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Deux pour le prix d'un (Ozy)
2 participants
Toni Mørk
Toni Mørk
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Deux pour le prix d'un
*** une nuit du mois d'août 2022, manoir familial des Mørk

Andor, où est-tu.
Andor, que t’est-il arrivé.
Andor, qui t’a fait du mal.


Elle chuchote ses mots dans un souffle, encore et encore, tel un mantra à mesure qu’elle progresse dans la demeure. Ses chaussures glissent sur le bois rêche qui parsème le sol, son pas est lent, retenu, presque parfaitement silencieux. Mur après mur, porte après porte, il n’y a pas de place pour l’hésitation. Toni sait précisément où elle doit aller. Où elle va. Et pour cause, elle est ici chez elle. Et pourtant, elle y est à ce moment précis profane.

Le manoir Mørk. Brut, franc, droit. Sans fioriture ni excédent. Un bloc qui fait bloc. Il est cette nuit-là, vide de toute vie. Comme beaucoup d’autres. Quelque part sûrement Boris. Normalement pas par ici mais mieux vaut rester prudent. Ailleurs, loin, Gunnar. Par hibou, une source sûre l’affirme, il arpente d’autres murs dans d’autre ville.

C’est le meilleur moment, l’instant propice. Chercher les réponses à ces questions qui viennent trop souvent la trouver.  

Andor, où est-tu.
Andor, que t’est-il arrivé.
Andor, qui t’a fait du mal.


Des hiboux laissés sans réponse. Il t’est forcément arrivé quelque chose. Mais quoi. Pourquoi. Pour quoi. Et tous les autres qui se sont volatilisés. Est-ce qu’ils sont avec toi. Pourquoi s’en prendrait-on à toi. Tout le monde t’aime. Surtout moi. Moi. Et donc lui. Pas de l’un sans l’autre.

Et si c’était lui.

Depuis toutes ces années. Dans ses pattes, dans son clan, dans sa vie. La sienne et toutes celles des siens. Et si ce n’est pas lui, alors il doit savoir. Forcément quelque chose. Il sait tout. Sur tout, sur tous. Qui. Qui vous a fait ça. Qui t’as fait ça. C’est ce qui qui lui brûle le cœur. Ce qui qui l’a conduit ici. Parce que finalement.

Et si c’était lui.

Elle parvient finalement jusqu’à la porte. Une porte. Comme les autres ? Cette porte, comme aucune autre. Une porte qui lui est trop souvent restée close. Elle n’a pas vocation à la laisser entrer, ni elle, ni personne d’autre. Seulement lui. Et c’est bien là toute la racine de la supercherie. Si elle ne peut être elle pour pénétrer dans cette pièce alors elle sera lui.

Andor, où est-tu.
Andor, que t’est-il arrivé.
Andor, qui t’a fait du mal.

Toni prend une profonde inspiration. Concentration. Recréer à l’identique le moindre détail d’un regard dans lequel on n’a pas sincèrement plongé depuis des années. Tout un art. Réinventer chaque sillon, pigment, rayon, pour ne rien laisser au hasard. Elle approche son iris de l’œil magique, vissé dans le bois de l’ouverture. C’est de la vieille magie, un drôle d’objet que de nos jours on ne dégote plus. Prélevé sur on ne sait quoi, qui, si vous vous y frottez, vous plonge à coup sûr dans un profond désarroi. Son effet est reconnu bien plus avéré que le meilleur des enchantements parfaits. Le droit à l’erreur n’est pas permis.  

L’épouse sous les traits de l’époux retient son souffle.

La porte se déverrouille. Toni s’engouffre aussitôt, sans même se laisser le temps du soulagement. Elle repousse la porte derrière elle sans pour autant la fermer complétement ; toujours se garder la possibilité de la fuite, mais plus encore de la réplique. Au centre de la pièce, elle balaye les alentours du regard. Tout y est tellement… Gunnar. Le temps se rappelle à elle. Il faut commencer. Instinctivement elle se dirige vers le bureau. Imposant. Précipitamment elle tente de coulisser un tiroir. Verrouillé. Bordel, mais quel parano. Sur le plateau, pas un objet ne traîne, seule une lampe et un nécessaire à correspondance son savamment disposés. Rien à en tirer. La main de Toni se perd dans une caresse à l’adresse du bois studieux.

Un bref coup d’œil pour se rendre compte que tout le reste du mobilier est de même. Immaculé. Qu’avait-elle bien pu s’imaginer. Elle se laisse tomber dans le fauteuil derrière elle. Accoudée au bureau, elle laisse son visage se perdre entre ses doigts…

Andor, où est-tu.
Andor, que t’est-il arrivé.
Andor, qui t’a fait du mal.


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@Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
flashback - août 2022
@Toni Mørk

« Ça ne te va vraiment pas, toutes ces rides. » Pouffe Andromaque à voix basse. Pour l’occasion, la fylgia a pris la forme d’une louve blanche. Aux antipodes de toutes celles qu’elle a pu prendre jusqu’à présent. Elle ne se sent pas à l’aise dans cette enveloppe canine qui lui est étrangère, et si ce n’était pas pour Ozymandias, jamais elle ne l’aurait choisie volontairement.
« Chuuut, Igor pourrait t’entendre ! » Le sorcier la réprimande aussitôt, avant de se retourner d’un air inquiet. Personne. Le couloir est silencieux, à l’exception de leurs propres pas sur le parquet grinçant. Mais il ne peut s’empêcher de se demander si le majordome de sa belle-famille n’est pas caché derrière une porte, en train de les observer.
Il passe à côté d’un petit miroir niché entre deux étagères et grimace à la vue de son propre reflet. La surface dépolie lui renvoie le regard de Gunnar Mørk. Lui aussi se sent mal à l’aise sous cette apparence volée, qu’il n’aurait d’ailleurs jamais cru devoir revêtir un jour. Mais il est le seul à pouvoir mener à bien la mission qu’Øyvind lui a confiée, et il compte bien y arriver. Ce n’est pas Jasper Strandgaard qui en serait capable, n’est-ce pas. Un sourire mauvais étire ses lèvres, et il se remet en marche vers sa destination.
Il s’arrête brusquement devant la porte. Son cœur se met à battre plus fort. Elle devrait être fermée… Il a vu Gunnar la refermer soigneusement après lui des centaines de fois, il sait parfaitement que son beau-père n’oublierait jamais un tel détail. Et pourtant, il distingue très clairement le faible rai de lumière qui passe par l'entrebâillement. Quelque chose cloche. Il se retourne en panique vers sa fylgia, complètement perturbé par cet imprévu qui chamboule tout son plan.
« Ne reste pas planté là, entre ! On n’a pas fait tout ça pour abandonner maintenant. » Râle Andromaque, qui est déjà en train de pousser la porte avec sa patte. Ozy se fige, la gorge nouée d’angoisse. Et s’il tombe face à Gunnar à l’intérieur ? Comment expliquer sa présence ? Son apparence ? Il essaye de se composer une expression neutre, impassible, comme celle de l’homme qu’il veut imiter. Mais son semblant de crédibilité s’envole aussitôt la porte ouverte.
Il a l’impression que son cœur s’arrête lorsqu’il pose les yeux sur… Gunnar ? Gunnar, avachi sur son bureau, qui lui renvoie un regard tout aussi affolé que le sien. À ses côtés, pas de louve blanche. Il ne saurait dire si c’est quelque chose dans ses yeux, ou bien dans sa gestuelle, mais ce n’est définitivement pas son beau-père qui se tient en face de lui. C’est peut-être bien pire encore que ce qu’il avait imaginé.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Toni Mørk
Toni Mørk
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Deux pour le prix d'un
*** une nuit du mois d'août 2022, manoir familial des Mørk
Elle avait à peine eu le temps de tomber dans son fauteuil pour mieux se plaindre du propriétaire de ce bureau – soit dit en passant extrêmement barbant, que la porte, laissée entrouverte, avait révélé la plus désagréable des surprises.  

Gunnar.
Gunnar ?
Mais c’était elle Gunnar ?!

Comment se pouvait-il que ce soit lui. Ici, maintenant. Puisque précisément elle était lui. Deux Gunnar, par pitié non. Le monde ne l’aurait pas supporté, et elle non plus.  

Sans réfléchir, par instinct de survie ou d’effroi, elle s’était redressée sur le fauteuil, puis relevée complétement sur ses deux jambes tremblantes. Un pas sur le côté pour se dégager du bureau et sa baguette s’était retrouvée dégainée, dangereusement pointée en direction de l’autre Gunnar. Il faisait sombre, pour ne pas dire presqu’entièrement noir, il serait étonnant, presque surhumain que l’homme en face d’elle remarque la fausseté de l’objet. Toni n’avait aucune idée de pourquoi elle avait fait ça et quel en était le but. Ce geste, était-il pour attaquer ou pour défendre ? Une chose semblait certaine, il s’était imposé à elle comme un élan vital. La situation avait très certainement une explication, une raison valable de se produire, mais le temps n’était pas à la tergiversation. Il fallait agir et Toni avait agi. Mais elle ne pouvait empêcher une question simple d’émerger dans son esprit. Valait-il mieux que cet individu qui lui faisait face soit le véritable Gunnar ou un imposteur comme elle ?

La question lui donna le vertige et elle sentie ses jambes vouloir céder sous son poids. Un frisson remonta le long de son échine jusqu’à faire naître un léger picotement à la naissance de son cou. Quel enfer, pensa-t-elle. Et pour surmonter la pensée de cette situation passablement désagréable dans laquelle elle se trouvait, elle ferma les yeux brièvement. Pas assez pour la mettre en danger, mais trop pour que le clignement d’yeux semble normal à quiconque. Merde, c’est absolument pas Gunnar comme attitude ça !

Et puis elle remarqua la louve qui talonnait le sorcier. Ça pue, ça pue vraiment putain… Ce qu’il fallait c’était tenir l’illusion. Ne surtout pas se révéler. Rester bien confortablement dans le déni. Toni n’arrivait pas à soutenir le regard de son semblable, de peur d’être définitivement assurée qu’il s’agissait bel et bien de son époux. De toute façon le loup, c’était mauvais signe. Très mauvais signe.

Andor, où est-tu.
Andor, que t’est-il arrivé.
Andor, on va me faire du mal…  

Elle sentit Crimson blottit sous les vêtements, immobile, le souffle retenu et pour une fois docile aux directives de sa sorcière. « Si tu sors, si tu l’ouvres ou même si tu respires trop fort, je te romps le cou et je te déplume moi-même tu entends !  », s’était-elle assurée de lui marteler juste avant cette mission suicide qu’elle s’était auto imputée. Impossible de savoir si c’était l’effet de la menace – terrifiante au demeurant, ou la situation définitivement anxiogène, mais l’oiseau était tout aussi pétrifié que sa sorcière.

Mais il fallait garder la face, ne pas sortir du rôle. Et pour cause c’était un rôle de premier plan. Une vraie figure de vedette. Toni se dit alors qu’elle devait risquer le tout pour le tout. Ça faisait des années qu’elle n’avait pas lancé de Stupéfix, mais ça devait être comme le vol sur balai, ça ne s’oubliait pas ces choses-là. Et puis un bon Stupéfix, c’était toujours efficace non ?

Et alors qu’elle ramenait le bras vers elle pour invoquer ledit sortilège, elle décida de changer d’avis au dernier instant, et vint pointer sa baguette contre sa gorge. Sa voix serait sa première délatrice. Si elle parvenait à la truquer, elle serait sauve.

Andor, où est-tu.
Andor, que t’est-il arrivé.
Andor, je vais me faire du mal…  

« Qui êtes-vous ? » finit-elle par lâcher dans un toussotement sec.

Résultat du lancer de dé:

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@Ozymandias Mørk


- - tu étais coucou, et tu vas devenir aigle mon frère. tu étais bousier, tu vas devenir pince oreille. tu n'étais qu'une petite entrée, tu deviendras plat principal.
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
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flashback - août 2022
@Toni Mørk

« Qui êtes-vous ? » C'est bien la voix de son beau-père qui résonne dans le bureau silencieux, faisant aussitôt dévaler un frisson d’horreur le long de son échine.
Pourtant… Pourtant, l’absence de fylgia à ses côtés le trouble profondément et met tous ses sens en alerte. Ce n’est pas comme si Hafgufa était facilement dissimulable. C'est d'ailleurs pour ça qu'il a insisté pour qu’Andromaque troque sa forme féline pour celle de la louve blanche. Et visiblement, il a eu raison. C’est forcément un imposteur. Il a bien étudié l’emploi du temps de Gunnar avant de se risquer à faire quoi que ce soit, il sait que ce dernier ne devrait pas être là.
« Vous, qui êtes vous ? Tentant le tout pour le tout, Ozymandias pointe un doigt accusateur, tremblant, en direction de l’autre Gunnar. C'est mon bureau. »
C'est osé. Il ne sait pas si sa tentative d'intimidation va fonctionner. Est ce que c'est quelque chose que son beau-père serait susceptible de dire ? Est-ce que son timbre de voix était assez grave, son intonation assez fidèle à l'originale ? Merde. Il aurait dû penser à ce détail avant, mais il était tellement persuadé de ne croiser personne. Merde, merde, merde. Øyvind va lui passer un savon s'il revient sans nouvelles informations. Ou pire, s'il compromet sa couverture et sa mission.


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