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rain, spite, crowd (ina)
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Ásvaldr Baardsen
Ásvaldr Baardsen
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Ásvaldr époussette du dos de la main les quelques cendres qui se sont déposées sur son pull en laine à sa sortie de la cheminée. Durmstrang a beau être probablement à des centaines de kilomètres de son appartement de Göteborg, le réseau des cheminées permet de le relier à ses quartiers de l’école, avec évidemment les précautions magiques  nécessaires.

Svidrir le suit, comme depuis un an maintenant, ombre silencieuse, renard, loup, oiseau, belette, ses formes instables se fondent les unes dans les autres. Il a fini par s’habituer à voir ce mélange de plumes et de dents, de poils et de becs. Lorsqu’il est seul, Svidrir est un tourbillon, qui ne le juge pas mais qu’Ásvaldr interprète quand même comme une punition. Ce qui n’arrange pas leur relation, les rares fois où Svidrir s’exprime à voix haute.

Il s’est habitué à vivre avec. À l’ignorer. Parce qu’il ne peut pas encore y faire face. Lui tourner le dos, c’est facile.

Il passe le pas de la porte, prêt à aller retrouver Ina. Dès qu’il sort de chez lui, Svidrir arrête de changer, sa forme se fige enfin, et prend la forme d’un grand corbeau, s’installe sur l’épaule d’Ásvaldr. Son masque. Une façade. Il pince les lèvres, agacé sans raison particulière, comme souvent depuis un an. Avant… tout ça, Ásvaldr n’a jamais eu de problème à être seul avec ses propres pensées, mais c’est différent maintenant. Peut-être parce que d’un certain côté, il n’est plus vraiment jamais seul, et dire qu’il le vit mal serait un euphémisme tellement il souhaiterait pouvoir revenir avant l’apparition de l’oiseau. Stupide qu’il a été, stupide qu’ils ont tous été. Il aimerait pouvoir fuir, loin de tout ça, mais il se sent coincé. Ce serait plus simple si on pouvait le virer, sûrement. Si quelqu’un pouvait prendre les décisions à sa place.

Il avait toujours été à l’aise avec lui-même, seul, mais il se retrouve à chercher de plus en plus la compagnie des gens. Il se retrouve avec ses collègues à discuter de tout et de rien, il sort, il ne passe plus autant de temps chez lui. Ça lui fait bizarre, d’ailleurs, mais bon. Il veut simplement pouvoir oublier l’oiseau de malheur perché sur son épaule.

Ce soir, direction le Triskele. Enfin. Il va pouvoir se lâcher et arrêter de broyer du noir. Il déteste cette sensation, il déteste avoir ces pensées en boucle dans sa tête. Un peu de musique, un peu d’alcool et il passera sûrement la meilleure soirée de sa semaine.

Et il y a Ina. Il ne l’a pas vue depuis ce fameux repas de famille, où  Ásvaldr n’a pu qu’écouter et observer, à moitié caché derrière son verre, à ne pas savoir où se mettre. À se dire que quand même, à la place d’Ina, il aurait sûrement pété un câble aussi. Ou peut-être que non. Il n’en sait rien, en fait. Il ne peut que faire des suppositions. Ce n’est pas comme s’il pouvait comprendre. Mais au moins, il peut la soutenir, même quand ses parents décident de faire l’autruche et de poursuivre dans leurs décisions stupides.

Il passe les portes du Triskele. Le brouhaha des gens présents l’accueille, la musique de fond pulse dans ses oreilles et tout de suite, il a l'impression de mieux respirer. Il jette un coup d’oeil à sa montre et a la surprise de se rendre compte qu’il est en avance. Une première depuis longtemps, tiens. Il faut dire que pour une fois ça lui tient à coeur. Il va prendre sa commande habituelle au bar et s’installe à une table encore libre, attendant qu’Ina arrive et que la soirée commence.



 Stitch by stitch
I tear apart. If brokenness is a form of art, I must be a poster child prodigy. Thread by thread I come apart. If brokenness is a work of art, surely this must be my m a s t e r p i e c e.
Ina Falkenberg
Ina Falkenberg
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
rain, spite, crowd
@ásvaldr baardsen


Les vibrations de la musique font trembler doucement les affaires laissées en équilibre sur le lavabo, alors qu’un crayon d’eyeliner se rapproche dangereusement du bord. Ina le rattrape de justesse, le lance dans son pot et s’interrompt de chanter juste le temps d’appliquer son rouge à lèvres. Elle laisse le reste en plan, sort de la salle de bain le pas léger. « Tu vas être tellement en retard, » se moque Eldrid, qui l’observe sous sa forme de chat, assise sur le comptoir de la cuisine. Un coup d’œil à sa montre lui confirme qu’elle a encore cinq minutes avant l’heure de son rendez-vous avec Ásvaldr. « Ça va, » dit-elle en levant les yeux au ciel. Elle ramasse ses chaussures et entreprend d’essayer de les enfiler sans défaire ses lacets. Elle ne sait pas d’où lui vient sa soudaine bonne humeur, mais elle décide de l’entretenir pendant qu'elle se prépare, plutôt que de traîner des pieds. Sans doute la perspective de sortir en bonne compagnie et de se détendre l’espace de quelques heures. Il y a encore quelques mois, elle n’aurait pas été aussi détendue à l’idée d’être potentiellement en retard et se serait d’avantage appliquée dans sa présentation. Son apparence n'est pas aussi soignée, mais elle a l'impression d'arriver à mieux respirer. Elle jette un dernier coup d’œil au miroir de son entrée, se rend compte que ses cheveux sont revenus à leur blond naturel, chose rare ces derniers temps. Elle a arrêté d’essayer de contrôler son don depuis qu’elle est partie de chez elle, don qui lui avait valu d’avoir les cheveux plutôt bruns ou d’une autre teinte sombre pendant la majorité des semaines précédentes. Elle ne s’attarde pas dessus, ne veut pas troubler la paix qui doit occuper son esprit pour en arriver là. Elle claque la porte, la verrouille et transplane aussitôt devant le Triskèle, même si elle aurait probablement pu le rejoindre à pieds en dix minutes. Au moins comme ça, elle n’est pas en retard. Elle entre dans le bâtiment qu’elle commence à bien connaître, et sourit à l’idée que c’est l’une des premières fois qu’elle ne vient pas pour travailler. Eldrid se change comme à son habitude en salamandre et vient se percher sur son épaule. Elle aperçoit son cousin déjà attablé, un verre devant lui, alors elle fait un crochet par le bar avant de le rejoindre. Une fois son whiskey pur feu en main, elle se dirige ensuite vers lui, un énorme sourire sur les lèvres. « Ásvy, » s’exclame-t-elle, n’hésitant pas à utiliser le surnom qu’elle lui donne depuis enfant et qu’il déteste tant. « Tu m’as pas trop attendue, j’espère. Tu vas bien ?» lui demande-t-elle en parlant un peu plus fort que d’habitude, la musique occupant une bonne partie du volume sonore autour d’elleux. Elle s’assoit, regarde la salle où les gens dansent en attendant que l’évènement débute.   « Je vais être honnête, je sais pas du tout qui joue ce soir. J’ai juste vu qu’il y avait un concert. » Elle hausse les épaules et prend une gorgée de son verre, véritablement heureuse qu’il ait proposé qu’iels passent une soirée ensemble pour qu’elle se change les idées. Iels ne se sont pas revus depuis que les choses ont éclaté, chez elle, mais il a été l’un des premiers à lui écrire, à prendre de ses nouvelles et à la soutenir. Elle n’a alors eu aucun mal à accepter sa proposition et à lui suggérer à son tour d’aller au Triskèle, boire quelques verres, assister au concert programmé ce soir-là, passer un bon moment.
(c) sarasvati



i'm only whatever you make me
and you make me more and more a villain every day. well, if you're a hater, then hate the creator, it's in your image i'm made.