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Montre-moi ce que tu caches dans tes placards et je te dirais qui tu es (Sixten)
2 participants
Toni Mørk
Toni Mørk
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Montre-moi ce que tu caches dans tes placards et je te dirais qui tu es
*** mercredi 12 janvier 2022, midi
« Dépêche-toi, dépêche-toi on va être en retard… Qu’est-ce que je dis, on est déjà en retard ! »

L’oiseau batifole autour de la tête de Toni. Les battements d’ailes sont courts, rapprochés, vifs, façon colibri. Pas le choix puisqu’elle refuse de le laisser se poser. Rapports encore compliqués, coexistence mal assumée.

« Oh mais dis donc le piaf, tu me lâches. C’est pas possible d’être aussi tendu. Je vais te tordre le cou avant la fin de cette visite si tu continues. »

Il s’apprête à répliquer, mais déjà elle relance en même temps qu’elle stoppe son pas fixant le volatile qui peine à rester immobile dans les airs.

« Non. Tais-toi. Vraiment tais-toi. J’ai pas encore vu Vigga que j’ai déjà mal au crâne. Je te préviens, je t’interdis de l’ouvrir avant que je sois partie d’ici. Et hésite pas à disparaître façon brume surtout. » A quoi bon, l’oiseau refusait obstinément de n’être qu’une ombre. Elle se retient alors d’en dire davantage mais cette contrariété supplémentaire ne parvient pas à lui faire réprimer une ultime invective. « C’est déjà suffisamment ridicule comme ça. » Ubuesque tout l’était. Ce pigeon rose. La raison de sa visite. La vie.

Le pas régulier de la retardataire claque contre le sol du Ministère.

Elle détestait cet endroit de toute son âme. Même après toutes ces années à l’avoir arpenté, d’abord quelque fois en tant qu’enfant accompagnant le Järl son père, puis d’autres, plus tard, au bras de son époux, Toni ne parvenait toujours pas à se repérer entre ces murs. Trop froid, trop vide, trop déshumanisé. La grande majorité des individus qui s’agitaient entre ses murs exaspéraient au plus au point la vieille sorcière. Ils représentaient tant de frustrations, incarnaient ceux qui l’avaient méprisé et asservi, servaient les plus avides et les moins généreux. Pas que Toni fut ce genre personne non plus. Mais elle avait la descence ne briser aucune existence. Ou si peu. Non, rien de bon entre ces murs. Cela faisait d’ailleurs des années qu’elle ne s’y était pas rendue, et s’en serait bien passé si sa chère et tendre fille ne l’y contraignait pas par son silence.

Non mais depuis quand était-il permis de ne plus répondre aux courriers de sa mère. A propos de sa propre fille en plus. A croire qu’elle n’en avait rien à faire de cette pauvre enfant. Scandaleux.

Toni n’avait pas remarqué que sa petite fille s’était enfermée dans un effort sempiternel qui l’avait conduit jusqu’à l’infirmerie – s’il fallait qu’elle surveille tous les membres de sa famille au sein de cette école, elle n’en finirait plus. Mais plusieurs de ses collègues l’avaient alarmé face à l’obstination de cette petite, et prié d’avoir, au plus vite, une réaction puisqu’elle-même s’y refusait. Toni n’avait pas signé pour ça. Elle était venue à Durmstrang pour échapper à sa famille, pas pour se retrouver à la secourir. Que cette enfant se tue à la tâche si ça lui faisait plaisir ! Depuis quand travailler assidument était-il une mauvaise nouvelle… Toni, elle-même, aurait bien aimé, dans sa prime jeunesse, pouvoir s’user sur les pages de vieux grimoires. Les gens n’étaient jamais contents. Et puis évidemment, une fille qui étudiait c’était forcément suspect.

Tout cet agacement intérieur l’avait, immanquablement conduit à sa perte. Elle stoppa net. Où pouvait-elle bien être. Un virage loupé et vous voilà carrément dans l’aile opposée.

Crimson en profite pour se poser sur son épaule. Audacieux moineau.

« Roh mais barre toi de là enfin. »

code by solosands
Sixten Hjermstad
Sixten Hjermstad
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
MONTRE-MOI CE QUE TU CACHES DANS TES PLACARDS ET JE TE DIRAIS QUI TU ES  
 @Toni Mørk
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Tw: sexisme/misogynie
Creux et vissés devant des écuelles blafardes, une de ces volées de minois laiteux aux pupilles amorphes qui octroyaient au contemplateur le plus abjecte des spectacles. Leurs âmes éteintes, leurs maux pendant aux cornures de lippes bavantes de complaintes...Des pleureuses aux échines voutées, aux humeurs grimées par une érudition feinte. Un tas d'êtres qui se dispensaient en tartufferies et qui pensant connaître se méprenait sur la vie. A l'étincelle de dureté qui ravissait ses airs de monarque contrarié se mêlait une gracieuse répugnance, Sixten Hjermstad, pourvu de toute sa sympathie, avait vivement indiqué à ces comparses que se sustenter en leur présence n'était guère pour le ravir ; naturellement, fort peu soucieux de préserver sa bienséance, le Järl avait pris soin d'en accuser la compagnie dont la qualité s'amenuisait les années passant. Tissu épais de mensonges dont il ne fallait pas s'encombrer ? A ses yeux, il n'y avait rien de plus authentique. Pire, Sixten tendait à penser que par ses dire il signifiait à cette masse grouillant d'une façon toute singulière ...qu'il admettait leur existence...ce qui lui paraissait déjà être beaucoup.  Pour ces raisons, qui tenaient à ce caractère atrabilaire qui ne saurait trouver sa pareille en Scandinavie, le Järl arpentait les corridors du Ministère sur l'heure du midi. Ses talons claquaient, ses prunelles fixes d'un acier dur dissuadaient les épieurs, les bavards, les grouillons et gratte-papiers divers. En réalité, Sixten Hjermstad n'avait pour salut que la placidité de son antre et cela depuis bien trop d'années pour qu'il daigne feindre d'y trouver un remède. Son antre, son terrier, son domaine, cet espace dont nul ne passait le seuil sans réprimer un frisson ; un frisson d'appréhension plus que de plaisir ... ce qui n'était guère pour lui déplaire. Naturellement, qu'il y avait des craintes à sentir poindre dans son être lorsque l'on s'hasardait à côtoyer la noirceur ou à ruiner sa tranquillité. Ce songe, pourtant si élémentaire, ravissait son humeur. La rigidité de son faciès semblait sensiblement s'assouplir, aux droites lignes d'acier succédaient ci et là quelques courbes. Un croassement rauque ricochait contre les murs du Ministère, le sombre oiseau claquait ses ailes en un rythme mortuaire tandis que Sixten Hjermstad s'approchait d'une silhouette. Tapis dans son dos le sang-pur pourrait dévier, s'extirper d'un ennui annoncé, mais ...Un second croassement rauque ricochait contre les murs du Ministère et déjà ses pas trahissaient sa présence. Un oiseau de proie prêt à s'abattre sur la malheureuse. La créature qui jusque-là toisait la sorcière de ses perles de jais ne prenait guère le temps de fouler le sol pour se muer en un élégant félin. Sa fourrure dense inspirait la distinction froide et altière de celui dont elle exprimait l'âme. "Roh mais barre toi de là enfin." Sixten faisait un pas de côté et ses lèvres étaient grimées d'un rictus courtois."Antonia" Un timbre de basse-taille et une quiétude toute singulière qui tranchait l'humeur manifestement belliqueuse de Toni."Cela est toujours un plaisir"  Difficile à appréhender, à cerner... Le Hjermstad partageait si peu et tant à la fois. Le Järl s'octroyerait-il le plaisir de jouir de leurs dissensions ? Non ! Antonia était une étrangeté des temps modernes. Mi-femme, mi-harpie, mi-scotch, le bourbon pulsait dans ses veines comme la raison dans les siennes ! Ses billes d'acier trouvaient celle de l'incongrue Voilà, un moment que nous n'avions pas eu l'opportunité de nous entretenir. Sixten entendait être joie et loi auprès de Toni Mørk. D'une certaine façon, il était mâle, en cela il était solaire et loi; d'une autre, il était joie, car en Toni il avait toujours investis sa malice. D'un geste sec et confiant l'homme indiquait un couloir, une direction qui mènerait cette harpie dans son antre "Toute vie a sa joie ; toute joie a sa loi". Certainement que Toni le savait mieux que quiconque, elle qui avait scellé son destin à celui de Gunnar qui lui-même était un éminent militaire.  La créature au pelage de jais s'avançait déjà de sa démarche altière dans le corridor laissant peu de latitude à cette convive dont l'existence lui semblait avoir toujours frôlée la captivité. "Puis-je t'aider d'une quelconque manière ?" voilà que le Järl s'abîmait en bonté.