Satine, elle est agacé, c’est le moins qu’on puisse dire. Ses cheveux prennent les reflets roussis caractéristique de sa mauvaise humeur. Une respiration plus tard et plus rien n’y parait. Enfermé dans une boite et compartimenté dans un coin de son esprit. Elle se laisse quelques minutes pour l’insulter mentalement. Ce prof qui ne trouve rien de mieux que de la punir. De toute évidence, il ne l’appréciait pas et Sat n’arrivaient pas bien à comprendre pourquoi. Ça l’agaçait, de ne pas pouvoir mettre le doigt sur le pourquoi de cette prise en grippe. Pas qu’elle en ait besoin des bonnes faveurs de ce professeur pour quoi que ce soit. Elle avait déjà un grand nombre du corps enseignant dans sa poche. Baardsen pouvait difficilement lui apporter quelque chose de nouveau.
C’était difficile à avaler, mais elle savait que son comportement ne pouvait pas plaire à tout le monde, pour certains, elle était trop intelligente, trop arrogante. Certaines personnes ne l’apprécier juste pas.
Mais ce qui la rendait furieuse, c’était la réaction du professeur face à leurs manques d’affinités. De toutes les têtes blondes, présente dans la salle, il avait fallu qu’il la mette avec elle.
Vanja, la tête blonde la plus agaçante de l’établissement, de la Scandinavie tout entière selon Satine. Mais elle était difficilement impartiale à son sujet.
Au final, quoi qu’elle en dise, elle se traîne le boulet de service, celle qui n’a pas sa place entre ces murs. Pas par manque de cerveau, mais par manque du reste. Volonté, retenue et discipline, n’était que quelques-unes des qualités demandés à Durmstang. Qualité qui lui manquait très clairement. Tout la fait chier ici, ses mots pas les siens, mais elle le voit et ça l’agace pour une raison qu’elle ne peut pas placer. Ce qui l’intéresse, elle, c’est ses petits combats et ses grands discours. Elle espérait faire des grands changements avec tout ça. Se battre pour les autres, pour le « bien commun », Sat elle en voie pas beaucoup l’intérêt au final. À part, si le bien commun va dans son sens, ça elle pouvait l’imaginer. Le reste, il pouvait se débrouiller seul.
La porte s’ouvre et entre la tornade colorée.
« Tu es en retard », c’est tout ce qu’elle lui réponds Satine, les yeux rivés sur son bouquin. Elle s’y attendait un peu aussi. Déjà, la blonde était venue. C’était un bon début. Se concentrer sur les petites victoires disait sa mère. Flatter leurs égaux pour mieux les manipuler, qu’elle disait aussi. Étape qui était passée à la trappe avec la Bryjnolf. Elle se disait que ça viendrait après, Satine, plus tard, peut-être. Elle sert des dents qui s’allonge légèrement. En bonne Falk, la petite s’y connaissait en faux-semblant, les manipulait même à merveille même si elle préférait une approche plus direct. Vanja se traîne jusqu’à la table et se laisse tomber devant elle sans aucune grâce. Rien ne pouvait être sauvé. Depuis qu’elles étaient petites, la sorcière blonde avait réussi, toujours réussie à s’immiscer entre les murs qu’elle avait soigneusement élevés. Vanja elle détruit tout ses retenues à Sat’ et puis elle l’emmène dans ses comportements peu subtils. Elle lève la tête et plante ses yeux dans les orbes clairs de l’autre sorcière. « J’espère que tu sais au moins de quoi traite le sujet. » Elle n’avait pas le temps de la tenir par la main le Bryjnolf. Elle n’en avait surtout pas la patience. Pas avec elle, pas enfermée dans la même salle. Elle imagine déjà les autres élèves ricaner face à la situation. Leurs rivalités épiques, celle qui dure depuis des années, elle était bien connue de leurs camarades. Trop bien connu par ces jeunes sorciers qui prenaient un malin plaisir à les voire interagir et se quereller. Satine n’avait que trop conscience des paris et des rumeurs qui tournaient à leurs sujets. Encore une goutte dans le vase. Elle n’avait pas le temps pour ça. Elle voulait avancer le sujet et en finir au plus vite avec cet exercice.

Vanja entre enfin dans la salle. Et comme un feu face à une brise, le ressentiment de Sat’ se multiplie. Amenant un énième changement à son corps, Sat n’en a aucun doute. Elle ne l'a qu’entre vue, la demoiselle, mais rien que sa présence allume un feu en elle. Elle ne comprend pas vraiment Satine, mais elle se laisse porter par son animosité grandissante.
Elle ne veut pas s'y pencher, pour tout dire. Considérant qu’elle passait déjà assez de temps à vivre agacé contre la blonde pour encore réfléchir au pourquoi de cet agacement. Un psy aurait trouvé cela intéressant, mais l’héritier Falkenberg n’avait pas le temps de passer ses journées à pensée à elle. Petite, elle l’aurait cognée et après une bataille vite arrêtée par les plus grands, s’en serait allé de son chemin pour en revenir à ses leçons. Malheureusement en tant que sorcière de bonne famille, elle ne pouvait plus faire ça. A shame, car des coups se perdaient avec elle.
Yeux larmoyant, souffle exaspéré comme si c’était son dernier et rêve volé en éclats. Satine lève les yeux au ciel et se retient de ne pas critiquer sans comportement. Ce qui amènerait sûrement à une énième dispute contre-productive.
Vanja, à l’air prête pour la prison, alors qu’elle installe mécaniquement ses affaires sur la table. Elle hausse un sourcil Satine. C’est qu’elle fond un drôle de tableau l’une en face de l’autre. La Falkenberg avec ses yeux maintenant semblable à ceux d’un félin, seule notes coloré à sa tenue sobre et ses affaires parfaitement rangé. Et Vanja, fille Brynjolf, sorcière colorée de la tête au pied, femme tornade avec ses notes et crayon qui prennent très vite plus d’une moitié de leur table de travail.
La brune regarde ce bordel d’un œil critique, avant que son attention soit attirée par un objet qu’elle lui remue sous le nez comme une idiote. Son nez se fronce, dédain visé plus vers la propriétaire du stylo que l’objet dont elle n’avait que peu faire. « Je sais ce que c’est » dit-elle après les explications de la blonde. Le ton est dur, elle savait techniquement, mais n’en n’avais jamais vu, encore moins touchée. Mais ça elle se garderait de lui dire à la Brynjolf. «Tu veux bien te concentrer quelques instants s’il te plaît ? Si bien évidemment ce n’est pas trop dur pour toi.» pique qu’elle n’aurait pas dû lancer. Pique qui s’est échappé de ses lèvres avant qu’elle puisse complètement y réfléchir. À sa surprise Vanja lui réponds avec exactitude et ça l’apaise un peu Satine. Preuve qu’au moins elle n’aurait pas à lui ré-expliquer ce que le professeur avait déjà énoncé. Une case cochée dans la longue liste de chose à faire. Et puis viens la question qui la prend de courts : et elle alors ? Le regard redevient vert, mais les cheveux commencent à rosir face à la question qui lui arrache un sourire. Elle se retient de lui rire au nez même, amusée face au défi. « Évidemment, que je sais. ».
Elle glisse une feuille vers Vanja, une feuille remplie de note et de question plus poussée sur le sujet des pistes de réflexion nombreuse et encore un peu brouillon. Le sujet y était expliqué et décortiqué pour y apporter de la substance. « Tu n’as pas à douter de moi. Ma question, maintenant, c’est qu’est ce que je vais devoir faire pour te convaincre de prendre ça au sérieux. » Elle était prête à beaucoup pour faire marcher leur exposé. La note était importante pour cette année à son plus grand agacement et elle n’accepterait pas une tache sur son dossier. Surtout à cause de la Brynjolf.

Un commandement poli et elle obéit la sauvageonne. Ses pieds se posent enfin par terre et elle se redresse. Satine espère doucement que ce n’était pas là le secret pour parlementer avec la blonde. Elle aurait autrement caché beaucoup d’énergie à rien, toutes ses années.
Elle se doute cependant que la motivée ne sera pas si facile. Un simple s’il te plaît ne l’emmènerait pas très loin, ça elle en avait conscience. La blonde lui prouve très vite, coude sur la table et sourire qui lui plisse les yeux. Elle l’écoute à peine. Mais elle l’écoute, elle l’écoute toujours un peu au final, excepter que d’habitude, c’est plus pour rétorquer que par réel intérêt. L’intérêt n’est pas encore là cependant. L’intérêt est plus remplacé par l’envie de jeu qu’autre chose. Mais pour l’instant elle joue le jeu la Brynjolf et Satine doit simplement réussir à garder la partie intéressante jusqu’au bout.
« Satine, enfin, je n'oserais jamais douter de toi. Tu es première de notre classe depuis... Toujours. » Petit saut de fierté de la part du muscle qui lui sert de cœur. Couronne de cheveux blonds qui se transforme une milliseconde. Il n’y avait rien de difficile à être à sa place. « Rien de phénoménal crois moi » qu’elle marmonne. Tout le monde pouvait le faire, avec le travail qu’elle y mettait, ses notes n'était qu'une récompense minime.
Minimum demander avec le titre qui est le siens.
Son attention est rapidement portée vers la poitrine de la blonde. Regards bref qu’elle rattrape dés qu’elle sans rends compte. Agacé de sa réaction autant première que seconde. Car si la première ne voulait rien dire initialement. La deuxième vient lui donner un autre sens, sen qu’elle n’aime, pas la Falkenberg. Sens qui ferait rire aux éclats la jeune devant elle.
Heureusement, elle ne le saura jamais. La Falkenberg ne faiblirait plus.
L’agacement reprend ses droits sur sa psyché.
« Tâche juste de ne pas rendre la chose trop ennuyante. tu sais comme je deviens quand je m’ennuie » À ces mots Satine la regarde droit dans les yeux « T’as quel age pour me dire ça ? » La question était naturellement sortie avec son expiration. Un instinct, qu’elle n’a pas contrôlé. Une autre personne et Satine l’aurait regretter, mais elle parlait à Vanja et la sorcière l’avait vu faire. Non, lui avait fait faire beaucoup d’autres choses. Satine, elle n’avait que peu de retenue avec Vanja, quand on connaît quelqu’un depuis si longtemps. Quand on a leurs relations et qu’on se crache des mots doux à la gueule à longueur de journée. Le manque de retenue s’installe forcément à un moment. « Je pensais que le devoir serait assez compliqué pour bien t’occuper pendant quelques heures » Mais peut être que les quelques neurones qui lui reste ne suffisent plus. Elle se connaisse depuis maintenant bien trop longtemps et Sat’ connaissait pertinemment la capacité de Vanja à débattre pendant des heures sur un sujet qui lui tenait à cœur. « Tu adores argumenter pour les droits de sorciers. Le devoir devrait être naturel pour toi. »
Mais peut être que ses neurones n’avait pas tenu le coup après tout.
Elle est repartie Vanja, à dire qu’elle veut partir le plus rapidement possible et pour une fois Satine est d’accord. Elle ne tenait pas à rester plus longtemps non plus. Mais elle finit par souffler elle aussi parce que la blonde ne lui rendait pas la tache facile « Pour commencer, que tu calmes un peu cette attitude ? Ce serait trop demandé ? » Peut-être que ça marcherait avec un s’il te plaît. Elle sépare ses notes en deux et ramène un papier vers elle. Dans le même temps, elle pousse deux livres vers elle « Le plus simple est que tu fasses l’opposition. Ça ne devrait pas être trop dur pour toi non ? » Un regard appuyé et elle reprends « Regarde je t’aie même sortis quelques livres qui pourront t’être utile pour l’argumentaire. Ça devrait aller pour commencer non ? Tu as de quoi t’occuper » fin un peu ironique, mais rien d’inhabituel pour elles. Elle connaissait les compétences de Vanja et savait que la blonde n’était pas idiote malheureusement tout dépendait de sa motivation.

Satine devait bien l’avouer, Vanja faisait un effort considérable pour se concentrer un minimum. Elle avait râlé un peu, bougonne dans son acquiescement à la vue des livres que Satine avait glissé sous son nez. Livre, qu'elle avait d'ailleurs, pris grand soin de ne pas approcher. Les fusillant de temps en temps de son regard déconcentré, agacé par leurs simples présences.
Malgré les grognements, elle était restée concentrée. La situation aurait pu être bien pire. Dessin, avion en papier, dispute et peut être une des deux un peu plus blessé qu’elles voulaient bien l’admettre.
Leurs rivalités ne dataient pas d’hier. Elle était même connue d’une bonne partie de Durmstrang qui s’en amusait. Spectacle dramatique qu’elles leur offraient depuis une dizaine d’années. Calmé avec leurs âges, devenu moins physique au fur et à mesure que les deux trouvaient des moyens de s’égorger sans se toucher.
C’est ce que le prof avait sûrement pensé en secret dans sa tête. Les forcés toutes les deux dans une pièce afin d’en éliminer un de l’équation. Elle ne voyait pas d’autre explication plausible Satine. Où peut être qu’il espérait rattraper le parcours scolaire complètement chaotique de l’enfant devant elle, c’est une hypothèse qu’elle avait envisagé entre deux lignes gribouillé sur parchemin. Il faudrait un miracle pour y arriver et Satine n’était pas sure de pouvoir tirer un tel poids, même en y mettant toute sa bonne volonté. Satine connaissait le faible niveau de concentration de Vanja, celui qui lui faisait du tort depuis leur jeunesse. Entre ses murs de pierre où la performance intellectuelle était la seule qui prévalait. Un potentiel gâché, c’est ce qu’elle pensait à voix basse. Ce qu'elle ne savourait jamais.  
Elle regarde durement la grande enfant blonde en manque de discipline alors qu’elle semble sur le point d’éclater de rire à l’une de ces phrases. Elle essaye de la calmer et de lui faire comprendre le sérieux de la situation.
Et puis elle a fait la gueule. Et même si elle avait gagné, qu’elle avait eu ce qu’elle voulait. Elle sent un point sur son cœur face au nouveau visage fermé de la Brynjolf.
Une partie d’elle, qu’elle renie, demande le retour de ce sourire mutin, annonceur de leurs plus grands débats.
Son cerveau balaie toutes ses pensées et profite du calme pour se concentrer sur le sujet du jour. Vanja s’était retourné pour se pencher sur sa feuille. Satine, elle était retournée à ses pages. Le silence avait duré quelques longues minutes entrecoupées de bruit de plumes sur parchemin.
Elle se concentre avec satisfaction entre le bruit des pages et celui de gribouillis. Vanja n’est plus qu’une présence agaçante qui l’empêche de se concentrer. Elle en apprécierait presque sa présence lui souffle une petite voix. Écho vite soufflait par la tempête de pensée analytique qui vient bientôt envahir toute sa matière frise. Elle se perd dans l’information la jeune Falkenberg, s’oublie le temps de mettre tout ça en ordre.
Et puis ça réflexion est brutalement arrêté par une pression au niveau de son bras.
Couper par une voix à sa droite. On l’appelle et automatiquement elle lève la tête sans vraiment comprendre le temps d’un instant. Toujours à moitié dans ses pensées, elle lance un regard peu venant à la blonde qui continue sa tirade.
« Tu vas mettre tes arguments dans quel ordre ? si j'fais la réponse faut que j'organise le truc en fonction de ce que t'as fait nan ? » Son commentaire est censé à la grande surprise de la brune. Elle regarde sa feuille et celle encore dans les mains de Vanja. « Tu as la moitié de mes notes, mais je pensais faire quelques choses dans ce genre-là. » Elle se lève pour lui mettre la feuille sur le nez. Penchée par-dessus son épaule, elle attrape son stylo afin de griphoner quelques flèches et notes sur leurs deux feuilles. Ses yeux prennent une teinte bleutée et un ton académique. « Regarde, si tu mets ça là, ça ici et que tu m’interromps à partir de cet argument ….. je pense que c’est la meilleure des options. » Sans s’en rendre compte, c’est à elle de porter le stylo à ses lèvres. Elle réfléchit et le mordille sans vraiment s’en rendre compte.

les yeux de satine sont bleus. d'habitude, ils sont sombres de colère réprimée ou flamboyants d'orgueil blessé. il est rare qu'en présence de vanja, ils prennent cette teinte si particulière. fascinæ un instant, la blonde se perd dans leur contemplation. on dirait un ciel d'été peu après l'orage, quand les nuages se dissipent et que l'éclat du soleil reprend la place qui lui est due. on dirait les écailles des jeunes dragonneaux suédois à museau court quand leurs premières flammes s'y reflètent et font danser des reflets azur sur leur peau marine.
la voix de satine n'est qu'un bruit emmêlé qui parvient aux oreilles de vanja comme s'il s'agissait du grondement des vagues qui vont et viennent sur la plage au moment où la marée monte. un sourire goguenard étire petit à petit les lèvres de la brynjolf quand elle observe les flèches que satine dessine sur leurs feuilles de notes : elle n'y voit qu'un dessin abstrait, un art qu'elles créent ensemble à la manière de leurs éternels combats, leurs danses élaborées pour s'éviter et se rentrer dedans en temps avec la mesure. ... la meilleure des options. c'est sa réplique. vanja inspire, remplit ses poumons d'air. tout son être vibre d'anticipation excitée, de fougue amusée.
théâtralement, elle pince les lèvres et se penche sur leurs notes respectives. ses yeux clairs passent d'une feuille à l'autre un peu trop vite et elle met quelques secondes à trouver des arguments qui tiennent à peu près debout. pas besoin que ce soit très solide cela dit : le but dans son esprit n'est déjà plus d'avancer sérieusement sur le devoir. elle veut voir le bleu des yeux de satine virer au violet et sombrer dans le rose vif des jours de grand agacement. elle veut les voir tirer sur le vert de la colère et le gris de la défaite. elle rêve même d'obtenir des cheveux roux autour du visage de porcelaine de sat. je crois pas, annonce-t-elle en relevant le regard vers la brune.
elle fait de son mieux pour rester sérieuse. tu vois, si tu mets ça ici, ce serait plus convaincant, continue-t-elle en pointant du doigt le dernier argument, qu'elle fait glisser jusqu'au début de la dissertation. et ça permet un meilleur enchaînement avec ça. et du coup on mettrait ça à la fin, ça a vachement plus d'impact ! et elle se lève et se met à marcher sur place d'un air militaire, comme on lui a fait faire l'an dernier pendant son service obligatoire. comme ça j'peux terminer sur la chanson. et elle se met à beugler un chant révolutionnaire norvégien né en 1917 du côté des molduz.

@satine falkenberg  
happy birthday bby

Silence tant attendu qui se retrouve tout aussi vite brisé par la voix de la Brynjolf qui s’élève bien trop vite. Voix mélodieuse qui lui fait perdre toute retenu. Elle ne comprend pas et Satine se lève en un souffle. Elle se penche au-dessus de son épaule, de la feuille de la Brynjolf. Et elle explique le son de sa pensée comme si elle était la voix de la raison. Elle est sûre d’elle alors qu’elle montre et démontre à Falkenberg. Concentré même si elle sait que Vanja l’est beaucoup moins, regard bleuté qui s’assombrit un peu. Tâche qu’elle se dévoue à faire jusqu’au bout. Fierté d’avoir fait la bonne chose. Volonté adulte.
Elle sait ce qu’elle fait Vanja. Sait ce qu’elle veut. Elle refuse de lui donner à cette fille qu’elle connaît depuis longtemps. Mais en son fort intérieur elle le sait. Elle sait très bien que dans une dizaine de minutes les deux seraient encore une fois en train de se disputer. Elle sait et pourtant elle retarde l’inévitable autant qu’elle peut. Elle s’accroche à se semblant de maîtrise de sois si cher à sa famille. Se borne face à la blonde qui lève les yeux vers elle. Elle pointe vers la feuille avec le stylo. Espère que ses dessins et gestes attirent l’attention de la Brynjolf. Que son sacrifice ne soit pas pour rien. Même si elle a peu d’espoir.
Malgré toutes ses plaintes, elle apprécie l’exercice explicatif. Pratique théorique qu’elle s’explique presque à elle-même. Mise à l’épreuve de sa pratique. Logique dans laquelle elle ne voit pas de faille cette fois. Elle en trouvait rarement pour être honnête, mais l’exercice était toujours amusant.
Et puis elle souffle la Brynjolf. Et Satine, peu sentir son tempérament s’échauffer. Et puis Vanja reste concentré/e sur sa feuille, regard clair rivé sur les lignes.
Une seconde d’espoir pour la métamorphomage qui se traduit par une touche d'or au fond de ses iris. Elle se redresse avec un sourire satisfait. Un tout petit peu fière d’elle.
Espoir irrémédiablement écrasé par ce qui suit.
Il n’était pas bon pour Sat’ d’avoir trop d’espoir quand Vanja était au milieu de l’équation. Des attentes que l’enfant dragon brise continuellement sans pitié. Elle la contredit et Satine sait en son fort intérieur. Elle sait, that she is in it for the ride, comme les Anglais se plaisent à le dire.
Satine croise les bras, hausse un sourcil, cheveux qui se foncent vers l'auburn avant qu’elle ne fasse un effort conscient pour les ramener vers son brun naturel. Sorcière immédiatement sur la défensive qu’elle est Satine, elle attend la suite, elle déteste la lueur dans son regard. Lumière qui n’indique rien qui vaille.
Proposition rocambolesque qu’elle énonce avec le plus grand des sourires. Enfant qui montre à ses parents ses premiers gribouillages avec une fierté toute innocente. Satine n’est pas attendrie pour le moins du monde. Elle attend la fin de la tirade, colère à peine contenue qui bouillonne déjà. Elle sent qu’elle se fout de sa gueule et naturellement, Satine déteste ça. Et puis elle se lève brusquement pour marché sur place dans un rythme saccadé et beugle une chanson. Rythme connus.
Chanson moldu célèbre qu’elle a du entendre en cours une fois. Elle en jurerait presque « Brynjolf ! Franchement, tu ne pourrais pas réfléchir au lieu de te ridiculiser une fois dans ta vie » Des insultes plus sévère lui passe par la tête, mais elle les retiens. Pour l’honneur de la famille qu’elle se dit. Elle la toise la blonde beaucoup trop proche d’elle à son goût. Et puis ces cris la fatigue et elle décide de prendre les choses en main.
Cela ne change rien au fait qu’elle crie dans son espace vital Vanja et que Sat’ ça l’agace plus que tout, yeux orageux et cheveux qui roussissent à vu d’oeil. Deux pas de plus et elle peu sentir le souffle de Vanja sur sa peau. Elle avance encore un peu, jusqu’à ce que Vanja se retrouve coincé/e entre elle et la table. Une main sur sa bouche. Des cheveux qui prennent une teinte bleutée eux aussi alors que ses yeux tournent vers le doré. « Tu vois quand tu veux ! C’est pas si dur » Le silence les englobent toutes les deux. Le calme que Sat’ affectionne tout particulièrement. Enfin. Elle se demande combien de temps ça va durer.