:: Göteborg et Scandinavie :: Le Royaume :: Centre
Camping involontaire, braconnage et petit feu (Ven)
2 participants
Fredrikke Mørk
hekseri
muggler
Gif :
Âge : 31 ans, selon les registres officiels.
Statut de sang : Pur
Occupation : Tireur d’élite chiant dans la Brigade des Valkyries.
Fylgia : Taïpan du désert et Phascolarctos cinereus (un koala, quoi.)
Alignement : Enfant de Völuspá
Particularité : Atteint d’amnésie rétrograde, qui n’a pas touché sa mémoire procédurale. Il a oublié qu’il était un gros con, mais il sait encore se servir de sa baguette.
Pseudo : Cappuccino
Serment le : 11/07/2022
Parchemins : 590
Noises : 3831
Gallions : 1
TW : Violence physique et psychologique
Double : Rob Raco
Crédits : Chosen one
Multi-comptes : Dax, Markus et Angelo
« Bordel de merde. » Le juron passe entre mes lèvres serrées, qui retiennent la suite d’une énumération qui ne serait pas aimable. J’ai jeté un sort d’insonorisation à mes chaussures : sous mes pieds, les branches craquent sans bruits et les feuilles se froissent en silence. À ma ceinture, l’étui vide pendouille, heurtant ma cuisse à chaque enjambée rapide. Entre mes bras, un corps repose mollement. Je le serre contre mon torse avec force, pour être certain de ne pas l’échapper en heurtant une racine mal placée. Dans ma main droite, ma baguette est tenue avec fermeté, prête à toutes les éventualités.
Des éventualités normalement peu dangereuses, mais qui le deviennent lorsqu’un civil est impliqué, comme aujourd’hui. Cet homme, dont je sens la chaleur contre mon torse, ne devrait pas se trouver ici. Et pourtant, il y est. La bourse à sa taille, et les informations que je connais sur lui, sont assez révélateurs sur la raison : il devait récolter des plantes pour son boulot. Au mauvais endroit et au mauvais moment. Je me remémore la scène à laquelle j’ai assisté, une dizaine de minutes plus tôt, alors que je rejoignais mon campement. C’est mon troisième jour dans cette forêt, où j’accompagne un auror chargé d’accumuler des preuves sur le trafic d’un groupe de bracconiers. Exceptionnellement et par manque d’effectifs, je prends sa relève de l’aube jusqu’à midi. Comme les autres matins, camouflé par un sortilège de désillusion, j’avais fait ma tournée dans les zones les plus fréquentées par ceux qu’on surveille. Vides. Je les ai retrouvés un peu plus loin, sur un chemin escarpé, occupé à balancer des sorts à la tronche d’un type qui ne semblait pas du tout comprendre ce qui lui arrivait : Venceslas. Je n’ai pas eu le temps d’intervenir. L’action, rapide, s’est achevée aussi rapidement qu’elle a débuté. Venceslas a fui, sans être poursuivi. Les types préfèrent les créatures aux sorciers ; soit ils se sont dit qu’ils avaient bien visés et que leur type allait claquer dans un coin de la forêt, anonyme, soit ils ont jugé préférable de s’éloigner rapidement, au cas où celui-ci aurait transplané et déjà parlé. J’ignore quelles ont été leurs pensées du moment, mais ils ont disparu en moins de dix secondes. Pour aller ailleurs, très certainement. Leur trafic dans cette région est trop importante pour qu’il laisse tomber pour une simple altercation.
Venceslas n’avait pas transplané, même si je l’ai espéré. J’ai suivi les sons ; sans sortilège d’insonorisation, ils n’étaient pas discrets. Et puis, à un moment, ils se sont totalement arrêtés. L’homme qui m’a empoisonné, un an plus tôt, et que j’ai revu dernièrement à la prison, gisait, inconscient, sur la terre mouillée. Sa fylgia, sous sa forme de furet, était dans un état similaire. Un rapide coup d’œil m’a indiqué le point d’impact de l’attaque ; une lacération avait déchiré son haut. Je l’ai relevé en vitesse, pour jeter un sort de soins, qui n’a pas donné les résultats escomptés. Loin de guérir, la plaie s’est assombrie, prenant une teinte noirâtre inquiétante. J’ai arrêté mon intervention à ce stade. Ashes, sous sa forme de koala, a posé délicatement le furet sur son dos, tandis que j’ai pris doucement l’homme entre mes bras.
Le même homme qui est toujours inconscient, 12 minutes plus tard, et dont le haut commence à prendre une couleur qui ne me plaît pas. Je presse le pas, alors que j’apperçois les deux arbres aux feuilles rouges, aux pieds desquels j’ai établi ma planque. D’un geste vif, je lève le sort qui le camoufle, puis je pénètre dans la zone. Je remets le sort en place, avant d’entrer dans la très large tente que je partage normalement avec l’autre auror. La douce chaleur qui y règne réchauffe ma peau glacée par la fraîcheur de l’aube, mais n’a pas le moindre effet sur l’ancienne victime de Fredrikke. Génial, vraiment. Je ne suis pas excessivement mauvais en soins, mais sans surprise, j’en connais davantage sur comment faire mal à quelqu’un que sur comment le réparer. Fredrikke n’utilisait pas ses connaissances un peu trop précises en anatomie pour soigner les gens.
J’ai déposé mon fardeau délicatement sur mon lit, avant de m’approcher de l’âtre. J’y jette un incendio presque en détournant les yeux ; jusqu’à très récemment, je n’étais même plus en mesure de prononcer ce sort. Je rejoins aussitôt l’homme, achevant de lui retirer son haut. Mes gestes sont doux, précautionneux. Ashes, non loin de moi, a déposé le furet sur un petit coussin et l’observe d’un air soucieux. La blessure sur le torse de Venceslas ne s’est pas amplifiée, mais n’a pas pris une couleur plus rassurante. Je fronce les sourcils, avec une hypothèse en tête qui m’empêche d’aller chercher de l’aide à l’hôpital : les seules blessures que je connaisse qui empirent lors de l’usage d’un soins sont généralement liés aux plantes. Et vu le boulot du type…Je ne peux pas prendre le risque.
Alors, j’attends. Je retire ses chaussures ; je place une couverture qui le recouvre jusqu’à la ceinture, pour pouvoir visualiser l’évolution de la plaie. Sa besace, détachée de la dite ceinture, repose à proximité du lit. Prenant garde de ne pas toucher par inadvertance le furet, j’ai déplacé le coussin jusqu’à lui, pour les réunir . J’en suis à attacher à la patte d’un hibou un mot écrit en vitesse à un collègue, lorsque je vois ses paupières s’entrouvrirent. J’ouvre le rabat de la tente pour que le volatile puisse s’envoler, avant de me diriger proche de celui qui sera très certainement peu ravi de me voir. Et encore. Peu ravi est probablement un euphémisme. Je ne cherche ni à camoufler mon inquiétude, ni à prendre un air indifférent. Mes sourcils sont froncés et mes yeux s’éclairent sous le soulagement de le voir éveillé : « Ta blessure a réagi quand j’ai essayé de te soigner. Ça ressemble à une interaction bio-magique. Est-ce qu’on peut transplaner ou ça risque de te tuer ? » Aucune salutation. Il me déteste, je suis la pire personne avec lequel il pourrait se retrouver en état de faiblesse. Autant ne pas prolonger inutilement une situation désagréable. S’il me dit qu’il n’y a aucun risque, je l’amènerai aussitôt à l’hôpital, et il ne me reverra plus.
Venceslas Lund
hekseri
muggler
Âge : Trente ans, né le 23/11/1993 à Nagasaki, Japon.
Statut de sang : Né Moldu
Statut civil : Célibataire
Occupation : Apprend a voler sans balai
Fylgia : Un Paresseux qui adore s'accrocher au dos de V et se faire balader au grès de ses envies / Un furet qu'on ne voit que rarement sous forme physique et pour cause, il est affublé d'une caractéristique magique : Il change de couleur. Et ouais. Le furet caméléon (ou pas, il n'est absolument pas discret. ) A la place c'est bien souvent une brume multicouleurs qui tourne vivement autour de Vence.
Alignement : Sans-Nom
Particularité : Il entend les fantômes, voit les silhouettes, confond les hallucinations, Hemsköt qui a éprouvé son don dans une ville cimetière
Pseudo : Malloreon
Serment le : 02/10/2021
Parchemins : 1743
Noises : 4595
Gallions : 3
TW : Drogue
Double : Watanabe Keisuke
Crédits : ruby rider ♥ ♥ ♥
Multi-comptes : Sebastian Prince Amundsen, le gros chat
La journée n'avait pas si mal commencée, pourtant. Vraiment. Levé de bonne humeur sous la perspective d'aller faire une petite expédition en forêt. Je suis toujours de bonne humeur, quand vient le moment de remonter les stocks du magasin. Et le miens, par la même occasion. Mon patron ayant déjà été prévenu, je n'ai même pas eu besoin de repasser à la boutique, j'ai pu partir directement de chez moi. Tout équipé de mon nécessaire pour la récolte, de mes chaussures de marche, de ma bourse magique et d'une tenue cool, j'avais transplané à mon spot habituel.
Rien de bien compliqué, au contraire.
C'est une zone où les différentes plantes dont j'avais besoin se trouvaient en nombre – servant de nourriture à des petites créatures ailées et magiques donc je comptais me procurer les plumes tombées par terre par la même occasion. Cela faisait de bons ingrédients pour certaines potion, et pas mal recherchés qui plus est.
Donc, vraiment, tout avait bien commencé. Concentré dans ma petite récolte, une cigarette maison aux lèvres – parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne et que de toute façon ça devait être la troisième ou quatrième depuis que j'étais arrivé, alors une de plus ou une de moins … - je chantonnais vaguement pour moi-même et parce que je ne voyais pas beaucoup l'intérêt d'être discret, en l’occurrence. Vassilis faisait sa vie joyeusement en grimpant dans les arbres puis en en redescendant en essayant de le faire le plus vite possible alors que moi je cueillais puis mettais délicatement chacune de mes trouvailles dans la bourse à ma ceinture. Ces petites plantes sont rares et ne poussent que dans quelques endroits particuliers, à seulement quelques moments de l'année, alors il ne faut pas rater ces périodes là. Parfait stabilisateur quand utilisée avec certains autres ingrédients, elle est aussi utilisée en tant qu'ingrédient principal de décoction dont le but est de nettoyer les objets anciens de la magie résiduelle dont ils sont imprégnés. A haute dose elle est toxique pour l'humain et peut se montrer particulièrement dangereuse pour les sorciers. Les créatures qui s'en nourrissent semblent avoir développer une immunité contre elle, immunité que nous n'avons jamais pu reproduire. Ce petit laïus, je peux presque l'entendre avec la voix de mon ancienne prof de botanique, et même penser à elle ne parvient pas à cet instant, à toucher à ma bonne humeur.
J'en suis rendu à échanger avec une hallucination-peut-être-fantôme de manière assez vive sur les bienfaits ou non de l'empoisonnement en guise de moyen de suicide – apparemment il est mort comme ça – quand je déboule des fourrés pour attirer sur un chemin escarpé et que je me fige soudainement. Vassilis se cogne contre mes jambes, commence à protester, puis se fige également. Devant nous, plusieurs hommes ; figés eux aussi. Je sais pas combien, je suis trop surpris pour avoir le réflexe de compter. Et peut-être que je plane un peu trop, aussi. Allez savoir. Baguette à la main, ils restent à me fixer sans rien dire pendant une poignée de secondes, et c'est seulement quand mon regard un peu lointain se pose sur ce qui ressemble à l'une des créatures qui vit dans ce coin, au sol, apparemment morte et pas de façon naturelle que je comprends exactement à qui j'ai affaire. Ces bêtes sont protégées, alors ça ne peut clairement pas être autre chose que des braconniers. Je jure sous la surprise, recule d'un pas et ils comprennent rapidement que j'en sais un peu trop pour leur confort. Les premiers sorts pleuvent, j'arrive – miraculeusement – à échapper aux premiers, certainement grâce à Vassilis qui m'a violemment tiré en arrière, ses griffes se plantant même à travers mon pantalon dans le mouvement paniqué, mais ma chance ne dure pas plus longtemps que ça.
Je me bagarre avec mes poches, essayant de trouver ma baguette, ratant l'ouverture et recommençant avant de réaliser que ladite baguette est entre mes doigts depuis un moment déjà. Les sorts me tombent dessus comme si j'étais devenu le dernier petit canard à abattre dans une attraction de tir à la baguette de la foire du coin, ça fait beaucoup de bruit, beaucoup de lumière, trop pour un cerveau un peu trop ralenti à cet instant et je ne sais simplement plus ce que je suis censé faire avec l'artefact en question, celui ci pendant au bout de mes doigts sans qu'aucun sorts n'en sortent. Un cri de douleur étouffé nous échappent à moi et Vassilis quand un sortilège me heurte au niveau du torse, me faisant à nouveau basculer en arrière, manquant de me casser la gueule. Tout est très rapide, et pourtant j'ai l'impression que cela prend une éternité avant que la décision de fuir ne pénètre dans mon esprit et que je l'accepte, tournant maladroitement les talons pour retourner m'engouffrer dans les fourrés bordant le chemin.
J'ai seulement conscience de Vassilis qui zigzague dans les hautes herbes devant moi, petite silhouette tangible d'une couleur qui semblent vouloir se fondre dans le décors sans vraiment y arriver. Je réalise pas vraiment, juste, je marche – ou cours ? - comme je peux, trébuchant sans savoir si c'est à cause du ou des sorts que j'ai réçu, à cause de ce que j'ai fumé ou à cause du choc de ce qui vient de se produire. « Attends, Vassi... » Je lâche d'un ton essoufflé, n'arrivant pas à correctement reprendre ma respiration. « J'vais essayer... On va transplaner. » J'inspire profondément, une pointe de douleur se nichant du côté des poumons. Le furet se jette contre mes jambes et je visualise la rue près de la boutique. La seule chose que je comprends après, c'est que je suis tombé à genoux sur le sol humide, la douleur qui vient de me traverser étant tellement violente que je n'ai pas réussi à crier – ou hurler – et que je me retrouve juste là, affalé au sol, les yeux éarquillé. C'est seulement maintenant que je sens la douleur qui pulse sur mon flanc, et que je sens comme … Comme si mes propres veines brûlaient dans mon corps. Serrant les dents, je plaque une main sur mon côté, grimaçant en sentant l'humidité de mon haut. « Bordel... » C'est pourtant pas cette blessure qui a pu m'empêcher de me casser d'ici... Alors que tout commence à devenir un peu trop flou autour de moi, je capte soudain la bourse à mon côté, le fait qu'elle soit ouverte et en partie vide.
J'ai pas le temps de terminer mon hypothèse que tout devient finalement noir, mais j'sais déjà que c'est pas bon du tout.
…....
Je flotte dans une sorte de grand espace tout noir. C'est pas du tout du tout cool. Ça me rend nauséeux, je sais plus où est le haut, où est le bas. J'aime pas ça, vraiment pas du tout. Et j'arrive pas à gémir, et je vois plus Vassilis. La seule chose que j'arrive à sentir, c'est l'angoisse, et la peur, un peu. Ça n'a rien à voir avec ces fois où je suis tombé inconscient parce que je me suis mal géré. Rien du tout. C'est même pas un tout petit peu cool.
J'ai mal partout et j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui brûle à l'intérieur de moi, et je suis sûr que j'suis censé savoir pourquoi, mais j'ai rien qui vient.
Et puis il y a le son. Un son que j'aime pas. Ça ressemble à un crépitement. Ouais, c'est sans doute un crépitement. Il y a quelque chose qui brûle, non ? Je plisse le nez – enfin j'essaie, et ça marche pas. J'arrive pas à sentir d'odeur de brûlé. Mais ça crépite.
J'suis sûr qu'il doit y avoir quelqu'un à prévenir, pour dire que ça brûle, qu'il faut faire quelque chose. Pendant ce que j'ai l'impression être de longues, longues, minutes, je me bas pour ouvrir les yeux, et quand j'y arrive, tout est juste flou au dessus de moi. J'essaie de froncer les sourcils et j'ai pas l'impression d'y être arrivé. Et je fixe... Quelque chose. Qui ressemble pas à un plafond. Ou si ? Ça a pas l'air très solide comme plafond, quand même. Après, j'imagine que je suis pas censé marcher dessus, quoi. C'est un plafond. Ou pas.
Un bruit et du mouvement quelque part dans mon champ de vision me font tourner le regard vers une silhouette aussi floue que le reste, mais qui se précise peu à peu. Je fixe un visage qui serait sans doute très charmant s'il ne fronçait pas ainsi les sourcils d'ailleurs. Cela dit, au moins lui il y arrive. Par pur esprit de compétition, je réessaie de froncer les miens et y arrive un peu mieux qu'avant. Le charmant visage aux sourcils froncés commence alors à parler et j'essaie de me concentrer pour comprendre les mots qui m'atteignent, « Ta blessure a réagi quand j’ai essayé de te soigner. Ça ressemble à une interaction bio-magique. Est-ce qu’on peut transplaner ou ça risque de te tuer ? » Mmmh. La voix me parle. Enfin, je veux dire qu'elle me dit quelque chose...
…. Enfin, oui, elle le fait, mais je la connais quoi.
Tout est si compliqué tout à coup. Mais avant de réussir à mettre un nom sur l'autre, je me souviens que j'ai quelque chose d'important à faire savoir et je le fixe droit dans les yeux pour lâcher « Y a quelques chose qui crâme. » D'un ton parfaitement aimable et calme, comme si j'annonçais simplement qu'il pleuvait. Voilà. Il est prévenu. Maintenant j'essaie de me concentrer pour réorganiser mes pensées, les yeux un peu flou mais toujours fixés sur lui. Et c''est seulement au bout d'une grosse poignée de seconde que j'arrive à tout remettre dans l'ordre, mes sourcils se fronçant cette fois très franchement alors que j'essaie de me redresser brusquement, sans succès. Grognant un juron, je reste finalement allongé, inspirant profondément pendant que ses mots me reviennent. « Pas de transplanage. » Je me mords la lèvre et grimace, « Y a peut-être moyen que j'explose à l'arrivée. » Ok, peut-être pas, mais au dernières nouvelles on s'aime pas lui et moi, avec un peu de chance il voudra pas se salir et évitera de me transplaner. Une grimace me vient, « Bio-magique, ouais. Uh... C'était... J'ai un trou... » Je jure à nouveau sous la frustration, l'esprit encore trop flou pour remettrre la main sur le nom de l'une des plante que je récoltais. « J'ai... je... Des sorts ? Et je crois que j'ai saigné. Et j'avais des plantes. Dans les mains ? Ou la bourse. Ca a du … Rentrer en contact ? Bordel. » Je soupire et porte une main sur mes yeux que je masse doucement avant de soudain me figer. Je baisse la main et le fixe à nouveau. « ...T'as essayé de me quoi ? Et qu'est ce que tu fous là putain ?! » C'est seulement maintenant que je réalise que la dernière fois que j'avais les yeux ouvert, j'étais clairement à l'extérieur. « Et on est où, au juste ?! »
Fredrikke Mørk
hekseri
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Fylgia : Taïpan du désert et Phascolarctos cinereus (un koala, quoi.)
Alignement : Enfant de Völuspá
Particularité : Atteint d’amnésie rétrograde, qui n’a pas touché sa mémoire procédurale. Il a oublié qu’il était un gros con, mais il sait encore se servir de sa baguette.
Pseudo : Cappuccino
Serment le : 11/07/2022
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Double : Rob Raco
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Multi-comptes : Dax, Markus et Angelo
« Y a quelques chose qui crâme. » Ses yeux se sont fixés dans les miens et la première pensée qui me vient, c’est qu’il s’est peut-être pris en prime un sort à la tête, ou qu’il est complètement pété. La deuxième option, étonnamment, me semble la plus crédible, mais je lui laisse le bénéfice du doute. Je fronce simplement les sourcils à sa réplique, sans répondre. Il n’a pas entièrement tort, ceci dit. Il y a bien un feu, dans cette tente, qui répand son odeur particulière et sa chaleur persistante. Je n’y suis toujours pas désensibilisé, mais je peux désormais supporter sa présence sans déraper. Je l'observe essayer de se redresser, infructueusement. Je n'essaie pas de l'aider. Il jure, demeurant finalement élongé, et je croise les bras contre mon torse en attendant la suite. « Pas de transplanage. » Je m’attendais à cette réponse ; c’est ce que je soupçonnais. Elle m’arrache tout de même un soupir d’agacement, parce que je comprends très bien ce qu’elle implique. Nous sommes loin en forêt, dans un endroit très difficile d’accès : même si je le portais dans mes bras, on n’atteindrait pas l’hôpital avant une dizaine de jours. Impensable, donc, de partir ainsi à pied. « Y a peut-être moyen que j'explose à l'arrivée. » Je sais qu’il exagère, mais le résultat final ne serait pas bien mieux. « Bio-magique, ouais. Uh... C'était... J'ai un trou... » Pour une fois que l’amnésie n’est pas seulement de mon côté. J’ébauche un rictus sans joie à sa confirmation, qui éveille des images que j’essaie d’étouffer. Bio-magique. Je ne suis pas étonné, non, malheureusement pas. « J'ai... je... Des sorts ? Et je crois que j'ai saigné. Et j'avais des plantes. Dans les mains ? Ou la bourse. Ca a du … Rentrer en contact ? Bordel. » Ses suppositions sonnent justes. Ce qui veut dire qu’il était en train de cueillir ces foutues plantes, celles qui ne poussent qu'à des moments précis de l'année, utiles pour nettoyer les vieux objets de la magie résiduelle, mais dangereuses pour les sorciers. Les braconniers eux-mêmes les récoltaient peut-être aussi, pour en faire le trafic.
Je serre les lèvres pour camoufler mon expression, alors que mon regard se durçit. Ce n’est pas par hasard que les seules blessures que je connaisse qui empirent face à la magie soient liées aux plantes. Fredrikke n’était pas la meilleur pour soigner, parce qu’il ne voulait pas le faire. Pour le reste, il était plutôt doué dans les décoctions. Il pouvait obtenir, avec l’aide des potions, des effets subtils qui s’appliquaient parfois à retardement. Comme le produit qu’il avait mis sur ses mains, pour brûler Ozymandias…Ou comme certains mélanges, à base de dolloratrus perpetum qui, après qu’une blessure ait été infligée, transformait sa victime en une proie facile, qui ne pouvait plus se défendre par la magie. J’ai en mémoire une page lue au début du carnet, écoeurante : Douze heures. C’est le nombre d’heures où je l’avais à ma disposition ; je lui ai dit. Je lui ai détaillé, lentement, chacun des effets de cette plante sur son corps. Je lui ai décrit ce qu’il allait ressentir, s’il tentait de m’échapper en transplanant. Et puis, je me suis amusé. J’ai regardé sa blessure noircir, quand j’ai employé un simple sort de muettisme. Je l’ai vu se tordre et m’implorer silencieusement, avec ses yeux de foutu né-moldu. C’est beau, de pouvoir faire mal à autrui aussi naturellement. Cette plante m’ouvre un largel panel de possibilités. Un goût de bile me monte à la gorge et je jette un coup d’œil à Ashes, qui m’offre un regard bienveillant. Je ne suis pas comme lui. Je ne suis pas responsable de ce qui arrive à Venceslas et je ne profiterai pas de la situation. « ...T'as essayé de me quoi ? Et qu'est ce que tu fous là putain ?! » Question légitime, je suppose, qui a le mérite de me tirer de mes souvenirs plus sombres. « Et on est où, au juste ?! » J’ai en tête une panoplie de répliques ironiques – je n’ai pas pris mon café – mais je les contiens. Je me contente de répondre d’un ton neutre : « T’es dans ma planque. Avec un auror, je suis sur la piste des braconniers qui t’ont attaqué. » Piste qui risque fortement d’être comprise, maintenant. Je doute qu’il revienne dans le coin de sitôt ; ils craindront probablement que l’homme qu’ils ont attaqué prévienne les autorités et les ramène sur leur lieu de chasse. Un léger rictus s’étire sur mes lèvres, alors que je rajoute : « J’crois que t’as fait planter notre mission d’ailleurs. » Si cette perspective ne n’ébranle pas, elle risque de déranger davantage mon collègue. L’auror est celui qui enquête, moi je ne suis que la baguette supplémentaire qui sert à botter des culs trop encombrants. Je poursuis mon explication :« J’étais trop loin pour intervenir directement. Je t’ai trouvé et amené ici. » Un acte banal. Je le crois pourtant capable de me le reprocher. Aurait-il préféré que je le laisse là-bas, dans les fourrés ? Peut-être. Je m’empare d’une chaise non loin, ainsi que du sac commun partagé entre moi et l’auror, m’assoyant face au lit : « J’ai que les bases en matos de soins ici. C’est pas génial, mais c’est mieux que rien. Tu me laisses te toucher ? » Une permission nécessaire. Avec ce type, je ne serais pas étonné de recevoir un refus. J’enchaîne immédiatement, la voix neutre : « C’est du dolloratrus perpetum, n’est-ce pas ? Environ douze heures avant que les effets s’estompent et qu’on puisse utiliser la magie sur toi sans te faire souffrir ou te tuer, c’est ça ? » Je demande la confirmation pour la forme, au cas où ce genre de saloperie existe sous d’autres traits.
Venceslas Lund
hekseri
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Âge : Trente ans, né le 23/11/1993 à Nagasaki, Japon.
Statut de sang : Né Moldu
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Occupation : Apprend a voler sans balai
Fylgia : Un Paresseux qui adore s'accrocher au dos de V et se faire balader au grès de ses envies / Un furet qu'on ne voit que rarement sous forme physique et pour cause, il est affublé d'une caractéristique magique : Il change de couleur. Et ouais. Le furet caméléon (ou pas, il n'est absolument pas discret. ) A la place c'est bien souvent une brume multicouleurs qui tourne vivement autour de Vence.
Alignement : Sans-Nom
Particularité : Il entend les fantômes, voit les silhouettes, confond les hallucinations, Hemsköt qui a éprouvé son don dans une ville cimetière
Pseudo : Malloreon
Serment le : 02/10/2021
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Il n'a pas l'air particulièrement affolé par l'idée que quelque chose soit en train de brûler, et je dois avouer que sur le coup, c'est un concept qui me perturbe encore plus que ce plafond tout mou. Genre. Tout le monde devrait être paniqué en entendant quelque chose qui crépite, non ? C'est la logique même.
Il n'y a que quand je fini enfin par le reconnaître que cet aspect de la situation passe au second plan. Fredrikke Mørk est devant moi, tout en sourcil froncé et bras croisés et air soulagé que je sois éveillé. Oh Dieux. A quel point ai-je réussi à me mettre dans la merde, exactement ? Encore clairement confus et les pieds toujours loin de la terre, j'arrive pas complètement à tout remettre dans l'ordre. Est-ce que je suis ici à cause de lui ? Est-ce que j'ai été attaqué à cause de lui ? Genre... Des gars engagé par lui ? Pour finalement se venger de.. .de... Ou ça n'a rien à voir ? C'est quand même bizarre, non, que je me retrouve dans cet état alors qu'il est dans le coin ? Une foutue coïncidence... Et il y a de grandes chances que ça n'en soit qu'une, hein ? Un peu perdu, j'arrive quand même à me remettre en tête l'été dernier, et les lettres et... Bordel, tout est beaucoup trop mélangé, maintenant.
A la place d’aggraver un mal de crane dont je ne me rends compte de la présence que maintenant, j'essaie tant bien que mal de remettre les derniers événements dans l'ordre, et de les lui expliquer.... En en rajoutant quelque peu. Histoire de rester vivant... Au cas ou. On sait jamais. Et puis, si ça se trouve, je pourrais vraiment exploser, qui sait !?
Mon talent pour retrouver les détails de ce qui vient ( Je crois ? ) de se produire est lamentable, et finalement j'ai quand même réussi à empirer ce foutu mal de crane et il me donne clairement envie de retourner dans les limbes de l'inconscience. Je me suis battu, je crois ? Ou essayé ? Ou lamentablement échoué, ce qui expliquerait que je me retrouve... Ici... Peu importe où se trouve ce « ici » exactement ?
Avant de dissimuler mon regard flou derrière une main hésitante, j'ai eu le temps d’apercevoir le sien se durcir très nettement et sans que je ne m'en rende compte, mes muscles se sont tendus d'appréhension. C'est ce regard qui me rappelle soudain que je pourrais potentiellement être en danger et qui enclenche une panique sourde au creux de mon ventre. « T’es dans ma planque. Avec un auror, je suis sur la piste des braconniers qui t’ont attaqué. » Je déglutis nerveusement en l'écoutant, son ton est neutre et je fronce à nouveau les sourcils. Je me souviens des braconniers... La pauvre bête qu'ils avaient tué sans doute peu de temps avant que je ne leur tombe dessus... « J’crois que t’as fait planter notre mission d’ailleurs. » Une vague grimace étire mes lèvres mais je ne réplique rien. Ça m'ennuie un peu d'avoir permis a ces mecs de se barrer, mais franchement c'est pas du tout ma priorité à cet instant. Et puis, s'ils avaient été plus efficace et qu'ils les avaient arrêté avant, j'en serais pas là ! Non mais. « J’étais trop loin pour intervenir directement. Je t’ai trouvé et amené ici. » Je reste confus à cette explication, essayant de tout remettre dans l'ordre. Je me souviens que je me suis enfuis, finalement. Et que je ne l'ai pas vu... Il devait pas être dans le coin, du coup, en effet. Mais il sait ce qu'il s'est passé. Est-ce que c'était si rapide ? Je suis.. J'ai essayé... Ah putain, j'ai essayé de transplaner, et c'est la que... Le mal de crâne ne fait que frapper plus fort à cet instant et je ravale un grognement de douleur alors qu'il s'assoie sur une chaise sorti de je ne sais où. Franchement au point où j'en suis, moi... « J’ai que les bases en matos de soins ici. C’est pas génial, mais c’est mieux que rien. Tu me laisses te toucher ? » C'est la que je vois le sac qu'il tient entre les mains. Il veut que je quoi ? Ça va pas bien non ? « C’est du dolloratrus perpetum, n’est-ce pas ? Environ douze heures avant que les effets s’estompent et qu’on puisse utiliser la magie sur toi sans te faire souffrir ou te tuer, c’est ça ? » Le nom fait immédiatement tilt dans ma tête et je me redresse d'un seul coup en m'exclamant, « Le Dolloratrus perpetum ! C'est ça ! » La tête me tourne immédiatement et cette fois je ne peux pas contenir le grognement de douleur qui me vient, mais au lieu de retomber en arrière je réussi à remonter mes jambes et a poser ma tête dessus, tressaillant sous les coups de marteaux qui résonnent dans mon crâne. «Ah bordel. » Je siffle, en inspirant et expirant profondément avant de tourner la tête vers lui, les yeux plissés. « Comment tu connais ça toi... ? C'est pas vraiment... Enfin c'est pas très connu comme plante. » J'suis pas sûr que la réponse me plairait, en vrai. Mais j'peux pas m'empêcher de demander, « Genre, généralement on la vend même pas toute seule tellement ça peut être dangereux de la manipuler... Ah. Attends. Ça veut dire que tu sais que je vais pas exploser, hein..? » Shit. Mes yeux tombent à nouveau sur le sac et ; mes pensées sautant comme d'habitude d'un sujet à l'autre ; je grimace, entamant un mouvement de recule qui réveille brusquement la blessure sur mon torse, « Essaie même pas de me toucher. » Les mots sont sortis tout seul et je n'arrive pas à savoir si je dois les regretter ou pas, « Donne moi ça, je peux me démerder tout seul ! D'ailleurs, j'aurais très bien pu me démerder aussi dans la forêt, fallait pas te déranger pour moi. » Les mots s'enchainent alors que j'essaie de faire bonne figure, me redressant, et tentant de tendre le bras vers le sac. Mais immédiatement, alors que j'ai à peine bougé, le monde recommence à tourner et j'échappe un gémissement mi douloureux mi frustré, laissant retomber mon bras, « Oh aller bordel, c'est pas sérieux... Ok, peut-être que j'y arriverais pas tout seul, mais... Tant pis. J'suis pas encore en train de mourir, ça peut attendre. » Je suis têtu, et j'me sens clairement en état de faiblesse face à lui, et j'arrive pas à me dire que je peux le laisser s'approcher... J'arrive pas à intégrer dans mon crâne que l'homme qui m'a foutu le feu n'est pas... N'est plus pareil, maintenant. Je finis par baisser les yeux vers la zone qui me fait mal sur mon torse et grimace franchement, « Ah... Ouais... C'pas beau quand même... Mmh... J'aurais su j'aurais pas fumé aujourd'hui, tiens. Ça va pas aider. » Ouais. Ça m'aurait aussi permis de peut-être m'en sortir un peu mieux face à la bande de sorciers, aussi. Bref.
Fredrikke Mørk
hekseri
muggler
Gif :
Âge : 31 ans, selon les registres officiels.
Statut de sang : Pur
Occupation : Tireur d’élite chiant dans la Brigade des Valkyries.
Fylgia : Taïpan du désert et Phascolarctos cinereus (un koala, quoi.)
Alignement : Enfant de Völuspá
Particularité : Atteint d’amnésie rétrograde, qui n’a pas touché sa mémoire procédurale. Il a oublié qu’il était un gros con, mais il sait encore se servir de sa baguette.
Pseudo : Cappuccino
Serment le : 11/07/2022
Parchemins : 590
Noises : 3831
Gallions : 1
TW : Violence physique et psychologique
Double : Rob Raco
Crédits : Chosen one
Multi-comptes : Dax, Markus et Angelo
Le voir se redresser d’un seul coup me confirme ce que je savais déjà : je ne me sens aucunement patient, aujourd’hui. Je suis agacé de voir mon matin tranquille compromis, je suis frustré de ne pas avoir eu encore mon café, ça m’emmerde de ne pas avoir pu réagir à temps et ça me fait royalement chier, que cette foutue plante soit impliquée. « Le Dolloratrus perpetum ! C'est ça ! » J’aurais préféré qu’il me contredise. Je serre les lèvres, en me retenant pour ne pas le recoucher brutalement. Il ne peut pas rester tranquille ? Ce que j’ai lu dans le journal de Fredrikke sur cette plante, je n’en ai jamais eu de réminiscences. Et j’aimerais fortement que ça ne change pas ; le lire est déjà ignoble, mais le voir, le sentir en pleine extase dans les pires moment, est complètement écoeurant.
L'homme en face de moi grogne de douleur, posant sa tête sur ses genoux qu'il a remontés. Il travaille avec les plantes : il n'est pas sensé savoir au moins les règles de base, en matière de sécurité et de bien-être ? Pourquoi s'est-il mis dans cette situation ? Pourquoi me met-il dans cette situation ? « Ah bordel. » Je suis d’accord avec lui. Stoïque, en tâchant de me concentrer sur le moment présent, j’envisage les futures heures à venir. À part le soigner et attendre, il n’y a pas grand-chose à faire. Attendre…Fredrikke en aurait profité. Qu’aurait-il fait, avec un né-moldu ainsi à sa disposition pendant douze heures ? Malgré moi, je songe. Mes pensées s’enchaînent trop vite, mon esprit fouille des profondeurs qu’il ne veut pas découvrir. Je tressaille, refusant d’aller chercher des réponses : « Comment tu connais ça toi... ? C'est pas vraiment... Enfin c'est pas très connu comme plante. » J’hausse les épaules, sans répliquer. Est-ce vraiment nécessaire ? Vu notre passif, selon ce qu’il m’a raconté, il est peut-être capable de le déduire lui-même. À moins qu’il n’envisage pas que Fredrikke, même s’il l’a fait flamber, ait pu atteindre une telle extrémité. « Genre, généralement on la vend même pas toute seule tellement ça peut être dangereux de la manipuler... Ah. Attends. Ça veut dire que tu sais que je vais pas exploser, hein..? » C’est la seule chose qui le dérange, sérieusement ? Que j’aie compris qu’il exagérait ? Je glisse une main contre mes paupières, les fermant une courte seconde, avant de les rouvrir. Comme pour puiser dans mon imaginaire une patience que je suis très loin de posséder, dans l’immédiat ; plus j’attends, plus je l’entends, plus je suis excédé. J’en oublie presque ce que je lui dois, comment je devrais me conduire en sa présence et ce que je lui ai fait. Ses yeux tombent sur le sac, avant qu’il n’entame un mouvement de recul : « Essaie même pas de me toucher. » Évidemment. C’était prévisible. Je comprends totalement ses raisons, elles sont plus que légitimes ; mais elles m’emmerdent aussi, parce qu’elles compliquent les soins. Vraiment, tout m’ennuie, ce matin. « Donne moi ça, je peux me démerder tout seul ! D'ailleurs, j'aurais très bien pu me démerder aussi dans la forêt, fallait pas te déranger pour moi. » Bien sûr. Il avait totalement l’air d’un type capable de se démmerder tout seul, et pas du tout d’un futur sanglier pour créatures sauvages carnivores. Je ne me donne même pas la peine de lever les yeux, desserrant ma prise sur le sac – inutilement, parce qu’il ne parvient pas à l’attraper. Il laisse échapper un gémissement, son bras retombant, et je me crispe. Ce son...Il éveille quelque chose. J'enfonce mes dents dans la joue, me concentrant sur la douleur, pour éloigner tout le reste. « Oh aller bordel, c'est pas sérieux... Ok, peut-être que j'y arriverais pas tout seul, mais... Tant pis. J'suis pas encore en train de mourir, ça peut attendre. » Peut-être que oui, peut-être que non. Je baisse les yeux sur son torse, dévisageant sa blessure. Elle a une sale tronche ; pas mortelle, non, mais de celle qu’il vaut mieux soigner. Douze heures. C’est incroyable, tout ce qu’un corps peut supporter pendant ce laps de temps, sans soins. Incroyable aussi, à quel point un sorcier sans sa magie est parfois incapable de se défendre convenablement. Les phrases glissent dans mes pensées, envahissent mon esprit. Pages de carnet, trop proches des souvenirs. Je détourne mes yeux de la plaie, remontant jusqu’à son visage : « Ah... Ouais... C'pas beau quand même... Mmh... J'aurais su j'aurais pas fumé aujourd'hui, tiens. Ça va pas aider. » Parce qu’il a fumé. Bien sûr. Ça explique un certain… décalage. Bordel. Je soupire, sans rien dire. Je me relève, déposant doucement le sac à proximité de l’ancienne victime de Fredrikke. « J’ai très peu de patience aujourd’hui Venceslas. » Aucune patience pour entendre certaines de ses conneries, aucune patience pour qu’il me reproche encore de ne pas être assez comme l’autre, de ne pas lui renvoyer assez les piques. Aucun patience pour jouer au jeu malsain à lesquels ces deux-là semblaient s’amuser, aucune patience pour parler à un homme qui n’est peut-être pas tout-à-fait là. « Te gérer blessé…ok, je peux le faire. » Lui tournant le dos, je m’approche d’une petite table en bois, non loin du lit, où repose une boîte de café et une cafetière italienne. « Mais te gérer pendant que t’es encore totalement pété…? J’ai pas envie. » Ai-je vraiment le choix ? Peut-être que oui. S’il se soigne lui-même…il n’a pas besoin de ma présence, pendant ces douze heures. Tant qu’il est à l’abri. J’emplis la cafetière de café, puis d’eau, grâce à un simple aguamenti. Un sort la dirige ensuite vers l’âtre, où elle flotte au-dessus des flammes, se réchauffant doucement. Je tourne de nouveau la tête en direction de Venceslas, affirmant : « À première vue, c’est pas une lésion profonde. Sois je te soigne, sois tu te soignes, après on ferme tous les deux notre gueule pendant douze heures. » C’est faisable. Si je suis loin de lui, si on ne parle pas de cette foutue plante, si je ne suis pas coincé longtemps avec quelqu’un qui est entièrement à ma merci, je n’aurais probablement pas de réminiscences indésirables. Je reprends, neutre : « Tu te crois en mesure d’y parvenir ? Sinon je peux aussi te laisser seul à l’intérieur, pendant que je surveille l’extérieur. Comme tu veux. » J’approche une tasse, puis hésite une courte seconde, avant d’en avancer une seconde sur la table. Un autre sort ramène la cafetière vers moi ; je remplis la première tasse, avant de m’arrêter à la seconde, que je désigne d’un signe de tête : « Café ? » Il me semble prioritaire.
Venceslas Lund
hekseri
muggler
Âge : Trente ans, né le 23/11/1993 à Nagasaki, Japon.
Statut de sang : Né Moldu
Statut civil : Célibataire
Occupation : Apprend a voler sans balai
Fylgia : Un Paresseux qui adore s'accrocher au dos de V et se faire balader au grès de ses envies / Un furet qu'on ne voit que rarement sous forme physique et pour cause, il est affublé d'une caractéristique magique : Il change de couleur. Et ouais. Le furet caméléon (ou pas, il n'est absolument pas discret. ) A la place c'est bien souvent une brume multicouleurs qui tourne vivement autour de Vence.
Alignement : Sans-Nom
Particularité : Il entend les fantômes, voit les silhouettes, confond les hallucinations, Hemsköt qui a éprouvé son don dans une ville cimetière
Pseudo : Malloreon
Serment le : 02/10/2021
Parchemins : 1743
Noises : 4595
Gallions : 3
TW : Drogue
Double : Watanabe Keisuke
Crédits : ruby rider ♥ ♥ ♥
Multi-comptes : Sebastian Prince Amundsen, le gros chat
La blessure n'est vraiment pas belle, et je suis spécialiste en Herbologie, en Botanique et j'ai aussi étudier profondément les réaction bio-magique, notamment pour tout ce qui intègre les plantes. Plus, j'ai aussi des notions de médicomagie, puisque c'est la dedans que j'aurais voulu me destiner, avant. Sans arrogance aucune. Bien sûr.
Alors, non. Elle n'est vraiment pas jolie, jolie. Les contours noirâtres, les bords irréguliers. Même le sang semble avoir perdu sa teinte naturelle à ce niveau là. Je sais au fond de moi que je ne dois pas la laisser comme ceci, qu'il y a des choses à faire pour l'empêcher d'empirer. Et je sais que j'suis pas capable de les faire moi, ces choses là. Que j'en ai pas la force, que je sens trop ma tête sur le point d'exploser, que je sens trop mon sang me brûler dans mes veines et que j'arrive juste même pas à prendre cette putain de trousse de soin. Mais même perché comme j'le suis encore, même avec le cerveau brumeux, j'arrive pas à imaginer pouvoir le laisser faire. Pouvoir le laisser s'approcher de moi dans cet état. Et pourtant, il l'a déjà fait. Il m'a amené ici.
Oui, mais tu étais inconscient, Vence. Inconscient. Les gens inconscient, ça n'a jamais intéressé cet homme, n'est ce pas ? Oui mais en même temps, est-ce qu'il n'a pas dit – écrit – lui-même qu'il ne faisait plus... Ça ? Ce genre de chose ? Et tu lui fais confiance … ? Vraiment ? Après toutes ces années ? Après tout ce qu'il a pu faire ? Et que j'ai fais aussi! Mais il ne veut plus, ça. Il l'a dit. Il ne veut plus te répondre, il ne veut plus de cette relation toxique. Mais... Il l'a dit, non ? Tu dois trouver un nouveau truc stable. Autre chose. Il l'a dit. Mais je peux pas...
Et ça recommençait, encore et encore. Et ces putains de voix – elles sont dans ma tête, celles-là, j'en ai conscience au moins. Ces putains de voix qui tournent encore. Qui approuvent mes pensées et les embrouillent un peu plus la seconde d'après. Confus, endolori, incapable de prendre une décision parce qu'écartelé entre les deux Mørk que j'ai connu sans savoir lequel est le mieux, sans savoir réellement comment celui-ci va réagir, je sursaute lorsqu'il dépose la trousse de soin près de moi. Il l'a fait doucement, pourtant, mais je sursaute, je tente de m'écarter puis abandonne, mon regard le fixant comme si j'étais soudain une bête traquée. Et qui plane. Embrumé et effrayé, quoi. « J’ai très peu de patience aujourd’hui Venceslas. » Je tressaille et baisse les yeux. Je me sens bizarrement mal. Comme si c'était un reproche sur l'état dans lequel je suis. Parfois, les gens m'expriment leur agacement par rapport à ça – mais la plupart d'entre eux se sont simplement habitués et n'arrivent plus à se souvenir de comment je suis quand je suis clean. Le moi pas clean est simplement le moi par défaut, pour eux. Mais, parfois, ils ont ce genre de réflexion. De ton. Et ça me fait toujours me sentir mal. Mal-à-l'aise. Comme simplement... Pas au bon endroit. Et c'est aussi une phrase que ma mère prononçait, parfois. Ça précédait souvent des choses beaucoup moins sympa.
Lentement je tends la main vers la trousse et la tire vers moi, sans faire un mouvement pour l'ouvrir pourtant. Pour quoi faire ? Me ridiculiser ? Je sais que j'arriverais pas à le faire correctement. Et je la sens chauffer, la blessure. Je la sens irradier. Et c'est pas bon.
« Te gérer blessé…ok, je peux le faire. » Je pince les lèvres et me contente de garder le regard baissé. Je fixe la plaie, à la place. Toujours aussi moche, vraiment. En même temps, je doute en mourir. Normalement. Est-ce que ça veut dire que je hanterais la forêt, ou la tente, d'ailleurs ? Mmh. Question intéressante. Je m'apprête à la poser, mais sa voix retentit de nouveau, me faisant sursauter, encore « Mais te gérer pendant que t’es encore totalement pété…? J’ai pas envie. » Je ravale mes mots et reste figé, silencieux. Pendant que t'es encore pété. Si ça c'est pas un jugement. Confusément j'me souviens l'avoir insulté, à un moment, par lettre. J'devais être pété, en effet. Mon ventre est bizarrement tordu, j'aime pas la sensation et je passe ma main libre dessus, essayant vainement de le détordre. Mais à la place, la torsion se contente de remonter dans ma gorge. Super. J'suis de plus en plus efficace aujourd'hui, dis donc. Les bruits qui proviennent de l'endroit où il est me font le regarder en coin, mais je n'ose pas faire quelque chose de plus franc. Je me sens … Vraiment comme un gosse pris en faute. C'est pas la première fois qu'il m'arrive des merdes quand je suis... Comme ça. Vraiment. Mais c'est rare qu'en quelques mots on arrive juste à me clouer le bec de cette manière. « À première vue, c’est pas une lésion profonde. Sois je te soigne, sois tu te soignes, après on ferme tous les deux notre gueule pendant douze heures. » Je pince simplement mes lèvres. Entre les deux, mon cœur balance, comme on dit. Si on veut. Je sais que je suis pas capable de le faire. Je sais aussi que durant les douze heures qui vont passer, ça va empirer, avant de s'améliorer. Et que donc je ne serais pas capable de le faire avant un moment. Mais que je n'ai pas un moment, pour le faire. Et je sais aussi que le laisser s'approcher comme ça... « Tu te crois en mesure d’y parvenir ? Sinon je peux aussi te laisser seul à l’intérieur, pendant que je surveille l’extérieur. Comme tu veux. » Je ne sais pas pourquoi, à cet instant, la suggestion qu'il vient de faire m'arrache un souffle angoissé alors que je relève brusquement la tête vers lui. Il ne me regarde pas, il s'occupe d'installer des tasses et d'attirer la cafetière hors de l'âtre, mais moi je le fixe, un peu paniqué. Est-ce qu'il va vraiment me laisser tout seul dans cette tente ? La petite partie de mon cerveau qui travaille encore plus ou moins correctement tente de me rassurer en me disant qu'il sera juste dehors, qu'il n'y aura pas à s'inquiéter. Le reste du cerveau, celui qui fonctionne dans un instinct embrumé et à retardement, lui, n'est pas du tout d'accord et infiltre en moi une sensation de peur que je ne m'explique pas. Je déteste être seul quand je suis malade. Je déteste être seul quand je suis malade et sous l'effet de drogue. Ça rappelle des souvenirs. Des overdoses à la limite de réussir leur coup. Des maladies d'enfant, d'adolescent – et elles ont été nombreuses, parce que j'étais fragile quand j'étais gosse - qui me laissaient vulnérable dans une chambre où mes parents pouvaient entrer comme ils le souhaitaient... Et pas pour m'aider à aller mieux. Je déteste être seul dans ces moments là, toujours effrayé comme un enfant qu'une menace puisse surgir. La petite voix tente de me signaler que la menace, ici, c'est sans doute Fredrikke, mais la voix de ce dernier la coupe avant que je puisse vraiment la prendre en compte, « Café ? » « Quoi... ? » Je balbutie tout à coup, violemment extirpé de mes angoisses intérieures. La drogue, c'est sympa. Sauf quand tu tombe dans une spirale négative. La, tout de suite, c'est moins cool. « Je... Oh. Ouais ? S'il te plaît ? » Le mot de politesse est sorti comme un réflexe, une réminiscence d'une époque honnie ou j'avais intérêt à le prononcer si je voulais mon traitement, ou simplement la fiole contre mes maux de tête. Je secoue cette dernière, essayant de me sortir de ces souvenirs et ferme les yeux, inspirant et expirant profondément. « Je suis sincèrement désolé de venir gâcher ta journée. » Ma voix a soudain pris une teinte atone que je ne reconnaît pas vraiment, « Je n'avais pas vraiment prévu cette tournure, je... » J'inspire à fond, ne le regardant pas. « J'y arriverais pas. Tout seul. Mes mains tremblent. Et je vois... je vois flou, et j'ai... mal. Je... J'y arriverais pas. » Je déglutis et force hors de ma gorge les mots qui suivent et qui s'élèvent, hésitant et bas, « Est-ce que... Tu peux ne pas partir ? Je... S'il te plaît ? » Encore. Peut-être que ça le fera rester ? Les voix qui murmurent dans ma tête sont reléguées au second plans. Les réminiscence d'aujourd'hui... C'est typiquement pour ça, que je prends ces substances... Pour les oublier. Pour pas qu'elles viennent me parasiter... Aujourd'hui, c'est un échec. Et sa présence me semble mal sainement plus rassurante que les images et les souvenirs qui rodent aux abords de ma mémoire.
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