Quelqu'un en colère vs quelqu'un moins en colère (Vanja)
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Fredrikke Mørk
hekseri
muggler
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Âge : Trente ans, selon les registres officiels.
Statut de sang : Pur
Occupation : Tireur d’élite chiant dans la Brigade des Valkyries.
Fylgia : Taïpan du désert et Phascolarctos cinereus (un koala, quoi.)
Alignement : Enfant de Völuspá
Particularité : Atteint d’amnésie rétrograde, qui n’a pas touché sa mémoire procédurale. Il a oublié qu’il était un gros con, mais il sait encore se servir de sa baguette.
Pseudo : Cappuccino
Serment le : 11/07/2022
Parchemins : 459
Noises : 3438
Gallions : 1
TW : Violence physique et psychologique
Double : Rob Raco
Crédits : Chosen one
Multi-comptes : Dax, Markus et Angelo
« Incarcerem. » Ma voix est froide, les cordes sont rugueuses et ma cible s’abat sur le sol. Je n’éprouve aucun plaisir à la vue de son visage qui se crispe sous la hargne et la douleur ; mes propres traits demeurent figés, mais mes yeux luisent de compassion. D’un signe du menton, j’indique le malheureux à l’un de mes collègues, qui s’approche et l’empoigne sans ménagement pour le remettre sur ses pieds. Des lueurs de mépris brillent dans mes prunelles claires alors que je fixe l’individu trop assuré de ses droits inexistants : « Calme-toi sur le zèle. Son seul crime est de nous avoir balancé des sorts. » Ce qui me semble bien léger, en comparaison de ce que j’ai fait dans le passé. Si j’étais le chef des opérations de cette descente au sein de la manifestation, je libèrerais le gosse. Mais je ne suis pas le chef, je suis l’employé ; efficace, trop, mais l’employé tout de même. Et je dois faire mon boulot, même si certains aspects me plaisent moins.
Mon collègue n’ose pas répliquer et entraîne le type à l’écart, là où ils sont déjà une dizaine en garde à vue. Je me dirige vers le noyau dur de manifestants, baguette en main, tout en me remémorant les dernières heures. À quel moment l’événement sensé être pacifique a-t-il dérapé exactement…? Aux premières fusées crackbadoum envoyées en direction de l’équipe responsable de la sécurité ou aux premières sortilèges lancés, sans véritables raisons, par cette même équipe? Ma main libre glisse contre mes tempes, alors que je me rapproche d’une foule de moins en moins compacte. Les arrestations, les cris et l’injustice ont provoqué l’indignation, mais aussi le départ graduel de ceux qui promettaient de revenir. Je ne sais pas qui est coupable et qui ne l’est pas, entre les différents groupes. Les deux n’ont-ils pas raison? Tout s’est escaladé trop vite, et il impossible de savoir qui s’est défendu, qui a attaqué, qui a manifesté trop vivement, qui a exagéré dans les sorts. Un collègue, assurément, s’en est donné à cœur joie : je me suis promis d’utiliser la vieille aura malsaine de Fred plus tard pour l’effrayer, et lui faire comprendre de se tenir plus tranquille à la prochaine opération. Il faut bien que mon passé de sale con ait une utilité.
Les minutes ont filé, les gens aussi. J’ai soigné en vitesse quelques poignets cassés, malgré la méfiance et le fait que l’acte dépassait mes devoirs. Bientôt, je devrai retourner au ministère et faire mon rapport. Je remets cette responsabilité à plus tard, bavardant avec certaines personnes, pour mieux comprendre ce qu’ils étaient venus revendiquer et pour les aider, dans la mesure du possible. Ce n’est pas une réussite : mes vêtements, ma personne, mon emploi, ma baguette, rien n’inspire la confiance et c’est avec lassitude que je regarde un manifestant s’éloigner, sans être parvenu à le convaincre qu’il devrait tenter de lancer une pétition.
Ma fylgia semble blasée. Elle a repris sa forme de koala, mais je sens qu’elle lutte pour ne pas prendre plutôt l’aspect du serpent. Je lui en suis reconnaissant. Pensif, déterminé à remettre à plus tard le moment où je devrai revoir l’ensemble des malheureux arrêtés aujourd’hui, je penche légèrement la tête pour lire ce qui est inscrit sur l’une des pancartes laissées à l’abandon sur le sol, sans parvenir à distinguer adéquatement les lettres. La soirée s’annonce longue.
Vanja Brynjolf
hekseri
muggler
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Âge : 24 ans
Statut de sang : mêlé
Statut civil : couple improbable
Occupation : bassiste des lucky people + vendeuz à erfi
Fylgia : chien:carlin noir + dragon holographique
Alignement : Sans-Nom
Allégeance : brunhilde
Particularité : chiante (apprentissage occlumancie)
Pseudo : lou
Serment le : 24/10/2019
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Double : hunter bgette schafer
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Sujets : satan's first kiss + cosme + satan in paris + rune&seraph + sebastian + fredrikke + asa&rune + alf&vence + quidditch + sans noms + yule / vanja utilise la grammaire neutre proposée par al pheratz
la
Lentement, Vanja inspire, et à mesure que l'air gonfle ses poumons, un sourire gonfle ses joues. Elle ferme à demi les yeux pour totalement s'imprégner de l'atmosphère. A quelques mètres d'elle, la foule hurle sa colère. Vanja est arrivae parmi les sians. D'un pas assuré, elle se dirige vers le cœur de la manifestation ; puis elle joue des épaules pour se faufiler dans la marée humaine. Là, noyae dans son élément, elle respire à pleins poumons, prend de l'élan et se met à scander à tue-tête les slogans qu'elle entend ; à droite, à gauche, ça crie, ça discute, ça chante ; les panneaux regorgent de revendications, de phrases chocs, de blagues grinçantes. Aujourd'hui, ce qui les réunit, c'est une colère palpable : déjà six mois que les fylgjur sont arrivés et le gouvernement n'offre aucune réponse. Et maintenant, des colonnes lumineuses parsèment le pays et des gens disparaissent de plus en plus fréquemment, comme un mauvais souvenir de l'époque voldemortienne où les sorciers britanniques s'évaporaient sans laisser de trace. Et tout, le gouvernement ne dit rien.
Assez de cette peur, de cette incompréhension, de cette incompétence affichée ; assez de ne les considérer que comme des sujets obéissants, des individus sans capacité de réflexion, des petites gens sans importance. Alors qu'à l'horreur de la Walpurgis avait répondu un déversement mièvre de paroles pompeuses, sans pour autant qu'une action concrète ne soit mise en place pour lutter contre l'idéologie pernicieuse dont le Niklas de circonstance n'était qu'un héraut, désormais que les Douze ne sont plus directement visés, il n'y a qu'un silence. Aberrant, insultant, révoltant.
La mise en mouvement est brusque, brutale, on se fait bringueballer dans tous les sens. Ce n'est que l'habitude qui permet à Vanja, malgré son poids plume, de garder les pieds ancrés au sol et de se frayer son chemin à contre-courant, non pas fuyant comme la plupart des civils mais vers la bagarre. Le feu des dragons brule en elle, la rage d'une élite protégée qui voit, malgré tous ses efforts, ses semblables continuer à regarder de haut ce qui constitue selon auz le "petit peuple" ; et plus Vanja se rappelle les phrases entendues dans les réunions mondaines, plus elle pousse pour aller au front. Elle a le nom Brynjolf en étendard, à la fois obligation morale d'aller au combat et bouclier social contre de trop lourdes répercussions. Elle, elle peut se le permettre ; alors, pour tous ces gens qu'elle voit courir dans l'autre sens alors qu'iels sont là pour se défendre et réclamer qu'on les écoute, elle force. Elle finit par arriver aux premières lignes et lie immédiatement ses coudes à des camarades de lutte, imbrication complexe qu'elle a appris grâce à un groupe moldu et qui empêche plus efficacement qu'un sortilège les flics de passer. Ses yeux brulants fixent l'équipe et elle ne tremble qu'en apercevant Fredrikke Mork, connu dans ses milieux pour être l'un des plus cruels de sa profession. Elle se rappelle même avoir récupéré un camarade en très mauvais état après une garde à vue, quelques mois plus tôt, et avoir du user de ses privilèges pour lea faire admettre à l'hôpital sans qu'on ne pose trop de questions qui lui retomberaient dessus - à ellui, la victime !
La clameur se transforme en
Pour leurs droits, pour leur reconnaissance, pour leur considération, pour leurs vies, pour leur magie. Avec ce leitmotiv en tête, Vanja tient bon, même quand la chaine de solidarité se délie sous les assauts répétés des escadrons de condés. Elle finit même par brandir sa baguette, bien que Kai lui ait répété qu'à partir de ce moment-là, elle ne peut plus s'attendre à être traitae comme une manifestante pacifique, et y va de son Incendio, de son Protego, de son Expulso. Elle tente même un Expelliarmus qui, faute de priver l'affreux de son bout de bois, le déstabilise le temps qu'un camarade s'échappe et échappe à la GAV. Quand c'est la débandade, elle se met à courir à son tour, on lui a dit et répété qu'il n'y avait aucune fierté à aller en GAV, qu'il valait mieux noter qui avait été pris pour s'assurer que leurs droits soient respectés et qu'iels soient libérés au plus vite. Alors elle court, parallèlement aux camions où les manifestant.e.s ont été aligné.e.s, et elle se grave dans la rétine les visages craintifs, hargneux, vindicatifs, amochés.
Elle reviendra pour elleux.
Voilà ce qu'elle songe quand elle manque de trébucher sur une silhouette isolée, penchée en avant sur une pancarte des Sans Noms, brouillée magiquement pour n'être lisibles qu'aux adhérent.e.s à la cause (quelle cause ?). Chien, à côté d'elle, qui a repris forme physique dès que la cohue s'est dispersée, rentre tête la première dans un derrière de koala et s'écrit, vraisemblablement dégouté, ewwwwww !!! Vanja a envie de rire : rire pour faire sortir l'énergie nerveuse accumulée dans l'affrontement, rire parce qu'elle a réussi à suivre les conseils de son auror préféré et à échapper à la flicaille, rire parce que Chien est ridicule en toute circonstance et la rappelle à sa réalité. Elle n'est pas une héroïne révolutionnaire, rien qu'une gamine qui tente, à sa hauteur, de faire changer les choses.
Mais le rire se transforme en hoquet étouffé quand elle identifie le derrière qui lui est toujours présenté. Un instant fugace, la terreur s'instille dans son système. Même elle sait reconnaître qu'il est dangereux. Puis son système de Brynjolf digère la peur et la recrache en fureur. Il est seul. Que peut-il ? (Il peut beaucoup. Elle le sait. Elle choisit de l'ignorer.) Alors elle en profite : il est seul. Elle lui assène
@Fredrikke Mørk
Fredrikke Mørk
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La journée est merdique. Certaines sont ainsi ; elles sont foutues d’avance, dès le premier café amer, dès les chaussures enfilées à l’envers, dès les premiers pas voués à nous faire heurter un mur. Je m’en fais la réflexion alors que je continue d’observer les lettres inscrites sur la pancarte, sans réussir à les déchiffrer. Je me penche un peu plus dans l’espoir d’y parvenir, mais ce n’est pas un franc succès. Ashes s’impatiente de ce qu’elle qualifie de philanthropie déplacée, alors que je plisse les yeux, sans que les mots ne s’assemblent de façon logique. « ewwwwww !!! » L’exclamation ne m’arrache aucune réaction. Les bruits sont trop nombreux ; mes collègues arrêtent encore des récalcitrants et certains continuent de s’opposer ouvertement.
J’aurais dû être plus attentif à ce qui se passe autour de moi et au regard courroucé de ma fylgia. Je sens le coup de pied avant de l’identifier ; je ne songe à rien, dans l’immédiat, outre à la douleur soudaine et lancinante qui s’empare d’une certaine région de mon bas-ventre. Mes genoux, déjà pliés pendant ma lecture infructueuse, fléchissent davantage et heurtent le sol sous l’assaut cuisant. Bordel. Je ne jure pas à voix haute, parce que je suis trop occupé à retrouver mon souffle. Est-ce qu’on peut faire une crise cardiaque des couilles ? Réflexion momentanée, idiote, mais qui pourrait être logique, dans la mesure où rien ne pouvait me faire appréhender une telle souffrance. Je pince les lèvres, contracte ma machoîre et tourne la tête ; j’aperçois la personne qui semble coupable et qui n’a vraisemblablement pas eu le réflexe de se barrer. Je peux le comprendre : moi aussi je serais resté, pour constater l’efficacité de mon geste. Et décidément, c’est une victoire. Pour elle. Pas pour moi. « J’imagine que c’était mérité. » Des mots grimacés entre mes dents toujours serrées. Je note le jean avec des dessins de nuage, le pull blanc. Rien qui ne m’indique l’identité de celle qui a décidé que de jouer au billard avec une partie de mon anatomie était une bonne idée. Ancienne proie, nouvelle ennemie ou manifestante innovante ? C’est plutôt original comme moyen, je dois l’admettre. Je me redresse laborieusement, me tournant entièrement vers elle, la baguette serrée dans ma main droite. La douleur continue de m’élancer, mais elle est gérable. Ce qui l’est moins, c’est que je suis entièrement en accord avec son geste, quel qu’en soit le motif, et que je ne suis pas en harmonie avec les miens. J’aurais préféré ne pas devoir intervenir, aujourd’hui, outre pour soigner ceux qui en ont besoin. Mes yeux ne s’attendrissent pas, mes traits demeurent tendus, alors que je demande d’une voix plus douce que mon visage : « T’as des potes là-dedans ? » Je désigne du menton les camions où les manifestants sont alignés. Un rictus écoeuré m’échappe face à cette vision désolante, qui accentue ma sensation d’être du mauvais côté. J’ai fait mon boulot, mais je n’affirmerais pas qu’il était juste. J’enchaîne aussitôt : « T’es blessée ou ça va? » Une ride soucieuse plisse mon front, tandis que mon regard se fait plus chaleureux. Mon bas-ventre continue de me rappeler avec une netteté brûlante que la personne en face de moi sait se servir convenablement de ses pieds – et qu’elle ne m’aime visiblement pas.
- Dé pour la douleur:
4 - Fred tombe à genoux sous le choc de la douleur.
Vanja Brynjolf
hekseri
muggler
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Ce sont les mots qui s'échappent des lèvres du flic qui l'empêchent de passer à l'acte immédiatement. « J’imagine que c’était mérité. » Suspicieuz, Vanja raffermit sa prise sur sa baguette et plisse les yeux. Serait-ce un aveu de culpabilité ? Les keufs ne sont-als pas censaes nier en toute circonstance ? Ou est-il si persuadé (malheureusement à raison) de son invulnérabilité que cela lui est égal ? « T’as des potes là-dedans ? » Vanja ne peut empêcher son regard de vaciller vers les camarades. Certans sont toujours alignaes devant un mur de ciment texturé ; d'autres ont déjà disparu, probablement portoloinzaes jusqu'au commissariat. Elle connait tous leurs visages désormais, fidèles à sa promesse, même quand elle n'a pas leurs noms. Elle reviendra pour auz. Mais hors de question de révéler quoi que ce soit au flic. Elle reporte sur lui un regard dédaigneux accompagné d'un rictus sarcastique, qui répond mieux qu'aucun mot n'aurait pu le faire : tu crois vraiment que je vais te répondre ?
« T’es blessée ou ça va? » Cette fois, c'est un véritable rire qui dégouline des lèvres de Vanja, un rire jaune, désabusé, cynique. Elle sait qu'elle n'est pas la plus futae qui soit, mais tout de même, il faut la prendre pour une nouille finie pour croire qu'elle allait révéler ses potentiels points faibles aussi aisément. « La vraie question, c'est si t'es encore fertile », réplique-t-elle avec autant de venin que possible dans ses mots. Puis elle se reprend : « À vrai dire, la seule question, c'est qu'est-ce que tu fous là... tout seul. » Lentement, Vanja s'approche de l'homme. Sa baguette est toujours serrée dans son poing et, sous la bravache distrayante, elle se concentre. Elle le fixe droit dans les yeux quand elle gronde entre ses dents : « Stupefix. » Une lumière s'échappe de la baguette de la blondz, mais le trop plein d'émotions et la nervosité dévient l'intention. Ce n'est qu'une gerbe d'étincelles qui touchent l'Auror, à l'effroi de Vanja.
@Fredrikke Mørk
Fredrikke Mørk
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Ma question était sincère et j'avais véritablement l'espoir, naïf, d'obtenir une réponse. Une candeur absurde : je devrais me rappeler qu’une personne qui me donne un coup de pied à cet emplacement, avec autant d’assurance, ne voudra probablement pas répliquer aimablement à mes interrogations sur son état de santé. Le rire jaune de la personne qui me fait face annonce des couleurs qui sont plus proches de l’orage que du soleil. J’ai vu son regard dériver précédemment vers ses camarades, lorsqu’ai demandé si elle avait des potes là-dedans. À mon tour, j’ai fixé ceux encore alignés devant le mur, en attente d’être plus officiellement mis en garde à vue. Et plus injustement, aussi. Si je peux intervenir directement sur certains collègues lors d’interventions isolées, j’ai une bien moins grande influence dans de telles manifestations. Et ça m’enrage, sans que je ne puisse rien y faire. « La vraie question, c'est si t'es encore fertile » J’apprécie le mordant de la réplique et je ne retiens pas le ricanement qui jaillit de mes lèvres. Un léger son, sans aigreur, qui trahit un véritable amusement. Espérons, pour toute la communauté sorcière, que Fredrikke n’a jamais été fertile. Devrais-je m’inquiéter de ça en plus du reste, d’ailleurs…? Y a-t-il une possibilité pour qu’il ait semé des gosses derrière lui…? Je repousse cette pensée bien loin de mon crâne, en espérant oublier d’y repenser. « À vrai dire, la seule question, c'est qu'est-ce que tu fous là... tout seul. » J’hausse les sourcils, en mettant un moment à comprendre le sens de sa question. Est-ce si peu fréquent, un tireur d’élite qui se sépare du reste de sa brigade ? Je jette un coup d’œil de biais, à mes collègues que je vois au loin. Occupés à tout, sauf à s’occuper de gens qu’ils sont supposés protéger. Une belle brigade de cons. Je n’ai toutefois pas le temps de répondre : mon interlocutrice s’avance vers moi, avec l’air bravache de quelqu’un qui compte poursuivre les hostilités. Je ne détourne pas le regard, mais je lève ma baguette, au moment où son « Stupefix. » résonne. Je n’ai même pas besoin de le contrer ; j’ébauche toutefois une moue presque déçue, en voyant les gerbes d’étincelles m’atteindre. Elle semblait tellement déterminée…Que je lui souhaitais presque de réussir.
J’abaisse ma baguette vers le sol en un signe de paix, alors que j’affirme en ébauchant un léger sourire : « Il semblerait que tu aies besoin d’un peu d’entraînement. Quoique…Si tu continues de viser aussi bien avec tes pieds, tu devrais te débrouiller. Je ne sais pas si je suis devenu infertile, mais vu la douleur, y’a des possibilités pour que tu aies frappé assez fort. » Mon bas-ventre me rappelle encore que c’est bien long à passer, lorsque quelqu’un dans cette région. Idéalement, si elle pouvait se contenter des sorts la prochaine fois, ça m’arrangerait mieux. Je pointe du menton mes collègues ressemblés non loin des autres, rajoutant : « Je voulais convaincre les gens de lancer une pétition contre les connards qui ont abusé de leur profession. Mais vraisemblablement…je n’attire pas la confiance » Une moue cynique ponctue mes paroles, alors que je reporte mon attention sur cette personne qui, en moins de deux minutes, m’a attaqué deux fois : « T’as une raison particulière d’en vouloir à ma descendance ou c’est juste à cause de l’uniforme ? » Je ne suis pas certain de vouloir connaître la réponse.
Vanja Brynjolf
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Du coin de l’œil, elle continue d'observer le flic, attentive au moindre de ses gestes pendant que son cerveau réfléchit à toute vitesse, passe en revue tout ce qu'elle a appris lors de ses formations militantes. Il baisse sa baguette, mais Vanja sait que ça ne signifie pas qu'elle est en sécurité. Au contraire. Ne jamais baisser la garde face à ces individu.e.s. « Il semblerait que tu aies besoin d’un peu d’entraînement. Quoique…Si tu continues de viser aussi bien avec tes pieds, tu devrais te débrouiller. » Elle déglutit, amère. Elle a conscience de ses faiblesses, ce n'est pas pour rien qu'elle a le plus souvent recours à la violence physique, qu'elle a suivi des stages chez les molduz. Elle n'a pas besoin qu'il lui fasse la leçon.
Elle n'a pas envie de le laisser s'amuser d'elle. « Je ne sais pas si je suis devenu infertile, mais vu la douleur, y’a des possibilités pour que tu aies frappé assez fort. » Cette fois, c'est elle qui laisse échapper un ricanement. Ouais, vu comme il s'est plié en quatre, elle est assez sûre d'avoir visé juste sur ce coup-là, au moins. « Je voulais convaincre les gens de lancer une pétition contre les connards qui ont abusé de leur profession. Mais vraisemblablement… je n’attire pas la confiance. » Il se fout de sa gueule ? « T’as une raison particulière d’en vouloir à ma descendance ou c’est juste à cause de l’uniforme ? »
Un instant, bouche bée, Vanja se demande si elle s'est trompée. Après tout, elle n'a jamais été aussi proche de Fredrikke Mørk, il n'a jamais mis la main sur elle directement, elle l'a croisé de loin en manifestation et elle sait la plupart de ce qu'elle sait à son sujet par ouïe-dire. Par témoignages, interposés ou directs. Elle le dévisage, sourcils froncés ; mais non, c'est bien lui, elle est en certaine. Il a le physique Mørk et les yeux noirs, la chevelure qui ne trompe pas. Elle se rappelle les photos de presse, les dessins d'exorcisme. C'est lui. A quoi joue-t-il ? « Je sais pas, peut-être parce que t'es le connard en chef, le premier nom qui apparaîtrait sur cette pétition si les pétitions avaient le moindre poids ? » Elle se mord la lèvre inférieure, malgré tout perturbée par la situation. C'est possible qu'il joue avec elle comme un chat avec une souris blessée, mais de ce qu'on lui a raconté, il n'a pas tendance à se montrer tendre, à laisser le moindre échappatoire à ses proies... et sa cruauté non plus ne se fait pas attendre.
Quelque chose cloche. « Si tu veux continuer cette conversation, lâche ta baguette et laisse-la rouler vers moi, » déclare-t-elle en se redressant. Tous ses muscles sont bandés, tout son être est tendu. Déjà, elle commence à se représenter la ruelle derrière le Triskèle, à initier le chemin mental pour transplaner. Au moindre geste de travers de la part du brun, crac, elle dégage.
@Fredrikke Mørk aejzgrgjnrgjn pardon pour le délai ouin et j'espère que t'as de quoi répondre
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