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Memento Mori (Mørk Family)
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Gunnar Mørk
Fredrikke Mørk
Juni Mørk
Alfhild Mørk
Toni Mørk
9 participants
Toni Mørk
Toni Mørk
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Memento Mori
*** samedi 09 décembre 2023, début d'après midi, au large des côtes du domaine du Järl
Le voilier à coque noire reconnaissable entre mille venait de quitter la rive, voguant toute voile dehors vers le large. Les bourrasques s’engouffraient dans les toiles hissées par la magie, faisant tinter le métal des attaches. À bord, des visages aux traits familiers et au nom partagé, entouraient un linceul vert émeraude sciemment déposé sur un amat de coquillages.

Toni avait toujours eu le mal de mer, et autant qu’elle avait pu – avec un époux Kommander de la marine, elle s’était tenue loin de cet élément qui lui ressemblait trop ; déchaînée et imprévisible. D’ailleurs, peut-être était-ce pour se rapprocher de cette grande rivale qui lui avait souvent volé la compagnie de son époux, qu’elle s’était mise à l’imiter. Ou bien était-ce l’inverse.  

Sentant que le contenu de son estomac voulait se faire la malle, l’épouse Mørk avait quitté, un bref instant, sa place aux côtés du Järl. De bien nombreux souliers seraient ainsi épargnés s’était-elle dit, étonnemment altruiste. Férocement agrippée à un cordage du pont qui lui écorchait la paume des mains, elle tentait de reprendre son souffle, le regard fixé sur l’horizon vacillant.

Quelque part en dessous, dans ces eaux sombres et vertigineuses, se déployait Crimson. Kraken bienheureux.

Quelle idée de mourir une semaine de grandes tempêtes.

Hors rp

- Pour le contexte :

- Beowulf, un vieil oncle  Mørk (cousin du père de Gunnar) vient de mourir à l'âge de 109 ans. Le bel âge. Tous les porteurs du nom sont conviés (obligés en fait) à ses obsèques, qui comme le veut la tradition débute par un petit tour en bateau (explication à trouver ensemble), tour mené par le Järl lui-même.
- Le temps est bof, le vent s'est levé depuis le matin même et une tempête menace. Ça tangue un peu à bord, attention.
- Toni est sur une apparence vieille, plutôt fidèle à son âge véritable.

Pour le pratico pratique :
- Pour plus de réactivité et de facilité de réponse, des posts courts voir très courts uniquement (200/250 mots max) ! Comme on est une grosses secte bien nombreuse, si on dépasse ces chiffres ça devient vite gargantuesque, on se décourage et on perd en spontanéité (ce qui serait dommage avec cette famille n'est-ce pas).
- Le décorum, les rites et tout le folklore des funérailles propres aux sorciers scandinaves,  et surtout à la famille Mørk, sont à créer ensemble (j'ai initié avec le linceul vert et le lit de coquillages) au fur et à mesure. N'hésitons pas à nous servir de notre salon de flood familial juste , pour proposer nos idées et nous mettre d'accord.
- N'hésitez pas à pnjiser d'autres Mørk non joués (évidemment en respectant leurs caractérisiques) pour plus de réalisme et de situations cocasses.

Et surtout !
Amusez vous, faites des beaux discours en l'honneur de grand tonton, et que le meilleur gagne, on sait jamais on est sur un bâteau, des corps peuvent finir par dessus bord...

code by solosands


- - tu étais coucou, et tu vas devenir aigle mon frère. tu étais bousier, tu vas devenir pince oreille. tu n'étais qu'une petite entrée, tu deviendras plat principal.
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

Memento Mori

 Familien Mørk - samedi 9 décembre  - Début d'après-midi



Agrippée au bastingage de la proue, Alfhild tente de calmer le rythme effréné de son coeur et les pulsations rapides de ses poumons. Jusqu'au dernier moment, elle a hésité à venir. Sous prétexte de devoir finir de réécrire tout un passage presque effacé d'un vieux parchemin d'archive dont Ozymandias lui avait dit avoir besoin pour une analyse, elle avait repoussé son départ du musée. Elle n'avait transplané qu'après une longue course effrénée depuis la lointaine salle poussiéreuse pour arriver dans la fraction de seconde qui avait précédé le retrait de la rampe d'embarquement. Sans prêter la moindre attention aux regards agacés des arrimeurs du port, la jeune Mørk s'était engouffrée sur le pont, filant presque se cacher derrière les larges voiles gonflées par le vent océanique particulièrement vindicatif. Et elle était restée là Alfhild, à tenter de calmer ses angoisses, hésitant, encore un peu, à faire demi-tour. Mais il y avait Beowulf, et même si le vieux cousin de Gunnar et elle ne partageait pas de doux souvenirs en commun, elle se devait d'être là. Elle avait en elle ces derniers mois passés presque en liberté totale, loin des Mørk, dans le tumulte d'une vie débordante de revendications, de découvertes et d'extraordinaires avancées dans sa vie sociale. Elle avait en elle la conversation encore très vive de Viktor un beau matin de ce début de même semaine, autour d'un chocolat chaud. Et elle avait en elle Fredrikke et ses souvenirs retrouvés mais sa sympathie toujours acquise, Oda et sa dernière lettre chargée d'insultes et de reproches amers, Toni à l'amitié reconnectée mais à jamais déformée, Gunnar et les regrets brisés, et les autres. Tous les autres. Un frisson court le long de sa nuque, le froid, songe-t-elle, parce qu'elle n'est vêtue que de sa tenue d'un vert qui joue avec différentes nuances d'émeraudes. Dans la précipitation elle a oublié de prendre son manteau, forcément. C'est tout juste si elle a pensé à prendre sa baguette. Seul son sac de cuir contre ses côtes lui évite d'être venue véritable à nue. Dedans, elle sait que figure le coquillage qu'elle a elle-même choisi avec le plus grand soin pour y graver la rune familiale. Coquillage qu'elle doit trouver la force d'aller poser contre le cercueil en bas, dans le ventre du bateau. Son seul réconfort est de savoir qu'Ozymandias sera là, lui aussi pas totalement à l'aise. Mais lui, il a Heid. L'idée traverse le blanc de ses pensées éblouies par la tension dont elle ne sait que faire. Ca lui fait mal de sentir arrivée à ce point au bout de la banquise qu'elle parcourt depuis tant d'années. Regarder en arrière et jouer leurs jeux et espérer pouvoir encore prétendre à faire partie de la famille ? Ou bien tourner le dos et continuer d'avancer, seule, vers les profondeurs d'un monde inconnu ? Une trille mélancolique de Dreymir qui ne se lasse pas de voler dans les courants d'air chargés d'embruns ramène paradoxalement la sorcière hors de ses rêveries planantes. Sa tête déjà pâle, blêmit un peu plus quand elle aperçoit du coin de l’œil la silhouette contrite de Toni qui se tient à des cordages comme si le navire risquait de chavirer à chaque roulis. Cette dernière ne l'a pas encore aperçu, et une nouvelle fois l'idée de repartir l'effleure. Mais cette fois son cœur se raffermi et elle chasse l'idée d'un mouvement de tête. Elle est une fille de Hel, malgré tout, elle doit honorer celui qui a rejoint les voix derrière le voile de son crâne. Elle le doit à l'âme défunte plus qu'aux vivants qui le veillent dans un froid polaire. Elle le doit à ses croyances et ses valeurs. C'est tout ce qui lui reste pour se donner encore un semblant de légitimité.

Son pas est assuré, presque sautillant, quand elle rejoint sa tante. Son sourire doux ne parvient pas à cacher l'écume de ses yeux, mais elle n'y prête pas attention. D'un geste machinal, elle attrape une mèche vagabonde qui danse frénétiquement dans la vent et commence à la tresser pour la rajouter aux autres mèches déjà nouées et parsemées d'anneaux de bois finement gravés de runes. Malgré son hésitation, elle s'était longuement préparée Alfhild, avant de partir travailler ce matin. « Bonjour Toni, la vue est magnifique tu ne trouves pas ? Les clairs-obscurs de la tempête donnent des couleurs magnifiques au monde. » Elle sait que sa chère tante n'est pas remonter pour apprécier le paysage, mais Alfhild n'est plus tout à fait sûr de quel type de conversation elle peut avoir avec la femme de Gunnar, désormais.




Spoiler:


Juni Mørk
Juni Mørk
STYRKE I fara, behov och elände kräver det mod i bröstet

feat  @"Mork familly"

Memento Mori


La météo refléter parfaitement l’évènement auquel se rendait Juni aujourd’hui. Un vieil oncle sorti de derrière les fagots venait de rendre l’âme et elle avait l’obligation de s’y rendre. Pour l’occasion elle avait teint ses cheveux en bruns à l’aide sa capacité de métamorphomage et elle avait vernis ses ongles d’une couleur plus sombre, un bleu foncé avec quelques reflet argenté. Sa tenue était sobre pour une fois, pas de flashy, juste du noir et blanc.

Elle n’avait aucune envie d’être là, sur ce bateau avec un cadavre. Elle s’éloigna du groupe de Mørk, personne ne lui dirait rien de toute façon tout le monde s’en fichait de ce vieux rabougris desséché. Elle aperçut sa cousine Alfhid se faufiler. Elle voulu la rejoindre pour la saluer mais elle vit sa grand-mère qui ne semblait pas aller bien.

« Bonjour, Alfhid, tu vas bien ? » fit-elle l’attention de sa cousine, puis son attention se dirigeât vers celle qui semblait le plus mal. « Grand-mère, ça va ?  Tu as besoin de quelque chose ? »


 
AVENGEDINCHAINS


Spoiler:


Fredrikke Mørk
Fredrikke Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Memento Mori
*** samedi 09 décembre 2023
Parmi des gens qui chuchotent, ricanent ou bavardent trop fort, parmi les plus respectueux et les plus insouciants, un homme sourit d’un air stoïque. Il est vêtu convenablement : complet noir, chemise blanche, souliers cirés, cravate d’un vert foncé et cheveux bien peignés. Sa veste, doublée de fourrure synthétique, repose sur son bras droit. Il remplit le rôle qu’on lui a toujours attribué : être le seul fils d’Oda.

Il répond laconiquement à des questions sans intérêt, tout en observant les autres. Une en particulier. Ses dents se serrent légèrement lorsqu’il apperçoit le frisson qui court le long de sa nuque, et qu’il juge sa tenue. Ses yeux se détournent seulement lorsqu’il aperçoit quelqu'un s'approcher du cercueil pour y déposer son coquillage. Il n’aime pas la mort et sa présence sur ce bateau le lui rend exécrable. Il n’est venu que parce qu’il le devait : il n’en a rien à faire, de Beowulf, et ne déposera rien à ses côtés. La seule chose qu’il serait en mesure de faire – mais certaines vieilles tantes n’apprécieraient pas – ce serait de cracher sur sa tombe.

Il met un terme à la conversation banale qu’il a entamée lorsqu’il aperçoit Juni s’approcher d’Alfhild, elle-même nouvellement auprès de Toni. Il n’a pas l’intention de se mêler au trio. Il réserve bien quelque chose à sa charmante tante, mais ce n’est ni le lieu, ni le moment. Observant avec mépris ceux qui sont appuyés au bastingage, le teint pâle, il rejoint le petit groupe. « Toni. » Signe de la tête, sourire joyeux, comme s’il n’est au courant de rien et croit encore naïvement qu’ils sont proches. « Cousine. » Sourire plus vague, comme s’il avait oublié son nom.  Sa tête se tourne enfin vers sa sœur, alors qu’il prend sa veste pour lui tendre : « Tiens, si tu as trop froid. Sinon, tu peux la rapetisser et me la redonner à un autre moment. » Et ainsi éviter de choper la crève.


Spoiler:

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Gunnar Mørk
Gunnar Mørk
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra

La mort, pour un Mork, ne devrait rien avoir de lugubre, de sombre, de macabre, d’effrayant. La mort n’avait rien de final, de définitif, et surtout, rien de soudain. Les morts s’accrochaient, rôdaient, se mêlaient du monde des vivants jusqu’à ce que le fil de leur conscience s’étiole comme les affinités que les vivants leur portaient s’amenuise, se fragilise, disparaisse dans un épais brouillard de souvenirs confus. D’où l’importance de la cérémonie. Il fallait que le corps disparaisse, que tous le voit, il fallait qu’il s’éloigne du monde des vivants, disparaissant en mer, coupant les ponts avec la terre ferme des vivants. Il fallait lui rendre hommage de manière flamboyante pour que tous, lui y compris, se souvienne de son état. Sinon, il pouvait être si facile d’oublier qui était vivant et qui était mort… Sauf que la cérémonie d’aujourd’hui avait perdu de son charme, de sa solennité. Et puis après tout, ce n’était important presque que pour lui et Alfhlid. Elle avait suivi religieusement les traditions, mais il n’aurait su dire si c’était par peur de faire un pas de travers ou par réel engagement dans le processus.

Il ne peut s’empêcher de poser un regard amer et froid envers l’assistance, envers tout ceux qui se tordent d’impatience et de malaise, comme s’ils étaient encore des enfants incapables de mettre sur pause leur vie insipide pour un après-midi le temps d’assister à quelque chose d’important. Mais plus rien n’est important à leurs yeux. Ils sont blasés, ennuyés, en quête de gratification instantanée, et ce n’est pas aujourd’hui que le patriarche Mork sera clément et compréhensif.

Les vagues faisaient tanguer le bateau, mais pas encore assez, malgré ce que certains passagers pouvaient bien croire. Ils n’étaient pas encore assez loin. L’océan n’avalerait pas encore assez leur offrande. Gunnar quitta la barre et alla contempler les flots en avant du bateau. Hafgufa avait aussi rejoint la mer. Elle lui dirait lorsqu’ils seront au bon endroit pour déposer le radeau de coquillages. Elle lui dira, si jamais la créature tentaculaire tente de saboter quoique ce soit.

Spoiler:
Noen
Noen
UKJENT Alla vill ha välstånd, men få vet hur de kan njuta av det
Memento Mori
*** samedi 09 décembre 2023, début d'après midi, au large des côtes du domaine du Järl
Dirigé d'un main experte par Gunnar lui-même le bateau file, lourd du poids des traditions, sur les flots tumultueux. Oda a respecté les traditions à la lettre avec une austérité qui ne s'est permis aucune largesse, ni aucune profondeur. Elle suit les rites dans une bénédiction factice. Les morts ne sont pas son rayon. Les morts elle les laisse aux maudits, à ceux qui ont leurs têtes prisonnières de Hel. Elle les laisse à son cher frère, en d'autre termes. Depuis l'enfance elle a prit soin de ne pas se mêler de ce qui l'intéresse lui, ce qui fait qu'il est Gunnar Mørk, construisant sa propre réputation bien loin de ses domaines de prédilections, pour être sûre d'avoir tous les mérites. Son regard d'acier se pose sur Fredrikke qui converse distraitement avec d'autres membres de la famille. La dernière année a été éprouvante pour Oda. Plus d'une fois elle a eu peur de perdre son fils, le seul et unique digne descendant de leur lignée. Tous les autres ne sont que des graines pourries par un misérabilisme tourné ver lui-même que la sorcière ne comprend pas. Elle a en horreur les nouvelles générations et leurs désirs de toujours vouloir mettre leurs états d'âme au centre de leur vie. Cela le rend pathétiques et profondément inaptes à manœuvrer leurs vies professionnelles et sociétales.

Avec un éclat de dédain, Oda accroche le regard de chaque participant, rares sont ceux à la hauteur des attentes qu'elle avait placé eu eux et elle en est profondément écœurée. Seuls les mouvements de son fils la font changer de cible, elle suit ce dernier tandis qu'il se dirige vers la femme de Gunnar entourée d'une de leurs petites filles. Et d'Alfhild. Si elle n'entend pas les paroles, elle voit le geste chargée d'attention de Fredrikke. Ses narines se pincent sous une bouffée de rage acide. Une dernière année éprouvante pour Oda donc, où elle a eu peur de perdre son fils, puis de le voir nouer une nouvelle relation amicale avec sa cadette. Elle désapprouve, les angoisses de le voir se faire corrompre par celle-ci ont repris leurs ferveurs depuis qu'elle sait que son fils s'est adoucit. Un changement de caractère qui ne fait que confirmer qu'elle avait eu raison, à l'époque, de les séparer. N'en déplaisent à ceux qui trouvaient cette décision discutable.

Agacée par le spectacle, Oda détourne son attention vers les autres. Elle cherche Ozymandias du regard souhaitant lui faire part de quelques éléments importants, mais se décide finalement à aller retrouver ce cher Gunnar qui a délaissé la navigation pour une contemplation absorbée de l'océan - classique et exaspérant. « Encore à contempler la mer avec passion. » La ponctuation traduit à elle seule toute la moquerie salée que le ton banal ne laisse pas entrevoir. Elle s'est volontairement placée un demi-pas en avant de la stature de son frère, sans prendre la nécessité de tourner la tête par-dessus son épaule pour lui parler. « Antonia cherche à attirer l'attention, pourtant. » Comme souvent, comme toujours. Même si cette fois moins que d'ordinaire, mais la pique est trop facile. Lui et sa femme trop exubérante, trop présente. Elle et son mari absent, inexistant. Une belle réussite de fratrie.

Hors-rp:

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Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
N'aurait-il pas pu attendre encore quelques semaines de plus avant de passer l'arme à gauche, ce vieux fossile ?! C'est la seule pensée qui traverse l'esprit d’Ozymandias, alors qu'il tente de garder l'équilibre et un semblant de contenance sur le pont qui tangue bien trop à son goût.
Accroché au bras de sa femme comme si sa vie en dépendait, il ne la lâche pas d’une semelle depuis qu'ils sont descendus rendre un dernier hommage sommaire à la dépouille de l’oncle Beowulf. Il n’a jamais été à l'aise aux réunions familiales, surtout pas celles de sa belle-famille. Mais un enterrement, c'est un tout autre niveau d’inconfort qui s'ouvre à lui, pour son plus grand déplaisir.
Seul point positif : Heid est avec lui, et a tout aussi hâte de partir. Et puis ça lui donne l’occasion de croiser Alfhild, à qui il adresse un sourire au passage. Sourire qui se fane bien vite lorsqu'il repère la silhouette de Fredrikke quelques mètres plus loin. Et pour couronner le tout, il n’y a pas d’alcool.

Spoiler:


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Asgeir Mørk
Asgeir Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Le vieil oncle Beowulf, croisée approximativement… jamais au cours de sa vie. Ou peut-être le jour de son mariage ? Autrement, il n'en avait pas souvenir. Il fallait dire qu'il n'avait jamais eu une très bonne mémoire des gens.

Après avoir déposé un coquillage sur le linceul comme le voulait la tradition, Asgeir remonta sur le pont pour prendre un peu l’air. Entre rester en compagnie du vieil oncle décédé, ou se donner un semblant de contenance en regardant le lointain ciel nuageux, il n’avait pas hésité longtemps.

Arrivé sur le pont, il vit de loin le patriarche lâcher la barre censée les guider vers la bonne destination pour partir vers l’avant du bateau. Légèrement paniqué, Asgeir s’apprêtait à le rejoindre pour lui demander les raisons de cet abandon de pilotage, quand l’effrayante Oda Mørk le devança.

Changement de programme. Il se dirigea finalement vers le petit groupe qui commençait à se former autour de belle-maman, cette dernière ne semblant pas au meilleur de sa forme. Manquant de s’affaler sur le ponton après une nouvelle secousse plus violente que les autres, il arriva à leur hauteur et eut la joie de reconnaître Frederikke qu’il avait aperçu de loin durant la cérémonie.

“Salut la compagnie ! Belle-maman, vous ne vous sentez pas bien ?”

Puis il ajouta d’un air inquiet.

“Dites, vous pensez que c’est normal que Gunnar ait abandonné la barre ?”

Spoiler:
Vigga Mørk
Vigga Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Vigga n'a jamais eu une passion débordante pour la mer, et oui, voilà un jeu de mot douteux, a-t-on jamais vu la mer déborder ? Elle a tendance à penser à des choses imbéciles dès qu'elle s'y trouve confrontée, comme pour fuir les complexes qui la talonnent dès qu'elle arpente un pont : elle n'est pas marin. La Marine, elle aurait pu la choisir pour ressembler davantage à son père, pour s'en rapprocher. Or, elle, la fille qui se voulait à papa sans jamais vraiment l'être assez, elle a pourtant pragmatiquement le domaine où elle se sentait le plus à l'aise : les nuages, le ciel, l'armée de l'air. Elle n'a jamais vraiment su pourquoi, une tentative ridicule de rébellion qui n'avait de sens que pour elle-même, une faiblesse de cœur pour l'échappatoire que l'empyrée représentait, le fait qu'elle a toujours été prodigieuse sur balai ?

Mais quoiqu'il en soit, si elle n'a jamais eu le mal de mer, elle n'a pas non plus le pied marin le plus sûr. Elle s'est accoudée au bastingage, le regard perdu sur les haubans, préférant observer les augures des voiles et des volatiles plutôt que les reflets trompeurs des vagues qui tapent violemment la coque. Elle en oublierait presque le mort qu'ils emmènent aujourd'hui vers d'autres rives, ce mort qui les a quitté et qu'ils n'ont jamais vraiment bien connu... du moins, elle ne l'a jamais vraiment bien connu, pas assez pour pleurer sincèrement sa disparition, surtout à un tel âge. Elle est là par obligation, pas par dévouement et a bien d'autres tourments en tête que celui qui les rassemble aujourd'hui. Et il lui semble que c'est bien le cas d'un de ses beaux-frères qui aborde une tête étrangement longue pour une personne qui n'a jamais croisé l'oncle déjà oublié. Et cette étrangeté attire ses yeux sur l'étrange manège entre le cousin Frederikke et Ozymandias. Elle fronce les sourcils.

Une vague frappe plus violemment à bâbord. Pourquoi a-t-elle l'impression qu'ils vont soudain chavirer ?

Spoiler:
Toni Mørk
Toni Mørk
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Memento Mori
*** samedi 09 décembre 2023, début d'après midi, au large des côtes du domaine du Järl
Elle n’avait pas vu sa nièce arriver d’un pas guilleret, trop concentrée à suivre le balancement des vagues. Pas plus qu’elle n’avait saisi le sens de la phrase qui l’avait accompagnée, trop occupée pour réellement prendre part à ce qui se passait sur ce pont. N’étaient-elles pas de plus en plus nombreuses, de plus en plus hautes d’ailleurs ces vagues ? N’allaient-elles pas bientôt tous les engloutir, réduire à néant leurs existences, comme si aucun d’entre eux n’avait jamais existé. Même si elle mourait, le nom de Mørk serait immanquablement inscrit sur une stèle à côté de Toni. Et de Gunnar. À quoi bon mourir alors. Une question directement adressée à Beowulf.

« Grand-mère, ça va ?  Tu as besoin de quelque chose ? » Le visage de la vieille femme ne masqua plus ses reflets verdâtres lorsque ce fut au tour de sa petite fille de les rejoindre. Elle aussi énonça quelque chose. Une question peut-être, à laquelle Toni ne put répondre, physiquement empêchée. Ouvrir la bouche aurait été une audace qu’elle ne pouvait se permettre. Pas cette fois-ci.

La deuxième main de la sorcière vint agripper le garde-corps en bois. Elle tenta de regarder l’horizon, quelques instants, sans effet. Ses yeux retournèrent à ses pieds et elle inspira profondément avant de chasser l’air avec tout autant de maitrise.

Mais le ballet continua. Fred, et son sourire ingénu. Asgeir, et son air bienheureux. À croire qu’on ne pouvait pas être malade en paix sur ce foutu bateau. Toute la cour se pressant pour venir voir mourir la vielle reine. Humble Toni.
« Salut la compagnie ! Belle-maman, vous ne vous sentez pas bien ? »

Belle-maman.

On ne saurait jamais si ce fut une houle de trop, le chagrin d’avoir perdu ce bon Beowulf, ou bien le son de ce drôle de mot, Belle-maman – distinctement parvenu jusqu’à ses oreilles, qui provoqua l’atrocité. Le fait étant qu’une écume grumeleuse avait surgit d’entre ses lèvres, coulant mollement sur son menton, jusque dans le creux de sa gorge. Les jambes chancelantes, Toni se laissa alors couler contre le bois brut du navire, pour s’asseoir un instant. Honteuse et sonnée, elle n’osa pas relever les yeux vers ceux qui devaient la dévisager. L’alcool avait au moins ce mérite de la rendre impudente.

« Boris… Où est Boris… » balbutia-t-elle fébrilement.
 
Résultat du lancer de dé:

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