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Let go of the illusion that things could have been any different- Alfhi
2 participants
Satine Falkenberg
Satine Falkenberg
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
Let go of the illusion that things could have been any different
@Alfhild Mørk
Elle est au fourneau depuis le matin Satine à préparer des plats typiquement Norvégien, façons végétarienne. Athéna au-dessus de son épaule la guide dans son plan. Elle lui a évité quelques catastrophes d’ailleurs à coups de « c’est le sucre ça Sat’ » plein de douceur. La Falkenberg n’a pas l’habitude de cuisiner, quelque chose qui se voit cruellement malgré les conseils avisés de sa Fylgjur. L'oiseau lui avait même proposé de commander mais elle y tenait vraiment, à faire ces plats. Traits tirés de son père qui a toujours considéré la nourriture comme un love language. Manière principale de prendre soin de ceux qu’il aime. Quelque chose qu’il partage avec sa mère, des occasions qui se sont malheureusement amoindries au fur et à mesure des années. Au fur et à mesure de ses services, sont devenus capitaux.

Quelque chose qu’elle veut faire perdurer Satine, pour sa famille, mais aussi pour ses amis. C’est pour sa meilleure amie qu’elle cuisinait aujourd’hui, la Falkenberg.  @Alfhild Mørk  récemment revenu au pays, un voyage nécessaire pour elle après l’événement traumatique de la Walpurgi.

Elle comprenait très bien la sorcière, ce besoin de fuite incontrôlable de la blonde, néanmoins, elle n’avait pas pu s’empêcher de penser qu’elle la fuyait elle aussi un peu. Alors elle n’avait pas trop parlé les deux jeunes filles. Pas par sentiment conflictuel, mais plus par peur de blesser l’autre.

Elles avaient digéré la situation de manière complètement différente.

Inutile de dire que les retrouvailles avaient été chargées en émotion. Mais elles étaient déjà deux personnes différentes et ce détail s’était fait sentir dans leur relation. Petit détail qui semblait comme un gouffre entre eux deux. Satine avait eu trop à faire pour le franchir tout de suite, malgré toute sa bonne volonté, les choses ne s’étaient pas faites.

Elle avait décidé d’y mettre un terme aujourd’hui, spécialité norvégienne qui s’empile sur la table. Appartement à peu près rangé, Vanja partis ce matin avec un bref baiser. Elle ne reviendrait que ce soir, comprenant très bien le besoin de se retrouver avec son ami.

Les choses vont bien, la sonnerie retentit dans l’appartement. La Falkenberg s’agite « J’arrive » « Attention au fourneau » qu’elle rappelle Athène alors que la sorcière s’élance déjà vers la porte.

Elle ouvre la porte en grand la brune, un sourire ouvert sur le visage « Alfhi ! Tu te rappelais du chemin ? Rentre, rentre, donne moi ton manteau… » Ses cheveux rougissant et ses yeux brillent face à l’excitation contenue qu’elle ressent. « Satine ! Les plats ! » La Fylgjur la rappel à l’ordre une nouvelle fois, maintenant sous forme féline, ton un peu plus urgent.

« Fais comme chez toi ? » Qu’elle dit à la blonde avant de laisser tomber son manteau sur une chaise et de se diriger vers le feu.




 
The whole world or nothing. ☩
The girl is born amongst the biggest, but mere family fames isn't enough for her.
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

Let go of the illusion that things could have been any different

 @Satine Falkenberg   Janvier 2022



De profil, ses doigts jouent délicatement avec le tissu de la jupe verte. Elle se regarde Alfhild, une moue peu enjouée le visage. Puis d'un mouvement négatif de la tête elle s'empresse de se dévêtir pour aller chercher une salopette rouge brique. Nouveau regard perplexe. Dans un geste exaspéré elle laisse sa dernière tentative choir à ses pieds, se laissant en sous vêtement face à son miroir. Elle regrette de ne pas avoir pris sa veste jaune fétiche du moment. Mais elle avait décidé au dernier moment de passer le weekend chez elle. Au manoir Mørk donc. Sauf qu'elle avait oublié qu'elle n'aurait pas accès à ses affaires habituelles. Et qu'elle devait aller manger chez Satine. Et qu'elle se sentirait soudain obligée de choisir ses vêtements avec soin. Pourquoi ? Pourquoi cette soudaine fixette sur sa tenue ? Sans doute parce que cette invitation l'angoissait au plus haut point. Depuis son retour d'Egypte les choses ne s'était pas passées comme Alfhild l'avait rêvé. Pas de grandes retrouvailles. Pas de folles soirées à se raconter chacune leurs années loin l'une de l'autre. Pas de rires étouffés en pleine nuit. Pas de rires du tout. Des reproches, de l'amertume. Et cette lourde pierre qui tombe toujours un peu plus profond dans ses entrailles. Le museau humide et tiède de la Fylgjur vient effleurer la paume ouverte de la main de la sorcière. Cela l'oblige à ramener ses pensées sur l'instant présent et son reflet presque nu. Alors elle se regarde Alfhild. Chose qu'elle ne fait pas souvent. Parce qu'elle n'y trouve jamais trop rien d'intéressant. Une pâle figure, amaigrie par une année de repas manqués, quelques fantômes de cicatrices qui marquent ses joues et son cou, là où la glace avait ouvert la chair. C'est diffus, invisible, mais encore là, pour l’œil  qui sait. Elle soupire tout en sentant le souffle de la renarde contre sa main qui a commencé à trembler. Elle a changé Alfhild. Car l'espace d'une seconde, son cœur a préféré renoncer. Elle a voulu décommander. Au dernier moment. Fuir. Encore. Disparaître. S'évaporer.
La larme frappe le sol dans un silence pesant.

Dreymir s'éloigne et revient avec la robe bleu canard. Celle qui donne à la jeune Mørk l'impression d'être un océan.

La porte de Satine est à quelques mètres devant. De l'autre côté de la route. Elle a volontairement transplané un peu plus loin pour avoir le temps de se donner une contenance et de trouver la force d'affronter cette nouvelle rencontre. « Oh ! Tu as vu Dreymir, il y a plein de fleurs sauvages. » La renarde s'arrête, le museau pointé dans la direction indiquée.  « En effet. » Il est inutile de s'en dire plus, la Fylgiur sait très bien l'idée qui vient de germer dans la tête de sa sorcière. A genoux dans l'herbe, elle est d'ailleurs déjà en train de marquer sa robe de quelques traces brunâtres. Alfhild aspire à plein poumon. L'odeur de l'humidité et de la nature hivernale apaisent son âme tendue. Avec soin elle choisit quelques tiges, les coupent avec respect, et forme un léger mais éclatant bouquet. « Je t'avais bien dis qu'on trouverait bien quoi amener pour ne pas venir les mains vides. » Dreymir ne répond rien, trop occupée à lécher son poitrail immaculé. « Aller ! Si je veux y arriver c'est maintenant ou jamais. » D'un bond Alfhild s'est relevée et à présent elle court presque vers la porte de Satine en évitant de penser trop fort à ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire en préambule.

« Alfhi ! Tu te rappelais du chemin ? Rentre, rentre, donne moi ton manteau… » Les odeurs de cuisson, le visage brillant de Satine, sa voix si chère qui fait exploser un paquet d'émotions, la silhouette nouvelle de la panthère. Tout cela fait naître un sourire émerveillé sur les lèvres de la jeune femme. Comme tout cela lui avait cruellement manqué.  « Satine ! » C'est tout ce qu'elle parvient à dire au milieu de l'empressement de son amie. Elle aurait voulu lui sauter au cou, la serrer fort contre elle. Mais elle n'ose pas. Elle sent bien que Satine n'est pas tout à fait sur la même énergie.

D'un geste vaporeux elle s'est défaite de son long manteau que Satine s'est empressée de saisir avant de s'envoler dans la cuisine sous les avertissements de sa Fylgiur que Dreymir considérait avec un vif intérêt. « T'en fais pas, je suis sûre que vous aurez le temps de faire connaissance juste après » murmure Alfhild pour se rassurer aussi. Restée seule dans la pièce elle sent son angoisse remonter en flèche et elle décide de laisser son regard parcourir l'espace pour y retrouver les objets familiers qui le compose afin de contrôler ses pensées qui s'emballent. « Est-ce que tu as besoin d'aide ? » Lance-t-elle tout de même distraitement en direction de la cuisine par laquelle Satine à disparue précédemment. Mais alors que sa mémoire recompose la décoration de la pièce, Alfhild ne peut que remarquer le nombre important de changements. Des petits détails, des meubles différents, des ornements différents, des photos, des petites choses. Trop de petites choses qui, au lieu de la rassurer, finissent pas la mettre mal à l'aise. Si bien qu'elle fini par se sentir étrangère dans cet espace qu'elle avait pourtant l'impression de si bien connaître.
Le sentiment grandit et Alfhild se replace au centre de la pièce, son petit bouquet de fleurs sauvages toujours dans les mains. « Tu as pris une personne en colocation ? » Elle pose simplement la question Aflhild, à présent sur le seuil de la porte de la cuisine. « Qu'est-ce que tu prépares à manger ? Tu es sûre que tu ne veux pas d'aide ? » Elle essaie de se rendre utile Alfhild. De donner une occupation à son corps. De se donner une légitimité à être là, dans la maison de Satine, et de faire partir ce sentiment d'étrangeté au plus vite.