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Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo)
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Jasper Strandgaard
Magni Hammarskjöld
Ina Falkenberg
Angelo Borghese
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Angelo Borghese
Angelo Borghese
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Angelo BorgheseFreud disait: ''Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes.'' J'ai échappé ma baguette dans les chiottes, tu en dis quoi Sigmund ?
Trigger-warnings Alcoolisme, deuil, deuil néonatal, vulgarité, propos parfois rude envers les aveugles ( du point de vue d'Angel)
(c) eccohspell et vocivus
Nom(s), prénom(s)e Angelo Eduardo Borghese. Âge, date et lieu de naissance Né le 11 janvier à Rome, âgé maintenant de 36 ansOrigines Italiennes Nature du sang Sang-mêlé Province Göteborg, Völva Havegang. Statut civil et orientation Éternel célibataire, qui ne fait aucune distinction entre les courgettes et les melons. Métier ou études Ancien psychomage, qui a tout largué pour s'ouvrir un café proche du port, le Nordstjernen. Il a ensuite fait une courte formation pour compléter ses lacunes en interventions, et est maintenant travailleur de rue. Il aide les plus démunis, mais aussi ceux qui n'ont parfois besoin que d'une oreille attentive. Il continue de gérer son café en parallèle, mais des employés prennent la relève pendant son absence. Double Can Yaman
Patronus Un faucon.  Baguette 29 cm, très flexible, crin de licorne, bois de sorbier. Amortentia Une odeur de rose, d'encre, de feuilles mouillées de vodka et de menthe Miroir du Riséd Il la voit encore vivante, un enfant dans ses bras, serrée contre lui. Épouvantard Il n'a pas vu son épouvantard depuis des années et ne sait pas à quoi il ressemblerait. Ses pires craintes se sont déjà toutes réalisées.

Fylgia Hope est d'abord apparue sous la forme d'un tigre blanc. Ils se sont rapprochés instinctivement ; elle est devenue ses yeux, mais aussi sa confidente. Ses deux autres formes trahissent son besoin de liberté et son impression d'être en cage, dans un corps qui ne veut plus lui permettre de voir le lever du soleil : un mustang noir et un quetzal. Ils préfèrent tous deux lorsqu'elle est sous l'apparence du tigre, mais elle prend parfois celui du quetzal lorsqu'elle doit se faire plus discrète.

Alignement Il est une tête brûlée, qui ne supporte pas les inégalités. Dans les rues il a entendu les frustrations, les douleurs, les injustices. C'est presque naturellement qu'il a rejoint les sans-noms, parce que le mouvement lui semblait en parfaite adéquation avec ses valeurs.

Famille Samuele, Angelo, Amadéa et Axelle, les quatre mousquetaires, le quatuor de toujours, les gamins moqueurs, espiègles, qui voyagent dans tous les coins du monde, qui s'amusent de la vie et qui profitent des bons vins, des bonnes relations et des beaux paysages. L'amitié parfaite, qui s'est partiellement brisée après son accident. Angelo ne tolère plus son frère, qui est devenu de plus en plus insupportable, de plus en plus connard. Amadéa s'est éloignée à l'époque de son alcoolisme ; il tente de reconstruire avec elle ce qui a été brisé, pas à pas. Axelle est restée proche de lui; serveuse au sein de son café, sa petite soeur termine en parallèle des études à Durmstrang. Il est extrêmement proche d'elle, petite flamme divertissante et malicieuse, qui enchaîne les conneries pour s'amuser à ses dépens et l'empêcher de broyer du noir sur une cécité qu'il accepte bien mieux, mais qui l'emmerde encore parfois.

Allégeance Angelo a prêté allégeance à Styrke à son entrée à Durmstrang, sans hésitation.

Trivia
-Printemps 2014 : Fin de ses études.
-12 octobre 2014  : Perte de son fils.
- 16 janvier 2016  : Accident. Il perd la vue.
- 23 octobre 2018: Angelo laisse tomber son bureau de psychomagie, où il ne se présentait plus que deux fois par semaine de toute façon. Il devient gérant d'un bar à Göteborg.
13 décembre 2019: Conversation avec l'homme. Angelo se trouve un nouvel objectif et commence une formation d'un an pour compléter ses lacunes sur le terrain.
13 décembre 2020: Début du travail dans les rues. Sobre depuis six mois, il quitte aussi le bar qu'il gérait.
9 juin 2021 : Ouverture du Nordstjernen.
ImpulsifBornéEspiègleSéducteurOrgueilleuxConfiantOuvert d'espritSanguinSusceptibleAmical
derrière l'écran Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 362035032
Angelo Borghese
Angelo Borghese
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HistoireLes meilleures histoires ne commencent pas par le début
Fin du printemps 2014 -
Nous sommes tous réunis.

Les verres tintent, les rires fusent, les assiettes se vident, les joues se colorent, les voix résonnent, les mains se croisent. Un vendredi soir de fête, entre une rangée de peupliers et de vignes Sangiovese.  Au centre, une large table animée, bordée de jeunes, de vieux, d’enfants espiègles et de lys blancs.  Dîner de famille, célébration ponctuelle. La veille, j’ai obtenu mon diplôme qui me permettra enfin d’exercer en psychomagie à mon compte. Mes études ont été simples, sans difficultés majeures. Pas de récits dramatiques, pas de passions sanguinaires. Une vie animée, joyeuse, bercée par les escapades, la loyauté et mon impulsivité. Je vois l’avenir avec optimisme, de ce regard doré qu’ont ceux qui veulent mettre le bonheur au centre de leur existence. Je suis un bon type, un bon pote, un bon frère, un bon fils. Je suis l’homme qui se relève dès qu’il a chuté, candidat parfait aux épreuves, épine trop tentante pour la faucheuse.

« …et après, il lui a dit d’aller se faire foutre! T’imagines nonna!
 –Piccola bugiarda. Vaut mieux pas croire Amadéa, elle rajoute des détails…
– Je rajoute rien, j’ai tout vu! Avoue, tu fais ton modeste à cause d’elle… »

Sourire entendu, menton pointé en direction de la belle, celle qui est assise juste en face de moi. Cascade blonde, peau laiteuse, yeux bleutés, bouche en cœur. Son ventre, arrondi, annonce la poursuite d’une existence sans épreuves. Elle est sublime et parfaite, vénale et mortelle. Je la regarde avec affection, tend la main pour attraper la sienne, par réflexe, là où est la bague dorée à son annulaire gauche. Ma fiancée laisse son rire filer dans la nuit, jetant une œillade à la tablée, comme pour la prendre à témoin.

« Angelo n’a pas besoin de moi pour faire semblant d’être humble. Je pense qu’il a surtout peur de choquer les oreilles des plus jeunes.
– Les bambini? Ils peuvent entendre, il faut bien leur enseigner contre qui ils devront se battre, quand ils seront à Durmstrang. Mais Madée n’est pas honnête…
 – Parce que tu ne lui as pas dit ne plus jamais s’attaquer à l’un de tes amis?
 – Si, mais…
 – Stai zitto, Angelo. Tu m’ennuies. C’est moi qui raconte l’histoire, attends ton tour. »

Les coups d’oeils mutins continuent de s’échanger, alors que la petite aux cheveux d’or poursuit son récit. Les rires secouent le groupe au bon moment, orchestre synchronisé dans la joie et la bonne humeur. Le vin coule, les enfants chahutent puis s’endorment ici sous un tilleul, là caché sous une vigne. Les adultes refont le monde, à coups d’histoires, de blagues, de boutades. La lune s'éteint, les étoiles se taisent et le soleil chante. Les amoureux se charment, la terre continue de tourner et la soirée ne s’achève pas, éternel épisode d’un moment heureux.


12/10/2014
TW: Deuil périnatal.

Comment dit-on adieu à quelqu’un que nous n’avons quasi pas connu ? Comment dit-on aurevoir à un être que nous aimons terriblement, plus fort que tout, mais que nous n’avons pu serrer dans nos bras que pour souffrir ensuite de sa disparition ?

La naissance de mon fils avait été idyllique. Les jours de bonheur ressemblaient à tous ces matins de soleil, qu’on ne remet pas en question, et dont on savoure les rayons. J’avais pu goûter à ses sourires involontaires et à ses moues, profiter de l’odeur de sa peau et savourer, avec cet amour si puissant, de cette sensation de son cœur qui bat contre le mien.

Rien ne clochait, tout était parfait.

Jusqu’au jour où le soleil a décidé de ne plus éclairer la cour. L’orage a grondé, les rideaux se sont fermés. Le petit corps a arrêté de se soulever, de respirer. Ou il a oublié de le faire, ce n’est pas trop clair. Lorsqu’on s’est réveillé, moi et Ève, il était trop tard déjà. On avait fragmenté notre âme dans la nuit, sans nous prévenir.

Les médicomages n’avaient aucune explication acceptable à nous donner. Ça arrive, qu’ils ont dit. Sauf que ce genre de trucs, normalement, ça arrive aux autres, pas à nous. Et ce nous refuse de l’abandonner, sur ce lit trop blanc, même si lui n’est déjà plus là. Est-ce que si j’avais remarqué plus tôt que quelque chose clochait…? Aurais-je pu changer la fin, en prenant conscience du début ? Je tiens la main d’Ève contre la mienne, avec une force qui fait blanchir mes jointures. Elle ne comprend pas, moi non plus, et dans cette détresse d’un deuil qu’on ne s’attendait pas à faire, il y a cette torsion de l’esprit qui aimerait ne plus réfléchir, l’espace de quelques secondes, pour fuir une réalité qui a cessé de ressembler à un rêve.

Je ne connais aucun foutu mot adapté, aucune belle phrase. Pas de poèmes, de jolie citations, de termes bien sentis ou de discours grandiloquents. Je n’ai que ma peine et mon âme qui se déchire, que mes joues mouillées et mes lèvres qui tremblent. Fais l’homme. La connerie. Aujourd’hui, je ne fais ni l’homme ni l’humain ; je ne suis qu’un être, qui ne sait pas comment pleurer en père, parce qu’il ne l’a pas été assez longtemps.

Quelque part dans le passé
Les chercheurs affirment que la reconstruction peut prendre de douze à vingt-quatre mois, même toute une vie.

Nous n’avions pas vingt-quatre mois.

Encore moins toute la vie.

Nous n’avons eu que treize mois et des poussières, pour réapprendre des gestes tendres qui nous laissaient brisés à chaque fois. Nous étions terrifiés à l’idée de revivre la même épreuve, déçus de sentir que plus rien n’était pareil. La serrer contre mon torse, lors des nuits trop tiède, c’était revoir l’arrondi de son ventre, c’était songer à sa poitrine gorgée de lait les premières semaines, élixir de vie qui devient symbole de mort.

Le berceau dans un coin de la pièce, les murs colorés et les petits vêtements parfumés nous rappelaient cruellement ce qu’on ne pouvait oublier. Son absence, vouée à perdurer. Nous avons tout vendu, donné ou jeté, sauf son album de naissance, et nous avons déménagé dans l’espoir d’un nouveau départ. Nous avons essayé, dans toute la force de notre amour, de nous accrocher l’un à l’autre et de continuer de naviguer ensemble. Nous voulions croire à un lendemain meilleur, avec des couleurs, des rires, de la tendresse, du bonheur. Comme avant.

Sauf que le souvenir nous suivait, incrusté à nos rétines, partout où nous posions les yeux. Il était dans ce fauteuil où je l’avais vue le bercer la nuit ; dans cette tasse de café que j’emplissais lorsque je me levais pour le consoler ; dans chaque bébé que nous croisions, en marchant main dans la main. Vivre, c’était s’exposer à la douleur inévitable de son absence. Et lorsque nous cherchions la peau de l’autre pour nous consoler, lorsque nos doigts se frôlaient et que nos lèvres s’approchaient, nous heurtions le mur fatal de la tristesse. Je ne parvenais pas à la voir sans songer à lui ; elle ne réussisait pas à me toucher sans penser à ce qu’elle avait perdu, dans l’ombre, sans qu’aucun de nous deux ne s’en aperçoivent au bon moment.

Il n’y aurait probablement pas eu de bon moment. Mais le savoir n’enlève pas ni la culpabilité ni le deuil. Et notre couple, malgré nos efforts et nos sentiments, s’est étiolé au fil des semaines.

Le 10 janvier 2016, elle partait avec ses valises. Je lui ai dit de garder la bague, en signe de la profonde affection que je ressentais encore pour elle. Je l’ai pris longuement dans mes bras, la tête enfouie dans son cou, pour respirer une dernière fois son odeur familière. Elle a déposé ses lèvres sur ma joue, puis s’est éloignée avec sa bonté, en me laissant son amitié.

Je ne savais pas, à ce moment, que c’était la dernière fois que je la verrais.

Le 16 janvier 2016, après un stupide accident, je rejoignais les rangs des aveugles.

07/02/2019
Les clients affluent de tous les côtés. Ils sont bruyants, animés du désir de profiter de chaque seconde leur soirée. J’ai mal au crâne. De cette douleur chiante et encombrante, qui donne l’impression que la tête est prise dans un étau. J’avale une gorgée, puis une seconde, en tâchant d’ignorer ce qui ne peut pas l’être ; les prochaines heures seront pénibles. Je suis maussade, frustré et las. Pas la peine de faire semblant de vouloir passer un bon moment ; je me dirige vers mon employé en suivant la surface du comptoir, butant contre celui qui a sûrement préféré ne pas m’arrêter pour ne pas m’heurter dans mon orgueil. Un juron m’échappe, bien senti et très vulgaire, alors que je sens un liquide froid couler sur ma chemise. Ce con a dû me renverser dessus le verre qu’il allait servir à un client.

Je nie toute ma responsabilité dans cette histoire, dans une mauvaise foi monumentale. C’est lui, qui était sur mon chemin. Il n’avait qu’à être plus bruyant, pour que je puisse le repérer plus facilement. Je lui donne mes instructions pour la soirée, sans lui dire où il pourra me rejoindre en cas de besoin. Il le sait déjà, de toute façon. Dans ce genre de moment, je ne suis pas très difficile à trouver, ce n’est pas comme si je pouvais aller très loin. Je ne suis pas encore habitué à me déplacer et je reste normalement dans un périmètre restreint, comme un animal pris en cage.

Ai-je amené avec moi du whisky ou de la vodka ? Aucune idée, mais ça ne brûle pas suffisamment ma gorge. Ça n’enlève aucune douleur, n’éteint aucune rancœur. Je bois en marchant, je bois en franchissant la porte, je bois à l’extérieur, en m’appuyant contre le mur du bâtiment. Des voix me parviennent, espiègles :

« Célia, c’était pas ton psychomage…? »
– Borghese ? C’est vrai qu’il lui ressemble. Mais pas possible, le mien était stylé, toujours bien habillé, super pro…Lui, c’est juste un ivrogne.
– L’ivrogne a bien envie de te casser la gueule.
– Quand on est pas foutu de tenir debout sans tanguer et de regarder dans la bonne direction, on évite de provoquer une baston. »  

Qui a frappé le premier ? Moi ou mon ancien patient ? Lui, probablement. J’ai donné un coup dans le vide, mais j’ai bien senti celui qui m’a heurté à l’estomac. J’ai riposté avec rage, en cognant dans le mur comme un taré ; le groupe a éclaté de rire puis s’est éloigné, en m’abandonnant avec ma honte et cette impression nette que je suis descendu bas, bien bas. Je me suis laissé glisser contre le mur, en serrant mes doigts contre le goulot du contenant que je n’ai pas lâché pendant cette courte baston.

Lamentable. Je suis lamentable, et je le sais, même dans les brumes qui ne cessent d’obscurcir mon univers.

Plus nous sommes haut, plus longue est la chute.

En théorie. Parce qu’en pratique, on peut descendre encore longtemps, même lorsque nous sommes déjà à terre. Je m’en fais la réflexion à chaque fois que je m’enfile une nouvelle bouteille, les mains tremblantes, la démarche erratiques, l’haleine trop chargée et les yeux…Les yeux vides. Affreusement vides, comme chaque contenant que je termine tous les soir.

J’ai tout plaqué, après l’accident : le cabinet, les patients (je leur ai conseillé un bon collègue, quand même) et mon appartement dans Valaskjálf distrikt. J’ai repris les rênes d’un bar sorcier un peu miteux : comme je ne le voyais pas, je me foutais entièrement de son état.

Je me foutais de tout, en fait. De mes sœurs, de ma famille, d’Ève qui a essayé de me soutenir. De demain, d’hier, d’aujourd’hui, du temps qui passe ou qui s’arrête. De mes études, de mes rêves, de mes passions, de la photo, du piano, de la psychomagie. Mon monde était devenu terne et gris, et je ne l’acceptais pas.

J’ai essayé au début de poursuivre ma carrière. Je n’avais besoin que d’une oreille et d’une plume capable de noter par elle-même ; quelque chose à la portée d’un aveugle, en théorie. Sauf que plus plus rien ne faisait sens. Écouter des gens, les aider à cheminer alors que je descendais une bouteille de vin par soir en rentrant ne boulot ne faisait pas de sens.

Ne plus voir la vie ne faisait pas de sens.

Marcher dans les ténèbres en essayant d’éclairer le chemin des autres ne faisait pas de sens.

Alors j’ai lâché. Et je termine mes nuits au hasard des errances ; dans un lit, le mien ou un autre, dans une ruelle, la mienne ou une autre, dans ma peau, malheureusement toujours la mienne. Avec ses foutus yeux inaptes, incompétents, bulles crevées, perles asséchées, coquillages vidés.

Aveugle, inutile. Un ancien professionnel déchu, un fragment de père incomplet, un bon à rien.

01/01/2023
Avoir un logement au-dessus de son commerce a un désavantage majeur : tout le monde peut me déranger dans les mauvais moments. Mes employés savent qu’ils peuvent venir à n’importe heure cogner à ma porte, si quelqu’un me demande. En-dehors de ces raisons, ils respectent normalement mon intimité.

Je sais donc que je n’ai pas le choix de me lever, lorsque j’entends les coups ténus sur le battant de bois. Malheureusement. Mes lèvres se détachent à regret de celles de mon partenaire, alors que je me redresse, déjà assis. Je l’entends faire de-même, dans un bruit de draps froissés :

« Tu peux rester ici. J’en ai normalement pour une heure, au maximum.
– Et tu feras l’effort de ne pas me chasser après, cette fois…? »
– Je ne t’ai jamais chassé après. Je t’ai seulement orienté vers la machine à café. »

Il rit, moi aussi, et je me penche pour attraper ma chemise qui git sur le sol. J’effleure le tapis, puis la commode, avant de finalement mettre la main sur le tissu. J’aurai peut-être besoin de plus qu’une heure, mais si c’est le cas, je lui ferai parvenir un hibou. Je prends le temps de le saluer convenablement et de me rhabiller de façon tout aussi convenable – du moins, selon Hope qui m’affirme que j’ai bien mis ma chemise à l’endroit, mais j’ai un doute – avant d’ouvrir la porte. Je referme derrière moi et j’avance d’un pas, pas plus, en sentant nettement la présence du garçon que j’ai engagé depuis quelques mois :

« Toujours aucune nouvelle de lui…?
– Aucune. Mais y’a un type qui te demande. Environ 1m80, cheveux noirs, visage encore un peu enfantin, barbe éparse et voix grave.
– C’est vraiment mignon la description, mais la prochaine fois, demande-lui simplement son nom. »

Mon ton est clairement moqueur et lui arrache un ricanement gêné. J’ai pris l’habitude qu’on tente de me simplifier la vie et je m’en offusque moins rapidement. Les intentions des gens ne sont pas mauvaises ; j’en demeure malgré tout irrité, dans certaines occasions. Je descends les escaliers en vitesse d’une démarche assurée, avec la dextérité que crée les répétitions. J'ai acheté ce café en même temps que je larguais mon bar ; impossible de le conserver et de respecter ma sobriété.Lui, c’est cette personne qui est rentrée dans ma vie comme un boulet, le temps d’une soirée, pour tout y bouleverser. Depuis que j’ai acheté ce café, j’ai fait poser quelques affiches pour le retrouver et le remercier. Sans résultat.

Je marche sans hésitation dans le café, frôlant à peine le mobilier. Je n’ai plus besoin de calculer les pas depuis un moment, même si je le faisais au début ; je ne me prends des chaises que lorsqu’elles sont trop déplacées ou lorsqu’Hope a envie de se payer un peu ma tronche. Ce qui arrive quand même fréquemment, du moins, pour la seconde option. Celle-ci fait d’ailleurs sentir sa présence, lorsque je parviens dans la zone réservée à la clientèle. Je sens sa tête sous ma main, et je la suis jusqu’à l’endroit où se trouve la personne pour qui j’ai dû abandonner un moment intéressant. J’effleure la banquette et je m’assois en face, laissant quelques secondes de silence s’installer. J’écoute la respiration rapide de mon interlocuteur et le tapotement de ses doigts sur la table ; mouvements secs, nerveux, qui s’associent à l’agitation de ses pieds qui tapotent distraitement le plancher.

« Dante ? »
– C’est ma mère, cazzo, elle m’a foutu à la porte. Elle a découvert ma came et… »
– Sono qui, non sei solo. Est-ce qu’elle t’a…?
– Sur la joue.
– Je vois.
– …
– Oui, non, enfin, façon de parler. T’as des proches qui peuvent t’héberger, un lieu où tu peux être en sécurité ?
– J’ai personne Angel, personne. Y’a ceux de ma bande mais…Et merde, j’ai toutes mes affaires là-bas. Mon uniforme aussi et…Qu’est-ce que je vais faire si Vlad découvre que c’est plus moi qui a le matos ?
– Sti cazzi de Vlad. L’important, c’est toi dans l’immédiat. On verra le reste après.
–…
– Si tu continues à te moquer, c’est peut-être plutôt moi qui va te botter les fesses.»

Je préfère nettement quand il se moque : j'ai l'impression de réussir un peu à l'éveiller au soleil, dans ce genre de moment. Je crois aux rencontres qui changent le cours d’une existence. Mais seules, elles ne servent à rien ; il doit y avoir ce coup de fouet, qui provoque une envie de modifier des sphères de notre vie. Est-ce la rencontre de cet étranger qui a modifié ma route, le 13 décembre 2019, ou la tristesse de mes proches ? Est-ce que c’est ce que cet inconnu m’a dit, ou est-ce parce que j’en avais marre de me réveiller tous les matins avec l’esprit encore embrumé de la veille et cette impression trop nette de ne pas contrôler mon existence ? L’ensemble, peut-être.

J’aime quand même croire que ce moment a été décisif ; et j’espère pouvoir, à mon tour, aider ceux qui croisent mon chemin. Même juste un peu.
Ina Falkenberg
Ina Falkenberg
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ANGELOOOO Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 2302509866 Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 2557418294 Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 452668974
toujours tant de plaisir et de nostalgie de le revoir Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 639529509
REBIENVENUE CHEZ TOI Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 362035032 c'est bien d'avoir craqué Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1050684907
j'aime déjà trop ce que je lis en tout cas Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1824455828
bon courage pour la suuuite et je veux plein de liens Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 2557418294
lui lance une Dae imaginaire dessus et fuit en courant


i'm only whatever you make me
and you make me more and more a villain every day. well, if you're a hater, then hate the creator, it's in your image i'm made.
Magni Hammarskjöld
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Re bienvenue chez toi ! Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1887480256

Du coup, lien obligé Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 3742626859 Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1887480256 Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 2557418294 Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 3265393078
Je veux vraiment que Magni fasse du forcing pour mettre des trucs colombiens au menu de son café frogy

Bon courage pour la rédaction, de ta fiche évidemment. L'autre rédaction aussi, mais bon, voilà.

Le début est qmlslldk Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 659677580



Although I felt like giving up It's not the road I chose
Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
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STATUT CIVIL ET ORIENTATION Éternel célibataire, qui ne fait aucune distinction entre les courgettes et les melons.

JE HURLE ADIEU OMFG Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1858964398Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1858964398

D'ailleurs c'est nouveau ça non ? Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1721194138 Il faisait la distinction avant ? Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1721194138

/me note soigneusement ->

En tout cas j'ai trop hâte de le voir en jeu, il m'a trop manqué Angelo, il a trop manqué à Seb aussi j'en suis sûr Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 3503528440 (Oui c'est une façon non subtile de te le jeter à nouveau dessus, et alors -> )
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
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ça me rend tellement nostalgique de revoir Angelo par ici Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1824455828 hâte de le retrouver irp slurp
re bienvenue à la maison Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1189969833


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Andres Hammarskjöld
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J'ai pas connu Angelo, mais j'ai très hâte de le découvrir, il a l'air très intéressant Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 3076121147 Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 2557418294
Rebienvenuuue Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 362035032
Chao-Xing Amundsen
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le retour d'Angelo Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1887480256
trop hate de relire les aventures de ce personnage haut en couleurs Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1510892118
rebienvenue à la maison Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 362035032


Einar Bråthen
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SKJERME Förtroende som beviljas utesluter inte uppmätt misstro
Waaaah quelle classe ! Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1376595387
Rebienvenue, j'ai hâte de le voir en jeu Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 362035032
Ozymandias Mørk
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Félicitations, tu es validé.e !Doomsday
à propos de ta fiche J'ai peut-être un petit peu pleuré sur ta fiche Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 1890139207 Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 639529509
Hâte de suivre les aventures d'Angelo 3.0 Désolé, je pensais que c'était ta main (Angelo) 2879786002

bienvenue dans le groupe Göteborg Ton personnage fait officiellement partie des sujets du Royaume de Scandinavie sorcière, étudiant.e, professeur.e ou résident.e de Göteborg, il ne lui reste plus qu'à honorer sa nouvelle couleur et son alignement. Tu trouveras ci-dessous des liens qui te seront utiles au cours de la suite de ton aventure sur Doomsday. Bon jeu !



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