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The trapped hunter - Dax
2 participants
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
The trapped hunter
Tapie dans les herbes bien trop hautes, la silhouette noire avance souplement, tout en douceur, le silence enveloppant chacun de ses mouvements. Sa respiration est contrôlée alors qu'il traverse la nature laissée à l'abandon et une part de lui s'étonne distraitement de ce qu'a permit l'absence de la main de l'homme dans cet endroit qui fut,vingt-deux ans plus tôt, certainement magnifique. Plus que l'absence, en réalité, c'est la mort des hommes qui semblent avoir laissé le plus de marques autour de lui. Outre les bancs ; parfois vandalisés ; dont la rouille détonne plus que l'allure luxueuse passée, outre la verdure qui déborde sur les chemins, laissant simplement deviner les plates-bandes autrefois soigneusement organisées, outre tout ceci c'est la lourdeur de l'air qui lui parle le plus. Ses vibrisses frémissent et, par réflexe, il retrousse les babines pour mieux sentir l'air autour de lui. D'une lourdeur et d'une moiteur qui n'a rien à voir avec les chaleurs du milieu de l'été, l'ambiance explique bien pourquoi le parc, déjà peu visité en journée, est presqu'à l'abandon le soir venu. Il résiste à l'envie de s'ébrouer - ça aurait certainement fait fuir sa proie du soir - et se force à se recentrer. 
Il a passé la journée à profiter de la présence de Naos dans les rues de Göteborg et l'a  laissée repartir au domaine pendant que lui venait s'exiler ici, dans le but de se défouler un peu sous sa forme animagus... et d'oublier également le départ prochain de sa jumelle. Le regard acéré, d'une couleur particulière qui ; elle seule ; trahit sa nature, suit soigneusement les mouvements de la petite créature qu'il traque depuis quelques instants. Ça n'est rien de plus gros qu'un banal lapin sauvage - il ne peut pas espérer beaucoup mieux dans un parc de ce genre de toute façon - mais la chasse est toujours quelque chose de très amusant pour lui. La chasse, la poursuite, l'issue fatale... ça le défoule et le dépense et, surtout, cela focalise efficacement ses pensées,  l'empêchant de se perdre dans des idées trop négatives. 


Alors que le malheureux animal se retrouve soudain à découvert et que le félin s'apprête à bondir, fin prêt pour le mouvement final, quelque chose fait tiquer les longues oreilles et la proie détale soudain à toute allure. Jurant tout ce qu'il sait intérieurement - il n'a pourtant pas fait de bruit il en est certain - il bondit à sa suite, ses pattes dérapant brièvement sur le gravier poussiéreux alors qu'il le prend en chasse. Avantagé par l'effet de surprise, la petite bête réussi à se faufiler dans son terrier et le félin feule de frustration, s'arrêtant net juste en face de ce dernier, ses pattes avant, griffes sorties, grattant et creusant vivement l'entrée, son museau venant se fourrer dans le trou sans qu'il puisse apercevoir son ex future victime. Frustrée, la bête s'assoit, contemplant son échec avec ennui, la poussière remuée maculant désagréablement sa robe sombre. Grondant, il s'ébroue sèchement et s'apprête à débarrasser son poil d'une toilette plus efficace et nécessaire quand un bruit se fait entendre, tendant l'animagus. Les oreilles redressées, les yeux parcourant rapidement les alentours, il se ramasse un peu sur lui-même, se demandant si – l'une des rares fois où il s'est décidé à venir chasser ici – un humain s'est lui même décidé à venir le déranger. C'est un nouveau bruit – un craquement de brindilles, peut-être ? - qui le fait réagir et, sans élan, il quitte le sol pour bondir sur l'une des branches les plus proche de lui, disparaissant de la vue de quiconque se trouve dans le coin. S'il y a bien un chose qu'il adore sous cette forme, c'est l'agilité – toute nouvelle pour lui qui a pris l'habitude de s'emmêler dans ses propres pieds s'il ne fait pas attention – de la créature, tant sur terre que dans les arbres. Le pas assuré, il bondit de branche en branche, sachant instinctivement lesquelles emprunter et lesquelles éviter parce que trop fragiles pour supporter la soixantaine de kilo du prédateur.
Il y a tout de même quelque chose de perturbant à voyager entre des feuilles – quand elles sont encore là, d'ailleurs – mortes en plein été. C'est la brève pensée qui lui vient alors qu'il se décide à quitter son perchoir pour rejoindre le sol, considérant qu'il s'est suffisamment éloigné de la source du bruit pour être tranquille. D'un bond souple, il quitte la dernière branche sur laquelle il s'était posé, visant un amas d'herbe haute quelques mètres plus loin. C'est alors qu'il est encore en l'air, l'espace d'une seconde, qu'il aperçoit l'un de ces fameux bancs en fer forgé délabré par la main humaine, ses morceaux de métal acérés répandus dans l'herbe. Ça n'a duré qu'un instant, il n'a pas le temps de réagir qu'il se réceptionne déjà au sol, la douleur explosant dans l'une de ses pattes arrière. Un cri de douleur typiquement félin lui échappe et, avant qu'il n'ait le temps de constater les dégâts, une présence se fait sentir derrière lui. Sans réfléchir, l'instinct de son totem prenant le dessus, il se retourne brutalement, attaquant l’intrus dans un grondement furieux. Ses griffes déchirent l'air, mais ses crocs trouvent leur cible et se plantent directement dans la chaire, le goût ferreux typique du sang frappant immédiatement ses sens. Pas exactement la proie recherchée, mais ça pouvait toujours faire l'affaire.

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Dax Tcherkassov
Dax Tcherkassov
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TW : Mort.

Mes pieds s’enfoncent dans la terre que j’ai fraîchement retournée, celle qui est allée recouvrir un cercueil beaucoup trop doré. Je ne connais ni le nom du défunt ni son identité. Je sais seulement qu’il n’y avait presque personne à ses funérailles, ce soir. Un seul vieux m’a salué, juste avant que les premières pelletées de terre ne commencent à recouvrir l’ultime demeure de l’anonyme. Mon boulot est toujours commencé façon moldue, avec une simple pelle : l’effort fourni me semble un gage de respect pour ce qui était jadis un être vivant, un ultime hommage avant qu’un tapis terreux de vie ne recouvre la mort. J’ai terminé dans les dernières minutes de combler le trou avec la magie, rajoutant des graines de dipladénia dans le sol humide. Je respecte probablement davantage les morts que les vivants, parce qu’ils ont vécu, parce qu’ils ne peuvent plus ni nuire ni aider, voués à un éternel silence. Mon défunt n’a pas de pierre tombale : sa famille a payé une plaque de marbre, que l’employé de jour viendra poser demain.

J’essuie mon front, avant de rouler les manches de ma chemise. Il fait sombre et bien que la soirée soit plus froide, j’ai incroyablement chaud. Il n’y a personne d’autre à enterrer aujourd’hui, mais je ne suis pas prêt à partir. J’attrape mon sac, celui qui me suit un peu partout et qui contient mon stock d’urgence, mes potions les plus utiles et quelques armes blanches. Une précaution de gamin qui a vieilli trop vite et qui est trop habitué aux différentes éventualités. Je salue celui qui ne peut me répondre, avant de suivre les allées d’un pas calme. Il y a ceux qui fuient les cimetières et il y a moi, qui s’y sent comme dans un foyer, une maison chaleureuse et silencieuse. J’avais neuf ans lorsque j’y ai trouvé un refuge pour la première fois : je m’étais appuyé contre une tombe et j’avais bavardé seul, avec cette impression que rien de mal ne pouvait m’arriver. Pour une des rares fois de ma jeune existence, je ne m’étais senti ni menacé ni en danger. J’étais bien, simplement bien, en paix.

Je recherche la même quiétude chaque fin de semaine, quand je pénètre dans ce lieu que je connais si bien. Le silence m’apaise et me fait oublier les petites âmes perdues à l’hôpital, les mauvais coups, les contrats dont je suis plus ou moins fier. Je n’enterre pas que des morts, j’enterre aussi mes remords, je les laisse sous terre, là où ils ne reviendront pas me hanter.

Mes pas m’ont guidé à la sortie du cimetière, puis à proximité du vieux parc. L’endroit est délabré et j’entends des bruits, sans parvenir à les identifier. Des enfants ont-ils décidé de faire de cet endroit abandonné leur nouveau terrain de jeu? Je sors ma baguette et je m’avance, bien décidé à les chasser. Il y a trop d’éléments pointus, trop de possibilités de blessures. Ce n’est que lorsque j’entends le crin perçant d’un félin que je comprends mon erreur : ce n’est pas un gosse, qui est en train de se promener dans le parc. L’animal s’est visiblement blessé, mais je n’ai le temps ni d’analyser ses blessures ni de l’identifier. Des crocs se plantent dans mon flanc gauche, me faisant jurer.

Charmante façon de terminer sa soirée.

«  Stupefix. » Le sort m’échappe par réflexe, dans un geste instinctif. La bête s’écrase lourdement sur le sol et si la douleur se fait virulente là où j’ai été mordu, je décide de l’ignorer.  Il ne peut avoir atteint un point vital, pas à cet endroit : j’ai le temps de m’occuper de lui, avant de jouer à l’égoïste. Je me penche vers mon bourreau poilu, l’éclairant d’un lumos. Mes traits se figent alors que j’identifie la panthère et ses blessures, très certainement plus dérangeante que les miennes. Je dépose sa main sur sa tête, dans un geste inutile :  « Tout doux… » Je n’ai rien contre les animaux et les prédateurs. Je les préfère largement à certains humains, trop hypocrites, trop corrompus, trop défectueux.   « On t’a libéré d’un zoo ou quoi? » Ce n’est pas commun, de tomber sur une panthère noire à proximité de mon lieu de travail. Je m’agenouille à ses côtés, geste qui m’arrache une grimace. La douleur se fait plus vive et je glisse ma main là où l’animal a attaqué : je sens un liquide poisseux rouler sur mes doigts. Visiblement, j’aurai une cicatrice de plus. Celle-ci sera originale, au moins.

Je dépose mon sac sur le sol, avant d’éclairer de nouveau le corps de la panthère. À première vue, la plaie semble large, remontant tout le long de sa cuisse.  « Je ne suis pas vétérinaire, mais je ne t’abandonnerai pas. » Si je peux soigner des connards d’empotés qui sont trop mal foutus pour réussir un vol correctement sans se prendre quelques coups, je peux soigner une bête. Il y a peu de différence entre les deux êtres vivants, de toute façon, outre que le second a de meilleures raisons de mordre et est probablement plus agréable à côtoyer, quand il ne tente pas de me transformer en collation nocturne.  « Je lève le sort…Essaie juste de ne pas me bouffer, j’aimerais terminer ma vie de façon plus glorieuse. » Je lui parle sans savoir exactement ce qu’elle comprend, en espérant que ma voix lui indique ce que mon apparence n’a pas su faire : je ne suis pas un danger. Je m’empare d’une fiole et d’une bandelette gazeuse, que je dépose sur l’herbe drue. Dans une pochette, je pioche deux carrés blancs, juste avant de lever du sort. Je garde ma baguette dans ma main, prêt à intervenir si la panthère a envie de terminer son festin. Mon autre main se tend vers la gueule dévastatrice, sans trembler :  « Tu veux un sucre? » Si j’attends après sa réponse, je vais attendre longtemps. Je dépose les carrés très proche de sa machoîre, en espérant que la bête les prenne et que je n’aie pas besoin d’employer une alternative moins douce.  Je compte sur le glucose pour provoquer un effet antalgique, par la sécrétion de morphine endogène. Si elle proteste, je devrai trouver un moyen plus invasif pour la soigner correctement.
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
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The trapped hunter
Il n'a pas pris le temps de réfléchir, c'est la bête qui a parlé, la douleur pulsant violemment dans sa patte arrière, il peut sentir son propre sang s'échapper et embaumer l'air et c'est simplement intolérable pour l'animal qu'il est en partie à cet instant. Une bête blessée est une bête dangereuse alors il attaque pour se protéger, ratant la première mais visant juste pour la seconde. Les crocs dans la chaire, le sang envahit sa gueule, le juron retenti à ses oreilles – humain, alors ? - et l'odeur ferreuse excite ses sens, dilatant ses narines et ses pupilles, le poussant à vouloir accrocher à nouveau la peau, y imprimer une nouvelle marque. Il a à peine le temps d'y penser, son propre sang battant violemment ses tempes dans l'excitation du moment, du danger, que son corps semble soudain beaucoup plus lourd. Incapable de ne serait-ce que ciller, un geignement s'échappe de sa gorge alors qu'il sent son esprit devenir flou, lent et incroyablement cotonneux. Il sent son corps basculer et il s'écroule lourdement sur le flanc, incapable de se retenir. C'est comme s'il devait fournir un effort intense pour simplement respirer correctement. C'est comme si son cœur était forcé de ralentir par une main invisible, calmant les pulsations, diminuant l'afflux de sang, limitant les effets de l'adrénaline. Son esprit envahit par son totem met un peu de temps à comprendre et il lui faut faire un effort de réflexion intense pour chasser la colère instinctive, la peur primale et réaliser ce qu'il vient de lui tomber dessus. Un stupéfix. On vient de le stupéfixier et s'il trouve ça absolument intolérable, il réalise brutalement ce qui a failli se produire, ce qui se serait produit si le Sorcier inconnu n'avait pas eu ce réflexe de défense. Il était bien parti pour en faire réellement sa proie du soir, la blessure suivante aurait pu être fatale, il savait qu'il aurait visé un point faible sans hésiter, il le sentait.
Son cœur s'emballe de nouveau à cette réalisation la panique flambant dans sa tête alors qu'il tente de combattre le sort qui l'emprisonne fermement, en vain. Il n'arrive pas à savoir où exactement il a frappé lors de sa première attaque et se demande si, la tout de suite, un être humain est en train de se vider de son sang à cause de lui. Ses pupilles, immobiles mais dilatées à l'extrême n'arrive pas à distinguer correctement les choses autour de lui – foutu sort – mais par contre il sent parfaitement la main qui se pose sur son crane et s'il n'était pas déjà immobilisé, il se serait figé de surprise. « Tout doux... » Il aimerait réagir mais se contente de forcer un peu plus fort sur le sort, se fatiguant plus qu'autre chose dans le processus. « On t'a libéré d'un zoo ou quoi ? » Non mais ça va bien, oui ? Est-ce qu'il à l'allure d'une bête de Zoo? Il aurait bien feuler pour marquer sa désapprobation, mais évidemment c'est impossible. Il se contente de se forcer à rester conscient, sachant parfaitement que le sort peut le mener à l'inconscience s'il se laisse aller. Le point positif, c'est qu'il ne sent plus vraiment la douleur de sa propre blessure.
Du moins, il suppose que c'est positif.

« Je ne suis pas vétérinaire, mais je ne t'abandonnerai pas. » Il se sent un peu rassuré d'entendre cette voix sonner fermement, d'un côté parce que cela veut certainement dire qu'il ne l'a pas blessé grièvement – n'est-ce pas ? - de l'autre parce que clairement, un peu d'aide dans cette situation délicate ne serait pas de refus... « Je lève le sort... Essaie juste de ne pas me bouffer, j'aimerais terminer ma vie de façon plus glorieuse. » Il sent l'engourdissement quitter ses muscles au moment où il laisse échapper un souffle qui pourrait passer pour amusé... Ou affamé, au choix, ça n'est pas exactement évident de traduire les expressions d'un Léopard, après tout. Son corps se relâche tout à coup et il redresse la tête, cillant d'un air un peu perturbé par le changement, retrouvant le contrôle de ses muscles avec hésitation. Il se secoue légèrement, tressaillant lorsque cela fait bouger sa patte blessée. Lentement, il redresse la tête, ses yeux améthystes se fixant sur le visage de celui qu'il a agressé juste quelques instants avant. Il semble incroyablement calme et, par instinct, il relève les babines, essayant de capter un peu plus des odeurs provenant de l'humain. Il lui dit quelque chose, Durmstrang peut-être ? Il a la sensation de l'avoir déjà vu, ou au moins croisé, mais ses pensées sont trop perturbées pour réussir à faire correctement le tri. C'est avec une certaine dose d'incrédulité qu'il le voit tendre la main vers sa tête, lentement mais sûrement, déposant... Des morceaux de sucre ? Sérieusement ? « Tu veux un sucre ? » Alors maintenant, après avoir été confondu avec un animal de zoo, il le prend pour... quoi ? Un chien ? Un cheval ? Vaguement outré, il relève le regard vers lui, alternant entre les carrés de sucre et son regard, déviant brièvement vers la main armée de l'homme. Il est visiblement toujours convaincu d'avoir à faire à une vrai panthère et pourtant... Il lui propose du sucre. D'accord. Puis ses yeux attrape autre chose et il se crispe en apercevant la blessure et surtout le sang qui en coule. Par réflexe, il tend légèrement la tête vers cette dernière, échappant un grondement, en constatant qu'il ne l'a pas raté, au contraire, avant qu'il ne se recule, se ramassant légèrement sur lui-même, hésitant sur la conduite à tenir.
Le mieux serait certainement de se retransformer mais il doit s'avouer intérieurement qu'il a peur. De la douleur, à cause de sa blessure. Il ne s'est jamais transformé en étant blessé et il n'est pas vraiment sur de comment ça peut se passer. S'ébrouant nerveusement, tendu par la présence du sorcier, par sa blessure, il échappe un nouveau geignement de douleur et se crispe quand le monde semble tourner autour de lui. Ah. La perte de sang, évidemment. Il lui jette un nouveau regard méfiant avant de jeter un coup d'oeil aux morceaux de sucre. Oh et puis merde, hein. Ça ne peut pas lui faire de mal. D'un mouvement vif il les récupère et les gobe d'un coup, se rendant compte seulement à cet instant que le goût du sang est toujours bien présent contre ses papilles. Soufflant légèrement, il se redresse, essayant de bouger le moins possible sa patte abîmée et, après une dernière hésitation, il enclenche le processus. Sa crainte de la douleur rend la transformation nettement plus lente qu'habituellement et, évidemment, plus douloureuse. La mâchoire fermement serrée, il sent avec un peu trop d'acuité son corps reprendre forme humaine, tout ce qui tourne autour de sa cuisse droite lui envoyant des signaux de douleur un peu trop intense pour lui. C'est une fois tout ceci achevé que, en sueur, tremblant et les mains crispés sur le tissu ensanglanté de son pantalon, il se permet enfin de respirer à nouveau, échappant un souffle douloureux. Le monde tanguant toujours un peu autour de lui, il relève la tête vers l'homme et lui offre un sourire crispé. « J'imagine que je te dois des excuses pour ça ? » Lâche-t-il en guise d'introduction, ce qui équivaut à peu près au Surpriiise qu'il avait sur le bout de la langue. En parlant de langue... « Par contre, ton sang est vraiment dégouttant. » Ça aussi, ça lui a échappé. Mais c'est vraiment dégouttant, en même temps, il fallait bien qu'il l'en tienne au courant, non ?

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Dax Tcherkassov
Dax Tcherkassov
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La tête de l’animal, qui semble se tendre vers ma blessure avant qu’il n’échappe un grondement, m’oblige à resserrer ma main sur ma baguette. Je ne connais rien des habitudes des panthères, de leurs peurs et de leurs instincts.  Songe-t-elle à m’achever? Si elle bondit rapidement, mes réflexes ne seront probablement pas suffisamment aiguisés pour éviter un coup potentiellement mortel : non seulement je suis déjà blessé, mais elle m’a aussi bien prouvé son efficacité tout à l’heure. Je sens l’habituelle adrénaline, celle qui coule dans mes veines lorsque la situation est critique. J’ai toujours écarté la peur par habitude et par survie, parce que la laisser m’envahir m’aurait tué dans beaucoup trop de situations. La panthère s’ébroue et je me fais la réflexion que c’est probablement cette peur lacunaire qui me butera, le jour où elle m’aurait sauvée. Sauf que malgré l’attaque, cette bête ne me donne pas l’impression d’avoir envie de me tuer : elle semble surtout mal au point, assez pour que l’inquiétude me transperce lorsqu’un nouveau geignement lui échappe. À quelle point souffre-t-elle? Je connais les dosages appropriés pour traiter la douleur d’un humain, j’ai le matériel nécessaire pour la traiter partiellement. Je n’ai que des produits naturels et bien moins efficaces pour atténuer celle d’un animal.

Elle gobe le sucre et je me tiens prêt à lancer un nouveau sort, alors qu'elle se redresse. Mes sourcils se froncent et ma machoîre se crispe lorsque la situation change brutalement. Mes pupilles bleutées glissent sur le corps en transformation, sans que je ne parvienne immédiatement à comprendre ce que je suis en train de voir. Mes repères disparaissent et je me redresse brutalement, beaucoup plus en alerte.  La douleur éclate avec plus de vigueur, me rappelant ce que j’ai mis de côté : je ne sais pas encore précisément l’étendue des dégâts. La créature qui est désormais assis devant moi n'est plus une panthère et si j’ai habituellement une bonne rapidité pour analyser les situations, j’ai dû mal dans l’immédiat à tout saisir. J’ai pointé ma baguette sur l’étranger, sans réfléchir, mais mon côté moldu me pousse à regretter de ne pas avoir autre chose en main. Homme contre homme, j’ai une répugnance instinctive pour la magie.

Je laisse mes prunelles errer sur la silhouette de celui qui, quelques minutes auparavant, n’était pas humain. Un animagus. J’en ai entendu parler pendant ma scolarité, mais je n’en ai jamais côtoyé. Ma méfiance s’accentue, alors que mes pupilles détaillent les traits de celui qui m’est familier : Sebastian. Un être que je connais peu et que je n’avais pas particulièrement envie de connaître, quelqu’un qui me laisse bien plus indifférent qu’une pauvre panthère blessée. Sauf qu’il est blessé, lui aussi : je note la sueur, ses tremblements et ses mains crispées, je note le sang sur son pantalon et cette image trop vivante de la souffrance. Je soupire bruyamment, blasé d’avance. Je préférais la panthère, vraiment. Et puis, est-ce qu’il a fait exprès de vouloir me bouffer? « J'imagine que je te dois des excuses pour ça ? » Je ne souris pas, je jauge la situation avec incertitude. Le programme initial se transforme et je réfléchis à ce que j’ai dans mon sac. Ai-je ce qu’il faut pour ne pas le laisser en plan? Probablement. « Par contre, ton sang est vraiment dégouttant. » Charmant. Un rictus déforme mes traits, alors que je baisse finalement mes yeux là où ses crocs – étonnante phrase – a pénétré ma chair : une large auréole ensanglantée s’étend là où la chemise est déchirée et si je vois mal encore les dégâts exacts sur ma peau, je les suppose très bien. J’ai connu pire, mais j’ai très certainement connu mieux.

« C’est un drôle de retournement de situation ». Ma voix n’est pas froide, mais elle n’est pas chaleureuse. Je n’aime pas me faire duper – et attaqué – même si les deux actes étaient probablement involontaires. Je soupire de nouveau, sans me pencher pour me mettre à sa hauteur. Je ne suis franchement pas pressé de m’accroupir à nouveau.  « Au moins, je n’ai plus à m’inquiéter de me faire sauter dessus. » Une lueur moqueuse vient éclairer très brutalement mes prunelles, alors que je rajoute :    « Je crois? » L’étendue de ses blessures à lui énonce clairement les couleurs de cette soirée. Des couleurs trop rouges, trop souffrantes, trop métalliques. Le fait de faire face à un humain plutôt qu’à un animal change toutefois mes perspectives et mes priorités. Il est un sorcier, il a eu suffisamment d’adrénaline pour me mordre, il lui en reste sûrement encore assez pour se gérer quelques minutes.  Je pointe mon flanc du menton, poursuivant :  « Je dois voir qui de nous deux traiter en premier. »  Moi d’abord. Ma règle, mon mantra, mon égoïsme. En théorie. Parce que je ne me soucie pas réellement de moi dans l’immédiat, parce que je me sens en mesure de gérer la souffrance, qui n’est pas nouvelle : j’ai simplement l’impression de retrouver une amie désagréable, qui vient me rappeler que je suis décidément voué à mener une existence beaucoup trop sanglante. Vaincu d’avance par cette inquiétude dont je ne veux pas et que je ne parviens pas à chasser – pas de la compassion, faut pas charrier -, je désigne ses vêtements :    « Tu vas devoir enlever ton pantalon. » Je lui en aurais presque donné l’ordre que mon ton n’aurait pas été plus neutre. Je dois voir exactement le problème, la largeur de la plaie, s’il y a encore des objets contondants, des parasites et des possibilités d’infection. Et je dois surtout limiter les saignements, pour éviter de devoir creuser un trou supplémentaire ce soir. Je poursuis, un brin moqueur :    « J’ai encore du sucre, si tu veux oublier le goût du sang. Mais j’ai aussi un truc plus fort, mieux adapté aux humains. » C’est probablement le seul avantage de devoir traiter un humain plutôt qu’une panthère.
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
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The trapped hunter
Trop pris dans le processus de la transformation, il ne prête aucune attention aux réactions de celui qu'il a agressé, négligeant le danger que peut représenter un sorcier qui se retrouve finalement face à un autre sorcier alors que ça n'était pas du tout la situation initiale. Vraiment, la dernière fois que le changement de forme a été un tant soit peu aussi désagréable, c'est lors de sa première transformation. Ça n'est pas tout à fait au même niveau mais ça s'en rapproche. Il peut sentir le moindre changement dans une précision qui ne lui a pas manqué. La modification des muscles, les os qui se réarrangent, la peau qui se détend ou se raffermie, bref, la moindre parcelle est parfaitement détaillée dans la moindre des sensations. Mais c'est la douleur qui est la plus présente, intense et mordante, elle pulse a travers toute sa jambe, partant de la cuisse, redescendant le long du mollet, remontant en même temps jusqu'à la taille, cuisante. Il n'y a à cet instant que sa fierté qui est plus intense, et c'est sans aucun doute ce qui l'empêche d'émettre le moindre son.
Le monde se fait brièvement flou lorsqu'il redresse la tête pour fixer enfin son attention sur l'autre homme qui s'est remis debout, louchant presque sur la baguette qui est directement pointée sur sa personne. Ha. Les mots s'échappent d'entre ses lèvres sans qu'il ne contrôle vraiment ce qu'il souhaitait dire, toujours un peu sous le choc de la douleur. Au vu du manque de réaction en face de lui, Sebastian conclut doctement qu'ils n'ont visiblement pas le même sens de l'humour. Triste, vraiment. Passant distraitement la langue sur ses lèvres, il grimace franchement parce que, oui, le sang humain n'est vraiment pas le met qu'il préfère et cela laisse clairement un goût désagréable dans la bouche, conclusion qu'il ne peut pas non plus s'empêcher de partager. L'autre laisse simplement échapper un rictus, et le sang pur suit son regard lorsqu'il baisse les yeux vers la blessure fraîche qui laisse échapper le liquide vital sur son haut – définitivement foutu, ça aussi, c'est plutôt triste. A la vue de la large tâche rouge, Sebastian remue nerveusement, gêné, détournant les yeux. Eh bien s'il avait jamais eu le moindre doute sur à quel point ses crocs pouvaient faire du dégât, le voilà rassuré... Plus ou moins.

« C'est un drôle de retournement de situation. » En entendant de nouveau la voix du sorcier, il relève les yeux et fronce un peu le nez en constatant cette fois plus clairement la différence entre lui, assis, les mains toujours crispées autour  de sa jambe et l'autre, debout devant lui, sa baguette pointée dans sa direction. Désagréable sensation. Maladroitement, il hausse une épaule, ne sachant pas vraiment quoi dire. Oui alors ma passion c'est de chasser sous forme  de panthère et d'agresser les sorciers qui passent par là, et toi, c'est quoi ton hobbie ? Mmmh. Il a peut-être perdu un peu plus de sang qu'il ne pensait, tiens. « Au moins, je n'ai plus à m'inquiéter de me faire sauter dessus. » Vraiment, il aurait voulu, sincèrement, mais il ne peut simplement pas s'empêcher de ricaner légèrement en entendant cette phrase, captant la lueur moqueuse dans le regard qui le fixe, « Je crois ? » Son propre regard se baisse sur le corps de l'autre qu'il examine avec exagération, haussant un sourcil appréciateur, commentant, « Oh, en réalité, je n'en serais pas aussi sûr., tu sais » Quoi ? Il est pas mal. Et sa bouche s'exprime visiblement plus vite quand elle est moins bien irriguée.
En réalité, il n'est pas aussi à l'aise que peut laisser entendre sa réplique et il se sent encore plus mal à l'aise à rester ainsi affalé sur le sol, mais il sait parfaitement que se relever n'engendrerait que plus de douleur et, fatalement, une chute moins que gracieuse. « Je dois voir qui de nous deux traiter en premier. » Hochant la tête, il lui concède ça sans problème, se résolvant à décrisper sa prise, détachant ses mains de sa jambe avant d'y baisser les yeux. Ouuuuh. Tellement de rouge, tellement tellement de rouge. C'est certainement mauvais signe quand il y autant de rouge en dehors du corps. Il hésite clairement à saisir le tissu du pantalon pour tenter de le détacher de la plaie qui se trouve sans doute en dessous quand sa voix réattire son attention. « Tu vas devoir enlever ton pantalon. » Il hausse un sourcil, relativement indifférent au ton donné à l'ordre – les choses sont rendues un peu trop floues par la douleur et l'envie évidente de son sang de le quitter pour qu'il s'y attache. « J'ai encore du sucre, si tu veux oublier le goût du sang. Mais j'ai aussi un truc plus fort, mieux adapté aux humains. » Il ricane faiblement, sa voix s'élevant sans qu'il ne lui en ai explicitement donné l'autorisation. « Eh bien, t'es direct toi. Tu pourrais au moins me payer un verre, d'abord. » Lâche-t-il sans pouvoir s'en empêcher. Un bâillon, quelqu'un ? Ou peut-être qu'il pourrait simplement se retransformer, ça l'empêcherait sans doute de balancer ce genre de phrase. Ça n'est pas comme si ça pouvait lui valoir de rester tout seul ici, avec sa jambe salement abîmée et son sang, cet imbécile, qui ne veut pas rester à sa place, après tout. Il plisse alors les yeux, le considérant, « A défaut,  » Continue-t-il lentement, « J'aime bien être sûr du nom des mecs qui me demandent de retirer mon pantalon... Tcherkassov ? Dax ?» Il essaie, hésitant, sur et certain de le connaître de Durmstrang mais pas réellement sur de ce qu'il avance.
Tout en demandant confirmation, il s’attelle à obéir à l'ordre précédemment lancé, ses mains débouclant la ceinture de son pantalon. Par réflexe, il tente de prendre appuie sur ses deux jambes pour soulever son corps et le baisser et regrette immédiatement. La douleur explose, l'un de ses bras qu'il avait tendu derrière lui pour prendre appui également lâche et il s'affale un peu plus au sol. Son cri est à moitié avorté par ses dents qui se fichent violemment dans sa joue, lui faisant à nouveau goutter le sang. Le sien cette fois. Pas meilleur, vraiment. Sa peau a certainement perdu une teinte ou deux – lui qui n'est déjà pas très gâté à ce niveau – et il relève un regard contrit et troublé par la douleur. « Je crois que je veux bien de ton truc plus adapté aux humains. » Il marmonne, ses doigts accrochant maladroitement le haut de son vêtement pour le baisser comme il peut sans plus maltraiter sa jambe. Vraiment, il n'avait pas imaginé se retrouver à moitié à poil dans un parc dans ce genre de circonstances.

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Dax Tcherkassov
Dax Tcherkassov
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
Le type est peut-être abimé, mais il sait encore se servir de ses yeux : il examine mon corps avec la subtilité d’un ours dans un réfrigérateur. « Oh, en réalité, je n'en serais pas aussi sûr., tu sais ». Sa réplique m’arrache un sourire moqueur, très court moment d’amusement. Au moins, cette fois, il n’utiliserait pas ses dents. J’enchaîne finalement les paroles, lui demandant d’enlever son pantalon et lui proposant quelque chose de plus fort. Je n’ai pas autant de matos qu’à l’hôpital, mais j’ai quand même quelques potions convenables.   « Eh bien, t'es direct toi. Tu pourrais au moins me payer un verre, d'abord. » Une lueur amusée éclaire mes pupilles, avant de s’éteindre. J’ai rarement discuté avec ce type et je m’attendais à une réaction davantage hostile. Ses tentatives d’humour laissent supposer que le soigner ne sera peut-être pas aussi chiant que ce que j’avais prévu : à moins qu’il ne soit présentement très à l’ouest, une option aussi envisageable.

« A défaut, j'aime bien être sûr du nom des mecs qui me demandent de retirer mon pantalon... Tcherkassov ? Dax ?» Visiblement, la tête n’est pas atteinte. Dommage qu’il n’ait pas eu la lucidité de se rappeler de mon prénom avant de tenter de me bouffer. J’hoche la tête, sans me donner la peine d’élaborer davantage ma réponse. S’il sait mon nom, il sait pour mon sang. Le sien ne compte pas dans la balance et ne m’empêchera pas de faire de mon mieux pour ne pas qu’il se vide sur le sol du parc, mais s’il ne me laisse pas le soigner parce que je suis un né moldu, je risque très fortement et aimablement de le traîner moi-même jusqu’au cimetière. Au moins, il crèvera à l’endroit approprié.

Il ne semble pas protester à l’idée que je m’occupe de ses blessures : je le vois obéir et tenter d’enlever son pantalon. Tenter est véritablement le mot juste et ma machoîre se serre lorsque je vois l'un de ses bras qui lâche, avant qu'il ne s'affale davantage au sol. Il a mal, et cette douleur dont je devrais me foutre me fait jurer. Quel con. Qu'il demande de l'aide, s'il en a besoin, plutôt que de jouer au dur en tentant de se déshabiller seul. J'ai déjà retiré des pantalons: un de plus ou de moins ne changera rien à mon existence. Il est pâle, beaucoup trop, et mon regard inquiet se pose sur sa trop large blessure. « Je crois que je veux bien de ton truc plus adapté aux humains. » Je pousse un soupir exaspéré en voyant ses doigts qui tentent encore de baisser maladroitement son pantalon. Sans attendre qu’il ne se massacre davantage et augmente la gravité de son état, je m’accroupis brusquement. La souffrance se fait beaucoup trop vive, et je serre les dents, posant par réflexe ma main sur la zone atteinte. J’aurais besoin de quoi, une trentaine de minutes, pour recoudre et désinfecter ma plaie? Trente minutes que ce type n’a pas. J’écarte ma main pour me pencher vers Sebastian : « Laisse tomber ton pantalon, je m’en occupe. Je préfèrerais que tu ne claques pas ce soir. » Avec une lenteur exaspérante et avec douceur, pour ne pas le faire souffrir davantage, j’enlève le vêtement inopportun et en sale état. Mes pupilles glissent aussitôt sur sa cuisse sanguinolente et mes lèvres se pincent :

« C’est moche, très moche. »

Mais les blessures ne sont jamais belles, pas vrai? Ma baguette s’élève au-dessus de sa jambe et je murmure un sort, pour diminuer l’afflux sanguin et limiter les saignements, le temps que je prépare ce dont j’ai besoin. Je prononce le même sort en pointant ma propre plaie : solution temporaire, mais qui nous donne du temps. Je m’écarte à peine de l’homme, glissant ma main dans mon sac. « Je charge 5 gallions pour un soin partiel, huit pour un complet. » Je dépose quelques fioles sur la terre, deux bandages et un ensemble de couture. Un sourire mutin s’étire sur mes lèvres alors que je relève mes yeux sur le blessé :   « Je déconne, mais tu vas souffrir. » Option qui ne m’enthousiasme pas. Je sais ce que je devrai faire et si je peux atténuer sa souffrance, je ne pourrai pas la faire disparaître, pas aussi efficacement qu’à l’hôpital. Je n’ai que le minimum, un minimum suffisant pour qu’un individu ne meurt pas devant moi, mais insuffisant pour qu’il passe un bon moment. Mes yeux glissent sur sa blessure, sur cette jambe que je dois traiter rapidement, avant de revenir se fixer sur son visage : « C’est quoi ta tolérance à la douleur, sur une échelle de 1 à 10? Tu préfères être conscient, mais ressentir des trucs plus ou moins cool, ou être dans les vapes et à ma merci? » La question est sérieuse : j’ai les deux possibilités en stock. La seconde serait probablement plus agréable, mais elle a le désavantage de m’empêcher de vérifier directement s’il y a des atteintes au niveau moteur.   « T’as envisagé de me tuer? » Ma voix n’est pas dure, et un rictus mi-méprisant, mi-amusé, vient déformer mes traits : « Je te préviens d’avance que si tu dis oui…tu devrais aussi éviter de préférer la potion qui te plonge dans l’inconscience. »  Je déconne encore.

Je crois.
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
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The trapped hunter
Les répliques fusent, sans réel contrôle de la part du jeune sang pur et, vraiment, il est un peu moins... comme ça,  tout de même,  en temps normal. Surtout envers un inconnu. Surtout envers un inconnu qu'il suppose né moldu, au vu des vagues souvenirs qu'il arrive péniblement à rassembler en son fort intérieur. Il le revoit à Durmstrang, il sait qu'ils n'ont jamais - à son souvenir - communiqué, il sait qu il n'a jamais approché de près ou de loin son cercle de connaissance et que ça n'implique généralement qu'une seule bonne raison : la nature de son sang. Il peut tout de même l'apercevoir sourire à ses répliques et, quelque part, c'est plutôt bon signe. Déjà parce que cela veut dire que l'autre n'est pas, a priori, homophobe et ne va donc pas, en toute logique, chercher à l'achever au beau milieu du parc. Et puis... Toujours mettre le médecin dans les meilleurs dispositions possible. Bon. Il s'est un peu raté en lui transperçant la peau à coup de crocs, mais il peut toujours tente de se rattraper, n'est ce pas ? Plus ou moins. S'il ne meurt pas avant. Est ce qu'il pourrait mourir avant ? Ça serait un peu problématique pour tout un tas de raison, vraiment.
Il perd un peu le fil - déjà pas bien solide – de ses pensées chaotiques quand il lui confirme son nom, et son nez se plisse légèrement. Songeur. Né Moldu, donc. Mécaniquement, alors qu'il essaie de savoir ce qu'il est censé faire de cette information – lui dire de dégager ne semble pas être une idée particulièrement bonne – son corps à déjà décidé d'obéir. Un peu trop mécaniquement, à l'évidence, vu la douleur foudroyante qui le frappe, le renvoyant au sol sans qu'il n'ait réellement saisi ce qu'il venait de se passer. La seule chose dont il est presque certain, c'est que l'on vient certainement de lui enfoncer à nouveau quelque chose dans la cuisse : Il n'y a que ça qui pourrait expliquer les vagues brûlantes qui s'échappent de sa jambe et sature ses récepteurs à la douleur. Il se force à respirer le plus calmement possible, sachant déjà qu'une quelconque agitation n'est clairement pas une bonne idée avec ce genre de blessure, et son regard se fixe sur l'autre homme, un brin désespéré par son incapacité à faire quoi que ce soit de correct, ce soir. L'autre soupir, clairement exaspéré, et Sebastian fronce un peu plus fort le nez, tressaillant brusquement lorsqu'il s'accroupit finalement juste devant lui. Par réflexe, son propre regard suit sa main quand il la plaque sur sa blessure. Ses doigts, engourdit sans qu'il ne sache trop pourquoi, dérape sur le tissu de son pantalon et il n'est pas plus avancé que quelques instants auparavant, pour être sincère. A la place, c'est un étrange malaise qui le prend et qui ne fait qu'augmenter lorsqu'il constate les dégâts que ses crocs ont pu produire. Il reconnaît vaguement ça comme de la culpabilité, et même savoir que sa victime n'est qu'un né moldu n’adoucit pas le sentiment. Honteux.

« Laisse tomber ton pantalon, je m'en occupe. Je préférerais que tu ne claques pas ce soir. »  Il relève le regard vers lui à ses mots, surpris, et se laisse prendre par un mouvement de recul lorsque l'autre sorcier tend les mains vers lui. Cela ne prend qu'une seconde, le temps d'un clignement d’œil avant qu'il ne relâche la prise sur son bas, le laissant faire. « Honnêtement, ça m'arrangerait aussi de ne pas mourir. » Commente-t-il, une légère moue ennuyée sur les lèvres alors qu'il suit attentivement ses mouvements du regard. Il aurait bien fait un autre commentaire dans la même veine des premiers, mais là... Ses dents se serrent brutalement lorsqu'il en arrive au point où il est censé retirer le tissu de la zone où se situe la plaie et il prend une brusque inspiration, pinçant les lèvres pour ne rien laisser échapper de sa douleur. Il ne dit rien, pourtant, parfaitement conscient que le plus vieux fait tout pour lui épargner le maximum de douleur. Essayant de se détacher de l'action, il fixe ses yeux sur son visage et ne peux rien rater des lèvres qui se pincent lorsqu'enfin la blessure est à l'air libre. « C'est moche, très moche. » Une mine inquiète lui vint et il baisse le regard, retenant de justesse la grimace qui voulu percer à la vue de la plaie, « Ça n'est pas très gentil de dire ça, tu sais. Je sue sang et eau pour entretenir tout ça, j'en suis plutôt fier. » Il lâche par contre d'un ton pince sans rire ce qui, à cet instant, était plus un réflexe d'auto défense qu'autre chose. Il bloque l'inquiétude comme il peut et détourne soigneusement le regard de sa jambe, essayant plutôt d'essuyer maladroitement ses mains ensanglantée sur son propre tee-shirt.
Il se raidit mais reste parfaitement immobile alors que la baguette – d'une taille plutôt inhabituelle si on lui demande son avis – de Dax s'élève au dessus de sa jambe. Son réflexe de glisser ses propres doigts vers la sienne s'est interrompu rapidement, mais il ne peut s'empêcher de vérifier malgré tout que le bout de bois sombre est toujours dans le coin, l'effleurant rapidement. Ça le rassure un minimum, au moins. Il constate de lui-même que le sang semble affluer moins vite vers l'extérieur et se rassure tout à fait quand il le voit effectuer les mêmes sorts sur sa propre blessure. C'est idiot, mais il n'en reste pas moins qu'il ne le connaît pas plus que ça et que rien que leur statut de sang pourrait les classer comme ennemi.   « Je charge 5 gallions pour un soin partiel, huit pour un complet. » Il ne peut pas s'empêcher de laisser échapper un souffle de rire, croisant son regard et captant le sourire sur ses lèvres, son attention pourtant rapidement prise par le matériel qu'il dépose à leur côté et que le sang pur essaie d'identifier, sans grand succès. « Je déconne, mais tu vas souffrir. » Il grimace cette fois, rétorquant avec un haussement d'épaule qui se veut détendu, « Bizarrement, je m'en doutais, tu vois. Mais comme je n'ai toujours pas envie de mourir, je vais supporter. » Ça n'est pas  comme s'ils se trouvaient actuellement dans un hôpital quelconque, avec tout ce qu'il fallait pour retirer la douleur. Et, honnêtement, avec leurs blessures respectives il n'avait pas la moindre envie que ni l'un l'un ni l'autre ne tente de transplaner.
A nouveau l'attention de Dax revient sur lui, et Sebastian se secoue mentalement, essayant au mieux de ne pas laisser son esprit dériver, son attention devenant de plus en plus fluctuante. « C'est quoi ta tolérance à la douleur, sur une échelle de 1 à 10 ? Tu préfères être conscient, mais ressentir des trucs plus ou moins cool, ou être dans les vapes et à ma merci ? » Il hausse un sourcil face à sa manière de poser la question, hésitant franchement sur la réponse à donner alors qu'il enchaîne, « T'as envisagé de me tuer ? » Cette fois son regard s'écarquille franchement et il le dévisage, ne trouvant pas quoi dire sur l'instant « Je te préviens d'avance que si tu dis oui... tu devrais aussi éviter de préférer la potion qui te plonge dans l'inconscience. » L'Héritier plisse un peu les yeux, le détaillant avec attention. « …. Option un. Je préfère rester conscient. » Il lui jette un coup d’œil méfiant, enchaînant, « Mais uniquement parce que tu m'as retiré mon pantalon avec l'attitude de quelqu'un qui en a l'habitude et que je suis, à l'évidence, pas en état de me défendre. Je préfère t'avoir à l’œil. » Il se moque, oui, et alors. Un soupire lui échappe et il baisse les yeux, examinant à nouveau la blessure qui laisse échapper nettement moins de sang, maintenant, « J'étais sincère, quand je me suis retransformé. Je te dois des excuses, ça n'était pas... Volontaire. Je venais de me blesser, j'avais mal, je t'ai entendu arriver, c'est... » Il hésite sur le terme en le regardant du coin de l’œil, haussant une épaule. « L'instinct ? De mon totem qui a pris le dessus et qui a voulu se défendre. Tu es arrivé au mauvais moment, je ne savais même pas que tu étais un humain avant d'attaquer, je suis vraiment désolé. » Il soupire et passe une main tremblante entre ses mèches, grimaçant au contact de sa peau moite, « Je... Dirais un bon 7. Je suis batteur au Quidditch, entre autre, j'ai l'habitude des blessures plus ou moins violente, mais... » Là il était déjà bien secoué, allait-on dire. Il fronce soudain les sourcils et relève les yeux vers l'autre étudiant, « Hé... Pour 10 gallion, tu me fais une jolie cicatrice hein ? » Il taquine, ressentant subitement l'envie de se détendre un maximum avant qu'il ne se décide à coller ses mains à un endroits particulièrement douloureux de son corps.
Et puis, l’esthétique, c'est important, oui monsieur.  

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Dax Tcherkassov
Dax Tcherkassov
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« Ça n'est pas très gentil de dire ça, tu sais. Je sue sang et eau pour entretenir tout ça, j'en suis plutôt fier. » Mon sourire s’étire de nouveau, très brièvement. Vaut mieux l’humour que les gens qui hurlent constamment, alors qu’on tente de les soigner. Je poursuis, précisant qu’il va souffrir. « Bizarrement, je m'en doutais, tu vois. Mais comme je n'ai toujours pas envie de mourir, je vais supporter. » Tant mieux, parce que je n’ai pas non plus envie de claquer et parce que je ne peux pas le transporter à l’hôpital, pas dans nos états respectifs. Je le questionne sur sa tolérance à la douleur et sur ses préférences, tout en le mettant en garde sur un choix qui ne serait pas forcément le meilleur. « …. Option un. Je préfère rester conscient. » J’hoche la tête, fouillant aussitôt dans mon sac. « Mais uniquement parce que tu m'as retiré mon pantalon avec l'attitude de quelqu'un qui en a l'habitude et que je suis, à l'évidence, pas en état de me défendre. Je préfère t'avoir à l’œil. » Un léger rire fuse entre mes lèvres, alors que mes doigts se referment sur une fiole écarlate. Je l’ouvre et j’y verse le contenu de l’un des flacons que j’avais déposé sur l’herbe quelques secondes plus tôt.  « Je n’ai pas seulement l’habitude d’enlever des pantalons. » J’ai aussi l’habitude d’enterrer des morts, mais c’est moins marrant. Je préfère lui laisser le loisir d’interpréter cette phrase comme il le veut : un homme détendu a les muscles moins crispés et vu ce que je vais devoir faire… Je préfère qu’il ne soit pas trop sur les nerfs – dans la mesure du possible.

« J'étais sincère, quand je me suis retransformé. Je te dois des excuses, ça n'était pas... Volontaire. Je venais de me blesser, j'avais mal, je t'ai entendu arriver, c'est... L'instinct ? De mon totem qui a pris le dessus et qui a voulu se défendre. Tu es arrivé au mauvais moment, je ne savais même pas que tu étais un humain avant d'attaquer, je suis vraiment désolé. » J’hausse les épaules, me foutant éperdument de ses excuses. Je ne déteste pas, toutefois, savoir que son acte n’était pas planifié. Qu’il ait volontairement tenté de me buter aurait pu faire baisser ma sympathie déjà si peu élevée. Je rajoute un pétale aux propriétés particulière dans la fiole, avant de lui jeter un regard en coin. Sa main tremble, et je m’empresse de terminer le mélange, excédé par cette souffrance que je ne pourrai pas entièrement soulagée. « Je... Dirais un bon 7. Je suis batteur au Quidditch, entre autre, j'ai l'habitude des blessures plus ou moins violente, mais... » Mais rien de comparable, très certainement, quoique les batteurs se prennent parfois des coups plutôt brutaux. « Hé... Pour 10 gallion, tu me fais une jolie cicatrice hein ? » Mon sourire s’étire de nouveau, brisant la raideur de mes traits.

« Les belles cicatrices, ce n’est pas mon point fort, mais tu pourras toujours aller voir un vétérinaire ensuite. » Ma voix est amusée et je lui jette un nouveau regard, guettant sa réaction. Blessé ou non, il semble capable de prendre des boutades. Un trait de caractère que je pourrais apprécier, s’il n’était pas dicté par la folie de la douleur. Je lui tends la fiole : « Ça compte comme un verre? T’auras encore mal, mais la douleur devrait s’atténuer. » Partiellement, mais suffisamment pour que je puisse agir sans craindre qu’il n’agite sa baguette pour m’achever, dans un excès de souffrance. Je reprends une fiole semblable et réalise le même mélange, sans la plante : je ne peux pas me permettre de tomber dans les vapes, même partiellement, même si le remède sera moins efficace. « Garde tes excuses. Je peux comprendre qu’après une telle blessure, on perde un peu la tête. » Ma voix n’est pas dure et je suis plutôt sincère : je suis rancunier, énormément, mais pas envers les gestes inconscients. J’avale le contenu de ma propre fiole, avant de rajouter avec un sourire :   « Par contre, si je claque en te soignant, ce sera ta faute. »   Assurément. Sauf que je n’ai pas prévu mourir, pas aujourd’hui. J’ai juste fichtrement hâte que la potion agisse et que la douleur s’atténue aussi de mon côté, parce que les gestes que je devrai effectuer sont trop précis pour que je puisse me permettre d’avoir les mains qui tremblent.

Je trace un signe dans les airs avec le bois d’aubépine : satisfait, je vois une toile lumineuse recouvrir la cuisse sanguinolente de mon blessé. Les champs opératoires sorciers sont quand même vachement plus pratiques que ceux des moldus. Je lève les yeux vers Sebastian, mi-sérieux :  « Toi et les aiguilles, vous êtes potes à quel point? Parce que sinon, je te conseille de regarder autre chose que ta jambe. »    Le spectacle n’est pas forcément agréable à observer, pour quelqu’un qui n’est pas passionné par le fonctionnement des corps.
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
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Alors que le problème se pose de savoir s'il va supporter ce qui suit en étant conscient ou inconscient, fatalement le né moldu pose la question que n'importe qui serait en droit de se poser à cet instant : Est-ce qu'il a fait exprès de l'attaquer, ou non? Est-ce qu'il a souhaité lui faire du mal, ou pire, ou est-ce le fruit malheureux du Hasard qui les a fait se croiser, de manière sanglante, dans ce parc complètement glauque ?
Sebastian n'est pas une personne qui attaque pour rien – et non, contrairement aux rumeurs, être né moldu n'est pas une raison suffisante, plus maintenant en vérité – et même s'il l'était il doute sincèrement qu'il s'amuserait à traquer des Impurs dans des parcs – glauque, vraiment, il ne faut pas oublier ce point – pour leur sauter dessus et les lacérer à coup de crocs. Vraiment pas. Mais c'est légitime de s'interroger, surtout qu'ils savent tous les deux que sa mâchoire aurait pu se refermer à des endroits bien plus problématiques, bien plus mortels. C'est légitime, aussi, parce que au vu de sa famille, au final, un ou deux coups de crocs complètement gratuits envers des impurs, ça ne doit pas être si rare que ça, quand il y songe. Ou essaie d'y songer. Quand le monde tourne, songer à quoique ce soit devient vraiment compliqué, vous savez.

La vérité, c'est que dans une situation comme celle-ci, tu ne peux juste pas faire confiance à l'autre même s'il te présente de belles excuses...Et même s'il prétend vouloir te soigner. Ou alors c'est juste lui qui a de sacré problème de confiance envers autrui. Peu importe. Dans tous les cas, il préfère largement être conscient même si ça ne doit pas être une partie de plaisir : Il veut voir ce que l'autre, Dax, va faire exactement ; parce qu'il tient à cette jambe, vraiment ; et surtout il déteste l'idée de tomber définitivement dans les vapes face à un inconnu. Rien que l'idée lui donne le vertige et un intense sentiment de malaise – ou alors c'est la perte de sang... ? Peu importe, ses idées ne sont plus très claires depuis une bonne poignée de minutes, de toutes façon, ce qui explique sans doute les phrases qu'il lâche régulièrement et qui peuvent paraître juste un tout petit peu déplacée...
Bon, okay, c'est entièrement faux, il le fait aussi quand il a tous ses esprits, juste pas devant des inconnus, quoi.
Peu importe, il a au moins la satisfaction de le faire rire alors qu'il fouille à la recherche d'il ne sait quoi exactement dans ses affaires. « Je n'ai pas seulement l'habitude d'enlever des pantalons. » C'est à lui d'échapper un rire aussi amusé que fatigué à cet instant et il secoue légèrement la tête en essayant de rester concentré sur l'instant, « Oh, parfait, j'ai définitivement bien fait de choisir l'option un. Qui sait avec de combien de fringues manquantes j'aurais pu me réveiller toute à l'heure. » Il ignore totalement la petite voix moqueuse qui lâche joyeusement un si tu te réveille, bien sûr. Son inconscient est particulièrement hargneux quand il est blessé, visiblement. Super.

Les excuses s'enchaînent ensuite sans que cela n'ait l'air d'émouvoir l'autre homme et Sebastian n'a pas vraiment la force  ni l'énergie d'insister ou de chercher à savoir si, au moins, il les accepte et, honnêtement, peu lui importe. Il a fait son mea culpa, le reste n'est plus entre ses mains et ne le concerne plus. Il n'a pas fait exprès, c'est la seule chose à retenir de tout cela, il n'a jamais été vraiment du genre à ressentir de la culpabilité envers des inconnus – c'était lui d'abord, les autres après. En théorie, du moins. Quand il a la force de trier correctement ses pensées et ses ressentis. Quand il n'est pas occupé à se demander s'il n'aurait pas du garder une main plus ferme sur ses instincts, ce qui aurait évité ce problème et... argh.Frustré par son incapacité à resté focalisé correctement sans que son esprit ne parte dans tous les coins au bout de cinq secondes, il crispe ses mains entre elles, essayant de faire disparaître le tremblement qui les agite, révélateur de son état. Il avait besoin de penser à autre chose, vraiment, et bienheureusement il avait face à lui un interlocuteur qui a visiblement de bons talents pour répliquer. Parfait, donc. « Les belles cicatrices, ce n'est pas mon point fort, mais tu pourras toujours aller voir un vétérinaire ensuite. » Sans pouvoir se retenir, il ricane franchement, amusé par la pique. « Oh, c'est intelligent ça, vraiment. Écoute, tu pourras toujours me donner une bonne adresse, j'en suis sûr, tu as l'air de t'y connaître. » Il hausse un sourcil, moqueur, alors qu'il repense aux morceaux de sucres présentés comme un gage de paix entre eux, quelques instants auparavant.
Il attrape la fiole qu'il lui tend ensuite, considérant le produit à l'intérieur avec un léger froncement de nez, « Ça compte comme un verre ? T'auras encore mal, mais la douleur devrait s'atténuer. » Il renifle, amusé, lui jetant un bref coup d'oeil alors qu'il se prépare visiblement une potion du même genre – pas tout à fait la même cependant, mais il ne s'attarde pas dessus. Ça n'est pas comme s'il avait jamais compris quoique ce soit à cet art, de toute façon. « Mmh... Au vu des bienfaits que ça procure, je suis magnanime et je laisse passer ça pour un verre. » Décrète-t-il finalement, avalant le contenu de la fiole sans se laisser le temps d'y repenser à deux fois. La douleur devient insoutenable et si ça peut l'épargner un minimum, il prend. Fermant les yeux face au goût, il pince les lèvres et se force à inspirer, testant les ressentis de son corps.Oh... Ha oui. Oui, en effet. La douleur s'atténue, il sent même ses muscles se détendre d'eux même... En fait, il a encore mal mais...C'est... Plus lointain ? Comme une douleur fantôme. Dans un parc fantôme. Le gloussement qui lui échappe à cet instant est totalement involontaire et il se secoue un peu, rouvrant les yeux pour fixer l'autre homme. Garde tes excuses. Je peux comprendre qu'après une telle blessure, on perde un peu la tête. » Il hoche simplement la tête, satisfait de voir qu'au moins, aucune rancune ne sera gardé contre lui suite à cette histoire. Lui qui connaît bien la rancune n'aime pas particulièrement la voir se retourner contre lui, et la sincérité de sa voix le rassure quelque peu. « Par contre si je claque en te soignant, ce sera ta faute. » Soufflant légèrement, il se penche un peu vers lui, un sourire aux lèvres. « Okay, ça marche, je me sentirais coupable le temps qu'il me faudra pour mourir moi-même peu après. Sauf si tu as la bonté de terminer avant d'y rester, bien sûr. » L'idée même d'une possible mort – même si c'est de moins en moins probable – ne l'inquiète plus tant que ça et il laisse même échapper un vague rire à cette idée, secouant la tête en se penchant en arrière, observant curieusement les différents gestes qu'il se met à effectuer.
Son regard s'écarquille clairement en voyant la toile lumineuse apparaître et se poser sur sa cuisse – sans douleur – et un waaaaw étrangement enfantin lui échappe, le faisant pincer les lèvres. Curieux, il soutient le regard de Dax quand celui-ci lève les yeux  vers lui à nouveau,  « Toi et les aiguilles, vous êtes potes à quel point ? Parce que sinon, je te conseille de regarder autre chose que ta jambe ? » Il plisse un peu les yeux, les baissant à nouveau vers sa jambe, avant de les remonter dans son regard. « C'est quoi l'intérêt de rester conscient si je peux pas regarder ? »Objecte-t-il alors, presqu'outré par l'idée de regarder ailleurs. « Les aiguilles me dérangent pas plus que ça, ça ira. Au pire, j'te tombe dans les bras en m'évanouissant, et voilà ! » Il hausse une épaule pour ponctuer ce remarquable commentaire, manquant de se casser à nouveau la figure en arrière. Assurant sa position un peu plus correctement, il fronce soudain les sourcils. « Eeeh... j'suis presque sûr qu'on a le potentiel pour démarrer encore plus de tension dans le monde sorcier. » Il le fixe, un sourire sarcastique et un peu lointain aux lèvres, « Mais si, tu sais, un sang pur et un né moldu retrouvés morts dans un parc – glauque – de Gotenberg. On soupçonne un règlement de compte à caractère raciste. Magnifique titre de journaux, non? » Le pire était certainement que le Sang Pur n'était pas si loin de ce qui pourrait résulter d'une telle fin, en réalité...
Dax Tcherkassov
Dax Tcherkassov
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
« Oh, c'est intelligent ça, vraiment. Écoute, tu pourras toujours me donner une bonne adresse, j'en suis sûr, tu as l'air de t'y connaître. » Je souris, avant de lui tendre la fiole et lui demander si ça compte comme un verre. « Mmh... Au vu des bienfaits que ça procure, je suis magnanime et je laisse passer ça pour un verre. » J’espère que les bienfaits en question seront rapides. Je prépare mon propre mélange, tout en l’observant avaler le contenu de la potion. Il a la confiance facile, tout de même. J’aurais pu tenter de le buter ou de le rendre inconscient et il s’en serait à peine rendu compte. La douleur doit jouer, assurément. Je doute que j’aurais pu lui faire boire aussi facilement quelque chose en plein jour, dans la salle commune. Il faudrait que j’essaie, par curiosité, si on demeure tous les deux vivants. Je poursuis, lui signalant avec amusement que si je claque, ce sera de sa faute. «  Okay, ça marche, je me sentirais coupable le temps qu'il me faudra pour mourir moi-même peu après. Sauf si tu as la bonté de terminer avant d'y rester, bien sûr. »   J’aurai normalement cette bonté. Si je m’inquiétais réellement pour ma vie, je me serais soigné d’abord. Je n’ai toutefois pas eu le temps de m’ausculter correctement, je ne peux donc qu’espérer ne pas m’être trompé dans mon pronostic. Je fais apparaître le champ opératoire, sans retenir mon rire devant sa réaction enfantine. La potion lui donne l’impression d’avoir fumé quoi, exactement? Je l’interroge sur sa relation avec les aiguilles, tout en envisageant de plus en plus qu’il y est peut-être très accoutumé, finalement. « C'est quoi l'intérêt de rester conscient si je peux pas regarder ? » L’intérêt, c’est qu’il peut me répondre et me signaler par le fait même qu’il n’est pas en train de claquer. Mais à quoi bon le préciser? Il est clairement ailleurs. « Les aiguilles me dérangent pas plus que ça, ça ira. Au pire, j'te tombe dans les bras en m'évanouissant, et voilà ! » Un léger rire s’échappe de mes lèvres, alors que je prépare mes affaires : je lance un sort pour établir une zone stérile qui couvre uniquement notre position, dépliant ensuite ma trousse de couture.

« Faudra que tu m’expliques comment tu comptes me tomber dans les bras, alors que je suis penché au-dessus de toi. » Faudra aussi qu’il m’explique comment il en est venu à faire une aussi mauvaise chute, sous une forme qui n’était clairement pas humaine. Mais au fond, ça ne me concerne pas, pas vrai? « Eeeh... j'suis presque sûr qu'on a le potentiel pour démarrer encore plus de tension dans le monde sorcier. » Je hausse les sourcils, attendant qu’il poursuive son idée qui ne sera assurément pas glorieuse. « Mais si, tu sais, un sang pur et un né moldu retrouvés morts dans un parc – glauque – de Gotenberg. On soupçonne un règlement de compte à caractère raciste. Magnifique titre de journaux, non? » Est-ce que c’est une menace? Est-ce qu’il tente de me mettre en garde de ce qu’il aimerait bien faire, après avoir été soigné? La vérité jaillit trop souvent en même temps que les délires. J’allais désinfecter sa plaie : ma main s’arrête au-dessus de sa cuisse, alors que je l’observe, les yeux plissés. Il ne semble pas dangereux, pas présentement, simplement dans le coltard.  S’il avait véritablement en tête de m’attaquer après, il ne se serait pas excusé pour ce qu’il a fait sous sa forme de panthère. À moins que ce ne soit stratégique…? « Ce n’est pas le genre de choses à dire à quelqu’un qui s’apprête à te soigner. » Je marque une pause, hésitant sur la suite. Il ne semble pas menaçant, réellement, malgré ce qui est arrivé. Mais si je me trompais…? Je n’ai jamais beaucoup discuté avec ce type. Ma seconde main glisse dans mon sac, dont je tire un mince poignard, que je plante dans la terre à portée de main. Je le désigne d’un signe du menton : « Juste au cas. Si t’as vraiment envie de compléter le travail lorsque tu seras en meilleur état, je te déchire l’autre jambe. » Une précaution de plus, que j’espère totalement inutile, mais vaut mieux être trop prudent que de faire trop confiance à un type qui m’a croqué et qui a mentionné un peu trop clairement la possibilité d’un règlement de compte à caractère raciste. Je n’aurai pas toujours ma baguette en main comme je dois manipuler une aiguille et je suis plus rapide à m’emparer de mes armes qu’à manipuler le bois d’aubépine.  Je reprends, comme si rien ne s’était passé : «  Ceci dit, t’as l’air plutôt cool. Je me demande t’es comment, quand t’es pas aussi dans le brouillard. Faudrait aller prendre un véritable verre un jour. » Je suis presque sincère. Ses commentaires sont divertissants, lorsqu’ils ne provoquent pas ma méfiance. Un sourire moqueur s’étire sur mes lèvres alors que je rajoute : « Si je ne te bute pas. » Cette fois, ce n’est pas une menace, mais une simple tentative de me payer sa gueule. Il m’a bien prouvé depuis le début de la conversation qu’il est en mesure de répondre, un peu perturbé ou non. Je verse le contenu d’une fiole sur un tissu en coton, suspendant mon geste au niveau de sa jambe, moins brusque : « Plus sérieusement… Je ne sais pas à quel point ce que t’as bu pourra t’éviter d’avoir mal. Si j’appuie trop fort, si c’est difficile à supporter, préviens-moi, je tenterai de trouver une solution ou d’augmenter la dose. La plaie n’est pas belle, je l’ai prévenu et je n’ai pas envie de le voir trop souffrir. Je me penche au-dessus de lui, serrant les dents alors que ma propre souffrance me rappelle que le mélange que j’ai pris n’étais pas complet. Délicatement, j’éponge le sang et j’entreprends de désinfecter la zone atteinte.
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