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Où il est question de planque, de café brûlant et de Note Volante - Magni
2 participants
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
Début Décembre 2022 – Département des Aurors, Ministère de la magie, milieu de matiné.

Sebastian boude. On pouvait difficilement décrire les choses d'une autre façon. Il sait de source sûre que plusieurs équipes d'Aurors sont actuellement sur le terrain pour des missions plus ou moins dangereuses, plus ou moins mouvementées. Il le sait parfaitement bien, parce que c'est lui qui à transmit les Rapport d’Événement Impliquant Possiblement de la Magie Noire ou Autre Artefacts Illégaux aux équipes concernées, afin qu'ils puissent se préparer correctement avant de partir pour les dites missions. C'est même lui qui a fait les foutus résumés pour ces foutus rapports ! Il les avait transmit avec force moues dépitées et regard suppliant, mais ses futurs collègues se sont contentés de lui offrir un regard désolé et une tape sur l'épaule avant de partir. Sans lui. Bande de lâcheurs.
Et lui, il est là, avec sa pile de documents à l'allure infinie, à devoir trier et ranger par ordre de date et d'importance, par ordre croissant de dangerosité, dans différents classeurs qui iront dans différents placards... Pourquoi pas par ordre de couleurs de la plus claire à la plus foncée aussi ? Retenant un grognement dépité tout au fond de sa gorge, il s'enfonce dans sa chaise de bureau et jette un regard mauvais aux parchemins qui s'étalent sur la surface en bois, juste à côté de la tasse de café chaude qu'il s'est fait couler histoire de tenir le coup. « J'en  ai ras le bol. » Maugrée-t-il à voix basse, dans un exceptionnel emploi de langage familier. Si ça n'est pas la preuve qu'il à atteint sa limite, il ne sait pas ce que c'est. A côté du bureau, dans un panier aux allures confortables – ça n'est pas comme si elle lui avait laissé le choix à l'achat, mh – la caracal s'étire largement, faisant cliqueter ses griffes avec satisfaction « Moi je trouve ça reposant. » La voix rauque s'élève entre eux et il lui offre un regard incrédule en  retour. « Reposant?! Sérieusement ? Ça n'est pas reposant. C'est ennuyeux. Je suis  en train de lentement décéder d'ennui, je sens la vie qui me quitte, peu à peu, dans une lenteur agonisante. Bientôt quelqu'un, peut-être Karlsefny tiens, retrouvera mon corps à ce bureau, exsangue d'ennui. Je suis sûr que je suis en train de perdre tous mes réflexes de Duelliste à force d'effectuer les même mouvements. Lire. Corriger. Poser dans une pile. Agrafer. Classé. Rangé dans un placard. Et je recommence. Encore. Et encore. Ça fait des semaines que ça dure ! Je suis sûr que je vais bientôt oublier mon propre nom et faire ça jusqu'à la fin des temps. » Un long silence s'étend dans la paire qui se fixe mutuellement dans les yeux, avant que la féline ne ricane à voix basse. « Et dire que ton père se plaint que tu n’ai rien pris de sa personne, alors qu'il est évident que tu tiens ton sens du drame et de l'exagération de lui. » Outré, le stagiaire tente de lui flanquer un coup de pied qu'elle évite paresseusement en roulant de l'autre côté, ses oreilles s'agitant dans un mouvement qui semble extrêmement moqueur aux yeux du sorcier.

Le mouvement lui permet d’apercevoir une note filant à vive allure vers eux et elle l'avertit immédiatement. « Note de service en approche. Combien veux-tu parier qu'il s'agit d'une demande pour exhumer une nouvelle pile de rapport à trier ? » Le gémissement de désespoir de son sorcier la fait rire ouvertement alors que ce dernier se redresse pour attraper la Note d'un geste las. Blasé d'avance, il l'ouvre en se demandant à quel point il aurait des ennuis s'il y mettait accidentellement le feu. La lecture, cependant, le fait se redresser d'un seul coup en étouffant une exclamation et il envoie le bout de son pied vers Hooligan, ignorant son grognement étouffé et la légère douleur qu'il ressent dans le bas de son propre dos, « Écoute ça ! Stagiaire-Auror Prince Amundsen,
Objet : Changement de poste.
Vous êtes affecté dès aujourd'hui à une mission en équipe avec l'Auror Hammarskjöld. Il sera votre référent et votre affectation durera le temps qu'il jugera nécessaire.
Il s'agit d'une mission d'observation, vous n'agirez que sur demande expresse de votre Référent, ou pour vous protéger vous-même ou votre coéquipier si aucune autre option n'est envisageable.

Vous reprendrez votre poste initial une fois cette mission achevée, ou dans le cas où votre Référent met fin à votre affectation.

Soyez prudent.

Kai Blumenthal, Auror en Chef.
»

La caracal s'est redressée au fur et à mesure de la lecture et le regarde maintenant avec impatience, preuve s'il en avait besoin qu'au final elle aussi trouvait le temps long. « Et qu'est ce que l'on fait encore là, au juste ? » Sans lui répondre, Sebastian se jette sur ses pieds, attrapant sa cape et vérifiant que sa baguette est toujours dans le fourreau à son poignet. Il fait une brève pause pour boire une large gorgée du café – brûlant, rappelons le, ce qui fait qu'il manque à moitié de s'étouffer – avant de détaler vers le lieu où doit se trouver son nouveau référent et coéquipier. L'excitation de pouvoir enfin bouger à nouveau hors du bureau dépasse pour le moment la méfiance et la distance qu'il a instinctivement mise en place avec l'Auror à son arrivée, un peu moins d'un an auparavant. Cette méfiance et cette crainte de subir à nouveau la même chose, même si c'est stupide, même si l'autre à l'air de simplement vouloir nouer une bonne relation avec lui, et pas le traumatiser d'une quelconque façon. Même  s'il n'arrivera à rien en maintenant plus ou moins tout le monde à distance comme il le fait. Son esprit fait juste le parallèle entre les deux de manière trop efficace et... Éjectant la pensée au plus profond de son esprit, comme toujours, il se dirige vers le bureau de l'autre homme, essayant de ne pas trop trépigner sur place. « Auror Hammarskjöld ? » interpelle-t-il d'un ton neutre, la Note entre les doigts, «J'ai été affecté avec vous pour votre prochaine mission, visiblement. » Logiquement, l'homme devrait être au courant mais il a tout de même pris la note, au cas ou. « C'est une mission à l'extérieur ? On part quand ? » Est-ce qu'il a l'air plein d'espoir à cet instant ? Peut-être. Il n'en peut juste plus d'être enfermé toute la journée, il commence à connaître les rainures de son bureau par cœur et ça n'est pas bon pour sa santé mentale. Même avec le meilleur café du monde pour tenir le coup.
Magni Hammarskjöld
Magni Hammarskjöld
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Où il est question de planque, de café brûlant et de Note Volante

@Sebastian Prince Amundsen  | début décembre 2022 - Département des Aurors, Ministère de la magie, milieu de matinée.



Cela faisait déjà plusieurs jours que j'avais tanné Bluementhal pour qu'il me trouve un coéquipier pour la mission de surveillance d'aujourd'hui. J'avais mis des semaines à rassembler suffisamment de preuves pour monter tout un dossier assez sérieux autour d'une potentielle maison du centre ville servant de plaque tournante pour un potentiel réseau de médecine magique alternative, voire franchement noire. Je ne suis qu'au début de mon enquête, mais les premiers éléments étaient plutôt alarmant. J'avais enfin eu l'accord pour mettre en place cette surveillance, et il était hors de question que je laisse cette chance me passer sous le nez. Car en réalité cela fait plusieurs mois que j'essaye de mettre la main sur le sorcier à la tête de cette utilisation fallacieuse de la magie. Plusieurs sorciers c'étaient déjà retrouvé à l'hôpital, complètement paumés. Tous avec un point commun : ils refusaient de parler de ce qui leur était arrivés. Aucune blessure physique, mais des symptômes post-traumatiques assez inquiétants. Et ce qui avait alerté les médicomages qui nous avaient contacté, c'était l'attitude de leur fylgiur, complètement mortifiés, aussi muets que des tombes. A la limite de la folie. Tels avaient été les mots d'Andres, mon indicateur attitré au sein de l'hôpital. Quoi qu'il en soit, j'avais besoin d'un regard extérieur à l'affaire, et j'avais remarqué que notre cher auror en chef avait relégué le jeune Prince Amundsen aux traitements des dossiers. Une tâche nécessaire, mais à mourir d'ennui. J'avais promis. Encore et encore, qu'il ne s'agissait que d'une mission de repérage. Et c'était bien vrai. Aucune intervention physique. Aucune mise en danger ou d'intégrité de la vie d'autrui. Juste des notes sur des carnets sur des allers-et-venues. Au-delà de mon envie de ménager le jeune homme, c'est surtout la jeunesse de mon enquête qui m'imposait la patience et la retenue. Les heures promettaient d'être longue. C'est peut-être aussi pour ça que j'avais insisté un peu plus longuement pour pas rester seul. Et comme Markus était déjà pris ailleurs...

Ce serait l'occasion de, peut-être, briser la glace avec Sebastian. Ce jeune homme qui me paraissait fort prometteur, et qui pourtant se montrait si distant depuis son arrivée dans le service. Ce n'est pas faute d'avoir essayé de le détendre. Il aimait même plutôt bien mon humour lors de nos quelques rencontres mondaines. Lui aussi il aimait fréquenter le lieu et s'imprégner des discussions. Je l'avais remarqué. Certes, nos deux familles étant plutôt rivales, nos échanges étaient assez légers, mais malgré tout son attitude ne m'avait pas échappée. Sans doute car j'ai tendance à faire la même chose, mais avec plus d'expérience. Laisser ses oreilles trainer pour glaner quelques informations, tout en passant presque inaperçu. Une qualité non négligeable pour la mission d'aujourd'hui. Non vraiment, ce serait parfait. Alors quand l'ordre de Kai arriva finalement avec son feu vert, l'enthousiasme me gagna. « Parfait Mjöll ! Sebastian vient avec nous ! » Le lézard bleu sort de sous un tas de feuilles qu'il était en train de relire pour en mémoriser tous les détails et fit claquer sa langue en témoignage de son impatience. Je rassemble mes affaires, attrape ma cape élimée, remonte les manches de ma chemise, déboutonne légèrement le col pour laisser apparaître les premières courbes de mon tatouage dans le cou, ébouriffe un peu plus mes cheveux, entortillant quelques bouclettes pour créer un peu plus l'illusion du style coiffé-décoiffé, et attrape mes lunettes de soleil fièrement installée sur un petit repose-lunette en forme de balai.  « Auror Hammarskjöld ? » La voix me fait relever la tête un peu trop rapidement et je manque de faire voler mes précieuses lunettes. J'étais tellement pris dans mes préparatifs que je ne l'ai même pas entendu arriver. «J'ai été affecté avec vous pour votre prochaine mission, visiblement. » Il tient la note de service entre ses doigts. Un large sourire éclaire mon visage, c'est officiel donc. Parfait. Je me redresse complètement, tandis que Mjöll saute à terre pour faire un tour rapide du caracal avant de remonter sur le bureau et de disparaître dans un dossier. Le ton neutre employé par le jeune sorcier contraste fortement avec l'idée que je m'étais faite de la nouvelle. Je m'attendais à un peu plus d'excitation de sa part de quitter son bureau et sa pile de dossier. Peut-être qu'il aimait bien ça finalement, et que l'idée d'une mission avec moi le chagrine complètement. Mes yeux se posent un peu plus suspicieux sur lui. Un très court instant, je scrute son regard, aperçoit comme une lueur d'impatience. « C'est une mission à l'extérieur ? On part quand ? » Ah ah ! Je me disais bien aussi. Je triomphe intérieurement et décolle du bureau contre lequel j'avais appuyé mon dos. D'un geste je me suis mis à sa portée, prêt à lui dégainer un coup de poing amical sur l'épaule. Mais je me ravise au dernier moment. Me rappelant soudainement que jusqu'à présent il est plutôt du genre froid et distant. « Salut Prince ! En effet tu pars avec moi et on part maintenant ! » Je suis tout aussi impatient, et parce que je ne veux pas louper la moindre information sur place. Plus tôt on arrivera, mieux ce sera. « Prends tes affaires, on décolle. Je te ferai un résumé en marchant.  » Dans un même mouvement, je fais volte-face, attrapant le dossier dans lequel Mjöll est encore fourré et en fait une copie d'un mouvement de baguette. Je commence à faire quelques pas vers la sortie quand je me retourne soudain, dévisageant le stagiaire des pieds à la tête. « Si tu as moyen de te rendre un peu moins propre sur toi ce serait pas mal. Je sais que tu maîtrises pas mal les sorts de désillusion, mais avant d'en arriver là j'aimerais qu'on puisse se fondre dans le décor. Et on ne va pas dans les beaux quartier. » Je reprends ensuite ma route, le laissant se débrouiller comme il veut avec son apparence avant de passer la porte de la salle de matériels. J'attrape rapidement quelques éléments, dont un appareil photo digital et une minuscule plume à papote. « Dis-moi Prince, tu sais prendre des photos ? » Je cri presque par-dessus mon épaule, non certain qu'il m'ait suivis dans la petite pièce. Je me retourne, le trouvant en réalité juste derrière moi et je manque de lui rentrer dedans. Dans geste je lui impose l'appareil dans les mains, le gratifiant d'un sourire espiègle. «  Tu vas voir, on va bien s'amuser. » Je quitte ensuite la pièce, tourbillon un peu envahissant dans le calme de l'open space particulièrement désert aujourd'hui. « Pour te résumer rapidement la situation, je soupçonne une utilisation de magie noire particulièrement étrange, par un faux médicomage indépendant. Ou quelque chose du genre. Ca fait plusieurs mois que je le traque, à chaque fois j'arrive trop tard. Mais l'autre jour j'ai enfin eu une piste chaude. C'est pour ça qu'on se presse un peu, il pourrait changer de lieu de consultation à tout moment. Je ne sais pas qui c'est, mais il est précautionneux. » Je parle rapidement, d'un ton soudain très sérieux, tout en marchant d'un pas tout aussi sportif, vers l'ascenseur. « Notre but aujourd'hui c'est de collecter un maximum d'informations, les gens qui entrent, ceux qui sortent, l'état dans lequel ils sont, comment sont leurs fylgiur. Toutes les informations sont bonnes à collecter. La moindre bribe de conversation, le moindre détail aura son importance. » Je m'arrête devant les portes qui s'ouvrent dans sa sonnerie habituelle. A peine entrer à l'intérieur, je me tourne vers Prince « Quoi qu'il arrive, ce qui prime, c'est la discrétion. J'imagine que tu t'en doutes, mais aussi la patience. Ne pas agir trop vite. Même si on voit des choses répréhensibles. On prend en photos, on note, on consigne tout. Il est hors de question d'intervenir aujourd'hui.  » J'entends à nouveau la voix ferme de Bluementhal, j'ai dû lui proposer un serment invioliable pour qu'il arrête de me répéter en boucle cette condition. « Parce que nous ce qu'on chercher aujourd'hui, c'est remonter jusqu'en haut. Pas arrêter les petites mains. Tu comprends ? Des questions ? » « Le dossier Magni » Mjöll et sa passion des dossiers et des informations. Heureusement qu'il est là pour me le rappeler ceci-dit. « Ah oui. Tiens, une copie magique des premiers éléments, il reprend les conclusions médicales des personnes qui semblent avoir fait les frais de ces expérimentations. Prends le temps de les regarder maintenant, il va disparaître dans une dizaine de minutes. » Simple sécurité. Aucun dossier ne sort jamais de mon bureau.




Although I felt like giving up It's not the road I chose
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
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Trop pris dans sa tentative de rester plus ou moins neutre, plus ou moins indifférent, Sebastian n'avait tout d'abord pas noté la tenue, mh... Négligée qu'arborait tout à coup son nouveau référent. Chemise ouverte sur le début d'un tatouage que le sang pur détaille brièvement avant de détourner le regard, cape dans un bon état relatif, sans compter le reste... Il a l'intuition bizarre que ça a très certainement rapport avec leur mission à venir et, sans pouvoir vraiment la maîtriser, l'excitation du jeune homme se laisse finalement voir alors qu'il cherche confirmation de leur futur activité auprès du Hammarskjöld. Il a d'ailleurs bien eu du mal à se retenir de sourire en voyant les lunettes de soleil manquer d'apprendre à voler – certainement qu'elles ont trop traîné avec ce charmant repose-lunettes que Sebastian apprécie toujours beaucoup à chaque fois qu'il regarde sur le bureau de son aîné. A leurs pieds, la Fylgja de Magni – Mjöll s'il ne se trompe pas – tourne autour de la sienne, la caracal agitant frénétiquement les oreilles en l'observant, intéressée, une patte désarmée s'agitant brièvement vers la silhouette vive. En réalité, il ne sait même pas pourquoi il s'obstine à essayer de faire semblant alors qu'il n'y a qu'a observer Hooligan – tout en trépignement et agitation impatiente – pour comprendre que ça n'est clairement qu'une façade, et assez fragile avec ça. La force de l'habitude, certainement.
Il a apparemment visiblement échoué vu la réaction de Magni à ses questions – pourtant légitimes, vraiment ! - et, instinctivement, le jeune homme se redresse et carre les épaules, soudainement bien plus raide que la seconde d'avant alors que l'autre homme s'est vivement rapproché de lui. Mais le poing ne s'abat pas sur son épaule comme il l'a déjà vu faire auparavant avec d'autres collègues – notamment Markus – et il n'arrive pas à démêler son ressenti à cet instant. Soulagement qu'il ait gardé ses distances, qu'il ait respecté son besoin visible de rester éloigné de ses collègues, de ne pas marquer de rapprochement de ce type, parce que c'est risqué. Et déception, aussi, peut-être un peu de tristesse de voir le mouvement amical subitement avorté. Comme une preuve qu'il n'est pas intégré réellement et que c'est de sa propre faute alors que ça va faire un an qu'il est dans les locaux. Alors qu'il meurt d'envie de faire partie de tout ça, sans réussir mentalement à franchir le pas. Peu importe, il barricade tout ça au fond de son crane, avec le reste des choses auxquels il refuse de penser. A ses pieds, et comme lisant dans sa tête, Hooligan s'est faufilée entre ses jambes, le bousculant un peu pour le faire penser à autre chose.   « Salut Prince ! En effet tu pars avec moi et on part maintenant ! » Son intérêt piqué à nouveau, il se retient de lâcher une exclamation de joie, simplement prêt à partir à sa suite,   « Prends tes affaires, on décolle. Je te ferai un résumé en marchant.  » Il hoche la tête vivement, vérifiant une nouvelle fois la présence de sa baguette alors que Magni récupère des papiers sur son bureau, faisant il ne sait quoi avec avant de s'éloigner soudainement vers la sortie, Sebastian sur les talons. L'Héritier se stop subitement alors que l'autre se retourne tout à coup vers lui, le scrutant de haut en bas. « Si tu as moyen de te rendre un peu moins propre sur toi ce serait pas mal. Je sais que tu maîtrises pas mal les sorts de désillusion, mais avant d'en arriver là j'aimerais qu'on puisse se fondre dans le décor. Et on ne va pas dans les beaux quartier. »  Surpris il cligne des yeux – la mention des sorts de désillusions le surprend réellement, et puis il se souvient qu'à la base, ils fréquentent les même soirées et ça le surprend beaucoup moins, lui attirant même une faible moue amusée – puis il ouvre la bouche pour l'interroger et met finalement en lien la tenue négligée de l'Auror et sa soudaine demande et se secoue, repartant à sa suite d'une démarche nettement plus rapide pour réussir à le rattraper.
Il prend quelques courtes secondes pour réfléchir puis, saisissant sa baguette, il jette quelques sorts silencieux sur lui-même. Sa tenue se fait moins officielle, plus tenue-de-tous-les-jours et pas le style de tenue de la haute, quelque chose de plus commun. Il n'a pas vraiment la possibilité de changer complètement l'apparence de ses vêtements, alors il se contente de modifier la couleur du pantalon pour le rapprocher d'un jean ayant bien vécu au lieu d'un pantalon bien coupé de marque. Il fait en sorte également de rendre sa cape un peu plus usée et supprime sans remords les marques d'appartenance à sa belle famille, et la broche servant à l'attacher qui hurle bien trop fort «  Je suis riche et je le sais. »  Juste avant de rejoindre la sortie, il attrape un sweat-shirt qu'il laisse souvent au bureau quand il en a marre des tenues trop droite qu'il s'impose tout seul. Il en est à ébouriffer sèchement ses cheveux quand il s'arrête directement derrière Magni, dans la salle des matériels, l'observant distraitement récupérer diverses choses.

« Dis-moi Prince, tu sais prendre des photos ? » Il sursaute brusquement au cri et recule instinctivement d'un demi-pas quand il manque de lui rentrer dedans, réceptionnant entre ses bras le fameux appareil photo. « Heu...Oui ? » Il lâche, surpris, considérant l'appareil avant de relever les yeux vers le visage de son vis à vis, son sourire espiègle provoquant un mélange d'inquiétude et de hâte au creux de son estomac. Il se débrouille pas trop mal, en fait, alors ça devrait le faire. « Tu vas voir, on va bien s'amuser. » Cillant une nouvelle fois, il ne peut à cet instant retenir le sourire mi-incrédule, mi sincère devant l'enthousiasme manifeste du plus âgé. Il a définitivement hâte d'être dans cette fameuse mission. « Pourquoi on a pas été mis en équipe avec lui avant franchement ? » siffle Hooligan, déjà à la porte de la pièce et ayant visiblement hâte qu'il suive Magni. Se secouant et ne pouvant se débarrasser de son sourire, il dépose rapidement l'appareil pour pouvoir passer en vitesse le vêtement récupéré un peu plus tôt, reprenant l'objet avant de filer rejoindre son coéquipier qui a quitté la pièce avec fracas. Son enthousiasme manifeste fait sourire d'autant plus le jeune homme, le  rend impatient et réveille en lui tout ce qu'il prend soin de garder fermement sous clef et parfaitement maîtrisé en temps normal : L'excitation que ce travail provoque en lui et qui le pousse à continuer à venir jour après jour malgré les craintes qu'il nourrit inconsciemment dans son fort intérieur, la passion induite par les enquêtes qu'ils doivent mener et dont il est tenu trop éloigné à son goût, tout ces sentiments un peu trop passionné qu'il n'est pas censé posséder.
Revenu dans l'open-space, il l'écoute attentivement tout en jetant un coup d'œil vers une fenêtre de la pièce, vérifiant son apparence rapidement dans le reflet qu'elle lui renvoie. Le sweat et les cheveux ébouriffés le rajeunissent un peu, mais au moins ça le garde éloigné de l'image trop sérieuse et noble qu'il a habituellement. Il reporte finalement son attention sur le Hammarskjöld, « Pour te résumer rapidement la situation, je soupçonne une utilisation de magie noire particulièrement étrange, par un faux médicomage indépendant. Ou quelque chose du genre. Ca fait plusieurs mois que je le traque, à chaque fois j'arrive trop tard. Mais l'autre jour j'ai enfin eu une piste chaude. C'est pour ça qu'on se presse un peu, il pourrait changer de lieu de consultation à tout moment. Je ne sais pas qui c'est, mais il est précautionneux. » Soudain concentré, il écoute avec le plus d'attention dont il est capable, notant toutes les informations soigneusement dans un coin de sa tête, et faisant pleinement confiance à sa Fylgja pour en faire de même de son côté. Lorsqu'il parle de piste chaude, Sebastian accélère sensiblement le pas pour rester à son niveau, peu dérangé par le rythme rapide imposé par l'autre homme. Effectivement, si leur suspect bouge à ce point, il n'y a qu'un pas pour penser qu'il va bientôt changer de planque et qu'il faut qu'ils se dépêchent s'ils veulent être sûr de pouvoir réunir suffisamment d'informations compromettantes.   « Notre but aujourd'hui c'est de collecter un maximum d'informations, les gens qui entrent, ceux qui sortent, l'état dans lequel ils sont, comment sont leurs fylgiur. Toutes les informations sont bonnes à collecter. La moindre bribe de conversation, le moindre détail aura son importance. » Il acquiesce soigneusement, échangeant un regard avec Hooligan à la mention des Fylgjur. Est-ce que ceux ci sont impactés par les actions de ce soi-disant médicomage... ?  Ils pénètrent en coup de vent dans l'ascenseur et l'autre se tourne vers lui, continuant,   « Quoi qu'il arrive, ce qui prime, c'est la discrétion. J'imagine que tu t'en doutes, mais aussi la patience. Ne pas agir trop vite. Même si on voit des choses répréhensibles. On prend en photos, on note, on consigne tout. Il est hors de question d'intervenir aujourd'hui.  » Pas d'intervention, c'est noté. Ça reste largement plus intéressant que le tri des dossiers, de toute façon. Il acquiesce d'un mouvement bref de la tête. Quelque part, il se demande à quel point ça doit être compliqué de devoir laisser passer des actions répréhensible, voir dangereuses, dans ce genre de moment … ? Il suppose qu'il verra bien aujourd'hui, justement.
« Parce que nous ce qu'on chercher aujourd'hui, c'est remonter jusqu'en haut. Pas arrêter les petites mains. Tu comprends ? Des questions ? »   « C'est compris. On veut démonter le réseau d'un bout à l'autre pour ne pas qu'il puisse se reformer ailleurs si jamais on a raté des éléments important. » Lâche le plus jeune d'un ton sérieux, Mjöll se manifestant finalement pour parler d'un dossier... ?   « Ah oui. Tiens, une copie magique des premiers éléments, il reprend les conclusions médicales des personnes qui semblent avoir fait les frais de ces expérimentations. Prends le temps de les regarder maintenant, il va disparaître dans une dizaine de minutes. » « Stylé... » Murmure-t-il pour lui-même, impressionné. C'est vrai que c'est beaucoup moins risqué ainsi. La copie entre les mains, il commence immédiatement à l'éplucher, laissant distraitement la place à sa Fylgja pour qu'elle puisse venir se percher sur son épaule sous forme de chouette afin de prendre également connaissance des pièces du dossier. Sérieux et concentré, il compulse les différents détails rapidement mais avec le plus de soin possible, essayant de garder en mémoire les choses les plus importantes et qui pourraient leur servir aujourd'hui. Quelque chose en particulier le fait brusquement tressaillir, Hooligan serrant plus fermement ses serres sur son épaule. Elle en était visiblement au même point. « Les.. Fylgjurs des victimes... Elles se sont remises ? » Il interroge soudain, aussi neutre que possible. Il jette un coup d'œil au niveau auquel se trouve l'ascenseur, cherche à calculer mentalement le temps qui lui reste avant de baisser à nouveau les yeux. « J'imagine que l'on cherchera surtout à repérer les fylgjur qui semblent... Qui ne semblent plus agir rationnellement ? » Ça semble être un point assez conséquent. Il se pince les lèvres et jette un regard hésitant à Magni, « Est-ce qu'ils savent ? Ceux qui vont chez le suspect ? Ce que ça provoque, je veux dire. Chez eux, chez leur Fylgja. » Il hésite à nouveau et continue. L'info est peut être entre ses mains mais il n'y est pas encore arrivé. Il avait rapidement vu que les victimes semblaient refuser de parler, cependant. Emettre l'idée qui lui vient en tête le rend profondément mal à l'aise, mais il se force à parler alors que la sonnerie de l'ascenseur retentit, précédant certainement ce qui va à nouveau être une marche rapide. « Est-ce que l'on sait si les … Manipulations, les soins ont été prodigué aux sorciers ou bien aux Fylgjur... ? » Bizarrement, ça semble encore plus choquant que l'inverse. L'idée même que cet homme, ce suspect, ait pu poser ses mains sur les Fylgjur d'un certain nombre de personne... C'était assez immonde, et il n'était pas sur et certain de vouloir continuer ce chemin de pensées alors que les portes s'ouvrent et qu'ils sortent de l'appareil. Ses sourcils se froncent un peu plus et il enchaine à nouveau, l'interrogeant sur tout ce qui lui vient à l'esprit, après tout il lui a demandé s'il avait des questions, non ?  « Mmh, les sorts d'écoute et d'enregistrement seront utilisables ? Où il faudra se contenter de nos yeux, nos oreilles et l'appareil photo ? Et, heum... Est-ce que cela veut dire qu'il va juste falloir le laisser faire d'autre victimes, possiblement sous nos yeux... ? » Il sait que c'est nécessaire, que l'on n'est pas dans des livres policiers mal écrit où l'on peut se contenter d'arrêter les gens et tout se passe bien, ils vont en prison et tout fini bien. Ils ont besoin de preuve, pour que l'enquête soit ouverte. De preuves et d'éléments probant pour qu'elle le reste, sinon les juges n'en tiendront simplement pas compte et tout sera fichu en l'air. Mais ça laisse quand même un drôle de goût dans la gorge.
Magni Hammarskjöld
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Où il est question de planque, de café brûlant et de Note Volante

@Sebastian Prince Amundsen  | début décembre 2022 - Département des Aurors, Ministère de la magie, milieu de matinée.



Installés dans l'ascenseur, seuls pour une fois, je prends le temps de regarder plus en détail le jeune stagiaire tandis que je lui parle rapidement des bases de l'enquête. Je note ses efforts pour paraître moins sang-pur qu'il ne l'est. Ses cheveux ébouriffés, le changement de couleur du pantalon, plus jean que tailleur, le sweatshirt. C'est pas trop mal travaillé. Un très léger sourire satisfait glisse furtivement sur mes lèvres. Il a eu des bonnes idées, il ne lui reste plus qu'à travailler son attitude et il pourrait s'en sortir pas trop mal. Il y a quelque chose dans sa retenue, la façon qu'il a de garder le buste droit, tendu vers le ciel, qui me rappelle Markus adolescent. Foutu bienséances des codes. Ça gâche tellement de choses de chercher à tout laisser comme ça. C'est indéniablement un élément qui m'avait pas manqué à Bogota, parce que là-bas, les codes sont différents, et les bonnes manières ne se concentrent pas dans un contrôle glacé des émotions.
J'ai à peine le temps de lui demander s'il a des questions que sa voix fuse, rapide et intense. C'est plaisant de voir qu'il en a, qu'il s'intéresse et surtout qu'il fait de bonnes remarques. « C'est compris. On veut démonter le réseau d'un bout à l'autre pour ne pas qu'il puisse se reformer ailleurs si jamais on a raté des éléments important. » Je hoche la tête en signe d'affirmation mais ne prends pas le temps de répondre immédiatement car Mjöll prend la parole pour me rappeler de lui transmettre le dossier avant qu'il ne soit trop tard. J'entends le « Stylé... » qu'il murmure et un rictus amusé vient se poser sur mes lèvres. S'il savait que cette idée vient d'un sortilège de duplication complètement raté de ma part, il y a des années de cela, lorsque j'étais moi-même stagiaire à Bogota. Une bien belle anecdote que cette histoire. Ça avait mis la pagaille dans mon enquête, et j'avais échappé de peu à un bon poing dans la gueule de mon oncle à l'époque. Mais on apprend de nos erreurs non ? Au final je me suis inventé un sortilège des plus pratiques, qu'aujourd'hui on est plusieurs à utiliser dans le bureau parce que c'est quand même une belle trouvaille. « Les.. Fylgjurs des victimes... Elles se sont remises ? » La voix de Prince me ramène à l'ascenseur qui continu sa descente, perturbée que par l'entrée régulière de quelques notes de service. Mes iris se poseront sur son visage soudain plus fermé. Si son expression se veut neutre, les hésitations dans sa voix pourraient laisser entendre le malaise qui transparait dans sa question. Malaise que je comprends entièrement. C'est difficile d'imaginer sa fylgia être malmenée par quelqu'un d'autre. Formuler l'idée occasionne presque toujours un profond trouble chez les sorciers. Je ne réponds rien pour l'instant. Je me contente de l'observer plus attentivement alors qu'il continue de parcourir le dossier. Je m'attarde sur les infimes frémissements de son visage, cherchant soudain à savoir si le sujet n'est pas trop difficile pour lui. Mjöll s'est glissé sous ma chemise par le poignet et remonte lentement vers le cou, lui non plus n'aime pas cette affaire, mais c'est justement parce que je pressens qu'elle est trop grave que je ne peux remettre à plus tard cette chance unique d'en savoir plus aujourd'hui. Mon visage s'est refait sérieux tandis que je me demande si le sujet n'est pas trop difficile à gérer pour un jeune sorcier, qui a déjà subit des traumatismes non mérités. « J'imagine que l'on cherchera surtout à repérer les fylgjur qui semblent... Qui ne semblent plus agir rationnellement ? » Mon regard s'assombrit légèrement, cherchant des réponses à mes propres interrogations avant de répondre aux siennes. Jusqu'où je dois aller dans l'approfondissement de mes recherches avec lui ? Lui partager toutes mes pistes et mes suppositions ? Ou rester en surface pour l'instant histoire de voir s'il est prêt mentalement à supporter des vérités trop cruelles sur la nature de l'être humain. Vérités dont il a déjà fait les frais par ailleurs. Le jour où ce connard de Mørk fera la moindre erreur on sera là pour lui tomber dessus. « Est-ce qu'ils savent ? Ceux qui vont chez le suspect ? Ce que ça provoque, je veux dire. Chez eux, chez leur Fylgja. » Ma mâchoire se contracte involontairement et je ne cherche même pas à m'en cacher, parce que je devine la réponse à cette question même si je n'en n'ai aucune preuve pour l'instant. C'est complexe comme affaire, il me manque trop d'éléments. Je voudrais pouvoir le rassurer, mais maintenant qu'il est là, je dois bien la vérité. Même partiellement. L'ascenseur s'arrête enfin dans un bruit de sonnerie que je n'entends même plus tellement c'est devenu un son familier. En revanche j'entends la nouvelle question qui se superpose dessus. « Est-ce que l'on sait si les … Manipulations, les soins ont été prodigué aux sorciers ou bien aux Fylgjur... ? » Les portes s'ouvrent sur sa question et je lui fais un signe de la tête, pour lui indiquer la sortie. J'apprécie toutes ses questions, mais je prends le temps de réfléchir à mes réponses. Ecouter d'abord, répondre pertinemment ensuite. « Mmh, les sorts d'écoute et d'enregistrement seront utilisables ? Où il faudra se contenter de nos yeux, nos oreilles et l'appareil photo ? Et, heum... Est-ce que cela veut dire qu'il va juste falloir le laisser faire d'autre victimes, possiblement sous nos yeux... ? » Il n'y a pas à dire, il y en a pour tous les goûts dans ses interrogations et un nouveau sourire furtif passe rapidement sur mon visage. Sa curiosité et l'enthousiasme qu'il semble mettre derrière me plait. Encore une fois, tout est légitime et pertinent, c'est plutôt rassurant pour la suite. Je fais quelques pas, attendant de voir si d'autres questions lui viennent dans l'immédiat, mais il semble avoir fait le tour, pour l'instant. Sans m'arrêter, je tourne la tête vers lui, tout prenant la direction de la sortie du bâtiment. « Tu as plein de questions, j'aime bien. Tu as eu le temps de tout lire ? » J'espère que oui, car le dossier va disparaître d'un instant à l'autre dans un nuage de poussière. « Dans tous les cas je le connais pas coeur tu pourras toujours me demander si tu as besoin de te rappeler un détail. » Arrivés devant les portes, je le pousse délicatement sur le côté pour laisser passer quelqu'un et profite de cette pause pour parler plus doucement, après tout les détails de cette affaire ne sont pour personne d'autre que lui. « Pour ce qui est des expérimentations, je ne suis pas certain de tout comprendre, mais j'ai l'impression que oui, les sorciers qui s'y rendent, le font...Volontairement. » Mon regard s'assombrit à nouveau, parce que cette information, encore non vérifiée, me paraît assez impensable en théorie. Et pourtant, en la disant, je ne peux m'empêcher de penser à Jasper et à sa fylgia. A la relation conflictuelle qu'ils entretiennent. Si je ne les connaissaient pas, sans doute que j'aurais eu encore plus de mal à croire à cette possibilité. « Comme écrit dans les dossiers médicaux, aucun n'a encore retrouvé la parole. Ou alors des phrases sans aucun sens. Quant aux fyilgiur. » Mon murmure se fait plus grave, et mon débit de parole est légèrement précipité parce que je ne veux pas gâcher trop de temps. Mais il me paraît essentiel de répondre à certaine de ses interrogations avant de l'emmener là-bas avec moi. Dans mon cou, je sens Mjöll se coller contre ma peau, en recherche de chaleur. Parce qu'il sait trop bien l'état dans lesquels sont les fylgiur concernés. Encore aujourd'hui. Effroi et instincts animaux. Comme coupés de leurs liens. Un frisson glacé coule dans mon échine. « J'ai conscience que tout ce qui touche à eux est un sujet très sensible. Je vais juste te dire qu'ils ne vont pas mieux que leurs sorciers et éviter les détails, sinon Blumenthal ne te laissera plus jamais venir avec moi si il apprend que je traumatise son stagiaire dès la première sortie. » Je lui tapote l'épaule d'un très léger coup de poing avec un sourire amusé sur les lèvres. Peut-être pas le meilleur moyen de détourner son attention de la question, surtout quand je me rappelle qu'on est pas encore sensé en être au stade tactile et que j'ai dépassé ses limites personnelles sans lui demander. Je m'écarte aussitôt de lui et me tourne vers les portes de sortie en lui ouvrant le passage d'un signe de main. « Si tu veux bien me suivre, ça ne te dérange pas de transplaner avec moi ? » Je préfère la question, parce que cela impliquera forcément que je touche, une nouvelle fois, et si cela le met à l'aise je préfère lui demander maintenant plutôt que de cumuler les erreurs. « Sinon concernant tes dernières questions, j'ai pas de réponse pour l'instant. Ca dépendra de l'endroit que j'ai repéré pour nous installer, de la fréquentation autour et de la situation globale. Mais si c'est possible, les sorts d'écoute, d'enregistrement, et tout ce qui pourrait servir sont autorisés. Du moment que ça reste légal. Evidemment. Pas d'action directe sur les gens, pas d’interaction non plus. » A peine arriver sur le trottoir, je pose ma main sur son épaule, un regard perçant dans son regard. « Prêt ? » J'attends un signe affirmatif de sa part avant de transplaner dans ce craquement tout sauf discret.  

La place sur laquelle on arrive est bruyante, un contraste net avec le calme du Ministère qu'on vient de quitter. Volontairement, je nous ai amené ici, à quelques rues de notre réelle destination pour éviter d'attirer trop l'attention sur nous. « Bon, je te dirais comment on agit si jamais on voit vraiment ce médicomage faire une victime sous nos yeux quand on sera dans un endroit plus tranquille. Mais rassure-toi, normalement ça ne devrait pas arriver. » Normalement. Parce qu'en pratique j'en sais fichtrement rien. Parce que je n'ai pas encore réussi à comprendre comment il fonctionne. J'ai surtout l'impression qu'il consulte en ville, et oscule ailleurs. Je fronce les sourcils une fraction de seconde, avec de fixer mes lunettes sur mes yeux et de repasser un coup de main dans mes cheveux. « Tu me suis, tu évites de parler pour l'instant et tu n'hésites pas à lancer des regards mauvais, suspicieux, si jamais on te regarde un peu trop longuement. Ca marche toujours bien ici. Au mieux tu auras l'air bizarre, au pire on se dira que t'essaies de te donner un style. » Je prends les devant, traversant les rues et les ruelles en silence, entraînant le jeune Prince avec moi jusque dans un des coins les moins clean de Göteborg. Même si ça reste toujours plus clean que la plus jolie des favelas de Bogota. Je passe rapidement la porte d'un petit bar-hôtel et m'adresse à l'accueil dans un suédois dénudé de tout accent colombien. Un détail infime mais qui a son importance. Parce que si je suis attaché à ce dernier d'ordinaire, je sais aussi qu'il peut être trop facilement identifiable. Et que mieux vaut prendre plus de précaution que pas assez. Tout en attendant de récupérer les clés de la chambre que j'ai louée ce matin, je remarque qu'une personne du bar a le regard fixé sur nous. Je plisse les yeux derrière mes lunettes mais ne dit rien. En revanche, Mjöll a quitté discrètement mon corps. En une fraction de seconde il a disparu dans les interstices du mobilier et je reporte mon attention sur le maître d'hôtel qui me tend la clé, non sans un regard qui saute trop souvent de Prince à moi pour ne pas être éloquent. D'un geste je baisse mes lunettes sur l'arrête de mon nez, dévoilant un regard tranchant. « Un commentaire à faire ? » L'autre renifle. Je devine sans même avoir besoin de chercher à lire dans sa tête. Je ricane, mauvais, tourne légèrement la tête vers la gauche, me mordant la lèvre dans un signe d'énervement parfaitement calculé. Le tissu de la chemise ouverte dévoile un peu plus le tatouage du cou, je sais qu'il regarde. Il blêmit, marque un mouvement de recul, fait un signe négatif de la tête. « C'est bien ce qu'il me semblait. » D'un coup sec je frappe le comptoir, attrape la clé non sans lui lancer un regard noir. J'indique à Prince les escaliers d'un signe de tête, le laisse passer devant, gravit la première marche et me retourne pour jeter un coup d’œil circulaire, sent Mjöll qui revient se glisser sous mon pantalon par la cheville, et reprend mon ascension. Je me marre intérieurement, vraiment ça devient presque trop facile ici de se faire passer pour un malfrat de bas étage. Je rattrape Sebastian en quelques enjambées et le guide jusqu'au deuxième étage, chambre 17. Ce n'est qu'une fois la porte refermée et plusieurs sortilèges de protection formulés, que je tourne vers lui avec un grand sourire sur le visage. « Désolé pour cette entrée en matière. Je crois qu'il a pensé que je. Que on. Hum. » Je tousse légèrement, réalisant que ce n'est pas Markus, ni un collègue qui a l'habitude de mes blagues, mais bien Prince. « Qu'importe. Mjöll tu as des nouvelles pour nous ? » Dans un geste je dépose le petit lézard sur l'une des tables de la chambre prêt à écouter les informations qu'il est allé chercher auprès du type de toute à l'heure. Notre indic dans cette affaire. « Il est bien là. Interphone 051 de l'immeuble d'en face. Une sorcière et une fylgia vautour, il ne savais pas exactement quel type. Elles sont dedans depuis vingt minutes. » Je hoche la tête, on a bien fait de venir tôt.




Although I felt like giving up It's not the road I chose
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
A peine lui demande-t-il s'il a des questions que ces dernières fusent sans qu'il ne cherche à les retenir. Il préfère lui demander tout ce qui lui passe par la tête vis-à-vis de ce dossier et ainsi obtenir toutes les informations dont il aurait possiblement besoin dans un proche avenir, plutôt que de les retenir en pensant qu'il s'agit de questions stupides et risquer de manquer une information importante. De plus, au fur et à mesure des questions qu'il enchaîne, il n'a pas le moins du monde l'impression d'ennuyer son référent et coéquipier et ça a le don de le rassurer quelque peu et d'apaiser cette angoisse sourde typique du manque de confiance en lui qu'il balade un peu partout avec lui. Au moins, cela le rend plus confiant dans ses interrogations et dans les réflexions qu'il laisse passer au fur et à mesure de sa lecture des feuilles entre ses doigts.
Son cœur rate un battement et ses lèvres se pincent brièvement quand il en arrive aux points concernant les Fylgjur. Il ne peut pas s'empêcher de réagir, de demander. Hooligan, sur son épaule, aimant bien moins que lui dissimuler ses émotions, montre clairement son trouble en s'agitant un peu nerveusement, mal à l'aise. Est-ce qu'ils savent, ces sorciers ? Est-ce qu'ils savent dans quoi ils s'engagent, dans quoi ils engagent leur Fylgja, quand ils se rendent chez ce Médicomage ? Est-ce qu'ils s'y rendent dans ce but précis, justement ? Dans le but de... Il déglutit le plus discrètement possible, n'arrivant même pas à formuler la pensée, n'arrivant pas à y songer réellement. Il jette un regard bref vers la chouette au plumage sombre et leur regard se croise. Cette idée est tellement... Par les Fondateurs, ça lui semble impensable, et pourtant, au fur et à mesure de sa lecture, c'est la première idée, la première réflexion qui lui est venu. Bien sûr il sait que certains sorciers n'ont pas vécu aussi bien que lui – ou Magni – l'apparition des Fylgjur, mais de là à en arriver à ce stade... A prendre ce genre de décision ? Il n'a pas pu rater la contraction de la mâchoire du sorcier plus âgé et ça fait un peu plonger son estomac au fond de ces entrailles, cette réaction lui prouvant, en soit, que l'homme y a déjà pensé, à cette hypothèse. Et sérieusement, certainement. Son propre regard s'est assombrit à force de tourner ces pensées dans son esprit, mais il se force pourtant à continuer, à lire, à accumuler le plus d'information disponible. Ça ne fait que le motiver d'autant plus à vouloir réunir suffisamment de preuve pour coincer le suspect. Pour l'arrêter dans les horreurs qu'il perpétue.
Les portes s'ouvrent alors qu'il change finalement de direction, l'interrogeant cette fois plutôt sur les différentes techniques qu'ils pourront utiliser pour réunir les fameuses informations dont ils auront besoin. Il lui emboîte le pas, son regard posé sur lui, incapable de dissimuler la curiosité et l'impatience derrière un voile de neutralité, comme il a pourtant l'habitude de le faire en temps normal. Ils se dirigent vers la sortie, et Magni reprend finalement la parole, « Tu as plein de questions, j'aime bien. Tu as eu le temps de tout lire ? » Il baisse les yeux vers les liasses de papier, repassant rapidement sur les diverses lignes d'écriture avant d'acquiescer en relevant les yeux vers lui, un faible sourire aux lèvres face à l'approbation claire de l'autre sorcier. Il a tout lu, Hooligan également et il lui fait pleinement confiance pour retenir aussi bien que lui,  voir mieux, le moindre détails inscrit ici.   « Dans tous les cas je le connais pas cœur tu pourras toujours me demander si tu as besoin de te rappeler un détail. » Un bref sourire et il hoche à nouveau la tête, n'en doutant pas un seul instant. En un an qu'il est au Bureau, il a largement eu le temps de constater que l'Auror est extrêmement sérieux concernant ses affaires, alors il lui le croit sans problème sur le sujet.

Alors qu'ils arrivent devant les portes, Magni le pousse doucement sur le côté et Sebastian aperçoit du coin de l’œil un autre sorcier qui franchit l'entrée. Mais tout le reste de son attention est braquée sur l'homme qui se tient nettement plus proche que quelques secondes auparavant, son propre corps s'étant instinctivement raidit à cette constatation. Il a travaillé si dur ces douze derniers mois à instaurer une distance avec les autres, à les garder loin de lui en étant persuadé qu'il se protégeait en agissant ainsi, à placer des barrières presque tangibles tant elles sont épaisses qu'il se rend compte seulement à cet instant à quel point il a perdu l'habitude qu'on se tienne aussi loin à l'intérieur de son espace vitale et il se sent … Il se sent bizarre à ce sujet. Un mélange de malaise et de soulagement intense qui lui tordent le ventre tant les sentiments semblent opposés en temps normal. Il se pince les lèvres, toujours raide, et c'est la voix du plus âgé qui le ramène aux choses vraiment importantes : Leur affaire. « Pour ce qui est des expérimentations, je ne suis pas certain de tout comprendre, mais j'ai l'impression que oui, les sorciers qui s'y rendent, le font...Volontairement. » Il déglutit à ces mots, bien trop sombre à son tour. Il ne fait que confirmer quelque chose qui lui semblait ressortir plus que le reste du dossier qui est encore entre ses doigts pour quelques courts instants. Alors il y a vraiment des gens qui en sont arrivés à ce point, semble-t-il. Du moins... C'est ce que les actions de ces sorciers semblent leur dire.  « Comme écrit dans les dossiers médicaux, aucun n'a encore retrouvé la parole. Ou alors des phrases sans aucun sens. Quant aux fyilgiur. »  Sebastian sent sa propre respiration se faire plus lourde alors qu'il l'écoute attentivement, ne voulant perdre aucune miette des informations qu'il lui donne en complément de tout ce qu'il a déjà appris, « J'ai conscience que tout ce qui touche à eux est un sujet très sensible. Je vais juste te dire qu'ils ne vont pas mieux que leurs sorciers et éviter les détails, sinon Blumenthal ne te laissera plus jamais venir avec moi si il apprend que je traumatise son stagiaire dès la première sortie. » Un faible ricanement lui échappe à ces mots, imaginant sans aucune peine leur Auror en chef agir effectivement de cette manière. Après tout, il l'a collé à la paperasse dès qu'il est revenu au Bureau après ce qu'il s'est produit cet été dans les brèches, alors, avec une enquête comme celle-ci... Il va limite l’enchaîner à son bureau en lui interdisant de participer à quoique ce fut qui implique sortir de l'open space, c'est presque certain. Il ne réplique rien d'autre pour autant, les quelques mots qu'il a bien voulu lui dire lui tournant en boucle dans la tête, le rendant trop conscient du fait qu'il y avait bien plus que cela, qu'ils vont certainement bien plus mal que ce qu'il a accepté de partager avec lui. Mais il n’enchaîne pas, peut-être parce que Magni a été au bout de son geste, cette fois ci, le tapotement d'épaule le faisant se crisper de surprise et le rendant, en même temps, stupidement content. Les sentiments contradictoire, c'est épuisant, vraiment.
Il lui ouvre la voie et le jeune homme ne rajoute rien, ni sur l'un, ni sur l'autre sujet, se contentant de lui affirmer qu'il n'y avait pas de problèmes avec le fait de transplaner avec lui. Au contraire, en fait, les moyens de transport magique ça reste quelque chose qui semble ne pas fonctionner correctement avec le sorcier, alors il préfère largement que ça soit lui qui soit en charge de cela. Plus prudent, vraiment. Et tant pis pour la proximité imposée. Ou tant mieux ? Peu importe. « Sinon concernant tes dernières questions, j'ai pas de réponse pour l'instant. Ca dépendra de l'endroit que j'ai repéré pour nous installer, de la fréquentation autour et de la situation globale. Mais si c'est possible, les sorts d'écoute, d'enregistrement, et tout ce qui pourrait servir sont autorisés. Du moment que ça reste légal. Évidemment. Pas d'action directe sur les gens, pas d’interaction non plus. » Un rictus et il hoche la tête. Évidemment. Forces de l'ordre, tout ça. Légalité et tout et tout. Le pas d'action directe le perturbe toujours autant, cependant, surtout au vu de ce qu'il sait en plus sur cette affaire maintenant. Est-ce qu'ils vont vraiment laisser... Ça, se faire sous leurs yeux ? Il ne se laisse pas le temps d'y penser et relève les yeux vers les siens, soutenant son regard perçant quand il pose la main sur son épaule. « Prêt ? » Il hoche la tête, sérieux, et les voilà partit.

Ils arrivent dans un endroit bruyant, vivant et assez animé. Le changement est presqu'étourdissant et le stagiaire pose un regard qu'il ne peut empêcher être curieux sur tout ce qui les entoure, son référent reprenant la parole sans attendre,  « Bon, je te dirais comment on agit si jamais on voit vraiment ce médicomage faire une victime sous nos yeux quand on sera dans un endroit plus tranquille. Mais rassure-toi, normalement ça ne devrait pas arriver. » Il tourne immédiatement les yeux vers lui, ne pouvant dissimuler la lueur de soulagement qui éclaire son regard. Pas parce qu'ils n'auront normalement pas à agir – au contraire – mais plutôt parce que justement, apparemment, dans l'infime possibilité durant laquelle le médicomage ferait une nouvelle victime sous leurs yeux , ils vont agir. Et ça le rassure, réellement. « Tu me suis, tu évites de parler pour l'instant et tu n'hésites pas à lancer des regards mauvais, suspicieux, si jamais on te regarde un peu trop longuement. Ca marche toujours bien ici. Au mieux tu auras l'air bizarre, au pire on se dira que t'essaies de te donner un style. » Un rictus lui vient alors qu'il emboîte le pas au plus vieux. Ça va, c'est le genre de regard qu'il maîtrise bien. Il se demande distraitement comment exactement Magni peut savoir si ça fonctionne puisque ses lunettes de soleil ne semblent jamais réellement quitter son nez, mais il évite de formuler la question, cachant son rire tout au fond de lui. Il a d'ailleurs la joie – intérieure – de pouvoir tester cette théorie sur le chemin qu'il lui fait prendre, un sorcier le considérant un peu trop longtemps à son goût. Le regard sombre qu'il se prend dans la foulée lui fait directement détourner le sien, à sa grande satisfaction. Apparemment Magni ne balance pas des conseils non testés, ça fonctionne vraiment. Bon à savoir.
Parfaitement conscient du genre de ruelles dans lesquelles ils se trouvent à cet instant, l'Héritier ne peut pas s'empêcher de se sentir un minimum soulagé lorsqu'ils pénètrent dans ce qui semble être leur destination. Ça n'est pas exactement le genre d'endroit dans lequel il a l'habitude de traîner, même s'il a parfaitement conscience qu'il va falloir qu'il s'habitue à ce genre de chose.  On planque rarement dans les plus beaux quartiers de la ville, il le sait pertinemment. A l'intérieur du bar hôtel, il suit nonchalamment son guide et écoute d'une oreille faussement distraite ce qu'il dit. La langue sans accent le surprend intérieurement – tellement habitué aux intonations colombiennes qui ponctuent sa voix en temps normal – mais il ne réagit à nouveau pas. Il a presque l'impression d'entendre un étranger et c'est très certainement voulu. Il détaille les lieux avec curiosité et baisse les yeux vers Hooligan, constatant que la Fylgja avait pris sa forme de caracal, le félin ayant glissé l'une de ses oreilles entre ses doigts, l'air de rien. Il suit son regard et jette un bref coup d'œil vers l'occupant du bar, s'en détournant presqu'aussitôt pour fixer son attention vers le maître d’hôtel. Hooligan a vu quelque chose que lui n'a pas forcément remarqué, mais il lui fait confiance pour le mettre dans la confidence plus tard. Il hausse un sourcil en voyant les coups d'œil peu discrets de l'employé et il lui offre son meilleur regard dédaigneux. Il n'a pas besoin d'avoir fait l'institut de la Mémoire pour savoir exactement ce qu'il se passe dans son esprit à cet instant. Il a déjà trop vu ce genre de regard chez d'autres sorciers auparavant.  « Un commentaire à faire ? » Le sang pur reporte son attention sur Magni en entendant son ricanement mauvais et ses yeux se plissent légèrement au mouvement qu'il fait. Il sait que ça n'est pas anodin mais ne comprend pas exactement ce qui se joue à cet instant. Par contre, il voit parfaitement le maitre d'hoteil blémir tout comme il voit le reste de sa réaction. « C'est bien ce qu'il me semblait. » Il tressaille, surpris par le coup sur le comptoir mais incline la tête silencieusement en signe d'accord quand il lui montre les escaliers d'un mouvement. Quelque chose s'est produit à cet instant, et sa curiosité maladive veut savoir de quoi il s'agit. Il ne peut s'empêcher de jeter un regard moqueur au pauvre employé qui vient de subir son coéquipier avant de se détourner et de commencer à monter les marches. Il a presque le temps d'arriver au premier seul avant qu'il ne le rattraper finalement, et il lui jette un regard clairement inquisiteur par rapport à ce qui vient de se produire. Mais il sait aussi parfaitement qu'il y a peu de chance qu'il lui explique quoique ce soit pour le moment, peu importe à quel point il peut être curieux.

Arrivés à la chambre qu'on leur a alloué, ils rentrent tous les deux et – une fois les sorts garantissant leur sécurité lancés – Sebastian ne peut s'empêcher de laisser un rire filer entre ses lèvres, ses épaules se détendant légèrement. Magni se tourne vers lui avec un sourire large, « Désolé pour cette entrée en matière. Je crois qu'il a pensé que je. Que on. Hum. » La manière brusque dont il s'arrête ne fait que faire rire un peu plus le jeune homme qui s'écarte légèrement pour se rapprocher des fenêtres, jetant un coup d’œil à travers celles-ci. Oh il a parfaitement deviné ce que pensait exactement l'homme en bas, vraiment. « Qu'importe. Mjöll tu as des nouvelles pour nous ? » Curieux, il se tourne vers le petit lézard que son sorcier vient de déposer sur l'une des tables à disposition, « Il est bien là. Interphone 051 de l'immeuble d'en face. Une sorcière et une fylgia vautour, il ne savais pas exactement quel type. Elles sont dedans depuis vingt minutes. » Hooligan s'appuie franchement contre sa jambe et Sebastian réalise,  « Oh ! L'homme au bar ! «  Il comprend soudainement, baissant les yeux vers la caracal qui acquiesce, satisfaite de voir qu'il a finalement sait. « Tu l'avais remarqué, je comprends mieux. » Il est assez satisfait lui aussi de cette situation. Ça lui montre que même si lui n'a pas su relever l'information importante, il peut compter sur elle. Il tourne à nouveau son attention vers l'autre duo de la chambre, « Donc... il y a actuellement une consultation en face. » Il a envie de retourner jeter un coup d'oeil plus franc à la fenêtre, mais il ne veut pas faire d'erreur qui pourrait les faire repérer. L'homme doit être méfiant, conscient qu'il risque gros en faisant ce qu'il fait, «  J'imagine que l'une de ses fenêtres donne sur la rue commune aux deux immeubles ? Comme on procède ? Sort d'écoute ? » Vu qu'ils sont dans deux immeubles différents, ça lui semble être la solution la plus sûre. Ça, et les photos si jamais ils ont une bonne vue sur l'appartement d'en face. Intérieurement, il fait déjà le tour des sorts qu'il connaît. « "Du coup... On agit comment si les choses ne tournent pas comme prévu..? " Il se rapproche finalement un peu de la fenêtre la plus proche de lui, jetant un coup d’œil en contrebas et n'examinant pour le moment que du coin de l’œil la façade d'en face. « Ah. Fylgja vautour repérée. Effectivement, la fenêtre de son cabinet donne sur la rue, un peu en diagonale de cette fenêtre-ci, vers la gauche. Mmh... elle a l'air un peu agitée, ça n'a pas l'air d'être une conversation de tout repos. » Pas très futé comme emplacement si on lui demandait son avis, mais bon. Un rictus lui vient soudainement et il se tourne à moitié vers l'autre homme, ses mains glissant dans la poche ventrale du sweat où il a dissimulé l'appareil photo. Il le sort du côté qui n'est pas celui de la fenêtre.  « Au fait, je suis effectivement presque sûr et certain que le maître d’hôtel pense carrément que vous êtes en train de vous taper un petit jeune, et que l'on passe certainement un très bon moment à l'heure actuelle. Par contre, je suis désolé de vous dire que ça fait de vous le vieux pervers de l'histoire. » De son côté, la caracal fait soigneusement le tour de la chambre. Elle fait toujours ça, quand ils arrivent dans un endroit nouveau. Vérifiant que tout va bien. Vérifiant que les sorties ne sont pas bloquées, aussi.
Magni Hammarskjöld
Magni Hammarskjöld
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden

Où il est question de planque, de café brûlant et de Note Volante

@Sebastian Prince Amundsen  | début décembre 2022 - Département des Aurors, Ministère de la magie, milieu de matinée.



Jusque là, ça ne se passe pas trop mal si on considère toutes mes dernières tentatives soldées par des échecs. Cette fois, il est encore là. Vraiment là. Dans l'immeuble d'en face. Mon cerveau s'accélère immédiatement et pendant que Mjöll finit de parler je porte un premier regard circulaire sur l'ensemble de la petite chambre d'hôtel qui nous servira de planque pour la journée. Elle est plutôt propre, décorée dans un goût relativement neutre scandinave. Je note un tableau représentant un paysage à première vue désert. Un tableau à neutraliser. Plusieurs luminaires et un large miroir au-dessus d'une commode, sans doute là pour donner l'illusion d'une pièce plus grande que ce qu'elle n'est. Un autre objet à neutraliser de toute urgence. « Oh ! L'homme au bar ! » L'exclamation de Prince m'arrache à ma lecture rapide de notre environnement et je lui adresse un léger regard sensiblement surpris, remarquant rapidement qu'il s'adresse à sa Fylgia et un léger sourire amusé passe très rapidement sur mes lèvres avant de disparaître. A-t-elle remarqué le comportement suspect de notre homme ? Visiblement. Il faut dire qu'il était loin d'être discret, il faudra que je songe à lui refaire un point sur les bases de la discrétion à celui-là à l'occasion. Même si j'ai bien conscience que je ne peux pas lui demander un travail parfait, après tout, il n'est qu'un indic et non un espion, ni un membre entrainé du ministère. Et il ne faudrait pas le froisser car malgré son manque de compétence sur le sujet, ses informations sont toujours très justes sur notre affaire. Ce serait dommage de se priver de son œil perçant. Je ne suis pas la suite de la conversation entre le sorcier et le caracal et reprend mon tour mental de la pièce tout en tirant ma baguette de son fourreau. Je m'approche du tableau préalablement remarqué et l'observe de plus près. Un lac aux eaux lisses, bordé de prairies verdoyantes. Pas de signe d'habitation, pas le moindre animal. Pas le moindre point d'intérêt. Définitivement suspect. « Donc... il y a actuellement une consultation en face. » Je lâche un léger « Hum » distrait, remarquant à peine que Prince s'est tourné vers moi pour dire cela, comme pour chercher une confirmation de ce que Mjöll venait de dire. Ce dernier en revanche s'est déjà remis en mouvement, escaladant le mur qui longe le tableau. Il passe derrière, revient vers et me fait un signe de tête négatif auquel je réponds par un haussement d'épaule avant de lui indiquer le plafond d'un nouveau signe de tête. Puis, prenant soudain la décision que ça ne sert à rien de rester à la regarder sans rien faire, je pointe ma baguette magique contre le coin du cadre et murmure le sortilège d’obstruction qui vient placer un voile noir sur la peinture. Je l'agrémente d'un deuxième sortilège d'insonorisation. Juste au cas où. «  J'imagine que l'une de ses fenêtres donne sur la rue commune aux deux immeubles ? Comme on procède ? Sort d'écoute ? » Je prends enfin le temps de me tourner vers Sebastian et de détourner le regard du tableau, satisfait, et de poser un regard pensif sur lui. Je hoche la tête une deuxième fois pour confirmer sa première question avant de me laisser couler vers le miroir en évitant un maximum de le regarder trop de face. Même si je doute que le maître d'hôtel des lieux soit particulièrement malhonnête ni trop suspicieux pour installer toute sorte d'outils d'espionnage de ses clients, on n'est jamais trop prudent dans les endroits comme celui-ci. De la petite vermine il doit en voir passer, et je ne serai pas étonné qu'il trouver ses intérêts à écouter quelques secrets pour avoir de quoi faire moyen de pression en cas de besoin. « Du coup... On agit comment si les choses ne tournent pas comme prévu..? » Ah oui, ça. Il ne faut pas que j'oublie de revenir dessus, même si j'espère sincèrement que les choses tourneront comme prévu, bien, calmement. Par Thor, je n'ai pas du tout besoin que Blumenthal me tombe encore dessus en ce moment. J'ai déjà assez de problème avec Markus. Une infime contraction de mâchoire répond à cette pensée. Infime mais significative et je m'empresse de jeter dans un recoin le flot d'images qui voudrait venir s'emparer de ma tête. Entre temps, je suis arrivé proche du miroir et d'un signe de main j'indique à Prince de patienter quelques instants et que je répondrais à sa question après. Baguette levée, je formule une deuxième fois la combinaison de sortilèges précédents avant de me retourner vers lui. Je constate qu'il s'est rapproché une nouvelle fois des fenêtres et qu'il jette un coup d’œil discret à travers celle-ci, sans doute pour repérer notre cible. Je ne commente pas immédiatement, le laissant faire. Son approche est peut-être un peu rapide, mais il reste néanmoins discret, silhouette en retrait, visage dans l'ombre, non identifiable par un regard extérieur. Un nouveau sourire vient glisser sur mes lèvres avant de disparaitre rapidement quand le jeune sorcier semble apercevoir quelque chose.  « Ah. Fylgja vautour repérée. Effectivement, la fenêtre de son cabinet donne sur la rue, un peu en diagonale de cette fenêtre-ci, vers la gauche. Mmh... elle a l'air un peu agitée, ça n'a pas l'air d'être une conversation de tout repos. » Mes sourcils se froncent légèrement, il est temps d'agir et de mettre le reste de notre observation en place. Je m'apprête à reprendre enfin la parole lorsque Sebastian se tourne vers moi, sourire narquois sur le visage et finisse par me lancer une phrase qui me prend de court. « Au fait, je suis effectivement presque sûr et certain que le maître d’hôtel pense carrément que vous êtes en train de vous taper un petit jeune, et que l'on passe certainement un très bon moment à l'heure actuelle. Par contre, je suis désolé de vous dire que ça fait de vous le vieux pervers de l'histoire. » Un rictus narquois vient répondre au sien tandis qu'un léger ricanement sort de mes lèvres. De quelques pas je comble la distance qui me sépare du stagiaire et viens me placer à ses côtés, dans son ombre, évitant soigneusement la fenêtre, et je le gratifie d'une légère, très légère, tape à l'arrière du crâne. « Laisse-moi finir mon inspection avant de raconter des conneries du genre. » Ma voix est trop clairement moqueuse, sa répartie est pas mauvaise et je me dis qu'il pourrait peut-être commencer à se détendre un peu le Prince, après tout. Je m'adosse au mur qui prolonge la fenêtre avant de lever une nouvelle fois ma baguette. « Attention, ça peut chatouiller un peu celui-ci. » Et d'un mouvement de poignet légèrement plus appuyé je lance un de mes sortilèges favoris, spécialité de ma panoplie d'auror infiltré qui a travaillé et côtoyés des moldus. Parfois d'un peu trop près. Une large vague électromagnétique s'échappe et traverse l'ensemble de la pièce grillant, s'il doit y en avoir, tout objet électrique indiscret. Je hoche une nouvelle fois la tête avant de reporter mon attention sur Mjöll qui s'est laisser tomber du plafond et atterrir dans mon cou. Il remonte jusqu'à l'oreille pour me murmurer rapidement que le faux plafond est vide et complètement inoffensif. Depuis qu'il est là pour m'épauler dans mon travail, il n'y a pas à dire, certaines choses vont bien plus vite. Ce qui me donne encore plus de mal à imaginer que des sorciers puissent vouloir avoir envie de se séparer de leur fylgia. Une pointe dure pénètre mon cœur, une pointe de culpabilité. Encore un sujet à mettre de côté rapidement. Ce n'est ni le lieu ni le moment de songer à mes regrets quant à mon implication dans tout ça. « Bon, maintenant que c'est fait, je te conseille vivement d'arrêter le vouvoiement, parce que ça fait de toi le jeune escort-boy payé par le vieux pervers. » Je ricane une nouvelle fois avant de me décoller du mur et de lui indiquer l'extérieur d'un signe de tête. « L'inclinaison n'est pas parfaite pour les photos, mais on avait pas mieux en si peu de temps. Mais tu verras, l'appareil est équipé d'un sort qui augmente considérablement la portée de l'objectif. Sinon concernant les sortilèges d'écoute en effet, on va pas avoir le choix. Reste à savoir s'il y a des protections en face. » Et ce ne serait pas que étonnant au vu de toutes les protections que le médicomage a pris le soin de mettre en place jusque là. Mes sourcils se froncent une nouvelle fois alors que je fais le tour de la fenêtre pour me position cette fois de l'autre côté et jeter au passage un rapide coup d'oeil à la fenêtre repérée par le Prince et faire le même constat que lui. La sorcière a l'air dans une conversation animée, contrairement au vautour qui est aussi passif qu'une peinture. « Je te laisses tenter les sorts basiques, sinon on passera aux méthodes plus expérimentales. » Un léger sourire flotte sur mes lèvres alors que je prends une chaise pour m'installer plus confortablement et de tirer la table où j'avais déposé Mjöll précédemment vers moi. D'un geste rapide j'entre-ouvre ma veste, glisse ma main dans la poche intérieur et sort des petites boules rondes d'un marron sombre pouvant laisser supposer une origine végétale. Le lézard bleu lui s'est dématérialisé pour passer la fenêtre et s'installer, à nouveau matérialisé, dans un trou fin du mur afin de pouvoir observer plus largement la scène tout en restant parfaitement invisible. « Et si jamais les choses ne devaient pas se passer comme prévu, tu restes-là, tu envoies un patronus d'alerte à Blumenthal et tu me laisses gérer. » Je relève la tête en disant cela, lui lançant un regard soudain sérieux et perçant. Parce qu'il est hors de question que je me retrouve à mettre un stagiaire en danger lors d'une de mes missions, en pleine planque, sous mes ordres. Et ça n'a absolument rien à voir avec une question de compétences, encore moins de confiance, mais bien de responsabilité. Pendant ce temps, mes doigts continuent d'activer les petites boules, qui sont en réalités de petits mouchards magiques qui, bien placés, sont capables de faire passer un sortilège d'écoute malgré les contre-sorts.




Although I felt like giving up It's not the road I chose
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
Il est nerveux, Sebastian. Il ne veut pas faire de bêtises, pas faire d'erreurs qui pourraient gâcher toute une enquête, foutre en l'air tellement de temps de préparation pour en arriver là. Il se répète intérieurement tout ce qu'il a lu sur le dossier, se fiant à sa bonne mémoire pour en retenir le moindre détail - et pour le reste, Hooli est là. Il veut vraiment faire de son mieux pour aider l'autre auror… Et lui montrer ce qu'il vaut, aussi. Au-delà de la muraille qu'il a élevé entre lui et le reste de l'équipe, il veut qu'il puisse voir que l'on peut compter sur lui, sur ses compétences, et qu'il ne rechigne jamais dans l'effort ou dans l'apprentissage. Qu'il peut être digne de confiance. Parce qu'il sait qu'il ne donne pas réellement une bonne image de lui, jusqu'à maintenant. Entre sa tendance à fuir le professeur et Auror Falkenberg - l'air de rien, mais le fuir quand même - et à se raidir à chaque tentative d'approche de celui avec qui il fait équipe aujourd'hui… C'est tout de même ironique que les deux qu'il veut le plus impressionner soient aussi ceux avec qui il fait le plus n'importe quoi, hein ?
Attentif, il éjecte ces pensées parasites dans un coin et suit Hammarskjöld du regard avec curiosité. Il étudie ses mouvements, tout ce qu'il fait pour sécuriser les lieux, note sa méfiance vis à vis du tableau puis, peu après, son comportement avec le miroir. Il n'a pas réagi, lui. Clairement, il a encore beaucoup de choses à apprendre. Il se tait scrupuleusement lorsqu'il le lui ordonne en silence, notant le moindre mouvement de baguette de la combinaison de sortilège qu'il enchaîne une nouvelle fois, classant cela soigneusement dans un coin de son esprit pour le réexaminer plus tard. Peut-être même qu'il pourrait lui demander de lui apprendre ? Il a reconnu quelques sortilèges, mais clairement pas le tout. Ceux enseignés en JM, et ceux qu'il a appris de lui-même dans les livres qu'il a… Emprunté de la bibliothèque de son père la dernière fois qu'il y est allé.

Il jette à nouveau un coup d'œil discret par la fenêtre, tenant Magni au courant de ce qu'il voit avant de se retourner vers lui pour lui lancer, sourire narquois aux lèvres, une réplique qu'il ne pouvait décemment pas garder pour lui, vraiment. L'homme ricane et comble la distance entre eux. Sebastian ignore la légère suée qui lui descend le long de la colonne et plisse légèrement le nez à la taloche que le plus vieux lui envoie derrière la tête. Il ignore le raidissement de ses épaules et l'instinct qui lui demande de s'écarter immédiatement. La pièce n'est pas si grande, et s'il commence à se laisser envahir par ce genre d'injonction, les choses vont vite devenir compliquées. Il évacuera plus tard. Il a l'habitude. « Laisse-moi finir mon inspection avant de raconter des conneries du genre. » Il se contente de ricaner légèrement mais ne rajoute rien, le laissant faire soigneusement, placé de manière à ce qu'on ne le distingue qu'à moitié, et seulement son dos, si on observait la fenêtre de l'extérieur. Il reste au même endroit, malgré l'empiètement clair sur sa trop large bulle vitale. « Attention, ça peut chatouiller un peu celui-ci. » Le mouvement de poignet marqué l'intrigue. Il ne le reconnaît absolument pas. Un large frisson le traverse, clairement pas habitué à ce genre de sortilège et il siffle un peu, bas, inconfortable. Hooligan s'ébroue avec un air très curieux et Sebastian ressent une étrange sensation au fond de lui, qui lui fait se frotter distraitement la poitrine. Clairement, son totem n'avait pas vraiment apprécié l'expérience. Curieux.
« Bon, maintenant que c'est fait, je te conseille vivement d'arrêter le vouvoiement, parce que ça fait de toi le jeune escort-boy payé par le vieux pervers. » Il reporte son attention sur lui et ne peut s'empêcher de rire légèrement au commentaire. «Du coup, je devrais sans doute continuer, en fait. Pour le bien de cette couverture.» Il lâche, l'air de rien, collant ses mains dans la poche du sweat. C'est drôlement bien, ce vêtement, en fait. Il suit son regard quand il se décolle du mur et se reconcentre immédiatement, sourcils légèrement froncés. « L'inclinaison n'est pas parfaite pour les photos, mais on avait pas mieux en si peu de temps. Mais tu verras, l'appareil est équipé d'un sort qui augmente considérablement la portée de l'objectif. Sinon concernant les sortilèges d'écoute en effet, on va pas avoir le choix. Reste à savoir s'il y a des protections en face. » Il pince les lèvres et hoche la tête, prenant mentalement des notes. Le point positif, c'est que ça les rend malgré tout moins repérables. Ça n'est pas un angle naturel à surveiller, surtout si on est stressé ou anxieux. Naturellement, on a tendance à vérifier les angles les plus faciles d'accès et il faut souvent se forcer pour élargir sa vision. Il le suit du regard lorsqu'il contourne la position, observant certainement la fenêtre cible. « Je te laisses tenter les sorts basiques, sinon on passera aux méthodes plus expérimentales. »  Immédiatement il redresse les épaules, un éclat d'intérêt et de soif de connaissance brillant dans son regard.

Magni prenant ses aises et s'installant à la table de la chambre, il s'écarte de sa position précédente pour disparaître de la vision de la rue, lui gardant malgré tout un visu sur un bout de la fenêtre qu'il vise. Il note le déplacement de Mjöll mais reste concentré sur les sorts qu'il va jeter, sa baguette ayant glissée naturellement de sa place à son avant bras jusqu'à sa paume. « Et si jamais les choses ne devaient pas se passer comme prévu, tu restes-là, tu envoies un patronus d'alerte à Blumenthal et tu me laisses gérer. » Il tourne la tête à ses mots, les sourcils légèrement froncés, son regard croisant celui de l'Auror. Sérieux, et qui le fixe droit dans les yeux. Il n'a clairement pas envie de discuter le sujet et Sebastian reste silencieux une poignée de secondes, étudiant sa réaction avant d'incliner légèrement la tête et de verbaliser sa réponse, « Rester ici, patronus d'alerte au chef, et je v- te laisses gérer. Noté.» Ça ne lui plait pas, comme plan. Mais il n'est actuellement qu'un stagiaire en formation et s'il est arrogant, de base, il a toujours fait en sorte de pouvoir justifier son arrogance avec des vrais capacités. Actuellement, ça n'est clairement pas quelque chose qu'il peut faire. Alors il reste en arrière et il apprend. Et puis, il ne ferait que le gêner, de toute façon. Il baisse brièvement les yeux sur les objets que l'homme manipule avant de détourner le regard pour se concentrer sur ses propres activités.
Les premiers sorts qui filent de sa baguette en toute discrétion sont les plus basiques, bien sûr. C'est sans surprise qu'ils échouent largement. Son esprit focus sur le bureau visé pour guider le sortilège et lui permettre de trouver un point d'accroche. Le but est qu'il puisse se fixer et ouvrir une brèche qui amènera le son jusqu'à eux. Comme une sorte de … Portail qui fait passer les bruits de la zone visée, jusqu'à l'émetteur du sortilège, lui, et cela en glissant sur le filin magique qui le relie au sort. D'où l'importance de visualiser correctement la zone. Il en tente un autre, en met un autre de côté - trop visible, il est à posé avant la présence des personnes écoutées. Tente même un sort qu'il a appris auprès de son Elfe de maison - un sort utilisé par les elfes et les parents pour écouter les jeunes enfants dans leurs chambres et vérifier que tout se passe bien. Trop loin. Dommage. Il hésite une seconde, sa baguette tourne autour de ses phalanges sous sa réflexion, le temps d'un instant, puis il en lance un autre, appris dans un des fameux livres. Un peu limite, ils sont néanmoins autorisés et particulièrement subtils. Ils sont surtout limites parce qu'ils peuvent être posés directement sur une personne et que de cette manière il a tendance à rester accroché… Longtemps. Un sort d'espionnage et de surveillance qui était utilisé par certains sorciers sur leurs épouses, dans le passé. Charmant, donc. Le sort rôde autour des protections posées et Sebastian penche légèrement la tête, essayant de le guider au mieux. Il est doué en sortilège, mais il n'a pas encore eu l'occasion de tester son talent de cette manière. Finalement, il n'arrive pas à trouver d'accroche suffisante pour traverser la protection en toute discrétion et il soupire, frustré, baissant la baguette d'ébène pour se tourner vers le plus âgé. Il s'ébroue un peu, sans s'en rendre compte, réflexe du félin en lui.
« C'est solide, il est prudent. Pas le moindre trou. C'est même un bouclier un peu agressif. Pas étonnant vu ce qu'il fait. J'imagine qu'il faut passer aux méthodes expérimentales ? » Il fait alors, s'approchant de la table pour examiner les petites boules qui s'y trouvent, la curiosité clairement peinte sur ses traits. Hooligan, qui est restée proche de lui tout le long de ses tentatives, s'écarte finalement et retourne roder près de la porte de la chambre.
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