15 Décembre 2023, début de soirée,

Des salutations, des souhaits de bonne soirée ; de bons week-end pour celleux qui n'étaient pas d'astreinte, et de bon courage pour celleux qui l'étaient ;  quelques rires et promesses d'aller boire un verre plus tard pour certain... Le joyeux brouhaha a tiré un sourire à Sebastian qui a appris à l'apprécier et à le regretter sincèrement quand il n'a pas lieu - bien souvent parce qu'iels sont tous.tes trop fatigué.es par leur journée, trop démoralisé.es par les horreurs qu'iels ont pu voir au cours des heures précédentes.
Aujourd'hui, ça n'était pas le cas. La journée avait été calme. Pas de drame, pas de morts, pas d'horreur auxquelles rêver.
Et donc, un joyeux brouhaha. Il s'en extirpe finalement parmi les premiers – parce qu'il les connaît ses collègues (Il adore penser à eux comme ça, c'est extrêmement satisfaisant), iels sont capables de rester encore une heure sur le pas de la porte de la salle jusqu'à ce que leur supérieur arrive et hausse un sourcil blasé en leur rappelant que certains ici étaient encore censés travailler. Les dernières salutations, un coup d’œil menaçant vers Markus qui s'est subrepticement approché de son bureau et il est enfin hors du territoire des Aurors. Ses épaules se relâchent et c'est une fois seul avec sa Fylgja, dans l'ascenseur, qu'il se permet de s'appuyer contre la paroi, fermant les yeux pour quelques instants, et profitant du calme. Il aime le joyeux brouhaha, mais il a toujours du mal quand tout le monde est les uns sur les autres, avec des claques sur l'épaule et des bousculades taquines. Il s'y fait, mais se laisser approcher n'est pas encore la chose la plus évidente pour lui. «  Rassure moi, «  Lâche soudain la caracal qui s'étire largement à ses côtés. « On rentre à la maison, hein? » Le jeune homme se contente de sourire et de tendre le bras vers l'un des boutons de l'ascenseur,  « Mhmh... Bientôt. Après un petit entraînement ! » Et c'est en ignorant royalement le gémissement désespéré de la Fylgja qu'il les envoya droit vers la salle d’entraînement de leur département. Une petite heure à se défouler, cela leur fera du bien à tous les deux.



C'est une heure et demi plus tard qu'iels se retrouvent à l'extérieur, l'un parfaitement satisfait, et l'autre boudeuse à souhait. « Tu passes beaucoup trop de temps dans cette salle, tu sais. C'est pas parce que tu n'y vas pas une journée que tu vas perdre toutes tes capacités ! » Le sang pur mhmh un accord de principe sans réellement écouter sa compagne, la laissant déblatérer à son aise. « Et puis, je suis presque sûr que si notre cher patron apprenait que tu sautes parfois les repas pour t’y rendre, qu'il n'apprécierais pas du tout ! » Reniflant de dédain, Sebastian ramène un peu plus la capuche de sa cape sur sa tête, espérant empêcher les flocons de se faufiler jusqu'à sa nuque,  « Parce que tu vas me vendre, peut-être ? » Hooligan trottine jusqu'à passer devant le sorcier, la queue bien haute avec juste le bout qui tressaute nerveusement, preuve qu'elle est clairement agacée. « Va savoir, ça serait si facile de lâcher l'info auprès d'un certain lézard de notre connaissance... » Plissant un peu les yeux devant cette menace qui sonne un peu trop vrai à son goût, il les relève pour regarder aux alentours, comme si un tour d'horizon pouvait lui donner une idée pour contrer Hooligan.
En lieu et place de cette fameuse idée, et non loin du Ministère qu'iels viennent de quitter, une silhouette qui lui rappelle clairement quelqu'un accroche son regard. Sans vraiment y penser, il dévie sa propre route, ignorant complètement la Caracal qui continue de parler alors que lui-même commence à se rapprocher. Alors qu'il peut mieux la distinguer, la silhouette en question lève les mains et commence à rabattre sa propre capuche sur sa tête, et c'est à cet instant qu'il la reconnaît. Un petit battement de cœur plus rapide, un souffle un peu précipité,  « Tante Xi ! » L'exclamation à le mérite de faire taire sa Fylgja qui se retourne enfin pour constater que son sorcier n'est plus derrière elle. Il ne l'attend pas et laisse pour une fois parler l'impulsivité qu'il canalise complètement en temps normal, celle-ci le faisant se précipiter vers le ministère, se précipiter vers celle qu'il a très vite appris à apprécier, à aimer, alors même qu'elle fait partie de cette famille qu'il ne voulait pas intégrer. Celle qui l'a écouté à son arrivée, qui la soutenu et encouragé à une époque où il pensait que sa mère se fichait de lui. Celle qu'il n'a plus vu depuis de longs mois aux réunions de famille auxquelles il assistait avec beaucoup de réluctance avant de fuguer de chez lui. Celle qui n'était même plus dans son appartement quand il a essayé de venir la voir directement. Celle pour qui il s'inquiétait sincèrement depuis un petit moment, maintenant, sans pour autant savoir à qui s'adresser pour avoir de ses nouvelles.  « Tante Xi attends ! » Il continue, apercevant du coin de l’œil la silhouette du hibou noir qui passe au dessus de lui et le devance vers la sorcière. Haletant parce qu'il a juste couru comme un dératé, il dérape devant elle et manque de se casser la figure sur le sol glissant de neige fraîche,  « Est-ce que tu vas bien ? Par Merlin, ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vu, je m'inquiétais, et tu n'étais pas chez toi, je suis passé plusieurs fois au cas où je te ratais, mais tu n'y étais pas, et tu ne venais plus aux réunions, j'étais mort d'inquiétude, mais je savais pas a qui demander et.... Tu vas bien ? » Il reprend son souffle sur ces derniers mots, la scrutant avec une inquiétude non-feinte. Chao-Xing était sans doute l'une des rares à bien connaître le côté... Volubile du Sang-pur, puisqu'il essaie de se retenir en temps normal, mais la... La, c'est d'autant plus redoublé qu'il est sincèrement soulagé d'être tombé sur elle ainsi.