Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
-50%
Le deal à ne pas rater :
[Adhérents Fnac] -50% Casque Pro Gaming HyperX Cloud Alpha Noire et ...
49.99 € 99.99 €
Voir le deal


Montre-moi ton arbre et je te dirai qui tu es (Nyx)
2 participants
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
https://thedoomsday.forumactif.com/t1985-attention-a-l-arb-laisse-tomber-markushttps://pin.it/COVushl
Fb. avril 2022

Soir d’après-mission, comme il en a déjà vu des centaines d’autres. Soir où la tête est légère, où les lèvres parlent trop vite, où le rire veut profiter de chaque occasion pour sortir. Tout s’est déroulé rondement, dans les dernières heures. Pas d’accrocs, pas de problèmes, pas de blessures. Mais de l’action, assurément, et cette adrénaline à laquelle il tient tant qui palpite encore dans ses veines.  Le rapport a été rempli avec une vitesse anormale – qui tient davantage du désir de partir au plus vite que du zèle – et dans sa joie sans malice, il a proposé à son collègue d’un soir de l’accompagner là où il aime bien errer parfois, après des interventions plus délicates.

Il a relâché sa main après avoir transplané avec lui, inspirant avec légèreté l’air qui embaume le sapin. Il a amené Nyx dans sa forêt préférée, celle dont les arbres ne camouflent pas le ciel à la tombée de la nuit, celle où il n’est pas rare d’apercevoir un animal entre deux troncs, celle où il n’y a pas de sentiers. Il ne saurait pas quoi en faire, de toute façon : lorsqu’il ainsi en pleine nature, il préfère tracer sa propre route. Ses yeux glissent sur Nyx, le laissant s’adapter au lieu, alors qu’un sourire de gamin s’étire sur ses lèvres amusées. Il n’aurait pas cru amener ici un jour le petit frère de Teo. Ni faire de mission avec lui, en fait. Il se souvient encore de cette époque où il était agacé par le plus jeune, qui lui paraissait un gamin plutôt chiant. Il s’est ensuite amusé à le titiller, n’approuvant pas certaines de ses idées. En grandissant, l’Adelsköld a prouvé qu’il avait du mordant. Ça lui plaisait ; il a renchéri encore plus, parce qu’il ne peut pas s’empêcher de taquiner ceux qui sont capable de lui rendre la pareille. Et puis, les années ont passé, il a terminé ses études, sans revoir celui qu’il appelait dans sa tête le petit frère. Être le petit frère de quelqu’un, c’est probablement intolérable, quand cette personne nous fait de l’ombre. Sauf qu’il ne l’a jamais considéré autrement, jusqu’à ce qu’il le revoie bien des années plus tard, au bureau.

Et Nyx a perdu son surnom de petit frère. Difficile de ne pas remarquer qu’il était devenu un homme. Et il n’avait aucun intérêt à ne pas le remarquer. Revoir quelqu’un qui a vieilli, qui a changé, qui a connu le poids des années, c’est une expérience enrichissante. Il a toujours apprécié voir les changements ; et les inéluctables aussi, ces traits de caractère qui sont stables, ces caractéristiques qui se sont accentuées, pour le meilleur ou pour le pire. Il a repris rapidement son habitude préférée : taquiner Nyx, qui continuait de lui renvoyer la balle. Depuis ce jour où il l’a revu pour la première fois, ils ont fait peu de missions ensemble. Il faut de bonnes raisons, pour les lier. Ce soir, la raison était-elle vraiment bonne ou est-ce plutôt parce qu’il a trouvé une excuse bidon pour qu’ils soient associés pour quelques heures ? Un autre auror aurait probablement pu convenir, mais…Entre Pavlov ou Nyx, il préfère sans aucun doute passer la soirée avec ce dernier.

D’un geste du bras un peu théâtral, il désigne les arbres : «  Franchement, c’est mieux qu’un verre dans un bar non ? On peut marcher au hasard et simplement transplaner quand on en aura marre. » Il marque une pause, plongeant sa main dans le sac qu’il porte en bandoulière, pour en extirper une bouteille de whisky vieux de dix ans, dont il enlève le goulot, qu’il glisse dans la poche de sa veste. Il n’a clairement pas l’intention d’être sage, ce soir. La mission a été agréable, et il veut profiter de ces quelques heures de bien-être qui lui restent, avant qu’il ne doive retourner à Durmstrang pour une semaine un peu trop remplie de cours. Il porte la bouteille à ses lèvres pour en avaler une longue gorgée, les joues rouges d’une joie qu’il ne camoufle pas. Il est dans son environnement naturel, l’endroit où il se sent le mieux. Et ici, encore plus qu’ailleurs, il ne parvient pas à réfréner son enthousiasme inné. Il n’en voit pas l’intérêt, de toute façon, quand il est en forêt. La seule place où il peut n’être qu’un homme qui marche entre les arbres, et non un Falkenberg. Moqueur, il tend la bouteille à Nyx, tout en affirmant : «  J’ai écrit dans le rapport  que t’as eu un problème avec ta baguette pendant l’intervention et qu’elle s’est transformée en carotte. C’était pour me venger de….Je sais même plus en fait. Mais ça me faisait rire. » Et ça le fait encore largement sourire, comme blague, même si c’est une pure invention ; il est trop rigoureux pour donner de fausses informations dans un rapport. Du moins…généralement.
Nyx Adelsköld
Nyx Adelsköld
UKJENT Alla vill ha välstånd, men få vet hur de kan njuta av det
FB, Avril 2022, soir,

Le transplanage me secoue à peine, trop habitué à cette méthode de déplacement pour que cela me fasse quoi que ce soit, désormais. Un rire surpris m'échappe en voyant l'endroit où Markus nous a emmené et je lui jette un regard amusé, faisant quelque pas dans les herbes sauvages qui ne dissimulent aucun chemin secret – simplement celui que les animaux daignent tracer, par habitude. Mes yeux scrutent les environs, s'arrêtent sur les arbres, examinent les buissons et puis je les lève vers le ciel assombri par le départ du soleil, déjà quelques heures auparavant. Mon sourire s'agrandit et je reste simplement là, planté au milieu d'une nature encore sauvage à examiner les étoiles qui se révèlent peu à peu, les unes après les autres. La différence avec Göteborg est flagrante, il faut bien l'avouer. L'air est plus pur, moins saturé des résidus de magie que l'on utilise tous les jours, aussi. Ça donne une impression de liberté, de légèreté, une impression de pouvoir respirer plus librement également.
Ça fait du bien, après le travail, après la mission que l'on vient d'achever avec le plus grand ses succès – pour ma plus grande fierté, il faut bien l'avouer – après quelques jours bien trop remplis au bureau aussi. Il règne ici un calme presque surnaturel. Et je suis un homme de calme. J'aime ma famille, j'aime mes amis, j'adore mon boulot – je n'aime pas mon fiancé mais passons, tout ne peux pas être parfait n'est-ce pas ? – mais par les Dieux, j'aime surtout être au calme, être tranquille, pouvoir observer les choses en paix sans que l'on vienne m'ennuyer toutes les trente secondes pour des choses futiles.

Passer ce moment avec Markus Falkenberg entre tous est à la fois extrêmement surprenant à mes yeux, et particulièrement plaisant aussi. Il a jalonné ma scolarité de piques, de regard agacé dès que je voulais parler – moi au milieu des plus grands, oualala, comment osais-je – d'ignorance aussi – ça n'était pas moi, l'ami, c'était Téo, j'étais le petit frère de, par les Dieux que c'est frustrant. Être le Petit frère alors que l'on voulait être reconnu à sa juste valeur, alors que je voulais être regardé comme quelqu'un à part entière... Sans le savoir, Markus a certainement participé à éduquer ma répartie, à m'apprendre à répondre sans baisser les yeux, à mordre quand on me cherche trop.
A devenir quelqu'un, un quelqu'un qui me plaît pas mal quand je regarde dans le miroir.
Et puis me voici, Auror-Espion, bon dans ce que je fais, qui retrouve Markus au détour d'un couloir, au détour de certaines missions. Et quelques part, je pense que j'ai enfin dépassé le statut de Petit-Frère. Peut-être pour passer à celui d'ami, à un moment donné ? Pourquoi pas.
Un mouvement autour de mes épaules me fait baisser les yeux et je souris légèrement en voyant Vassilis glisser de son perchoir favoris pour atteindre le sol. Le serpent-roi de Californie siffle joyeusement, ondoyant entre les hautes herbes comme un enfant qui découvre un nouveau terrain de jeu.

Je pose finalement le regard sur mon compagnon de soirée et un sourire plus franc me vient quand il me désigne théâtralement les arbres autour de nous, «  Franchement, c’est mieux qu’un verre dans un bar non ? On peut marcher au hasard et simplement transplaner quand on en aura marre. » Un rire m'échappe et je glisse mes mains dans les poches du pantalon ample que je porte, le tissu fluide se faisant à peine sentir alors que je me rapproche du plus vieux, l'observant farfouiller dans sa besace avec curiosité. Cette fois, c'est un ricanement qui me vient quand il en tire un whisky dont la robe et l'apparence de la bouteille me révèle qu'il va certainement être délicieux et qu'il mériterait sans aucun doute mieux qu'une forêt pour être dégusté.
Heureusement que je m'en moque.
Markus boit une large gorgée et il a l'air heureux, une joie que sa magie elle-même exprime et qui se communique très facilement à moi, me tirant un sourire purement sincère, joyeux. Il fait bon, ce soir. Tout semble sourire, en ce moment. Pourquoi être autre chose que heureux, franchement ? Sans hésiter, j'attrape la bouteille qu'il me tend et jette un œil à l'étiquette, juste pour vérifier ce que je pensais. Un sifflement appréciateur m'échappe quand le nom de la boisson confirme mes dires et je relève les yeux vers mon comparse alors qu'il se met à parler,   «  J’ai écrit dans le rapport  que t’as eu un problème avec ta baguette pendant l’intervention et qu’elle s’est transformée en carotte. C’était pour me venger de….Je sais même plus en fait. Mais ça me faisait rire. » Mon sourire se transforme en rictus alors que je porte la bouteille à mes lèvres, en dégustant une, puis deux longues gorgées sans le quitter des yeux, « Ah vraiment ? Ne soit pas étonné si, la prochaine fois que l'on travaille ensemble ma carotte décide de faire dévier un sort pour te toucher dans le dos, mh ? Je suis sûr qu'une jolie queue de cochon la satisferait pleinement. » Je réplique, baissant la bouteille, lui jetant un regard moqueur par la même occasion. « D'ailleurs, tu fais bien de me le rappeler, il faut que je rajoute une note pour Blumenthal. Ça me paraît essentiel qu'il sache que l'un de ses meilleurs éléments se trompe régulièrement de côté pour utiliser sa baguette. C'est un peu embarrassant pour toi, mais bon... » Je hausse une épaule fataliste en lui dédiant un rictus tout aussi moqueur que mon regard, reprenant en faisant quelques pas dans une direction au hasard, agitant la bouteille dans les airs comme un appât « Maintenant, tu m'as promis une marche au hasard dans des bois inconnus, j'attends à ce que tu rende ça intéressant. » Même si intéressant, ça l'est déjà. Et clairement, j'adore cet endroit, même si je viens à peine d'y mettre les pieds.
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
https://thedoomsday.forumactif.com/t1985-attention-a-l-arb-laisse-tomber-markushttps://pin.it/COVushl
Il l’observe prendre une gorgée, puis une seconde, après que son sourire se soit transformé en rictus. Taquiner l’espion, c’est une activité dont il ne croit pas se lasser un jour. S’il n’était pas parvenu à lui répondre efficacement ou s’il en avait été peiné, il aurait rapidement arrêté. Mais Nyx a toujours su lui renvoyer la balle, sans s’écraser. Il n’a pas hésité une seule seconde, lorsqu’ils se sont revus pour la première fois au bureau. Il l’a nargué aussitôt pour tester son niveau de répartie, trop amateur des joutes verbales pour résister à la tentation. Et intrigué, peut-être aussi, de voir si le physique avenant de l’ancien petit frère était assorti d’une rapidité d’esprit encore plus vive que jadis, ou si elle s’était éteinte avec l’apparition de muscles plutôt intéressants. Il n’avait pas été déçu. « Ah vraiment ? Ne soit pas étonné si, la prochaine fois que l'on travaille ensemble ma carotte décide de faire dévier un sort pour te toucher dans le dos, mh ? Je suis sûr qu'une jolie queue de cochon la satisferait pleinement. » Il laisse échapper un léger rire, tout en humant avec satisfaction l’air parfumé par les sapins. Il est quasi certain qu’il parviendrait aisément à dévier son sort, même de dos, avant qu’il ne l’atteigne. Il ne le mentionne toutefois pas, conservant son immense orgueil sur le sujet pour lui-même. Il doute peut-être de lui pour bien des sphères dans sa vie, mais pas en ce qui concerne ses compétences en combat. C’est probablement le seul domaine dans lequel il peut affirmer avec certitude qu’il est doué : pour le reste, ses phrases se teinteraient toutes d’adjectifs atténuateurs. Il préfère être réaliste que prétentieux et c’est réaliste, selon lui, de ne pas se bercer d’illusions sur le fait qu’en-dehors de la magie, il rate bien des choses dans son existence. Il n’est pas parfait, assurément. Mais il s’en fout : ici, dans cette forêt, il n’a pas besoin de l’être. « D'ailleurs, tu fais bien de me le rappeler, il faut que je rajoute une note pour Blumenthal. Ça me paraît essentiel qu'il sache que l'un de ses meilleurs éléments se trompe régulièrement de côté pour utiliser sa baguette. C'est un peu embarrassant pour toi, mais bon... » C’est presque mignon que la moquerie soit assortie d’un compliment. L’un de ses meilleurs éléments. Son sourire s’élargit d’un air amusé, tandis qu'il emboîte le pas à celui qui s'est éloigné au hasard, agitant la bouteille dans les airs. « Maintenant, tu m'as promis une marche au hasard dans des bois inconnus, j'attends à ce que tu rende ça intéressant. » Un éclat de rire répond à la réplique de l’espion, alors que les paupières de l’auror se plissent légèrement : « Intéressant comment ? J’ai plein de suggestions, mais elles ne sont peut-être pas de ton âge. » Il ponctue sa phrase d’un clin d’œil suggestif, avant de jeter un bref regard à Drøm qui, sous sa forme d’ours, crapahute entre les troncs. Heureux et satisfait, très clairement.

Comme lui. Il se sent infiniment bien et ce n’est pas à cause de la très faible quantité d’alcool consommée. Il dépose son sac sur le sol, entre les épaisses racines d’un arbre, tout en affirmant : « T’es un petit joueur. Une queue de cochon, c’est un sort si peu créatif. Si je t’en lançais un de dos, je ferais mieux que de te rajouter une extrémité. » Son ton est espiègle, ses traits sont détendus. Il retire sa veste, malgré la fraîcheur de la température maintenant que le soleil est couché, et la glisse dans son sac. Ses bras nus se dévoilent sous les astres qui apparaissent peu à peu, alors qu’il se redresse : « Plus sérieusement…Bien joué, pour ce soir. On était bien coordonné, j’ai pas regretté d’avoir demandé à t’avoir comme partenaire pour cette mission. » Et il est sincère. Le choix d’un coéquipier, ou de plusieurs, est important, même si la décision ne lui appartient pas toujours. Et si la plupart des associations donnent d’excellents résultats, d’autres sont plus chaotiques et compliquées à gérer. Comme avec certains tireurs d’élite…Il lève son regard vers l’arbre à côté de lui, évaluant sa hauteur et les callosités sur son tronc : « J’ai attendu toute la semaine pour enfin pouvoir venir ici… Bon sang que ça me manquait. C’est tellement étouffant parfois, être dans un bureau. » Il n’est pas fait pour passer des journées entre quatre murs. Il déteste devoir perdre de nombreuses heures à corriger des devoirs à Durmstrang et rédiger des rapports est l’activité qui l’emmerde le plus. Il a besoin d’adrénaline et d’être à l’extérieur. Libre, surtout. Il l’est tellement peu dans sa tête, vu les chaînes familiales, qu’il a excessivement besoin de l’être dans son corps. « J’espère que tu sais grimper…Sans renverser la bouteille. » Il ponctue sa phrase d’un nouveau ricanement, avant de poser ses mains contre le tronc. Il lui a promis une balade, mais elle n’est pas obligée de commencer maintenant. Et puis, il voulait quelque chose d’intéressant, non ? De mouvements rapides qui trahissent son habitude, il se hisse sur une première branche, puis une seconde. Il s’arrête à cinq mètres du sol, testant la solidité de son nouveau siège de bois, avant de s’y asseoir, les pieds dans les airs. Oui, vraiment, il est heureux.
Nyx Adelsköld
Nyx Adelsköld
UKJENT Alla vill ha välstånd, men få vet hur de kan njuta av det
La bouteille s'agitant doucement dans les airs ; il ne faudrait pas laisser le précieux liquide s'échapper tout de même ; je m'éloigne en lui offrant un sourire mi moqueur, mi clairement amusé. Reconnaître ses talents en tant qu'Auror ne m'empêchera certainement pas de le taquiner et de lui renvoyer le souaffle à chaque fois qu'il me le lance. L'élève a bien appris du maître, merci bien. Et il s'emploie soigneusement à pouvoir le dépasser, héhé.
Markus me suis dans mes errances hasardeuses au sein de sa forêt, absolument pas avare de répliques lui non plus, à ma grande satisfaction,   « Intéressant comment ? J’ai plein de suggestions, mais elles ne sont peut-être pas de ton âge. » Mon sourire s'agrandit directement à ses mots et à son clin d’œil et je suis bêtement content. Vraiment, le premier jour où nous nous sommes croisés après toutes ces années à vivre nos vies chacun de notre côté, quand il m'a parlé comme si il se souvenait enfin de mon prénom, ça a été comme une victoire personnelle, comme une pichenette à ma vie étudiante. Dans ta face. Mh. Et depuis ce moments là, ça n'a été que réussite et satisfaction personnelle alors... Alors, ouais, on doit avoir l'air de deux idiots heureux en train de marcher dans des sentiers qui n'existent même pas, au beau milieu d'une forêt. Et c'est très bien comme ça. « Pas de mon âge ? Ooooh, Markus... Je crois plutôt que c'est toi qui te fais trop vieux pour tout ça, non ? Les forêts, c'est un peu rustique pour toi, non ? » Ma réplique fuse dans la foulée de la sienne alors que je lui retourne un rictus et un haussement de sourcil plein de fausse innocence. « Intéressant comme... Excitant... Stimulant... Ce genre de chose, quoi. » Je continue, l'air de rien, reportant la bouteille à mes lèvres pour en reboire une gorgée.

Le liquide me brûle la trachée d'une façon qui devient agréable alors qu'elle s'habitue à l'alcool fort, puis je jette un coup d’œil à mon compagnon dont le sac vient de heurter le sol tandis qu'il reprend la parole,   « T’es un petit joueur. Une queue de cochon, c’est un sort si peu créatif. Si je t’en lançais un de dos, je ferais mieux que de te rajouter une extrémité. » Je plisse un peu les yeux en le fixant de façon plus intensive, retenant les mots qui veulent franchir mes lèvres pour lui laisser une chance de continuer et de se faire pardonner cette insulte si terrible. Peu créatif. Je t'en foutrais, moi, du peu créatif. Markus retire sa veste et je ne peux, d'un côté, qu'approuver parce que clairement la vue est sympathique, et de l'autre côté lever les yeux au ciel avec un rictus disant clairement quelque chose comme : Frimeur. Il ne fait pas si chaud, cet espèce espèce d'exhib veut juste se montrer.
Pas que je ne m'en plaigne, cependant.
« Plus sérieusement…Bien joué, pour ce soir. On était bien coordonné, j’ai pas regretté d’avoir demandé à t’avoir comme partenaire pour cette mission. » Sans pouvoir m'en empêcher je me racle la gorge, un mélange de fierté intense et de joie enfantine me brûlant le ventre. Je me détourne quelques instants, faisant mine d'observer les environs, juste histoire de dissimuler mon sourire bien trop grand pour ne pas paraître idiot. Je n'y peux rien, un compliment sur mon travail, de la part d'un coéquipier plus âgé, que je connais d'avant et qui ne me voyait certainement pas à cette place dans le passé.... Ça fait un peu trop plaisir à mon égo.   « J’ai attendu toute la semaine pour enfin pouvoir venir ici… Bon sang que ça me manquait. C’est tellement étouffant parfois, être dans un bureau. » Je me retourne à nouveau vers lui quand il reprend la parole, souriant plus doucement en le voyant face à l'arbre, l'examinant avec un intérêt un peu trop …. Attentif à mon goût. Je suis presque sûr que je sais où tout ça va nous mener. Néanmoins, ses mots trouve un certain écho en moi. Je n'ai peut être pas de …. Forêt où j'aime traîner, où j'aime me balader pour respirer à nouveau mais... Mais j'aime partir en retrait, souvent. Retrouver le calme, échapper au bruit, échapper au monde, aux regards, aux lumières, aux attentes... Ça n'est pas pour rien que je me suis dirigé vers le rôle d'Espion. Libre, souvent en solo – en apparence – vivant des dizaines de vies différentes... Et surtout, peu souvent enfermé entre quatre murs à toujours faire la même chose. Quel cauchemar...

« J’espère que tu sais grimper…Sans renverser la bouteille. »  Je cille en reprenant contact avec la terre, regardant le plus vieux avec un mélange d'incrédulité et de dépit d'avoir eut raison. Je me rapproche du tronc, les yeux braqués sur Markus pendant sa montée... Eh bien, étonnement agile lorsque l'on connaît la propension de l'homme à créer des catastrophes simplement par sa présence. Les muscles de ses bras jouent de façon visible alors qu'il se hisse de branches en branches sans, en apparence tout de moins, le moindre soucis. Si j'avais su que cet homme avait visiblement faire du grimpage aux arbres une habitude de vie... Secouant la tête en échappant un rire clairement amusé, je pose à mon tour une main sur le tronc, essayant d'envisager comment je vais me débrouiller pour rejoindre cet imbécile la haut. Surtout avec la bouteille intacte. «  Tu sais Markus, quand je disais intéressant, je n'envisageais pas forcément de jouer aux gymnastes, mh ? »Ma voix sonne clairement amusée. En soit, ça ne me fait pas peur. Je ne compte plus les fois où, quand j'étais plus jeune, on s'amusait à grimper aux arbres du parc avec Théo et mon cousin Ozymandias. Clairement, ça ne m'effraie pas. «  Mais puisque visiblement tu aime approcher le ciel, je m'en voudrais de t'y laisser seul. »  J'hésite une seconde, sans regarder vers lui, avant de finalement lâcher quelques mots rapides, «  Merci, sinon. T'étais plutôt pas mal non plus de ton côté. Je trouve qu'on forme une équipe pas trop mauvaise. Je pourrais possiblement t'ajouter à la liste de gens que je tolère avec moi en mission. » Dans les faits, cette liste est très courte, donc c'est plutôt un honneur, oui oui. Sans rajouter un mot de plus, je commence à rentrer le devant de ma chemise dans le pantalon, déboutonnant ensuite les premiers boutons pour y glisser la bouteille et la coincer comme je peux. «  Je promets rien, mais au pire si elle se renverse t'auras qu'a venir récupérer l'alcool à même la peau. » Je lâche l'air de rien, avant d'entamer ma propre grimpette. Ça fait longtemps que je n'ai pas fait ça, mais mes doigts arrivent à trouver des prises qui ne glissent pas trop, me permettant de me hisser de plus en plus haut. Clairement, on est loin de l'agilité et de la rapidité du singe joyeusement assis sur sa branche, mais je trouve que je m'en sors pas si mal.
Malgré le scratch que je viens d'entendre. Bandant mes muscles, je me hisse sur une branche un peu plus basse que celle de Markus et lui jette un coup d’œil mi accusateur, mi rieur. «  J'aimais beaucoup cette chemise tu sais ? » Je lâche d'un ton faussement dramatique avant que mon regard ne fasse un tour d'horizon, mon sourire s'agrandissant nettement face à ce qui nous entoure. Le paysage de branche entremêlées, la lueur des étoiles qui percent peu à peu à travers les ramures... «  Comment tu peux même avoir envie de repartir d'ici, franchement... » Je murmure avant de finir par reporter mon attention sur lui, lui dédiant un sourire enjôleur en tirant la bouteille de sa cachette. «  Tu me fais une place sur ta branche, monsieur le singe auror ? Ou tu préfère que je reste sur la mienne à déguster ta bouteille en guise de punition pour avoir insulter ma créativité? »
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
https://thedoomsday.forumactif.com/t1985-attention-a-l-arb-laisse-tomber-markushttps://pin.it/COVushl
«  Tu sais Markus, quand je disais intéressant, je n'envisageais pas forcément de jouer aux gymnastes, mh ? » Mais y-a-t-il vraiment quelque chose de plus intéressant que de se dépenser physiquement pour atteindre un objectif ? Grimper dans un arbre, c’est défier les conventions de la vie adulte. C’est éprouver l’adrénaline d’une possible chute, sans qu’il n’y ait un danger vraiment sérieux. C’est aussi ne faire qu’un avec la nature, s’y trouver une place, en toute liberté. Voir la forêt de plus haut, comme s’il n’était pas un intrus, sentir sous ses doigts cette vie pure, innocente, détachée des mondanités et des préjugés. C’est la liberté et il en a désespérément besoin. «  Mais puisque visiblement tu aime approcher le ciel, je m'en voudrais de t'y laisser seul. » Il sourit, tout en posant une main distraite sur ses genoux, l’autre restant sur la branche. Avoir de la compagnie, c’est sympa, mais être seul là où il se perche ne l’a jamais dérangé. Adolescent, il aimait se réfugier en hauteur dans les arbres de la forêt proche de Durmstrang. Il fuyait les responsabilités, les mensonges, le masque neutre qu’on cherchait à lui imposer. Bercé par le son apaisant du bruissement des feuilles, le gosse de jadis avait l’impression que rien ne pouvait l’atteindre. Dans sa cachette à plusieurs mètres du sol, il n’était plus un Falkenberg qui devait faire gaffe à chacun de ses pas : il était un anonyme qui pouvait rire, sourire, vivre et se donner le droit d’exister. «  Merci, sinon. T'étais plutôt pas mal non plus de ton côté. Je trouve qu'on forme une équipe pas trop mauvaise. Je pourrais possiblement t'ajouter à la liste de gens que je tolère avec moi en mission. » Il ne manque pas de culot, Nyx. Ça ne lui a jamais déplu, qu’il puisse lui renvoyer ses flèches. Ce qui l’agaçait plus, c’était lorsqu’il les décochait aux mauvaises personnes. Et ça pourrait l’irriter encore, s’il se heurtait à ses intolérances en mission. Ce qui n’est pas encore arrivé, fort heureusement. Il l'observe avec intérêt - peut-être un peu trop d'intérêt - déboutonner les premiers boutons de sa chemise, puis y coincer la bouteille. Dommage qu’il n’ait pas déboutonné plus de boutons. «  Je promets rien, mais au pire si elle se renverse t'auras qu'a venir récupérer l'alcool à même la peau. » Il laisse son rire se superposer aux craquements des branches qui vibrent sous le poids de celui qui a commencé son ascension ; Markus est excessivement joyeux, incroyablement heureux. En paix, avec lui-même et avec les lieux. Sa vie est stable, son boulot lui plaît, Magni n’est plus en Colombie, Elsa part fréquemment en escapades avec lui. Il ne reste que le problème de sa famille, de son nom, de cette personnalité qu’il doit étouffer. Mais ce soir, ce soucis est secondaire. Le futur lui semble bleu comme un jour paisible, plein de possibilités et de surprises. La forêt a toujours cet effet exaltant sur son humeur. Il a besoin, quotidiennement, de cet environnement vivifiant.

Un son qui détonne avec les autres résonne, signalant qu'un vêtement de l'espion n'a peut-être pas apprécié l'ascension. Il le regarde s'installer plus bas, soutenant son regard sans camoufler l'amusement qui brille dans ses yeux bleus : «  J'aimais beaucoup cette chemise tu sais ? » Il hausse les épaules, l’air de dire qu’il s’en fout complètement. Et il s’en fout complètement. Une chemise, ça se répare et ça retrouve sa forme initiale, mais une telle vision, c’est original à chaque fois. «  Comment tu peux même avoir envie de repartir d'ici, franchement... » La réponse est simple : il n’en a pas envie. Les devoirs et les responsabilités le rattrapent inévitablement à chaque escapade, mais il resterait excessivement longtemps, sans hésiter. Il aspire un jour à s’acheter une maison en forêt, mais quelque chose l’a toujours retenu, sans qu’il ne sache bien quoi. La peur d’y vieillir seul, peut-être. Elsa, en couple, n’accepterait pas de vivre avec lui. Et Magni…N’a pas accepté non plus, lorsqu’il a déjà suggéré qu’il puisse vivre chez lui. Il écarte cette pensée plus maussade, reportant son attention sur celui qui extirpe la bouteille de sa planque : «  Tu me fais une place sur ta branche, monsieur le singe auror ? Ou tu préfère que je reste sur la mienne à déguster ta bouteille en guise de punition pour avoir insulter ma créativité? » Il répond à son sourire enjôleur par un clin d’œil moqueur, affirmant : « T’es certain d’être assez expérimenté pour te hisser sur ma branche ? Faudrait pas que tu tombes. » Les sous-entendus possibles de ses paroles ne lui ont pas échappé, tout à l’heure. « Intéressant comme... Excitant... Stimulant... Ce genre de chose, quoi. » Est-ce qu’il a déjà songé à Nyx sous cet angle…? Depuis qu’ils se sont revus pour la première fois, oui. Il n’a pas cherché à faire taire l’attirance latente, mais il n’a tenté aucune approche. Pas par pudeur, mais plutôt par curiosité, et parce qu’il est plus direct dans ses mots qu’il ne l’est dans les choses qui concernent les sens. Son regard se fait plus soutenu, alors qu’il poursuit d’une voix aux nuances plus chaudes: « Je suis presque déçu qu’elle se soit pas renversée. » Ceci dit, il s’accommode aussi très bien du fait qu’elle soit intacte. Dix ans d’âge, ça vaut le coup de le savourer et de ne pas le gaspiller. D’un coup de fesse vers la droite, il se positionne un peu plus loin sur la branche, pour laisser de la place à Nyx. Il reprend, le ton toujours léger : « La liste des gens que tu tolères en mission hein...? J'te crois assez imbu de toi-même pour avoir vraiment une telle liste. Moi je tolère quasi tout le monde, à prime abord. Les nouveaux et les moins compétents n’auraient aucune chance de devenir doués, si personne ne leur donnait une chance. Et peut-être que c’est ce que j’ai fait en demandant d’être en mission avec toi. » Il appuie sa phrase d’un sourire moqueur, même si elle n’est pas exacte.  Il avait voulu Nyx avec lui sur cette mission parce qu’il savait que ce serait efficace et qu’ils passeraient un bon moment, tout simplement.  Il ne met des gens sur liste rouge que lorsqu’ils se montrent extrêmement désagréables, excessivement orgueilleux ou insupportables. Les connards, il les préfère dans d’autres équipes. L’incompétence en mission – pas à la fin, comme lui qui se casse la gueule un peu trop souvent – ne l’agace que lorsqu’elle provient de personnes expérimentées, qui ont mis des gens en danger. Il laisse son regard couler sur les environs, camouflés par le voile de l’obscurité qui prend de plus en plus de place. Un soupir satisfait glisse entre ses lèvres : « J’ai jamais envie de repartir d’ici. Quand l’hiver débute et que la température commence à être plus froides, je m’installe avec un hamac, que je place en hauteur, et une couverture. Y’a rien de plus satisfaisant que ces moments. » Il aspire à un bonheur doux comme l’une de ces nuits à se faire bercer par le vent. D’un mouvement du menton, il désigne la déchirure, qui laisse entrevoir la peau nue. La chaleur glisse sur sa propre épiderme, alors qu’il affirme :  « Balance ta chemise. Je tombe tellement souvent que j’faisais trop de trous dans mes pantalons quand j’étais gosse. J’suis devenu un expert en sortilège de couture. » Sa phrase se termine dans un léger ricanement. Ça lui rappelle tellement de moments avec Elsa. Elle adore grimper aux arbres avec lui, mais elle a dans les airs l’équilibre merdique que lui a sur terre : elle a toujours invoqué cette raison pour repousser ses invitations à faire du Quidditch. Il l’a initié aux plaisirs d’escalader les troncs dès leur première rencontre, quand ils n’étaient encore que des gosses. Elle est tombée souvent, lui aussi, mais ils n’ont jamais arrêté de monter toujours plus haut. Une fois par mois, ils se font une soirée défis, à plusieurs mètres du sol. Il espère qu’ils continueront encore cette tradition, même lorsqu’ils auront tous les deux les cheveux blancs.
Nyx Adelsköld
Nyx Adelsköld
UKJENT Alla vill ha välstånd, men få vet hur de kan njuta av det
Les yeux levés vers mon collègue, je ne rate bien sûr pas le haussement d'épaule, et encore moins le clin d’œil qu'il m'envoie. Entre temps, je me suis laissé prendre au charme du paysage qui s'étend devant nous, et je ne peux que comprendre pourquoi le plus âgé aime tellement cet endroit, pourquoi il aime y venir seul, pourquoi il aime se percher si haut et contempler ce qui nous entoure. Il y a ce calme reposant, et ce silence qui n'en n'est pas vraiment un, ponctué des bruits de la vie sauvage. Je suis sûr que si l'on reste suffisamment longtemps sur cette branche sans bouger ni parler, alors ces bruits reprendront leur force habituelle, comme si les habitants de ce lieu avaient oublié notre présence et reprenaient le cours de leur vie. J'ai presqu'envie de tester cette théorie, juste en restant posé là, un peu en dessous de Markus, en laissant mon dos reposer contre le tronc, et en contemplant simplement ce que la nature peut nous offrir. La nature, en tant qu'Adelsköld, c'est quelque chose dont on est tous plus ou moins proche de base. Après, nous faisons ce que nous voulons de cette proximité,- et la plupart de ceux qui réussissent leurs transformations en Animagus la cultive, et a contrario, ceux qui échouent auront plus tendance à s'en éloigner.
Moi, malgré mon échec, j'ai préféré la cultiver. Parce que généralement, on m'y fiche la paix, tout simplement.

Mais la dureté inconfortable de la bouteille de vin se réchauffant contre mon ventre me rappelle plus ou moins à l'ordre alors que j'extirpe le précieux contenant de sa cachette et réplique à mon camarade de soirée, ce dernier n'hésitant pas une seconde avant de me renvoyer la balle. « T’es certain d’être assez expérimenté pour te hisser sur ma branche ? Faudrait pas que tu tombes. » Un rire amusé m'échappe à sa réplique et je lui renvoie un regard un peu moqueur, le laissant enchaîner,   « Je suis presque déçu qu’elle se soit pas renversée. » Mes doigts courent tranquillement contre le verre tiédit et je dévisse tout aussi tranquillement le bouchon, sans quitter Markus du regard, le suivant des yeux alors qu'il se décale un peu plus loin, visiblement dans l'optique que je le rejoigne à mon tour. « La liste des gens que tu tolères en mission hein...? J'te crois assez imbu de toi-même pour avoir vraiment une telle liste. Moi je tolère quasi tout le monde, à prime abord. Les nouveaux et les moins compétents n’auraient aucune chance de devenir doués, si personne ne leur donnait une chance. Et peut-être que c’est ce que j’ai fait en demandant d’être en mission avec toi. » Portant la bouteille à mes lèvres, j'en déguste une gorgée dans une lenteur intéressée, dégustant la saveur du liquide qui s'attarde sur mes papilles et roule dans ma gorge. Une chaleur bien connue y prend place et je claque légèrement la langue, rabaissant la bouteille et secouant la tête avec amusement en entendant ses mots, lui renvoyant le sourire moqueur qu'il m'offre. Je suis, de fait, suffisamment imbu de moi-même pour savoir pertinemment que je ne fais pas partie des moins compétents, des moins doués, ou ce genre de chose. De l'arrogance ? Certainement. Et je fais tout pour la cultiver... Et tout pour que personne ne puisse remettre en cause mes capacités.

« J’ai jamais envie de repartir d’ici. Quand l’hiver débute et que la température commence à être plus froides, je m’installe avec un hamac, que je place en hauteur, et une couverture. Y’a rien de plus satisfaisant que ces moments. » Un peu rêveur, je baisse les yeux brièvement en imaginant la scène, scrutant les troncs et imaginant ceux les plus aptes à accueillir pareil équipement. Ok, je dois bien avouer que ça donne vraiment envie de participer.    « Balance ta chemise. Je tombe tellement souvent que j’faisais trop de trous dans mes pantalons quand j’étais gosse. J’suis devenu un expert en sortilège de couture. » Relevant le regard vers lui, je ne peux pas m'empêcher de rire à nouveau, acquiesçant à ce qu'il dit alors que je me redresse légèrement et me rapproche à nouveau du tronc. « Très bien, prépare toi à m’accueillir, j'arrive. » A nouveau debout, en équilibre sur ma branche, j'examine le court chemin à emprunter tout en continuant, « Et je suis sûr que tu constateras par toi-même que je suis parfaitement expérimenté et...Compétent. Sur tous les plans. » Je lève brièvement les yeux et lui fait un clin d’œil, avant de me réintéresser à ma sécurité, « Que ça soit dans le boulot... Ou dans la grimpette, mh ? »  Satisfait du chemin que je vais prendre, je recale soigneusement la bouteille contre moi et entreprend de le rejoindre, enthousiaste, « Qui sait, il y a toujours une chance pour qu'elle se renverse malgré tout, la soirée n'est pas finie... » Loin de là, en fait. Me hissant sur les quelques prises qui me séparent de lui, je reprends, «  Et je suis imbu de moi-même, voyons, Markus. Je pensais que tu me connaissais depuis le temps. Donc, oui, j'ai une liste. Très courte. Sois donc honoré. J'ai aussi une blacklist beaucoup plus longue de personne contre qui j'irais taper un scandale dans le bureau du boss s'il osait me mettre avec, d'ailleurs. Et j'ai pu constater qu'il y en avait certains qui bossaient régulièrement avec toi. Tu es trop gentil. » J'ai eu le temps d'expérimenter quelques équipes... Très peu agréable, dans les faits. Et, oui, je suis un connard, je le sais. Les collègues le savent. Le boss le sait sans doute aussi. Mais je fais mon taff, et je le fais bien, qu'ils aillent donc pleurer ailleurs.
D'un dernier mouvement, je me laisse tomber en douceur entre le tronc et Markus, satisfait d'être arrivé à bon port, mon regard se fixant à nouveau sur lui, ravi, « Tadam ! Vous aviez commandé une bouteille Whisky pur feu, très cher ? » Je lâche, ressortant à nouveau cette dernière de sa planque. Me souvenant de sa proposition, je cale soigneusement celle-ci contre moi et entreprend de déboutonner ma pauvre chemise, mes yeux partant à nouveau en errance sur le paysage. « Franchement, je veux bien te croire... Ça l'air d'être parfait comme moment. Quand j'étais môme, j'étais rarement plus heureux que quand on partait camper sur les terres de la famille. Mes parents disaient que c'était pour renforcer notre lien à la nature et favoriser l'apparition des capacités Animagus. Mais je pense vraiment que mon père avait juste envie de gambader librement, loin de tout. » Un reniflement d'amusement m'échappe à ces souvenirs et je secoue un peu la tête, retirant la chemise et la lui tendant, sourire malicieux aux lèvres. « Ok l'artiste, fais moi voir tes talents, j'ai hâte d'en avoir un aperçu. »
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
https://thedoomsday.forumactif.com/t1985-attention-a-l-arb-laisse-tomber-markushttps://pin.it/COVushl
« Très bien, prépare toi à m’accueillir, j'arrive. » Il est plus que prêt à l’accueillir. Il espère seulement qu’il ne tombera pas en bas de l’arbre, ce serait fâcheux. Il tient à ce moment de détente, après leur mission. Il le regarde en équilibre sur la branche, fronçant les sourcils : « Et je suis sûr que tu constateras par toi-même que je suis parfaitement expérimenté et...Compétent. Sur tous les plans. » Un ricanement moqueur s’échappe de la gorge de l’auror, qui observe son collègue d’un jour avec un peu plus d’insistance. « Que ça soit dans le boulot... Ou dans la grimpette, mh ? » [/color] La grimpette, vraiment ?  Se sont-ils déjà lancés de tels sous-entendus, depuis qu’ils se sont revus ? Peut-être bien. Il n’y a pas fait attention, mais ça ne lui déplaît pas. Surtout ce soir, où la soirée s’annonce belle, après une intervention réussie. Il se sent léger, en paix et un peu festif. Et la compagnie de celui qu’il surnommait le petit frère n’est pas désagréable. Sur tous les points. Ce dernier recale la bouteille contre lui, avant de progresser dans sa direction – dans tous les sens du terme : « Qui sait, il y a toujours une chance pour qu'elle se renverse malgré tout, la soirée n'est pas finie... » Ce qui serait une malheureuse perte pour la bouteille, mais peut-être pas pour le reste. Espiègle, il le regarde se hisser davantage jusqu’à lui : «  Et je suis imbu de moi-même, voyons, Markus. Je pensais que tu me connaissais depuis le temps. Donc, oui, j'ai une liste. Très courte. Sois donc honoré. J'ai aussi une blacklist beaucoup plus longue de personne contre qui j'irais taper un scandale dans le bureau du boss s'il osait me mettre avec, d'ailleurs. Et j'ai pu constater qu'il y en avait certains qui bossaient régulièrement avec toi. Tu es trop gentil. » Il lève les yeux au ciel, sans être véritablement agacé. Il connaît Nyx. Ses intolérances, ses préjugés, ses commentaires. Il n’a jamais partagé ses opinions sur plusieurs sujets, mais il a l’espoir, au fil du temps, de parvenir à lui faire rentrer quelques idées moins débiles dans la tête. C’est parce qu’il est trop gentil qu’il ne s’arrête pas à ce qu’il connaît sur lui, et qu’il aime bien sa compagnie malgré tout. Il sait que derrière le con, il y a quelqu’un qui en vaut la peine.

Le dit con se laisse enfin tomber proche de lui et il lui sourit, moqueur. Elsa se serait sûrement payée sa gueule, en voyant le temps dont il a eu besoin pour le rejoindre. Il faudra qu’il pense à lui raconter, demain. Ils ont prévu se faire une soirée chez lui, avec de vieux films moldus et du pop-corn. « Tadam ! Vous aviez commandé une bouteille Whisky pur feu, très cher ? » Et un Nyx en vie, ce qui est plutôt pas mal, comme livraison. La bouteille sortie de sa cachette semble en bon état, mais son partenaire n’est pas pressé de la consommer. Il déboutonne sa chemise, sous les yeux intéressés de l’auror qui ne camoufle nullement ce qu’il est en train de regarder. Ils sont en pleine forêt, il n’a jamais caché qu’il le trouvait pas mal. Exaspérant, souvent, mais plutôt mignon. Et il ne compte pas le cacher davantage ce soir. « Franchement, je veux bien te croire... Ça l'air d'être parfait comme moment. Quand j'étais môme, j'étais rarement plus heureux que quand on partait camper sur les terres de la famille. Mes parents disaient que c'était pour renforcer notre lien à la nature et favoriser l'apparition des capacités Animagus. Mais je pense vraiment que mon père avait juste envie de gambader librement, loin de tout. » Son inspection visuelle s’interrompt un moment, alors qu’il relève ses yeux vers l’Adelsköld. Une lueur d’envie, extrêmement brève, brille momentanément dans son regard. Il aurait aimé connaître une telle chose, avec sa famille. Le camping ensemble, les balades en forêt avec son père. À la place, il a eu droit à des discours sur ses devoirs et ses droits. Un Falkenberg ne grimpe pas dans les arbres. Règle primordiale. Un Falkenberg privilégie les réceptions et les mondanités aux balades inutiles dans la nature. Règle emmerdante. Peut-être que ses parents avaient trop capté que dans la forêt, il leur échappait. « Ok l'artiste, fais moi voir tes talents, j'ai hâte d'en avoir un aperçu. » Lui n’est pas déçu de l’aperçu. Il chasse ses pensées familiales, reportant son attention sur le torse désormais dénudé de l’homme. Des taches rosées s’incrustent dans ses iris, tandis qu’il tend la main pour saisir la chemise. La soirée est chouette, oui. Et l’avenir, ce soir, lui semble rayonnant.   « J’espère que t’es patient, je ne suis pas pressé de la réparer. » Son sourire est large, ses yeux pétillent d’une joie malicieuse. Ils effleurent la peau offerte à la contemplation, avant de retourner se fixer sur le visage de l’espion : « La vue est vraiment bien. » Moqueur, il détourne finalement le regard, les lèvres retroussées en un ricanement muet. Sa main glisse dans sa poche, dont il extirpe une petite trousse en tissu. Cadeau d’Elsa, à son vingtième anniversaire. Elle disait que c’était une nécessité, pour un type pour lui. « T’as de la chance d’avoir eu des parents qui t’amenaient en forêt. Les miens auraient préféré m’en éloigner, je crois. Ils disaient que ça me distrayait trop du reste, que des envies de liberté c’est pas sérieux et qu’un Falkenberg, ça ne grimpe pas dans les arbres. » La voix se fait légère, mais la rancœur perce. Il ouvre la petite trousse, dont il extirpe une petite bobine d’un mince fil noir. La couleur n’a pas d’importance : Nyx pourra la changer par magie ensuite. Il reprend, sur le ton de la conversation : « Quand Elsa m’invitait chez elle, c’était comme si je pouvais les emmerder un peu, indirectement. Y’avait une grosse forêt proche de chez elle, on allait s’y perdre pendant des après-midi. » Il dépose la bobine sur ses genoux, en équilibre précaire, avant de ranger la trousse et de sortir sa baguette. Un sortilège informulé déroule le fil, qui s’élève dans les airs à quelques centimètres de la chemise. Il visualise l’endroit à réparer, avant de lancer un nouveau sort : le fil traverse le tissu, comme s’il était coincé dans une aiguille invisible. Il jette un bref regard à l’espion, rajoutant d’un air amusé : « J’suis pas trop gentil, c’est toi qui est un con intolérant. La patience envers les autres, ça se travaille. Mais je pense que le travail sur soi, ce n’est pas ton point fort. » De nouveau, il laisse son rire s’élever, alors qu’il rapporte son attention sur la chemise. « Heureusement, t’as d’autres qualités. » L’aiguille invisible s’enfonce, encore et encore, méticuleusement. Au bout de vingt secondes, après avoir fait un dernier point, il relâche le sort. Le fil retombe, et il glisse la bobine et sa baguette dans sa poche, relevant les yeux vers Nyx, sans lui tendre sa chemise: « Tu me files la bouteille? » Il est définitivement trop joueur, ce soir.
Nyx Adelsköld
Nyx Adelsköld
UKJENT Alla vill ha välstånd, men få vet hur de kan njuta av det
Je ne peux pas rater la pointe de rose qui apparaît dans les pupilles de mon collègue et mon sourire s'agrandit en réponse alors que je laisse filer ma chemise de mes doigts aux siens. J'ai parfaitement conscience de ce à quoi je ressemble sans la-dite chemise sur le dos et j'en suis assez fier... et plutôt satisfait de l'effet que je fais. C'est que je travaille pour ça... Un peu. « J’espère que t’es patient, je ne suis pas pressé de la réparer. » Un rire roule dans ma gorge alors que je me laisse aller contre le tronc derrière moi, mon regard ne le lâchant pas alors que mon propre sourire s'agrandit en constatant qu'il continue de regarder. « La vue est vraiment bien. » Je ricane doucement en secouant la tête. Ça je l'ai bien remarqué, oui. Et j'apprécie l'attention. « La mienne est pas trop mal non plus vraiment. Surtout de plus proche, comme ça. J'apprécie mieux les... Détails. » Je souffle, sincèrement amusé de la situation... Et intéressé, je dois bien l'avouer. Dans mon dos, l'écorce rugueuse racle doucement contre ma peau et j'apprécie la sensation. C'est comme un rappel d'une jeunesse passée à m'écorcher les genoux en essayant de grimper aussi bien que mes aînés.
Alors qu'il détourne les yeux, les miens s'égarent, rêveurs, sur le paysage d'abord, le contemplant avec une certaine fascination avant de finalement revenir vers lui. Silencieux, je détailles ses gestes, un air amusé s'inscrivant sur mes traits en voyant la petite trousse de couture qu'il extirpe de son pantalon. C'est qu'il est bien équipé, le Falkenberg. « T’as de la chance d’avoir eu des parents qui t’amenaient en forêt. Les miens auraient préféré m’en éloigner, je crois. Ils disaient que ça me distrayait trop du reste, que des envies de liberté c’est pas sérieux et qu’un Falkenberg, ça ne grimpe pas dans les arbres. » L'amusement s'évanouit doucement de mon visage, le sérieux reprenant sa place alors que je l'écoute attentivement, mes yeux toujours braqués sur ses mains dont je suis les mouvements avec attention. J'ai bien entendu la rancœur qui perce dans le ton de sa voix, nous ne sommes que tous les deux au fond de cette forêt, ça aurait été dur pour moi de ne pas l'entendre. J'envoie mon plus beau doigt d'honneur mental à la famille Falkenberg sans faire l'erreur de l'insulter à voix haute. Je suis un sang-pur, moi aussi. Et plusieurs fois j'ai eu l'occasion de râler contre eux et leur façon de faire mais... Je ne l'accepterais pas de quelqu'un d'autre.
« Quand Elsa m’invitait chez elle, c’était comme si je pouvais les emmerder un peu, indirectement. Y’avait une grosse forêt proche de chez elle, on allait s’y perdre pendant des après-midi. » Un sourire plus doux ourle mes lèvres, imaginant sans problème un Markus plus jeune, un Markus de ma scolarité profiter largement de la forêt en question dans le dos de ses parents. Ça lui va bien, cette attitude. Ça va bien à ce Markus qui faisait les 400 coups avec Magni et mon frère. Un reniflement amusé m'échappe à ces souvenirs et je secoue un peu la tête, refixant mon attention sur les doigts qui manipule la baguette qui elle même manipule le fil et l'aiguille. Les mains me fascinent. On peut faire tellement de chose avec. De belles choses, des choses moins belles. Des choses futiles. Des choses pratiques. Comme recoudre une chemise. : « J’suis pas trop gentil, c’est toi qui est un con intolérant. La patience envers les autres, ça se travaille. Mais je pense que le travail sur soi, ce n’est pas ton point fort. » Je cille, détachant mon attention des mouvements qu'il fait pour la reporter sur son visage, un rictus peu convaincu me venant immédiatement. Un con intolérant, ça j'en doute pas. Mais que la patience se travaille … ? Nan. Je pense que c'est un don dont on est, ou pas, doté. Moi, je ne l'ai pas reçu. Donc pourquoi m'ennuyer à travailler quelque chose que je ne possède pas... ? Ridicule. Son rire me fait pourtant lever les yeux au ciel, « Heureusement, t’as d’autres qualités. » Tiens donc ? Je hausse un sourcil à ça et patiente soigneusement, attendant qu'il développe ce point précis, sans succès. Évidemment. Il se fait attendre. Soufflant doucement ma frustration, je plisse un peu les yeux alors qu'il remballe tout son matériel, mon regard se posant brièvement sur la chemise comme neuve - ou presque - qui est gentiment posée sur ses genoux, sans visible intention d'en bouger. .... Chanceuse. Je songe, distraitement, des idées un peu moins... Aventureuse mais tout aussi sportive me venant en tête, un peu. « Tu me files la bouteille? » Mon rictus s'agrandit alors que je plante mon regard dans le sien. Ah oui, vraiment ? « Ça dépend... » Je lâche alors, mes doigts tapotant tranquillement mon genou, toujours dans la même position contre le tronc de l'arbre qui nous supporte tous les deux. « J'ai bien envie de t'entendre énoncer mes qualités, c'est bon pour mon ego, tu comprends ? » Je renifle légèrement, à moitié dédaigneux, à moitié amusé, penchant un peu la tête sur le côté, « Et tu es trop gentil, Markus Falkenberg. Il y a une différence entre laisser sa chance aux petits jeunes pour qu'iels fassent leurs preuves et supporter l'incompétence crasse de tes petits camarades qui ont déjà des années de soit disant expériences. » Je secoue la tête, dépité, avant de me décider à relever les bras au dessus de ma tête, m'étirant largement et longuement. Je me redresse finalement avant de me pencher vers lui, le regard pétillant de malice, « Oh, et puis, ça n'est peut-être pas censé être un truc de Falkenberg, mais je trouve que tu grimpes très très bien, moi... Beaucoup de talent dans ce corps, je te le dis. »
A nouveau, je me redresse et dévisse une nouvelle fois le bouchon de la bouteille pour en prendre une large gorgée, la redescendant ensuite sur mes genoux et laissant mes doigts courir tranquillement dessus sans faire mine de la lui tendre, «Moi aussi je suis très patient, tu sais. Alors, mes qualités ? » Et mon sourire est aussi bien enjôleur que joueur, à cet instant.
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
https://thedoomsday.forumactif.com/t1985-attention-a-l-arb-laisse-tomber-markushttps://pin.it/COVushl
« Ça dépend... » Il suit distraitement le mouvement de ses doigts sur son genou, amusé. Le commentaire qu’il a fait tout à l’heure sur la vue pas mal, surtout de proche, ne lui a pas échappé. Il n’a rien de particulier de prévu, pour le reste de cette soirée. Rien si ce n’est se détendre, rien si ce n’est de profiter de toutes les opportunités et de cette joie qui roule dans ses veines, comme un fleuve ricaneur et espiègle, bordé de marguerites. « J'ai bien envie de t'entendre énoncer mes qualités, c'est bon pour mon ego, tu comprends ? » Il ricane, sans répondre immédiatement. S’il y a bien une chose de certaine, c’est que Nyx n’a besoin de personne pour valoriser son ego. Ni qu’il a besoin de valoriser son ego tout court, en fait. Ce qui est à la fois une qualité et un défaut. Qualité parce que cette assurance ne pourra que lui être utile, dans sa carrière et dans l’avenir. Défaut parce que les chutes peuvent être extrêmement douloureuses, quand on se place trop haut. Il n’a jamais craint une telle descente, de son côté. Son estime de lui-même n’a jamais été bien élevée. On lui a appris trop jeune qu’il n’était pas assez et qu’il devrait bosser fort, sur lui et son contrôle, pour être à la hauteur. Viser toujours pour lui, pour satisfaire ses parents, et se heurter à chaque fois à la même déception. Ou plutôt, ses parents se heurtaient à la même déception, c’est-à-dire lui. « Et tu es trop gentil, Markus Falkenberg. Il y a une différence entre laisser sa chance aux petits jeunes pour qu'iels fassent leurs preuves et supporter l'incompétence crasse de tes petits camarades qui ont déjà des années de soit disant expériences. » Il n’a pas dit qu’il supportait l’incompétence crasse. Il a ses propres limites, qui sont simplement lointaines et longues à atteindre. Lorsqu’on les touche, il est néanmoins extrêmement borné.

L’homme à ses côtés relève ses bras au-dessus de sa tête, s’étirant pendant un laps de temps qui est probablement plus long que nécessaire. La distraction, qui le sort de ses pensées plus neutres, lui convient. Il laisse ses yeux glisser sur le torse exposé, sans gêne, sans se cacher. Nul doute qu’il y a là provocation, de la part de l’Adelsköld. Ça ne lui déplaît pas. Il veut demeurer dans la légèreté, dans cette bonne humeur qui n’est pas feinte, dans ce bonheur qu’il aime toucher du doigt. Et ce n’est peut-être pas que le bonheur, qu’il a envie d’effleurer. Les lueurs rosées dans ses iris s’agrandissent, tandis que son sourire s’étire. Son regard glisse sur les bras de l’espion, avant de descendre plus bas, pour finalement se reposer sur son visage, alors que l’homme se penche vers lui. Oui, il a bien vieilli, celui qui n’était que le petit frère. « Oh, et puis, ça n'est peut-être pas censé être un truc de Falkenberg, mais je trouve que tu grimpes très très bien, moi... Beaucoup de talent dans ce corps, je te le dis. » Son rire coule de sa gorge, léger et moqueur. Il ne voit aucune bonne raison pour ne pas répondre aux sous-entendus. Aucune raison pour ne pas emprunter cette route facile, qui est dans le ton de cette soirée, dans le ton de ses émotions. Il aimerait que toutes ses soirées soient aussi simples, aussi douces, aussi harmonisées avec ce qu’il est. Sans complications, sans devoir se contrôler, sans devoir être un Falkenberg. «Moi aussi je suis très patient, tu sais. Alors, mes qualités ? » Son collègue d’un soir a pris une gorgée de la bouteille, sans même faire mine de lui tendre, le poussant à laisser échapper un nouveau rire. Provocateur, ça lui irait probablement bien, comme qualité. Le genre de qualité qu’il apprécie.   « Tu es mignon, ça t’en fait déjà une. » Il ponctue sa phrase d’un clin d’œil, avant de rajouter d’un air entendu : « Et tu as du potentiel, en maniement de la baguette. » Il lui a bien prouvé, lors de leur mission commune. Du potentiel. Reste à voir si c’était de la chance et si ses compétences, prometteuses, continuent de bien se développer. Certains personnes, vouées à une belle carrière, ont brusquement bloqué en plein milieu. Il rajoute, moqueur : « J’irai pas plus loin, je crois que ton ego est suffisamment gonflé comme ça. » Ça aussi, il en est plutôt certain. Nyx n’a pas besoin d’une liste de qualités pour avoir une bonne opinion de lui-même. Et c’est tant mieux pour lui.

Il étire à son tour ses bras derrière lui, sans arrière-pensées, par simple habitude. « J’ai dit que je tolérais tout le monde à prime abord, pas éternellement. Je ne tolère pas l’incompétence crasse de ceux qui n’ont que leur connerie comme excuse. » Ni ceux qui mettent volontairement la vie de leurs collègues ou des citoyens en danger, par besoin d’adrénaline ou pour mieux se faire baloir. Il est tolérant, mais la tolérance ne doit pas être confondue avec la bêtise. Ce genre de pensées ne sont néanmoins pas le sujet dans lequel il veut s’engouffrer. Il ramène ses bras vers lui, avant de se pencher à son tour vers l’espion. Ses doigts glissent contre l’avant-bras de l’homme, alors que ses iris se fixent dans les siens, clairement espiègles : « Avoue que tu fais exprès pour que je la récupère moi-même, Adelsköld. » Il ne se montrerait pas aussi entreprenant, s’il n’avait pas l’impression que cette ambiance festive, joyeuse et légère, était partagée. Sa main glisse plus bas, entourant la bouteille. Il se retient de faire un quelconque geste suggestif, tirant simplement sur le contenant de verre, pour l’arracher à la poigne de son collègue temporaire. Son butin en main, il se redresse, pour avaler une longue gorgée alcoolisée. La chaleur, pas seulement provoquée par l’alcool, glisse dans sa gorge et dans ses veines. Il dépose la bouteille sur son genou, sans la lâcher, tout en tendant sa chemise à Nyx de l’autre main :   « La remet pas trop vite, ce serait dommage que tu l’abimes de nouveau en redescendant, tout à l’heure. » Très dommage.
Contenu sponsorisé