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[FB] - Sometimes the only way to heal is to run away - Angelo
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Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
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Année scolaire 2011-2012 ; Mi-juin 2012, décente du bateau.
Sebastian a 14 ans, va sur ses 15 ans le 31 Octobre d'après.


La personne qui tente de l'approcher alors que le bateau qui les ramène à... Comment elle s'appelle, cette ville, déjà ? Gögtborg ? Un truc comme ça. Bref, alors que le bateau manœuvre pour amarrer, cette personne se prend le pire regard noir qu'il est capable de faire, et vu son humeur de dogue, c'est peu dire. Elle bat en retraite sans même avoir prononcé un mot, et Sebastian se détourne, mâchoire serrée. Il ne sait pas de qui il s'agit, et il s'en moque complètement. Il se moque d'absolument tous les gens présents sur ce bateau. Il n'a pas demandé à être ici, lui. Si on l'avait un minimum écouté, il serait toujours à Poudlard, avec ses amis, dans sa salle commune de Serpentard à organiser les prochains entraînements de Quidditch !
Mais non, près de deux ans auparavant maintenant, sa mère l'avait traîné avec elle comme un vulgaire bagage et l'avait jeté dans cette nouvelle école. Où les gens parlaient une nouvelle langue. Où les règles étaient complètement différentes. Où il ne connaissait personne. Si encore elle avait été là, pour répondre à ses questions, pour le rassurer ou... N'importe. Mais même pas. Le boulot par ci. Le boulot par là. Les réunions la. Les soirées ici. C'est un nouveau pays, Sebastian, il faut s'y faire de nouveaux amis! qu'elle disait.
Foutaise.
Il avait bien compris maintenant, où elle se trouvait les soirs où il aurait aimé pouvoir lui parler.  Lui demander conseil. Elle était avec lui. Il se souvient pas de son nom. Il ne veut pas s'en souvenir. Il espère qu'il ne fait que passer dans la vie de sa mère. Et qu'il ne mettra jamais un pied dans sa vie à lui. Un homme charmant, tu verras, je suis sur que tu l'apprécieras. Écrivait-elle. Il aime beaucoup les sortilèges, il est doué pour les duels. Tu aimes ça non ? Ça vous fera déjà de quoi parler! Continuait-t-elle. Le glaçant de plus en plus à chaque lettre qu'iels échangeaient. Ça n'était pas grand chose, deux ou trois lignes à chaque fois. Mais c'était là. Insidieux. Ça le narguait. Ça le provoquait dans tous les non-dit que ces mots portaient. Il avait tenté de protester. De parler de son père – persuadé qu'il était qu'elle l'aimait toujours, que ça n'était qu'une question de temps avant qu'iels ne reviennent ensemble, qu'iels soient à nouveau réunis.  Mais elle refusait de s'engager la-dedans, et quand elle le faisait, c'était pour le rabrouer. Ça suffit, Sebastian. Tu es grand désormais. Tu es parfaitement capable de comprendre que ton père et moi, c'est terminé. Pour toujours. Il fait sa vie, je fais la mienne. Point. Ne me force pas à ne plus répondre à tes courriers si tu continue d'en parler. Peut-être avait-il insisté trop fort, ce jour là, peut-être avait-il utilisé des mots un peu dur lui-même, mais la réponse sèche et acide lui avait bien plus fait mal que tout le reste.

Et il se retrouve là, crevant d'une solitude qu'il nourrit en repoussant tout le monde, refusant l'aide des professeurs, refusant la compagnie de ses camarades, souffrant du manque d'un père qui n'a pourtant jamais su comment se comporter avec lui, souffrant du manque de sa moitié, souffrant de ce qu'il prend pour du dédain de la part de sa mère. Persuadé que, peut-être, elle regrette de l'avoir pris lui. Qu'elle aurait préféré prendre sa sœur à sa place, parce qu'il pose définitivement bien trop de problème. Effrayé par les changements qui bousculent sans cesse sa vie et qui ne s'arrêtent jamais. Dépassé par tout ce qui l'entoure. Endolori des crises d'angoisses qu'il fait, derrière les rideaux de son lit. Fatigué de maintenir le masque neutre de celui qui va bien et qui vous regarde de haut. Angoissé de commencer à se poser des questions sur lui-même, sur qui il est.
Fatigué, dépassé, effrayé, en colère, seul, rancunier, terrifié, angoissé. Ces émotions semblaient exploser à chaque instants à l'intérieur de lui, dans une valse infinie qui les faisaient revenir les unes après les autres, parfois toutes en même temps, le faisant ressembler à un chaudron instable prêt à exploser à la moindre goutte de trop.
Et la goutte est arrivée, quelques semaines auparavant. Nous passerons quelques jours chez eux, à ton retour de l'école. Tu verras, je suis sûr que tu vas beaucoup t'amuser. Tu n'arrête pas de te plaindre que tu es tout seul ! Il a plusieurs enfants, déjà. Dont deux qui ont presque ton âge. Ça va être très bien. Je compte sur toi pour te comporter correctement, ne me fais pas honte, tu veux?
Ne me fait pas honte, tu veux?
Plus que les autres mots tracés gracieusement sur le parchemin, ceux là avaient frappé sec. Il avait toujours fait en sorte de bien se comporter en public. Pour son nom, pour sa famille. Pour elle. Et elle osait dire ça comme cela ? Il ne voulait pas faire connaissance avec eux. Il ne voulait pas les laisser rentrer dans sa vie. C'était comme tourner définitivement la page. Certainement qu'après ça, sa mère n'aurait définitivement plus le temps pour lui.
Il ne voulait pas, il ne voulait plus. Alors il avait prit sa décision. Puis qu'il était de trop – parce que c'était ça, bien sûr, il était de trop, un poids pour elle qui regrettait de s'être embarrassé de lui ainsi – il allait faire en sorte qu'elle soit débarrassé de sa présence. Il allait partir. Il ne rentrerait pas chez eux, ce soir. C'était son Elfe qui venait le chercher – parce qu'elle avait trop de travail, certainement, comme toujours – et c'était une créature d'habitude. Il savait où il se tiendrait pour l'attendre. Il savait comme faire pour l'éviter sans qu'il ne le voit. Il ne rentrerait pas, ce soir. Il ne savait pas encore où il irait, mais le monde était vaste, n'est-ce pas ? Certainement qu'il saurait trouver un endroit où il se sentirait enfin bien.



Glissé dans un groupe d'enfant plus jeune – au moins un avantage de ne pas être...Très grand – il était passé sous le nez de son elfe sans aucun problème. Mentalement, il s'excusa auprès de lui pour l'inquiétude qu'il allait lui provoquer, mais cela ne le fit pas revenir en arrière. Sans se retourner, il quitta le port, sa valise rétrécit dans les poches de sa cape noire. Il n'avait pas pu prendre Loreleï, le demi fléreur serait renvoyé chez sa mère. Cela lui faisait mal au cœur, mais elle serait mieux la haut, au moins. Il connaissait un peu la ville – durant les vacances, les seules choses qu'il faisait était d'errer dans les rues sans trop de but – mais il prit soin d'aller dans des endroits qu'il ne connaissait absolument pas: Loin du quartier riche. Loin du Ministère où sa mère travaillait. Loin de tous les endroits où il était susceptible de croiser la Black. Le capuchon de sa cape rabattu sur la tête, un peu nerveux, inquiet de se faire attraper, il se demandait qu'elle était sa première étape ? Peut-être prendre une chambre quelque part, la nuit approchait. Il pourrait réfléchir demain. Il avait un peu d'argent de poche – il avait économisé tout ce qu'il avait pu une fois sa décision prise quelques mois auparavant. Sans doute que cela suffirait, n'est-ce pas ?
Il marchait depuis un moment maintenant, ayant atterri dans un quartier assez vivant. Il aimait bien l'ambiance. Les rues n'étaient pas très larges, les gens très rapprochés. Ça, il aimait moins, mais tant pis. Le froid commençant à tomber, il leva les yeux et fronça les sourcils dans la foulée. L'enseigne du bar Le sorcier errant semblait le narguer. Fronçant un peu le nez et hésitant, il releva pourtant le menton et pénétra à l'intérieur comme s''il y était habitué. D'une démarche ferme, il se dirigea droit vers le comptoir et se hissa sur l'un des tabourets haut. « Salut gamin. Qu'est ce que tu veux ? » Evidemment, touché dans son orgueil adolescent, il plongea directement et fit la pire erreur possible, s'insurgeant,  « Je ne suis pas un gamin ! Je suis majeur !» Un ricanement un peu plus loin lui fit lever le nez vers un homme un peu plus âgé que lui, avec un drôle de regard aux couleurs qui semblaient changeantes. Il cilla plusieurs fois, surpris, quand les cheveux mi-long, ondulés, semblèrent se rallonger encore plus.  L'homme lui offrit un clin d’œil, visiblement très amusé et le premier barman se posa devant l'étudiant, soupirant vaguement. « Laisse le tranquille Jasper. Allez gamin, réponds moi, qu'est-ce que tu veux ? » Ignorant royalement le barman moqueur, il leva le nez d'un air aussi obstiné qu'arrogant.  « Des renseignements. Je suis nouveau en ville et je cherche un endroit où dormir. » Il fait de son ton le plus ferme possible. Il parle comme on lui a toujours enseigné à parler. Exigeant. Arrogant. La tête bien droite et le regard braqué sur l'homme. Le dit homme esquisse un sourire clairement amusé, laissant entrevoir des canines trop pointues pour être honnête. Ah. Bien. Pas un homme, donc. Son regard vacille un peu, le sourire s'agrandit.   « Très convaincant, gamin. Dommage pour toi, j'ai plus de bouteilles que j'en ai l'air. Tu sais qu'ils demandent des pièces d'identités, pour louer, mmh ? » Nerveux, il ramène un peu sa capuche, retenant la moue boudeuse qui veut ourler ses lèvres.  « Je ne vois pas le problème, je peux parfaitement montrer mes papiers. Vous allez répondre à ma question ? » Sa voix s'est teintée de frustration et le vampire/demi-vampire ? Soupire, secouant la tête. « Si tu y tiens. Il y a plusieurs hôtels dans le quartier.  Quelques auberges, aussi. J'vais te donner des noms. Mais un petit conseil, gamin... » Il se penche par dessus le comptoir et plante son regard dans le sien,  « Rentre chez toi. T'es trop jeune, pour être un sorcier errant. Tiens, cadeau de la maison. » A ce moment, une tasse chaude au fumée sucrée est glissée devant lui. Un chocolat chaud. Il voudrait s'offusquer, continuer la comédie, mais l'attrait du chocolat est plus fort et, le regard baissé, il entoure ses mains autour de la tasse et ne dit plus rien. Cela s'annonçait plus compliqué que prévu.


Et ça n'était pas peu dire. La fraîcheur de la nuit le faisait frissonner – il ne maîtrisait pas très bien les sorts de chaleur sur la durée – et il venait de sortir de la troisième auberge où il avait tenté sa chance. Sans succès. Il faisait simplement trop jeune, du haut de ses 14 ans-presque-15. Pas très grand – mais le pique de croissance arrive bientôt, c'est sur ! - il faisait peut-être même moins que cela. L'enfance s'accrochait encore à lui, à sa grande frustration. Sa voix était en pleine mue et lui faisait parfois défaut, ses cheveux mi-long, tradition familiale, n'arrangeaient rien.
C'était vraiment mal parti. Mais il était l'incarnation même de l'obstination, et il refusait de revenir, la queue entre les jambes, même pas 24h après avoir fugué. Hors de question. Lèvres pincées, il jette un coup d’œil autour de lui, constatant que le quartier se vidait, un peu. Pas totalement. Il repère une ruelle et se glisse à l'intérieur. La, il y a la porte de service d'un restaurant, et rien d'autre, cela se fini sur un cul de sac. Parfait. Satisfait, il sort sa baguette et renouvelle se sort de chaleur – avec peu de succès, vraiment, il a du mal avec eux – se glissant au fond, dans un recoin. Maladroitement, il tente un sort de désillusion, espérant que même s'il n'est pas réussi à 100%, cela l'aiderait à passer inaperçu. Puisque c'est comme ça, il dormira dehors. Voilà. Il extirpe de sa valise des pulls chauds et une deuxième cape ainsi qu'un sandwich récupéré lors du banquet de fin d'année. S'enroulant dans ses vêtements supplémentaires du mieux qu'il peut, il s'installe dans son recoin, sa valise à nouveau rétrécit dans l'une de ses poches. Il va dormir ici, et demain, il trouvera le moyen de quitter la ville, d'une manière ou d'une autre. Il ne sait pas encore bien comment, mais il n'est pas idiot, il finira bien par avoir une idée. Il se concentre sur cette pensée, sur son obstination, sur la certitude qu'il prend la meilleure décision pour tout le monde, pour ne pas laisser l'inquiétude l'envahir. Pour ne plus sentir le froid, et la solitude, toujours elle, le grignoter.
Angelo Borghese
Angelo Borghese
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
https://thedoomsday.forumactif.com/t2186-desole-je-pensais-que-c-etait-ta-main-angelohttps://pin.it/20v3in8
Un énième banquet, une énième fin d’année.

Dans moins de deux ans, je serai enfin psychomage. Sur le bateau qui me ramène à Göteborg, où j’habite pendant une partie de l'année avec Ève, je souris avec confiance. Moi et les autres de ma cohorte discutons bruyamment de nos projets pour les vacances d’été. Ørjan prévoit ne rien faire d’autre que de profiter de l’argent de ses parents, avec un bon livre, idéalement sur une plage. Hallstein, plus ambitieux, veut voyager un peu, parce que vous comprenez les mecs, quand on aura notre diplôme en poche, ce sera plus compliqué. « Et toi Angel, un p’tit séjour en Italie, j’imagine ? » C’est au programme, mais seulement pour quelques jours, afin de voir mes parents. Je tapote l’appareil à ma ceinture, un bon modèle que  j’ai acheté quelques mois plus tôt et que j’ai largement employé à Durmstrang pendant l’année. « Plutôt en Argentine, Ève a obtenu un stage de quelques semaines, dans une bonne boîte. J’vais en profiter pour prendre des photos. » Ce sera génial. Je me vois déjà là-bas, avec celle que j’aime : les balades, les soirées sous la lune, celles dans les bars, les éclats de rire dans l’appartement que nous louerons et le petit cocon, temporaire, que nous construirons encore à deux. Je suis toujours bien, là où elle est. Et vice-versa. « Quand tu parles d’elle, vous avez l’air d’un couple de vieux. Tu comptes toujours lui faire la grande demande ? » C’est un sujet récurent, entre lui et mes potes. Ils se moquent, parce qu’ils ne comprennent pas : l’amour existe et peut être durable, sans être voué à passer par d’innombrables épreuves. J’hoche la tête avec assurance, sans me vexer : «  Cet été. J’ai tout planifié. » Il y aura probablement des imprévus, mais je ne m’attends à rien de catastrophique. Elle acceptera, j’en doute très peu. Notre amour est de ceux constitués pour durer des années, bâti sur le ciment, prêt à faire face à tous les ouragans.

[…]

«…d’autres fraises, d’autres bières et une immense barre de chocolat. C’est noté. J’fais vite. » Un baiser rapide, comme doit l’être mon aller-retour vers le petit commerce du coin, et la porte se referme derrière moi. Je descends deux par deux l’escalier jusqu’à la rue, en sifflotant. Je suis heureux. Le ciel au-dessus de ma tête me semble beau, l’avenir me semble radieux. Je parcoure en vitesse le kilomètre qui me sépare de l’endroit où je fais mes courses. Mes yeux s’arrêtent sur les devantures de tous les bâtiments, par habitude. C’est l’œil expert du photographe, qui voit de possibles scènes un peu partout, et qui s’amuse à observer la variation des couleurs à la faible lueur des réverbères. J’aime le soir et sa luminosité ; j’adore tout autant le jour, qui amène de nouvelles teintes. En Argentine, j’ai obtenu moi aussi un minuscule contrat, pour un journal local. Rien de grandiloquent, mais quelque chose de suffisant pour me changer un peu les idées de la psychomagie, avant une avant-dernière année de stage qui s’annonce bien chargée. Et puis, c’est génial, d’être payé pour prendre des photos, en somme pour faire ce que j’apprécie.

Mes courses sont rapidement faites. J’ai glissé mon sac à mon épaule, faisant le trajet inverse avec la même joie légère. Mes iris vont de gauche à droite, presque avec hyperactivité. L’habitude, de tout observer. On ne sait jamais sur qui on peut tomber, qui aurait besoin d’être aidé. Surtout à cette heure, où les badauds sont souvent nombreux à sortir des bars. Ève râle à chaque fois que je me mêle d’une bagarre : je ne saurais pas faire autrement. C’est dans ma nature, de ne pas garder les bras croisés.

Une forme attire rapidement mon attention, dans une ruelle qui se termine par un cul de sac. Une silhouette qui ne semble pas entièrement adulte, vu sa taille, mais qui ne ressemble pas non plus à un enfant. Je fronce les sourcils, notant la quantité de vêtements enroulés autour de l'individu et le sandwich. Personne ne fait un pique-nique à cette heure, pas dans ce quartier de Göteborg. Je m’approche sans hésiter, avec l’orgueil de ma stature. Ma machoîre se serre légèrement et mes paupières se plissent, alors que j’observe avec plus d’attention celui dont je vois mieux les traits, maintenant que je suis plus proche. Un adolescent, très certainement. «  Hey. Besoin d’aide ? C’est un drôle d’endroit pour un repas. » Ma voix est légère, mes yeux sont rieurs, mais mes traits sont plus sérieux. Je ne vois qu’une explication à sa présence ici : une fugue.