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All I need is to remember how it was to feel alive | Jove
2 participants
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

All I need is to remember how it was to feel alive

Septembre 2021 | début de soirée @Jove Lund



Le regard rivé sur le ciel Alfhild se laisse complètement embarquée par l'atmosphère enthousiaste de l'entrainement de Quidditch qui se déroule sous ses yeux. Ce doit être l'un des premiers de la saison, peut-être même le premier, et il y transpire on vibrante excitation de retrouvailles. Et ce débordement d'énergie électrise la jeune sorcière qui découvre avec joie que sa nouvelle passion pour ce sport légendaire n'était pas une parenthèse occasionnée par sa présence en pays étranger. Car jusqu'à présent, la sorcière n'avait jamais réellement mis les pieds dans le stade de Durmstrang. Ce n'était pas un désamour, mais un simple manque d'intérêt. A dire vrai, personne n'avait jamais pris le temps de l'inviter à un match de Quidditch auparavant. Jeune élève, ses connaissances ne fréquentaient pas spécialement ce lieu non plus. Et elle avait fini par aimer le calme qui régnait dans les couloirs les jours de match. Elle pouvait alors s'étendre éperdument sur les tables de la bibliothèque sans trop risquer de gêner une autre personne. Et au fin des années, cette non habitude avait perduré. Si bien qu'il était devenu admis qu'elle n'aimait pas ça le Quidditch. Alors que dans les faits, elle n'avait jamais essayé.
Et puis il y avait eu l'Egypte. Sans le savoir elle avait mis les pieds dans une famille bercée par ce sport depuis des générations et sans même que lui soit posée la questions, elle s'était retrouvée embarquée de stades en stades, pour suivre les péripéties de leur club local. Et étrangement elle avait adoré Alfhild. Elle y avait découvert un sport, mais surtout une ferveur qui avait eu la capacité d'embraser son âme devenue si fade. Si bien que ces rencontres sportives étaient devenues une source de joie, comme si quelqu'un lui avait soudain ouvert la porte d'un univers incroyable et merveilleux.

Elle avait eu peur en revenant dans ses terres natales, que cette passion ne trouve pas les mêmes échos dans les gradins de Durmstrang. C'est pourquoi elle était aussi excitée ce soir et qu'elle ne pouvait s'empêcher de sautiller sur place quand les joueurs réalisaient leurs exercices avec brio. Ca lui remplissait le ventre de joie. Elle saurait désormais, où aller chercher un peu de vie et de forces quand les journées redeviendraient trop lourdes à porter.
Evidemment, lorsque le capitaine siffla la fin de l'entrainement, Alfhild applaudit chaleureusement, dans le silence des gradins pratiquement désert. Il ne devait y avoir qu'elle pour trouver tant de sources de réjouissances dans une séance de début de saison. Mais, elle était si heureuse Alfhild, de sentir qu'à Durmstrang aussi, elle avait la possibilité d'être au milieu des autres. Comme si cette étape avait été une validation de son retour parmi les élèves. Certes, elle n'avait pas eu toutes les validations qu'elle espérait. Certes, elle se retrouvait seule comme jamais elle ne l'avait été depuis ses onze ans. Mais au moins, elle aurait une activité socialement populaire pour donner le change. Peut-être même qu'elle pourrait suivre la coupe de cette année, et finir par connaître les prénoms des joueurs, et tenter de les encourager dans les couloirs à l'approche des matchs. Et ainsi frôler l'illusion de son adaptation à la vie étudiante. Cette pensée suffisait à redonner un peu de chaleur à son cœur meurtri. Et cela lui suffisait.

A peine le coup de sifflet retenti dans l'air déjà glacé de septembre, que la sorcière dévala les marches des hauteurs où elle s'était installée, pour aller s'accouder à la barrière qui longeait les bords du terrain menant aux vestiaires. Comme elle avait pris l'habitude de le faire en Egypte. Son corps avait toujours eu cette fâcheuse tendance à garder trop facilement en mémoire des habitudes et les appliquer dans n'importe quelle situation similaire. Elle se retrouva donc à hauteur de l'équipe dans son entièreté et à les saluer avec enthousiasme, alors qu'elle ne connaissait ou ne reconnaissait même pas leurs visages marqués par l'effort et le froid. Elle n'eut cependant aucun mal à distinguer celui qui était le capitaine de l'équipe et elle s'empressa de faire un pas de côté le long de la barrière pour se rapprocher de lui. "Salut Capitaine ! C'était un super entrainement ! Vous vous entrainez combien de fois par semaine ? C'est toujours aussi chouette ?" La Mørk laissa tomber ses questions avant de réaliser qu'elle connaissait réellement le visage de celui qu'elle venait d'appeler Capitaine sans retenue. "Oh Jove ! C'est toi le capitaine. Incroyable ! Ca fait longtemps ? Je ne savais pas que tu jouais au Quidditch. Tu voles de façon si fluide, c'est beau." Elle souriait avec toute sa bienveillance Alfhild, incapable de mettre des filtres dans sa façon de s'adresser au jeune homme, bien trop transportée par ses propres émotions. Cela lui rappelait trop l'Egypte et ses discussions de fin de vol avec ses amis de là-bas. Si bien qu'elle se sentait étonnamment tout à fait à l'aise. Oubliant même qu'elle avait "disparue" pendant une année entière et qu'elle faisait tout juste son grand retour à Durmstrang.



Jove Lund
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ALL I NEED IS TO REMEMBER HOW IT WAS TO FEEL ALIVE
*** septembre 2021, début de soirée, stade de quidditch
Nez au vent, yeux clos, cheveux impeccablement noués. Mais surtout, visage extatique, expression apaisée. Nul doute, Jove chevauche son balai. Il couvre le terrain de son regard attendrit, plein d’une gratitude candide. Pouvoir une nouvelle fois vivre ce moment avait pour lui une saveur particulière, lui dont les rentrées à Durmstrang étaient à présent comptées. Les balais volaient dans tous les sens et les balles dansaient au milieu de cette valse anarchique.

La note aigue de son sifflet fit retentir la fin de l’entrainement. Cri strident au milieu d’une effusion de joie et d’excitation ; toutes les bonnes choses avaient nécessairement une fin. Elle fut accompagnée d’un applaudissement solitaire provenant des gradins déserts, mais Jove n’en perçu rien, déjà sollicité par certains de ses joueurs. Le premier entraînement de la saison était toujours plein d’une frénésie mêlée à une petite touche d’incertitude. Tout était à refaire ; les nouveaux joueurs fraîchement recrutés se posaient mille et une questions ou s’enorgueillissaient d’avoir été choisis, quant aux habitués ils savouraient leurs retrouvailles sur fond de discussions tactiques. Jove adorait particulièrement ce retour sur le terrain car il achevait la véritable reprise de sa routine entre les murs de Durmstrang. Son véritable retour à son chez lui, avec les siens.

À peine Jove avait eu le temps de poser le pied au sol qu’une furie blonde polaire avait bondie, comme surgie de nulle part, pleine de ses questions et d’une euphorie détonante. Elle avait dévalé les marches des gradins et été venue s’accouder à la barrière du bord de terrain menant aux vestiaires. « Salut Capitaine ! C’était un super entrainement ! Vous vous entrainez combien de fois par semaine ? C’est toujours aussi chouette ? »

Le souffle court, Jove fut surpris d’abord. Agréablement par la suite. Il fallait dire que les curieux présents aux entrainements étaient toujours rares : des amis des joueurs, de la famille, un ou deux professeurs impliqués, tout au plus. Voilà de quoi était faite la substantifique moelle des spectateurs. En hiver toutefois, lorsque le froid était insoutenable et la neige installée, on pouvait être sûr que les liens du cœur autant que ceux du sang s’évanouissaient brutalement – pareillement à celui qui se serait risqué à l’immobilisme par ce temps, comme s’ils n’avaient jamais existés, les cheminées douillettes et les boissons chaudes attirant bien plus que des gradins gelés. Et bien que le temps n’en fût pas encore là, le premier entraînement de la saison n’attirait pas non plus les foules, les étudiants étant bien davantage occupés à se raconter leurs péripéties estivales ou à se réhabituer au rythme scolaire assommant. Alors lorsque cette voix joyeuse vint résonner dans le stade déjà vide, Jove ne put retenir un sourire satisfait.

Le visage de la blondinette lui rappelait vaguement quelque chose, des traits nobles, mais qui s’évertuaient à rester lointains. Quelqu’un qui n’avait pas arpenté ses murs depuis un sacré bout de temps. Malgré l’absence d’un nom précis, trop ravi d’avoir une admiratrice, Jove s’assura de rendre la salutation.

« Hé, salut… Il hésita tout à coup, saisi par une prise de conscience. Savoir à qui l’on s’adressait semblait finalement plein d’avantages pour terminer ses phrases. Toi ? » L’affirmation au départ pleine d’assurance s’était achevée comme une question, abandonnant en chemin toute forme de cohérence…

Fort heureusement pour lui Jove fut sauvé par sa comparse qui déjà réenclenchait le bal des questions.

« Oh Jove ! C’est toi le capitaine. Incroyable ! Ça fait longtemps ? Je ne savais pas que tu jouais au Quidditch. Tu voles de façon si fluide, c’est beau. »

Comment ça c’est moi le capitaine ? Evidemment que c’est moi le capitaine pensa-t-il vigoureusement. Et depuis trois ans en plus ! Quelle audace cette fille alors ! C’est à ce moment là que son nom lui revint à l’esprit. Alfhild. Alfhild Mørk. Beaucoup de choses c’était dit sur son absence l’année passée, des bruits de couloir, des murmures de fantômes, mais Jove n’avait que faire des on-dit. Qu’un nom aussi prestigieux s’intéresse à son sort et connaisse même son existence gomma instantanément la contrariété. Les sourcils froncés laissèrent la place à un sourire charmeur.  

« Ouais c’est moi ouais, lança-t-il en même temps qu’il replaçait une mèche de cheveux baladeuse d’un coup de tête vaniteux, ça fait trois ans maintenant ! Je ne savais pas que t’étais une amatrice de quidditch Alfhild Mørk. C’est nouveau ? En tous cas ça fait toujours plaisir d’avoir des fans aussi charmants. » Clin d’œil.

L’égo gonflé à bloc, la tchatche au bord des lèvres, Jove se dit qu’il pourrait bien tenter sa chance, Alfhild était une jolie fille après tout. Il enleva ses gants et se pencha à son tour contre la barrière.

« Ça te dirait que je te fasse visiter les vestiaires ? »

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@Alfhild Mørk


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Alfhild Mørk
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Septembre 2021 | début de soirée  @Jove Lund



La sorcière lui parle comme s'ils se connaissaient trop bien, alors qu'il n'en n'est rien. Rapidement, de loin, parce qu'il est le frère d'Aysun, et qu'elle est amie avec elle depuis de nombreuses années maintenant. Mais au-delà de ça, rien d'extraordinaire. Elle connait sa silhouette, ses cheveux et cette incroyable capacité sociale dont il sait faire preuve et dont elle est dénuée. Cette aisance qui lui fait toujours défaut, et cette façon délicate et parfaite de se rattraper en toute situation. Si bien que même son : « Hé, salut…Toi ? » hésitant sur la fin à donner à la phrase de salutation est passé complètement inaperçu aux oreilles de la Mørk. Elle a continué à parler sans y prêter attention, trop pleine de ses propres questions et de sa propre excitation. Elle fuit tout le reste de ses sentiments de solitude pour se lancer dans cette effervescence d'une situation inconnue qu'elle est trop heureuse de provoquer, pour se rappeler à quel point, ici aussi, elle peut trouver ces souffles de vie. « Ouais c’est moi ouais, ça fait trois ans maintenant ! Je ne savais pas que t’étais une amatrice de quidditch Alfhild Mørk. C’est nouveau ? En tous cas ça fait toujours plaisir d’avoir des fans aussi charmants. » Trois ans déjà, incroyable, où était-elle ces trois dernières années déjà ? Ah oui, elle se souvient, l'Egypte l'année précédente, et celle d'avant légèrement entachée par la nuit de désastre a obstrué ces souvenirs. Il lui reste la première année donc. Seulement le Quidditch ce n'était pas ce à quoi elle s'intéressait. Parce qu'elle préférait le calme de la librairie pour elle toute seule. Voilà, c'était ça ce qu'il s'était passé ces trois dernières années. Elle a remarqué aussi le clin d’œil Alfhild, mais elle ne saisit pas ce qu'il signifie, elle se contente de sourire un peu plus. Prenant ce geste pour une tentative sympathique d'avoir l'air agréable. Tout dans la gestuel du sorcier lui semble si fluide, si naturel. Elle se souvient de ses propres gestes avec Satine à son retour. Avec tous les autres et son sourire se fane légèrement pour laisser deviner la grimace. Peut-être qu'il pourrait lui apprendre comment il fait ? Non, évidemment, ce ne sont pas des choses qui s'apprennent. Elle s'est fait une raison depuis longtemps la jeune sorcière. Elle ne sait pas faire. Parce qu'elle ne comprend pas les trois quarts des codes sociaux. Comme ce clin d’œil qui venait en réalité appuyé un compliment qu'elle n'a même pas réellement entendu, ou pris pour elle. Parce qu'elle reçoit rarement - voire jamais - ce genre de compliment. Jove enlève ses gants et se penche sur la barrière à ses côtés. Elle en est ravie Alfhild. Ravie qu'il prenne du temps pour parler avec elle à la fin de son entrainement. Alors qu'il a sans doute mieux à faire. Des amis à retrouver. Des équipiers à féliciter pour l'entrainement. Mais cela lui fait du bien à Alfhild, de rester un peu, avec lui, aussi inconnu soit-il. Lui au moins il prend le temps de lui répondre. Pas comme Aysun qui n'a pas pris la peine de répondre au moindre de ses hiboux. Ni de ses signes de la main. A peine ses bonjours. La pointe de tristesse chercher à percer la peau du coeur. Ses pensées s'enfouissent immédiatement sous la couche de déni. « Ça te dirait que je te fasse visiter les vestiaires ? » Ces paupières papillonnent quelques secondes. Elle ne comprend pas l'invitation Alfhild, et se contente de hausser les épaules avant de répondre d'une voix perplexe : « Les vestiaires ? Pour quoi faire ? Ca doit être plein de joueurs à moitiés nus qui se changent non ? Pas tellement ma tasse de thé. » Cette fois la grimace sort pour de bon sur ses lèvres et puis elle se souvient la question précédente et son sourire revient, radieux. « Trois ans ! Incroyable. Ca veut dire que tu dois être plutôt bon dans le rôle pour qu'ils te gardent comme capitaine. Félicitations. » Elle pose son coude sur la barrière, et le visage dans sa main, elle regarde avec curiosité Jove et son allure si sûre de lui. Elle est presque fascinée parce que ce n'est pas le premier sportif qu'elle rencontre, désormais, et elle se dit qu'ils ont souvent cette aura d'assurance qu'elle trouve incroyablement fascinante. « Je découvre tout juste le Quiddtich en fait, étonnamment. J'ai passé mon année en Egypte chez les Omran, il se trouve que ce sont des joueurs plutôt reconnus et que c'est un peu une histoire de famille chez eux. Et avant même d'avoir pu dire que j'étais pas une habituée, je me suis retrouvée à parcourir le pays au gré des matchs de leur équipe. Et en fait c'est un sport magnifique. » Ses iris se mettent à briller sous les souvenirs qui l'assaillent. Elle peut presque ressentir la chaleur du soleil du Caire sur sa peau. Une brûlure mordante à laquelle la morsure du froid lui fait parfois écho. Deux opposés et pourtant une même douleur. « Je regrette presque que personne n'ait pris le temps de me le faire découvrir ici avant. J'aurais pu venir te supporter plus tôt ! C'est quand votre premier match ? » Elle est réellement curieuse Alfhild. Elle ne sait même pas où sont affichés les calendriers des rencontres. Elle ne sait même pas comment s'appellent les équipes, elle doit bien l'avouer. D'ailleurs elle se dit qu'elle devrait lui demander, parce que nécessairement il doit être bien placé pour connaître tous ces détails. « Et c'est quoi le nom de ton équipe ? Il y en a combien ? Trois c'est ça ? Vraiment je suis désolée, personne m'avait dit avant que c'était aussi chouette. Et personne n'a jamais pris le temps de me présenter celles de Durmstrang. » Faut dire, elle n'avait jamais réellement demandé non plus, parce qu'elle avait réellement finit par croire qu'elle n'aimait pas ça, le Quidditch. A force de ne pas y aller.



Jove Lund
Jove Lund
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*** septembre 2021, début de soirée, stade de quidditch
Il avait laissé sa question flotter dans les airs quelques secondes, persuadé qu’elle trouverait une réponse approbatrice. Il était tellement sûr de lui qu’il s’était préparé à se redresser pour l’emmener vers des cieux moins exposés. Mais elle l’avait stoppé net. Épaules en l’air et timbre dubitatif. « Les vestiaires ? Pour quoi faire ? Ça doit être plein de joueurs à moitiés nus qui se changent non ? Pas tellement ma tasse de thé. » Elle avait répondu avec un naturel désarmant, laissant Jove béat face à de telles évidences. C’est vrai ça, pourquoi aurait-elle voulu se retrouver au milieu de tous ces athlètes transpirants et inconnus, quand elle pouvait simplement se retrouver avec lui. Il s’était instantanément senti flatté, unique, dans les beaux yeux bleus de la jolie admiratrice. Jove aurait voulu qu’elle croise son regard entendu, qu’elle l’entende lui répondre une phrase bien pensée, emplie de sous-entendus complices, mais déjà elle avait repris, frénétique. « Trois ans ! Incroyable. Ça veut dire que tu dois être plutôt bon dans le rôle pour qu'ils te gardent comme capitaine. Félicitations. » Jove suspendu à ses mots, l’observait, elle et son sourire radieux, elle et ses yeux pleins d’ardeur. Elle avait le visage cerclé par sa paume et ses iris rivés sur lui. Elle lui semblait si pleine de vie, et toute cette candeur l’enchantait. Son flot de parole ne cessait pas, et Jove la laissa continuer sans relever le compliment. « Je découvre tout juste le Quiddtich en fait, étonnamment. J'ai passé mon année en Egypte chez les Omran, il se trouve que ce sont des joueurs plutôt reconnus et que c'est un peu une histoire de famille chez eux. Et avant même d'avoir pu dire que j'étais pas une habituée, je me suis retrouvée à parcourir le pays au gré des matchs de leur équipe. Et en fait c'est un sport magnifique. » À présent les mots coulaient sur Jove en une cascade déperlante. Il percevait des bouts de phrases sans prêter attention aux détails. Egypte, année, parcourir. L’histoire lui revint en mémoire. Peut-être était-ce Aysun qui lui avait raconté ou ces fameux bruits de couloirs, il ne se souvenait plus très bien. La Mørk avait quitté la Scandinavie l’année dernière après les évènements de Walpurgis, une boucherie qui ne l’avait pas épargnée, un traumatisme qui avait de quoi marquer. Jove n’avait rien vécu de semblable, même si lui aussi les coups il en avait reçu, et tout comme on le disait d’elle, il était bien loin de tourner rond. À l’évocation de ses souvenirs, le jeune homme avait senti l’émotion parcourir sa comparse. Un mélange de sentiments vivaces empli d’une certaine nostalgie. Il ne put réprouver une pointe de compassion, quelque chose de profondément pur, bien au-delà de ce petit jeu de séduction. « Je regrette presque que personne n'ait pris le temps de me le faire découvrir ici avant. J'aurais pu venir te supporter plus tôt ! C'est quand votre premier match ? » Jove avait à peine eu le temps d’esquisser un sourire à l’évocation de ces insinuations que les suivants les talonnaient déjà. « Et c'est quoi le nom de ton équipe ? Il y en a combien ? Trois c'est ça ? Vraiment je suis désolée, personne m'avait dit avant que c'était aussi chouette. Et personne n'a jamais pris le temps de me présenter celles de Durmstrang. »

« Moi je peux prendre le temps si tu veux. Tout le temps qu’il te faudra. » Il avait balancé ses mots aussitôt qu’elle avait achevé les siens, trop pressé de pouvoir enfin reprendre son badinage.  Le déploiement des atouts de Jove était en marche. Et ce n’était que le début. D’abord il se redressa de la barrière, se dégageant de son appui pour regagner en verticalité. Une main disparut dans ses cheveux, bientôt rejointe par la seconde. L’élastique qui enserrait les longues mèches charbonneuses dans un chignon soigné fut bientôt extrait dans un geste délicat et maîtrisé. La crinière qu’il arborait depuis toujours fut lâchée dans le vent frais du début de soirée. Trop sûr de lui, il s’assura tout de même de l’effet, par un regard savamment dirigé.

« Le premier match est dans un peu moins d’un mois, mais je peux t’organiser des séances de cours particuliers, histoire que tu puisses bien palper l’esprit du jeu. Et tout ce que tu voudras d’autre. » Il avait pris sa voix de charmeur, celle aux embruns rocailleux, celle avec laquelle il parvenait à leurrer même le plus affuté des sceptiques tant elle était convaincante. D’un geste vif, il passa la barrière pour se retrouver du même côté qu’Alfhild. « Nous c’est les Ratatosk, et en tout y’a quatre équipes. Mais je te cite pas le nom des autres, elles sont bien insignifiantes en comparaison. » Le parallèle lui semblait assez clair pour ne pas avoir à rajouter un mot sur ce qu’il jugeait réellement insignifiant ici. Les autres, les précédentes conquêtes, les anciennes aventures. Alfhild était maline, elle comprendrait. Et puis après tout c’était elle qui était venu le trouver. Ce jeu faussement innocent, elle y jouait tout autant.

« Dis, si tu veux je te ferais même monter sur mon balai. » Proche d’elle sans que le contact physique ne se fasse, il avait le regard plongé dans le sien. Un regard azur dans lequel il serait aisé de se perdre pensa-t-il. Un sourire plein de sincérité s’étira sur son visage encore légèrement rougit par l’effort. Ou bien était-ce drôle de sentiment que la jeune Mørk faisait naître chez lui.  « Qui sait tu pourrais même finir dans mon équipe si tu es douée. » Jove replaça délicatement une mèche de cheveux doré derrière l’oreille de la dulcinée.

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@Alfhild Mørk


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Alfhild Mørk
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Septembre 2021 | début de soirée  @Jove Lund



« Moi je peux prendre le temps si tu veux. Tout le temps qu’il te faudra. » La nouvelle enchante réellement Alfhild, qui mesure sa chance de tomber sur un joueur aussi disponible, qui plus est le capitaine même de l'équipe, et aussi sympathique. Elle se demande bien pourquoi elle n'a pas cherché à en apprendre plus que lui alors que les occasions auraient pu ne pas manquer. Entre Aysun, Calysta et Einar, ils avaient pourtant assez de personnes en commun pour créer une rencontre plus tôt. Mais Alfhild est trop souvent distraite probablement, et que le caractère si social du sorcier devait l'intimider aussi, sans doute, beaucoup trop. En parlant d'intimidation, ses yeux suivent distraitement les mouvements du Lund qui s'est redressé et qui est en train de défaire l'élastique qui retenait ses longs cheveux dans un chignon très légèrement défait par les assauts de la vitesse de son entrainement aérien. La cascade noir tombe, souple et soyeuse et Alfhild ne peut que rester légèrement hypnotisée par ce geste délicat parce qu'elle a toujours trouvé cette chevelure particulièrement belle et qu'elle se demande à cet instant précis quel entretien il fait pour les garder aussi beaux et fermes malgré les multiples agressions qu'ils subissent : le froid glacé de la Scandinavie, les embruns salés de l'océan, et le manque cruel de sommeil des étudiants. Sans oublier l'absence de nœuds dont ils semblent pourvu malgré le vent ambiant et ses nombreux vols sur balai. Un vrai mystère. Peut-être bien qu'elle devrait lui poser la question. Il doit avoir des tonnes de potions qu'il applique dessus, ou alors des sortilèges ? Son regard se voile légèrement sous l'assaut des questions et des hypothèses. Elle esquisse un infime haussement d'épaules, ne parvenant pas à statuer entre les potions et le sortilège, et elle se demande si elle ne devrait pas plutôt demander à Aysun. Et elle se souvient alors qu'Aysun ne lui dit plus grand chose en ce moment. Voire même rien du tout. Et une ombre passe dans ses iris d'un bleu glacé. Elle se maudit intérieurement d'oublier - encore - des détails comme ceux-ci et de se faire mal toute seule. Elle insulte son cerveau sans remarquer le regard de biais que lui lance le sorcier en face d'elle. « Le premier match est dans un peu moins d’un mois, mais je peux t’organiser des séances de cours particuliers, histoire que tu puisses bien palper l’esprit du jeu. Et tout ce que tu voudras d’autre. » Elle se redresse Alfhild, reportant un regard surpris sur Jove et sa voix étrangement plus grave. C'est plus le ton employé que la phrase en elle-même qui lui fait très légèrement froncer les sourcils. Elle s'étonne de ce changement dont elle ne parvient pas à identifier la cause. Est-ce qu'il essaye de lui proposer des cours qu'il n'a pas le droit de donner et qu'il essaye de se faire plus mystérieux ? Plus confident ? Elle hésite Alfhild, et elle commence à douter de ce à quoi pense le Lund qui lui fait face. Est-ce qu'il pense qu'elle voudrait se lancer elle aussi dans le Quidditch ? Si c'est ça, il faudra qu'elle rétablisse la vérité rapidement, elle s'en voudrait de mal placer son intention auprès de lui, quand tout ce qu'elle veut, elle, c'est en apprendre plus sur ce sport à Durmstrang. Le déroulement des compétitions, les attitudes des équipes et ce qui les différencies les unes des autres, et peut-être finir par s'en choisir une favorite à aller encourager à chaque match. Ca pourrait être la sienne après tout, elle connait peu d'autres joueurs. Il y a bien Seb. Certes. Mais de là à aller l'encourager lors d'un match de Quidditch. Il faudrait qu'elle y songe sérieusement. Peut-être qu'elle pourrait faire l'effort si Satine se décidait à y aller avec elle. Soudain d'un geste vif il s'élance et passe par-dessus la barrière venant la rejoindre de son côté et Alfhild se tend immédiatement en réponse. Parce qu'il est soudain près d'elle. Presque trop près. Et son sang se fige, une fraction de seconde. « Nous c’est les Ratatosk, et en tout y’a quatre équipes. Mais je te cite pas le nom des autres, elles sont bien insignifiantes en comparaison. » Un léger rire vient percer entre ses lèvres et elle s'y accroche pour chasser la gêne qui commençait à ramper dans son être. Elle se force à se détendre, à se dire que ce n'est rien, qu'il s'est juste rapproché pour mieux lui parler des détails de son équipe, parce qu'il est sociale et que c'est probablement le genre de gestes que les gens très à l'aise avec les rapports sociaux font. Et qu'elle devrait juste passer au-dessus. Et elle passe au-dessus. « Dis, si tu veux je te ferais même monter sur mon balai. » Cette fois elle se redresse un peu plus, sentant une nouvelle fois son sang se figer, parce qu'elle commence à sentir, trop expressément, que quelque chose cloche dans leur échange. Assurément, ils ne sont pas sur la même longueur d'onde. Son souffle reste bloqué dans sa poitrine tandis que le sourire de Jove s'étire, large et doux, et qu'il reprend la parole de cette voix toujours trop profonde qui commence à l'inquiéter. « Qui sait tu pourrais même finir dans mon équipe si tu es douée. » Au même moment, ses doigts effleurent sa joue tandis qu'il replace une mèche de ses cheveux, à elle, derrière son oreille. Ses cheveux. Son oreille. L'information fige son cerveau momentanément et l'ensemble des morceaux d'un puzzle qu'elle n'avait pas commencent s'imbriquer. Le battement de son cœur s'accélère alors qu'une autre hypothèse vient lentement germer dans son esprit. Immédiatement elle esquisse un mouvement de recul Alfhild, courbant le dos en arrière contre la barrière, dégageant le plus vite possible son visage des doigts de Jove. Un geste qu'il avait voulu doux, certes, mais qui pour elle avait été glaçant qu'une boule de neige dans sa nuque. Elle se recule donc, avant de faire un pas de côté et de glisser contre la rambarde pour augmenter la distance entre elle et le grand-frère d'Aysun. Son expression reste bloquée sur la surprise encore quelques secondes, avant qu'un rire immense, pénétrant et rond s'échappe de sa gorge et vienne éclater la bulle de malaise qu'elle venait de créer par son geste. Elle laisse son rire courir avant d'essayer de le réfréner pour retrouver un souffle et reprendre la parole face à un Jove qui, sans aucun doute, ne dois pas réellement saisir l'origine de son hilarité. Tandis que pour elle, tout fait sens. Soudain. Et qu'elle trouve ça très drôle. Gênant. Mais très drôle. « Mais je ne cherche pas à rejoindre votre équipe Jove. J'aime bien voler certes, mais je préfère largement être dans les gradins à vous encourager que de disputer des matchs. » Elle reprend une aspiration, retenant tant bien que mal le rire qui chercher à éclater à nouveau, avant de reprendre la parole, les mains agrippées sur la barre de fer. « La compétition c'est pas tellement mon truc, et puis j'ai trop tendance à me laisser distraire. Ce serait dangereux. » Et c'est bien vrai, parce qu'elle risquerait de laisser ses pensées dériver vers toutes sortes de réflexions différentes qui passent dans sa tête tout le temps. Et puis il y a le risque des morts aussi, qu'elle ne peut pas complètement oblitérer. Parce que si jamais certaines énergies, galvanisée par l'adrénaline et l'énergie qui peut se déployer pendant les matchs, se sentait l'envie de venir discuter avec elle, elle aurait bien du mal à passer outre. Et alors les souafles, cognard et vif d'or lui passeraient tous sous le nez. Non, vraiment, ce n'est pas du tout un choix envisageable. « Excuse-moi de t'avoir induit en erreur, je suis juste trop enthousiasme de découvrir tout ça. Et puis d'après ce que j'ai vu aujourd'hui votre équipe n'a pas besoin de nouveau joueur. Vous avez une entente incroyable tous ensemble. Ca doit pas être simple pour de nouveaux joueurs de s'intégrer. » Elle penche la tête légèrement sur le côté, retirant d'un geste distrait la mèche que Jove avait placé derrière son oreille, sans en prendre conscience. Comme si la mèche la dérangeait. Comme si elle sentait encore ses doigts sur sa peau. Oui, c'est ça. Un frisson la parcourt à nouveau. Pourquoi il a fait ça d'ailleurs ? Ca n'avait rien à voir avec la perspective de lui proposer une place dans l'équipe. Ses iris azur se relèvent vers le Lund et se fixent dans son regard noisette. Et soudain, l'autre hypothèse, qui avait commencé à germer, lentement, s'impose plus concrètement. Refermant cette fois l'entièreté du tableau qui lui échappait. Et sa bouche s'entre-ouvre. Les mains quittent la bar pour venir se plaquer sur ses lèvres, avant de redescendre, laissant un sourire amusé illuminé son visage. « OH ! Mais non. J'ai compris. En fait tu étais en train de me draguer...» Ses lèvres se pincent pour retenir un nouveau rire qui menace de fuser. Elle doit même se mordre la lèvre, trop fortement, pour ne pas exploser une nouvelle fois. « Excuse-moi doublement. Je. Je n'ai pas l'habitude. Je m'y attendais pas. » Elle ne peut retenir un léger souffle de nez tandis qu'elle secoue légèrement la tête.



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