraînement, sans ça il serait peut être bien en train de s’enfermer dans une cabine de douche pour avoir sa crise d'angoisse en paix. Il déglutit, une fois, deux fois, inspire profondément et reprend, tentant de garder une voix stable, son regard se fixant droit dans le sien comme il le fait rarement avec lui, « Je... Vous... Vous avez parlé de moi. A Magni. De... De ce qu'il s'est passé, l'année dernière ? » Il récapitule, le ton docte, un peu hésitant et porteur du moins de sentiment possible, essayant de garder ça le plus loin qu'il peut. Il ignore la vision de la maison abandonnée qui tente de s'imposer. Il ignore la vision de l'autre homme qu'il a combattu, 12 mois auparavant. « Vous...Vous... qu'est-ce que vous avez dis au juste ? Ça vous a échappé ? Vous vous foutez de moi ? Par tous les... quand ? Est-ce que... Il le savait déjà quand on est parti en mission ? Il savait ce qu'il s'est passé ?? » Derrière l'hébétude, c'est la colère qui commence lentement à enfler, et qui se reflète dans son langage, dans son corps qui se tend et ses poings qui se serrent sur les objets qu'il tient toujours. Hooligan s'ébroue à nouveau violemment, se rendant plus grande en écartant les ailes. Mais plus d'apaisement, cette fois. Juste la volonté d'épargner à son sorcier de nouvelles souffrances sur quelque chose qui s'est déjà produit, qui ne peut plus être changé. Qui n'aurait pas du être à nouveau évoqué.
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Son plan, méticuleusement préparé entre le moment où il a serré sa serviette autour de sa taille et l’instant où il a aperçu Sebastian proche des bancs, lui semblait sans faille. Il se déroulait en quatre étapes simples, qui n’impliquait aucune arme ou sortilège : s’approcher du stagiaire avant qu’il ne prenne la fuite, l’immobiliser par sa nudité partielle, lui balancer ses excuses et repartir. Il avait toutefois oublié de prendre en compte une donnée importante, soit la possibilité que le dit homme ne sache pas en fait qu’il avait donné son prénom à son meilleur ami et qu’il avait totalement brisé la confidentialité qui a toujours tenu sa langue.

En voyant l'autre garder le silence, tandis que sa fylgia plane pour se poser sur un banc en faisant claquant son bec d'un air qui ne semble pas très réjoui, deux réflexions lui viennent: pourquoi n’a-t-il pas pris la même serviette pour se sécher les cheveux que celles qui est autour de sa taille et que compte-t-il faire avec ce savon qu’il a encore dans son poing? Lui lancer dessus?   « Je ne... Excusez-moi ? » Sebastian lui adresse si rarement la parole qu’il avait oublié qu’il le vouvoyait même à l’extérieur de Durmstrang. Cette information le fait un instant froncer les sourcils, en augmentant son impression d’être devenu un vieux croulant. Il ne détourne pas son regard, soutenant celui du stagiaire qui ne reprend pas immédiatement la parole. S'il a à cet instant l'impression nette qu'il y a un détail qu'il n'a pas pris en compte, il ne le démontre pas, attendant de voir ce qu'il va dire. Ou faire. « Je... Vous... Vous avez parlé de moi. A Magni. De... De ce qu'il s'est passé, l'année dernière ? » Merde. Il n’était pas au courant ? Il ne s’attendait pas à cette phrase et le rougissement de l’auror s’accentue, tandis que ses yeux s’écarquillent. Il s’était persuadé que Sebastian était encore plus distant que d’habitude, il s’était convaincu que forcément, il savait ce qu’il avait fait. S’il avait compris que ce n’était pas le cas, il aurait utilisé un moyen plus détourné, plus subtil, plus délicat…Non, il aurait probablement été tout aussi maladroit, mais il aurait fait des efforts. « Vous...Vous... qu'est-ce que vous avez dis au juste ? Ça vous a échappé ? Vous vous foutez de moi ? Par tous les... quand ? Est-ce que... Il le savait déjà quand on est parti en mission ? Il savait ce qu'il s'est passé ?? » Merde. Merde. Merde. Merde. Les pupilles de l'enseignant s'agrandissent, tandis qu'il observe celui dont le corps est tout aussi parlant que les mots. La fylgia de l'homme s'ébroue et écarte les ailes, tandis Drøm...Profite un peu trop de sa forme de mouffette, malgré le sérieux de la situation. La créature striée de blanc s’agite autant du banc en faisant des bonds, la queue dressée, dans une menace totalement vaine et absurde. Une tentative d’alléger l’ambiance déjà lourde, peut-être, ou de leur proposer implicitement de retourner dans les douches si ça ne se calme pas.

Il inspire, la voix plutôt rauque : « Ah, t’étais pas au courant encore. » Il aurait lâché de la même façon une phrase dans le style de zut, t’as ramené des croissants plutôt qu’une baguette. Il se sent mal, assurément, tant de sa bévue que de la scène actuelle. Parce qu’il réalise trop nettement maintenant, en voyant la réaction du stagiaire, que ce qui s’est passé là-bas dans cette maison abandonnée agite peut-être encore ses pensées. Il avait cru qu’il avait passé partiellement passé à autre chose, que l’événement traumatisant n'était peut-être pas classé, mais qu'il était bien plus lointain. S’est-il trompé ? Avait-il raison de croire que c'est à cause de ce qui est arrivé que le stagiaire l’évite à ce point depuis qu’ils bossent ensemble ? Il avait toujours oscillé entre cette option et la possibilité que Sebastian ne l’apprécie tout simplement pas. Il reprend, embêté : « Je pensais que vu que tu semblais me détester encore plus que d’habitude… » Une réponse qui n’est pas très claire. Que lui a-t-il demandé, déjà ? Si Magni savait lorsqu’ils sont allés en mission…? Il demande : « Vous êtes partis jeudi ? » Il calcule, sans beaucoup d’enthousiasme, en remerciant mentalement son ami de ne pas s’être ouvert sur le sujet et en se maudissant au passage pour son erreur, juste avant de lâcher dans un soupir : « Oui, il le sait depuis environ une semaine. » Et il serait venu plus tôt parler à Sebastian, s’il n’y avait pas eu Durmstrang et le fait que c’est plutôt difficile, de réussir à le coincer pour discuter avec lui. Sauf dans les douches, visiblement. Il ne songe même pas à s’habiller, trop concentré sur la discussion : « C’était accidentel, on parlait de ce connard de Mørk et de ce qu’il a fait et…J’ai échappé ton prénom sans le vouloir. J’ai tout de suite voulu te prévenir, pour que tu puisses gérer mentalement le truc, mais t’es plutôt du genre à me fuir et j’ai dû partir à Durmstrang. » Ce n’est pas une excuse, simplement une explication. Il s’en veut, amèrement, surtout alors qu’il a cette trop nette impression qu’il n’aurait peut-être pas dû prendre pour acquis que le sang-pur était totalement passé par-dessus cette histoire. Il ébauche malgré lui un demi-sourire, pointant le savon qu’il tient : « Faudrait peut-être que tu desserre un peu les poings, si tu t’agites trop tu vas échapper ta serviette et vu que tu me vouvoie encore après un an, je ne crois pas que t’es au stade de vouloir la faire tomber devant moi. » Il faudrait vraiment qu’il révise quelles répliques sont les plus appropriées, selon les lieux.
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
Alors que sa voix s'élève, platement d'abord puis teintée d'une colère naissante par la suite, il voit le plus âgé écarquiller de plus en plus les yeux, son rougissement s'intensifiant et commençant à rentrer dans le domaine de l'impossible naturellement parlant. Il ne s'attendait pas à cette réponse de sa part visiblement, mais là tout de suite, Sebastian s'en contre-fous. Il est trop occupé à ne pas lui-même hyperventiler, de toute façon. Tout ce qui lui importe c'est cette information qu'il vient de lui lâcher, c'est de savoir qu'il a parlé de lui, de ce qu'il s'est produit, de... De l'état dans lequel il l'a trouvé, certainement, il y a un an de ça maintenant. Tout ce qui lui importe, c'est de savoir si oui ou merd – mince – l'Auror qu'il admirait avant de rentrer au Bureau, pour l'attitude qu'il a eu l'occasion d'observer de nombreuses fois durant les quelques soirées où ils se sont croisés, puis après, de façon plus discrète, pour le travail qu'il abat ici – avec son coéquipier qui se trouve juste en face de lui à cet instant, justement– si cet homme là était au courant. Est-ce que c'est pour ça qu'il a demandé à l'avoir comme coéquipier ? Une sorte de... De pitié malvenue ? Ou pire, la volonté de voir si le Stagiaire n'est pas juste trop faible pour ce boulot ? Après tout s'il sait qu'il s'est laissé avoir de cette manière, peut-être a-t-il voulu s'assurer qu'il pouvait vraiment compter sur lui, qu'il n'était pas trop... Pitoyable, comme possible coéquipier.
Les pensées aux accents de catastrophe et de drames s’enchaînent à toute allure dans son esprit trop habitué à voir d'abord le pire avant de considérer le mieux et pendant ce temps, la Fylgja du Falkenberg s'est mise à... à...Quoi ? A sauter autour du banc où se trouve Hooligan en voulant certainement être menaçant ? Hooligan lui hulule dessus et, certainement agacée de ses sauts intempestifs, tente de le piquer du bec sans succès. La scène doit vraiment être ridicule lorsque l'on est pas complètement impliqué dedans, mais Sebastian n'y prête pas garde et fixe à nouveau Markus, incrédule, le corps tendu.   « Ah, t’étais pas au courant encore. » Il cille et lui jette un regard presque...Blasé. Est-ce qu'il a l'air au courant ? Vraiment ? Il a envie de lui hurler dessus, de lâcher la colère et le sentiment de trahison qui vient de le prendre par surprise – comme si, inconsciemment, il faisait confiance à Markus pour garder ça secret.  - mais à la place il se contente de se crisper un peu plus, les articulations de ses doigts presque douloureuses. « Je pensais que vu que tu semblais me détester encore plus que d’habitude… » Il inspire, brusquement. A la fois perplexe et toujours furieux. Comment ça, le détester ? Il ne le déteste pas, il... il... C'est compliqué, okay !   « Vous êtes partis jeudi ? » Il grogne un acquiescement, ferme brièvement les yeux en sentant le mal de crane arriver à toute allure. Il monte la main pour essayer de se masser les tempes, voit le sous-vêtement qu'il tient encore et se rappelle alors qu'il est toujours nu sous sa serviette. Est-ce que cette situation peut devenir encore plus hallucinante ?! « Oui, il le sait depuis environ une semaine. »  Il relève les yeux vers lui, horrifié. Depuis une semaine ? L'autre enchaîne alors que le jeune homme se sent complètement mortifié. Lui qui avait été si heureux de pouvoir faire partie de cette mission, et maintenant tout se remettait en question dans son crane. « C’était accidentel, on parlait de ce connard de Mørk et de ce qu’il a fait et…J’ai échappé ton prénom sans le vouloir. J’ai tout de suite voulu te prévenir, pour que tu puisses gérer mentalement le truc, mais t’es plutôt du genre à me fuir et j’ai dû partir à Durmstrang. » Accidentel? Il secoue la tête, incapable de trouver les mots à cet instant, son esprit clairement tiraillé entre une colère parfaitement justifiée à ses yeux, une honte qui se réinstalle en lui de plus en plus clairement – surtout maintenant qu'il sait que Magni connaît parfaitement la situation dans laquelle il s'est trouvé – et un malaise inexplicable qui le prend face aux mots de l'Auror face à lui.
A cet instant, l'autre semble tenter un sourire en pointant le savon qu'il serre toujours d'une poigne trop crispée et beaucoup trop ferme.   « Faudrait peut-être que tu desserre un peu les poings, si tu t’agites trop tu vas échapper ta serviette et vu que tu me vouvoie encore après un an, je ne crois pas que t’es au stade de vouloir la faire tomber devant moi. » Il y a un bref silence et même Hooligan s'est tût – une seconde seulement, mais tout de même – alors qu'il lui jette un regard incrédule. Inspirant profondément, il relève brusquement ladite main, un doigt tendu vers lui, ouvrant la bouche dans le but évident de passer à un registre nettement plus rustre et à un ton de voix nettement plus haut quand ce qui devait arriver, arriva. Sa prise étant toujours aussi forte, le brusque mouvement amène des velléités de libertés à un pain de savon décidément maltraité et celui-ci s'enfui et vient percuter l'autre homme à moitié nu de la pièce, en plein torse. « Oh merde. Lui échappe alors qu'il plaque sa main contre sa bouche dans un pur réflexe horrifié, puis il grimace clairement au goût de savon qui lui vient immédiatement et il l'essuie avec la serviette toujours sur ses épaules, balbutiant quelques excuses horrifiées, avant qu'il ne s'interrompe soudain en se rappelant de pourquoi ils étaient dans cette situation à la base. « Non mais qu'est-ce que je fous ? Je vais pas m'excuser en plus bordel ! » Hooligan lui jette un regard outré mais s'abstient de le reprendre, semblant sentir que ça n'était clairement pas le bon moment pour ça. Sebastian repointe son doigt – d'une main cette fois libre de toute arme mortelle – vers Markus, la colère toujours palpitante, « Tu veux que je te tutoie ? Okay, je vais te tutoyer. Tu te fous de moi ? Accidentel ? Comment on peut lâcher ce genre d'info accidentellement ? Tu révèle aussi des trucs important aux suspects accidentellement ? Ou des détails privés des enquêtes a tes proches accidentellement? » Il siffle furieusement, les mots s’enchaînant bien trop rapidement entre ses lèvres, sa respiration un peu chaotique alors qu'il sent poindre une douleur trop connue dans sa poitrine. L'angoisse arrive au grand galop. Il secoue la tête, vivement, essayant de s'extraire du tourbillon d'image et de sensation venues du passé, « Et puis merde, si tu voulais tellement me prévenir rapidement, pourquoi ne pas utiliser un foutu hibou ? Comment je peux être sûr qu'il voulait vraiment... » Il s'interrompt, les lèvres pincées. Bien sûr, l'idée qu'il préférait lui en parler de vivre voix lui vient, mais il ne réfléchit pas suffisamment rationnellement à cet instant. « D'ailleurs c'est des conneries, je ne te fuis pas, c'est juste toi qui ne voulait pas avouer ta co- ton indiscrétion trop tôt ! Je ne te déteste même pas par Merlin, pourquoi est-ce que... » Il trébuche un peu sur ces quelques mots, trop conscient qu'il arrive au bout de  son quota d'utilisation de mauvaise foi, et même si la dernière phrase est vrai, il a brutalement conscience que son attitude ne le laisse pas vraiment penser. Surtout maintenant qu'il vient de tenter de l'assassiner a coup de savonnette. Il inspire profondément, expire de la même façon, essayant de gérer le trop plein d'émotion comme il le peut, sa main venant distraitement attraper le bord de sa serviette – comme pour s'assurer qu'elle est toujours en place. Sait on jamais.
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Il s’amuse depuis qu’il est gosse à tenir une liste de tous les trucs qu’il s’est pris à la tronche. C’est  un jeu qu’il a commencé lorsqu’il avait huit ans et que le dentier d’un convive s’est retrouvé par inadvertance sur son chandail aux couleurs des Duck de Chudleys. Il a alors compris que la chance ne serait jamais de son côté, et qu’il valait mieux en rire qu’en pleurer. Depuis, la liste s’est allongée de soixante-trois objets inanimés, de quatorze êtres vivants, d’un fantôme et de trois choses qui ne sont malheureusement ni des objets, ni des êtres vivants. Et aujourd’hui…Aujourd’hui, il pourra rajouter le mot savon sur sa liste, parce que celui que le stagiaire tenait vient de quitter sa main pour le percuter en plein torse. « Oh merde. » Il ne cherche pas à retenir son sourire, alors que l’autre balbutie des excuses horrifiées, juste avant de s’interrompre. L’auror observe le savon qui glisse sur le sol et il a le réflexe de vouloir prendre sa serviette pour essuyer son torse ; réflexe qu’il contrôle, en se rappelant qu’il vaut mieux qu’il laisse sa serviette en place. « Non mais qu'est-ce que je fous ? Je vais pas m'excuser en plus bordel ! » Il ne se souvient pas avoir déjà entendu Sebastian tenir un tel langage en sa présence. Visiblement, le registre autorisé vient de changer de gamme. Il sent sa colère, à travers le doigt qu’il pointe de nouveau vers lui et les paroles qu’il prononce : « Tu veux que je te tutoie ? Okay, je vais te tutoyer. Tu te fous de moi ? Accidentel ? Comment on peut lâcher ce genre d'info accidentellement ? Tu révèle aussi des trucs important aux suspects accidentellement ? Ou des détails privés des enquêtes a tes proches accidentellement? »  Il se fait la réflexion que Sebastian semble confondre le tutoiement et la politesse de base. Une politesse à laquelle il ne tient pas réellement, mais dont le manquement lui signale assez clairement l’état de celui qui lui fait face. Ses lèvres se plissent en un léger rictus, mélange plutôt inconfortable de mépris et d’inquiétude, face à cette question sur les détails importants qu’il pourrait potentiellement lâchés aux suspects. Le stagiaire semble avoir une vision de lui vraiment très positive. Vision qui a dû s’amplifier maintenant, avec sa bévue. « Et puis merde, si tu voulais tellement me prévenir rapidement, pourquoi ne pas utiliser un foutu hibou ? Comment je peux être sûr qu'il voulait vraiment... » Qu’il voulait vraiment…? Il fronce les sourcils en tentant de reconstruire la phrase interrompue, sans y parvenir. Le il désigne probablement Magni, mais pour le reste…? Quel est le lien entre sa révélation malencontreuse et ce qu’aurait bien pu vouloir vraiment son meilleur ami ? Ils ont foutu quoi exactement, à leur mission ? « D'ailleurs c'est des conneries, je ne te fuis pas, c'est juste toi qui ne voulait pas avouer ta co- ton indiscrétion trop tôt ! Je ne te déteste même pas par Merlin, pourquoi est-ce que... » Il ne le déteste pas, vraiment ? Les yeux de Markus brillent d’une lueur dubitative, dans lequel se lit clairement son doute. Il est peut-être maladroite, mais il n’est pas du genre à planquer ses conneries et à ne pas vouloir les admettre.

Même quand la connerie en question a des ailes, un bec orange, des plumes blanches et des pates palmées. Et que la dite connerie, avec les dites pattes, vient de pousser la porte qui donne accès à la pièce, en cancanant bruyamment.   « Merde, merde, merde. » Ses pupilles se sont détachées de Sebastian et du sérieux de la situation, pour se poser sur Daisy – oui, il lui a donné un nom – qui se dirige gaiement vers sa fylgia. Fylgia qui se paie ouvertement sa gueule ; la moufette prend l’apparence du chat siamois, probablement pour mieux surveiller le nouvel arrivant. Ou le croquer. L’instinct de l’ours n’est peut-être pas loin – il préfère ne pas savoir. Il grimace, en pointant du menton l’intrus : « C’est la preuve du dossier 406. M’fin, c’est un canard, mais… » Mais il ne devrait pas se trouver ici, surtout. Il l’avait confié à Magni un peu plus tôt, en lui demandant de veiller sur lui, parce qu’il en avait besoin pour un dossier. Surveillance de merde, ouais. Et c’est lui qui paraît pour l’auror le moins sérieux ? Lui au moins ne laisse pas les canards se sauver. D’accord, il les ramène au bureau, ce n’est pas mieux, mais…C’était une preuve, par Odin ! Il soupire, blasé, avant de se diriger vers la créature qui ne semble pas enthousiasmée par sa musculature. Elle sautille joyeusement vers la droite, visiblement pressée d’aller prendre une douche. L’auror ne songe pas à sa serviette attachée avec les compétences d’un gosse de 3 ans et sans la tenir, il se penche pour attraper le volatile. Daisy proteste un court moment et se débat légèrement, mais se laisse finalement plaquer doucement contre son torse. Il se redresse, baissant les yeux vers sa serviette qui commence à baisser. Canard en main, il tente de la resserrer de l’autre. Le chat siamois, qui l’observe de ses yeux attentifs, ne cache pas son rire. Il lève les pupilles au plafond, las, alors qu’il retourne faire face à Sebastian. Il lui pointe la chose blanche et pleine de plumes du menton, avec un demi-sourire : « C’est le genre d’accident qui m’arrive. » Des événements absurdes. Et de fait…pourquoi fallait-il que ce soit lui, qui de tous les aurors, tombe sur ce zoologiste un peu dérangé qui s’amuse à transformer des artefacts dangereux en animaux ? Il est persuadé d’avoir trouvé la bonne planque, le bon individu, le bon objet. Il est convaincu que Daisy est en fait une vieille lampe à huile aux effluves nocives . Encore faut-il qu’il trouve le bon sort pour inverser celui de l’autre type…En espérant qu’il n’ait pas juste ramené un simple canard au bureau.

Il ne peine pas à retrouver son sérieux. Il est habitué de passer d’un extrême à l’autre, dans son amusement. Ses traits se font plus neutres alors qu’il reprend, la voix presque dure : « J'ai insinué que tu pouvais me tutoyer, pas que tu pouvais être aussi franc. Je reste ton enseignant. » Ce qui est vrai, en théorie. Sauf qu’il ne pense pas ses mots. Son sourire s’étire sur ses lèvres, plus moqueur : « Je déconne. Engueule-moi, si tu crois que ça peut te soulager. Par contre, évite de me lancer encore ton savon, je suis armé d'un canard maintenant. » Il aurait besoin d’un cours, très probablement, sur comment éviter de faire de l’humour dans les pires situations. C’est plus fort que lui, même face à la colère de quelqu’un : sa joie revient généralement trop vite. Sauf qu’il n’a pas besoin de cette joie, actuellement. Et il doit plus que de l’humour de quarantenaire à Sebastian. Il se dirige vers son propre sac, posé sur un autre banc, et s’empare de sa baguette : d’un sort informulé, il s’assure que la porte de la pièce soit cette fois bien fermée et d’un second sort, il ouvre l’eau d’une des douches, à une température tiède. Il replace sa baguette sur son sac, avant de se pencher de nouveau pour déposer le canard sur le sol ; Daisy prend aussitôt la direction de l’eau qu’elle entend couler. Satisfait, Markus se redresse et se retourne vers le stagiaire : « Plus sérieusement…  Non, je ne balance jamais ce genre d’info habituellement. Et je regrette, sincèrement. J’ai pensé au hibou, mais…Pour quelqu’un qui ne me fuit pas, t’as l’air doué pour m’éviter. Tu serais pas venu me voir, si je t’avais lancé ça par écrit, t’aurais juste fuit encore plus. » Et ça se dit plutôt mal, en quelques lignes. Il n’est pas très doué dans les missives. Il s’était aussi convaincu qu’il devait forcément savoir, désormais, et que c’était la raison pour laquelle il lui semblait plus distant que d’habitude. Il hésite quelques secondes, les sourcils légèrement froncés, avant de poursuivre : « Et honnêtement…Je craignais surtout ta réaction et les souvenirs qui pouvaient surgir, si je t’annonçais ça par hibou, et que t’étais seul en l’apprenant, sans soutient. » Ils n’ont jamais reparlé de ce qui s’est passé, le soir où il l’a tiré de cette maison abandonnée. Ils n’en ont  jamais reparlé, non, et il ne peut que présumer à quel point l’événement a été marquant, sans trop savoir s’il est proche ou non de la réalité. Sauf qu’il n’était pas très enthousiaste à l’idée de remuer des souvenirs chez lui et il l’était encore moins à l’idée de faire ça par écrit, alors qu’il n’aurait eu aucune possibilité d’intervenir, s’il en avait eu besoin. Le bleu de ses yeux s’assombrit doucement alors  qu’il rajoute : « J’sais même pas comment tu gères ça, en bossant ici. Ni où tu en es, par rapport à cette histoire. Parfois tu me donnes l’impression d’être largement passé par-dessus et parfois…Parfois non. » Comme ce soir. Ce soir, il a plutôt l’impression qu’il avait raison, de croire que cet événenement a marqué leur stagiaire et que le fait qu’il ne semble pas apprécier sa compagnie est probablement lié à ce qui s’est passé.
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
Il est horrifié. Et en colère. Et stressé, parce que les paroles s'échappent de ses lèvres sans aucun contrôle de sa part et qu'il en a dit des conneries dans sa vie, mais là il a la sensation d'atteindre le sommet. Il sait qu'il en fait trop. Il en a toujours trop fait. Il réagit toujours excessivement à tout ce qu'il peut bien lui arriver, on n'a pas arrêté de lui dire quand il était plus jeune, et même là au sein de sa belle-famille. Il est trop excessif, il faut qu'il arrête de trop s'exprimer et qu'il reste calme, et neutre, et qu'il ne laisse rien voir, il le sait pourtant, vraiment !  Il se le répète constamment, et ça marche la plupart du temps, du moins un peu… Mais il s'agissait d'une information dont il espérait sincèrement qu'elle ne serait jamais connue de quelqu'un d'autre que le Falkenberg et lui. C'est un épisode de sa vie dont il subit encore et toujours les séquelles mais dont il espérait que ça finirait enterré dans un coin, sans que plus personne n'essaie jamais d'en parler. N'est-ce pas pour ça qu'il esquive Markus dès que c'est possible ? Parce qu'il a peur qu'il lui en parle ? Parce qu'il a peur qu'il essaie de… De creuser ce qu'il s'est passé, ce soir-là ?
Parce qu'il sait déjà qu'il n'est certainement pas très haut dans son estime et qu'il ne veut pas baisser encore plus. Ses derniers mots laissent le plus vieux dubitatif, et franchement il ne peut pas vraiment lui en vouloir. Enfin, si, il peut. Mais pas pour ça. Même lui, il ne s'est pas convaincu de ce qu'il disait, alors qu'il s'agissait d'une des seules phrases réelles et censées qu'il disait depuis qu'il avait commencé à évacuer sa pression, sa nervosité et sa colère sous forme de mots.

Il essaie, entre deux respirations plus ou moins contrôlées, de trouver autre chose à dire, quelque chose qu'il dirait d'un ton plus calme mais qui montrerait bien comment il se sent, d'une façon mature, grâce à laquelle il exprimait correctement le fond de sa pensée et tout ça. L'idée brillante qui aurait pu apparaître dans son crâne, pourtant, se contente de s'enfuir en courant lorsqu'un cancanement retentit soudain dans les douches, le laissant dubitatif. « Merde, merde, merde. » Son regard se fixe vers la porte qui vient de s'ouvrir alors que l'Auror le quitte des yeux pour fixer lui aussi le nouvel intrus. Palmipède. Blanc. Trop joyeux pour la discussion en cours. Un canard, à l'évidence. Hooligan s'est tût pour de bon, et il n'a qu'à jeter un oeil dans sa direction pour comprendre le pourquoi du comment. La désormais caracal est debout sur le banc et fixe le nouvel arrivant avec intérêt, un siamois faisant la même chose au sol, juste en dessous. Bien sûr.
Il reporte alors son attention sur Markus, espérant que ce dernier lui dirait qu'il est présentement dans une illusion collective et que rien de ce qu'il voit n'est réel, mais il se contente de pointer le canard du menton, grimaçant,   « C’est la preuve du dossier 406. M’fin, c’est un canard, mais… »  Il cille. Dossier 406. Mhmh. «Ah. Oui. Le magizoologue. Evidemment. Tout fait sens.» Absolument pas. Mais il essaie de s'en convaincre malgré tout. Le visage le plus neutre qu'il peut à cet instant - et c'est vraiment très très dur de le garder neutre - il suit le sorcier du regard alors qu'il se dirige vers la pièce à conviction à plume. Pièce à conviction qui ne semble que peu vouloir être attrapée vu comment elle tente une esquive. En première loge, il ne peut pas vraiment rater la serviette qui commence doucement à envier le canard et à tenter de reprendre sa liberté, elle aussi. Sans y penser, il penche la tête de côté, gardant les yeux fixés dessus avec beaucoup de curiosité. Seulement de la curiosité. Il veut voir à quel point la gravité est plus forte que le nœud que l'homme à fait à sa serviette.  Tristement, l'intervention hors jeu de la main de l'auror vient briser toutes les références d'expérience du stagiaire et il détache son regard en se raclant la gorge, ignorant royalement le ricanement double des deux félins.   « C’est le genre d’accident qui m’arrive. »  Vraiment, il aimerait pouvoir s'en empêcher, mais il n'y arrive pas et un faible sourire étire ses lèvres alors qu'il contemple l'animal, visiblement à son aise, contre Markus. Etrangement, c'est quelque chose qu'il a remarqué. Il se passe toujours des évènements… Etranges, quand l'autre est là. Parfois il se demande même si l'Auror n'a pas été tout simplement victime d'une malédiction étant jeune.

Son sourire, cependant, disparaît bien vite quand Markus reprend son sérieux… Et un air nettement plus dur. « J'ai insinué que tu pouvais me tutoyer, pas que tu pouvais être aussi franc. Je reste ton enseignant. » Il pince les lèvres, déglutit, pali même mais ne baisse pas les yeux. Il restait certes son enseignant mais c'est lui qui venait de débarquer à moitié à poils dans les douches du département des Aurors pour lui faire une révélation des plus déstabilisante. Il n'avait qu'à assumer. Du moins c'est ce qu'il essayait de se répéter en boucle pour oublier la soudaine boule d'angoisse qui venait d'apparaître dans son ventre. Est-ce qu'il allait se faire virer de son stage, ou quelque chose comme ça ?
Et puis Markus sourit à nouveau, moqueur, perturbant d'autant plus le jeune homme qui ne sait clairement plus sur quel pied danser. « Je déconne. Engueule-moi, si tu crois que ça peut te soulager. Par contre, évite de me lancer encore ton savon, je suis armé d'un canard maintenant. » Il ne peut pas l'empêcher, ses épaules s'abaissent brutalement sous le soupir de soulagement qu'il échappe et il essaie de se reprendre dans la foulée, le corps tendu et les traits toujours crispés. Il va faire une attaque avant d'atteindre la trentaine, c'est sûr. Le plus âgé lui tourne finalement le dos pour aller attraper sa baguette et quand la porte se retrouve réellement close, il respire à nouveau correctement. Il est beaucoup trop tendu, il est beaucoup trop nerveux mais vraiment, il n'y peut rien. Cette discussion fait remonter trop de mauvais souvenirs qu'il tente désespérément d'oublier et l'intervention du canard a peut être désamorcé quelque peu la situation, ça n'en reste pas moins que le fond du problème est toujours là. Les épaules basses à nouveau, il soupire profondément, «Tout ceci est ridicule… » Il marmonne, venant s'écrouler sur l'un des bancs où se trouvent ses affaires. Il suit les moindre mouvements de l'homme, ne pouvant retenir un reniflement amusé en voyant l'animal trottiner vers les douches avec un enthousiasme touchant. Il plisse légèrement les yeux en voyant Hooligan la suivre, l'air de rien. La voix de Markus les lui fait remonter vers lui, « Plus sérieusement…  Non, je ne balance jamais ce genre d’info habituellement. Et je regrette, sincèrement. J’ai pensé au hibou, mais… Pour quelqu’un qui ne me fuit pas, t’as l’air doué pour m’éviter. Tu serais pas venu me voir, si je t’avais lancé ça par écrit, t’aurais juste fuit encore plus. » Il pince les lèvres sans détourner les yeux. Il aimerait nier mais… Il ne sait pas ce qu'il aurait fait. Est-ce qu'il aurait débarquer dans son bureau en fureur ? Où est-ce qu'il aurait employé toutes ses capacités à l'éviter comme jamais ? Il n'est vraiment pas sûr de ça. Il n'est pas sûr non plus que l'une ou l'autre des situations auraient été… Une bonne solution. « Et honnêtement…Je craignais surtout ta réaction et les souvenirs qui pouvaient surgir, si je t’annonçais ça par hibou, et que t’étais seul en l’apprenant, sans soutient. » Sa respiration se coupe brièvement et cette fois il ne peut pas s'empêcher de baisser les yeux. Ça… Pour ça, oui, peut-être qu'il n'avait pas tort. Il ne … Réagissait jamais bien, si par malheur quelque chose lui faisait penser à ce moment précis. Jamais. Peu importe comment il essayait de se contrôler, il n'y arrivait pas.   « J’sais même pas comment tu gères ça, en bossant ici. Ni où tu en es, par rapport à cette histoire. Parfois tu me donnes l’impression d’être largement passé par-dessus et parfois…Parfois non. »  Il inspire profondément et crispe ses poings sur ses genoux, les lèvres pincées. Il voudrait l'envoyer bouler, vraiment. Il voudrait le faire. Lui dire qu'il n'a certainement pas à savoir où il en est par rapport à ça. Lui dire que ça ne le concerne pas, qu'il va parfaitement bien. Qu'il n'y a pas à s'inquiéter et qu'il n'attend de pitié de personne. Mais les mots ne sortent pas.
Finalement, il décide d'aborder les choses sous un autre angle, sa voix s'élevant, plate, « Je ne vou… Je ne te fuis pas.» Mensonge, mensonge… « Je suis juste… Très occupé. Ici, on me donne des tas de dossiers à trier, des notes à recopier, des trucs à étudier, et à Durmstrang… Le château est grand, ça n'est pas surprenant que l'on ne se croise pas. » Et ça n'a rien à voir avec le fait qu'il a appris globalement l'emploi du temps de l'homme pour éviter de se retrouver sur sa route. Rien à voir. « Il ne fallait pas présumer de ma soi-disant réaction ou de mes souvenirs ou de quoi que ce soit dans ce goût là. Tout va bien. Je n'ai pas besoin de soutien particulier ça fait presqu'un an, maintenant » Sa voix s'est à moitié étranglée sur cette annonce, comme s'il ne réagissait que maintenant au fait que ça allait être l'anniversaire de cette date, sous peu. « Et j'ai… J'ai largement eu le temps de m'en remettre. Ma… Réaction excessive est simplement dû au fait que je ne voulais pas que cette histoire s'ébruite, rien de plus. » Certainement qu'on serait fier de lui en le voyant réagir avec neutralité et calme apparent, n'est-ce pas ?  Bon, sa voix bredouillait un petit peu, et il a trébuché sur quelques mots mais… Ça n'est pas si mal, non ?  Après tout, il n'a pas besoin de savoir qu'il ne gère pas ça du tout n'est-ce pas ? Et que sa réaction était aussi dû au fait qu'il se sentait un peu trahi par l'indiscrétion de l'homme.
Il inspire profondément, prêt à lui signaler que puisque tout est dit, ils peuvent chacun partir de leur côté quand ses yeux dévient légèrement en arrière de Markus et qu'il bondit soudain sur ses jambes, « HOOLIGAN NON !» Il crie alors, un cancanement outré résonnant dans le vestiaire en même temps que Sebastian laisse échapper un Aowwwtch sonore en réaction au coup de bec donné par le canard à la caracal, coup de bec qui s'est répercuté sur le sorcier alors que le félin, trempé, s'extrait de la douche avec dépit. Canard, 1, Caracal, 0.
Le vainqueur de la manche se précipite d'ailleurs hors de la cabine, droit dans les jambes de Markus. Tout ceci est vraiment ridicule.
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