Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal


Wait...You're also a Mørk ? F*ck. (Asgeir)
2 participants
Fredrikke Mørk
Fredrikke Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
3 juin 2023

J’ai désespérément besoin de vivre des moments normaux. Des instants où le rire est présent et sincère, où le cœur est léger et ne craint pas le tonnerre.

Mais les Dieux se foutent de ce qui est nécessaire à mon équilibre mental. Ils doivent se dire que c’est fichu, de toute façon. Est-ce qu’ils s’amusent à me voir ramer désespérément contre la violence du courant et à m’observer me prendre constamment des récifs ? Est-ce qu’ils comptent les blessures, les coups, les plaies, les douleurs de l’âme et de l’esprit, en se demandant combien de temps encore je vais tenir ? Peut-être. Ce qui est certain, c’est qu’il serait utopique et débile d’attendre un coup de main divin. Je suis le seul qui peut influer sur ma destinée et quasi toutes mes tentatives, jusqu’à maintenant, sont liées à des échecs.

Toutes, sauf quelques-unes…Rares et précieuses. C’est à cause d’une de ces tentatives de mener une existence ordinaire que je me retrouve ce soir dans ce bar, en compagnie d’un homme que j’apprécie. Asgeir. Je l’ai rencontré dans les derniers mois en faisant du bénévolat et je l’ai d’abord approché timidement, par crainte d’être rejeté. Ou plutôt, par crainte qu’il y ait une raison qui provoquerait un rejet. J’ai pris l’habitude de considérer chaque personne comme une potentielle ancienne victime et je n’ai plus ma naïveté des débuts ; même ceux à qui je n’ai jamais touché connaissent souvent ma réputation et me détestent dès qu’ils entendent mon prénom. Je ne savais donc pas à quoi m’attendre, la première fois, lorsque j’ai tenté de bavarder avec Asgeir. J’ai été agréablement surpris.

J’ai pris l’habitude de lui amener un café, lorsque je sais que nous faisons du bénévolat la même journée. J’aime discuter avec lui, apprendre à le connaître. Mais ce que j’apprécie le plus, c’est que je ne suis que Fred, avec lui. Pas Fredrikke Mørk, pas un connard. Juste Fred. Et ça fait incroyablement du bien à mon âme ébréchée, qui vit de plus en plus mal de ne provoquer que du négatif chez les autres.

J’ai proposé à Asgeir aujourd’hui d’aller prendre un verre, après notre journée de bénévolat. Il a accepté et j’ai caché ma joie et mon enthousiasme derrière un simple sourire ; mes yeux bleus ont toutefois brillé avec trop d’entrain. Comme un gamin. C’est parfois ce que j’aimerais être ; quelqu’un sans passé, sans malice, qui ne traîne pas une trop longue liste de prénoms sur son sillage. Mais ce soir, je ne veux pas songer à tout ce bordel. Je refuse de penser à Ozymandias, qui prend trop de place dans mon esprit depuis que j’ai découvert ce qu’il lui a fait. Je refuse de réfléchir à ma sœur, à qui j’impose égoïstement un trop lourd poids. Je refuse de sombrer dans les souvenirs et les questionnements, dans le doute et l’hésitation. Je me donne le droit de rire, de sourire et de profiter seulement d’un bon moment.

Une dizaine de minutes se sont écoulées, depuis que nous nous sommes rejoints dans ce bar. La conversation est bien entamée, la soirée s’annonce bonne. La bouteille est encore fraîche entre mes doigts et je la porte à mes lèvres, avalant une gorgée, avant de la reposer sur la table. Ma fylgia, sous sa forme de koala, est nichée sur mes genoux. Elle ne fait plus la gueule. Ma relation avec Ashes s’est améliorée, depuis quelques semaines. Mes yeux glissent sur mon interlocuteur, tandis qu’un sourire sincère s’étire sur mes lèvres : « Merci d’avoir accepté mon invitation, en passant. J’ai rarement l’occasion d’aller prendre une bière avec des gens. » Étais-ce nécessaire de le préciser ? Peut-être pas. Mais je lui suis reconnaissant pour le bien qu’il me fait, même s’il ne le sait pas.
Asgeir Mørk
Asgeir Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden


Wait...You're also a Mork ? F*ck

Samedi 3 Juin 2023  @Fredrikke Mørk


L’esprit léger après une journée bien remplie par de bonnes actions, c’était avec un immense plaisir qu’Asgeir avait accepté la proposition de son nouvel ami Fred. Ils avaient fait connaissance quelques mois plus tôt, lors de journées bénévoles auxquelles Asgeir s’était inscrit depuis un peu plus d’un an.

Après les différentes épreuves qu’il avait traversées l’année dernière, il avait ressenti un besoin urgent d’apporter son aide à autrui dans le but d’oublier ses propres problèmes et de relativiser sur ces derniers. ça avait plutôt bien fonctionné.

Quelques mois plus tard, on lui avait proposé un nouveau binôme fraîchement débarqué dans leurs rangs, Fred. Juste Fred. Il avait immédiatement apprécié cette simplicité. Pas de besoin de faire valoir un nom éventuel, son prénom suffisait.

Asgeir avait été quelque peu intrigué par cet homme qui semblait constamment marcher sur des œufs à chaque paroles qu’il prononçait. Il ne doutait pas qu’il devait traîner quelques casseroles lui aussi, comme pas mal de personnes ici. Mais Asgeir n’avait jamais posé aucune question malgré sa curiosité. Dans les rangs des bénévoles, chacun était libre d’être qui il souhaitait, loin des tracas de son quotidien.

Asgeir avait rejoint son ami dans un bar à proximité de leur lieu de bénévolat. Il n’avait encore jamais mis les pieds là-bas - il faut dire qu’Asgeir n’avait qu’assez rarement eu l’occasion de sortir dans ce genre d’endroits - mais l’établissement était assez plaisant.

Une bouteille de bière entre les mains, il jouait inconsciemment avec celle-ci en la faisant tournicoter dans un sens puis dans l’autre tout en discutant avec Fred. Le conversation prit une tournure qui étonna légèrement Asgeir mais il n’en laissa rien paraître.

« Merci d’avoir accepté mon invitation, en passant. J’ai rarement l’occasion d’aller prendre une bière avec des gens. »

Étonné oui, mais également touché par cette profonde sincérité qui transparaissait  au travers de son large sourire et de ses yeux, ces derniers brillants d’une lueur qu’il interpréta comme de la gratitude.

Le compliment lui était renvoyé, lui-même avait rarement l’occasion de quitter les couloirs de l’école de magie ou les murs de sa propre maison. Avoir l’occasion de passer une soirée en très bonne compagnie était pour lui une bénédiction.

“ Qu’est-ce que tu racontes ? Merci à toi de m’avoir proposé cette soirée ensemble. Sais-tu à quoi se serait résumé ma soirée ? A beaucoup de silence et de solitude.”

Asgeir n’avait rien contre une soirée passée seul, mais il devait avouer que passer une soirée en compagnie de quelqu’un qu’il appréciait de plus en plus était plus appréciable. Et puis, il avait besoin de se changer les idées en ce moment.

Il reprit, le regard légèrement voilé, ne prêtant pas attention aux gesticulations de Liv qui ne semblait pas apprécier d’être considérée comme inexistante. Certes elle était aussi comme une amie pour lui, mais leur lien était différent. C’était un peu comme converser avec sa conscience.

“Je peux donc te remercier de m’avoir éloigné de ma solitude et de mes… tracas quotidiens. Passer une soirée avec un ami c’est quand même beaucoup mieux”.

Il lui adressa un grand sourire avant de porter sa bouteille à ses lèvres. Loin de lui l’idée de vouloir s’appitoyer sur son sort. Il avait laissé échapper cette dernière phrase malgré lui.

“Enfin, j’imagine qu’on a tous nos petits chats noirs. C’est juste sympa de pouvoir les teinter d’un peu de couleurs parfois.”

Il vida le fond de sa bouteille de bière avant de la poser énergiquement sur la table.

“Tu reprends quelque chose ?”

Il fit signe au barman derrière le comptoir qui se dirigea vers eux en slalomant entre les tables.
YOUR NAME AND MY NAME ❥
❥ code by kimlee
Fredrikke Mørk
Fredrikke Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
« Qu’est-ce que tu racontes ? Merci à toi de m’avoir proposé cette soirée ensemble. Sais-tu à quoi se serait résumé ma soirée ? A beaucoup de silence et de solitude. » J’hoche la tête en silence, l’air un peu plus sombre. Je comprends trop bien à quoi peut ressembler ce genre de soirée. Quand je ne sors pas, je suis seul chez moi, avec Ashes, mon chat et mon oiseau. Des compagnies, certes, mais qui ne sont pas humaines. Je ne suis pas moins seul quand je vais dans les bars ; j’y rencontre surtout des soucis, des regrets, de la hargne, de la peur. Rien de chaleureux ou de réconfortant. Je me demande même parfois pourquoi je m’acharne tout de même à y retourner. J’y cherche quoi ? D’anciennes victimes de Fred auprès de qui me rattraper ? J’ai capté depuis un moment que ces gens, vaut mieux que je ne les approche pas de trop près. Alors quoi…? Des amis, peut-être. Je crois que lorsque je sors désormais, je me cherche des amis. C’est presque pitoyable de me l’admettre. « Je peux donc te remercier de m’avoir éloigné de ma solitude et de mes… tracas quotidiens. Passer une soirée avec un ami c’est quand même beaucoup mieux. » Je fronce légèrement les sourcils, intrigué par ses paroles et par son regard qui s’est voilé. Une lueur de curiosité soucieuse s’allume dans mes yeux. Quel genre de tracas quotidiens peut-il avoir ? Je sais que la vie n’est pas une toile aux couleurs pastel, mais j’oublie parfois les problèmes que les autres peuvent avoir, tant mon existence actuelle se focalise actuellement sur le pire. Qu’est-ce qui peut tourmenter Asgeir ? «  Enfin, j’imagine qu’on a tous nos petits chats noirs. C’est juste sympa de pouvoir les teinter d’un peu de couleurs parfois. » J’hoche la tête dans un signe d’assentiment. Je n’aime pas le noir et le blanc, dont Fredrikke abusait. Dans mes peintures, j’emploie généralement les couleurs les plus vives. Je peins le soleil bien plus souvent que la lune ; sauf lorsque je songe à Alfhild. Mais même ce type de lune est lumineux et outrepasse l’obscurité. J’ai d’ailleurs fait une toile, sur ce sujet. Je n’ai jamais eu le courage de lui montrer.

Mon ami – l’appellation chatouilles mes pensées et me fait presque sourire bêtement – termine sa bière avant de la reposer énergiquement sur la table. Je l’imite, m’enfilant les quelques gorgées restantes dans un quart de secondes.  « Tu reprends quelque chose ? » La réponse sage serait non. Même si je fréquente souvent les bars, j’évite généralement de trop boire. J’ai toujours eu trop peur de perdre le contrôle de mes pulsions, sous l’influence de l’alcool. Mais je me sens encore en totale possession de mes moyens. Lorsque le serveur arrive à notre hauteur,  je lui dis donc : « Une autre bière s'il-vous-plaît. » Il hoche la tête, avant de se tourner vers Asgeir. Pendant que le serveur prend sa commande, je tourne mes yeux clairs vers ma fylgia. Elle ne dit rien, mais je la sens calme. Véritablement détendue, comme elle ne l’a pas été depuis longtemps. Les derniers mois ont été compliqués pour nous deux et la tension qui s’est atténuée entre nous, surtout depuis mon séjour à l’hôpital, a amené une relation plus paisible. Il y a encore des heurts, mais nous avons enfin trouvé une certaine complicité, un équilibre, qui a trouvé son apogée le mois dernier. Sa présence me fait du bien.

Le serveur s’éloigne de notre table et je reporte mon attention sur Asgeir. Ses paroles reviennent dans mon esprit et je me questionne sur ce qu’on peut demander ou non à un ami. Qu’est-ce qui est considéré comme intrusif ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Jusqu’à maintenant, j’ai surtout eu à apprendre comment gérer les situations hargneuses, pas l’inverse, et j’ai terriblement peur de merder. « Je comprends trop bien, pour le silence et la solitude. En-dehors du boulot et du bénévolat, j’passe beaucoup de temps seul chez moi avec mon chat et mon oiseau. » Dis comme ça, je me demande si ça ne sonne pas un peu pitoyable. Ça ne m’embêterait pas, d’être principalement seul avec moi-même, si je ne traînais pas une liste aussi longue de noms blessés, écorchés, traumatisés. Les mots dans le carnet et les quelques souvenirs qui me reviennent occasionnellement profitent de tous les moments de solitude pour revenir me hanter. J’hésite, avant de reprendre : «  Si jamais t’as besoin de tes chats noirs…Je suis là. Enfin, sauf s’il s’agit vraiment de chats noirs et pas d’une métaphore. Quoique tu pourrais aussi me parler de tels chats. » Ashes ricane devant ma maladresse, sans méchanceté. Elle sent que ça me tient à cœur, de ne rien gâcher, de vivre un moment normal. Je poursuis : «  D’ailleurs j’ai jamais songé à te demander…tu fais quoi comme boulot ? » [/color] Peut-être que ses soucis y sont liés.
Asgeir Mørk
Asgeir Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden


Wait...You're also a Mork ? F*ck

Samedi 3 Juin 2023  @Fredrikke Mørk


Après quelques secondes d’hésitation, Asgeir décida de suivre Fred et de commander également une bière. Il n’avait pas l’habitude de boire et prendre une boisson plus forte risquait de tourner à la catastrophe. Sans compter qu’il n’avait jamais très bien supporté l’alcool fort. Une bière c’était bien, au moins il pouvait en boire plusieurs et faire durer la soirée en compagnie de son ami, plutôt que de se retrouver à marcher à quatre pattes sans avoir compris comment.

Asgeir regarda le serveur s’éloigner, admirant avec quelle dextérité il parvenait à passer entre les tables sans jamais toucher quiconque, sans jamais importuner personne. Slalomer entre ces tables était pour lui synonyme de catastrophe à chaque mètre.

« Je comprends trop bien, pour le silence et la solitude. En-dehors du boulot et du bénévolat, j’passe beaucoup de temps seul chez moi avec mon chat et mon oiseau. »

Fred le ramena à l’instant présent. Un fort sentiment de compassion le traversa et une mine compatissante s’inscrit sur son visag,e avant même qu’il ne s’en rende compte. Les paroles de son ami l’avaient touchées, parce qu’elles résonnaient en lui comme un appel. Au fond, ils semblaient tous les deux souffrir de cette solitude.

Être seul n’avait jamais dérangé Asgeir, mais ces derniers temps, cette solitude commençait à lui peser. Peut-être parce qu’il se sentait prisonnier de choix contre lesquels il n’avait aucune emprise. Des choix qui ne dépendaient pas de lui et dont il ne pourrait être qu’un dommage collatéral suivant comment tournaient les évènements.

C’était peut-être cette peur de la solitude, qui l’avait poussé à défier sa femme, et à travers elle la famille Mork, pour accueillir sa fille. Fille illégitime, née d’une infidélité, qu’il avait délaissé pendant les 10 premières années de sa vie, avant que sa mère ne meure subitement, et qu’elle ne se retrouve sans famille à part lui.

C’était la seule et unique fois de sa vie, où il avait choisi d’imposer sa volonté, de suivre son instinct. C’était aussi une des rares fois où il s’était senti fort, où il avait eu l’impression d’avoir d’être entendu.

«  Si jamais t’as besoin de tes chats noirs…Je suis là. Enfin, sauf s’il s’agit vraiment de chats noirs et pas d’une métaphore. Quoique tu pourrais aussi me parler de tels chats. »

Asgeir rit doucement devant l’adorable maladresse de son ami. Un peu de complaisance était agréable. Il ne côtoyait  que trop peu de gens qui en étaient dotés. Habituellement, c’était plutôt lui qui tenait ce rôle.

Rôle qu’il endossait avec joie. Mais parfois, se retrouver dans l’autre clan était agréable. Et puis, n’était-ce pas le propre d’une soirée entre amis ? Discuter de tout et de rien, de ses tracas, comme s’ils n’étaient rien d’important. Et ressentir du soulagement, à l’idée d’être écouté et entendu par quelqu’un. Se confier à demi-mot et profiter de l’apaisement qui en résultait. N’était-ce pas cela, discuter avec un ami ?

Mais la question était de savoir jusqu’à quel point Fred pouvait être considéré comme un ami. Car, bien qu’il l’apprécie énormément, au fond il ne savait rien de lui. Que pouvait-il lui confier ? Et jusqu’à quel point, sans que cela ne risque de ressurgir sur la famille Mork, d’une quelconque manière.

«  D’ailleurs j’ai jamais songé à te demander…tu fais quoi comme boulot ? »

Voilà au moins une question à laquelle il pouvait répondre, sans le moindre risque. Mais le serveur revint à ce moment-là pour déposer leurs bières, coupant Asgeir dans son élan. Il attrapa la bouteille que venait de déposer le barmaid et en bu une gorgée. Lorsqu’il repartit, Asgeir reprit le fil de la conversation.

" Jusqu’à l’année dernière, je travaillais comme journaliste pour un petit journal local du côté de Duaudrgaard. Rien d’extraordinaire, nous n’étions qu’une petite équipe d’une dizaine de personnes, mais l’ambiance était sympa. Je continue à bosser pour eux à l’occasion. "

Il marqua une pause pour reprendre une gorgée de bière. L’explication de son changement de profession méritait quelques secondes de réflexion. Pouvait-il confier à Fred la véritable raison qui l’avait poussé à exercer un tout nouveau métier ? Même si la gentillesse de Fred le poussait à la confidence, il se devait toutefois de prendre garde à ne pas révéler d’éléments trop importants.

" Depuis la rentrée de septembre, je suis enseignant à Durmstrang. J’ai demandé à travailler là-bas, suite à l’adoption de ma nièce de 11 ans, malheureusement devenue orpheline quelques mois plus tôt.

C’est une née moldu et, ne souhaitant pas la laisser livrée à elle-même dans ce monde inconnu, j’essaie d’être présent au maximum pour elle. J’étais assez proche de sa mère alors, lorsque cette dernière est morte brutalement des suites d’un accident de voiture, je n’ai pas hésité longtemps avant de lui proposer de vivre avec moi. Enfin avec nous. Je suis marié, je ne sais plus si je t’en avais parlé. "


Des demi-vérités et des presque mensonges, mais il ne pouvait pas en dire trop, au risque de se compromettre. Rien dans ses explications ne pouvait le lier de près ou de loin aux Mork, mais on ne savait jamais. Il n’osait imaginer la réaction du patriarche, s’il apprenait qu’il avait osé parler d’affaires privées à un inconnu.

" Je te présente mes petits chats noir. "

Termina-t-il en riant et en buvant une nouvelle gorgée de bière. C’était fou la vitesse à laquelle cette dernière descendait. A la prochaine commande, il commanderait une belle pinte de 50 cl. Avec ça il serait tranquille un moment.

Il n’avait certes pas révélé grand-chose de ses véritables soucis. Mais le simple fait de changer brutalement de travail, et l’arrivée d’un enfant dans une vie était suffisants pour causer des soucis à n’importe qui.

Il ne pouvait malheureusement parler de sa relation quasi inexistante avec sa femme, de sa relation tuée dans l’oeuf avec son propre fils - considéré comme mort aux yeux de la société sorcière, parce qu’il était cracmoll - pas plus qu’il ne pouvait parler d’Helmi comme de la chair de sa chair, qu’il avait délaissée pendant une décénnie.

Et pire que tout, il ne pouvait parler de cette culpabilité qui le rongeait chaque jour un peu plus, de cette pression constante que mettait la famille Mork sur les épaules de chacun de ses membres, et de tous les enjeux et désastres que pouvait provoquer le moindre faux pas.

Finalement, avoir des amis dans un tel contexte était quelque peu délicat. Mais il ne laissa rien paraître de ses troubles et continua.

" J’aurais préféré que ce ne soit que de véritables boules de poils, mais non. La vie nous réserve parfois de drôles de surprises. Et toi, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Si ce n’est pas trop indiscret. "

YOUR NAME AND MY NAME ❥
❥ code by kimlee
Contenu sponsorisé