Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €


We still can make this day beautiful | ft Ozymandias
2 participants
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

We still can make this day beautiful

  @Ozymandias Mørk   Début juillet 2022



Son coeur bat la chamade alors qu'elle voudrait avoir l'air impassible Alfhild. Devant elle Dreymir trottine avec la même impatience. Aujourd'hui est un jour spécial, leur premier jour de stage au sein de l'antique Musée de Göteborg. Et il est hors de question qu'elle fasse mauvaise impression. Elle qui a tant attendu ce moment. Elle qui a tout fait pour attirer l'attention de illustres chercheurs du lieu. Ravie de pouvoir enfin montrer une expérience significative dans le domaine après son année passée auprès des briseurs de sorts du Caire. La jeune Mørk attendait ce jour depuis plus d'un mois maintenant. Depuis ce doux billet contenant la réponse positive. Et malgré la nuit précédente particulièrement agitée, elle était déterminée à vivre ce jour avec grandeur. Alors elle suit la personne qui l'emmène à travers les couloirs de bureaux avec attention. Alfhild ne sait pas encore auprès de qui elle fera son stage. Le responsable qu'elle a vu plus tôt lui à beaucoup parlé des missions qu'elle aurait à faire, de la vie du personnel au Musée, de son statut de stagiaire et des droits et limites que cela impliquait. Mais pas une seule fois il n'avait donné le nom de celui ou celle qui serait directement responsable d'elle. Hors c'était bien vers cette personne qu'on l'emmenait désormais. Passant les bureaux les uns après les autres. Et malgré sa curiosité grandissante, la sorcière se retenait de poser plus de question. Elle n'aurais pas su faire sans briser le masque de jeune fille professionnelle qu'elle s'était donné. "Nous voilà arrivés. Je vous laisse toquer, il vous attend." La personne qui l'avait accompagnée jusque là s'arrêta devant une porte, dissimulant le nom inscrit dessus par sa propre silhouette. Un hochement de tête, des lueurs pétillantes dans les yeux et une lèvres à moitié mordue pour dissimuler tant bien que mal un sourire d'excitation. Elle parvient à murmure un "Merci" à peine audible, et la voilà seule devant la grande porte. Sa main se lève juste à moment où elle sent l'élan de surprise qui émane de Dreymir. Alors elle suspend son geste et prend le temps de déchiffrer les lettres sur la porte.

Battement de coeur manqué.

Douleur dans la poitrine.

Souffle coupé.

Quatre lettres pour un nom de famille qui fait tressaillir ses entrailles. Pourquoi, par Hel, faut-il toujours que ses succès soient parsemés d'épines. "Eh bien, maintenant on ne peut plus reculer de toute façon. Il nous attend." Murmure la cousine par alliance. Dreymir soupire à son tour. Elles ne connaissent pas vraiment Ozymandias Mørk. Elle sait même que sa présence à plutôt tendance à le mettre mal à l'aise lors des repas de famille où ils se côtoient. Mais elle met si facilement les gens mal à l'aise Alfhild, qu'elle ne s'arrête plus à cela pour juger de ses relations avec les autres. Sans doute que c'est pas si pire entre eux. "On peut essayer de les rendre plus chaleureuses" Essaye de la rassurer la Fylgia. La sorcière lève les épaules et frappe pour de bon. Elle attend l'invitation avant d'oser ouvrir la porte et de se révéler à lui. La Mørk a fait son choix. Elle sait pourquoi elle est là. Elle connait ce vers quoi elle veut tendre. Si cela doit encore passer par un membre élargi de sa famille. Tant pis. Ce n'est qu'une première pierre. Plus tard elle pourra faire sans, quand elle veut, toujours. "Bonjour Monsieur Mørk. Je suis la stagiaire que l'on vous a attribué pour cet été." Ses yeux aux éclats bleus le regarde avec une détermination qu'il ne lui connait peut-être pas. Mais elle veut lui faire comprendre qu'elle ne veut pas être perçue comme la cousine de Heid. Et elle espère qu'il saisit le message. Son coeur sonne douloureux dans sa poitrine et la journée s'annonce moins idéale que prévue. Peut-être aurait-elle mieux fait de dormir hier soir plutôt que de courir le cimentière à la rechercher d'une âme morte avec un fossoyeur étonnant. Tant pis.  



Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
we still can make this day beautiful
@Alfhild Mørk

Encastrée dans une vitrine aux parois de verre épaisses, dissimulée derrière un essaim de lentilles grossissantes, flotte une corne en bois parfaitement immobile. L’instrument en mauvais état aurait semblé parfaitement anodin aux yeux de n’importe qui, s’il ne s’en échappait pas un vrombissement à peine audible et pourtant terriblement inquiétant.
Penché au-dessus des loupes et tout entier absorbé dans sa dissection minutieuse de l’artéfact, Ozymandias n’entend pas que l'on toque à sa porte. C'est seulement lorsqu’il sent la patte d’Andromaque contre sa jambe qu'il réagit enfin.
« Entrez. » Il ne prend même pas la peine de relever les yeux de son travail, persuadé qu'il s'agit simplement de l’un•e de ses collègues qui apporte le courrier (et, avec un peu de chance, du café). Assis dans son panier, Miro, le niffleur du musée, fixe la porte qui s'ouvre.
« Bonjour Monsieur Mørk. Je suis la stagiaire que l'on vous a attribuée pour cet été. »
Le contraste de cette voix familière qu'il n’a pourtant jamais entendue ici lui fait froncer les sourcils et jeter sur la nouvelle venue un regard plein de confusion.
« Ah, c’est vous, bonjour ! » Pris de court, il s’empresse de ranger ses instruments pour venir lui serrer la main. Il se garde évidemment de lui dire qu’il n’a pas été prévenu de son heure d’arrivée et qu’il ne l’attendait pas aussi tôt, histoire de garder un semblant de sérieux et de crédibilité… Mais c’est sans compter sur l’enthousiasme débordant de Miro, qui se faufile immédiatement jusqu’à la nouvelle venue pour se frotter contre ses jambes en ronronnant.
« Bienvenue dans l'équipe, on dirait que Miro t’as déjà adoptée. » Il sourit, un peu étonné que le niffleur se montre aussi peu farouche avec une inconnue. À moins qu'elle ait des gâteaux ou de l'argent dans son sac…
« D'ailleurs tout le monde se tutoie ici, je pense qu'on peut d'ores et déjà faire pareil. » Monsieur Mørk, ça lui rappelle un peu trop son beau-père pour qu'il ait envie de l'entendre tout l'été. Surtout venant de quelqu'un de sa famille.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

We still can make this day beautiful

  @Ozymandias Mørk   Début juillet 2022



Il se retourne quand elle parle, son visage marque une expression de surprise vite chassée par une salutation courte qu'Alfhild s'empresse de décortiquer avec tout son bagage d'angoisses. « Ah, c’est vous, bonjour ! »   Est-il déçu de la trouver elle, précisément, dans son bureau ? Ou bien juste déçu d'avoir une stagiaire à gérer tout cet été ? Ou bien est-il juste surpris parce qu'il était en plein travail et qu'elle vient le déranger au pire moment ? Tant de questions qui viennent troubler son regard qu'elle avait voulu pourtant si franc et sûr. Toute sa confiance vacille, étroite flamme dans le courant d'air provoqué par le mouvement de l'homme qui range ses affaires presque précipitamment et qui vient ensuite droit sur elle pour lui serrer la main. Celle d'Alfhild s'est levée trois secondes trop tard, occasionnant un infime moment de flottement malaisant. Elle n'avait pas pensé qu'il viendrait lui serrer la main.  Est-ce qu'elle aurait dû serrer la main de la personne précédente qui l'avait amenée jusqu'à son bureau ? Si oui, elle avait manqué le coche. Il faudra qu'elle pense à s'excuser. Peut-être même à serrer la main de toutes les personnes qui croiseraient sa route aujourd'hui. Un frisson de malaise parcours son âme à cette idée. Car elle déteste ça, Alfhild, les contacts physiques avec des inconnus. Surtout, avec des inconnus. Heureusement une boule de poils que la sorcière n'avait pas encore aperçu, se défiant de toute bienséance, se faufila avec enthousiasme entre ses jambes sous le regard étonné de Dreymir qui entrepris de le renifler intriguée. « Un vrai niffleur ! »   s'exclame la renarde dans un souffle amusé. Alors Alfhild glisse son regard vers l'animal qui se frotte allégrement contre elle dans un doux son de ronron attendrissant. Ses pensées oublient totalement la poignée de main un peu en retard et la perspective de devoir serrer un tas de mains moites et elle se met à genoux, ne pouvant résister à l'appel chatoyant de la fourrure noire de l'animal. Pour une fois qu'elle peut caresser une petite bête sans craindre qu'il s'agisse de la Fylgia de quelqu'un d'autre, elle est tout simplement incapable de se retenir. « Bienvenue dans l'équipe, on dirait que Miro t’as déjà adoptée. » Sa tête se relève vers Ozymandias et elle lui adresse un sourire éclairé, répondant par la même occasion au visage bienveillant de son cousin. Elle s'est retenue de rire si fort lorsqu'il a prononcé le prénom de l'animal. Parce qu'Alfhild trouve que c'est un nom parfait pour un niffleur. Drôle et parfait à la fois. Et parce qu'elle vient de comprendre qu'il fait partie de l'équipe et c'est une des meilleures nouvelles de sa matinée. Sa motivation remonte en flèche et elle parvient à garder son calme malgré qu'elle ait noté le changement de pronom et le tutoiement qu'il a lancé sans prévenir. En temps normal, cela l'aurait gênée. Elle aurait baffouillé peut-être. Ou offert une mine déconfite à regarder. « D'ailleurs tout le monde se tutoie ici, je pense qu'on peut d'ores et déjà faire pareil. » L'effet de surprise s'estompe, renforcé par le comportement plus qu'amical de l'animal qui n'a toujours pas quitté ses jambes. Alors elle acquiesce Alfhild. Si telles sont les pratiques ici, elle peut les respecter sans trop de difficulté. Et peut-être que toutes ses pensées sont complètement déformées par le lien parental qui les unis. Mais elle se promet d'essayer de faire le plus possible abstraction de celui-ci et de vraiment agir comme s'il s'agissait d'un simple, mais éminent, sorcier, archéomage et briseurs de sortilèges. La Mørk s'apprête à se redresser, réalisant soudain qu'il n'est peut-être pas très bien vu de s'agenouiller ainsi devant son maître de stage pour caresser un animal, aussi mignon soit-il. Alors elle tend ses mains vers le niffleur et lui murmure rapidement un joyeux mais néanmoins officiel : « Bonjour Miro, je suis enchantée de te rencontrer. Est-ce que je peux te porter ? »  et c'est avec une petite exclamation de joie qu'elle voit le dit Miro se blottir entre ses mains. Trop heureuse, le visage légèrement rosie par son enthousiasme regagné et l'incroyable docilité de l'animal, elle reprend tant bien que mal une contenance plus officielle.  « Merci beaucoup Ozymandias. Je crois qu'il est surtout intéressé par mon porte-monnaie. Mais je vais faire comme si ce n'était pas que ça. »   Alfhild fait un léger clin d'oeil attendri au niffleur qui semble la regarder avec un air presque innocent.  « Est-ce qu'il est tout le temps dans ton bureau ? J'espère en tout cas que je ne vous dérange pas dans une tâche délicate tous les deux. »  L'idée l'angoisse évidemment, terriblement. Même si elle passe à mettre les gens mal à l'aise Alfhild. D'ailleurs elle fait tout pour ne pas trop regarder la forme brumeuse indécise qui semble chercher à sortir d'un objet entreposé derrière une glace. Est-ce qu'Ozymandias sait qu'une énergie fantomatique traîne dans son bureau ? Probablement pas, car si elle se souvient bien Alfhild, c'est pas tellement sa tasse de thé, à son cousin. Alors elle fait tout pour faire comme si ce n'était rien d'autre qu'un trait de lumière mal placé. Et elle ferme son esprit. Aussi fort que possible. Et là Mørk détourne son attention avec tout le déni dont elle sait faire preuve.  « Je peux attendre là si tu as besoin de finir quelque chose en tout cas. Ou même aller te chercher un café. Même si je ne sais pas vraiment où sont les machines à café ici. Et s'il y a des machines à café. D'ailleurs peut-être que tu préfères le thé ? Désolée je n'ai pas fait attention à ce détail avant. J'ai plutot l'habitude de te voir avec des cocktails.»  Dreymir jappe, entre exaspération et sidération et Alfhild réalise que sa résolution de laisser le côté on est cousins vient de voler en éclat. Et que probablement ce n'est pas le moment de parler cocktails ? Sa bouche se tord en une grimace désolée et elle reprend immédiatement la parole, à moitié paniquée.  « Pardon je ne voulais pas insinuer que tu bois que des cocktails. J'aurais pas dû aller aussi loin dans mes pensées. Et en plus je crois que je suis totalement en train de m'enfoncer encore plus. Je. J'arrête de parler. Pardon  »   Ses yeux ce sont écarquillés. Son corps est devenu un glaçon de malaise et de honte. Pourquoi c'est si difficile d'agir normalement, elle se le demande Alfhild. Pourquoi les autres y arrivent si bien quand elle n'arrive qu'à créer des situations de malaises et de gênes les uns après les autres. Ses mâchoires se contractent. Elle voudrait tant pouvoir revenir en arrière, de quelques minutes. Et tout recommencer.



Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
we still can make this day beautiful
@Alfhild Mørk

« Merci beaucoup Ozymandias. Je crois qu'il est surtout intéressé par mon porte-monnaie. Mais je vais faire comme si ce n'était pas que ça. » Dit-elle, tandis que l’intéressé se blottit au creux de ses mains en ronronnant.
« Est-ce qu'il est tout le temps dans ton bureau ? J'espère en tout cas que je ne vous dérange pas dans une tâche délicate tous les deux. »
Est-ce que c’est parce que c’est son premier jour de stage, ou est-ce qu’elle est toujours aussi stressée ? Il se rend compte qu’il ne la connaît pas vraiment, bien qu’ils se côtoient depuis des années. Est-ce qu’ils ont déjà eu ne serait-ce qu’une vraie conversation, avant aujourd’hui ? Si c’est le cas, il ne s’en souvient pas.
« Non, pas du tout, ne t’inquiète pas. Il était temps qu’on fasse une pause, de toute façon. » Il avait simplement voulu mettre en place l’un des derniers artéfacts acquis par le musée pour prendre un peu d’avance en attendant l’arrivée de sa stagiaire. Et une chose en entraînant une autre, il avait fini totalement absorbé dans l’étude de l’objet en question. Objet qui semble, d’ailleurs, exercer un étrange magnétisme sur toustes celleux qui se trouvent à proximité. Surtout Miro.
« Il reste ici la plupart du temps, oui. Techniquement il appartient à tout le service, mais… en général, c’est surtout moi qui m’en occupe. » Il ne peut s’empêcher de sourire face à la petite tête duveteuse de l’animal. Il semble tellement innocent comme ça, sagement pelotonné dans les bras d’Alfhild. Mais Ozymandias n’est pas dupe.
« D’ailleurs, si jamais tu constates que certaines de tes affaires se mettent à disparaître, jette un coup d'œil dans sa poche ventrale. Ou dans son panier. » Ajoute l’archéomage en posant un doigt accusateur sur la bedaine rebondie du niffleur.
« Je peux attendre là si tu as besoin de finir quelque chose en tout cas. Ou même aller te chercher un café. Même si je ne sais pas vraiment où sont les machines à café ici. Et s'il y a des machines à café. D'ailleurs peut-être que tu préfères le thé ? Désolée, je n'ai pas fait attention à ce détail avant. J'ai plutôt l'habitude de te voir avec des cocktails. »
Andromaque, qui ne prêtait jusqu’alors qu’une oreille distraite à la conversation, éclate d’un grand rire qui fait sursauter Miro.
« Pardon je ne voulais pas insinuer que tu bois que des cocktails. J'aurais pas dû aller aussi loin dans mes pensées. Et en plus je crois que je suis totalement en train de m'enfoncer encore plus. Je. J'arrête de parler. Pardon. »
La pauvre Alfhild s’est figée sur place, l’air horrifié par ses propres paroles. Ozymandias, lui, a surtout envie de rire en la voyant aussi mal à l’aise. Il ne peut pas vraiment lui en vouloir pour ça. Après tout, c’est la vérité, il est rare de le voir avec autre chose que de l’alcool entre les mains. Mais il ne l’aurait peut-être pas aussi bien pris si elle n’était pas sa cousine.
« Non, non, c’est pas grave, répond-t-il aussitôt, avec un sourire franchement amusé. C’est… pas faux, je suppose. Il faut dire qu’on s’est surtout croisé à des réunions de famille, jusqu’à présent. »
Et qui dit réunion de famille dit alcool qui coule à flots. Parce qu’il n’y a que comme ça que les Mørk arrivent à cohabiter dans la même pièce plus de quelques heures sans s’étriper, semble-t-il. En ce qui le concerne, Ozy ne se rappelle pas d’un seul de ces événements mondains où il n’a pas fini passablement ivre. Il est à peu près sûr que c’est grâce à ça qu’il a réussi à conserver sa santé mentale relativement intacte en quatorze ans.
« Je comptais te faire visiter un peu les lieux, pour commencer. Sauf si tu as d’autres questions avant ? »


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

We still can make this day beautiful

  @Ozymandias Mørk   Début juillet 2022



« Non, pas du tout, ne t’inquiète pas. Il était temps qu’on fasse une pause, de toute façon. » Cette phrase aurait dû la rassurer, pourtant elle n'avait fait que la plonger un peu plus dans son bain d'angoisses. Parce que tout ce que son cerveau avait entendu en sous-titre c'était oui tu as interrompu quelque chose. Et ce n'est jamais bon, d'interrompre quelqu'un selon Alfhild. Surtout pas quand elle est déjà dans une situation de stress intense et qu'elle ne fait que s'enfoncer un peu plus dans les tourbes collantes de celui-ci. « Il reste ici la plupart du temps, oui. Techniquement il appartient à tout le service, mais… en général, c’est surtout moi qui m’en occupe. » Ozymandias avait continué sans remarquer le trouble qui était venu danser dans ses iris bleus. A moins qu'il ait remarqué, parce que cela lui semble peu probable qu'il n'ait pas noté tous les signaux que son corps renvoie. Pour se donner un semblant de contenance, elle fait jouer ses doigts dans la fourrure si douce du petit niffleur toujours lové dans ses bras tout en continuant d'éviter de regarder un peu trop souvent du côté de l'étagère qui contient cet étrange objet qui luit d'une énergie fantomatique qui commence à lui murmurer de plus en plus désagréablement des sons inaudibles dans le crâne. Elle ne sait pas encore si elle doit se réjouir de l'entendre essayer de communiquer, ou si cela doit la terrifier. Parce qu'elle n'a aucune idée de ce que cet objet est sensé être ni contenir. Et que si l'énergie est enfermée là, c'est que sans doute, elle n'était pas réellement destinée à être libérée un jour. Pourtant, si c'était vraiment le cas, elle ne peut que constater, Alfhild, que la prison est loin d'être d'une qualité hermétique irréprochable et que le travail a été bâclé, ou alors que les sortilèges ont déjà été partiellement levé. Mais elle remarque qu'elle a le regard rivé sur l'objet depuis un peu trop longtemps et elle s'empresse de retourner porter un regard dansant d'ombres paniquées, sur le visage de son cousin. Elle se rend compte qu'il a l'air si calme, lui, en comparaison. Si posé, sûr et maître de son corps et de sa prestance. Alors elle essaye, vainement, de respirer plus calmement et de faire redescendre la pression qui pulse dans son système nerveux. « D’ailleurs, si jamais tu constates que certaines de tes affaires se mettent à disparaître, jette un coup d'œil dans sa poche ventrale. Ou dans son panier. » Un léger sourire parvient malgré tout a s'étaler sur ses lèvres quand Ozymandias vient appuyer son doigt sur le ventre si rond de l'animal qui se contente d'afficher un regard beaucoup trop innocent pour être honnête et la sorcière hoche délicatement la tête en signe de compréhension. Même si, il est plus probable qu'elle finisse par ramener volontairement des objets pour les offrir à Miro que de chercher à récupérer des affaires qui viendraient à disparaître. Des objets ou des petits biscuits. Il faudra sans doute qu'elle fasse plusieurs tests avec plusieurs biscuits différents pour savoir lesquels il préfère d'ailleurs. Rude tâche que voilà. Son sourire s'étire un peu plus alors qu'elle songe à cette première mission de stage nouvellement découverte. Une mission probablement non officielle, mais tout aussi primordiale que les autres. C'est avec cette résolution qu'elle se lance dans une nouvelle tirade concernant le café qu'elle pourrait aller lui chercher si son cousin a besoin d'un peu plus de temps pour finir ce qu'il était en train de faire. Diatribe qui s'étire sans qu'elle songe à réfléchir à ses paroles en amont et qui finit comme cela devait arriver, par un saut magistral, les pieds joints, dans le plat. Éclaboussant toutes ses bonnes résolutions d'une flaque de sauce indélébile. Jamais Ozymandias n'oubliera cette première matinée de stage, elle en est désormais convaincue. Et le rire de sa Fylgia vient mortifier son cœur déjà transit par le froid de la honte. L'envie de disparaître dans un nuage de fumée est plus présente que jamais. Elle songe même réellement à revenir sur ses pas et refermer la porte derrière elle et ne plus jamais mettre les pieds au Musée. Ni chez les Mørk. Disparaître comme son cher père l'avait fait, finalement. Alfhild trésaille à cette idée, une claque mentale qui la retient de s’exécuter et la ramène dans le présent de ce bureau, du regard amusé d'Ozymandias et son sourire, sincère et presque...doux ? Qu'il lui adresse. Elle a le cœur qui tambourine douloureusement dans la poitrine la jeune femme. Elle sent chaque pulsation comme un coup de poing dans ses côtes et la vitesse avec laquelle il pompe est épuisante. Si bien que son corps se permet de lui rappeler qu'elle n'a pas beaucoup dormi la nuit précédente, et qu'une fois n'est pas coutume, elle a encore oublié de ne pas sauter le petit-déjeuner. Un léger voile trouble vient obstruer ses yeux et elle doit faire un effort pour ne pas tanguer sous la chute de tension notoire qui vient faire blêmir un peu plus son visage déjà trop blanc. Pourquoi faut-il donc que tout dérape aussi rapidement quand elle essaye de faire les choses correctement. Ou du moins normalement. « Non, non, c’est pas grave. C’est… pas faux, je suppose. Il faut dire qu’on s’est surtout croisé à des réunions de famille, jusqu’à présent. » Elle voit bien qu'il a l'air réellement sincère dans son amusement et dans son calme toujours aussi doux. Elle le voit et pourtant elle n'arrive pas encore à redonner un peu de chaleur à ses sensations qui semblent avoir pris la poudre d'escampette pour la laisser complètement incapable de remettre son cerveau en route. « Je comptais te faire visiter un peu les lieux, pour commencer. Sauf si tu as d’autres questions avant ? » Elle enregistre la question mais encore figée dans sa gêne, elle ne parvient pas immédiatement à reprendre son souffle et se contente de regarder son cousin, un peu trop directement dans les yeux, laissant un silence qu'elle juge trop lourd et malaisant, flotter autour d'eux. Ce n'est que lorsque Dreymir vient mordre son mollet que la Mørk parvient à retrouver un semblant d'afflux sanguin et à déglutir de façon un peu trop marquée, ce qui l'a fait tousser deux fois, et d'un geste nerveux, une de ses mains quitte Miro pour aller trouver une mèche de cheveux et tirer dessus, trois fois, avant qu'elle ne parvienne enfin à retrouver un semblant de contenance. « Hum. Je. Oui. Alors, j'ai bien une question, c'est quoi cet objet ? » Sa voix a retrouvé ses accents vaporeux de quand elle est perdue dans ses pensées. Une voix qu'il doit lui connaître sans doute, trop, parce que c'est celle qu'elle revêt le plus souvent quand elle est en présence des autres Mørk. Ceux avec qui elle converse sans être tout à fait là. Ecran de façade qui lui permet de mettre une distance entre la réalité et celle de ses émotions internes. Cacher le trouble profond derrière ce visage, passablement souriant, flottant, neutre. Une courte escapade qui lui permettra, elle espère, de retrouver un certain calme et de pouvoir reprendre ensuite la conversation. Normalement. De quelques pas, elle s'est approchée de l'étagère d'Ozymandias, désignant le fameux objet qui l'intrigue tant depuis son entrée dans le bureau. Celui qui dégage cette étrange et presque envoutante, énergie fantomatique. Le murmure se fait un peu plus présent dans sa tête, elle essaye de se concentrer dessus, mais malgré ses efforts, elle ne parvient pas à saisir des sons distincts. Elle ne saurait même pas dire en quelle langue cela s'exprime. « Il me fait penser aux canopes qu'on trouve dans les pyramides. Par cette aura fantomatique qu'il dégage. Mais en même temps, c'est différent. Vous l'avez trouvé où ? Pourquoi est-ce qu'il est aussi...envoûtant ? » Elle marque une courte pause avant de murmurer pour elle-même, sans conscience de le dire à haute voix et non dans sa tête: « Mais j'arrive pas à comprendre ce qu'il dit c'est frustrant. » Elle plisse légèrement les yeux Alfhild, avant d'arriver à s'arracher à sa contemplation et de poser un regard moins agité que précédemment et à retrouver un peu plus de fermeté dans ses gestes. Elle parvient même à esquisser un léger sourire moins rêveur. « Ceci-dit, c'est peut-être top secret ? Vous avez des trucs top-secret ici ? Des objets dangereux dont l'existence ne doit être connu que des plus grands archéomages comme toi ? » Son esprit plonge vers ce qu'elle connait mieux pour faire croire qu'elle oublie facilement sa gêne et son énorme moment de malaise précédent. Mais en réalité, elle n'oublie rien Alfhild, elle s'enterre juste sous le déni pour continuer d'avancer. Jusqu'à la prochaine parole de trop.



Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
we still can make this day beautiful
@Alfhild Mørk

« Hum. Je. Oui. Alors, j'ai bien une question, c'est quoi cet objet ? » Demande la jeune femme en faisant quelques pas vers le présentoir où trône l’artéfact, sagement niché dans son écrin de verre.
« Il me fait penser aux canopes qu'on trouve dans les pyramides. Par cette aura fantomatique qu'il dégage. Mais en même temps, c'est différent. Vous l'avez trouvé où ? Pourquoi est-ce qu'il est aussi...envoûtant ? »
Elle semble se concentrer, les yeux fixés sur l'objet dans un de ces regards lointains dont elle a le secret. Comme à l'affût, guettant quelque chose qui échappe à Ozymandias. Même Andromaque, d'habitude si observatrice, ne semble pas comprendre de quoi elle parle. Elle scrute à présent la corne d'un air suspicieux, comme si elle s'attendait à la voir bondir contre la vitre à tout instant.
« Mais j'arrive pas à comprendre ce qu'il dit c'est frustrant, ajoute Alfhild après quelques instants d’un silence plein de suspens. Ceci-dit, c'est peut-être top secret ? Vous avez des trucs top-secret ici ? Des objets dangereux dont l'existence ne doit être connu que des plus grands archéomages comme toi ? »
Un demi-sourire de satisfaction étire inconsciemment le coin de ses lèvres. Il ne s'est jamais considéré comme quelqu’un de particulièrement connu, même s'il est vrai qu'il a une certaine renommé dans son domaine. Mais ce dernier laisse rapidement place à une expression confuse quand il percute enfin ce qu'elle vient de dire.
« … Comment ça, ce qu'il dit ? Tu‒ Tu peux l'entendre ? » Il est au courant depuis longtemps du don (ou de la malédiction, selon le point de vue) de sa cousine par alliance, funeste héritage inscrit dans les gênes des Mørk.
Lors des réunions familiales, il n'est pas rare qu'il la trouve en train de converser avec une quelconque entité qu'il ne peut ni voir ni entendre. Même si c'était perturbant, au début, il s'y est fait avec les années. Ça fait partie du charme de sa belle-famille ‒ s'il peut appeler ça comme ça.
Mais les objets… Ça, c'est nouveau. Il n'y avait pas pensé, et pourtant ça expliquerait beaucoup de choses. Ça expliquerait cette étrange aura oppressante que semblent ressentir toustes celleux qui s'approchent un peu trop près de l'instrument.
« Il n'a pas du tout la même fonction qu'un vase canope, mais on l’a retrouvé dans un tombeau, effectivement, explique l’archéomage en se tournant vers la vitrine. Je sais qu'il ne paie pas de mine, il est très abîmé malheureusement, mais à l'époque ça devait être un magnifique Lur. »
Ozymandias pose un regard presque mélancolique sur l'antique cor. Il fait peine à voir ainsi, fissuré de toutes parts. Cela dit, c'est assez courant pour lui (un peu trop à son goût, d'ailleurs) de travailler sur des objets endommagés, par le temps ou par des revendeurs d'antiquités peu scrupuleux.
« Top-secret serait un peu exagéré, mais disons que certaines pièces de nos collections sont trop dangereuses ou trop instables pour être exposées au public. » Il n'ose pas imaginer le nombre d'accidents qui pourraient avoir lieu, s’iels laissaient certains objets sortir de la réserve. Même avec plusieurs protections magiques autour, il y a des choses qui ne sont simplement pas faites pour être admirées.
« Mais celui-ci ne l'est pas. Normalement. Il est même prévu qu'il rejoigne l'aile de l'Antiquité Scandinave, quand j'aurai réussi à faire tomber ses dernières barrières, continue l'archéomage, l'air soucieux. La tâche s'annonce plus compliquée que prévu. C'est dommage qu'on n'ait pas retrouvé le deuxième… Ils vont par paire, en général. »


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

We still can make this day beautiful

  @Ozymandias Mørk   Début juillet 2022



Le visage de son cousin s'étire, elle songe qu'il a dû apprécier le compliment et cela la rassure. Bien que selon Alfhild, il ne s'agissait nullement d'une remarque destinée à flatter la sensibilité de l'homme, mais bien l'expression sincère de la reconnaissance qu'elle a pour ses talents et sa réputation dans le domaine. En faisant sa demande de stage au Musée elle avait secrètement espéré avoir l'occasion de le croiser dans les couloirs, voire même de pouvoir l'occasion de jeter de loin un coup d'oeil à son travail. Jamais elle n'avait pensé, cependant, que ce serait carrément lui, son maître de stage. Sinon il est probable qu'elle aurait paniqué encore plus. Et peut-être même qu'elle aurait fini par décliner la proposition, quand bien même elle avait insister par tous les moyens possibles pour avoir un stage ici. Jusqu'à faire parvenir une lettre de recommandation d'Egypte. Refuser aurait sans doute brouiller tout le monde, et ruiner ses chances de retenter plus tard. Heureusement donc, qu'elle n'en n'avait rien su avant ce matin. Et, une fois la surprise passée, elle commence à se rendre compte de la chance exceptionnelle qu'elle a eu pour une fois. Cela fait monter une forte bulle de joie qui vient humidifier l'éclat bleu de ses iris déjà brillantes à force de contempler l'objet qui se trouve sous ses yeux. L'impatience reprend le dessus sur le reste, déjà vite oublié. Trop vite peut-être, augmentant le risque de refaire très prochainement de nouvelles maladresses auprès d'Ozymandias. « … Comment ça, ce qu'il dit ? Tu‒ Tu peux l'entendre ? » Une grimace de malaise s'étire sur la bouche de la sorcière qui hoche la tête, avec une expression désolée sur le visage. Elle ne voulait pas spécifiquement évoquer cette réalité de cette façon, aussi brutalement, mais comme toujours, elle parle sans réfléchir. Sa seule consolation réside dans l'idée que son cousin doit bien la connaître depuis le temps, tout de même, et qu'il doit être habitué à cet état de fait la concernant. Du moins elle l'espère. Sinon en l'espace de quelques minutes, elle vient de lui en faire une démonstration plutôt parlante. « Il n'a pas du tout la même fonction qu'un vase canope, mais on l’a retrouvé dans un tombeau, effectivement. Je sais qu'il ne paie pas de mine, il est très abîmé malheureusement, mais à l'époque ça devait être un magnifique Lur. » Evidemment, elle pourrait se taper la tête contre la vitrine de n'y avoir pas pensé. Un Lur. Magnifique objet. Ses yeux se mettent à briller un peu plus devant l'antique relique d'une époque lointaine. Son cœur se met à battre plus rapidement tandis qu'elle détaille avec un œil nouveau l'artefact. Ses yeux courent le longs des fissures, comblent par l'imagination les quelques trous qui le composent, et les questions jaillissent, cascade fraiche qui inondent son âme d'une suave liqueur. Celle de la curiosité où se mêle savoirs et mythes. « Top-secret serait un peu exagéré, mais disons que certaines pièces de nos collections sont trop dangereuses ou trop instables pour être exposées au public. » Son visage parvient à se détacher du cor pour se poser avec une trop nette expression d'envie fébrile pour qu'elle ne songe à cacher ses émotions derrière un masque de marbre. Chose qu'elle ne sait pas faire de toute façon. Ses yeux brillent trop d'un espoir brûlant et muet d'avoir un jour l'autorisation d'entrer dans la réserve et, peut-être, avoir le privilège de poser un regard même lointain, sur ces pièces rares cachées au public. « Mais celui-ci ne l'est pas. Normalement. Il est même prévu qu'il rejoigne l'aile de l'Antiquité Scandinave, quand j'aurai réussi à faire tomber ses dernières barrières. C'est dommage qu'on n'ait pas retrouvé le deuxième… Ils vont par paire, en général. » Suivant le retour au Lur le visage d'Alfhild se tourne à nouveau vers celui-ci et sans qu'elle sache pourquoi, son cœur se serre à l'évocation du deuxième manquant. Un regret net éprouvé par son propre cerveau qui aime que les choses soient bien faites et complètes et qui se trouve attristé de savoir qu'il manque la moitié de cette découverte incroyable. Mais également autre chose, comme une tristesse qui ne lui appartient pas. Cela lui fait froncer les sourcils et elle essaie, une nouvelle fois, d'écouter plus attentivement la plainte qui s'échappe de l'aura enfermée dans l'objet. Toujours sans succès. Un frisson d'excitation parcours sa colonne vertébrale. Si passionnant. Un instant, elle oublie qu'elle a passé la porte d'Ozymandias il n'y a que quelques minutes. Que son stage commence à peine. Que personne ne lui doit rien et que c'est elle qui doit tout à tout le monde. Et qu'ils devaient aller faire un tour du bâtiment. « C'est passionnant. Est-ce que j'aurais le droit de te regarder faire ? Au final, je n'ai participer qu'à des missions avec les briseurs de sorts en Egypte, mais sur des objets d'ici ce doit être si différent. Tu utilises plutôt la magie runique ou classique ? Au moins je connais déjà les runes, j'ai pas besoin d'apprendre les hiéroglyphes. Est-ce que tu as tes propres sortilèges secrets ? » Les questions se succèdent dans sa bouche comme elles le font dans son cerveau et d'un pas sur le côté elle se déplace pour observer l'objet sous un autre angle. « Il est vraiment magnifique. Est-ce que vous en avez déjà trouvé d'autres ? Des couples ? Des Lur. Ca se trouve vous avez mis la main sur Gjallarhorn. Si passionnant. » Les mains jointes, elle pourrait presque sautiller sur place si un reste de conscience du lieu où elle se trouve ne l'avait pas empêcher de se laisser aller à trop de familiarité. Même si une partie d'elle est déjà convaincue d'être allée trop loin dans celle-ci. « Peut-être que c'est pour ça qu'il chante cette litanie plaintive ? Il cherche peut-être son jumeau. Ou son partenaire. Ou alors il pleure les mortels qu'il a appelé au combat et qui ont succombé sur le champ de bataille. Ou alors ça n'a rien à voir mais que c'est incroyablement excitant tant de mystères. Tu as tellement de chances de pouvoir travailler dessus et de pouvoir en percer les secrets. » Cette fois, elle parvient à décrocher son attention pour de bon de l'objet et se recule de quelques pas, le regard toujours aussi brillant tandis que dans son cerveau une partie de ses pensées c'est déjà envolé vers le champ de possibles, des fables, des mythes et des projections imagées de cor personnifiés chantant les louanges des fiers guerriers tombés au combat pour accompagner leurs âmes jusqu'au Valhalla. « Excuse-moi, je risque de m'emporter souvent, faut m'arrêter quand ça devient trop énervant. Je me perds facilement dans plein de directions quand je commence à m'embarquer dans des sujets aussi intéressants. » Elle baisse délicatement les yeux, rougissant presque, prenant conscience que ses paroles ont dû passer pour des remarques bien candides pour un archéomage comme Ozymandias et qu'elle doit encore passer pour l'enfant qu'elle n'a jamais cessé d'être. Elle se dit - une fois de plus - qu'il faudrait qu'elle apprenne à grandir sur ça. Sur sa façon de gérer ses interactions  sociales, surtout dans un milieu professionnel. Et qu'elle arrête de se comporter comme une enfant au matin des festivités de Yule.


Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
we still can make this day beautiful
@Alfhild Mørk

« C'est passionnant. Est-ce que j'aurais le droit de te regarder faire ? Au final, je n'ai participé qu'à des missions avec les briseurs de sorts en Egypte, mais sur des objets d'ici ce doit être si différent. Tu utilises plutôt la magie runique ou classique ? Au moins je connais déjà les runes, j'ai pas besoin d'apprendre les hiéroglyphes. Est-ce que tu as tes propres sortilèges secrets ? »
Les questions fusent tellement vite qu’il a presque du mal à suivre le rythme, lui qui n’est pourtant pas spécialement connu pour tenir en place très longtemps. Une chose est sûre, Ozymandias ne risque pas de s’ennuyer dans les prochains mois. Il commence à se dire que c’est peut-être même elle, qui risque de s’ennuyer, s’iels passent trop de temps sur les mêmes sujets. Heureusement que le musée ne manque pas de tâches diverses et variées, ça devrait la tenir occupée pour au moins quelques mois.
« Il est vraiment magnifique. Est-ce que vous en avez déjà trouvé d'autres ? Des couples ? Des Lur. Ça se trouve vous avez mis la main sur Gjallarhorn. Si passionnant, continue la jeune femme en tournant autour de la vitrine pour observer le cor sous différents angles. Peut-être que c'est pour ça qu'il chante cette litanie plaintive ? Il cherche peut-être son jumeau. Ou son partenaire. Ou alors il pleure les mortels qu'il a appelé au combat et qui ont succombé sur le champ de bataille. Ou alors ça n'a rien à voir mais que c'est incroyablement excitant tant de mystères. Tu as tellement de chances de pouvoir travailler dessus et de pouvoir en percer les secrets. »
L’idée d’un Lur esseulé qui appelle sa moitié disparue depuis des siècles a quelque chose de profondément triste. Il est presque soulagé de ne pas pouvoir l‘entendre, vu le temps qu’il doit passer en sa compagnie. Même s’il n’est visiblement pas immunisé contre l’aura étrange que dégage l’objet.
« Excuse-moi, je risque de m'emporter souvent, faut m'arrêter quand ça devient trop énervant. Je me perds facilement dans plein de directions quand je commence à m'embarquer dans des sujets aussi intéressants. »
Ozymandias se met à rire de nouveau. Il préfère toujours ça plutôt qu’un.e stagiaire qui ne s'intéresse pas à ce qu'iels font et n'est là que parce qu'il faut bien trouver un stage. Cela dit, ce genre de personne n’arrive généralement pas jusqu'à l’obtention du stage, la direction du musée étant assez sélective sur celleux qu'elle accepte en son sein.
« Oh ne t'excuse pas pour ça, c'est toujours plaisant d'avoir des stagiaires passionnés. J'étais exactement pareil quand j'avais ton âge. »
Il esquisse un sourire amusé, un peu rêveur. Cette époque lui paraît si loin, maintenant, il a fait beaucoup de chemin depuis. Et s'il a gagné en sagesse et en maturité (du moins l'espère-t-il), il a toujours le sentiment d'être l’adolescent fougueux et curieux de tout du début. Même si ce genre de phrase lui donne l'impression de passer pour un vieux fossile… Il espère que ce n'est pas comme ça qu’Alfhild le voit.
« Et pour répondre à tes questions, ce n'est effectivement pas le premier Lur de notre collection, on en a déjà retrouvé une paire il y a quelques années, continue l’archeomage. Ce serait merveilleux si c'était réellement Gjallarhorn, mais j'en doute. Enfin, nous verrons ça après une analyse plus approfondie, je suppose. »
Retrouver une relique d'une telle valeur serait assurément la découverte la plus incroyable de sa carrière actuelle, ne serait-ce que pour voir Jasper mariner dans sa jalousie. Mais les chances pour que ça arrive sont désespérément ténues.
« Et j'espère bien que tu m’aideras à percer le mystère de cet instrument, je compte sur toi pour retranscrire tout ce qu'il raconte, ajoute-t-il avec une pointe de malice. Personnellement, j'utilise principalement la magie runique, mais ce n'est pas obligatoire. Je pourrai t'apprendre certains glyphes spécifiquement conçus pour l’excavation et la restauration, si tu veux. »
Inutile de lui faire refaire des choses qu'elle connaît déjà, si elle a fait ses précédents stages auprès de briseurs de sorts. Et puis il ne dirait pas non à un peu d'aide pour écrire les nombreux comptes-rendus d'analyses et de fouilles qui s'accumulent beaucoup trop vite à son goût.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

We still can make this day beautiful

  @Ozymandias Mørk   Début juillet 2022



Ozymandias rigole, et sans doute cela est une bonne chose. Elle suppose du moins, car l’idée qu’il puisse se moquer d’elle tinte doucement depuis son univers d’angoisses. Elle rejette néanmoins au loin cette pensée Alfhild, préférant rester sur sa suite d’idées positives, celle selon laquelle son cousin la trouve plutôt sympa en définitive et non pas risible. La peur de le décevoir par la suite se fait en parallèle plus marquée aussi. Parce qu’avec l’éventualité où les deux sorciers viendraient à nouer un semblant de sympathie véritable au-delà de ceux imposés par la courtoisie familiale, alors viendrait avec le double tranchant, celui plus écharpé de cette peur-là qui ne la quitte jamais. Peur de l’imposture, celle-là même qui avait glacé le cœur d’Oda quand elle était enfant et forcé à l’enfermer dans un sous-sol de déception. Celle-là même qui revient toujours, par la moindre ouverture possible, dans ses relations sociales. L’imposture de son amitié envers Satine, déçue de la voir partir en Egypte. L’imposture auprès des autres, en toute circonstance. Reste à savoir où cette imposture-là se déploiera avec son maître de stage. Une défaillance dans ses compétences ? Elle pourrait l’accepter, elle s’y attend même déjà parce qu’elle sait pertinemment qu’elle n’est pas à la hauteur d’Ozymandias Mørk. Elle n’a même pas eu le courage de suivre un double cursus comme lui. Comment pourrait-elle seulement prétendre arriver à faire des choses qui pourraient ne pas le décevoir ? Mais cette éventualité, elle l’accepte, bien plus à l’aise pour accepter un défaut sur cela, quelque chose qu’elle pourrait maîtriser et améliorer, qu’une défaillance ailleurs. Inhérente à la personne qu’elle est. Et contre lequel elle ne parvient jamais à lutter. Comme avec l’histoire du cocktail en prélude de leur entrevue. Mais ses pensées s’égarent encore une fois trop vite, et elle reporte son attention sur le sorcier quand il reprend la parole, dans un enthousiasme qu’elle juge sincère. A moins qu’il soit aussi très bon acteur. Ou un très bon menteur. « Oh ne t'excuse pas pour ça, c'est toujours plaisant d'avoir des stagiaires passionnés. J'étais exactement pareil quand j'avais ton âge. » Forcément, elle essaie d’imaginer Ozymandias plus jeune, et elle ne peut s’empêcher de demander si, comme Toni, il lui arrive à lui aussi de prendre ses traits d’avant. De cette jeunesse dont il parle. Même si aux yeux de la jeune Mørk, il est toujours jeune. Mais elle ne s’est jamais réellement posé la question de savoir où se situe la limite entre jeune et moins jeune. Après tout, elle-même oublie toujours son âge, et elle a toujours l’impression d’avoir quinze ans et zéro conscience du monde adulte et du comportement que son âge de...vingt-quatre ? ans, est sensé lui donner. «  Et pour répondre à tes questions, ce n'est effectivement pas le premier Lur de notre collection, on en a déjà retrouvé une paire il y a quelques années. Ce serait merveilleux si c'était réellement Gjallarhorn, mais j'en doute. Enfin, nous verrons ça après une analyse plus approfondie, je suppose. » Elle sourit Alfhild, incapable de ne pas songer à ce que cette découverte pourrait signifier pour Ozymandias, le Royaume de Scandinavie, et l’ensemble de leur communauté magique. Tout ce qui touche aux Dieux est passionnant, un héritage qui laisse autant de croyances que de personnes pour les raconter et les faire vivre. Alfhild en connait tout un tas de croyances et de rites, des récents, des plus anciens, des décrépis et ceux qui pourraient encore être réinventés avec des lectures plus contemporaines des récits. Mais de tout cela elle ne peut pas parler à Ozymandias dans l’immédiat. Elle sait la jeune femme, que c’est toujours un sujet très délicat à évoquer et que sa pratique est souvent jugée bien différente de la norme. Ne sachant pas où se situe son cousin par alliance dans les siennes, elle ne peut pas objectivement se permettre un tel risque après moins d’une heure de stage. « Et j'espère bien que tu m’aideras à percer le mystère de cet instrument, je compte sur toi pour retranscrire tout ce qu'il raconte. Personnellement, j'utilise principalement la magie runique, mais ce n'est pas obligatoire. Je pourrai t'apprendre certains glyphes spécifiquement conçus pour l’excavation et la restauration, si tu veux. » Son sourire s’illumine à nouveau avec malice en réponse à celui d’Ozymandias. Hel sait qu’elle ne demande que cela de pouvoir l’aider dans son travail de recherche et un torrent d’énergie déferle dans ses veines, arrachant une nouvelle fois toutes les barrières sociales qu’elle essaie de s’imposer. Dans un geste d’excitation sincère, elle serre le petit niffleur contre sa poitrine, avant de réaliser qu’il ne s’agit pas là de Dreymir mais bien de Miro, et qu’il serait peut-être temps pour l’animal de regagner son nid plutôt que de rester coincé entre les bras d’une demi-inconnue. Les perspectives que lui proposent son cousin sont tellement au-dessus de ses attentes, qu’elle sent son cœur près à s’échapper de sa poitrine et elle espère qu’il ne s’impatiente pas de ses réactions beaucoup trop visibles. Elle espère encore plus qu’il était réellement aussi enthousiaste qu’elle dans cette jeunesse dont il parlait, et qu’il ne prend pas peur de la voir à moitié sautiller sur place, passant d’un pied à l’autre sans parvenir à retrouver sa stabilité. Dans une vague tentative de retrouver contenance, elle se détourne du Lur et retourne vers le bureau d’Ozymandias pour y déposer la petite boule de poils noir, non sans un regret et une promesse muette de lui apporter le plus souvent possible des sablés à la noisette. Si il aime la noisette. Un léger sentiment de doute s’empare d’elle tout en frottant sa joue contre le dos du niffleur juste avant de le relâcher. Ne pouvant trouver de réponse dans l’immédiat à sa question, et se refusant à demander à Ozymandias afin de ne pas trahir son terrible dessein, Alfhild se promet de se renseigner sur les potentielles allergies alimentaires de ces petits animaux-là et de tester tout un tas de recettes différentes de gâteaux en espérant trouver la meilleure combinaison possible. Une petite quête annexe dans l’ensemble de ses missions au Musée qui, elle l’espère, seront aussi intéressantes que ce que vient de lui promettre l’archéomage. « J’adorerai que tu m’apprennes tes glyphes Ozymandias. Quant à t’aider à percer les mystères du Lur….C’est un énorme honneur je n’en n’espérais pas tant mais oui, je ferai tout pour t’aider. Même si je dois en avoir des maux de tête et finir par être possédée par un vieux fantôme poussiéreux. » Elle rigole doucement, avant de se souvenir que toute cette histoire de fantômes ne convient pas à tout le monde, et lui moins que d’autres. « Enfin non, je me fais pas réellement posséder. C’était une blague. Je. Pardon. J’en rigole souvent mais j’oublie que ça met mal à l’aise les autres. » Une nouvelle grimace rend son sourire plus amer avant qu’elle ne secoue la tête pour chasser les émotions contraires qui s’entrechoquent dans son crâne et elle reprend la parole avec sa voix enjouée précédente, comme si de rien n’était. « Je suis loin d’être aussi douée que toi, mais je ferai de mon mieux promis. » Dreymir à ses pieds secoue la tête à son tour, exaspérée par la façon qu’à sa sorcière de se déprécier aux yeux de tous, tout le temps. Mais Aflhild ne la remarque pas et continue de regarder son cousin avec un mélange de reconnaissance et d’admiration profonde. « Est-ce qu’on commence à faire le tour du Musée maintenant ? Et du coup je ne sais toujours pas si tu préfères le thé ou le café. Et s’il tu en veux un. Ou que tu t’attends à ce que je t’en apporte un ? » Cette fois elle sourit plus franchement, abordant la dernière question comme une boutade que comme une véritable interrogation. Bien qu’elle soit réellement prête à aller lui chercher une tasse quelque part, même si elle doit faire toutes les portes de bureau pour en trouver une. « Dans tous les cas, je suis prête à te suivre où tu veux ! Même si je suppose que je ne pourrais pas jeter un œil dans la réserve aujourd’hui. N’est-ce pas ? » Une question plein sourire, qui traduit l’espoir insensé que ce soit tout à fait possible et que sa journée soit bien plus radieuse qu’elle n’avait osé imaginer.



Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
we still can make this day beautiful
@Alfhild Mørk

« J’adorerai que tu m’apprennes tes glyphes Ozymandias. Quant à t’aider à percer les mystères du Lur…. C’est un énorme honneur je n’en n’espérais pas tant mais oui, je ferai tout pour t’aider. Même si je dois en avoir des maux de tête et finir par être possédée par un vieux fantôme poussiéreux. Lance la jeune femme avec un enthousiasme débordant. Mais elle doit certainement remarquer l’expression horrifiée de son cousin, car elle se corrige aussitôt : Enfin non, je me fais pas réellement posséder. C’était une blague. Je. Pardon. J’en rigole souvent mais j’oublie que ça met mal à l’aise les autres. »
Soupir de soulagement. Il ne manquerait plus que ça. Ozymandias ne veut même pas imaginer dans quels ennuis il se retrouverait si sa stagiaire se faisait posséder par un artéfact. Encore moins ce que ça sous-entendrait sur ses compétences de briseur de sort.
« Je suis loin d’être aussi douée que toi, mais je ferai de mon mieux promis. » À l’image du renard polaire aux pieds d’Alfhild, il secoue la tête. C’est complètement faux, il en est certain. Même s’il ne la connaît pas bien, il a vu son CV, il a lu la lettre de recommandation de ses tuteurs en Egypte et il a déjà une bonne idée de quoi elle est capable.
« Est-ce qu’on commence à faire le tour du Musée maintenant ? Et du coup je ne sais toujours pas si tu préfères le thé ou le café. Et s’il tu en veux un. Ou que tu t’attends à ce que je t’en apporte un ? »
Il se remet à rire. Il ne se permettrait jamais de lui demander une chose pareille, et il espère bien qu’elle trouvera mieux à faire pendant son stage. Enfin, si jamais elle tient vraiment à lui apporter du café de temps en temps, il ne dirait pas non.
« Dans tous les cas, je suis prête à te suivre où tu veux ! Même si je suppose que je ne pourrais pas jeter un œil dans la réserve aujourd’hui. N’est-ce pas ? »
« Ah, oui, c’est vrai que je suis censé te faire visiter. Les quartiers du personnel, en tout cas. Je suppose que tu as déjà visité les galeries. »
Après avoir jeté un dernier regard pensif en direction du Lur, Ozymandias ouvre la porte et fait signe à Alfhild de passer devant lui. Il n’a aucun doute sur le fait qu’elle est certainement familière avec toute la partie ouverte aux visiteurs. Lui-même y a passé un nombre incalculable d’heures, enfant, lorsqu’il accompagnait ses parents à Göteborg. Il n’était pas rare qu’ils le déposent au musée pour la journée, avant de repartir vaquer à leurs occupations mondaines.
« Je préfère le café, assurément. Mais tu n’auras pas à t’en préoccuper, il y a des cafetières en libre-service. C’est à celui qui se sert en dernier de la remplir à nouveau pour les suivants. Normalement. »
Malgré la consommation abusive de café de la plupart des employés du musée, tout le monde n’a pas toujours la courtoisie de penser aux autres. Si Jasper avait été à proximité, il lui aurait sans doute lancé un regard noir.
« Oh, je pense qu’on peut trouver le temps de faire un petit détour par la réserve, si on ne traîne pas trop, continue l’archéomage tout en l’entraînant dans un couloir adjacent. Mais commençons d’abord par ici : les ateliers de restauration et de conservation. On travaille souvent dans nos bureaux respectifs pour les artéfacts qui demandent une étude plus approfondie, et je ne peux pas te montrer ceux des autres archéomages sans leur accord, évidemment. Mais la majorité du travail se fait ici. »
Il baisse la voix, par réflexe, pour ne pas déranger ses collègues qui s’affairent à l’intérieur. En ce qui le concerne, il a toujours préféré travailler ici plutôt que de s’isoler dans son bureau. Surtout quand Jasper y est aussi. Pour pouvoir l’agacer le plus possible, évidemment. Après avoir laissé Alfhild faire un tour rapide de la pièce, il reprend sa présentation des lieux et la conduit à l’étage inférieur.
« Ça, c’est les archives. C’est là où finit toute la paperasse. C’est sûrement la salle la moins intéressante, donc on ne va pas s’y attarder pour l’instant, mais tu vas devoir y passer à un moment ou un autre, désolé d’avance. »
Il se contente d’entrouvrir la porte pour la laisser regarder, un rictus mi-amusé mi-navré. De trop nombreuses étagères remplies à craquer s’élèvent jusqu’au plafond, formant d’étroites allées où même un niffleur aurait du mal à se repérer. Définitivement pas la salle préférée d’Ozymandias. Ni de personne d’autre, à part peut-être l’archiviste qui s’en occupe depuis des décennies.
C’est avec beaucoup plus d’enthousiasme qu’il l’emmène vers la suivante, dans laquelle il aurait d’ailleurs bien aimé pouvoir passer un peu plus de temps, s’il n’avait pas des devoirs de maître de stage à honorer.
« La salle de pause. La plus importante, parce que c’est là qu’on fait le café. Tu peux venir quand tu veux. Miro traîne souvent ici aussi. Ah, et la porte arrière donne sur une petite cour intérieure, si jamais tu veux aller fumer, ou juste prendre un peu l’air. Je sais que ça peut être étouffant de passer la journée dans un bureau. »
Tout en faisant le tour du local pour lui expliquer les détails, il en profite au passage pour bousculer Jasper d’un malencontreux coup de hanche et le gratifier d’un regard en coin provocateur, sans même s’arrêter.
En quittant la pièce, il sort de sa poche un épais trousseau de clés en cuir et s’arrête devant la grille en fer forgé du vieil ascenseur qui mène aux sous-sols. Une fois la bonne clé insérée dans la serrure, l’habitacle s’illumine d’une faible lueur verte et toute la structure s’ébranle avec un long soupir de métal fatigué.
« On n’est pas censés descendre ici à tort et à travers, étant donné la nature de certains artéfacts qui y sont stockés, mais bon… Si ça te fait plaisir, ça coûte rien de te laisser jeter un œil. Mais évite quand même de trop en parler aux autres. Il essaye d’avoir l’air vaguement sérieux, mais la lueur malicieuse qui danse dans ses yeux et son sourire complice trahissent un peu trop clairement cette envie enfantine de braver l’interdit. Hors de question d’aller dans la salle des artéfacts dangereux, par contre, désolé. » Ajoute-t-il aussitôt en secouant la tête. Briser un peu les règles, d’accord, mais quand même pas au péril de sa carrière.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Contenu sponsorisé