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Trafalgar et guet-apens (Magni)
2 participants
Magnus Skogr
Magnus Skogr
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
 Trafalgar et guet-apens
 @Magni Hammarskjöld
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30/12/2022- 20h48 Jaser, bavasser, cancaner, jacasser...Intéressant, il était de constater que l'exercice décomplexé et familier de la parole s'épanouissait dans la catégorie des verbes du premier groupe en français ? Non. Non, en réalité, cela n'était absolument pas de ses pêchers, ni de ses attraits. Dans ses prunelles flânait une désinvolte indifférence et sur ses lèvres fines la neutralité reluisait, seul son esprit semblait avoir tenter d'effleurer les passions d'Esther Mørk. Une saugrenue demoiselle à la cervelle frétillante et aux intérêts souvent trop mornes pour son jeune âge. Explorer une langue ? Une aventure toute théorique éprise des empyrées de la pensée avant d’inexorablement chuter dans la matérialité. Les gargouillis tantôt incertains, tantôt tranchant de la voix déterminée de sa nièce lui revenait à l'oreille et, soudain, le sang-pur s'extirpait une fraction de seconde de ses songes oppressant qui encombrait son crâne. Devant ses yeux défilaient des mirages aux lueurs d'un ailleurs auquel il n'était plus convié et en son corps pulsait des sentiments pleins de moiteur. Il y avait des maux à aimer ce qui nous ont un jour quitté, il y avait un coût à toute chose quand il s'agissait des autres. Une minuscule sphère rougeâtre posait ses six pattes au coin de sa narine gauche en éructant : "Ta bouche Magnus !" Le tireur d'élite réprimait un sursaut alors que sa main tel un crochet empoignait l'accoudoir de son siège de bureau. Une expire traînante rompait le silence de cathédrale qui s'était installé dans l'alcôve abritant son bureau. "Évidemment" Index et pouce exerçaient ensemble une pression sur ses globes oculaires les massant froidement, sans ménagement. La rugosité du Skogr était un bel écho à ce qui lui semblait avoir tant connu par le passé, la rigueur. La rigueur voulu ou imposée, avérée ou ressentis lui-même n'avait jamais éludé ce mystère. Fut un temps, cela lui importait peu, car rigoureux il ne l'avait pas été. "Entre Magnus et Magni, il n'y a que deux lettres !" "Oui, oui...oui" Ses lèvres se tordaient car toutes ces tergiversations dissimulaient une misère singulière, celle d'un être aux convictions ébranlées et aux croyances phagocyter par une réalité ...contrariante. Croiser un ami était souvent une expérience revigorante lorsque l'âme se sentait malmenée, car dans l'amitié se puisait quelques ressources. Qu'en était-il, lorsque les circonstances d'une rencontre fortuite ternissaient l'image de celui qu'on croyait être notre ami ? Lycka se lançait dans l'ascension de l'arrête du nez de son sorcier tandis que celui-ci laissait couler une cire lie de vin sur un papier au grain épais. Le liquide encore chaud était frappé d'un sceau officiel de ses quartiers, en théorie il se destinait à sceller les missives les plus impérieuses. Un coup de baguette plus tard, la note de service s'élevait froidement et filait tel un cognard par une lucarne. Sa mission était aisée, pourchasser Magni Hammarskjöld jusqu'à-ce qu'il en fasse la lecture ; lecture qui elle-même serait aisée, puisqu'un seul vocable constituait le corps de la note : Urgent. Le sceau suffirait à l'auror pour identifier le lieu d'émission. Mais, cette note de service était singulière à bien des égards, pourquoi ? Parce que derrière ses travers alarmistes se tapissait une duperie ! La coccinelle tranchait la vacuité avec toute sa vigueur"Enfin !" Magnus Skogr opinait du chef sachant déjà que cette action entraînerait une flopée de conséquences avec lesquelles il aurait à découdre d'une minute à l'autre. "Allez Magnus !" Un souffle tranchant signifiant à sa comparse exigeante que sa patience se réduisait comme peau de chagrin. "Tout est prêt" De facto, tout était prêt depuis au moins une heure et cela se constatait aux dés à coudre qui se succédaient en une droite ligne horizontale sur son bureau. Dans chacun d'eux quelques reflets trahissaient qu'ils servaient de contenu, de réceptacle à une onction qui, elle, ne se laissait pas approcher ! Lui seul en connaissait les mystères et les desseins, puisque Magnus y avait mis du sien ! Il les avait lui même concoctés la veille pour cette fin de soirée. Cinq petits dés à coudre. Cinq petits cailloux semés sur le sentier de leur amitié. Un grincement. "Enfin, te voilà." soufflait le sorcier en croisant ses phalanges machinalement. Un herse symbolique ? Lui-même, n'oserait pas y songer.


Magni Hammarskjöld
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Trafalgar et guet-apens

@Magnus Skogr  | 30 décembre 2022 - Ministère


Je ne devrais pas être là aujourd'hui. Je ne devrais pas et pourtant c'est bien dans mon bureau que je suis en train de râler contre cette foutue affaire qui m'a fait venir au ministère un jour de congé. J'ai été d'une humeur massacrante en compensation, parce qu'on avait prévu de faire notre randonnée annuelle jusqu'au sanctuaire familial érigé en l'honneur de Thor, au creux de la montagne du domaine des Hammarskjöld pour y apporter des offrandes et renouveler quelques prières. C'était plus l'occasion de faire le voyage ensemble, en pleine nature, et par tradition qu'autre chose. Mais tout de même, cette marche tous les deux étaient un moment important pour nous, et voilà que j'avais dû troquer cette journée et cette nuit de bivouac pour une journée de traque et d'interrogatoire sans fin. Mon regard est sombre, marqué par la fatigue et une irratibiltié qui dépasse la normalité. Ma tête vient tomber lourdement dans mes mains alors que j'entends résonner encore dans mes oreilles les déclarations de la sorcière retenue dans la salle d'interrogatoire. L'affaire est plus complexe que je ne le pensais, et plus délicate encore que mes craintes les plus profondes. Le rapport que je vais devoir en faire à Blumenthal ne présage rien de bon et j'aimerais me donner l'illusion que celui-ci peut attendre quelques jours afin que je puisse profiter de mes derniers jours de vacances auprès de l'enfant. Ils sont déjà si peu nombreux, qu'en perdre un seul au profit de criminels ne me fait franchement pas plaisir. Après avoir frotté mon visage plusieurs fois pour en chasser la fatigue mental, je relève la tête et mon regard glisse sur l'heure indiquée par la montre à mon poignet. Un soupire soulève ma poitrine et je me lève d'un coup, attrapant ma veste et ma baguette magique d'un geste trop sec. D'un pas énervé je me dirige vers une des salles libres qui longe l'open space des bureaux et m'enferme d'un sortilège, avant d'insonoriser l'espace d'un deuxième. Je sors de la poche de ma veste un minuscule sac, qu'un nouveau sortilège redonne sa taille normal. De ce sac mes doigts sortent une pochette de velours qui s'ouvre sur un miroir rond finement sculpté d'un liseré argenté gravé de runes. Ma baguette tapote délicatement la surface et mon visage s'efface pour laisser place à un reflet vide. Au bout de quelques instants d'attente, un nouveau visage, apparaît, et mon expression change, les rides de soucis laissant place à la douceur du père. « Eh Aren, comment se passe ta journée ? Andres n'a pas été trop envahissant j'espère ? » Un léger ricanement s'échappe de mes lèvres face à l'expression de l'enfant en face de moi, laissant largement supposer sa réponse à ma question. « Ecoute je suis vraiment désolé mais la situation exige encore un peu ma présence ce soir. Je passerai te voir quand je rentrerai. » Il hoche la tête, je lis sa déception dans son regard, et cette image me serre le cœur. « Les méchants d'abord, t'inquiète pas papa je connais la chanson. » J'esquisse un fin sourire avant de refermer la conversation non sans un au-revoir et replace le miroir dans sa pochette, puis dans son sac, qui retrouve la taille d'un dès à coudre et qui rejoint ma poche intérieure de la veste. D'un coup de baguette je lève les sortilèges et ouvre la porte d'un geste trop rapide qui la fait claquer contre le mur et au même moment une vive douleur transperce mon œil gauche. Je jure vivement alors qu'une deuxième attaque vient me piquer le front avec une bruissement de papier caractéristique. Une note de service. Je grommelle encore plus énervé que précédemment, comme si j'avais le temps pour une note de service agressive ce soir. D'un geste de la main je chasse la missive de mon visage et reprend le chemin de mon bureau. mais le papier est visiblement bien déterminé à s'en prendre à moi et revient à l'assaut, piquant de sa pointe l'arrière mon crâne. Ma veste vole sur mes dossiers et Mjöll sort de mon cou pour sauter sur la missive et tenter de restreindre son agressive attaque contre ma personne. Mais le lézard est trop léger et manque de se faire emporter alors ma main s'empare du papier le froissant dans le poing qui se referme, rageur. « Très bien petite note tu as gagné, qu'est-ce que tu me veux. » Ma voix siffle entre me dents et mes gestes sont brutaux tandis que je la déplie, manquant de la déchirer. Je remarque immédiatement le sceau de sa provenance et mes yeux se plissent. Magnus. Le message est court. Impactant. Alarmant ? Pourquoi est-ce qu'il m'envoie ce type de missive officielle ? Mes mâchoires se contractent face au sentiment d'urgence induit par cette perspective et je jure une nouvelle fois face à cette journée qui n'en finit plus alors qu'elle ne devait même pas avoir lieu. A la base. Ma matinée café à rire avec Andres et Aren me semble bien loin désormais. La seule perspective positive dans cette histoire, c'est que mon rapport à Blumenthal devra attendre encore un peu et qu'avec un peu de chance je pourrais garder ma journée de demain avec l'enfant, comme prévu. « Un message urgent de Skogr, je te laisse finir les papiers de l'interrogatoire ça te va ? » Vu le ton passablement énervé que j'emploie et la journée maussade que j'ai passé avec lui, mon collègue s'empresse d'acquiescer, sans doute trop heureux d'être enfin débarrassé de moi et de ma mauvaise humeur pour l'instant. Il faudra que je pense à lui rapporter des muffins lundi prochain, pour me faire pardonner. Si j'y pense. Probablement que j'aurais oublié d'ici lundi. Mais l'intention est là quand même. D'un geste j'ai rangé mes dossiers et mis sous scellés ceux qui le nécessite, puis j'attrape ma veste, la passe sur mes épaules et prend la direction du bureau de Magnus sans plus attendre.

Je passe la porte de son bureau non sans avoir frappé un léger coup, mais sans avoir attendu de réponse en revanche, après tout il est sensé m'attendre et on se connait suffisamment pour que je me passe de cette invitation tacite. « Enfin, te voilà. » Il est assit derrière son bureau, mains croisées et regard droit. Mes mâchoires se contractent une nouvelle fois. Il a sa tête des mauvais jours. Ou des mauvaises nouvelles. En tout cas pas du tout sa tête de fête et ses sourires de pote. Mon être tout entier se resserre légèrement, il a donc réellement quelque chose d'urgent à me dire. J'espérais encore que ce ne soit qu'un prétexte pour faire venir le voir pour m'inviter à aller boire un verre. Et un verre avec un pote j'en aurais bien besoin en ce moment. Parce que ceux avec Markus sont devenus tendus ces derniers temps. Surtout le dernier verre, il y a deux jours de cela. La dernière bouteille pour être plus précis, car on avait descendu à deux cette fameuse bouteille d'aquavit. Encore une soirée complexe que je n'a pas fini de décortiquer et d'analyser. Mais quoi qu'il en soit, Magnus ne semble pas du tout être d'humeur à m'annoncer qu'on sort boire un verre. Même une étrange ligne de dés à coudre est alignée face à lui. « Qu'est-ce qu'il se passe Magnus ? C'est quoi l'urgence ? » Evidemment je pense au travail, je ne peux que penser à cela ici, au sein du ministère. Mjöll quant à lui s'est précipité vers le bureau de Magnus et vers sa fylgia mais s'arrête, une patte en l'air, devant la ligne des dés à coudre et je sens que quelque chose cloche immédiatement. Sa tête bleue se tourne vers moi et un coup de langue confirme mes doutes. « Et c'est quoi ces trucs ? Tu t'es mis à la couture ? » Un infime rictus narquois passe sur mes lèvres, mais en réalité la tension vient de faire un bond dans ma poitrine et mon rythme cardiaque a marqué une légère accélération. Et s'il voulait me parler d'autres choses.



Although I felt like giving up It's not the road I chose
Magnus Skogr
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 Trafalgar et guet-apens
 @Magni Hammarskjöld
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30/12/2022- 20h48 Une herse aux effluves de chrysanthème ? Autant trépasser à l'instant, si l'envie lui reprenait de mettre une nouvelle fois sa tête dans la gueule du serpent. Subrepticement , ses lippes se tendaient et sa mâchoire se contractait ; là, s'annonçait l'aura diffuse d'un conflit tout personnel. Se jouer d'une amitié ou tendre une paume à celui qui avant lui s'était épris d'un jeu dangereux ? Tant de nuances pouvaient venir arrondir les angles de ces interrogations, qu'au final, Magnus semblait s'y perdre lui-même. Malgré tout, l'homme entretenait une profonde conviction : une fois l'abcès percé, le pus s'en extirperait et, si un instant, à vif serait la plaie ensuite ils pourraient aviser ? Dans l'hypothèse la plus favorable, Magnus préférait la cautériser au fer chaud de leur amitié...Ces réflexions pleines de lucidités l'accaparaient toujours et avec elles venait éclore dans son plexus un bourgeon de malheur. « Qu'est-ce qu'il se passe Magnus ? C'est quoi l'urgence ? » Bientôt la fleur de Belladone s'épanouirait et avec elle, le poison se répandrait. La voix agrippait ses songes. Quel vil et peu courtois ami il faisait, car d'urgence il n'y avait pas ! Le regard du Skogr glissait sur Mjöll dont la patte agile semblait suspendue tandis que dans sa vue périphérique la coccinelle vrombissait en de graciles arabesques décousus. « Magniii ! Magni ! Magni ! Magni ! » Se voulant dissuasif mais se sachant sur ce terrain inutile, le tireur d'élite toisait la minuscule sphère vermillon pour que sur ses ailes frêles pèse le  pesant poids de son jugement. « Et c'est quoi ces trucs ? Tu t'es mis à la couture ? » Le sorcier aurait préféré s'être épris du tricot, mais à l'image de la langue française cette activité ne lui inspirait que le néant. Son faciès s'inclinait vers la droite constituée de dé à coudre, il les considérait un à un.« Il est si perspicace ! » « Quelle partialité surtout. » rétorquait le sorcier à sa fylgia avant de dodeliner négativement du crâne pour toute réponse à son ami. « Non. » Un timbre faussement neutre car en seconde note se jouait une fermeté qu'on pouvait lui connaître aisément. Sans délier ses doigts le Skogr s'attelait à la tâche épineuse que serait celle des explications. « Chacun de ces dés contient un liquide » À dessein, l'homme semblait omettre le caractère urgent de cette convocation qu'il espérait voir être relayé au second plan dans l'esprit de son interlocuteur. Enfin ses doigts se déliaient et un de ses index pointait vaguement une pile de dossier blottie au coin d'une étagère. « C'est le dossier A4562X qui m'a inspiré ce procédé » La coccinelle se logeait sur le dossier désigné par son sorcier. "Il m'a regardé !" "Je compte sur toi pour être coopératif" Un dernier regard sur les dés "Choisis en un" Ses doigts lissaient distraitement le bois de baguette. "Aucun liquide létal n'est présent dans ces dés." Ses lèvres se crantaient un rictus amusé, était-ce bien nécessaire de le lui mentionner ? Pas vraiment, mais son zèle de l'instant l'amusait. Lyccka effectuait quelques courbes au-dessus des dés avant de fouler de ses pattes le bureau de son sorcier. « A contrario du dossier A4562X. » Un reniflement malicieux lui échappait, triste dossier que le A4562X....

À lire avant de zyeuter les autres spoilers:


Les Dés à coudre se révèlent :
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Trafalgar et guet-apens

@Magnus Skogr  | 30 décembre 2022 - Ministère


Le vol élégant de l'insecte flamboyant a attiré mon regard sous l'éclat de sa voix qui, à l'inverse de son sorcier, m'accueille avec une certaine forme de sympathie. Mon front plissé n'est encore que ombres et creux de l'inquiétude, et mes iris reviennent se poser sur l'ami aux mains croisés. Un accueil bien fermé qui ne laisse présager rien de bon. J'aurais pu le remarquer immédiatement en passant la porte de son bureau si je n'avais pas mes pensées tournées vers l'affaire que je viens de quitter et donc mon suspect principal doit trouver le temps long dans sa salle d'interrogatoire. La Fylgia commente ma perspicacité et je suis le court échange entre les deux parties distinctes d'une même personne non sans marquer un léger agacement face à la situation sui m'échappe complètement. Le rictus narquois est devenu plus froid, plus mauvais. Les vagues plissées du front quittent peu à peu leurs douceurs inquiètes pour monter en pics menaçants. Le « Non » qu'il m'adresse est ferme. Aussi distant que la barrière de ses doigts toujours croisés. Ma mâchoire se contracte alors que mon cœur modifie la trajectoire des sentiments qui l'avaient serrés depuis mon étage jusqu'au sien. Il devient trop clair dans cette attitude de Magnus qu'il ne m'a pas fait venir pour me parler de façon professionnelle d'un dossier nécessitant ma présence. Et cette perspective à fait considérablement chuter la température de mes tempes. Car si je n'ai aucune certitude pour le moment, le cerveau n'a pas mis longtemps à proposer une réponse parfaitement adéquate à la situation. « Chacun de ces dés contient un liquide » Mes yeux de baissent pour contempler à nouveau la ligne trop parfaite des dés à coudre dont je peux en effet distinguer des reflets miroitant dans chacun d'eux. Des couleurs différentes qui accrochent, chacune à leurs façon, les lumières du bureau. Sous les vêtements le cœur s'est mis à battre plus fortement contre la peau tendue du tambour. Cela commence à faire beaucoup de choses avec lesquelles je ne suis pas à l'aise, en présence de Magnus, en marge de nos récentes trouvailles au sein des Enfants de Völuspá. Le son de sa voix me parvient à nouveau et j'écoute distraitement la mention d'un numéro de dossier lui ayant évoquer l'idée de ce...ce quoi au juste ? Ce jeu ? Ce test ? Les deux propositions me laissent un goût amer dans la gorge. Le goût amer d'une amitié qui semble vaciller sous un poids soudain pesant d'une tension tranchante. « Je compte sur toi pour être coopératif » C'était donc la deuxième. Une sorte de test étrange à base de règle que lui seul maîtrise. Cela me paraît être une façon tout à fait normale de mener une conversation avec un ami. Parfaitement normale...Les muscles de ma mâchoire observent une série de plusieurs contractions nerveuses tandis que je sens se torde en moi le reptile de la rage amère des confiances malmenées. « Choisis en un » Les nuages noirs ont ravis le peu d'éclat de sympathie qu'il me restait dans le regard. Foutue journée de merde. « Aucun liquide létal n'est présent dans ces dés. » Est-ce que je devrais le remercier pour cette délicate attention ? Un léger souffle mauvais s'échappe de mes narines. Mon regard quitte la contemplation angoissée des dits liquides pour se porter sur le visage amusé de Magnus. « A contrario du dossier A4562X. » Le sourcil qui se arque marque le juste milieu entre surprise et lassitude. Que m'importe son dossier A4662X et ses conséquences létales sans doute dramatiques. Ce que je vois moi, c'est un ami de longue date qui a eu l'idée qu'il imagine sans doute géniale, de piéger le pendant amical en prétextant une urgence marquée du saut de son ministère. Tout en lui demandant de lui faire une confiance aveugle et de s'abreuver de mixtures visiblement non aquatique pour des raisons non encore dévoilées, mais qui semblent flirter avec une démarche plutôt accusatrice. Mjöll a reposé sa patte sur le bureau et d'un mouvement vif a reniflé chaque contenu dans une agilité gracile qui n'a pas fait vaciller la moindre ridule à leur surface. Il revient vers le quatrième dé, tourne une tête triangulaire inquiète vers moi, avise la coccinelle posée sur le bureau et s'empresse d'aller la rejoindre pour essayer d'obtenir de plus amples informations de la Fylgia enthousiaste. « Lyccka ! Ça veut dire quoi tout ça ? » Ma propre tête de secoue négativement, mais j'avance malgré tout vers le bureau, le regard rivé sur les yeux de Magnus et son incroyable effronterie de la soirée.  « Tu m'as sérieusement fait venir en urgence pour t'amuser avec moi et me faire faire un jeu stupide. » Ma voix racle contre mes dents serrées. Il tombe vraiment mal Magnus. L'humeur des beaux jours ne palpite pas dans mon cœur. Parce qu'à l'heure actuelle je devrais être en train de camper autour d'un feu en pleine nature avec Aren. Et si l'idée de manquer cette excursion annuelle était supportable en bas, le nez dans une affaire réellement urgente, celle de perdre ma soirée pour une mise en scène farfelue du tireur d'élite l'était beaucoup moins.  « Est-ce que je peux au moins savoir pourquoi ? » Je me suis rapproché suffisamment pour distinguer les différentes couleurs des liquides et le cerveau repense à l'arrêt de Mjöll sur le quatrième récipient. Un vert pomme éclatant. Le lézard court sur le bureau pour sauter sur le bord de mon pull et remonter d'une course frénétique jusqu'au cou. « Odeur de mélisse. » La fraîcheur de mes tempes fait couler un frisson entre mes homoplates. J'ai des souvenirs qui reviennent, d'autres récipients, d'autres options, d'autres tests de passage pour confirmer une confiance possible. Il a peut-être son dossier A4562X, j'ai les miens dont j'ai été le propre cobaye quelques fois.  « Dire que je suis sensé être en repos aujourd'hui. Tu fais chier Magnus. » La voix grogne plus qu'elle ne parle alors que les doigts s'emparent du quatrième dé à coudre en partant de ma gauche. Dernier regard noir, piqué d'éclairs amers, à cet homme pour qui je peux visiblement boire n'importe quel liquide, dans cette confiance gardée, peut-être à tord, simplement parce qu'il me le demande.
La gorgée coule rapidement sur la langue, déversant son contenu dans mon être. La potion roule dans la salive, glisse, s'infiltre, diffuse sa joyeuse bonté dans mon corps. Les prémices des effets sont immédiat et le cerveau abusé modifie les traits froncés des vagues du front pour laisser apparaître les ondes lisses d'une espièglerie douce. Mon sourire s'est fait moqueur, amusé, et Mjöll a sauté à nouveau sur le bureau pour aller chatouiller les ailes de la gracile coccinelle.  « Alors Magnus le Magnufique, c'était ça ton urgence ? Tu veux devenir un Magnat de la potion ? Je te conseille d'en faire des au format Magnum plutôt que portions d'insecte. Sans offense Lyccka. » Le rire perce, fort, exagéré, intense, moqueur et ne s'arrête plus après cette tentative d'humour entre coupée de d'éclats incontrôlables difficilement étouffés et poussée par l'envie irrésistible de rire de tout, de rien et un peu de lui. Reste subtil d'un cerveau qui lutte contre les effets d'une potion heureusement bien préparée.



HJ
Résultat du dé de hasard : 4



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