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Dispersa la luz del sol a lo largo de tu camino | Ozymandias (FB)
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Magni Hammarskjöld
Magni Hammarskjöld
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden

Dispersa la luz del sol a lo largo de tu camino

@Ozymandias Mørk  | Samedi 24 juin 2023 - fin d'après-midi
 

« Papá mira ! » La voix exaltée d’Aren ricoche contre l’eau du lac dans lequel il plonge dans un salto arrière presque réussi dans un éclaboussement bruyant. Les secondes passent, lentes et chaudes de cette après-midi de juin qui sent le soleil et les vacances scolaires. Un sourire tendre tire mes lèvres en courbes lumineuses face au spectacle du jeune adolescent qu’il est devenu. Le mot enfant que je m’évertue encore à lui donner parfois, glisse de plus en plus nettement loin de son corps qui ne cesse de grandir. Ses traits se sont affinés cette année, son visage prend des airs et des expressions qui ne correspondent plus tellement à l’enfance. Le constat me laisse songeur, à la limite de la nostalgie depuis que je l’ai récupéré à la descente du bateau il y a trois jours. Tout ne me laissant particulièrement enthousiaste de le voir grandir et passer les années les unes après les autres avec vivacité. Paradoxe paternel qui se rejoue chaque année, émotion de le voir changer, et impatience de le voir évoluer et devenir chaque jour un peu plus lui. Sa tête crève la surface de l’eau dans un éclat de rire, ses mains serrent fièrement une large pierre au-dessus de sa tête, ruisselant de l’eau sur ses cheveux sombres : « ¿Viste lo que hice? Ya no tiego miedo ! Visto a Isidore hacer esto.  ¿Qué piensas? » Un ricanement traverse mes lèvres tandis que je ramène mes pieds mouillés sur le ponton de bois. Assis face à lui, j'observe ses gestes, les émotions qui traversent son visage comme des ondes fraîches et fugaces. Sa présence est un souffle d'air après de trop longues semaines d'apnée. Il me tarde de prendre mes propres congés et de pouvoir profiter de lui tous les jours, du réveil au coucher, comme avant. Sans coupure, sans projets remis à plus tard par un message urgent. Un temps complet pour retrouver nos habitudes et nous redécouvrir, pareil à hier et pourtant différent. « No está mal por una primera vez. » Son regard sombre et outré traverse la distance avec toute la théâtralité dont il est capable avant de croiser ses bras sur son torse d'une moue boudeuse. « ¿No está mal ? He estado entrenando en Durmstrang durante semanas. Si pienso que es tan fácil hazlo tu, marica. - Tu lenguaje chino. » J'ai juste le temps de voir une langue sortir avant de me faire largement éclabousser par une gerbe d'eau en provenance de sa fylgia sous le rire rond de Mjöll qui prélasse lui aussi ses fesses d'ours dans l'eau clair un peu plus loin. « Te mostraré ahorita. Ozymandias debería llegar en cualquier momento. » Si j'en crois ma montre et les tambours battants de mon cœur qui s'emballe en apercevant la course des aiguilles pointant l'heure donnée du rendez-vous. Je ne devrais pas angoisser autant cette rencontre. J'ai confiance l'un dans l'autre, suffisamment pour savoir que les chances pour qu'ils s'apprécient sont élevées et que peu de choses pourraient mal se passer. Malgré tout je ne peux empêcher le stress de monter. L'espoir brillant que cette rencontre soit une réussite est éblouissant. Si éblouissant qu'il m'est difficile de le regarder sans douleur. « Eso! ¿Y luego? ¿Ya te ha visto con el torso desnudo, no? » Mjöll ricane de plus belle, manquant de rouler en arrière dans l'eau tandis que je plante un regard amusé sur Aren, tout en me faisant l'intime réflexion qu'il commence beaucoup trop à ressembler à l'adolescent que j'étais. Une considération qui m'amuse autant qu'elle m'est désagréable, en tout connaissance de cause des idées peu matures qui inondaient mon cerveau à cette période-là. Dans l'idée où ces mêmes idées matures se seraient estompées avec le temps et que je pouvais porter un regard critique sur lui. Avant de pouvoir répondre la moindre chose à sa dernière remarque tout à fait juste, partant du principe qui nous partageons a minima les vestiaires de Quiddtich du club, un tintement de clochette discret vibre jusqu'à nous ondulant dans l'air chaud de la fin d'après-midi. Aussitôt mon ventre se resserre et mes yeux se portent vers la forêt qui entoure la maison. « ¿es él? - Probablemente. » Je n'attends personne d'autre, et vu l'heure il est en effet probable que ce soit l'archéomage qui ait fait réagir le sortilège d'intrusion. En quelques brasses rapides le jeune garçon a rejoint le ponton et s'est hissé dessus le regard brillant. Son corps encore fin est encore de la douceur ronde de l'enfance, et il vibre d'une excitation profonde qui lui fait plaquer des mains trempées sur mes épaules nues. « Por fin ! Voy a por mi sorpresa. » D'un bond il se redresse dans un léger jet de gouttelettes d'eau froide qui éclaboussent mon débardeur déjà mouillé par la vengeance sournoise de sa fylgia. « Espera. Aren ! » Mais il est déjà loin, remontant la pente qui mène à la terrasse de larges enjambées humides, pressée par son impatience mêlée d'un stress qu'il gère à sa façon : par une énergie débordante et beaucoup trop enthousiasme.

Je soupire avant de me relever à mon tour, délaissant les abords du lac pour prendre le chemin de cette même terrasse en essayant de rester le plus naturel du monde quand tout mon système nerveux se serrent et se comprime sous la tension qui monte. Ce devrait être plus facile, à chaque fois, et pourtant ça ne l'est pas. Mes peurs sont différentes selon les personnes à vivre cette rencontre, mais tout aussi lourdes à porter jusqu'en haut des marches de bois. Si jamais Ozymandias regrette d'avoir voulu rencontrer cette facette là de ma vie ? Si le poids de fréquenter un homme père d'un pré-adolescent devenait soudain trop anxiogène pour lui ? A moins que ce ne soit Aren qui décide soudainement de me reprocher d'avoir tant tardé à le lui présenter. Une réalité accrochée au cœur comme un hameçon qui tire ma culpabilité vers le bas. Il aurait le droit de me reprocher un tel délai au vu des années qui se sont écoulées depuis notre première nuit ensemble. Et s'il ne l'a pas fait jusque-là, si les choses devaient soudainement virer au vinaigre, qui sait quels éléments il aurait envie de me cracher au visage pour se défendre.

Tant et si bien que lorsque j'arrive en haut des marches sous les coups annonciateurs d'un invité à la porte, mes mains sont plus moites qu'elles ne l'étaient près de l'eau. Le geste machinal des doigts qui passent dans les cheveux traduit la nervosité qui grignote mes derniers mètres qui me séparent de la porte d'entrée. Contournant la maison par l'extérieur je suis la terrasse de bois qui en fait le tour pour trouver l'archéomage sur le porche. « Ozymandias, viens par ici, on profite du soleil sur la terrasse. » Ma main se tend vers lui, agrippe la sienne dans un sourire tendre qui tente de dissimuler l'émotion qui vrille mes entrailles et fait cogner mon cœur contre mes côtes avec intensité. D'un geste doux mais ferme mon corps l'attire vers moi déposant un baiser fugace mais passionné sur ses lèvres pour y puiser le courage que le son des pas encore humides sur le bois derrière moi a momentanément fait disparaitre. Je me retourne quand Aren débarque à son tour un plateau chargé de boissons entre les mains. « EH ! Salut ! J'ai préparé des champus pour tout le monde ! papá m'a dit que tu aimais les cocktails, mais c'est le seul que je maîtrise. C'est un peu acidulé, et très sucré. J'espère que ça ira quand même. » Il se tient si droit tout en tremblant légèrement sous un son de carillon des verres qui vibrent les uns contre les autres. Son regard brûlant est posé sur Ozymandias avec autant d'intensité qu'il y a d'émotions différentes qui s'y mêlent. Il est déterminé à faire bonne impression, tout en cachant maladroitement sa curiosité enfantine derrière des iris qui tentent de ne pas trop dévisager l'homme qui se tient à mes côtés. Sa main de tend en avant dans un large sourire avec la probable volonté de serrer celle du Mørk et le plateau tangue de plus en plus si bien que par réflexe j'attrape le plateau de ma main libre pour le stabiliser avec un sourire. « Aren, peut-être que les déposer sur la table serait une bonne idée non ? » Son regard saute dans le mien frénétiquement avant de sauter sur ses verres qui manquent de déverser la moitié de leur contenu sur la plateau à chaque vibration et il finit par hocher la tête avant d'ajouter : « Oye, ya. Eso es lo que yo quería hacer pero me distraje. Venez suivez-moi, j'ai préparé une surprise ! » Et sans attendre plus longtemps il repart dans l'autre sens de son pas trop rapide pour être tout à fait serein, tout en glissant un regard par-dessus son épaule vers Ozymandias dans un regard définitivement plus curieux qu'autre chose. « Désolé, il est toujours impatient de rencontrer de nouvelles personnes. Surtout des personnes qui me sont importantes et dont il entend parler depuis longtemps. » Mes doigts toujours serrés autour de ceux d'Ozymandias se serrent un peu plus tandis que je lui fais signe d'avancer à la suite d'Aren.



traduction:



Although I felt like giving up It's not the road I chose
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
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flashback - juin 2023
@Angelo Borghese

Ozymandias frissonne, malgré le vent tiède qui vient caresser ses mèches aux reflets mordorés. C'est la première fois qu'il se sent aussi anxieux à l'idée d’aller voir Magni. Anxieux et terriblement curieux. Parce qu'il va enfin pouvoir découvrir sa maison, et surtout, parce qu'il va rencontrer son fils. Il a eu tout le temps de s’y préparer depuis quelques mois, de chercher quoi dire, d’imaginer la scène des centaines de fois. Mais le vivre pour de vrai, c'est différent. Il a tellement peur de lui faire une mauvaise impression.
« Si le petit est un tant soit peu comme son père, je pense que tu n’as pas de souci à te faire. » Lui souffle Andromaque, tout en se frottant contre ses jambes. Ozymandias hoche la tête sans un mot. Il sait qu'elle a raison, il sait qu'il n’a objectivement aucune raison de stresser autant. Et pourtant, son cœur bat tellement fort qu'il s’attend à le voir sortir de sa poitrine à tout moment.
Malgré ça, il ne peut s'empêcher d'être émerveillé par le paysage qu'il découvre au fur et à mesure qu'il s'enfonce sur le sentier menant à la maison. L’air chaud embaume la résine de pin et l’herbe séchée, et le soleil filtre doucement à travers le feuillage. Un véritable havre de paix.
« Ozymandias, viens par ici, on profite du soleil sur la terrasse. »
La voix familière fait aussitôt vibrer son coeur affolé. L’auror lui tend la main et Ozymandias vient se lover dans ses bras, le temps d'échanger un baiser bien trop rapide à son goût.
« EH ! Salut ! J'ai préparé des champus pour tout le monde ! papá m'a dit que tu aimais les cocktails, mais c'est le seul que je maîtrise. C'est un peu acidulé, et très sucré. J'espère que ça ira quand même. »
Il a l’impression d'être transpercé de part en part par le regard intense que le garçon pose sur lui, brûlant de curiosité – définitivement hérité de son père.
« Hey, souffle-t-il avec un sourire gêné, presque timide. Oh… C'est– C'est très gentil, merci. »
Il a l'impression d'avoir oublié comment on interagit avec un autre être humain, particulièrement un qu'on ne veut pas décevoir. Une fois la surprise passée, son visage s’illumine d’une joie sincère, quoiqu'encore un peu embarrassée. Aren s’est donné bien trop de mal pour lui. Et cette attention le touche profondément, plus qu’il ne sait l’exprimer.
« Aren, peut-être que les déposer sur la table serait une bonne idée non ? » Suggère Magni en voyant le plateau tanguer entre les mains de son fils.
« Oye, ya. Eso es lo que yo quería hacer pero me distraje. Venez suivez-moi, j'ai préparé une surprise ! »
Ozymandias essaye vainement de se raccrocher à ses maigres notions d'espagnol pour comprendre ce qu'il entend, sans grand succès. Il a beau fréquenter Magni depuis plusieurs années, il ne comprend toujours rien, hormis quelques mots d’usage basiques, et ceux qu'il lui murmure parfois à l’oreille pendant leurs ébats.
« Désolé, il est toujours impatient de rencontrer de nouvelles personnes. Surtout des personnes qui me sont importantes et dont il entend parler depuis longtemps. »
Il secoue légèrement la tête et se met à rire. Il préfère largement ça à un accueil froid et trop formel, ou pire un rejet pur et simple. Mais Aren semble plus intrigué que méfiant. Peut-être qu'il a réellement une chance de ne pas tout faire rater, finalement.
Sans lâcher la main de Magni, qu'il serre un peu plus fort dans la sienne, il se laisse entraîner en direction de la terrasse, le cœur battant la chamade.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Magni Hammarskjöld
Magni Hammarskjöld
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Dispersa la luz del sol a lo largo de tu camino

@Ozymandias Mørk  | Samedi 24 juin 2023 - fin d'après-midi
 

La timidité et la gêne qui transpire d'Ozymandias font vibrer mon âme avec une douceur tâchée d'inquiétude. Nos mains agrippées l'une dans l'autre se rendent mutuellement une pression aussi serrée qu'elle peut l'être. Je voudrais qu'il puise dans cette force l'assurance qu'il est en sécurité, qu'il n'a aucune raison de s'inquiéter de son côté. Tout en cherchant moi-même la même assurance dans cette pression qu'il me rend. Les tambours d'une marche trop rapide et douloureuse frappent mon torse dans un vacarme assourdissant. Les angoisses se sont faites plus vives sous la lumière de sa présence ici, chez moi, dans cette maison qu'il devrait connaître depuis plus longtemps si mes mauvaises habitudes paranoïaques n'avaient pas obstruées mes sentiments à son égard. Je me force, pourtant, à chasser la culpabilité chargée de regrets qui commencent à remonter le long de ce bras collé contre le sien. Refusant qu'elle prenne le chemin du coeur pour s'y loger dans toute son amertume, je focalise toute mon attention sur Ozymandias. Sa présence chaude à mes côtés, plus agréable que les rayons du soleil qui percent au-dessus de la cime de la forêt qui encercle le lac qui se dévoile entièrement devant nous au fur et à mesure que nous avançons vers la terrasse. Aren nous a largement devancé, j'entends les bruits du plateau posé sur la table, les verres qui s'entrechoquent encore, le marica qui s'échappe de ses lèvres avec la même facilité qu'il doit s'échapper des miennes, le délicat claquement de ses pieds nus et humide sur le bois de la terrasse. Je ne sais pas quelle est cette surprise qu'il a préparé, il a voulu garder le secret jusqu'au bout. Même sous mes incessantes questions et sollicitations pendant notre matinée de cuisine tous les deux, à préparer plein de petites choses pour l'arrivée d'Ozymandias. Je n'avais eu le droit à rien d'autre que des sourires mystérieux, des grimaces de langues tirées, et des regards trop fiers de son effet. J'avais fini par m'avouer vaincu, espérant juste que cette surprise soit du goût de tout le monde. Bien que le connaissant, je ne doute pas qu'il soit devenu foncièrement méchant en l'espace de deux mois, pour préparer quelque chose de mauvais goût. Mais, le connaissant aussi, justement, je redoute son côté espiègle qu'il a un peu trop développé aux côtés de Markus ces derniers temps. Un côté entièrement hérité de ses propres parents, cela-dit, que l'auror n'a fait que renforcer.

Au dernier coin de la maison, celui qui nous cache encore la terrasse principale, je m'arrête soudainement, tournant vers l'archéomage un regard chargé d'émotions trop diverses pour être nommées clairement. « Ca va ? » La voix qui se voulait rassurante, ne parvient à n'être qu'un murmure légèrement tendu. Un tendre sourire se glisse pourtant sur mes lèvres quand je passe un bras derrière sa hanche pour me lover une nouvelle fois contre lui, peu satisfait en réalité du trop rapide échange précédent. Je plonge ma tête dans son cou, aspirant l'odeur de sa nuque d'une profonde inspiration qui tente vainement de dénouer le cœur qui pulse toujours, frénétique, dans ma poitrine. « Essaies de pas te mettre trop de pression, ok ? Par contre je te préviens, il risque de vouloir profiter de la situation pour te soudoyer avec du sucre et des gâteaux pour obtenir toutes sortes de trucs de toi. Comme le droit d'aller camper avec toi sur une de tes fouilles comme stage d'été. » Je relève la tête pour poser un regard amusé dans les yeux d'Ozymandias. Si l'exemple est trop précis, ce n'est pas pour rien. Aren m'a déjà fait cette demande plusieurs fois, sous prétexte qu'il ne connait pas assez bien le métier d'archéomage et que ce serait un bon moyen de se rendre compte de quoi il s'agit tout en étant sous la surveillance d'un adulte en qui j'ai totalement confiance. Ce qui est - on le sait tous les deux - une condition indispensable pour le laisser aller vaquer à des occupations loin dans la nature. D'une caresse tendre, la main remonte son dos avant de trouver la joue pour s'y poser délicatement, tracer le contour de la mâchoire du pouce, avant de déposer un baiser plus long sur ses lèvres. Un baiser plein de cette tension que mes propres phrases tournées sur un ton léger ne parviennent pas à faire redescendre. Mes angoisses sont autres, je n'ai pas peur qu'Aren ne l'apprécie pas et tente de le tester avec trop de méchanceté. Non, j'ai surtout peur que ce soit lui, Ozymandias, qui prenne peur et préfère faire marche arrière quand à cette partie-là de ma vie. Le doute est étouffant, brûlant d'un acide froid qu'aucun rayon de soleil estival ne parvient à réchauffer. Un trou noir, un gouffre venteux qui hurle des mauvais augures dans mes entrailles.

Je n'ai pas envie de rompre l'étreinte, et seule la voix d'Aren qui résonne à quelques pas devant nous me ramène à la nécessité de le faire : « Eso ! C'est prêt, vous venez ? » Un rire rapide roule dans ma gorge tandis qu'un grognement similaire répond également derrière moi, m'indiquant que Mjöll s'est aussi détaché du lac pour venir à la rencontre d'Andromaque et Ozymandias. « Je te préviens, j'ai aucune idée de ce qu'il a préparé, j'espère que ce sera rien de trop embarrassant, pour moi. » J'ajoute un clin d’œil amusé qui tente de dissimuler la réelle angoisse qui perce en filigrane derrière ma dernière phrase. « Et te sens pas obligé de boire le champu qu'il a préparé, si tu n'aimes pas. Ca peut être vraiment particulier la première fois. Quand tu veux, on y va. » Mes doigts toujours trop serrés autour des siens, resserrent encore une peu plus une étreinte qui ne peut pas vraiment l'être plus que ce qu'elle est déjà.



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flashback - juin 2023
@Magni Hammarskjöld

« Ça va ? » Le bras de Magni vient s’enrouler autour de sa hanche pour l’attirer à nouveau contre lui, tendre, rassurant. Ozymandias se laisse aller dans cette étreinte, toujours avide de son contact. Il sent l'inquiétude qui perce dans sa voix, malgré tous ses efforts pour la camoufler.
« Essaies de pas te mettre trop de pression, ok ? Par contre je te préviens, il risque de vouloir profiter de la situation pour te soudoyer avec du sucre et des gâteaux pour obtenir toutes sortes de trucs de toi. Comme le droit d'aller camper avec toi sur une de tes fouilles comme stage d'été. »
L’archéomage pouffe de rire. Si c'est la seule chose qu’il risque, il veut bien céder à toutes ses demandes sans souci. Avoir un nouveau stagiaire lui semble quelque chose de tout à fait raisonnable, si ça lui assure une bonne entente avec le fils de Magni.
La main qui remonte le long de son dos en une caresse légère, jusqu'à sa joue, fait naître des frissons sur sa peau. Il lui rend son baiser avec empressement, trop conscient de la tension qu'il lui semble sentir crépiter autour d’eux, énergie nerveuse qui n’a nulle part où aller.
« Eso ! C'est prêt, vous venez ? »
La voix claire du garçon résonne depuis la terrasse, suivie par un grognement qui leur indique également la présence de Mjöll. Et sa propre fylgia réagit immédiatement, s'élançant d’un bond à la rencontre de l’ours.
« Je te préviens, j'ai aucune idée de ce qu'il a préparé, j'espère que ce sera rien de trop embarrassant, pour moi. »
Un éclair de curiosité s’allume dans ses yeux, dont les iris ont pris des teintes turquoise. Il ne sait pas plus à quoi s’attendre que Magni. Est-ce que ça pourrait être une sorte de test ? Un moyen pour Aren d'évaluer s’il est digne de fréquenter son père ? Ou bien, il l'espère, quelque chose de beaucoup plus simple, plus innocent.
« Et te sens pas obligé de boire le champu qu'il a préparé, si tu n'aimes pas. Ça peut être vraiment particulier la première fois. Quand tu veux, on y va. »
Ozymandias secoue la tête. Pour ça, il ne se fait pas de souci. De toutes les choses qui le préoccupent aujourd'hui, c'est bien celle qui l'inquiète le moins.
« Je suis sûr que je vais aimer ça. Et si par hasard ce n’est pas le cas, il sait parfaitement qu'il fera semblant, quoi qu'il arrive. Allons-y. »
La pression rassurante de la main de Magni dans la sienne, il s’avance vers la terrasse, le cœur battant d’une joie presque enfantine que même l'angoisse ne peut étouffer.


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Magni Hammarskjöld
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@Ozymandias Mørk  | Samedi 24 juin 2023 - fin d'après-midi
 

Ozymandias rigole doucement quand j'évoque l'idée réaliste qu'Aren tente de le soudoyer  pour l'emmener camper. Si ce premier tire me soulage légèrement de l'appréhension que j'ai concernant la réaction qu'il pourrait avoir face à une telle demande, je suis presque certain que l'archéomage n'imagine pas les implications d'une telle perspective. Quoi que moi non plus. L'enfant serait capable de se montrer enthousiaste, trop curieux et poser quinze questions par minutes. A moins que sa gêne et sa volonté de faire bien ne prennent le dessus et qu'il se retrouve muet dans un coin à observer ses moindres gestes de son regard brûlant.

« Je suis sûr que je vais aimer ça. Allons-y. » Coups sourds dans la poitrine du cœur qui tambourinent plus fort. Sans attendre d'avantage, n'étant pas du genre à repousser l'affrontement des surprises, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, je reprends notre avancée vers la terrasse. A peine le coin de la maison est dépassé, que mon regard tombe sur la table extérieur pratiquement entièrement recouverte de diverses plats, et des verres de champú disposés face aux chaises. Devant le bois de la table disparu sous l'amoncellement de plats je prends conscience qu'on a encore une fois abusé sur la cuisine et la diversité de plats préparés. Un très léger son de musique parvient de l'intérieur de la maison dans la porte fenêtre est légèrement entrouverte. Mjöll, allongé de tout son long sur le fond de la terrasse laisse sa lourde fourrure se sécher au soleil, une patte roulée autour du corps de la petite Fylgia d'Aren, et la tête posée tout contre Andromaque. Spectacle tendre qui réchauffe mon cœur aussi efficacement que les rayons sèchent le poil de l'ours polaire. Un sourire amusé glisse sur mes lèvres et mon regard revient se poser sur mon fils dont le visage éclatant laisse percer malgré lui l'inquiétude qui secoue ses pensées. Lui aussi à peur de décevoir, de faire des faux-pas, d'être trop ou pas assez. Ses mains tremblent toujours, serrées autour de ce qui ressemble à un vêtement encore non identifié. Sentant mon regard sur lui, Aren croise celui-ci avant de le dévier vers Ozymandias dans une rapidité qui dessine une légère ombre dans les plis de mon front, entre amusement et inquiétude. Qu'est-ce que tu as encore eu comme idée Aren. Comme s'il avait entendu mes pensées, le jeune adolescent s'empresse de prendre la parole tout en dépliant le tissu devant lui. « Tada ! Cadeau pour toi ! J'en ai fais plusieurs, un pour toi, et un pour papá, et un pour moi. J'espère que ça te plaira. C'est moi qui ait fait le dessin. » Ses yeux flambent un peu plus sur cette dernière information avant de se baisser vers le sol dans une rougeur de joues tout aussi chaude. L'envie d'aller lui serrer l'épaule en signe de soutien vient se coupler au reste des émotions qui embrouillent mes propres nerfs. Je déteste, en parent insupportable, quand il perd toute confiance en lui et se juge trop durement comme cela semble être le cas actuellement. Je ne bouge pourtant pas immédiatement, je devine qu'il me repousserait avec agacement de me voir éprouver le besoin de le soutenir dans un moment qu'il a choisi de porter tout seul. Aussi, mon regard se contente de glisser sur le dos de la veste qu'il nous montre, représentant le logo du notre club de Quidditch, deux boucs animés secouant leurs têtes cornues au-dessus d'un stade de Quidditch symbolisé par trois anneaux au milieu d'une forêt de pins. Le dessin est incroyable, en toute objectivité, et plusieurs questions jaillissent immédiatement dans mon crâne. Depuis quand prépare-t-il sa surprise ? Où a-t-il trouvé ces vestes ? Quand a-t-il pris le temps de faire tout ça ? et surtout quelle idée a-t-il derrière la tête ?. Celle-là, en particulier, me fait relever un regard plus circonspect vers Aren qui a repris la parole : « Comme ça, peut-être que lors du prochain match on sera tous assortis et je peux en faire pour toute l'équipe. Je me suis basé sur la taille de papá pour faire la tienne parce que je savais pas quelle taille prendre mais je peux essayer de faire des retouches si c'est pas assez bien taillé et que...- Espera. On. Veo lo que estás haciendo aqui - Moi ? Nada et je croyais qu'on devait pas parler en espagnol entre nous parce que c'est mal poli pour les autres. » Mon sourcil se hausse plus haut, regard sombre contre œil tout aussi noir en face. Piques contre piques de celui qui connait trop bien son fils et qui a compris toute la fourberie qu'il a placé dans sa surprise et qui désapprouve légèrement la rapidité avec laquelle il s'est jeté sur Ozymandias. Et ce même fils qui sait trop bien utiliser les propres armes de son père contre lui. « Marica Aren. Tu aurais pu attendre qu'on soit assis au moins pour lui demander des choses aussi grossièrement. - J'ai rien demandé ! Mais puisque c'est toi qui en parle....Il est vrai que c'est dommage qu'en tant que votre plus grand fan je ne sois jamais venu voir un seul match encore. Et entre Andres, Markus toi et maintenant Ozymandias dans la confidence... Peut-être que je pourrais assister au prochain match ? » Cette fois je rigole, doucement, incapable de tenir cette fausse colère qui n'est rien d'autre qu'une lassitude exagérée face à ses demandes incessantes d'assister à un de nos matchs et sa façon de sauter au cou de tous ceux qui pourraient avoir la moindre influence sur ma décision. Et peut-être, aussi, une inquiétude tendue de la réaction qu'Ozymandias pourrait avoir face à tout ça. « Tu es pas trop fâché ? Il me lance un regard plein d'hésitation auquel je réponds par un léger signe de tête amusé, avant de reporter ses yeux vers Ozymandias. Désolé. Je voulais pas paraître rude. Ou de vouloir juste profiter de toi. C'est un vrai cadeau quand même. J'ai trop manqué de tact ? » La dernière question, prononcée d'une voix plus tenue est tournée vers Ozymandias dont je lâche la main pour aller attraper les épaules d'Aren et poser une joue sur ses cheveux. « T'inquiète pas, c'est moi qui exagères. Tu t'es encore améliorer en dessin toi. Où est-ce que tu as trouvé les vestes ? Qui est ton complice ? Avouez-tout Aren García Hammarskjöld. - Aksel, et son parrain. » Un rapide échange presque murmuré dans ses cheveux avant d'y déposer un baiser et de revenir vers Ozymandias. Les quelques mots échangés avec mon fils ont dessiné une moue complice sur le visage d'Aren à l'évocation de son meilleur ami. Jasper donc, complice de cette fourberie grotesque. Pratiquement sûr qu'il n'aura rien réussi à refuser aux deux jeunes adolescents. Au fond, je suis touché qu'il ait choisi de mettre son argent de poche dans une telle surprise. « Champú alors ? Désignant les verres d'un signe de menton, je prends conscience d'être en train d'esquiver le regard d'Ozymandias, dans un tonnerre assourdissant de battements cardiaques d'angoisses, de peur d'y lire de l'agacement ou tout autre sentiment qui pourraient traduire son envie de fuir immédiatement les lieux.

Doré au soleil, Mjöll lui ricane doucement, luttant contre le fou rire qui secoue sa poitrine au même rythme que le rire étouffé de la fylgia d'Aren lovée sous sa patte.



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