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everyone's preaching to the choirs (chao-xing)
Ásvaldr Baardsen
Ásvaldr Baardsen
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra

“everyone's preaching to the choirs” Ásvaldr n’écoute qu’à moitié la conversation de ses compagnons de table, ses yeux et ses oreilles plutôt concentrés sur les discussions aux alentours. Il répond lorsqu’on lui pose une question, par automatisme, mais il n’en fait pas plus. Pas spécialement intéressé par la conversation qu’on lui propose, mais surtout bien plus intrigué par toutes ces nouvelles têtes qu’il ne connaît pas. Cette campagne de recrutement a été réussite, apparemment, et Ásvaldr ne sait pas encore trop quoi en penser. Évidemment, il apprécie de voir leurs rangs se remplir, de voir de nouveaux sorciers adhérer à leurs idées, mais d’un autre côté… D’un autre côté, il a déjà remarqué certains regards s’attarder un peu trop sur lui. Et il n’aime pas ça. S’il pouvait se contenter de rester dans son coin, d’observer sans être vu, il préférerait sûrement. Ou plutôt, il apprécierait de pouvoir se défaire de son nom l’espace de quelques heures, le temps d’endosser un autre rôle, pour qu’on arrête de douter de ses intentions, de douter de son attachement à sa famille. Il ne voit pas le problème, c’est là et un Baardsen, et ça l’agace que les autres ne semblent pas penser comme lui. Que sa présence ici est quelque chose qu’on remarque, cette impossibilité de se fonder dans le paysage. Et pourtant, s’il avait porté le patronyme de sa mère, personne n’aurait posé de questions.
Alors il guette, à l’affût du moindre regard de travers, de la moindre remarque. Parce qu’il préfère être sûr ses gardes, savoir de qui il devrait se méfier en particulier. Les rumeurs vont vite, dans ce monde, beaucoup trop vites, et il n’a pas envie que sa présence ici ne s’ébruite. Il ne croit pas avoir quelque chose à cacher, en réalité, mais il sait que ça ne plaira pas à… certaines personnes, et s’il y a bien une chose qu’il n’a pas envie de faire, c’est de se justifier. Ses raisons lui appartiennent, et il les croit légitime, mais il sait également qu’il n’est pas utile de se mettre toute sa famille à dos. Et que dans cette pièce, il y a pas mal de personnes qui ne sont pas ravies de la politique menée par sa famille. Ásvaldr n’a pas encore vu Løthar à l’un de ces rassemblements, mais il se doute que ce n’est qu’une question de temps. Ça aussi, ça l’agace. Pas comme s’il pouvait y faire quoi que ce soit. Deux, ça reste une coïncidence… Tout de même, il n’a aucune envie de devoir garder un œil sur son cousin. Il ne sait pas si Løthar sait comment se tenir.
Il finit par s’excuser auprès des autres sorciers à sa table et se lève. Une place vide qui ne le restera pas très longtemps, tout le monde se connaît plus ou moins, ici. De nom, de réputation, tous croisés à diverses soirées. Une majorité de sang-purs, d’enfants des douze familles, mais pas seulement. Ils ont ratissé plus large, cette fois. Il s’éloigne du centre de l’agitation, se dirigeant vers une silhouette un peu en retrait. Une sorcière à l’air haut et fier, qu’il ne se rappelle pas avoir déjà vue, et certainement pas à l’une de ces réunions. Et il veut en savoir plus. Savoir quel nom il doit rajouter à sa liste, tâter le terrain, voir s’il doit se méfier.
« Bonsoir, annonce-t-il, son verre toujours à la main. C’est la première fois que vous venez ici, je me trompe ? » Il ne vient pas non plus à chaque réunion, alors il peut très bien se tromper. « Ásvaldr Baardsen. Bienvenue. » Donner simplement son prénom n’aurait servi à rien. Elle l’apprendrait bien assez rapidement, si elle ne le connaît pas déjà. Et il ne veut pas donner l’impression qu’il a quelque chose à cacher. Il n’a rien à cacher. Il essaye de ne pas se demander pourquoi il n’arrête pas de se le répéter.

@chao-xing amundsen; code by solosands



 Stitch by stitch
I tear apart. If brokenness is a form of art, I must be a poster child prodigy. Thread by thread I come apart. If brokenness is a work of art, surely this must be my m a s t e r p i e c e.