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J'aurai aimé te dire que le monde est beau et que c'est beau d'aimer (Nyx)
2 participants
Sixten Hjermstad
Sixten Hjermstad
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
J'aurai aimé te dire que le monde est beau et que c'est beau d'aimer
  @Nyx Adelsköld  
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Créative est la vie. Lorsqu'elle flirte avec son illustre amant qu'est le temps ; ils sont tout puissant. Nul n'y échappe et lorsqu'elle vous saisit ... nul ne s'en extirpe. La vie est et sera, par-delà les desseins, envers et contre tous. Dans ses tangos et ses valses, elle n'omet personne ; même ceux qui sont mauvais danseurs. Il y a de ces amères vérités dont le sot ne peut se détourner et il arrive à tous d'y être confronté. Aujourd'hui, c'est au Järl d'en faire l'expérience comme cela a pu lui arriver si souvent. Hâtivement, il est commun de songer que Chronos a égrainé dans son chemin l'oubli et, qu'ainsi, à jamais, l'omerta règnera. C'est une erreur commune que Sixten ne commet plus. Un lourd soupir vient trancher le silence de cathédrale qui régnait sur la pièce et ses doigts opalins s’agrippent aux pierreries chatoyantes qui ornent sa pensine. Faussement songeur, d'aucun diraient plutôt préoccupé, le sorcier observe l'agitation de ses souvenirs. Eux aussi ils valsent, eux aussi lui rappellent que le temps ne sait pas encore ni estomper l'ombre, ni la lumière. Du côté de la vie ou du côté de la mort ? Son passé tanguait dangereusement entre les deux. Un exercice de funambule au cours duquel les chutes pouvaient être nombreuses. Lentement, Sixten se redresse sans pour autant quitter du regard les profondeurs de sa mémoire ; elle vit, tressaille, frémit, tourbillonne, s'agite devant lui. Tout ne s'y trouvait pas, mais beaucoup tout de même ...le meilleur comme le pire, le plus lumineux au plus sombre. À son regard –seulement au sien–, il y avait peu d'ombres au tableau. Après tout, il arrivait à tous de savoir ses actions guidées par la nécessité, mais quand était-il lorsque derrière la nécessité se tapissait une furieuse ferveur ? La seconde l'emportait-elle inexorablement sur la première ? À son regard –seulement au sien–, cela était histoire de perspective, mais l'homme savait que tel ne serait pas l'avis du premier quidam venu au premier des rangs desquels il plaçait Nyx Adelsköld. Son pouce passe lentement sur la rune d'or qui trône au bout de sa baguette.  Il en sent toutes les aspérités, aucun détail ne lui échappe. Sixten Hjermstad était un homme aux milles masques, mais derrière tous s'abritait une seule réalité : la sienne. Sa réalité emportait toutes les autres du simple fait qu'elle était sienne. C'est la nécessité qui l'avait un jour mener à l'Angleterre. Quand la gangrène gagne un membre tout semble bon pour faire cesser le mal à la racine, de la cautérisation à l'ablation. Mais que faire quand cela ne suffit pas ? Octroyer la mort de Grâce. Un sourire cruel éclaire son faciès et son poignet oscille lentement de gauche à droite, de droite à gauche. Le Järl scellait un sort de protection qu'il n'avait pas eu le temps de mieux préparer. Un peu hâtif pour être bon. Sans le moindre scrupule, il lui semblait que la vie avait jouée contre lui. Le 22 décembre, de l'aube au midi, on lui avait appris par missive qu'un témoignage était sollicité de sa part. Un témoignage pénible escortée d'une affaire qui l'était tout autant. Quelle fâcheuse manie avaient les vivants de s'encombrer des morts des années durant ! Lui-même qui avait perdu son premier héritier ne s’appesantissait pas à entretenir un devoir de mémoire. À quoi bon veiller tard ceux qui nous quitte ? Eux ont trouvé le repos, se ressourcent dans le silence. Une colère diffuse montait à ses tempes en même temps qu'il délaissait le puits qui abritait le récit de sa vie.  Le Järl enfilait une cape de velours pourpre qui tranchait avec le satin blanc de sa chemise et le noir de ses gants en cuir. Le sud de la Scandinavie avait depuis longtemps revêtu son manteau blanc et l'hiver accueillait presque le crépuscule au midi. Ce n'était plus qu'une question de minutes. Son pas tranchait les corridors et son regard ne s'attardait plus sur les voluptueux lustres qui jonchait le Manoir. Le surprenant Manoir des Hjermstad. L'inconnu s'y perdait aisément et les plus couards s'y sentaient épié...Parfois, à raison ! S'ils savaient. Sixten lui s'en amusait. Pour autant, son convive lui semblait avoir une certaine chance. Si proche de Noël, le Manoir se faisait accueillant. Ses pièces étaient embaumés d'une odeur de cannelle dans laquelle se mêlait des pointes de clous de girofle alors que les lueurs des bougies alliées aux hautes fenêtres le rendait lumineux. Noël était une bonne période pour visiter le Järl. L'alchimie singulière de cette période et des apparats,des pièces de collection, des portraits ... conférait à ce lieu une aura rassurante. Peut-être même que cela donnait l'impression de visiter un illustre ancêtre dont on ne craignait pas le fer et dont on appréciait les bons mots. Sixten posait sa paume gantée sur la clanche incrustée d'or de la porte. Il attendrait l'Addelsköld en personne ce qui était beaucoup d'honneur ... pour un misérable fouineur. Seulement, c'est la convenance qui l'y contraignait... bien davantage que le respect"Orenhet". Sa voix était calme mais la raideur de ses intentions s'y devinait. "Où sont les gløgg ?" Pas une œillade pour l'être minable qui s'était faufilé dans l'ombre du Järl. Cet elfe fidèle aux fils d'Odin qu'il connaissait depuis toujours et auquel il vouait le plus délicieux des mépris "Prêts. Maître". Le Järl acquiesçait faiblement, il ne s'attendait à aucune autre réponse de la part de l'hybride. D'ailleurs, il ne l'aurait pas tolérer. L'elfe s'affaissait, son genoux cagneux s'heurtait au sol et ses bras chétifs portaient à la hauteur de Sixten un plateau d'argent sur lequel trônait une missive. Le mage noir s'en emparait sans mot dire, il sortait tant dis que son alter ego croassait en s'envolant vers les empyrées laiteuses scandinave. Corneille aussi sombre que son âme, dont les trois perles de jais trahirait presque son essence de devin... Tant de surprises réservait la vie.


Nyx Adelsköld
Nyx Adelsköld
UKJENT Alla vill ha välstånd, men få vet hur de kan njuta av det
Un rictus aux lèvres, je parcours les couloirs du département des aurors d'une démarche ferme, les talons claquant au sol dans un bruit qui révèle particulièrement mon irritation. Comment ne pas l'être ?  Yule était la veille même, j'ai à peine eu le temps de profiter de la présence des miens, de mon frère, de mes parents, de mes cousin.es, bref, des miens, qu'on me mandait au Ministère pour une affaire soi-disant urgente.
Pendant un instant, j'ai même cru avec espoir que l'enquête soutenue que l'on faisait au sujet d'agression lycanthropique dans une région du royaume avait subi de miraculeuses avancées pendant la fête de Yule, et que l'on avait peut-être besoin de moi pour appréhender les responsables ou trouver des preuves critiques… Mais non. Même pas. On m'a dérangé pour aller quérir un témoignage d'un membre important de la communauté. Moi. Nyx Adelsköld. Espion au service du Ministère, enquêteur particulièrement doué - mes supérieurs en sont témoins - déjà sur une enquête réellement intense et importante, et on m'envoie quérir un foutu témoignage ?! L'égo pique très fort à cet instant, et Vassilis, enroulé autour de mon corps, relève la tête dans un sifflement irrité qui fait s'écarter nerveusement le sorcier devant moi.
J'ouvre sèchement la porte de la pièce où se trouve la majeur partie des différents bureau du département et, sans un regard à personne, je me dirige vers le mien, ignorant royalement les quelques âmes restées ici en attendant leur propre vacances et qui, pendant que leurs camarades profitent du bon temps en famille, doivent garder le fort envers et contre tout. Ça ne m'a jamais dérangé de faire les gardes durant les fêtes, mais pour une fois que je les prenais… Me retenant de grommeler un peu plus, j'arrive au meuble en bois sombre et commence à ouvrir les tiroirs, sortant différentes pochettes et fouillant à l'intérieur, sourcils froncés. Si je dois être honnête envers moi-même - exercice au combien difficile tant je suis guidé par la mauvaise foi, paraît-il - cette convocation et cet ordre ne sorte pas de nul part. J'ai participé à cette autre enquête, j'ai fait mes recherches, me suis moi-même déplacé en Angleterre pour réunir les informations nécessaires à la bonne suite de ce dossier. Pour pouvoir continuer, il me manquait des informations. Des informations que je ne savais pas encore où trouver et l'enquête était plus ou moins passée au second plan en attendant que ça se débloque. Bien sûr, ça n'était pas censé se débloquer seul, j'avais lancé quelques appâts, fait quelques démarches pour essayer de faire émerger ce dont j'avais besoin, mais normalement ça n'aurait pas dû se révéler utile avant quelque temps… Sauf que mes supérieurs avaient réussi là où moi je n'avais pas encore eut ce qu'il me fallait : Les Dieux seuls savent comment, ils avaient appris que des informations qui pourraient me permettre de débloquer la situation se trouvaient entre les mains d'un Sang-Pur important.
Et pas n'importe lequel, évidemment. Un Järl. Le Järl Hjermstad. Le Järl d'une famille rivale à la mienne et qui ne s'en cache pas, sous couvert des amabilités mondaines habituelles mais teintézs d'un acide politique qui est loin de m'être étranger.
Bref, c'est vraiment pas un entretien que j'ai hâte d'avoir.

Finalement j'extrait d'une énième pochette les documents qui m'intéressent, les épluchant avec attention, la hanche appuyée contre le bureau. Vassilis lit en même temps que moi et je le sens clairement tout aussi agacé par la situation. « Ils ne pouvaient pas envoyer un autre agent ? Un censé travailler aujourd'hui ? » Lâche-t-il finalement, très irrité. Je soupire seulement, secouant la tête. « Tu as entendu aussi bien que moi. Ils veulent que ça soit moi, parce que je connais tous les détails et que je serais le plus à même de repérer les informations intéressantes dans ses souvenirs. » Un ramassi de rond de jambe pour me faire accepter de dire au revoir à mes congés bien mérités, tout le monde le savait, moi le premier.
Mais le fait est que j'ai du mal à laisser mes enquêtes dans les mains d'autres, alors, eh bien... L'argument avait tout de même fait mouche, à mon grand dépit.
Satisfait des informations relues, je me redresse et renvoie d'un coup de baguette le dossier dans les profondeurs protégées - surprotégées - de mes tiroirs, ne gardant que quelques feuillets avec moi que je me charge de dissimuler dans mes vêtements en attendant de les présenter au Järl. Un coup d'œil à l'horloge du bureau commun me montre que l'heure approche et, sur un nouveau soupir, je me résous à faire demi-tour pour me rendre à la zone de transplanage du département. Ça ne me plait pas, mais cette enquête là aussi est importante et c'est tout de même mon devoir de m'assurer que toutes les informations nécessaires nous parviennent.

Manoir Hjermstad, heure du rendez-vous.

Le craquement du transplanage résonne dans le parc blanchi par la neige dont Yule a béni la région et je reste brièvement immobile, appréciant la vue, la magnificence des lieux. De la part du Järl Hjermstad ça n'est pas très surprenant, mais clairement leur domaine principale est … Eh bien, à la hauteur de la famille, certainement. Vassilis dans la même position qu'auparavant siffle son accord.
D'un pas souple, j'entame ma marche pour remonter l'allée dont l'accès m'a été ouvert spécifiquement pour le rendez-vous, les yeux effleurant les dalles impeccables parés de sortilèges empêchant la neige de s'y accrocher. La cape de ma tenue d'auror claque au rythme de mes pas et les mèches longues, soigneusement attachées en arrière, captent les quelques flocons qui descendent en virevoltant. Je n'ai pas transplané aux portes même du manoir parce que c'est fortement impoli, comme attitude - apparaître de nul part juste devant la porte d'entrée de quelqu'un dont on est pas intime n'est clairement pas conseillé, dans nos cercles - et que j'ai tout intérêt à ne pas me le mettre complètement à dos tout de suite. A quelques mètres de là, le manoir en lui-même, ses marches, ses portes délicatement ouvragées, ses fenêtres aux lueurs douces et festives et son Järl qui attend juste devant. Haussant un sourcil, je fais pourtant rapidement disparaître la surprise de mes traits avant qu'il ne puisse la constater.
Arrivé en bas des quelques marches qui mènent à la porte d'entrée, je m'arrête et lève les yeux vers le sorcier, inclinant la tête dans un respect dont j'ai parfaitement conscience que je me dois de l'offrir à l'homme, peu importe à quel point nos familles sont… Hm. En divergences d'opinion. « Järl Hjermstad, j'ai conscience du dérangement que cela peut-être pour vous de me voir arriver en plein cœur des fêtes de Yule, et je vous remercie de m'accueillir malgré tout. » Je lâche d'un ton ferme. Reconnaître l'homme n'a pas été bien difficile, il est régulièrement présent durant les soirées et réunions des Douze, après tout, tout comme moi et les miens. « Je suis le Détective Nyx Adelsköld, Je me présente néanmoins comme le veut le protocole, du département des aurors et je suis mandé par mes supérieurs dans le cadre d'une enquête afin de recueillir votre témoignage sur le sujet… Puis-je ? » J'interroge finalement, désignant l'espace entre nous, demandant la permission de monter les marches et ainsi réellement pénétrer dans sa demeure. Je ne peux décemment pas expliciter tout ceci à l'extérieur, de toute façon, même s'il est normalement au courant de la majeure partie de la chose grâce au courrier qu'il a dû recevoir plus tôt. Vraiment, ces ronds de jambes, ces protocoles, j'ai beau les connaître par cœur, ça n'est vraiment pas mes démarches préférées dans ce travail…