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Crawling in my skin - Dax
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Einar Bråthen
Einar Bråthen
SKJERME Förtroende som beviljas utesluter inte uppmätt misstro

Fear is how I fall Confusing what is real There's something inside me that pulls beneath the surface Confusing This lack of self-control I fear is never-ending
C
RAWLING
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MY
SKIN



La migraine pulsait dans son crâne depuis des heures. Les dents serrées, Einar essaye de l'ignorer, concentré sur son papier à rendre, mais elle a petit à petit gagné en puissance, au point où sa fylgia s'est mise à s'agiter, visiblement inquiète. Avec un soupir, il repose sa plume et presse ses mains sur ses yeux. Il faudrait vraiment qu'il termine ce devoir, mais ça n'allait visiblement pas être possible. Il laisse échapper un grognement de frustration, posant la tête sur la table. A ses côtés, Myr suggère doucement : « Peut-être que tu devrais passer à l’infirmerie voir si on peut te donner quelque choses...? »

Le sorcier n'a pas la force de répondre. Il devrait sans doute y aller, ou au moins retourner à son dortoir et se reposer, mais l'effort de se lever et de marcher jusqu'à là-bas lui paraît immense. Depuis le nouvel an, il a l'impression qu'il s'est écoulé des mois entiers. En quelques semaines, il avait fait tellement de choses qu'il ne se souvenait plus du dernier moment où il n'avait rien fait. Enfin rien fait... pris du temps pour lui plutôt. Mais cet essai qu'il doit terminer... Il jette un œil au parchemin qu'il était en train de rédiger et sent la pression familière dans sa gorge, annonciatrice d'un début de crise de panique. Peut-être l'enchaînement de mille choses, le manque de repos, les essais à rendre, les inquiétudes autour du futur... Peut-être simplement parce que son cerveau est étrange et dysfonctionnel à souhait. Il tente de faire les exercices de respiration qu'on lui a appris... Mais sans succès. Après quelques minutes à essayer de respirer calmement, il sent bien que c'est peine perdue. L'angoisse est déjà bien installée et ne semble pas décidée à partir, renforcée par la migraine qui continue à lui vriller le crâne. Il ne pourra pas y échapper, il le sent bien. Fébrilement, il commence à ranger ses affaires avant de quitter la salle d'étude en trombe, Myr sur ses talons.

Le peu d'élèves qu'il croise doit se demander ce qui lui prend, à marcher à toute vitesse dans les couloirs, tête baissée, les joues rougissantes de honte. Cela faisait des mois qu'il avait réussi à contrôler ses crises, que ce soit d'angoisse ou de visions, pourquoi est-ce que cela revenait subitement ? Il serre ses mâchoires de frustration, à s'en faire mal. « - Ce n'est pas de ta faute, intervient Myr, comme si elle avait suivi son petit dialogue intérieur (ce qui était peut-être le cas après tout). Tu es épuisé et sous pression avec ce rendu, ne te culpabilise pas encore plus. - Je sais, Myr, mais je- » il n'arrive pas à ajouter plus, sa respiration est trop laborieuse.

Il analyse rapidement la situation : il n'aura pas le temps d'atteindre le dortoir, ni de trouver l'un·e de ses ami·e·s à temps. Avec l'impression frappante de revenir au tout début de sa scolarité à Durmstrang, il décide donc de tenter sa chance dans l'une des salles de classes vides de cet étage.
Trouver des refuges pour s'isoler, il y était habitué depuis très longtemps, même si ces dernières années il avait eu moins besoin d'y avoir recours. Einar grimace en essayant de ne pas vivre cette crise comme un échec, une régression, mais au fond de lui cette petite voix moqueuse résonne, fruit d'années entières à mépriser ses propres réactions, à ne pas s'écouter, et à vivre tout ce qu'il ressent comme une forme de honte. Il aurait aimé avoir un peu plus de bienveillance envers lui-même, surtout dans des moments comme celui-ci, il travaille tellement dur pour se réconcilier et accepter cette partie de lui-même... Pas assez dur visiblement, souffle la voix.

A peine entré dans la salle, il s'agrippe à une table avec un petit sanglot étranglé, essayant de distinguer ses souvenirs du moment présent. Il se demande vaguement s'il a bien fermé la porte derrière lui. Au loin, il croit entendre son sac tomber au sol, assourdi, et essaie de se focaliser sur la présence de Myr contre sa jambe, mais tout commence à se flouter tandis que la crise prend toute la place. Einar se penche en avant, plié en deux pour essayer de respirer correctement, les larmes aux yeux, espérant que le moment ne dure pas trop longtemps.

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Dax Tcherkassov
Dax Tcherkassov
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
Je l’observe depuis quoi, cinq minutes ? Pas par intérêt personnel, ni par intérêt tout court, mais parce que je suis trop plongé dans mes pensées pour me donner la peine de me centrer sur un point inactif. Et puis, ça me distrait, le mouvement des autres. Je ne remarque rien d'étrange, au début. Je songe à Naos, au réveillon, à mes tombes, à Clara, à l'hôpital et à ma fylgia, à qui j'ai enfin trouvé un nom. Des pensées chaotiques, en somme, qui ne me mènent pas bien loin et qui ne m'aident pas à terminer le rapport de stage sur lequel je suis en train de bosser.

Je ne fronce pas les sourcils lorsqu'il pose la tête sur la table. On est en salle d'étude et les élèves qui craquent sous la pression, c'est plutôt fréquent. Vu la sensibilité que je soupçonne chez celui-là...Peut-être qu'il a écrit une phrase trop triste et qu'il le gère mal ? Je suis suffisamment proche pour entendre le mot infirmerie suggéré par sa fylgia, sans saisir le reste. Le terme employé me détourne de mes réflexions et je fixe avec plus d’attention celui qui, au bout d’un moment, range ses affaires d’un air qui me semble trop fébrile. « Dax… » Le panda ne m’implore pas, mais presque. Je lève les yeux au plafond, tant parce que ce n’est pas nécessaire que parce que je suis exaspéré d’avance. « Je sais. » Ce n’est peut-être rien, mais je n’ai pas la lâcheté de me baser sur cette ignorance pour ne pas intervenir. Je glisse d’un geste brusque mon parchemin dans mon sac avec ma plume, avant de suivre celui qui m’a devancé. Je le vois de dos, qui avance trop vite dans les couloirs, la tête baissée. Einar. On ne fréquente pas les mêmes cercles et nous ne sommes pas dans le même domaine. Je sais peu de choses à son sujet, parce qu’il ne m’a jamais semblé suffisamment dangereux pour que je m’intéresse à lui. Je le perçois comme un être trop proche de ses émotions, un de ces êtres avec lesquels j’ai si peu en commun.

Sauf que ça ne m’empêche pas d’éprouver un truc qui ressemble plus ou moins à de l’inquiétude - ou à de l’agacement, ce n’est pas trop clair – lorsque je le vois entrer dans une salle que je devine vide. Avec une discrétion proche du zéro, je pénètre à mon tour dans la salle, refermant la porte derrière moi. J'entends un sanglot étranglé, juste avant que le sac de l'étudiant ne tombe sur le sol. Il est penché en avant, plié en deux, agrippé à une table et je ressens de nouveau ce drôle de pincement, qui ne saurait être de la compassion. De l’intérêt, peut-être. Ou un peu, mais seulement un peu, d’attendrissement, parce que je n’aime pas voir des gens souffrir. Je me rapproche de lui doucement, sans brusquerie, effleurant son dos très brièvement pour marquer ma présence : « On se fréquente pas, mais j’suis pas là pour me foutre de ta gueule. » Me croira-t-il seulement ? Je ne sais pas à quel point il est en état de s’attarder beaucoup sur mes paroles. On est pas amis, c’est certain, on est pas même au stade de connaissances. Mais il ne va visiblement pas bien et je ne le laisserai pas seul. J’abaisse ma main, pour prendre fermement l’une de celles qui agrippaient la table :   « Si tu supportes pas les contacts actuellement, t’as qu’à repousser ma main. Sinon, tu peux la serrer fort si tu veux. » Ce n’est peut-être pas ce qu’il lui faut dans l’immédiat, mais seul lui pourra me dire ce qui lui convient ou non. Du coin de l’œil, je vois ma fylgia grimper sur la table sous sa forme de panda, pour se poster face à lui. Je poursuis, calme :   « T’es pas seul. Si t’as besoin de quoi que ce soit, tu peux me le demander. » Même de dégager, si c’est ce qu’il faut. Devant lui, ma fylgia agite doucement sa queue trop touffue, dans un rythme lent et régulier. On a développé cette technique à l’hôpital auprès des enfants qui doivent parfois gérer des pentes émotionnelles trop intenses pour leur âge et je comprends automatiquement ce qu’elle cherche à faire. Je serre davantage mes doigts contre la main que je tiens, rajoutant : « Y’a un panda hyper mignon en face de toi. T’es capable de respirer profondément au même rythme que le battement de sa queue ? » Parfois je me dis que c’est presqu’une blague, que je me sois retrouvé avec une fylgia aussi chou, quand je suis loin de l’être. Je baisse les yeux vers Einar, attentif à ses réactions, prêt à faire tout ce qui pourra lui permettre de passer à travers ce moment pénible.
Einar Bråthen
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Einar avait pris l'habitude de décrire ses crises d'angoisse comme une sorte de noyade : écrasé par la pression de l'eau, incapable de penser ou de respirer, tout flouté autour de lui. Les sons lui arrivaient assourdis, distordus, et le temps semblait se passer au ralenti, comme engourdi par les flots qui se déversaient dans son esprit. Peut-être aussi parce qu'il dissocie beaucoup, lui avait un jour suggéré sa psy. Peut-être, mais c'était moins poétique comme explication. Quoi qu'il en soit, il ne réagit pas tout de suite en entendant une voix résonner derrière lui et des mains le frôler. De toute façon les mots ne font pas sens, pas tout de suite. Il attrape des bribes, par-ci par-là : «  pas seul », « serrer fort si tu veux », «  me le demander ». Il essaie de s'accrocher à cette voix pour sortir de sa torpeur tant bien que mal et petit à petit, il remonte à la surface. « Y’a un panda hyper mignon en face de toi. T’es capable de respirer profondément au même rythme que le battement de sa queue ? » Étrangement, cette phrase finit de le sortir du brouillard.

« Quoi ? » sa voix sort comme un croassement et le fait sursauter. Puis les mots se mettent en place dans son esprit. L'absurdité de la situation le frappe soudain. Il est face à face avec un panda roux qui agite son plumeau de queue devant lui. Qu'est-ce que-- Oh. Il réalise soudain que quelqu'un lui tient la main. Enfin, plutôt a posé sa main sur son poing serré. Par réflexe, il s'y accroche comme à une ligne de détresse. Il aimerait regarder qui est la personne venue l'aider, mais sa tête tourne trop à cause du manque d'oxygène. Face à lui, le panda continue son balancement régulier et Einar s'y accroche du mieux qu'il peut, essayant de respirer au même rythme. Myr grimpe à côté de la créature et observe son manège avec curiosité. Petit à petit, ses idées se font un peu plus claires. Pas un vrai panda roux, une fylgia. Mais il ne connaît personne avec une fylgia de cette forme.

Pendant un instant, il aimerait repousser la personne et se cacher, s'enfouir sous un masque de colère pour se protéger. Mais d'un autre côté, la présence à ses côtés l'aide à se recentrer et la main qu'il serre l'ancre. Sa gorge se serre de nouveau à l'idée de la repousser, aussi se fait-il une raison. Tant pis pour sa fierté. Il fixe le petit animal en face de lui et essaie de respirer du mieux qu'il peut, en rythme. La pièce jusqu'alors remplie des sons étranglés de sa respiration redevient petit à petit calme, tandis qu'il sent l'angoisse refluer de son corps, desserrer ses griffes de son torse une à une à chaque nouvelle inspiration. Droite, gauche, droite, gauche... Le brouillard disparaît petit à petit de son esprit et après quelques minutes, il parvient à ouvrir la bouche : « C'est un panda roux ça, pas un panda... souffle-t-il avec lassitude, épuisé par sa crise. - On s'en fiche un peu, non ? » intervient Myr, visiblement gênée par son manque de politesse.

Le jeune homme hausse les épaules avec un petit rire et se redresse, lâchant enfin le poignet du propriétaire dudit panda roux. Il n'ose pas se tourner vers lui, pas encore. Il prend quelques instants pour se remettre, passant ses mains sur son visage et écartant les mèches qui lui collent au front. Après un petit raclement de gorge pour tester sa voix, il murmure : « Merci beaucoup pour... ». Ah. Il s’interrompt en réalisant à qui il s'adresse. Dax... Tcherkassov ?
Oui, ça doit être ça. Un étudiant de l'institut, plus âgé, qu'il a eu l'occasion de croiser quelques fois... Et qui n'ont pas laissé la meilleure impression à Einar, il faut l'avouer. Il se souvient notamment s'être fait bousculé assez violemment dans le couloir, sans recevoir la moindre excuse de la part de son aîné. De manière générale, le sorcier avait l'air de ne jamais sourire et passait la plupart de son temps -aux yeux d'Einar- à bouder dans son coin. Il ne savait même pas dans quelle branche il étudiait, ni quels cercles d'amitiés il fréquentait. Une petite grimace se dessine sur son visage tandis qu'il songe à toutes les personnes qu'il doit croiser quotidiennement, que ce soit ici à Durmstrang ou à Göteborg et qui lui sont totalement anonymes... ça lui donne un peu le vertige, à vrai dire !

Myr tapote de sa patte sur le bureau pour le ramener au moment présent et il jette un regard à la hase, qui désigne Dax de la pointe de ses oreilles, insistant visiblement pour qu'il soit poli. Avec un nouveau raclement de gorge, il reprend : « Oui euh... Merci. Tu n'aurais pas de l'eau ou quoi par hasard ? » ajoute-t-il avec un sourire gêné, essayant de masquer son malaise par de la dérision, comme souvent.

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Dax Tcherkassov
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« Quoi ? » J’adore quand j’ai l’impression de ne pas avoir parlé inutilement. Je me retiens pour ne pas lever les yeux au plafond, conscient qu’il doit se foutre éperdument de mes paroles dans l’immédiat. Au fond, ça n’a pas trop d’importance, tant qu’il parvient à se calmer. Mais c’est plutôt tentant d’en profiter pour dire quelques conneries et voir à la fin ce qu’il en aurait retenu. Je chasse cette idée plus ou moins bonne, jetant un coup d’œil à Styx, qui continue d’agiter sa queue à un rythme régulier. Combien de fois l’a-t-elle fait la semaine dernière, pour mes gosses de l’hôpital ? Trop souvent. Ils ne devraient pas vivre de telle détresse à leur âge, mais ils ne devraient pas non plus être malades ; clairement, le verbe devoir ne se soucie pas d’eux. Ce type devant moi, qui s'est accroché à ma main, me fait un peu penser à eux. Pas le même âge, certainement, pas non plus le même contexte, les mêmes problèmes, la même grandeur. Mais il provoque – et je ne l’admettrai pas à voix haute – le même attendrissement étrange et momentané. Un attendrissement mélangé à de l’agacement, mais qui me pousse tout de même à espérer parvenir à l’apaiser.

J'écoute sa respiration, attentif à la fréquence, à la durée. Mes yeux glissent contre son torse, que je vois se soulever à un rythme qui se fait petit à petit plus calme, alors que la queue de ma fylgia continue de s'agiter. La scène n’est pas habituelle à Durmstrang et je me fais la réflexion que ceux que je fréquente dans les rues seraient plus portés à croire que je tente plutôt d’éliminer ce type que de l’aider. « C'est un panda roux ça, pas un panda... » Un fin observateur, vraiment. J’imagine qu’après avoir fixé pendant un moment la queue du dit panda roux, on remarque inévitablement qu’il n’est pas blanc et noir, qu’il est un peu trop câlin et qu’il n’a pas l’apparence parfois agressive de ses cousins plus monochrome. « On s'en fiche un peu, non ? » J’observe la créature qui a répondu et qui est monté précédemment sur la table à proximité de ma fylgia. C’est quoi exactement ? Un lièvre ? Un lapin ? Je ne suis pas aussi doué en identification animale que Sherlock le biologiste, mais je décide qu’il a l’air plutôt cool.

Einar relâche mon poignet et se redresse, sans se retourner immédiatement. J'ignore ce qu'il sait de ma réputation et la vision qu'il peut avoir de moi ; il ne sera peut-être pas ravi de me voir. C'est l'effet que je fais parfois, à certaines personnes. Il passe ses mains sur son visage et se racle la gorge, tandis que je me recule d’un pas. « Merci beaucoup pour... » La phrase inachevée m'arrache un léger sourire en coin, tandis qu’une petite grimace se dessine sur le visage de l'autre. J’ignore à quoi il pense, mais j’imagine que je ne lui évoque pas un soleil flamboyant et des rires agréables. La fylgia tapote sa patte sur le bureau, me pointant de ses oreilles et mon sourire s'accentue:   « Oui euh... Merci. Tu n'aurais pas de l'eau ou quoi par hasard ? » J’ai aussi du poison, quelques lames et des bandages, mais je juge préférable de ne pas le préciser. J’hoche simplement la tête, tout en glissant ma main dans mon sac, que je porte en bandoulière. Je pointe Styx du menton, affirmant d’un ton neutre, où perce un très léger amusement : « Un panda roux un peu trop chou, si tu veux mon avis. Un simple panda m’aurait donné un air plus crédible. » C’est presque de l’humour. Mes doigts entourent une bouteille d’eau, que je tire de mon sac, avant de la tendre vers l’étudiant : « Tiens. » J’ai envisagé, pendant au moins quatre secondes, d’y rajouter une potion calmante. Mais j’ai été sage ; mon professeur superviseur de l’époque, lors des premières crises d’angoisse à lesquelles j’ai assisté sur le département des blessures magiques, m’avait critiqué pour mon manque de compassion, d’empathie et la vitesse à laquelle je voulais faire taire les individus trop agités. Vraiment, je me demande pourquoi. Depuis, j’ai développé d’autres techniques, que j’ai dû adapté au fil du temps à l’âge de mes patients.

Je me recule de nouveau d’un pas supplémentaire, pour lui laisser son espace, sans toutefois trop m’éloigner. Je veux rester près, s’il a encore besoin de moi, mais je ne veux pas non plus lui imposer une trop grande proximité. Pour certaines personnes, ma présence peut être…stressante. Ce qui serait plutôt contreproductif, dans l’immédiat. Je poursuis :   « T’as pas besoin d’aller bien tout de suite. Je peux rester avec toi si tu veux, pour que tu ne sois pas seul. » Ma voix, trop froide, donne l’impression que je suis en train de lui proposer d’aller enterrer un cadavre avec moi dans le cimetière. Je m’efforce de l’adoucir et de lui donner une intonation plus chaleureuse, alors que je rajoute avec un sourire : « Et mon poignet est encore à ta disposition. Ou mon pied. Ça dépend de tes préférences, dans le domaine. » Le panda roux lève les yeux au plafond et je lui jette un regard noir, avant de reporter mon attention sur Einar. J’espère fortement qu’il répondra non aux mots que je m’apprête à prononcer : « Tu veux en parler ? »   En toute honnêteté, je m’attends à ce qu’il m’annonce qu’il a craqué parce qu’il a perdu son crayon, ou une connerie du genre. Mais bon…Même pour un stylo perdu, je ne l’abandonnerais pas, et je ne compte pas quitter cette pièce avant qu’il ne m’en fasse la demande.
Einar Bråthen
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Fébrilement, Einar essaie de rassembler ses pensées tandis que Dax fouille dans son sac à la recherche d’une bouteille. Se retrouver face à ce quasi-inconnu en pleine crise de panique, ce n’est pas terrible, mais pour l’instant le sorcier et sa fylgia ont été plutôt attentionnés à son égard… sans qu’il sache trop bien pourquoi. Le sorcier plutôt taciturne ne lui a jamais vraiment parlé, il doute même qu’il connaisse son prénom, et il ne lui semble pas qu’il brille particulièrement par son altruisme. Dax le tire de ses pensées : « Un panda roux un peu trop chou, si tu veux mon avis. Un simple panda m’aurait donné un air plus crédible. Tiens » Einar sourit, amusé par la remarque : «  C’est vrai que pas vraiment terrifiant… Mais bon, qui suis-je pour juger : pour la moitié des gens, je suis le mec au lapin ! –  Alors que clairement je suis un lièvre » grommelle Myr, ce qui arrache un sourire à son sorcier. Il se saisit de la bouteille avec un petit sourire de remerciement. S’ils arrivent à plaisanter, c’est plutôt bon signe, non ?

Malgré tout, il a du mal à décrypter les signaux que lui envoie Dax, pas plus qu’il n’arrive à cerner ses intentions. Du coin de l’œil, il fixe le sorcier, essayant de comprendre, tant qu’il dévisse le bouchon de la bouteille. Il marque soudain un léger temps d’arrêt, pris d’un doute. Elle était déjà ouverte ou pas cette bouteille ? Il aurait eu le temps d’y glisser un truc ? D’habitude il ne pense absolument pas à ce genre de choses –ce qui a tendance à inquiéter ses ami·e·s d’ailleurs– et voilà que subitement ça lui traverse l’esprit. Trop bizarre, songe-t-il. Myr tape à nouveau de la patte, visiblement agacée par sa soudaine paranoïa. Einar fronce les sourcils dans sa direction : il a déjà un Dax plutôt terrifiant en face de lui, elle ne va pas s’y mettre à être désagréable aussi ! Le sorcier en face de lui recule légèrement, tandis qu’il se décide enfin à boire une gorgée d’eau… qui a priori est simplement de l’eau. Dommage, Myr aurait été bien embêtée d’assister à son enlèvement et/ou meurtre. Il glousse légèrement à cette pensée tandis que la hase essaie de cacher son amusement. Mine de rien, l’eau lui fait du bien, empoisonnée ou pas, et petit à petit il sent les tremblements de son corps se calmer, tout comme son rythme cardiaque. À part peut-être quelques courbatures, il s’en tire plutôt bien pour cette fois. Et aucune vision à déplorer non plus ! Il boit une seconde gorgée avant d’essuyer maladroitement le goulot et de la refermer. Il existe probablement un sort pour nettoyer ça mieux qu’une manche, mais honnêtement pour le moment il est trop fatigué pour y réfléchir. Il a eu beaucoup de remarques sur ses tendances à faire les choses de la manière moldue en arrivant à l’institut, ce qui l’avait énormément déstabilisé au début. Lui qui avait grandi dans un entre-deux entre magie et non magie avait du mal à réaliser en quoi certaines de ses actions pouvaient agacer certaines personnes. Avec un regard légèrement défiant, il tend la bouteille à son propriétaire, s’attendant à tout moment à une remarque ou un petit commentaire acide à ce sujet.

« T’as pas besoin d’aller bien tout de suite. Je peux rester avec toi si tu veux, pour que tu ne sois pas seul.  » Einar masque son ricanement dans la manche de son pull, faisant mine de s’essuyer la bouche. Il a rarement entendu quelqu’un d’aussi peu enthousiaste. Pourtant, c’est lui qui l’a suivi ici, et qui s’est proposé pour l’aider… Il y a quelque chose qui ne colle pas vraiment. En face de lui, Dax ajoute avec un sourire : « Et mon poignet est encore à ta disposition. Ou mon pied. Ça dépend de tes préférences, dans le domaine. ». Einar redresse la tête et le dévisage, complètement perdu, tandis que Myr laisse échapper un début de rire malgré elle, qui sort sous une sorte de glapissement aigüe qui le fait sursauter : «  AH ! ». Einar tourne son regard vers elle, cherchant à comprendre la blague qu’il a l’air d’avoir totalement manquée, mais sa fylgia ne lui est d’aucune aide. De son côté, le panda roux a levé les yeux au ciel sans un mot. La confusion du sorcier ne fait que s’amplifier lorsque Dax ajoute du bout des lèvres : « Tu veux en parler ?  ». Einar éclate d’un rire bref et sans joie. «  Excuse-moi, mais euh… tu fais quoi ? » Il se mord les lèvres, surpris d’avoir laissé échapper sa pensée à voix haute… Tant pis, réalise-t-il, il est trop fatigué pour maintenir le peu de filtres qu’il lui reste, autant continuer, foutu pour foutu : «  Clairement tu as l’air soulé d’être là, on se connait pas… Du coup j’ai du mal à comprendre pourquoi tu restes.  ». Il termine par une petite grimace d’excuse et se sent obligé d’ajouter du bout des lèvres : «  Ça m’arrive de temps en temps, c’est juste… comme ça, je suppose  ». Il se sent légèrement rougir à ces mots. Même s’il travaille depuis longtemps sur le fait d’accepter ses angoisses, ses visions et tout ce qui compose sa personnalité, ça reste assez peu évident pour lui d’en parler, d’autant plus quand il est face à un inconnu ! Mais depuis le temps qu’il est à Durmstrang, il a l’impression que quasiment tout le monde est au courant qu’il a une santé plutôt fragile… d’autant plus qu’il s’est souvent servi de cette excuse pour cacher ses pouvoirs divinatoires. Mais il n’est pas encore forcément à l’aise avec cette réputation. Fatigué, il pousse un soupir dépité: «  …ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé ceci dit ».
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Dax Tcherkassov
Dax Tcherkassov
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Je me suis demandé à l’apparition des fylgiur pourquoi, de tous ceux qui sont possibles, j’ai hérité d’un minuscule truc à l’apparence aussi menaçante qu’un chaton. Je n’ai toujours pas de réponse précise, mais j’ai compris son utilité lors des premières soirées sorcières à lesquelles j’ai dû assister pour des contrats ; le panda, inoffensif visuellement comme je peux l’être parfois, attire peu l’attention.   «  C’est vrai que pas vraiment terrifiant… Mais bon, qui suis-je pour juger : pour la moitié des gens, je suis le mec au lapin ! –  Alors que clairement je suis un lièvre » Je baisse les yeux vers celui qui a pris la parole, un léger sourire s’étirant sur mes lèvres, tandis que l’autre dévisse la bouteille que je lui ai tendue. Il n’est pas le mec au lièvre pour moi, il est plutôt le type qui m’a toujours semblé trop faible, trop frêle, trop proche de ses émotions, trop fragile. Un être sans intérêt, qui ne m’inspire aucune méfiance, mais aucune envie d’en savoir davantage.  Finalement, ça aurait peut-être mieux valu que je le considère simplement comme le mec au lièvre. Il marque un léger temps d’arrêt dans son geste et mon sourire s’accentue, alors que je crois deviner ce qui lui passe probablement par la tête. Je me recule pour lui laisser plus d’espace, alors qu’il prend une gorgée. Inoffensive. Je ne regrette pas de ne rien avoir ajouté dans la bouteille, mais je me dis que ça ne lui aurait probablement pas nuit. Il glousse légèrement, sans que je ne comprenne pourquoi, et je me demande à quoi il songe. À l’absurdité de la situation ? Au fait qu’il a fixé longtemps une queue de panda et que c’est assurément le métronome le plus insolite qu’il aura utilisé pour se calmer ?    

Il essuie ma bouteille de sa manche, avant de me la tendre, le regard légèrement défiant. Craint-il que je m’en empare pour lui asséner un coup ? Mes sourcils se froncent alors que j’empoigne la bouteille, que je glisse dans mon sac. Je reprends la parole avec toute la délicatesse dont je suis capable – c’est-à-dire quelque chose situé entre zéro et un – en terminant par un tu veux en parler qui se fait accueillir par un rire bref. «  Excuse-moi, mais euh… tu fais quoi ? » Mes lèvres s’étirent pour former l’ébauche d’un sourire moqueur. J’aime bien les questions directes et lorsque les gens ont du répondant ; s’il continue dans cette direction, le moment peut être moins emmerdant que ce que j’avais prévu. «  Clairement tu as l’air soulé d’être là, on se connait pas… Du coup j’ai du mal à comprendre pourquoi tu restes.  » Il m’a bien ciblé, mais n’importe qui avec un minimum de sens d’observation serait en mesure de capter que de m’occuper de gens aux prises avec des émotions intenses ne fait pas partie de mes préférences. Ça n’empêche pas que même sans l’intervention de Styx, qui s’inquiétait pour lui, je l’aurais probablement suivi. : «  Ça m’arrive de temps en temps, c’est juste… comme ça, je suppose  ». Je le détaille en silence, les sourcils toujours froncés, notant son léger rougissement. De temps en temps…? Ce genre de moment pénible ? Pour certains de mes petits patients, ils reviennent fréquemment. J’essaie de les accompagner de mon mieux, mais ils ont aussi une équipe interdisciplinaire autour d’eux, formée notamment d’un pédopsychomage et d’un médicomage qui n’a pas refait deux fois sa dernière année parce qu’il est trop occupé à crapahuter dans les rues. L’autre pousse un soupir et je vois le panda se tendre légèrement ; je sens son envie de le câliner, envie qu’elle ne peut fort heureusement pas mettre en application. «  …ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé ceci dit ». Et la bibliothèque a déclenché ça ? ou le simple fait de vivre a suffi ? Chez mes patients, la maladie et l’anxiété qui y est associée sont généralement les coupables. Mais chez un étudiant comme Einar…? Je recule de nouveau, jusqu’à ce que mon dos soit appuyée contre une table. J’y place mes deux mains pour m’y hisser et je m’y assois, les jambes dans le vide. Mon sourire n’a pas disparu, mi-moqueur, mi-soucieux :   « C’est plutôt évident ce que je fais non ? On se connaît pas, mais ça semble pénible d’être seul dans ce genre de moment. » En toute franchise, je me fous pas mal des épreuves qu’il peut traverser et je mets sur le compte de faiblesses sa réaction. Sauf que toutes les manifestations d’émotions sont pour moi des faiblesses et des tares ; mon opinion est plus ou moins valide sur le sujet. Je reprends, les commissures de mes lèvres étirées en un rictus presque amusé : Mais je suis plutôt conscient que je suis moi-même du genre à faire augmenter les angoisses. Je suis soulé de tout en règle générale, faut pas le prendre trop personnel. » Soulé, mais intéressé face à certaines situations. Je ne le croyais pas capable d’être direct ainsi, même pour quelques secondes, et ça ne me déplaît pas forcément comme découverte. Je poursuis, plus sérieux : « Ça a pas être comme ça, tu le sais ? T’as déjà vu un médicomage ou t’essaie de régler ça à ta manière en te faufilant dans des locaux vides? » Une question intrusive, qui s’insère beaucoup dans la sphère privée. Je m’en tape. Je n’ai jamais été très soucieux des convenances, du rythme des bonnes interrogations et de ces mots qu’il faut ou non prononcer en face d’un étranger. À chaque problème, il y a une solution ; s’il y en a pas, alors c’est qu’il faut sortir les poings. Je glisse de nouveau mes mains dans mon sac, frôlant ma magnifique lame sans m’y attarder, avant d’extirper une tablette sucrée à la menthe. Je la tends en direction de l’étudiant :   « Chocolat ? T’as pas à t’inquiéter, y’a rien dedans. Le poison était dans l’eau. » Je laisse filer deux secondes, sans rire, avant de rajouter avec un sourire : « Je déconne. » La blague était trop tentante.
Einar Bråthen
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S’il avait eu une vision le montrant en train de discuter dans une classe vide avec Dax Tcherkassov quelques jours plus tôt, Einar ne l’aurait probablement pas crue une seule seconde. Et pourtant ils étaient là, à se fixer à quelques pas l’un de l’autre, en train de tenir l’une des conversations les plus étranges de sa vie… à moins qu’il ne se soit cogné la tête et évanoui. Mais il n’est pas sûr que son inconscient pourrait créer un scénario si improbable… et tout à l’air bien trop réel. Il regarde l’autre étudiant s’installer sur une des tables, les jambes dans le vide. Ça pourrait être mignon, si c’était n’importe qui d’autre à sa place. Mais on parle de Dax, qu’Einar ne comprend clairement pas… un Dax qui affiche un sourire étrange lui donnant l’étrange impression d’avoir raté une blague dont il est le sujet et que Dax est en train de s’amuser à ses dépens. Il essaie de chasser cette pensée de son esprit –clairement, il est encore à cran de son début de crise.

L’autre étudiant lui répond : «  C’est plutôt évident ce que je fais non ? On se connaît pas, mais ça semble pénible d’être seul dans ce genre de moment » Einar lève un sourcil à ces mots et un sourire ironique apparaît sur son visage, bien qu’il essaie de le contenir. L’autre étudiant ne lui paraît pas vraiment avoir le profil d’ange protecteur, ni d’avoir un jour vécu une situation similaire… Il peut bien sûr se tromper, mais ça lui paraît plutôt surprenant pour être honnête. Dax continue, un léger sourire sur ses lèvres : «  Mais je suis plutôt conscient que je suis moi-même du genre à faire augmenter les angoisses. Je suis soulé de tout en règle générale, faut pas le prendre trop personnel.  » Cette fois-ci, Einar a du mal à se retenir de rouler des yeux tandis que sa fylgia toussote pour masquer un début de rire. Est-ce que ce type est sérieux ? Non seulement il avoue ouvertement s’en foutre des gens, mais en plus il se donne suffisamment d’importance pour déclarer les faire flipper… et ça a l’air de l’amuser en plus ? C’est une forme de fierté ? Eurgh, sérieusement… « Wow, un véritable philanthrope dis-moi…  » marmonne le jeune homme tout en croisant ses bras, toujours adossé à sa table, essayant de se calmer. Après tout, l’autre étudiant ne fait rien d’autre que d’essayer de l’aider, et il a réussi à le sortir de sa crise plutôt rapidement… Il a l’air plutôt sincère dans sa volonté de l’aider, aussi bizarre que ça puisse paraître. Einar soupire doucement ; il se sent un peu à vif, épuisé… Tout un tas d’émotions le traverse sans qu’il arrive à bien les délimiter ou les comprendre : toujours un fond d’angoisse, un peu d’agacement, de la frustration, de la gêne, du découragement… Elles forment un nuage qu’il sent gonfler en lui dans un ensemble très confus et qu’il peine à contenir. Et ce manque de contrôle l’effraie, comme toujours.

Perdu dans ses pensées, il sursaute légèrement lorsque Dax reprend : «  Ça a pas être comme ça, tu le sais ? T’as déjà vu un médicomage ou t’essaie de régler ça à ta manière en te faufilant dans des locaux vides?  ». Instinctivement, Myr se rapproche de son sorcier, sentant que la question vient de définitivement le braquer. Toujours sur le bureau, la hase vient se coller contre le dos d’Einar pour marquer sa présence et lui donner quelque chose à quoi se raccrocher tandis qu’il inspire calmement, essayant de ne pas craquer et lancer une table vers le gars en face de lui. D’habitude ce n’est pas lui qui s’énerve si rapidement, songe-t-il avec amusement. Quoi que. Heureusement qu’il s’est mis à la batterie pour se canaliser depuis quelques années, ça a beaucoup aidé ! Après quelques secondes à se concentrer sur sa respiration, Einar bascule sa tête vers l’arrière pour toiser l’autre avant de répondre d’un ton calme, le visage impassible : « Je vois pas en quoi ça te regarde à vrai dire ». Il continue à le fixer sans rien dire, le menton légèrement relevé, bras croisés.

Ce n’était pas la première personne qui lui suggérait de voir un·e médicomage à ce sujet. Ses ami·e·s lui avaient tour à tour offert cette option, et celleux qui étaient au courant de son don avaient fini par arrêter de lui proposer, comprenant l’origine de son malaise. Il avait grandi dans le secret de ce don, on lui avait répété encore et encore de ne pas en parler, de le garder pour lui et de se débrouiller… Bien sûr, il aurait pu aller chez un·e médicomage sans mentionner ses visions, mais il lui semblait que cela revenait à masquer 80% du problème et qu’il n’aurait donc probablement pas une aide adaptée ou efficace. Évidemment il y a le secret médical, mais quelque chose dans son esprit bloque malgré tout et l’empêche de demander de l’aide à ce sujet. Peut-être que cela fait trop longtemps qu’il se débrouille seul…

Dax ouvre son sac et en sort une tablette, l’air de rien : «  Chocolat ? T’as pas à t’inquiéter, y’a rien dedans. Le poison était dans l’eau…  ». Einar éclate de rire tandis que Myr dévisage l’autre étudiant d’un air indigné. «  Je déconne. » ajoute Dax avec un sourire. Tiens, apparemment il sait sourire, note le plus jeune en essuyant une petite larme de rire. Il pousse sa fylgia du coude pour la taquiner et finit par se redresser pour tendre une main vers la tablette. Ce trait d’humour noir aura au moins eu l’avantage de détendre l’atmosphère et le rire qui vient de le traverser de le détendre lui. « Vas-y, même empoisonné, je le prends ton chocolat  » Il sourit et croque distraitement dans le morceau qu’il vient de prendre avant de grimacer : « Beuuuh, sérieusement ? À la menthe ? Qui aime ça, sérieux ?  »
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Dax Tcherkassov
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« Wow, un véritable philanthrope dis-moi…  » J’hausse les épaules avec détachement face à ce marmonnement, tout en l’observant croiser les bras. Je n’ai pas la vocation d’aider les autres, je ne suis pas un être charitable et je ne suis assurément pas altruiste. Je ne m’en cache pas. J’ai fait des études en médicomagie parce que je suis intéressé par l’anatomie, les blessures et le fonctionnement du corps ; c’est mécanique, logique et stimulant. Le seul réel problème avec ce domaine, c’est que les patients sont trop souvent vivants. Et que cette vie vient avec des gémissements, des larmes, des bavardages, bref, tout ce qui m’exaspère.  Ce genre de réactions m’embêtent moins sur le département de pédiatrie, où je suis bien décidé à bosser lorsque j’aurai terminé mon dernier stage. Je reprends la parole, fronçant les sourcils en voyant Einar sursauter légèrement ; il était en train de réfléchir à ma bienveillance inexistante ou à ce qui l’a conduit dans ce local ?

Je devine en voyant sa fylgia se coller contre son dos que ma question n'a pas dû lui plaire. Je m’en tape. Il n’y aucun intérêt à conserver certaines interrogations pour soi, sauf pour manipuler une proie. Et je trouve dérangeant – jusqu’à une certaine mesure, je ne vais pas non plus songer à lui ce soir en me couchant – qu’il ait affirmé que ça lui arrivait de temps en temps et que c’était comme ça. Comme si c’était normal, comme s’il ne faisait rien d’autre que de supporter chacun de ces moments pénibles et qu’il y était condamné. Personne ne devrait l’être.  Je n’ai jamais laissé mes petits patients seuls dans une telle situation, je ne leur ai jamais dit qu’ils n’avaient qu’à apprendre à mieux se contrôler, serrer les dents et attendre que ça passe. Est-ce que je l’ai pensé ? Peut-être, parce que c’est mon fonctionnement, parce que je perçois toutes les émotions comme des indésirables, toutes leurs manifestations trop claires comme des échecs. Sauf que ma vision est biaisée par mon enfance et mon adolescence ; ce que je crois avec certitude, c’est que s’il existe un moyen pour atténuer la souffrance, il faut y recourir. Einar bascule sa tête vers l'arrière pour me toiser, après quelques secondes de silence et j’attends sa réponse, attentif : « Je vois pas en quoi ça te regarde à vrai dire » Il commence à bien me plaire, ce type. Je souris légèrement, plutôt amusé par son commentaire, avant de sortir une tablette de chocolat de mon sac et de lui proposer. Il a raison, ça ne me regarde en rien. Sauf que je me fous éperdument des convenances, dans ce genre de situation. Je ne supporte pas les larmes et les plaintes trop bruyantes, mais je n’ai jamais passé à côté sans m’arrêter comme si elles n’existaient pas. Peut-être que c’est aussi l’une des raisons qui m’a poussé à vouloir devenir médicomage : pour pouvoir les faire taire…légalement.

Einar a ri de ma blague plus sombre que lumineuse, ce qui me le rend aussitôt plus sympathique. Tout individu capable de se moquer d’une affirmation un peu glauque mérite au moins partiellement mon intérêt. Je le vois pousser légèrement sa fylgia du coude, avant qu’il ne prenne ma tablette : « Vas-y, même empoisonné, je le prends ton chocolat  » En réalité, je n’empoisonne jamais le chocolat. Le bon dosage est trop difficile à réaliser et selon les ingrédients de la tablette, des interactions indésirables sont possibles. Je privilégie les liquides, qui offrent moins de possibilités d’échec. « Beuuuh, sérieusement ? À la menthe ? Qui aime ça, sérieux ?  » Je lève les yeux au plafond, faussement blasé, rétorquant aussitôt : « Le chocolat à la menthe est la meilleure invention après la cafetière électrique. Mais je te pardonne ton manque de goût. » Je ne sais pas si Einar est né dans une famille exclusivement sorcière ou non ; je ne me suis jamais intéressé suffisamment à lui pour avoir cette information. Si ça se trouve, peut-être qu’il ne comprendra même pas à quoi je fais référence. Dommage pour lui, parce que cet appareil que j’ai dans mon appartement me semble incroyablement merveilleux et pratique. Je reprends, les lèvres toujours étirées en un léger sourire : « T’as raison, ça me regarde pas. Mais au cas où c’était pas évident, je me soucie pas de me mêler de mes affaires. Et ce n’est pas de la curiosité mal-placée, dans ce cas-ci. C’est plutôt un truc qui s’apparente à de… » Je marque une pause, cherchant le mot approprié. Je ne m’intéresse pas réellement à ce qu’il vit – ce n’est donc pas tout-à-fait de l’intérêt. Je ne planifie aucune action contre lui, je ne me méfie pas de ce qu’il peut faire, je ne le considère pas comme une menace et je n’ai aucun contrat sur sa tête : je ne tente donc pas d’en savoir plus à son sujet pour ensuite utiliser ces informations. C’est autre chose, et je poursuis :   « Je dirais ni de la compassion ni de l’inquiétude, mais un machin entre les deux. J’ai vu sur mes patients à quel point ce genre de crise peut être handicapant au quotidien. Et douloureuse. » Même si le déclencheur était peut-être un truc débile comme une feuille perdue sur sa table, un crayon égaré ou le fait d’avoir remarqué qu’il y avait des livres dans une bibliothèque. Honnêtement, je m’en tape.

Je pose mon sac à plat sur la table, laissant glisser la bandoulière de mon épaule. Mes bras se croisent contre mon torse, alors que je fixe mes pupilles attentives sur Einar : « Pourquoi t’accepte de subir une telle souffrance et de ne prendre aucun moyen pour changer les choses, comme j’en ai l’impression ? » Ma voix n’est pas trop froide, mais dire qu’elle est chaleureuse serait excessif. Il peut me dire encore que ça ne me regarde pas. Ça ne m’empêchera pas d’énoncer mes pensées à voix haute – d’autant plus que je le trouve bien plus stimulant quand il me répond et qu’il montre un peu son caractère. Je rajoute, un peu plus moqueur : « T’as le droit de me taper pour ma question invasive. Mais pas trop fort, j’ai de drôles de réflexes. » Mes iris pétillent légèrement de malice. De drôles de réflexe est un euphémisme et je ne l’imagine pas vraiment me cogner.
Einar Bråthen
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Étonnamment, Dax n'a pas l'air de se formaliser de l'hostilité d'Einar. Au contraire, un léger sourire se dessine sur son visage lorsque le jeune sorcier se braque face à sa question, sourire qui reste sur son visage tandis qu'il lui propose du chocolat. Trop bizarre, songe Einar. Mais bon... Il se laisse porter presque malgré lui par le tempo étrange que lui dicte Dax. « Beuuuh, sérieusement ? À la menthe ? Qui aime ça, sérieux ? Le chocolat à la menthe est la meilleure invention après la cafetière électrique. Mais je te pardonne ton manque de goût. » répond Dax avec un air blasé qui dissimule assez mal son amusement. Einar considère sa réponse avec une petite moue surprise, mais approbatrice. Il hoche la tête en considérant la question un instant avant de répondre : « J'avoue que la cafetière c'est vraiment bien. J'aurais pas pensé à ça comme meilleure invention, mais c'est clairement dans le top. » Non, s'il devait être honnête, il aurait d'abord pensé aux instruments de musique, mais il n'a pas spécialement envie d'en parler avec Dax –qui n'en a probablement rien à faire de la musique, ou qui du moins ne supporterait pas qu'Einar parte dans une de ces dissertations musicales dont il a le secret.

Comme souvent, son esprit se divise en plusieurs parties, et il a l'impression de suivre plusieurs conversations à la fois. Une partie de son esprit part dans une réflexion autour des meilleures inventions, essayant de faire son propre classement (il faudrait probablement mettre les jeux vidéo. Notamment ce jeu auquel il jouait plus jeune avec ses camarades moldus, où il faut jeter des pingouins. Absurde mais tellement amusant !). Une autre partie de son cerveau note dans un coin qu'il faut absolument qu'il pose la question à ses ami·e·s, ça promet un débat assez divertissant. Une troisième partie de son esprit rêve d'aller se blottir sous sa couette et de dormir pendant deux siècles, tandis que la dernière tente de rester concentrer sur ce qu'il se passe. Einar laisse un sourire amusé se dessiner sur son visage –il est toujours impressionné par sa propre capacité à ouvrir plusieurs onglets comme ça dans sa tête. Tant que ça ne devient pas à nouveau la cacophonie. Mais pour l'instant, son esprit se tient bien, peut-être que la présence de Dax et son panda roux l'empêche de sombrer à nouveau dans cette impression de trop plein qui le mène souvent à la panique. Il s'efforce tout de même de réduire les pensées parasites pour se concentrer sur le sorcier en face de lui et éviter de trop se fatiguer.

D'ailleurs ce dernier reprend, un sourire toujours aux lèvres : « T’as raison, ça me regarde pas. Mais au cas où c’était pas évident, je me soucie pas de me mêler de mes affaires. Et ce n’est pas de la curiosité mal-placée, dans ce cas-ci. C’est plutôt un truc qui s’apparente à de… » Il laisse un petit silence de réflexion durant lequel Einar le fixe, les sourcils relevés dans l'attente d'une potentielle nouvelle bombe verbale de sa part. « ... Je dirais ni de la compassion ni de l’inquiétude, mais un machin entre les deux. J’ai vu sur mes patients à quel point ce genre de crise peut être handicapant au quotidien. Et douloureuse. » termine Dax. L'expression méfiante du jeune musicien se transforme en surprise. Avant qu'il n'ait le temps de se retenir, il répète à voix haute : « Tes patients ? ». La question est claire dans son ton, tandis que le jeune homme essaie –en vain– de se souvenir dans quelle branche étudie Dax. Apparemment Médicomagie, qui l'eût cru ? Ce n'est pas du tout une vocation qu'Einar aurait devinée chez le sorcier. Après, il n'est pas obligé d'avoir une vocation pour travailler dans cette branche évidemment, mais malgré tout ce choix de carrière est pour le moins... surprenant. Sentant que son esprit s'égare un peu plus, le jeune homme se redresse légèrement et en profite pour faire craquer sa nuque, essayant de chasser avec plus ou moins de succès les tensions causées par sa crise.

En face de lui, le sorcier pose son sac sur la table, bras croisés sur son torse, visiblement dans l'intention de rester encore et de continuer son interrogatoire. Einar laisse échapper un petit soupir résigné en le voyant se mettre à l'aise et reprendre d'un ton qu'il semble essayer d'adoucir : « Pourquoi t’accepte de subir une telle souffrance et de ne prendre aucun moyen pour changer les choses, comme j’en ai l’impression ? » Einar se retient de rouler des yeux au ciel. Mal apparemment, puisque Myr toussote légèrement à ses côtés. Le voilà visiblement parti pour une consultation gratuite de Docteur Cynique. Quelle chance ! Son agacement doit se sentir puisque Dax continue, de ce ton à nouveau légèrement moqueur et provocateur qu'Einar commence à lui associer : « T’as le droit de me taper pour ma question invasive. Mais pas trop fort, j’ai de drôles de réflexes. ». Un sourire amusé revient sur le visage du musicien tandis qu'il considère cette déclaration. Clairement, il ne comprend pas ce type qui passe de la blague cynique à l'interrogatoire d'un claquement de doigt, avec un détour bonus vers la case menace. Très étrange. Peut-être trop pour lui. Il se masse légèrement les sourcils avec un soupir en lâchant : « Même si je le voulais, je pense que ma récente crise ne me permettrait pas de taper aussi fort que ça... Je vais donc passer mon tour. ». Un petit sourire se dessin sur les lèvres tandis qu'il considère un instant ce qu'il va dire avant de reprendre : « Et franchement, en quoi ça t'intéresse ce que je fais ou non ? Tu me connais pas, t'en sais rien de ce que je fais pour aller mieux, je te trouve gonflé de me dire que je ne fais rien alors que c'est la première fois que tu m'adresse la parole ! » Il se sent rougir sous l'effet de la colère qui recommence à monter en lui. « Je fais des trucs pour aller mieux. C'est la première crise que j'ai depuis des mois, donc je te permets pas de juger ! ». Et c'est vrai, Myr en est témoin : il essaie vraiment de mieux se comprendre, de respecter ses limites... C'est juste... pas toujours suffisant.
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Dax Tcherkassov
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« J'avoue que la cafetière c'est vraiment bien. J'aurais pas pensé à ça comme meilleure invention, mais c'est clairement dans le top. » Je me demande à quoi il aurait pensé, comme meilleure invention. Si je devais faire une liste, le téléphone passerait peut-être en second. Je l’utilise dans le monde moldu, lorsque mes contrats sont de ce côté de la barrière. Plus pratique qu’un hibou et plus rapide, aussi. J'enchaîne sur l'autre sujet, relevant son « Tes patients? » interrogateur, à lequel je ne réponds pas immédiatement. Je pose plutôt une question incisive, amusé par le léger toussotement de sa fylgia, juste avant que je ne lâche un énième commentaire moqueur. Je note le sourire amusé qui revient sur le visage de l'étudiant, avant qu'il ne se masse légèrement les sourcils. Perplexité ? Agacement ? Je ne cherche pas davantage à identifier les émotions qui peuvent provoquer ce geste. Parce que je m’en fous, tout simplement.  J’ai l’habitude de déstabiliser mes interlocuteurs, parce que je suis encore parfois trop ce gamin habitué à toutes les magouilles, plutôt qu’un étudiant de dernier année qui tente de bien faire les choses.   « Même si je le voulais, je pense que ma récente crise ne me permettrait pas de taper aussi fort que ça... Je vais donc passer mon tour. » Et le voudrait-il…? Les commissures de mes lèvres s’étirent légèrement, minces lignes courbes sur un visage aux traits neutres. Je l’imagine très mal frapper quelqu’un, mais les idées préconçues sur les gens sont rarement les bonnes.

« Et franchement, en quoi ça t'intéresse ce que je fais ou non ? Tu me connais pas, t'en sais rien de ce que je fais pour aller mieux, je te trouve gonflé de me dire que je ne fais rien alors que c'est la première fois que tu m'adresse la parole ! » Est-il en train de…se mettre en colère ? Je remarque ses joues qui commencent à rougir et mes lèvres frémissent, formant un sourire clair, qui trahi mon amusement et mon intérêt. Je n’aime pas manifester mes émotions, sauf pour obtenir quelque chose. Je suis malgré tout de ceux qui croient que les meilleurs traits de la personnalité se manifestent lorsque les gens laissent filer un peu leur contrôle. Un être doux, docile, qui accepte tout, est moins passionnant à mes yeux qu’un individu capable de s’emporter un peu, de me tenir tête, de s’animer. Et ce type a raison, au fond. Je suis gonflé de lui faire des commentaires, je ne sais rien de qu’il a fait ou non, je n'ai que des suppositions.   « Je fais des trucs pour aller mieux. C'est la première crise que j'ai depuis des mois, donc je te permets pas de juger ! » J’hausse les épaules d’un air indifférent, sans me départir de mon sourire. Mes iris bleutés le dévisagent avec davantage d’intérêt alors que je réplique : « T’as dit tout à l’heure que c’était juste comme ça. Les gens qui tiennent ce genre de discours ne constatent parfois pas qu’il y a un problème sur lequel ils peuvent agir. » Pas forcément sur ce sujet, mais sur tous les soucis en général de la vie, qui sont qualifiés de c’est juste comme ça, comme si cette explication venait avec une tolérance obligatoire à ce qui ne devrait pas l’être.  Je rajoute d’un ton légèrement moqueur : « Mais tant mieux, si c’est pas ton cas. » S’il fait des trucs pour aller mieux… Au moins il n’accepte pas tout avec fatalité. Et ça le concerne, après tout.Qu’avait dit déjà la mère d’un gosse dont je m’occupais la semaine dernière, parce que les potions n’agissaient plus assez pour le soulager ? Que c’était ainsi. Une belle connerie ; j’avais passé plus de deux heures avec mon superviseur, pour trouver une alternative. Il y en a souvent une, même si elles sont rarement parfaites.  Reprenant à retardement sa question, je poursuis d’une voix neutre, mais appuyée d’un air légèrement amusé :   « Je bosse en pédiatrie. Pas en psychomagie, au cas où c’était pas clair, malgré mes judicieuses et efficaces interventions. » Je l’admets, pendant une seconde, j’ai envisagé de lui mentionner seulement mon second boulot, celui de fossoyeur. L’idée de désigner mes macchabées comme des patients m’arrache presque un autre sourire. Je l’étouffe, les traits de nouveau plus sérieux, alors que j’interroge : « Tu parviens à savoir ce qui provoque ça, ou c’est simplement la vue d’une feuille blanche dans la bibliothèque ? » Une autre question intrusive. Celle-là ne vise peut-être que la satisfaction de ma curiosité ; ou c’est le désir, inconscient, d’être capable de l’aider en avance s’il y a une prochaine fois en ma présence. Je rajoute aussitôt : « La dernière partie de ma phrase était une plaisanterie, t’emballe pas. Quoique…J’aime bien quand tu t’emballes. Je ne t’en pensais pas capable. » J’espère ne pas déclencher une nouvelle crise avec cette affirmation, mais elle était beaucoup trop tentante, et je ne suis pas réputé pour être sage.  
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