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no playing games (vanja&séraphin)
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Rune Ellingboe
Rune Ellingboe
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Rune se concentre, ses doigts filent sur les cordes de la guitare, les vibrations de l’instrument l’emplissant d’une satisfaction qu’il connaît bien désormais. Même lorsqu’il est seul, même lorsqu’il n’y a que lui et sa guitare, et même si ça fait désormais des années que plus personne ne lui dit que sa musique est inutile et qu’il ferait mieux d’arrêter sa passion, même aujourd’hui les émotions sont toujours aussi puissantes, aussi intactes. Ça l’effraie de penser à ce qu’il aurait pu devenir, s’il n’avait pas réussi à fuir sa famille. Pas sûr qu’il aurait réussi quoi que ce soit.

Vanja est dans un coin, et travaille sur sa basse. Rune, lui, essaye de s’approprier l’air d’une de leurs dernières chansons. Il doit encore réfléchir aux accords, ça ne lui vient pas naturellement, mais petit à petit, c’est de plus en plus facile pour lui de jouer la mélodie. Il a hâte du moment où ses doigts se mettront à bouger tout seul, du moment où il n’aura plus à réfléchir et où il pourra simplement chanter, totalement en rythme avec la musique, avec ce qu’ils auront créé, Vanja et lui.

Il commence à prendre le rythme. Les mouvements de sa tête marquent les temps, et il se met même à chantonner l’air des paroles, une chanson sur l’acceptation de soi, sur le fait d’être soi-même, même si le reste du monde est contre vous. C’est un thème récurrent dans leurs chansons, et ça pourrait paraître naïf, cliché, niais, mais Rune s’en fiche. C’est sa réalité, et s’il a déjà écrit quelques chansons plus difficiles, plus tristes, il veut que sa musique soit feel good, que d’autres personnes comme lui puissent oublier leurs problèmes le temps de quelques chansons, que ces personnes puissent se sentir accepté.e.s comme il aurait aimé l’être avant de devoir quitter Durmstrang.

« Je crois que ça commence à être pas mal... » Lance-t-il, en direction de Vanja, juste au moment ou une guitare électrique se met à jouer dans la pièce d’à côté. Enfin, Rune  s’imagine que c’est dans la pièce d’à côté. Il a plutôt l’impression que la personne joue à deux centimètres de ses oreilles, mais étant donné qu’il est le seul à la guitare dans leur salle de répétition…
Rune essaye de l’ignorer, et se concentre sur ses accords, mais le rythme imposé par la guitare électrique est bien trop différent de la mélodie de sa chanson, et bien plus puissant que sa propre guitare acoustique, pour qu’il puisse se concentrer. Il essaye de reprendre son rythme pendant quelques minutes, avant de relever la tête, agacé. « Rah, iel pourrit mon groove ! » Gémit Rune, lançant à moitié sérieusement la réplique d’un film moldu que Vanja l’a fait regardé. Il a beaucoup aimé le film, même s’il a eu du mal à comprendre, comme c’est toujours le cas avec les films où des moldus se transforment en animaux. Il a du mal à se dire que ces moldus n’ont jamais entendu parler des animagi.


broken crown
my heart was flawed ▬ The pull on my flesh was just too strong, it stifled the choice and the air in my lungs; better not to breathe than to breathe a lie. I'll never wear your broken crown.
Séraphin Lund
Séraphin Lund
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
No playing games
@Vanja Brynjolf  @Rune Ellingboe
C’est un de ses rares jours de congés à Séraph. Un qu'il s'est imposé lui même, ou plutôt qui lui a été fortement conseillé après un énième malaise mal caché. Ni cours, ni clients quels qu’il soit. Juste lui et la fatigue qui lui tombe sur les épaules dès qu’il a un petit moment pour lui. Et puis il dormait mal en ce moment Séraph, des rêve chelou, des ombres qui se connectent et changent de forme et lui, impuissant. Il n'avait pas vraiment le choix face à son propre corps. Injonction à se calmer qui se rend évidente face au dernier symptome, des hallucinations qui le dérangent du coin de l'oeil. Résultat de son impossibilité à soulever le pied de la pédale. Il est avide Raph’. Besoin de réussite, d’argent et de respect, toujours plus sans pouvoir s'arrêter. Il ne sait pas vraiment pourquoi, à part qu’avec tout ça la vie semblerait un peu plus douce. Quoi que le monde en dise.
Mais pour aujourd’hui, il acceptait de se laisser porter par le temps.
Il laisse sa vie de jeune entrepreneur pour celle de chaque gars un peu looser des films américains.
Il a dormi autant qu’il voulait et passait sa matinée au lit, son petit dej aussi, pris en caleçons devant un dessin animé moldus reconnus, remplis de démon et des adolescents qui les chassaient. Il tousse un peu aussi, mais aucun vertige donc les chose devraient rentrer dans l'ordre.
Et tout ça en caleçon, ni maquillage, ni artifice, un peignoir mal fermé sur les épaules parce qu’il faisait bien froid quand même. Chose rose, douce et extrêmement chaude, courtoisie d’un de ses frères qui avait trouvé le cadeau marrant.
Enfant qui s’était offensé à l’époque, mais qui n’avait jamais réussi à jeter le vêtement. Une fois seul et arrivé dans son grand appartement, il l’avait ressorti. Une espèce de token, pour lui rappeler ses adelphes dans ses moments sombres. Manteaux presque douteux qui ne devraient pas lui apporter autant de réconfort.
Un objet qui retrouvait très bientôt le fond de son armoire, face à l’arrivée de ses frères et sœurs. Tradition à respecter, il était très peu à manquer leurs pizzas du jeudi soir, une urgence était la seule excuse.
L’épisode se finit après une énième technique secrète et un corps qui se dissout. Séraph finit ses céréales parce qu’il a jamais pu s’habituer au café le matin et jette un coup d’œil à l’horloge.
Il est tard, trop tard pour commencer sa journée selon la petite voix qui ricane dans sa tête.
Son regard se perd quelques secondes sur ses cours abandonnés sur la table à manger. Celle constamment occupée par des papiers ou plusieurs plats différents, des cartons de pizzas tout les jeudis. Et puis il se ressaisit, pense journée de pause et préfère s’approcher d’un objet qu’il avait trop laissé de côté depuis le début de l’année.
Guitare électrique toujours dehors, objet clinquant toujours branché sur une enceinte qui ferait bientôt grincer les quelques voisins pas au travail.
Petit con qu’il est, il avait toujours l’habitude de chauffer son instrument. Rugissement de ces quelques notes fétiche avant de passer aux choses sérieuses. D’un geste habitué, il branche son matériel et tourne le bouton à fond. Il attache ses cheveux d’un élastique, précaution inutile pour un son de qualité. Avec un sourire affectif, ses doigts dansent sur les cordes, remontent presque amoureusement au niveau des clés pour les resserrer.
Et puis, il branche le plug, et l’appareil rugit doucement, électricité qui vibre alors que ses doigts dansent sur les fils. Le son empreint tout l’appartement et plus. Ils se laissent porter par ce qui sonne le mieux, le Lund. Duo qui se retrouve après trop de temps séparé.
Il joue approximativement, un air qu’il se rappelle à moitié et qu’il complète par ses propres goûts.
Et puis la mélodie finis trop tôt, assassiné par une fausse note, manque d’imagination, doigts qui n’ont pas pu suivre. "Et merde" qu'il grogne "ça va pas du tout ça" Sourcille froncé et concentration qui prend place. Cerveau légèrement obsessionnel qui se met en place. Entré dans la zone d’art. Il trouve une partition moldu rapidement griffonné et modifié. Et replace ses doigts sur son bijou.
Dun,dudun, dududun dun, dun, dun,dudun.
Vanja Brynjolf
Vanja Brynjolf
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no playing games
novembre 2021 Assiz en équilibre sur un caisson à résonance, les pieds croisés au bout de ses longues jambes tendues, Vanja est penchae sur sa basse. Ses cheveux, plus courts qu'il y a quelques semaines, cachent malgré tout ses yeux au monde : chose rare, elle est concentræ. Chose rare : elle est calme. Chose rare : elle est sérieuz. Ses doigts frôlent les lourdes cordes, qui vibrent à ses seules oreilles, l'instrument n'étant pour l'instant pas branché. Elle écoute attentivement la mélodie qui s'insère petit à petit dans les doigtés de Rune et elle cherche les harmonies. Ses paupières baissées cachent presque tout l'iris bleuté d'une mer sereine en plein été. Quand la voix de Rune se met à envahir l'espace, un léger sourire se dessine sur les lèvres roses de la bassiste ; elle renverse un peu la tête en arrière, les yeux clos, le cœur apaisé par l'harmonie qui règne dans leur duo. Elle écoute les mots et l'émotion la prend à la gorge en écoutant son ami. Elle sait que cela vient du cœur ; et elle s'enorgueillit d'avoir participé à créer un espace suffisamment sécurisant pour qu'il puisse exprimer tout cela, et le partager. Rune a du talent, un talent fou, Vanja en est persuadæ.

Elle laisse la mélodie l'envahir, les mots tournoyer dans son esprit, et elle tâte, du bout des doigts, les lourdes cordes de fer, à la recherche du riff plaintif, de l'accord optimiste, du son vindicatif. « Je crois que ça commence à être pas mal... » Son expression se transforme avec ces mots de Rune, ses lèvres s'étirent en un rictus satisfait. Elle se rappelle encore quand elle a du le supplier, des mois durant, de se lancer dans ce projet de groupe ensemble : à l'époque, il était presque impossible de faire admettre au petit brun que ses compositions avaient du potentiel. Elle s'apprête à lui répondre pour lui faire quelques propositions, quand un son strident brise l'harmonie du moment. Vanja fronce les sourcils et relève le nez. Le bruit se précise... C'est une guitare électrique, mais elle a un son très particulier. Et... ça énerve lu blonx de l'admettre, mais la personne qui la manie sait ce qu'elle fait. Malgré elle, elle se mettrait presque à balancer la tête en rythme, à taper du pied sur les temps forts, à rejoindre les traits du son grave de sa basse.

C'était sans compter sur son attitude surprotectrice à l'égard de Rune. « Rah, iel pourrit mon groove ! » Il suffit d'un gémissement à moitié blagueur pour réveiller le lion en elle. Cela ne l'empêche pas de sourire à pleines dents face à la référence de son ami : elle adore partager son intérêt pour la culture moldue, et encore plus quand elle a l'impression de faire mouche. Mais cela ne suffit pas à lu calmer. Elle balance sa basse dans son dos, la lanière glissant sur son épaule, le manche n'évitant le choc avec le sol que parce qu'elle se redresse en même temps, un geste nonchalant qu'elle a parfaitement maîtrisé, depuis le temps qu'elle le pratique. D'un pas exagérément furieux, elle quitte le petit appartement, avance dans le couloir jusqu'à la porte voisine, et toque.

Ou plutôt : tambourine.

Ses poings s'abattent sur le battant de la porte et elle se met à gueuler : « EH OH ! ON VOUS DÉRANGE ? »

@Rune Ellingboe @Séraphin Lund no playing games (vanja&séraphin) 2847615624


life if beautiful - - I know that it hurts sometimes, but it's beautiful Workin' every day, now you bleedin' through your cuticles Passin' through a portal as you're just sittin' in your cubicle
Rune Ellingboe
Rune Ellingboe
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La musique, celle qui n’est pas la leur, emplit la pièce, fait trembler les murs avec des vibrations que Rune ressent jusque dans sa cage thoracique. Ses notes à lui sur sa guitare acoustique lui semblent faibles, noyées par la puissance de celles amplifiées jouées par leur voisin. Ça l’intimide même, ça le stoppe dans ses mouvements. Il regarde Vanja, sans trop savoir quoi faire. Ils ont besoin de répéter, de s’entraîner, et ils ont besoin de cet espace, mais il se sent bien trop gêné et intimidé par ce bruit, ce son qui lui donne envie d’accompagner la musique avec ses propres instruments plutôt que de reprendre ses propres notes et chansons. Il ne devrait pas pourtant, il devrait mener la danse, mais face à cette puissance, il s’en sent… incapable.


Vanja, comme à son habitude, est loin d’être aussi immobile que Rune. Elle se met immédiatement en mouvement, et malgré son sourire, Rune peut sentir son agacement. Lui aussi, il n’est pas ravi, mais il n’ose pas, il n’aurait jamais osé prendre l’initiative. Il suit Vanja par automatisme, il a presque envie de lui dire que non, c’est pas grave, ils se débrouilleront plus tard, mais ça non plus il n’ose pas. Il n’ose pas grand-chose, en réalité. Pas lorsqu’il est loin de la scène, lorsqu’il n’est pas protégé du monde par son maquillage, caché derrière sa guitare et sa musique.


Vanja se dirige vers l’appartement d’en face, d’un pas déterminé, grandes enjambées. Rune lae suit, tenant toujours sa guitare. Il hésite, ne sait pas s’il doit dire quelque chose. Il ouvre la bouche pour demander ce que Vanja a en tête, mais encore une fois il n’est pas assez rapide, ralenti par son anxiété et sa peur de mettre ses propres besoins en avant. Vanja, elle, ne s’embarrasse pas de tout ça, et Rune l’admire pour ça. Il espère qu’un jour, il réussira à être plus spontané, moins anxieux.


Vanja ne se contente pas de toquer, non. Elle tambourine, elle fait le plus de bruit possible pour couvrir celui de la musique qu’on entend dans le couloir comme s’ils étaient dans la pièce avec le musicien d’en face. « EH OH ! ON VOUS DÉRANGE ? » Rune ne peut s’empêcher de grimacer, ayant envie de se cacher, de dire non mais c’est pas grave, on va se débrouiller, ça nous dérange pas de toute façon, c’était juste pour prévenir… Il laisse Vanja faire, essayant de faire taire ses instincts qui lui demandent de ne pas se faire remarquer, de faire profil bas. C’est ce qu’on lui a appris, toute son enfance, toute son adolescence, et même si ça fait des années qu’il a pris on indépendance, il a toujours ces réflexes, qu’il doit combattre au quotidien. Comme sa famille détesterait ce qu’il fait actuellement. C’est bien pour ça qu’ils ne sont pas au courant, que Rune doit se battre avec son envie de crier sa présence au reste du monde et la peur que cette présence justement arrive aux oreilles de ses parents.


La musique s’arrête, on entend plus que les coups de Vanja à la porte pendant quelques secondes, le silence soudain presque assourdissant aux oreilles de Rune. Quelques pas derrière la porte, qui s’ouvre finalement. « On joue à côté en fait, » dit timidement Rune en pointant du doigt leur propre appartement.


broken crown
my heart was flawed ▬ The pull on my flesh was just too strong, it stifled the choice and the air in my lungs; better not to breathe than to breathe a lie. I'll never wear your broken crown.
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