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oh, to meet you again + (rune & vanja)
3 participants
Ása Ellingboe
Ása Ellingboe
SKJERME Förtroende som beviljas utesluter inte uppmätt misstro
oh, to meet you again,
to see you everywhere,
in my dreams


'cause they watch us sleep, and the language that we speak, and the secrets that we keep, to ourselves. they got exits covered, all the exits underground, i wish i could figure it out but the world's upside down.
@rune ellingboe & @vanja brynjolf
(sarasvati)


Ça fait des jours qu’elle voit cette affiche, du coin de l’œil, en passant dans la rue, sans jamais s’y attarder. Un concert de plus dans la marée d’évènements organisés tous les jours à Göteborg. Elle ne s’y intéresse pas, mais l’affiche devient familière, sans qu’elle n’en distingue jamais les détails, toujours dans sa périphérie. Quand elle attend de passer à la caisse d’un apothicaire, son regard s’égare, trouve l’affiche placardée dans beaucoup de petits commerces, s’attarde. Il lui faut plusieurs secondes pour comprendre ce que ses yeux ont trouvé, plusieurs secondes pour qu’elle se concentre au lieu de regarder sans voir. Il est là, imprimé aux côtés d’autres têtes, sur le devant. Rune. Rune, dont elle n’a eu aucun signe jusqu’à présent. Rune qui avait disparu sans une trace. D’un geste instinctif, elle arrache l’affiche de sa punaise, oublié ses articles et ce qu’elle était venue faire là. Elle le fixe, encore et encore, s’imagine que c’est peut-être quelqu’un d’autre, qu’elle se trompe. Mais même la mauvaise qualité de l’impression ne peut pas lui cacher les traits de son frère. Son cœur rate plusieurs battements, alors qu’elle regarde la date, affolée. Ce soir. Maintenant. Il lui reste à peine une dizaine de minutes pour rejoindre ce bar qu’elle ne connaît pas. Elle se renseigne, transplane au plus proche, et avant d’avoir pu vraiment réfléchir à ce qu’elle faisait, elle est devant la porte, les vibrations de la musique à l’intérieur faisant trembler sa peau.
Elle se mêle à la foule, joue des coudes pour se rapprocher, alors qu’elle n’aperçoit pas ce qui se passe sur scène. Elle se fige quand ses yeux se posent enfin sur lui. Elle ne pense pas qu’elle pourrait bouger à nouveau, même si elle le voulait, clouée par le choc. Son esprit n’arrive pas à comprendre ce qui est en train de se passer, sa journée ayant pris un tournant brutal en quelques minutes. Quatre ans qu’il a disparu, volontairement. Quatre ans qu’elle ne sait pas ce qu’il est devenu. Et il est devant elle, à quelques mètres. Elle ne réalise pas le temps qui passe, subjuguée, et croit reconnaître plusieurs fois quelques mélodies, qu’il chantait plus doucement lorsqu’iels étaient enfants. Puis soudain, il dit merci, il part, il quitte la scène. Et son cœur se soulève. Il disparaît déjà, à nouveau.  « Rune ! » hurle-t-elle, sa voix noyée par le vacarme environnant. Elle ne voit presque plus l’arrière de sa tête, alors qu’il descend de scène, se dirige vers une porte au fond du bar. Elle pousse celleux qui l’entourent, lutte pour avancer. « Rune ! » crie-t-elle encore, plus fort, plus proche, et elle a l’impression que sa voix porte enfin, peut enfin être entendue. Elle donne l’impression d'une fan désespérée, alors elle s’avance encore.  « Rune, retourne toi, » crie-t-elle, enfin à quelques mètres de lui, encore bloquée par des personnes qui s’agglutinent. « C’est Ása. » Elle croise enfin son regard. L’émotion la prend à la gorge, la surprend, et elle sent l’instinct de le prendre dans ses bras, de se prouver qu’il est bien là. Elle réalise alors le désespoir avec lequel elle agit, ne comprend pas la réaction viscérale qu’elle a de le revoir. Les dernières personnes s’écartent alors qu’elle enfonce à nouveau son coude dans leurs côtes, et elle tend sa main vers lui, hésitante.


there's a moon pool in bloom
and if i don't make it home, wrap the jasmine around my bones, a blood moon for me, a garland in the sea
Rune Ellingboe
Rune Ellingboe
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Il y a l’air d’avoir plus de gens que d’habitude, se dit Rune lorsqu’il monte sur la scène, son cœur battant la chamade comme chaque soir, l’angoisse menaçant de le submerger à tout moment. Ç’a beau faire des années maintenant, il la sent toujours là, cette vague, le brouhaha de la foule en face de lui bourdonnait dans ses oreilles, le bruit parasitait ses pensées, l’empêchait de réfléchir, la peur de décevoir tous ses visages qui attendaient son apparition. D’une certaine façon, ç’avait peut-être été plus facile de jouer devant une salle désintéressée, dans des bars où les gens prêtaient clairement plus d’attention aux gens assis à leur table qu’aux deux énergumènes qui se démenaient sur scène. C’était plus simple, certes, mais bien moins gratifiant. A priori, ce soir, iels sont toustes venu.e.s les voir, lui, Vanja, Séraph’. Séraph’ a repris leur comm, enfin, ce n’est pas comme s’il y avait grand-chose à reprendre, à part leurs affiches moches placardées un peu partout dans Göteborg. Si Rune était un peu sceptique, comme à chaque changement, positif ou non, mais il doit bien avouer que Séraph’, il sait ce qu’il fait. Et que c’est pas mal d’avoir quelqu’un qui sait ce qu’il fait dans la team. Finalement.
Il s’avance sur la scène, comme dans un état second. C’est le moment où il aimerait se cacher derrière Vanja, derrière n’importe quoi, mais il n’a que sa guitare entre lui et la foule. C’est tout ce dont il a besoin.

Il inspire à fond. Et joue la première note.

Envolées l’angoisse et les appréhensions, il se laisse porter par sa musique, par sa mémoire musculaire et les paroles de ses chansons. Oski, qui reste d’habitude soit sur l’épaule de Rune, soit roulé en boule au fond d’une des nombreuses poches de son manteau, mais dès que la musique retentit, il jaillit du fond d’une poche et se transforme en oiseau aux ailes colorées, voletant autour de la scène.
Les chansons s’enchaînent, la soirée avance, et Rune est toujours aussi surpris du nombre de personnes qui chantent ses chansons avec lui, ému par ces gens qui lui consacrent leur temps, qui ont décidé que ce qu’il avait à dire valait le coup. Il échange des coups d’oeil complices avec Vanja, il sourit à s’en faire mal aux joues, il se sent vivant.
Lorsque la dernière note se termine, il la fait durer, le plus possible. Et c’est fini. Ses oreilles bourdonnent encore, pleines du bruit des instruments. Oski vole encore quelques secondes, avant de se diriger en piqué directement dans sa poche et de se transformer, chose qu’il n’arrive à faire que depuis récemment, après de nombreux échecs.
L’adrénaline le parcourt encore, lui donne envie de continuer à sauter, à crier, il a envie de courir toute la soirée. Il descend de la scène, et se dirige directement vers l’arrière du bar, ayant clairement besoin de redescendre, comme après chaque show.

Mais il entend son nom. Plusieurs fois. Il ne comprend pas tout de suite d’où lui vient cette sensation, pourquoi il a l’impression qu’on vient de le prendre aux tripes, pourquoi son coeur se serre comme ça, mais son inconscient a reconnu la voix de sa sœur avant que ses yeux ne se posent sur elle. Elle lui renvoie son regard, elle a l’air aussi hagard, aussi perdue et choquée que lui.  « C’est Ása. » Lui dit-elle, comme s’il aurait pu l’oublier. D’un certain côté, il s’imagine que c’est comme ça qu’elle a du se sentir. Oubliée. « … Ása ? » Répète-t-il. Incrédule. Coupable. Depuis combien de temps n’a-t-il pas pensé à elle ? La culpabilité l’assaille, comme à chaque fois qu’il pense à sa sœur. Il ne regrette pas d’être parti de chez ses parents, loin de là. Mais il regrette la façon dont il l’a fait. Il regrette d’avoir laissé Ása, de ne lui avoir rien dit, d’avoir coupé les ponts avec elle comme avec eux, comme s’il les mettait dans le même sac. Bien sûr que non. C’était sa sœur, en qui il avait tellement, tellement confiance. Mais à l’époque… Il étouffait. Se noyait. C’était plus simple pour lui de disparaître.

« Qu’est-ce que tu fais là ? » C’est tout ce qu’il trouve à dire. Il voit qu’elle est blessée. Et le pire c’est qu’il a encore envie de fuir, parce qu’il ne peut pas justifier ses actes, il ne peut pas se trouver d’excuses. Il se sent coupable, et il l’est, et il le sait.
Elle a changé. Évidemment. Lui aussi. Il a créé ce gouffre entre eux, il l’a laissée de l’autre côté. Il a pensé de nombreuses fois à la recontacter, à tout lui dire. Mais l’image de ses parents lui venait alors en tête et il se retrouvait paralysé. Tout en restant figé, sur place, il jette des coups d’oeil paniqués autour de lui. Il cherche Vanja. S’il peut réussir à agripper son regard, ça ira mieux.


broken crown
my heart was flawed ▬ The pull on my flesh was just too strong, it stifled the choice and the air in my lungs; better not to breathe than to breathe a lie. I'll never wear your broken crown.
Vanja Brynjolf
Vanja Brynjolf
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
oh, to see you everywhere
Elle saute.
Elle vole.
Ses cheveux blonds lui fouettent le visage, l'air lui gifle les joues, et Vanja rebondit à nouveau sur le parquet, qui émet un grincement heureusement absorbé par le boucan, elle s'élance à nouveau dans les cieux, plus fort, plus haut. Elle se sent rarement aussi puissante que sur scène, quand ses doigts se posent sur les quatre cordes de sa basse et pincent et tapent et que le son résonne tout autour d'elle, rend l'air dense autour d'elle, palpable quand elle s'y déplace avec fougue. Rien qu'un instant, elle est seule au monde. Il n'y a rien qu'elle et les ondes sonores qui se dessinent leurs courbes charmeuses autour d'elle, en elle, au plus profond de son être. Si elle reste trop longtemps dans cet état, elle finit par pleurer, pleurer de rage, pleurer de bien-être, pleurer de plénitude. Alors elle rouvre les yeux, s'arrache à cet état quasi-méditatif. Immédiatement, elle cherche son ancre dans ces moments : Rune, sa petite silhouette au milieu de la scène, un peu en avant par rapport à elle, et elle bondit, fauve sauvage, elle traverse en trois enjambées l'espace qui les sépare et elle pose un genou à terre devant le jeune chanteur qui s'époumone, elle plonge le regard dans ses grands yeux noirs. L'émotion indicible qu'als partagent en cet instant la transcende et elle ne peut s'empêcher de sourire, un sourire gigantesque, plein de dents blanches, plein de joie éclatante, plein d'exubérance intime, ça lui fend la figure, ça déchire ses joues - elle a toujours mal à la mâchoire après un concert parce qu'elle sourit trop.
Elle galope.
Elle s'enfuit.
Elle retourne à sa place à la fin de la chanson, laisse les quelques secondes de silence musical s'emplir des applaudissements, des acclamations. Si Rune a quelques réticences face à leur nouveau succès, Vanja, elle, s'en délecte avec gourmandise. Et Chien aussi, qui a enfin l'occasion de prendre sa forme favorite : c'est un gros dragon aux teintes holographiques qui sautillent dans un coin de la scène, avant de troquer les headbangs contre le balancier paisible qui va mieux à la dernière chanson de leur set. Après de nombreux débats, et même si Vanja avait voté pour l'option "finir en beauté sur un banger qui fait boum", les trois musicienz ont choisi de terminer le concert avec un titre plus calme. Ça leur permet à touz de redescendre en douceur, d'amorcer l'atterrissage faute de se briser les ailes. Sur son mini-solo, Vanja ferme les yeux, elle se concentre. Elle sait combien cette chanson compte pour Rune, c'est l'une de celles dont il a du mal à parler s'il n'est pas déjà dans la musique, emporté par la mélodie, c'est l'une de celles qui font mal au ventre de Vanja quand elle cherche à deviner, qu'elle imagine la réalité qui se cache derrière. Il lui a beaucoup dit, Rune, mais pas tout. Tout n'est pas dicible. Alors, hors de question de le décevoir : les notes s'enchaînent parfaitement, répétées des centaines de fois, jusqu'à avoir les doigts en sang et que Satine l'oblige à prendre une pause, à poser l'instrument ; et même alors, elle continue à travailler dans les airs, le mouvement des doigts, des articulations ; et elle s'assoupit en rêvant aux partitions de Rune.
Elle soupire.
Elle respire.
Les applaudissements s'éternisent et Vanja sourit. Elle laisse sa basse pendre le long de sa hanche, cogner contre l'os, et elle s'approche de Rune, de Séraphin aussi qui, de son côté de la scène, atteint le milieu à peu près en même temps qu'elle. Le trio se sourit, des paillettes dans les yeux (et dans la vie), avant de se tourner vers leur public. Vanja ne cherche plus à discerner les visages dans la foule, ce qu'elle pouvait aisément faire avant, quand als tournaient dans des petits bars miteux, qu'elle s'obstinait à vouloir continuer, quand Séraph lui a book leur première vraie salle de concert. Désormais, elle sourit au Public, entité désincarnée, et elle sait : ce n'est qu'une affaire de minutes. Quand elle descendra les trois marches, elle les rejoindra, elle les humanisera de nouveau, elle les rencontrera. C'est inévitable. C'est sa nature. Juste après avoir pris soin de Rune. Elle salue, encore et encore, tord son grand corps longiligne et remercie et claque un bisou sur la joue du chanteur avant de l'attirer derrière elle : quitter la scène, quitter cet état second. Retourner à leurs petits corps humains. Mais avec joie, avec amour, avec plaisir ; parce qu'als sont ensemble et qu'als ont construit ce truc. Lucky People, vraiment : als ont très bien choisi leur nom car Vanja se sent chanceuz d'être à leur côté en cet instant.
Elle trébuche.
Elle s'étouffe.
« … Ása ? » Elle arrête d'avancer vers les coulisses et se retourne. Elle a entendu la voix de Rune. Elle a entend la fêlure dans la question. Elle a reconnu les deux syllabes. Elle est obligae de jouer des coudes pour faire marche arrière à travers les gens festifz, on renverse même un peu de whisky pur feu sur sa tenue flamboyante et elle se contente d'un regard et d'un petit sourire, bien loin du feu qui la caractérise habituellement. Il n'y a qu'une urgence : retrouver Rune. Elle aperçoit sa tête brune et, à moins de deux mètres de lui, elle repère une jolie brune aux yeux pleins de larmes, le bras tendu vers le jeune homme. Chien le rejoint en premier, le petit carlin se faufile à travers les pieds, mord quelques mollets s'il le faut, et se poste aussi près des pieds de Rune qu'il le peut. « Qu’est-ce que tu fais là ? » L'expression de Vanja se ferme avec cette simple phrase : si Rune n'est pas enthousiaste, elle non plus. Elle parvient enfin à son niveau et se poste, les deux pieds écartés, à côté du musicien, un peu devant lui, face à la fameuse Ása. Elle tend le bras et attrape le poignet de Rune, le serre brièvement, soutien silencieux mais sans faille. Vanja fixe la brune. Elle attend une réponse ; l'exige par sa simple attitude.
Elle protège.
Elle attaque.

@RUNE ELLINGBOE  @ÁSA ELLINGBOE


life if beautiful - - I know that it hurts sometimes, but it's beautiful Workin' every day, now you bleedin' through your cuticles Passin' through a portal as you're just sittin' in your cubicle
Ása Ellingboe
Ása Ellingboe
SKJERME Förtroende som beviljas utesluter inte uppmätt misstro
Elle a l’impression de rêver. Un instant, la scène devant elle lui paraît irréelle, inconcevable, tant elle a attendu ce moment. Rune devant elle, qui la regarde, à qui elle peut  enfin parler. Le chagrin la prend en premier, mais elle ne l’explique pas vraiment, ne sait pas d’où lui vient cette vague de tristesse, en voyant son petit frère, après quatre ans sans ses nouvelles. Elle devrait être en colère, elle devrait l’engueuler. Mais elle arrive juste à tendre une main vers lui, s’attend presque à ce qu’il ait le même geste, vers elle. Il ne bouge pas, ne s’avance pas, n’a pas d’élan d’affection à son égard. Il ne semble même pas heureux de la voir, juste surpris. « … Ása ? » dit-il simplement, comme si elle était une étrangère. Et même si elle s’accorde avec ses parents sur la nature de son geste, traître, elle ne peut s’empêcher de se sentir blessée. Iels ont été proches, par le passé, alors elle ne sait pas ce qui a changé. Elle baisse son bras, instinctivement, se rapproche quand même, pour l’entendre. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Une question qu’on poserait à une connaissance qu’on croise, au hasard. Pas à une sœur qu’on a pas vu depuis des années. Elle se recule presque, blessée, mais est maintenue près de lui par les personnes qui se bousculent derrière elle. Peut-être ferait-elle mieux de rentrer, maintenant que la déception et le doute la gagnent. Jesper, qui a pris sa forme brumeuse à cause du monde, tourne doucement autour d’elle, cherche sans doute à l’apaiser. Elle l’ignore, ne fixe que son frère, puis la grande figure blonde qui se met à côté de lui. Elle voit la personne lui attraper le poignet, la fixer d’un air grave. Elle ne comprend pas bien pourquoi on s’interpose soudainement entre elle et Rune. Elle regarde à nouveau ce dernier, cherche de l’émotion dans son regard, quelque chose qui lui dirait qu’elle se trompe. Qu’il est véritablement heureux de la voir et pas simplement dérangé dans sa soirée.  « C’est plutôt à moi de te poser cette question. » Le ton est presque accusateur, sans qu’elle le veuille. Elle regarde autour d’elleux, cherche un endroit plus calme. « On peut parler ? Ailleurs ? » Elle redresse le regard sur la personne toujours plantae aux cotés de son frère. Elle ne sait pas si elle a le temps, de trouver un autre endroit, de le convaincre de lui parler. Il y a quelque chose qui lui dit qu’il va fuir, à nouveau, qu’il ne va pas leur laisser cette chance de rattraper le temps perdu. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Où étais-tu ? » reprend-t-elle, plus doucement, sans parvenir à attendre d’avantage. La gorge nouée, elle attend. Elle attend qu’il lui donne un signe, quelque chose qui lui prouve que tout cela n’était qu’un malentendu. Qu’il y a une raison bien précise au fait qu’il ne lui a pas écrit pendant quatre ans, au fait qu’il ait coupé toute communication avec elle. Que ses parents se trompent. Que ce n’est pas un traître. Pourtant, elle sent encore l’influence de leur opinion, sait au fond d’elle qu’iels ont raison. Que peu importe ce que Rune pense lui reprocher, c’est lui qui a brisé leur lien en premier.


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