Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo)
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Jasper Strandgaard
Magni Hammarskjöld
Ina Falkenberg
Angelo Borghese
8 participants
Angelo Borghese
hekseri
muggler
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Âge : 37 ans
Statut de sang : Sang-mêlé
Statut civil : En couple avec ses clopes et en relation prolongée avec son lit (parfois avec la personne dedans, aussi)
Occupation : Ancien psychomage recyclé dans le travail de rue. Il préférait distribuer des capotes.
Fylgia : Hope, un tigre blanc, un mustang noir et un quetzal.
Alignement : Sans-Nom
Particularité : Aveugle
Pseudo : Cappuccino
Serment le : 03/06/2023
Parchemins : 121
Noises : 372
Gallions : 0
TW : Alcoolisme, deuil, handicap
Double : Can Yaman
Crédits : Lotus graphics
Multi-comptes : M.D.F
Angelo BorgheseFreud disait: ''Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes.'' J'ai échappé ma baguette dans les chiottes, tu en dis quoi Sigmund ?
(c) eccohspell et vocivus
-Printemps 2014 : Fin de ses études.
-12 octobre 2014 : Perte de son fils.
- 16 janvier 2016 : Accident. Il perd la vue.
- 23 octobre 2018: Angelo laisse tomber son bureau de psychomagie, où il ne se présentait plus que deux fois par semaine de toute façon. Il devient gérant d'un bar à Göteborg.
13 décembre 2019: Conversation avec l'homme. Angelo se trouve un nouvel objectif et commence une formation d'un an pour compléter ses lacunes sur le terrain.
13 décembre 2020: Début du travail dans les rues. Sobre depuis six mois, il quitte aussi le bar qu'il gérait.
9 juin 2021 : Ouverture du Nordstjernen.
Angelo Borghese
hekseri
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Âge : 37 ans
Statut de sang : Sang-mêlé
Statut civil : En couple avec ses clopes et en relation prolongée avec son lit (parfois avec la personne dedans, aussi)
Occupation : Ancien psychomage recyclé dans le travail de rue. Il préférait distribuer des capotes.
Fylgia : Hope, un tigre blanc, un mustang noir et un quetzal.
Alignement : Sans-Nom
Particularité : Aveugle
Pseudo : Cappuccino
Serment le : 03/06/2023
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TW : Alcoolisme, deuil, handicap
Double : Can Yaman
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HistoireLes meilleures histoires ne commencent pas par le début
Nous sommes tous réunis.
Les verres tintent, les rires fusent, les assiettes se vident, les joues se colorent, les voix résonnent, les mains se croisent. Un vendredi soir de fête, entre une rangée de peupliers et de vignes Sangiovese. Au centre, une large table animée, bordée de jeunes, de vieux, d’enfants espiègles et de lys blancs. Dîner de famille, célébration ponctuelle. La veille, j’ai obtenu mon diplôme qui me permettra enfin d’exercer en psychomagie à mon compte. Mes études ont été simples, sans difficultés majeures. Pas de récits dramatiques, pas de passions sanguinaires. Une vie animée, joyeuse, bercée par les escapades, la loyauté et mon impulsivité. Je vois l’avenir avec optimisme, de ce regard doré qu’ont ceux qui veulent mettre le bonheur au centre de leur existence. Je suis un bon type, un bon pote, un bon frère, un bon fils. Je suis l’homme qui se relève dès qu’il a chuté, candidat parfait aux épreuves, épine trop tentante pour la faucheuse.
« …et après, il lui a dit d’aller se faire foutre! T’imagines nonna!
–Piccola bugiarda. Vaut mieux pas croire Amadéa, elle rajoute des détails…
– Je rajoute rien, j’ai tout vu! Avoue, tu fais ton modeste à cause d’elle… »
Sourire entendu, menton pointé en direction de la belle, celle qui est assise juste en face de moi. Cascade blonde, peau laiteuse, yeux bleutés, bouche en cœur. Son ventre, arrondi, annonce la poursuite d’une existence sans épreuves. Elle est sublime et parfaite, vénale et mortelle. Je la regarde avec affection, tend la main pour attraper la sienne, par réflexe, là où est la bague dorée à son annulaire gauche. Ma fiancée laisse son rire filer dans la nuit, jetant une œillade à la tablée, comme pour la prendre à témoin.
« Angelo n’a pas besoin de moi pour faire semblant d’être humble. Je pense qu’il a surtout peur de choquer les oreilles des plus jeunes.
– Les bambini? Ils peuvent entendre, il faut bien leur enseigner contre qui ils devront se battre, quand ils seront à Durmstrang. Mais Madée n’est pas honnête…
– Parce que tu ne lui as pas dit ne plus jamais s’attaquer à l’un de tes amis?
– Si, mais…
– Stai zitto, Angelo. Tu m’ennuies. C’est moi qui raconte l’histoire, attends ton tour. »
Les coups d’oeils mutins continuent de s’échanger, alors que la petite aux cheveux d’or poursuit son récit. Les rires secouent le groupe au bon moment, orchestre synchronisé dans la joie et la bonne humeur. Le vin coule, les enfants chahutent puis s’endorment ici sous un tilleul, là caché sous une vigne. Les adultes refont le monde, à coups d’histoires, de blagues, de boutades. La lune s'éteint, les étoiles se taisent et le soleil chante. Les amoureux se charment, la terre continue de tourner et la soirée ne s’achève pas, éternel épisode d’un moment heureux.
TW: Deuil périnatal.
Comment dit-on adieu à quelqu’un que nous n’avons quasi pas connu ? Comment dit-on aurevoir à un être que nous aimons terriblement, plus fort que tout, mais que nous n’avons pu serrer dans nos bras que pour souffrir ensuite de sa disparition ?
La naissance de mon fils avait été idyllique. Les jours de bonheur ressemblaient à tous ces matins de soleil, qu’on ne remet pas en question, et dont on savoure les rayons. J’avais pu goûter à ses sourires involontaires et à ses moues, profiter de l’odeur de sa peau et savourer, avec cet amour si puissant, de cette sensation de son cœur qui bat contre le mien.
Rien ne clochait, tout était parfait.
Jusqu’au jour où le soleil a décidé de ne plus éclairer la cour. L’orage a grondé, les rideaux se sont fermés. Le petit corps a arrêté de se soulever, de respirer. Ou il a oublié de le faire, ce n’est pas trop clair. Lorsqu’on s’est réveillé, moi et Ève, il était trop tard déjà. On avait fragmenté notre âme dans la nuit, sans nous prévenir.
Les médicomages n’avaient aucune explication acceptable à nous donner. Ça arrive, qu’ils ont dit. Sauf que ce genre de trucs, normalement, ça arrive aux autres, pas à nous. Et ce nous refuse de l’abandonner, sur ce lit trop blanc, même si lui n’est déjà plus là. Est-ce que si j’avais remarqué plus tôt que quelque chose clochait…? Aurais-je pu changer la fin, en prenant conscience du début ? Je tiens la main d’Ève contre la mienne, avec une force qui fait blanchir mes jointures. Elle ne comprend pas, moi non plus, et dans cette détresse d’un deuil qu’on ne s’attendait pas à faire, il y a cette torsion de l’esprit qui aimerait ne plus réfléchir, l’espace de quelques secondes, pour fuir une réalité qui a cessé de ressembler à un rêve.
Je ne connais aucun foutu mot adapté, aucune belle phrase. Pas de poèmes, de jolie citations, de termes bien sentis ou de discours grandiloquents. Je n’ai que ma peine et mon âme qui se déchire, que mes joues mouillées et mes lèvres qui tremblent. Fais l’homme. La connerie. Aujourd’hui, je ne fais ni l’homme ni l’humain ; je ne suis qu’un être, qui ne sait pas comment pleurer en père, parce qu’il ne l’a pas été assez longtemps.
Les chercheurs affirment que la reconstruction peut prendre de douze à vingt-quatre mois, même toute une vie.
Nous n’avions pas vingt-quatre mois.
Encore moins toute la vie.
Nous n’avons eu que treize mois et des poussières, pour réapprendre des gestes tendres qui nous laissaient brisés à chaque fois. Nous étions terrifiés à l’idée de revivre la même épreuve, déçus de sentir que plus rien n’était pareil. La serrer contre mon torse, lors des nuits trop tiède, c’était revoir l’arrondi de son ventre, c’était songer à sa poitrine gorgée de lait les premières semaines, élixir de vie qui devient symbole de mort.
Le berceau dans un coin de la pièce, les murs colorés et les petits vêtements parfumés nous rappelaient cruellement ce qu’on ne pouvait oublier. Son absence, vouée à perdurer. Nous avons tout vendu, donné ou jeté, sauf son album de naissance, et nous avons déménagé dans l’espoir d’un nouveau départ. Nous avons essayé, dans toute la force de notre amour, de nous accrocher l’un à l’autre et de continuer de naviguer ensemble. Nous voulions croire à un lendemain meilleur, avec des couleurs, des rires, de la tendresse, du bonheur. Comme avant.
Sauf que le souvenir nous suivait, incrusté à nos rétines, partout où nous posions les yeux. Il était dans ce fauteuil où je l’avais vue le bercer la nuit ; dans cette tasse de café que j’emplissais lorsque je me levais pour le consoler ; dans chaque bébé que nous croisions, en marchant main dans la main. Vivre, c’était s’exposer à la douleur inévitable de son absence. Et lorsque nous cherchions la peau de l’autre pour nous consoler, lorsque nos doigts se frôlaient et que nos lèvres s’approchaient, nous heurtions le mur fatal de la tristesse. Je ne parvenais pas à la voir sans songer à lui ; elle ne réussisait pas à me toucher sans penser à ce qu’elle avait perdu, dans l’ombre, sans qu’aucun de nous deux ne s’en aperçoivent au bon moment.
Il n’y aurait probablement pas eu de bon moment. Mais le savoir n’enlève pas ni la culpabilité ni le deuil. Et notre couple, malgré nos efforts et nos sentiments, s’est étiolé au fil des semaines.
Le 10 janvier 2016, elle partait avec ses valises. Je lui ai dit de garder la bague, en signe de la profonde affection que je ressentais encore pour elle. Je l’ai pris longuement dans mes bras, la tête enfouie dans son cou, pour respirer une dernière fois son odeur familière. Elle a déposé ses lèvres sur ma joue, puis s’est éloignée avec sa bonté, en me laissant son amitié.
Je ne savais pas, à ce moment, que c’était la dernière fois que je la verrais.
Le 16 janvier 2016, après un stupide accident, je rejoignais les rangs des aveugles.
Les clients affluent de tous les côtés. Ils sont bruyants, animés du désir de profiter de chaque seconde leur soirée. J’ai mal au crâne. De cette douleur chiante et encombrante, qui donne l’impression que la tête est prise dans un étau. J’avale une gorgée, puis une seconde, en tâchant d’ignorer ce qui ne peut pas l’être ; les prochaines heures seront pénibles. Je suis maussade, frustré et las. Pas la peine de faire semblant de vouloir passer un bon moment ; je me dirige vers mon employé en suivant la surface du comptoir, butant contre celui qui a sûrement préféré ne pas m’arrêter pour ne pas m’heurter dans mon orgueil. Un juron m’échappe, bien senti et très vulgaire, alors que je sens un liquide froid couler sur ma chemise. Ce con a dû me renverser dessus le verre qu’il allait servir à un client.
Je nie toute ma responsabilité dans cette histoire, dans une mauvaise foi monumentale. C’est lui, qui était sur mon chemin. Il n’avait qu’à être plus bruyant, pour que je puisse le repérer plus facilement. Je lui donne mes instructions pour la soirée, sans lui dire où il pourra me rejoindre en cas de besoin. Il le sait déjà, de toute façon. Dans ce genre de moment, je ne suis pas très difficile à trouver, ce n’est pas comme si je pouvais aller très loin. Je ne suis pas encore habitué à me déplacer et je reste normalement dans un périmètre restreint, comme un animal pris en cage.
Ai-je amené avec moi du whisky ou de la vodka ? Aucune idée, mais ça ne brûle pas suffisamment ma gorge. Ça n’enlève aucune douleur, n’éteint aucune rancœur. Je bois en marchant, je bois en franchissant la porte, je bois à l’extérieur, en m’appuyant contre le mur du bâtiment. Des voix me parviennent, espiègles :
« Célia, c’était pas ton psychomage…? »
– Borghese ? C’est vrai qu’il lui ressemble. Mais pas possible, le mien était stylé, toujours bien habillé, super pro…Lui, c’est juste un ivrogne.
– L’ivrogne a bien envie de te casser la gueule.
– Quand on est pas foutu de tenir debout sans tanguer et de regarder dans la bonne direction, on évite de provoquer une baston. »
Qui a frappé le premier ? Moi ou mon ancien patient ? Lui, probablement. J’ai donné un coup dans le vide, mais j’ai bien senti celui qui m’a heurté à l’estomac. J’ai riposté avec rage, en cognant dans le mur comme un taré ; le groupe a éclaté de rire puis s’est éloigné, en m’abandonnant avec ma honte et cette impression nette que je suis descendu bas, bien bas. Je me suis laissé glisser contre le mur, en serrant mes doigts contre le goulot du contenant que je n’ai pas lâché pendant cette courte baston.
Lamentable. Je suis lamentable, et je le sais, même dans les brumes qui ne cessent d’obscurcir mon univers.
Plus nous sommes haut, plus longue est la chute.
En théorie. Parce qu’en pratique, on peut descendre encore longtemps, même lorsque nous sommes déjà à terre. Je m’en fais la réflexion à chaque fois que je m’enfile une nouvelle bouteille, les mains tremblantes, la démarche erratiques, l’haleine trop chargée et les yeux…Les yeux vides. Affreusement vides, comme chaque contenant que je termine tous les soir.
J’ai tout plaqué, après l’accident : le cabinet, les patients (je leur ai conseillé un bon collègue, quand même) et mon appartement dans Valaskjálf distrikt. J’ai repris les rênes d’un bar sorcier un peu miteux : comme je ne le voyais pas, je me foutais entièrement de son état.
Je me foutais de tout, en fait. De mes sœurs, de ma famille, d’Ève qui a essayé de me soutenir. De demain, d’hier, d’aujourd’hui, du temps qui passe ou qui s’arrête. De mes études, de mes rêves, de mes passions, de la photo, du piano, de la psychomagie. Mon monde était devenu terne et gris, et je ne l’acceptais pas.
J’ai essayé au début de poursuivre ma carrière. Je n’avais besoin que d’une oreille et d’une plume capable de noter par elle-même ; quelque chose à la portée d’un aveugle, en théorie. Sauf que plus plus rien ne faisait sens. Écouter des gens, les aider à cheminer alors que je descendais une bouteille de vin par soir en rentrant ne boulot ne faisait pas de sens.
Ne plus voir la vie ne faisait pas de sens.
Marcher dans les ténèbres en essayant d’éclairer le chemin des autres ne faisait pas de sens.
Alors j’ai lâché. Et je termine mes nuits au hasard des errances ; dans un lit, le mien ou un autre, dans une ruelle, la mienne ou une autre, dans ma peau, malheureusement toujours la mienne. Avec ses foutus yeux inaptes, incompétents, bulles crevées, perles asséchées, coquillages vidés.
Aveugle, inutile. Un ancien professionnel déchu, un fragment de père incomplet, un bon à rien.
Avoir un logement au-dessus de son commerce a un désavantage majeur : tout le monde peut me déranger dans les mauvais moments. Mes employés savent qu’ils peuvent venir à n’importe heure cogner à ma porte, si quelqu’un me demande. En-dehors de ces raisons, ils respectent normalement mon intimité.
Je sais donc que je n’ai pas le choix de me lever, lorsque j’entends les coups ténus sur le battant de bois. Malheureusement. Mes lèvres se détachent à regret de celles de mon partenaire, alors que je me redresse, déjà assis. Je l’entends faire de-même, dans un bruit de draps froissés :
« Tu peux rester ici. J’en ai normalement pour une heure, au maximum.
– Et tu feras l’effort de ne pas me chasser après, cette fois…? »
– Je ne t’ai jamais chassé après. Je t’ai seulement orienté vers la machine à café. »
Il rit, moi aussi, et je me penche pour attraper ma chemise qui git sur le sol. J’effleure le tapis, puis la commode, avant de finalement mettre la main sur le tissu. J’aurai peut-être besoin de plus qu’une heure, mais si c’est le cas, je lui ferai parvenir un hibou. Je prends le temps de le saluer convenablement et de me rhabiller de façon tout aussi convenable – du moins, selon Hope qui m’affirme que j’ai bien mis ma chemise à l’endroit, mais j’ai un doute – avant d’ouvrir la porte. Je referme derrière moi et j’avance d’un pas, pas plus, en sentant nettement la présence du garçon que j’ai engagé depuis quelques mois :
« Toujours aucune nouvelle de lui…?
– Aucune. Mais y’a un type qui te demande. Environ 1m80, cheveux noirs, visage encore un peu enfantin, barbe éparse et voix grave.
– C’est vraiment mignon la description, mais la prochaine fois, demande-lui simplement son nom. »
Mon ton est clairement moqueur et lui arrache un ricanement gêné. J’ai pris l’habitude qu’on tente de me simplifier la vie et je m’en offusque moins rapidement. Les intentions des gens ne sont pas mauvaises ; j’en demeure malgré tout irrité, dans certaines occasions. Je descends les escaliers en vitesse d’une démarche assurée, avec la dextérité que crée les répétitions. J'ai acheté ce café en même temps que je larguais mon bar ; impossible de le conserver et de respecter ma sobriété.Lui, c’est cette personne qui est rentrée dans ma vie comme un boulet, le temps d’une soirée, pour tout y bouleverser. Depuis que j’ai acheté ce café, j’ai fait poser quelques affiches pour le retrouver et le remercier. Sans résultat.
Je marche sans hésitation dans le café, frôlant à peine le mobilier. Je n’ai plus besoin de calculer les pas depuis un moment, même si je le faisais au début ; je ne me prends des chaises que lorsqu’elles sont trop déplacées ou lorsqu’Hope a envie de se payer un peu ma tronche. Ce qui arrive quand même fréquemment, du moins, pour la seconde option. Celle-ci fait d’ailleurs sentir sa présence, lorsque je parviens dans la zone réservée à la clientèle. Je sens sa tête sous ma main, et je la suis jusqu’à l’endroit où se trouve la personne pour qui j’ai dû abandonner un moment intéressant. J’effleure la banquette et je m’assois en face, laissant quelques secondes de silence s’installer. J’écoute la respiration rapide de mon interlocuteur et le tapotement de ses doigts sur la table ; mouvements secs, nerveux, qui s’associent à l’agitation de ses pieds qui tapotent distraitement le plancher.
« Dante ? »
– C’est ma mère, cazzo, elle m’a foutu à la porte. Elle a découvert ma came et… »
– Sono qui, non sei solo. Est-ce qu’elle t’a…?
– Sur la joue.
– Je vois.
– …
– Oui, non, enfin, façon de parler. T’as des proches qui peuvent t’héberger, un lieu où tu peux être en sécurité ?
– J’ai personne Angel, personne. Y’a ceux de ma bande mais…Et merde, j’ai toutes mes affaires là-bas. Mon uniforme aussi et…Qu’est-ce que je vais faire si Vlad découvre que c’est plus moi qui a le matos ?
– Sti cazzi de Vlad. L’important, c’est toi dans l’immédiat. On verra le reste après.
–…
– Si tu continues à te moquer, c’est peut-être plutôt moi qui va te botter les fesses.»
Je préfère nettement quand il se moque : j'ai l'impression de réussir un peu à l'éveiller au soleil, dans ce genre de moment. Je crois aux rencontres qui changent le cours d’une existence. Mais seules, elles ne servent à rien ; il doit y avoir ce coup de fouet, qui provoque une envie de modifier des sphères de notre vie. Est-ce la rencontre de cet étranger qui a modifié ma route, le 13 décembre 2019, ou la tristesse de mes proches ? Est-ce que c’est ce que cet inconnu m’a dit, ou est-ce parce que j’en avais marre de me réveiller tous les matins avec l’esprit encore embrumé de la veille et cette impression trop nette de ne pas contrôler mon existence ? L’ensemble, peut-être.
J’aime quand même croire que ce moment a été décisif ; et j’espère pouvoir, à mon tour, aider ceux qui croisent mon chemin. Même juste un peu.
Ina Falkenberg
hekseri
muggler
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Âge : vingt-neuf ans, née aux alentours du dix-sept septembre
Statut de sang : s'est toujours crue sang-pur, en réalité née-moldue
Statut civil : célibataire, fuit les relations sérieuses
Occupation : a plaqué son poste au ministère + sert des verres au triskèle et aide aux enchantements du lieu depuis peu
Fylgia : eldrid, une salamandre qui se transforme parfois en chat et presque plus en vipère noire
Alignement : Autre
Allégeance : anciennement trøbbel, ne prête plus allégeance à rien ni personne
Particularité : métamorphomage
Pseudo : laura
Serment le : 23/11/2022
Parchemins : 154
Noises : 321
Gallions : 1
Double : grace van patten
Crédits : unfinishedfairytales (avatar) olympia (icons)
Multi-comptes : ása + ocean
ANGELOOOO
toujours tant de plaisir et de nostalgie de le revoir
REBIENVENUE CHEZ TOI c'est bien d'avoir craqué
j'aime déjà trop ce que je lis en tout cas
bon courage pour la suuuite et je veux plein de liens
lui lance une Dae imaginaire dessus et fuit en courant
toujours tant de plaisir et de nostalgie de le revoir
REBIENVENUE CHEZ TOI c'est bien d'avoir craqué
j'aime déjà trop ce que je lis en tout cas
bon courage pour la suuuite et je veux plein de liens
lui lance une Dae imaginaire dessus et fuit en courant
i'm only whatever you make me
and you make me more and more a villain every day. well, if you're a hater, then hate the creator, it's in your image i'm made.Magni Hammarskjöld
hekseri
muggler
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Âge : 40 ans (08/08/83)
Statut de sang : Pur
Statut civil : Trop attaché, pour prétendre le contraire. Le cœur baigné dans deux eaux profondes.
Occupation : Auror
Fylgia : Mjöll (Mjöllnir), lézard bleu de Gorgona fouineur et têtu. Il prend la forme d'un ours polaire quand il est auprès de son enfant. Nouvellement il prend la forme d'un chat-tigre nébuleux de façon plus quotidienne
Alignement : Enfant de Völuspá
Allégeance : Clan Styrke et allégeance profonde à Thor
Particularité : Legilimens | se déplace majoritairement à moto, affublé de lunettes de soleil
Pseudo : Artchie
Serment le : 30/11/2022
Parchemins : 1026
Noises : 3499
Gallions : 0
TW : Deuil, deuil périnatal, blessures, insultes
Double : Peter Gadiot
Crédits : (c) true north
Multi-comptes : Alfhild Mørk - Sol Yoonir
Sujets : Magmar - Ozy - Jin - Seb - Jasper - Vigga - The Big M - Helga - Oubliette - Fred - Kai
- titre
- titre
Re bienvenue chez toi !
Du coup, lien obligé
Je veux vraiment que Magni fasse du forcing pour mettre des trucs colombiens au menu de son café
Bon courage pour la rédaction, de ta fiche évidemment. L'autre rédaction aussi, mais bon, voilà.
Le début est qmlslldk
Du coup, lien obligé
Je veux vraiment que Magni fasse du forcing pour mettre des trucs colombiens au menu de son café
Bon courage pour la rédaction, de ta fiche évidemment. L'autre rédaction aussi, mais bon, voilà.
Le début est qmlslldk
Jasper Strandgaard
hekseri
muggler
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Âge : 32 ans - Né le 31 Juillet 91
Statut de sang : Sang-mêlé, à son grand regret
Statut civil : Célibataire depuis fin Octobre, il était fiancé avec Ina Falkenberg et sur le point de se marier quand il a pris la décision de rompre les fiançailles en découvrant la vraie nature de son sang.
Occupation : Archéomage au Musée de Göteborg.
Fylgia : Vidar, Fylgja moqueur et hautain, il prend son sorcier de haut et s'amuse beaucoup à le mettre dans des situations complexes. Il prend tour à tour la forme d'un Paon arlequin, d'un Loup d'abyssinie ou d'un macaque crabier. Il n'a jamais daigné choisir une autre forme.
Alignement : Enfant de Völuspá
Allégeance : Clan Trøbbel à Durmstrang, il voue une Allégeance fervente à Loki.
Particularité : Métamorphomage
Pseudo : Malloreon
Serment le : 23/12/2022
Parchemins : 719
Noises : 1814
Gallions : 0
TW : Discrimination sur le sang, vulgarité, maltraitance familiale ( sur le personnage), violence
Double : Jack Falahee
Crédits : caelestisart
Multi-comptes : Sebastian et Venceslas. Des amours par rapport à lui. ->
STATUT CIVIL ET ORIENTATION Éternel célibataire, qui ne fait aucune distinction entre les courgettes et les melons.
JE HURLE ADIEU OMFG
D'ailleurs c'est nouveau ça non ? Il faisait la distinction avant ?
/me note soigneusement ->
En tout cas j'ai trop hâte de le voir en jeu, il m'a trop manqué Angelo, il a trop manqué à Seb aussi j'en suis sûr (Oui c'est une façon non subtile de te le jeter à nouveau dessus, et alors -> )
Ozymandias Mørk
hekseri
muggler
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Âge : 37 ans (01/11/86).
Statut de sang : pur.
Statut civil : marié à heid mørk, couple goals de la famille. / polyamoureux transi.
Occupation : archéomage et briseur de sorts au musée de Göteborg.
Fylgia : Andromaque, panthère des neiges protectrice, et plus rarement souris des moissons quand elle se retrouve seule avec son sorcier. elle n'a pas de limite de formes, mais ce sont celles qu'elle semble préférer.
Alignement : Autre
Particularité : métamorphomage, possède autant de visages différents que d'amants.
Serment le : 18/06/2022
Parchemins : 948
Noises : 1055
Gallions : 2
TW : alcoolisme, ptsd, mentions d'homophobie, nsfw sometimes.
Double : eamon farren.
Crédits : myself (ava + icons), magma (signa).
Multi-comptes : kai, titus, shandar & val.
Sujets : dax, alfhild, toni, jasper, markus, angelo, jasper #2, nyx, alfhild & jasper, fredrikke #3, magni #4, ying yue, sebastian, arsinoe, jasper #3
ça me rend tellement nostalgique de revoir Angelo par ici hâte de le retrouver irp
re bienvenue à la maison
re bienvenue à la maison
all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Andres Hammarskjöld
hekseri
muggler
Gif :
Âge : 42 ans (30/06/1980)
Statut de sang : Sang-pur; sans mérite ou fierté face à la matière
Statut civil : Divorcé sans rancœur; père monoparental dévoué - aime pour trois, porte la lourdeur de sa famille sur ses épaules, essayant de raccorder mère et fille & panser des blessures trop infectées
Occupation : Infirmier à l’hôpital Sindri Sjukhus - anciennement père au foyer, encore plus anciennement sergent dans l'Armée de l'Air
Fylgia : Paxamena (Pax) - pluvier siffleur & panthère nébuleuse oscillante. Cadejo, forme non dévoilée (massif canidé aux pattes de bouc; folklore d'amérique centrale)
Alignement : Pro-Régence
Allégeance : styrke & thor - loyauté indiscutable, mais foi principale offerte aux mortels & aux secondes chances
Particularité : Dyreånd - l'affinité avec les oiseaux, l'échappatoire vers le ciel
Pseudo : jess (requin)
Serment le : 21/12/2021
Parchemins : 112
Noises : 368
Gallions : 0
Double : Diego Luna
Crédits : requin
Multi-comptes : winona lund
J'ai pas connu Angelo, mais j'ai très hâte de le découvrir, il a l'air très intéressant
Rebienvenuuue
Rebienvenuuue
Chao-Xing Amundsen
hekseri
muggler
Gif :
Âge : cinquante-cinq ans
Statut de sang : pur
Occupation : récemment promue korporal de premier grade de l'armée de terre, détachée à la base de göteborg après une carrière à handarvanr
Fylgia : smite, gecko à deux formes ; leaf-tailed côté pile, diurne côté face. (smith ; papillon chrysiridia rhipheus)
Alignement : Autre
Allégeance : tyr sur les lèvres ; les amundsen avant tout ; lofn au fond du coeur ; meili penché sur son oreiller
Serment le : 17/03/2020
Parchemins : 966
Noises : 81
Gallions : 4
Double : lucy liu
Crédits : neventer (av)
Multi-comptes : vanja ; bo ; gaston ; hana ; nayir
le retour d'Angelo
trop hate de relire les aventures de ce personnage haut en couleurs
rebienvenue à la maison
trop hate de relire les aventures de ce personnage haut en couleurs
rebienvenue à la maison
Einar Bråthen
hekseri
muggler
Gif :
Âge : vingt-sept ans [18 janvier 1997]
Statut de sang : Mêlé
Occupation : Deuxième année de Chien à l’Institut des Langues (oups les redoublements). Fan de runes, bidouilleur de sorts, musicien invétéré et créatif anxieux.
Fylgia : Myr, une hase au pelage brun, qui se transforme parfois en harfang des neiges
Alignement : Autre
Allégeance : Skjerme à Durmstrang – En secret et depuis toujours, les Nornes, Urðr, Verðandi et Skuld
Particularité : devin
Pseudo : Floppy
Serment le : 23/11/2022
Parchemins : 456
Noises : 1341
Gallions : 0
TW : anxiété – crises d'angoisse – psychophobie
Double : Alex Høgh Andersen
Crédits : harleystuff (avatar) Ruby Rider (gif)
Waaaah quelle classe !
Rebienvenue, j'ai hâte de le voir en jeu
Rebienvenue, j'ai hâte de le voir en jeu
Ozymandias Mørk
hekseri
muggler
Gif :
Âge : 37 ans (01/11/86).
Statut de sang : pur.
Statut civil : marié à heid mørk, couple goals de la famille. / polyamoureux transi.
Occupation : archéomage et briseur de sorts au musée de Göteborg.
Fylgia : Andromaque, panthère des neiges protectrice, et plus rarement souris des moissons quand elle se retrouve seule avec son sorcier. elle n'a pas de limite de formes, mais ce sont celles qu'elle semble préférer.
Alignement : Autre
Particularité : métamorphomage, possède autant de visages différents que d'amants.
Serment le : 18/06/2022
Parchemins : 948
Noises : 1055
Gallions : 2
TW : alcoolisme, ptsd, mentions d'homophobie, nsfw sometimes.
Double : eamon farren.
Crédits : myself (ava + icons), magma (signa).
Multi-comptes : kai, titus, shandar & val.
Sujets : dax, alfhild, toni, jasper, markus, angelo, jasper #2, nyx, alfhild & jasper, fredrikke #3, magni #4, ying yue, sebastian, arsinoe, jasper #3
Félicitations, tu es validé.e !Doomsday
Hâte de suivre les aventures d'Angelo 3.0
all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
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