c'est un plaisir d'observer les couleurs de l'arc-en-ciel se succéder dans les yeux de satine. plaisir dont elle ne se lasse pas, malgré les ans. elle a toujours ce même sourire satisfait quand elle arrache une couleur particulièrement rare aux iris de la falkenberg. mais quand ça déborde, que ça touche ses cheveux, elle sait alors qu'elle a véritablement gagné. sans parler des rares fois où les transformations sont plus incongrues. parfois, vanja s'amuse, le soir, seulx dans son lit : elle s'imagine les diverses réactions que pourrait avoir satine, et comment sa métamorphomagie les traduirait. elle s'imagine mille scénarios pour la faire sortir de ses gonds. mais ce n'est jamais aussi bien qu'en vrai.
elle observe le bleu lumineux ; la lueur dorée qui lui réchauffe le ventre ; le violet qui lui arrache un sourire narquois qu'elle réprime de son mieux. et bientôt les cheveux suivent, rien que quelques secondes, mais c'est assez pour encourager vanja à continuer. brynjolf ! franchement, tu ne pourrais pas réfléchir au lieu de te ridiculiser une fois dans ta vie ? ouvertement, vanja pouffe. elle le lui a déjà dit mille fois : satine ferait bien de moins se prendre au sérieux en permanence. ça lui ferait du bien au coeur, elle en est certan. comme si le ridicule ou l'amusement empêchaient de réfléchir. naméoh. mais elle n'a pas le temps de réagir, de rétorquer : satine, une fois n'est pas coutûme, la prend par surprise.
leurs corps se frôlent et vanja recule sans protester. elle se retrouve aculée, adossée à une table de bois, ça fait presque mal dans le bas de son dos. mais c'est surtout la main contre sa bouche qui lui coupe le souffle. elle reste inerte, lèvres légèrement écartées, son souffle chaud se répandant dans la paume de satine et sur le coin de ses lèvres elle sent la peau de porcelaine qui vibre d'agacement. tu vois quand tu veux ! c’est pas si dur. elle l'observe quelques secondes : elle est belle, satine, avec ses couleurs changeantes. belle en bleu, belle en or, belle toujours. peut-être est-ce pour ça que vanja la provoque encore et toujours : pour en voir plus, toujours plus de variations de sa beauté.
et puis l'enfant sauvage bondit hors du coeur de vanja. l'idée la traverse comme une étoile filante, c'est qu'une bribe qui lui souffle l'inspiration, et immédiatement c'est irrémédiable. satine la connait, elle a surement le temps de voir la malice briller dans ses yeux clairs. elle écarte les lèvres et. croque. ses dents se referment sur la chair des doigts de sat.

Ses cheveux glacés et ses yeux dorés lui donnent une apparence royale. Vision de furie surnaturelle pour s’accorder avec l’agacement froid qu’elle ressent. Émotion violente qui emmène avec elle une tension presque érotique. Leur corps sont proches, assez pour que n’importe quel inconnu à la scène puisse se faire idées. Sa main pale collée à la bouche de Vanja, ses yeux dans les siens, sa frange qui chatouillerait presque son front. Elle plane au-dessus de la blonde l’enfant Falkenberg, alors que son ordre résonne dans la pièce soudainement silencieuse. Elle parle avec une certaine froideur, une ironie méchante qui n’avait jamais marché sur Vanja. Le genre de ton auquel elle n’a que peu recours, puisque son statut d’héritière suffisait à apporter du poids à ses paroles et requêtes, qu’elle le veuille ou non. Être agressive de cette manière était considéré en dessous d’elle. Petit côté satisfait auquel sa mère aurait froncé les sourcils. Comportement qui manquait de grâce pour l’héritière.
La petite était encore jeune. La perfection inatteignable. Circonstances atténuantes qui sont lancées régulièrement à chacun de ses mini- échecs. À chaque fois la pression qui augmente.
Le problème ici n’était pas elle, mais la blonde qu’on lui avait collé dans les pattes et qui s’évertuait à la sortir de ses gonds. Ce qui l’enrage encore plus, c’est que la Falkenberg connait très bien le goût de l’enfant dragon pour son agacement. Démone qui se délecte de sa perte de contrôle à chaque rencontre. Elle la contrôle pendant quelques instants, doux silence qu’elle déguste pendant une poignée de secondes.
C’est à cause de sa colère qu’elle ne remarque pas tout de suite leurs position. Leur rapprochement, membres qui s’entrechoquent et s’enlaceraient presque. Son souffle qui se dépose sur le visage de Vanja. La chaleur du corps de Vanja qu’elle peut sentir et l’humidité de ses lèvres contre sa peau. Satine rapproche un peu plus son visage. Yeux dorés dans les céruléens de Vanja, tactique d’intimidation ou de romance, rien n’est vraiment sure. Elle aurait presque pu rougir face à l' intimité du contact, qui aurait pu l’embarasser si elle l’avait remarqué. Elle aurait pu si Vanja n’avait pas rompu le moment aussi vite qu’il était arrivé. Elle le voit trop tard, cet éclair de défis qui n’annonce rien de bon. Elle n’a pas le temps de réagir, déjà les dents de la blonde s’enfoncent dans sa main. Elle la retire violemment, siffle en montrant presque les dents. Son corps se recule un instant, mais revient très vite contre celui de la blonde. Plus violemment, directement collé contre son corps qu’elle enfonce dans la table. Le meuble grogne . « Putain, mais t’es un animal. » Insulte en français. Sentence grognée avec une main qui monte à la gorge de la blonde. « Je dois te mettre une muselière pour avoir un peu la paix ou quoi ? » Qu’elle lui siffle au visage. Elle est frustrée, en a un peu marre la Falkenberg. Blessé dans son corps et son égaux, elle ne comprends pas que quelqu’un ose lui faire ça. Elle est déboussolée la Falkenberg et elle n'aime pas du tout ça.

elle s'amuse comme un petit fou, et satine est son petit four. elle la faire cuire, doucement, à feu doux, pour admirer les couleurs qui lui montent petit à petit aux joues alors que la chaleur augmente. le rire menace d'éclater ; pour l'instant, il gonfle, il gronde dans le ventre de vanja. dans ses yeux bleus se met à briller une flamme d'hilarité cruelle, un besoin de pousser toujours plus loin. ce n'est plus une sorcière scandinave qui se tient dans la salle de classe désaffecté du froid institut durmstrang. c'est une louve en proie à l'excitation, qui tourne autour de sa cible, les crocs dénudés et menaçants, le corps bandé, prêt à s'élancer en une fraction de seconde.
elle vibre presque quand l'idée lui vient, puis l'énergie se concentre d'abord dans sa gorge, puis dans sa mâchoire, puis dans ses lèvres quand elles se referment sur la chair tendre de satine. elle n'y a pas été de main molle, vanja ; elle sang le goût acre du sang sur sa langue, même si elle n'a pas vraiment créé de plaie ouverte. l'épiderme risque de rester marqué plusieurs jours, sous l'illusion de la métamorphomagie ; déjà vanja se délecte de ce savoir, qu'elle seulx possédera même si satine s'en cache. « putain, mais t’es un animal. » les mots étrangers arrachent un sourire au blondx, elle ne peut s'en empêcher. c'est si sexy quand satine se laisse aller à sa langue maternelle. sauvage, elle plante son regard dans celui de la brune et la toise ; mais elle est contraintx d'écarquiller les yeux quand la contre-attaque se fait frontale.
voilà à quoi elle ne s'attendait pas : que satine s'abaisse, une fois n'est pas coutume, à son niveau. les voilà au corps à corps. peu s'en faut que vanja ne se lèche les babines tel un prédateur avant d'enfin pouvoir relâcher toute la violence qu'il contient habituellement. « je dois te mettre une muselière pour avoir un peu la paix ou quoi ? » le souffle de satine parfume l'air autour de vanja, ça lu rend folle, et la main qui s'enroule autour de sa gorge, limite son apport en air. démente, elle sourit, les yeux en feu. « weird kink but okay, » souffle-t-elle en anglais avant de réaliser que satine n'aura probablement pas la référence au meme moldu. elle roule des yeux au ciel avant d'expliciter dans leur langue commune : « ça te plairait, princesse ? »

@satine falkenberg