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May this adventure bring us closer together | Ozy et Jasper (FB)
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Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

May this adventure bring us closer together !

 @Ozymandias Mørk  @Jasper Strandgaard  - avril 2023 - Ørsta, Norvège




Le matin gris dévoile une baie au creux de laquelle le village moldu d'Ørsta se niche fièrement au pied des montagnes. Le panorama est magnifique, et Alfhild ne peut retenir une expression d'extase émue qui fait briller ses yeux d'éclats humides. Bien que le vent frais du large ne soit pas entièrement étranger aux picotements qui fait naître une larme au creux de ses cils, elle est sincèrement touchée par la beauté du paysage, sublimé par l'ensemble des émotions qui tempête dans son être depuis son réveil matinal. Si on peut parler de réveil lorsqu'on sait qu'elle n'a pratiquement pas dormi, incapable de trouver le repos nécessaire pour se défaire de son incroyable excitation. Et de ses cinquante vérifications des affaires emportées dans son sac. Son visage est illuminé d'un sourire plus rayonnant que les tentatives du soleil de percer à travers la brume océanique d'un gris perle qui l'entoure. Trop occupée à reprendre son souffle face à la vue offerte à leur arrivée par portoloin, elle ne remarque pas Alfhild, qu'elle maltraite allègrement la lanière de cuir de son sac entre ses doigts nerveux. Elle ne remarque pas plus les cheveux qui s'éparpillent autour d'elle dans les bourrasques d'un vent du large, lui dressant des piques blondes tout autour de sa tête. En réalité elle ne remarque pas grand chose Alfhild, pas même les gestes de ses deux collègues qui doivent, peut-être, déjà s'affairer à côté d'elle. Ses yeux suivent une brande de brume qui s'étend depuis le large vers le port dont on devine les coques des bateaux sans en entendre le son des drisses. Des silhouettes s'affairent sur les pontons, et elle est obnubilée par la vie qui s'écoule en contre-bas, dans la simplicité de ce qu'elle raconte. Il est possible que tout ait revêtu un caractère exceptionnellement magnifique aujourd'hui à cause de sa propre disposition à trouver chaque détail de cette expédition exaltant. Sa première fouille de ruines scandinaves en tant que stagiaire au Musée de Göteborg. Sa première recherche d'artefacts sur le pays de ses ancêtres. Une perspective plus excitante que ne l'avait été toutes ses explorations de pyramides en Égypte. Non pas qu'elle trouve la culture de ce pays moins attirante, ni moins nimbée de mystère, au contraire même. Mais bien parce qu'elle a l'impression de remonter le fil de sa propre existence et les secrets de sa vie intrinsèque. Ici, en terres scandinaves, rencontrer des traces d'un passé tangible est une source inépuisable d'émerveillement pour celle qui entend les murmures de ceux qui ont foulé ces montagnes dès mois et des siècles avant elle. Tant et si bien que ses angoisses professionnelles sont aujourd'hui entièrement mangées par son enthousiasme débordant. Dreymir volète autour d'elle, rossignol aux couleurs d'un bleu irisé, elle joue avec les courants d'air en lançant ses trilles joyeuses dans le pâle levé d'un jour d'avril. Alfhild sent la joie extatique de sa fylgia remonter ses nerfs et elle même se dresse sur la pointe de ses pieds avant de serrer ses mains dans un élan transit. Elle est là. Bien là, physiquement et mentalement ancrée dans cette réalité qu'elle a tant rêvé et attendu. D'une vrille qui fait voler son long manteau, elle se tourne enfin vers Ozymandias et Jasper, une admiration sans limite brille dans son regard humide des sels marins. « Je sais pas qui a choisi cet endroit comme point de départ. C'est l'un de vous ? Mais c'est magnifique ! » Elle a l'impression à la fois désagréable et magnifiquement inspirante d'être l'enfant que l'on emmène en sortie scolaire pour la première fois. Peut-être bien, même, que réellement, cela réveille en elle des souvenirs de sa première journée à Durmstrang. Cette sensation de liberté infinie superposée à l'idée grisante d'être prise en charge par des personnes compétentes prêtes à lui révéler un nouveau monde de merveilles. Et il ne fait aucun doute qu'elle considère les deux personnes en face d'elle comme les meilleurs dans leur domaine. Aussi, sa fierté d'être autorisée à les accompagner n'est que légèrement éclipsée par sa curiosité professionnelle éblouissante qui la fait légèrement trépigner sur place. Elle ne sait pas exactement ce que leur petite équipe est sensée découvrir autour des ruines du temple dédié à Odin et Thor découvert récemment dans la région par des archéologues moldus. Tout ce qu'elle sait, Alfhild, c'est que le lieu de culte dont il ne reste rien, à première vue, est d'une grandeur qui avait émue les professionnels non magiques et que les expertises magiques sont encore aujourd'hui, en cours d'étude et non révélées. Un vent de secret et de mystère flotte autour de cet endroit, et la jeune Mørk peut presque sentir l'excitation électriques qui agite les murmures sous son crâne. Et même si elle ne sait pas réellement si c'est vers le temple en question qu'iels vont aller aujourd'hui, ou d'autres ruines un peu plus à l'écart des sites de fouille moldus, elle est entièrement prête à se laisser guider par son maître de stage et son fidèle acolyte. « Maintenant qu'on est là, est-ce que je peux savoir ce qu'on cherche en particulier ? Est-ce qu'il y a une mystérieuse rumeur d'artefact maudit dans les parages du temple ? Est-ce qu'on va aller dans le temple même, dans une partie cachée ? Monter tout en haut de la montagne et trouver des grottes mystiques ? » A chaque proposition, son regard s'illumine un peu plus et elle a de plus en plus de mal à ne pas sautiller trop clairement sur place, se limitant à quelques montées et descentes sur la pointe de ses pieds. « Est-ce qu'on monte le camp ici ou un peu plus loin ? Maintenant ou on part d'abord explorer les alentours ? Est-ce qu'on boit un thé avant de se lancer à l'aventure ou est-ce qu'on profite de l'heure matinale pour aller sur place avant les moldus ? » Le rythme de sa voix traduit largement sa nervosité mêlée d'impatience qui lui fait complètement oublier les cernes qui creusent ses yeux bleus. Oublier le reste de ses soucis, de ses inquiétudes et de son quotidien agité qui ronge ses nuits, encore et encore. Rien ne compte que la réalité du moment. Elle est là, ancrée dans son présent, et qu'importe si cette chance exceptionnelle la rapproche également d'une autre certitude : la fin de son stage et de son incroyable expérience - et carrière très probablement - au sein de l'équipe du Musée de Göteborg.



Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Aussitôt ses pieds touchent-ils terre, aussitôt il relâche le portoloin, s'éloignant de ses deux comparses pour s'étirer largement. Il est tôt. Très tôt, en fait. Mais ça ne le dérange pas, il est habitué à peu dormir. Ça le dérange d'autant moins qu'ils s'apprêtent à partir en expédition et que, rien que pour ça, Jasper peut accepter à peu près n'importe quoi.
Dont la présence d'Ozymandias. Encore. A croire qu'au Musée ils aiment prendre des risques. Ou qu'ils n'ont plus le budget pour les payer tous les deux et qu'ils espèrent qu'un jour où l'autre, il y en a un qui restera derrière.

Secouant la tête pour lui-même, il pose les yeux sur la troisième membre du groupe, et un sourire lui vient sans qu'il ne puisse s'en empêcher. Il est visible que la jeune femme vit présentement le meilleur moment de sa semaine. Voir du mois. Il ne peut s'empêcher de rire doucement, gentiment amusé, et il se détourne pour la laisser admirer l'horizon et le paysage, et pour la laisser digérer ce qu'ils vont faire bientôt. Lui, il a déjà vu ce paysage, brièvement. Il est venu en reconnaissance il y a quelques semaines, participant à monter le dossier de demande d'expédition pour le Directeur du Musée et la branche dédiée à l'archéologie au Ministère. Et pour cela, il fallait quelques relevés topographiques, et les emplacements exacts des points d'intérêts du lieu, entre autre chose. La zone a été découverte en 2020 par des moldus. Il est largement temps qu'ils rentrent dans la danse, désormais.
Vidar, sous sa forme lupine, semble apparemment aussi ravi que lui d'être de sortie et gambade dans les hautes herbes, levant haut les pattes et s'amusant fortement de la rosée qui s'accroche à son pelage. Franchement, Jasper ne sait pas trop ce qui lui arrive ces derniers temps, mais sa Fylgja semble beaucoup moins... Beaucoup plus.... Bref, clairement, elle est plus aimable qu'auparavant. Pas que ça lui déplaise, mais il ne comprend pas vraiment le pourquoi du comment.

Penché sur leurs affaires, il vérifie que tout est arrivé avec eux – leurs sacs personnels, bien sûr – mais aussi les sacs contenant le matériel dont ils auront besoin. Et la tente. « Je sais pas qui a choisi cet endroit comme point de départ. C'est l'un de vous ? Mais c'est magnifique ! » Il relève la tête et sourit franchement en entendant et voyant son enthousiasme débordant. Il aime beaucoup Alfhild. Elle est passionnée, ça se voit, elle aime ce qu'ils font, elle a toujours des questions, toujours un intérêt fasciné par leur travail alors même qu'il n'est pas toujours aussi passionnant. « C'est moi, évidemment. Je trouve qu'une vision pareille ne peut que nous encourager pour la suite de la journée. »  Il lâche, l'air de rien, ne perdant pas une seconde pour attirer les félicitations à lui, jetant un coup d’œil en coin malicieux vers le Mørk. Il est de bonne humeur, aujourd'hui, le Strandgaard. Et il n'a pas envie de l'agresser en premier sous les yeux de la Stagiaire, aussi. Il se passe distraitement une main dans les cheveux – grimaçant intérieurement en sentant le volume qu'ils ont pris sous l'humidité de l'air. Ils sont mi-long aujourd'hui ; et d'une couleur claire, presque châtain, tombant dans le creux de sa nuque, mais il imagine parfaitement les ondulations que ses mèches ont du prendre à cet instant. Ses cheveux reflètent un peu trop à son goût sa bonne humeur.
« Maintenant qu'on est là, est-ce que je peux savoir ce qu'on cherche en particulier ? Est-ce qu'il y a une mystérieuse rumeur d'artefact maudit dans les parages du temple ? Est-ce qu'on va aller dans le temple même, dans une partie cachée ? Monter tout en haut de la montagne et trouver des grottes mystiques ? » A chaque suggestion, son sourire s'agrandit légèrement, et il la laisse continuer à parler, fasciné par les idées qu'elle peut émettre. Vidar se rapproche et gambade autour des jambes des trois sorciers, visiblement impatient de bouger, lui. « Est-ce qu'on monte le camp ici ou un peu plus loin ? Maintenant ou on part d'abord explorer les alentours ? Est-ce qu'on boit un thé avant de se lancer à l'aventure ou est-ce qu'on profite de l'heure matinale pour aller sur place avant les moldus ? » Un rire lui échappe à nouveau – beaucoup trop bonne humeur, est-ce que sa Fylgja a mit une potion d’allégresse dans son café, ce matin ? -  et lève les mains pour apaiser la jeune femme. « Ok, ok. En premier lieu, pas de rumeur d'artefact maudit dans les environs. Je sais, moi aussi j'ai été déçu. » Il hausse une épaule faussement fataliste à ses mots, continuant, « Ensuite, aux dernières nouvelles, les expertises magique sur cette zone ont révélé des traces de magie dormantes. Elles ne sont pas terminées mais, au vu de ces résultats, il a été décidé d'envoyer une équipe sur place – nous – afin de quadriller un peu plus clairement cette zone. Ozymandias à la carte. Encore. » Il jette un œil en biais à son collègue, se raclant légèrement la gorge avant de reprendre, « Elle indique les zones où les concentrations magiques sont les plus fortes. Ça ne veut pas dire que ces zones la sont forcément les plus importantes, juste que les barrières magiques les entourant sont les plus faible aujourd'hui. » Il inspire et reprend, « Notre travail, pour la première journée, et de déterminer la zone dont nous allons nous occuper en premier lieu. Il faut la quadriller, la baliser, envoyer les coordonnées au Ministère pour qu'ils envoient les Briseurs de Sorts qui poseront les barrières nécessaire à la sécurité de notre patrimoine. Et... » Il sourit légèrement, « Bien évidemment, notre travail sera aussi d'explorer. Et si possible de trouver de quoi renforcer le dossier. » Parce que dans ce job, c'est quand même l'un des aspect les plus cools, il faut l'avouer.
Il se tourne vers le Mørk, près à lui passer la main pour la suite des explications, quand un mouvement dans les affaires derrière eux les fait se retourner. Il n'a pas le temps de réagir qu'un museau bien connu sort de l'un des sacs, émettant un petit couinement joyeux en les voyant. Apparemment, les trois sorciers n'étaient pas les seuls à avoir eu envie de se dégourdir les pattes...
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
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may this adventure bring us closer together - avril 2023
@Alfhild Mørk  @Jasper Strandgaard

Ozymandias soupire, les bras serrés contre son torse dans une vaine tentative de conserver un peu de chaleur. Malgré son gros pull et son manteau d'hiver, il grelotte de froid. La panthère des neiges assise à ses pieds observe son sorcier d'un œil moqueur, parfaitement à l'aise avec cette température, elle.
« Je sais pas qui a choisi cet endroit comme point de départ. C'est l'un de vous ? Mais c'est magnifique ! »
Fidèle à elle-même, Alfhild trépigne de joie et d’impatience à côté d’eux. Il a envie de partager son enthousiasme, mais il est beaucoup trop tôt pour lui. Et surtout, il se serait bien passé de la présence de Jasper dès l’aube.
« C'est moi, évidemment. Je trouve qu'une vision pareille ne peut que nous encourager pour la suite de la journée. »
Ozymandias lève immédiatement les yeux au ciel, ignorant délibérément le regard que lui lance son collègue. Comme s’il avait eu cette idée tout seul… Il faut toujours qu’il ramène tout à lui-même. Il retient néanmoins le commentaire acerbe qui lui brûle les lèvres, peu désireux de devoir lui adresser la parole avant-même son premier café de la journée. Et aussi parce qu’Alfhild semble si heureuse d’être là, il n’a pas envie de gâcher sa bonne humeur.
« Maintenant qu'on est là, est-ce que je peux savoir ce qu'on cherche en particulier ? Est-ce qu'il y a une mystérieuse rumeur d'artefact maudit dans les parages du temple ? Est-ce qu'on va aller dans le temple même, dans une partie cachée ? Monter tout en haut de la montagne et trouver des grottes mystiques ? »
Il ne peut s’empêcher de sourire à chaque question, amusé et attendri par la candeur et la curiosité dont elle fait toujours preuve. Heureusement qu’elle est là, ça ajoute au moins un point positif au fait d’être coincé dans la même tente que Jasper pour les prochains jours.
« Est-ce qu'on monte le camp ici ou un peu plus loin ? Maintenant ou on part d'abord explorer les alentours ? Est-ce qu'on boit un thé avant de se lancer à l'aventure ou est-ce qu'on profite de l'heure matinale pour aller sur place avant les moldus ? »
Jasper se met à rire, et Ozymandias ne peut pas se retenir de tourner la tête vers lui avec étonnement – et un soupçon de méfiance. Il semble d’anormalement bonne humeur, lui aussi, ce n’est pas dans ses habitudes.
« Ok, ok. En premier lieu, pas de rumeur d'artefact maudit dans les environs. Je sais, moi aussi j'ai été déçu. Ensuite, aux dernières nouvelles, les expertises magiques sur cette zone ont révélé des traces de magie dormantes. Elles ne sont pas terminées mais, au vu de ces résultats, il a été décidé d'envoyer une équipe sur place – nous – afin de quadriller un peu plus clairement cette zone. Ozymandias à la carte. Encore. » Explique l’archéomage, avant de gratifier son collègue d’un regard en coin, auquel il ne daigne répondre que par une moue dédaigneuse. S’il croit qu’il va mettre les mains sur sa carte sans demander correctement avant, il se fourre la baguette dans l'œil jusqu’au manche.
« Notre travail, pour la première journée, est de déterminer la zone dont nous allons nous occuper en premier lieu. Il faut la quadriller, la baliser, envoyer les coordonnées au Ministère pour qu'ils envoient les Briseurs de Sorts qui poseront les barrières nécessaires à la sécurité de notre patrimoine. Et... Bien évidemment, notre travail sera aussi d'explorer. Et si possible de trouver de quoi renforcer le dossier. »
Un bruit soudain du côté de leurs bagages leur fait tourner brusquement la tête, pour voir émerger une petite tête familière de l’un des sacs. Le passager clandestin émet un couinement joyeux en réalisant qu’il a été découvert.
« Miro ! » s’exclame Ozymandias en se précipitant vers le niffleur, effleurant au passage le bras de son collègue. Il ne le bouscule pas vraiment. Il passe simplement très près de lui, trop pour que ça puisse être accidentel, mais pas assez pour être perçu comme une agression. Plutôt comme une invasion. Il n’y a rien qu’il apprécie plus que d’envahir son espace personnel pour l’agacer et le pousser à bout.
« Qu'est ce que tu fais là ? Je te manquais déjà trop, c'est ça ? » Il se penche pour prendre la petite boule de poils dans ses bras, et cette dernière se met aussitôt à ronronner.
« Un thé, c’est une bonne idée ça. » Après avoir fouillé un instant dans les sacs, il retourne vers ses deux compagnons avec un thermos dans chaque main et son niffleur perché sur l’épaule. Il tend le premier ‒ rempli de thé ‒ à Alfhild et s’empresse de se servir un plein gobelet du second, rempli de café brûlant.
« D’abord je termine mon café, et ensuite on commence par installer la tente. »


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Alfhild Mørk
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 @Ozymandias Mørk  @Jasper Strandgaard  - avril 2023 - Ørsta, Norvège




Dreymir s'élance, vol rapide et surexcité, elle parcours les distances entre Andromaque et Vidar à une vitesse incroyable. Bruissements d'ailes et frottement des plumes entre quelques trilles lancées en guise d'exclamation de joie aux fylgjur plus imposantes des collègues d'Alfhild. Cette dernière qui a reporté son attention sur ces derniers ne remarque pas l'attitude renfrognée et frigorifiée d'Ozymandias. Pas plus qu'elle ne remarque le caractère exceptionnel de la bonne humeur de Jasper. Tout cela est trop naturel pour elle et à la fois si nouveau, que ses yeux s'arrêtent sur tout ce qui l'entoure sans enregistrer la moindre information importante. Elle ne retient que les couleurs d'argent de la brume, le rouge des peintures des maisons portuaires, le vert sombre de la forêt matinale, les bruns de la montagne autour d'eux et l'odeur de sève fraîche d'une aube humide. « C'est moi, évidemment. Je trouve qu'une vision pareille ne peut que nous encourager pour la suite de la journée. » Et Alfhild ne peut qu'approuver une telle approche de la question. Cette fois elle se laisse gagner par la montée de joie qui pulse dans ses nerfs et elle se dresse sur la pointe des pieds tout en resserrant son sac de cuir contre ses côtes. Une journée qui promet d'être fantastique. Son regard saute d'un archéomage à un autre et intercepte le regard au ciel de son cousin par alliance qui lui fait immédiatement l'effet d'un flocon de neige dans le col de sa veste. Sauf qu'il n'y a pas de neige, et qu'elle ne porte pas de veste mais un gros pull de maille d'un vert forêt entièrement en accord avec les arbres qui bruissent dans le vent océanique. Elle grimace comme pour s'excuser de son comportement enfantin, car elle n'imagine pas d'autres raisons qui auraient pu pousser Ozymandias à rouler des yeux si ce n'est son enthousiaste exubérant. Pour tenter de contenir l'effervescence de ses émotions, la jeune Mørk focalise ses pensées vers leur mission et les tâches qu'iels vont devoir réaliser durant leur séjour ici. Une tentative vite gâchée par sa propre capacité à imaginer une flopée de scénarios plus alléchant les uns que les autres. « Ok, ok. En premier lieu, pas de rumeur d'artefact maudit dans les environs. Je sais, moi aussi j'ai été déçu.  »  A l'instar de Jasper, la Mørk grimace de déception, tout en espérant secrètement que les informations de ses collègues soient incomplètes et qu'iels tombent par hasard sur une crypte cachée. « Ensuite, aux dernières nouvelles, les expertises magiques sur cette zone ont révélé des traces de magie dormantes. Elles ne sont pas terminées mais, au vu de ces résultats, il a été décidé d'envoyer une équipe sur place – nous – afin de quadriller un peu plus clairement cette zone. Ozymandias à la carte. Encore. » Cette fois Alfhild qui était suspendue aux paroles de Jasper remarque la tonalité du encore qui semble lui gratter la gorge vu le raclement qui s'en suit. Amusée, parce qu'Alfhild est distraire, souvent, mais qu'elle commence à bien connaître les habitudes des deux adultes qui lui font face, elle suit le regard de Jasper pour trouver la moue dédaigneuse qui se peint sur le visage d'Ozymandias. Le propre enthousiasme d'Alfhild ne s'en trouve que plus vivant. Elle adore quand les deux hommes entrent dans leur danse de piques quotidienne. Elle adore les sous-entendus et leur relation pleine d'un humour grinçant qu'elle trouve fascinant à regarder. Et si elle n'en comprend pas les sous-titres, elle n'aime rien tant que regarder les joutes verbales auxquelles ils se livrent dans la salle de pause du Musée. A cet instant, elle se rend compte que probablement qu'ils agissent de la même façon à l'extérieur, voire tout le temps, et que ce n'est pas les conséquences d'une influence néfaste des émanations magiques d'un artefact stocké au Musée. « Notre travail, pour la première journée, est de déterminer la zone dont nous allons nous occuper en premier lieu. Il faut la quadriller, la baliser, envoyer les coordonnées au Ministère pour qu'ils envoient les Briseurs de Sorts qui poseront les barrières nécessaires à la sécurité de notre patrimoine. Et... Bien évidemment, notre travail sera aussi d'explorer. Et si possible de trouver de quoi renforcer le dossier. » Elle hoche la tête, tout en pensant soudain qu'il faudrait qu'elle prenne des notes. Ses doigts sautent sur les lanières de cuir pour défaire les attaches et sortir un épais cahier qu'elle s'empresse d'ouvrir pour y noter les premiers éléments donnés par Jasper. Elle détesterai oublier une info qu'il aurait déjà donné et passer pour la jeune femme distraite qu'elle est.
Plongée dans une succession de mots et de schémas liés à un système de prise de note bien à elle, Alfhild n'entend l'agitation qui règne dans leurs sacs d'affaires que lorsqu'Ozymandias lâche un « Miro ! » retentissant. Ses yeux ouverts en disques bleus immenses sautent sur l'homme qui ce précipite vers l'animal clandestin tout en manquant de bousculer Jasper d'un bras mal placé. Un frisson de gêne court dans son échine et un instant elle songe qu'elle est bien contente de pas s'être trouvée sur le chemin du Mørk, entre Miro et lui. Parce qu'un tel contact, prise au dépourvu, aurait grandement refroidi ses ardeurs. A moins que ce ne soit le vent du nord qui, trouvant des interstices entre les mailles de laine, soit en train de faire chuter sa température corporelle. « Qu'est ce que tu fais là ? Je te manquais déjà trop, c'est ça ? »
Heureusement Jasper est habitué de ces contacts non sollicités, et s'il répond souvent par un regard sombre, il n'est pas du genre à se figer comme elle l'aurait fait. Pendant qu'elle pense à tout cela, sans oser s'attarder sur les origines de cette aversion notoire pour les contacts physiques, Alfhild observe distraitement Ozymandias attraper le niffleur et sortir les thermos en annonçant la deuxième meilleure nouvelle des dernières minutes : l'heure du thé. L'excitation remonte en flèche et Dreymir toujours dansant dans les bourrasques, salue l'arrivée des boissons chaudes de son doux chant de rossignol. La sorcière attrape le thermos tendu et suivant les gestes de son cousin se sert une grande tasse de thé qui manque de se renverser quand elle en hume les parfums. « D’abord je termine mon café, et ensuite on commence par installer la tente. » Son sourire suffit à confirmer que le nouveau programme pour les trois prochaines minutes lui convient totalement et d'un geste précautionneux elle cale la thermos qui lui est destinée sous son bras pour mieux saisir la tasse brûlante qui lui pique les doigts. . « Les boissons chaudes et la tente après ! J'ai hâte de voir la carte aussi Ozymandias ! Si je comprends bien c'est toi le maître des cartes ! Ça m'étonne pas, tu as un sens de l'orientation dans la réserve qui m'a toujours impressionné. Moi je me perds tout le temps. Enfin, je me perds encore dans les couloirs de Durmstrang alors que bon. Ça fait quatorze ans. Étonnamment je me perds pas dans la forêt par contre. Même de nuit. Tiens c'est vrai ça. Dreymir, tu avais remarqué toi ?» L'oiseau rigole en voletant dans tous les sens avant de venir se frotter contre la tête de Miro installé sur l'épaule d'Ozymandias, arrachant une légère moue gênée aux lèvres d'Alfhild qui finit par hausser les épaules. Au final la réponse importe peu. . « Donc on installe le camp, on quadrille et on cherche des signes de magie endormie. Est-ce qu'elles peuvent être des sources de magies puissantes et anciennes ? Et est-ce qu'on va se mêler aux moldus ? Oh ! Est-ce que je peux faire les sortilèges de protection autour de notre campement ? Les sorts repousse-moldus et tout ? Je crois que je les maîtrise pas trop mal. » Si elle se réfère à sa propre expérience de camping sauvage dans la fameuse forêt de Durmstrang et son campement resté introuvé jusqu'ici par le personnel encadrant malgré les nombreuses tentatives de la débusquer.


Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
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Tourné en partie vers son collègue, Jasper a malgré tout toujours la jeune femme dans son champ de vision et il ne peut retenir un léger sourire en la voyant, du coin de l’œil, sortir un calepin et noter il ne sait quoi – peut-être ce qu'il vient de dire ? - à l'intérieur, avec une concentration intense. Il est brièvement tenaillé entre l'idée de la taquiner un peu et celle de plutôt chercher le Mørk à ses côtés – bien trop silencieux et dédaigneux à son goût jusque maintenant – mais n'a pas le temps de prendre une décision qu'un passager clandestin bien connu du trio fait soudain sa grande entrée théâtrale, émergeant de leurs bagages avec l'air ravi de celui qui sait qu'on ne pourra pas le renvoyer au musée pour le moment.
« Miro ! » L'exclamation vient de son collègue et Jasper roule légèrement des yeux, vaguement amusé par la présence du Niffleur. Amusement qui s'effrite quelque peu quand le plus âgé se précipite vers la petite créature, passant bien trop près de lui à son goût dans le mouvement. Et il sait que c'est parfaitement intentionnel. Il le connaît trop bien maintenant. Et l'autre doit bien se douter que le voir squatter son espace vital lui irrite toujours les nerfs. Plissant les yeux, il adresse un regard noir au sorcier, se détournant d'un claquement de langue agacé. Il ne va certainement pas le laisser gâcher sa bonne humeur, non merci. « Qu'est ce que tu fais là ? Je te manquais déjà trop, c'est ça ? » Secouant la tête, le Strandgaard commente d'un ton blasé,  « Dis plutôt qu'il n'a pas su résister à l'idée de pouvoir augmenter sa collection d'objets brillant, mh. » En soit, sa présence ne le dérange pas et il fait confiance à leurs Fylgjur pour garder un œil sur la boule de poils si eux sont trop occupés par leurs taches pour pouvoir vérifier à chaque seconde qu'il ne met pas les pattes dans une zone piégée. Cela dit, si pour une fois Mira acceptait de se laisser soudoyer par lui, histoire de partager ses trouvailles... Halaala.
« Un thé, c’est une bonne idée ça. » Jasper mhmh un son d'acceptation à ça – le thé, ou café, est toujours une bonne idée de toute façon. Lui-même a attrapé les sacs qu'il a identifié comme étant ceux contenant la tente alors que l'homme annonce la suite du programme. Écartant les bagages dont ils auront besoin pour les rapprocher d'eux, il se  tourne vers ses deux compagnons d'aventure, constatant le thermos de thé entre les mains de la jeune femme tandis qu'Ozymandias s'est rempli un plein gobelet de café. La vision de la vapeur blanchâtre s'élevant dans les airs lui tire un sourire un peu trop malicieux pour être honnête, et il se rapproche du duo tranquillement. Vidar, sentant visiblement l'humeur de son sorcier virer dangereusement à la malice assumée, se rapproche d'eux aussi d'un trot enthousiaste prêt à assister à la suite. . « Les boissons chaudes et la tente après ! J'ai hâte de voir la carte aussi Ozymandias ! Si je comprends bien c'est toi le maître des cartes ! Ça m'étonne pas, tu as un sens de l'orientation dans la réserve qui m'a toujours impressionné. Moi je me perds tout le temps. Enfin, je me perds encore dans les couloirs de Durmstrang alors que bon. Ça fait quatorze ans. Étonnamment je me perds pas dans la forêt par contre. Même de nuit. Tiens c'est vrai ça. Dreymir, tu avais remarqué toi ?» Il lève les yeux au ciel d'un côté à cause de la notion de Ozymandias maître des cartes – c'est surtout qu'il ne le laisse jamais s'en approcher - de l'autre pour observer le dit Dreymir qui rit au dessus de leurs têtes, la trille joyeuse lui tirant un sourire alors qu'il baisse à nouveau le regard sur eux.  . « Donc on installe le camp, on quadrille et on cherche des signes de magie endormie. Est-ce qu'elles peuvent être des sources de magies puissantes et anciennes ? Et est-ce qu'on va se mêler aux moldus ? Oh ! Est-ce que je peux faire les sortilèges de protection autour de notre campement ? Les sorts repousse-moldus et tout ? Je crois que je les maîtrise pas trop mal. » Il renifle un son très amusé et, sans répondre pour le moment, il se glisse à leurs côtés, plus précisément aux côtés du Mørk ; c'est à dire pratiquement collé à lui ; sa main venant se glisser contre celle qui tient le gobelet qu'il retire adroitement de sa prise avant de s'exfiltrer lui-même de la zone devenue extrêmement dangereuse, tout ça pour venir courageusement se cacher un pas derrière Alfhild. Courageux, mais pas téméraire. S'il a pu profiter de l'effet de surprise, il préfère ne pas rester à porter pour la suite.   « Merci pour le café, Ozymandias. Mais tu as l'air gelé, tu devrais vite t'en servir un pour toi. Ça serait vraiment dommage que tu ais les mains trop raides pour manipuler la carte, ô maître des cartes. » Il lâche, le regard innocent, trempant les lèvres dans le liquide presque brûlant.

Sans quitter le côté de la jeune stagiaire, il se tourne vers elle pour répondre,  « Je pense que tu peux te charger des sortilèges oui, si cela ne te dérange pas que nous passions derrière toi pour vérifier que tout est bien en place. Après tout, nous sommes censés maîtriser ce genre de sortilèges, ça ne peut pas te faire de mal de t’entraîner en terrain inconnu. » Glissant ses doigts contre le gobelet chaud qu'il tient bien serré, il réfléchit une seconde avant de reprendre, faisant de son mieux pour répondre aux attentes et interrogations de la jeune femme,  « Elles peuvent être des sources de magies puissantes et anciennes, c'est rare mais... C'est une possibilité... Mais si c'est le cas, ça proviendra sûrement d'un artefact où d'un lieu particulièrement bien protégé, donc on fait toujours attention où on met les pieds – où les pattes, n'est-ce pas Miro- et on prévient toujours les autres si on s'éloigne... Dans les faits, il vaut mieux éviter d'aller explorer les zones inconnues seul.e. » Ça n'est pas qu'il n'a pas envie de se retrouver à nouveau enfermé mais... Bref.   « Pour les moldus... » Il commence, hésitant et jetant un coup d'oeil vers son collègue en quête d'une réponse qu'il ne possède pas lui-même. Il n'a pas particulièrement envie de se mêler à eux, mais peut-être que ça s’avérera nécessaire ? Il déteste quand ça s'avère nécessaire.
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
may this adventure bring us closer together - avril 2023
@Alfhild Mørk @Jasper Strandgaard

Le dos tourné, il ne peut pas voir le regard noir que lui lance Jasper, mais il pourrait presque le sentir brûler sur sa nuque tant il le devine parfaitement, accompagné d'un claquement de langue agacé.
« Dis plutôt qu'il n'a pas su résister à l'idée de pouvoir augmenter sa collection d'objets brillants, mh. »
Il choisit d’ignorer sa remarque, même si c'est probablement vrai. Miro choisit rarement de faire les choses s’il n’a rien à en tirer. À moins qu'il ait simplement été attiré par l’odeur des provisions.
C'est avec un sourire narquois au coin des lèvres qu'il rejoint finalement ses deux collègues, thermos en mains et niffleur sur l'épaule.
« Les boissons chaudes et la tente après ! J'ai hâte de voir la carte aussi Ozymandias ! Si je comprends bien c'est toi le maître des cartes ! Ça m'étonne pas, tu as un sens de l'orientation dans la réserve qui m'a toujours impressionné. Moi je me perds tout le temps. Enfin, je me perds encore dans les couloirs de Durmstrang alors que bon. Ça fait quatorze ans. Étonnamment je me perds pas dans la forêt par contre. Même de nuit. Tiens c'est vrai ça. Dreymir, tu avais remarqué toi ? »
Il ne peut pas s'empêcher d'être secrètement ému par l'enthousiasme sans faille d’Alfhild, qu’il pleuve ou qu’il vente, peu importe la situation. Elle lui rappelle tellement ses adelphes. Et même lui, plus jeune, pendant ses premières années au musée.
« Donc on installe le camp, on quadrille et on cherche des signes de magie endormie. Est-ce qu'elles peuvent être des sources de magies puissantes et anciennes ? Et est-ce qu'on va se mêler aux moldus ? Oh ! Est-ce que je peux faire les sortilèges de protection autour de notre campement ? Les sorts repousse-moldus et tout ? Je crois que je les maîtrise pas trop mal. »
Concentré sur Alfhild et son avalanche de questions, il ne remarque que trop tard la présence de Jasper, qui s'est glissé subrepticement derrière lui. La main froide qui effleure la sienne lui fait l’effet d’une décharge électrique. Et avant même qu’il ait le temps de comprendre ce qui se passe, l’autre homme est déjà reparti. Avec son verre.
« Merci pour le café, Ozymandias. Mais tu as l'air gelé, tu devrais vite t'en servir un pour toi. Ça serait vraiment dommage que tu ais les mains trop raides pour manipuler la carte, ô maître des cartes. »
L’audace de son collègue le surprend tellement qu’il en demeure sans voix, une fois n’est pas coutûme. À côté de lui, Andromaque ne peut s’empêcher de grogner de rire, essuyant immédiatement un regard noir de la part de son sorcier. En tout cas, il n’aura pas les mains trop raides pour l’étrangler s’il continue son petit manège.
« Je pense que tu peux te charger des sortilèges oui, si cela ne te dérange pas que nous passions derrière toi pour vérifier que tout est bien en place. Après tout, nous sommes censés maîtriser ce genre de sortilèges, ça ne peut pas te faire de mal de t’entraîner en terrain inconnu. »
Il se sert un nouveau gobelet de café, sans quitter Jasper des yeux. Gobelet qu’il serre farouchement entre ses doigts, comme s’il y avait le moindre risque que l’incident se reproduise. Cet idiot ne perd rien pour attendre.
« Elles peuvent être des sources de magies puissantes et anciennes, c'est rare mais... C'est une possibilité... Mais si c'est le cas, ça proviendra sûrement d'un artefact où d'un lieu particulièrement bien protégé, donc on fait toujours attention où on met les pieds – où les pattes, n'est-ce pas Miro- et on prévient toujours les autres si on s'éloigne... Dans les faits, il vaut mieux éviter d'aller explorer les zones inconnues seul.e. »
Il ne l’écoute que d’une oreille distraite, tout en fouillant dans leurs bagages pour en sortir la toile de la tente et lancer le sortilège de montage. En espérant que ce dernier lui donne moins de difficultés, cette fois-ci, et que la tente se montre coopérative. Mais les tentes prêtées par le musée ne sont jamais d’une qualité incroyable, ils n’ont simplement pas le budget pour du matériel dernier cri. Déjà qu’il va devoir dormir à côté de l’autre, il ne manquerait plus qu’il se remette à pleuvoir à l’intérieur, ou qu’elle refuse carrément de se monter.
« Pour les moldus... » Il ne prend même pas la peine de se tourner vers lui.
« À priori non, à moins que ce soit vraiment nécessaire. » Mais il en doute fortement. Et c’est tant mieux. Non pas qu’il ait quelque chose contre les moldus… mais il préfère s’en tenir loin, en règle générale.
Il profite que l’attention d’Alfhild soit momentanément tournée vers les sorts repousse-moldus pour s’approcher de Jasper. Il se plante devant lui avec sur son visage l’expression d’un chat furieux à qui on vient de voler sa proie. Assez près pour sentir la vapeur de son regretté café lui caresser le menton. Il le surplombe du haut de ses quelques centimètres supplémentaires, pupilles luisant brièvement d’un vert incandescent, fermement plantées dans les siennes.
« Touche encore à mes affaires et je te jure que t’es pas prêt de mettre les mains sur la carte, lui susurre-t-il, les lèvres crispées en un sourire doucereux. Je veux bien être sympa parce qu’Alfhild est là, mais ne teste pas trop ma patience. »
Faux. Il n’a jamais eu l’intention d’être sympa. Encore moins de lui laisser la carte, et ce même s’il ne lui avait pas piqué son gobelet. Il espère avoir l’air suffisamment menaçant pour être convaincant, mais c’est sans compter les ronronnements sonores de Miro, toujours perché sur son épaule, qui se roule affectueusement contre la fausse fourrure de sa capuche.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

May this adventure bring us closer together !

 @Ozymandias Mørk  @Jasper Strandgaard  - avril 2023 - Ørsta, Norvège




Trop occupée à tenter d'ordonner ses pensées et ses idées concernant le temple et la magie qu'iels ont pour mission d'explorer, Alfhild ne remarque pas les gestes de Jasper qui s'est rapproché d'Ozymandias. C'est à peine si elle analyse la suite de ses mouvements, et ce n'est que lorsque le premier archéomage vient se placer près d'elle, la tasse de café volée entre les mains, un air trop coupable dans les traits, que la sorcière saisi qu'il s'est joué une nouvelle étape de leur petit jeu de chats et elle ne retient pas le léger souffle de rire qui s'échappe de ses narines quand Jasper reprend la parole d'une voix espiègle : « Merci pour le café, Ozymandias. Mais tu as l'air gelé, tu devrais vite t'en servir un pour toi. Ça serait vraiment dommage que tu ais les mains trop raides pour manipuler la carte, ô maître des cartes. » Face à eux, le regard noir du cousin vient sublimer le tout et Alfhild sent une vague de chaleur supplémentaire réchauffer son être. Elle est si heureuse d'être là avec eux. De faire partie de cette expédition, d'avoir la sensation d'appartenir à une équipe. D'avoir sa place aux côtés de ce duo électrique. Et c'est sans aucun doute ce qui a le plus de valeur dans cette matinale échappée loin de la ville et de l'institut. « Je pense que tu peux te charger des sortilèges oui, si cela ne te dérange pas que nous passions derrière toi pour vérifier que tout est bien en place. Après tout, nous sommes censés maîtriser ce genre de sortilèges, ça ne peut pas te faire de mal de t’entraîner en terrain inconnu. » Son regard croise celui de Jasper quand il reprend la parole et ses yeux s'accrochent à lui avec un enthousiasme plein de reconnaissance. Elle hoche la tête Alfhild quand il l'autorise à prendre les devants pour réaliser les sortilèges de protection. Un sentiment immense de fierté d'avoir en charge une telle responsabilité fait gonfler une bulle ardente dans son estomac qu'elle choisit pour l'instant d'ignorer. Elle aura bien assez le temps de paniquer quand elle sera en train de se liquéfier sous la vérification de ses maîtres de stage. Pour l'instant elle ne songe qu'à la liste de ce qu'elle ne doit surtout pas oublier. Décrochant d'un coup son regard de celui de son collègue, elle se replonge dans son carnet, notant les informations supplémentaires données par ce dernier, tout en essayant de ne pas renverser sa tasse de thé calée sous l'autre bras. C'est que ceux-ci commencent à être bien chargé, et si son excitation n'était pas aussi haute, sans doute qu'elle aurait pris le temps de poser le thermos au sol, ainsi que sa tasse, pour être plus à l'aise avec son crayon. Mais son esprit ne parvient pas à être assez organisé pour cela ce matin. Pas quand Dreymir ne cesse de voleter de tous les côtés comme l'oiseau nerveux qu'elle est.  « Elles peuvent être des sources de magies puissantes et anciennes, c'est rare mais... C'est une possibilité... Mais si c'est le cas, ça proviendra sûrement d'un artefact où d'un lieu particulièrement bien protégé, donc on fait toujours attention où on met les pieds – où les pattes, n'est-ce pas Miro- et on prévient toujours les autres si on s'éloigne... Dans les faits, il vaut mieux éviter d'aller explorer les zones inconnues seul.e. » La Mørk hoche la tête de temps en temps, allonge ses notes de ses propres interrogations supplémentaires, tire des lignes vers des hypothèses que sa tête a besoin de vider de ses pensées pour libérer de l'espace tout en gardant une trace quelque part. Les symboles noircissent des pages sans ligne, son nez légèrement plissé témoigne de sa concentration partie légèrement plus loin que la lande où le trio se trouve.  « Pour les moldus... - À priori non, à moins que ce soit vraiment nécessaire. » Un autre signe de tête qui fait gicler quelques gouttes de thé sur la page malgré toutes ses précautions pour éviter le tsunami dans la tasse à chaque levée de crayon. Une légère moue déçue arrondi ses traits serrés. C'est qu'elle aime bien les moldus, elle. Leurs histoires sont tout aussi passionnantes que celles des sorciers, surtout dans des lieux comme ceux-ci, partagés entre les deux communautés. Tant pis, elle se contentera de leurs fantômes, à défaut des vivants. Cela vaut peut-être mieux par ailleurs, ça lui évitera de devoir faire trop attention à ce qu'elle raconte et d'ajouter un autre désastre à sa longue liste d'occasions de se taire manquées. Risque d'éventer le secret magique n'est peut-être pas la meilleure façon de montrer qu'elle est compétente pour partir en expédition d'archéomagie pour le Musée.

Après avoir griffonné une dernière phrase, Alfhild referme son cahier, retire la tasse de son coude avant de songer - enfin - à poser le thermos par terre à côté de son sac de voyage.
« Bon, les sorts, je vous appelle quand j'ai fini. » Sa voix a pris une étonnante tonalité sérieuse dans un demi-murmure. Fouillant une nouvelle fois dans son sac, elle se souvient que sa baguette est dans la poche de son pantalon, avant de la tirer et de faire quelques pas pour s'éloigner un peu de ses collègues et offrir un périmètre acceptable aux barrières de protection qu'elle s'apprête à mettre en place. Livrée à elle-même pour cet exercice pour lequel elle s'est proposée sans réfléchir aux conséquences, elle sent la nervosité prendre peu à peu le pas sur l'émerveillement du moment. Elle se doit de rester concentrée sur son objectif plutôt que sur cette petite phrase qui trottine dans son crâne si cela ne te dérange pas que nous passions derrière toi pour vérifier que tout est bien en place. Non, cela ne la dérange pas du tout la jeune Mørk. Elle est juste soudain terrorisée à l'idée de rater et de voir la déception notoire briller dans leurs iris aux couleurs changeantes. Jasper a bien dit qu'elle est censé maîtriser ces sortilèges, et il c'est bien la vérité. Elle les maîtrise, même, comme elle l'a avancé - trop vite - elle-même. Mais l'angoisse de l'échec brûle ses certitudes plus rapidement que le ferait un vieux parchemin dans un feu de camp. Ses doigts se resserrent autour de la porcelaine brûlante et Dreymir retrouve sa forme de renarde blanche pour venir se coller contre les genoux de sa sorcière qui s'est accroupie pour tenter de calmer le vent de panique qui hurle dans son crâne. « Alfhild, taka þú » L'utilisation du vieux norrois de sa fylgia suffit à la tirer de la suite de pensées qui parasitent ses nerfs. Elle cligne des yeux Alfhild, plusieurs fois, observant les yeux dorés de la renarde avant de glisser un sourire vaporeux sur ses lèvres. « Tu as raison. Je devrais rajouter une petite protection runique en plus. Oh ! Je pourrais faire celle de l'arbre ? » Dreymir cille à son tour, acquiescement silencieux de cette idée en accord complet avec ses intentions. Recentrer sa sorcière dans son univers, est devenu l'une des meilleures façon de la repositionner dans un ancrage au présent. La petite fylgia, satisfaite, s'éloigne de quelques pas, avant de se rouler en cercle blanc, le museau sur sa queue touffue, les yeux faussement fermés.

Profitant de sa position proche du sol, Alfhild coupe quelques brins d'herbe, attrape une poignée de terre et quelques épines de pin tombées au sol, avant de les disposer pour former la rune de protection qu'elle affectionne. Ses gestes sont méticuleux, ordonnés, précis. Elle a tant de fois répétés ceux-ci dans autour de son campement, qu'elle n'a même plus besoin de plonger dans son cahier pour trouver la suite de glyphes qu'elle doit tracer avec sa baguette. Elle finit ensuite par prendre plusieurs morceaux de bois qu'elle grave manuellement à l'aide de son petit couteau. Morceaux qu'elle plante ensuite dans le sol, tout autour du campement, dans un joli cercle à neuf fermetures. Une fois son charme runique en place, elle se sent plus apaisée Alfhild, plus en phase avec sa propre magie, ça lui rappelle la sérénité de la forêt et le calme des plages gelées du Svalbard. Dans sa tête la pression des murmures se fait plus diffuse, et un soupir s'échappe de ses épaules. Sa baguette achève de mettre en place le repousse-moldu bien plus traditionnel, mais nécessaire, un protego totalum accompagné du classique salveo maleficia ainsi qu'un sortilège d'insonorisation, au cas où iels décideraient de se lancer dans une session de chant au coin de feu à la nuit tombée. Satisfaite, et espérant n'avoir rien oublié d'essentiel, la jeune stagiaire revient vers le duo d'archéomages qu'elle a délaissé quelques minutes plus tôt, tout en laissant un distrait : « Voilà j'ai fini ! J'ai mis une protection en plus au cas où un esprit maléfique nous suivrait depuis un artefact maudis jusqu'ici. Enfin, c'est surtout pour moi, j'espère que ça vous dérange pas. C'est pas grand chose de toute façon, une petite rune bidouillée sans trop d'intérêt. Et j'espère que j'ai rien oublié. Pardon si c'est le cas ? » Le volume de sa voix diminue au fur et à mesure qu'elle parle, regagnant peu à peu en stress sous le regard désespéré de Dreymir qui secoue la tête à ses pieds. Dans sa poitrine, son cœur semble soudain vouloir s'échapper pour aller se cacher dans le fond de la forêt un peu plus loin.



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