Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €


[TW] Doux souvenirs embrumés - Ft Aylen
2 participants
Stanislas Jensen
Stanislas Jensen
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden






Doux souvenirs embrumés

PUn mal de crâne lancinant le réveilla brusquement, lui rappelant ces lendemain de cuite d’une période lointaine, enfouie dans les tréfonds de son être. Période qu’il prenait un soin tout particulier à effacer de son esprit en temps normal. Mais ces sensations qui furent son quotidien pendant de si longs mois, firent remonter malgré lui de douloureux souvenirs.

La perte de sa mère, de nombreuses années auparavant, l’avait totalement dévasté et, s’il n’avait eu son entreprise pour se raccrocher à quelque chose, il aurait probablement sombré profondément dans les méandres du désespoir, de l’alcool, du chagrin et de la drogue.

Il ne devait sa survie qu’à son acharnement au travail et à son assistant, Aylen Williams, qui l’avait vu évoluer dans la pire période de sa vie. Il ne savait toujours pas ce qui l’avait poussé à rester après toutes ces années, surtout pendant ces instants particulièrement pénibles où Stan n’était plus que l’ombre de lui-même.

Il avait dû faire face aux pires aspects de la personnalité de Stan, et n’importe qui à sa place aurait abandonné, au bout de seulement quelques mois. Finalement, quand on y réfléchissait, si la SAJ & Co était aujourd’hui ce qu’elle était, il le devait à son travail, son acharnement et son talent, certes, mais également à la ténacité et à l’investissement de son assistant.

Sortant de ses mornes pensées, qui venaient ajouter une douleur supplémentaire à celle qui lui vrillait déjà la tête, il observa de sa position allongée la pièce autour de lui. Il mit quelques secondes à comprendre où il était. Au vu de la surface douce et moelleuse sur laquelle il était couché, il se trouvait indéniablement dans un lit. Le sien ? Le tableau accroché sur le mur d’en face - un original de Salvador Dali - et la couleur crème des murs, lui apprit que oui.

Comment diable s’était-il retrouvé dans son lit ? Quand était-il rentré ? Il n’en avait pas la moindre idée. Il ne se souvenait pourtant pas être sorti après le travail, ni même en avoir eu l’intention. Son dernier souvenir remontait à la fin d’après-midi de la veille, alors qu’il se trouvait encore dans son bureau.

Il se rappela cette fièvre de plus en plus intense, ces douleurs dans les articulations et ces frissons qui laissaient présager une bonne grippe. L’image de quelques gorgées de potions, couplées à la prise de médicaments moldus, et d’une bonne rasade d’alcool pour faire passer le tout, lui revint en mémoire.

Ce qui aurait dû être un remède de cheval, pour lui permettre de continuer à travailler en toute tranquillité pour le reste de la soirée, s’était visiblement transformée en remède contre la mémoire. Résultats des courses, il n’avait pas la moindre idée de ce qui avait pu se passer ensuite.

Après un profond soupir, il se redressa tant bien que mal sur son lit. Son mal de crâne s’intensifia davantage et il fut forcé de se prendre la tête entre les mains en poussant un gémissement de douleur. Qu’avait-il bien pu faire pour être dans un tel état ? Était-ce seulement la surdose de médicaments que son corps avait mal supporté ?

Il tendit une main vers sa table de chevet pour attraper sa baguette magique, puis se ravisa. Son intention était de se faire porter un verre vide et une de ses meilleures bouteilles de Whisky, mais l’idée d’ingurgiter quoi que ce soit, liquide ou solide, lui donna immédiatement la nausée.

Il s’était rarement retrouvé dans un tel état - tout du moins en dehors de cette fameuse période. Ses yeux tombèrent sur son torse nu, et il se rendit soudain compte qu’il ne portait pas de vêtements. Lui qui ne pouvait dormir sans une douce tenue de soie, il ne comprenait pas comment il avait pu se mettre au lit sans enfiler un de ses précieux pyjamas. Et surtout, qu’avait-il fait la nuit dernière ?

Un mouvement près de lui manqua de lui faire lâcher un cri de terreur. Il avait ramené quelqu’un chez lui hier soir ? Bien que cela n’ait rien de surprenant, il se souvenait généralement de ses soirées, dans ce genre de situations. Perplexe, il jeta un œil vers la personne qui dormait près de lui.

Son cœur loupa un battement puis s'accéléra. Aylen. Son précieux assistant, son cher Boucle d’or, se trouvait avec lui, dans son lit. Aylen se trouvait dans son lit et il avait trouvé le moyen d’oublier la nuit, probablement merveilleuse, qu’ils avaient passée ensemble. Par quel triste sort, alors que son plus grand fantasme se trouvait ici, avait-il pu perdre la mémoire ?

Aylen lui avait-il lancé un sortilège d’oubliette pour qu’il ne se souvienne pas de cette nuit passée ensemble ? Si tel était le cas, il ne serait pas resté jusqu’à son réveil. Plus il y pensait, et plus la raison de son état ne pouvait s’expliquer que par le mélange de remèdes qu’il avait eu l’étrange idée de prendre.

Il s'attarda quelques secondes sur le visage d’ange de son assistant. Y avait-il plus belle chose en ce monde que ce doux visage endormi, que rien ne semblait troubler ? En temps normal, le visage d’Aylen portrait les marques d’une puissante colère enfouie loin dans son cœur. Il aimait cet air qu’il arborait comme une bannière en croisade contre ces foutus sangs-purs. Lui-même n’était probablement pas en reste sur ce point.

Mais il n’avait que rarement l’occasion de voir ce visage calme et détendu, comme en cet instant. Un arrêt dans le temps, un instant volé qu’il voudrait graver à jamais dans sa mémoire. Mémoire toujours aussi défaillante qui ne semblait pas vouloir résoudre l’énigme qui le taraudait depuis de trop longues minutes, qu’avait-il fait hier soir ?

Autre énigme, que faisait Aylen dans son lit ? Avait-il vraiment goûté le fruit défendu cette nuit, avant que le Loki, ce foutu dieu de la malice, décide de lui en ôter le souvenir ? Puis la raison logique de sa présence le ramena brutalement à la réalité.

Aylen l’avait simplement ramené chez lui. Il avait dû le trouver dans un sale état après la dégustation de son petit cocktail miracle, et il n’avait pas voulu le laisser à moitié mort dans son bureau.

Et puis, il ne fallait pas se leurrer, il y avait peu de chances qu’il se soit passé quoi que ce soit entre eux. Des deux, il ne semblait y avoir que Stan qui passait son temps à reluquer son assistant. Il s’était d’ailleurs toujours juré de ne pas toucher à Aylen.

Il était la seule chose saine de son entourage, il ne pouvait prendre le risque de le perdre ou de le pervertir de quelconque manière, peu importe ses désirs et ses fantasmes. Il s’était bercé d’illusions. Et maintenant qu’il avait repris ses esprits, il ne voyait aucune autre explication.

Poussant un nouveau soupir, il entreprit de s’extirper de ses draps le plus silencieusement possible pour ne pas réveiller son assistant. Il frissonna en sentant la douce morsure de l’air frais sur son corps presque nu, et s’assit au bord de son lit pour enfiler un vêtement.

Codage par Libella sur Graphiorum

Aylen Williams
Aylen Williams
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Stanislas & Aylen
sweet memories...
La nuit que Aylen avait passé s'était avérée encore plus idyllique qu'il ne l'aurait pensé. Jamais il n'aurait cru pouvoir se rapprocher autant de son patron, et surtout, aussi proche de leur lieu de travail. Ce retour de vacance avait été des plus vivifiants. Pourtant, cela faisait de nombreuses années que l'assistant rêvait de finir dans les draps de son employeur, zyeutant à de moultes reprises son corps d'Apollon. Et il n'avait fallu que de beaucoup d'alcool, d'une maladie, et de médicaments, pour que son souhait se réalise. Rien de tout cela n'avait été de son fait, bien entendu. Mais en bon assistant qui se respecte, il avait été hors de question pour Aylen d'abandonner Stanislas à son triste sort. En plus, il avait pu conduire sa voiture et cela était un petit plus non négligeable.

Le voilà alors qu'il se réveille dans des draps plus doux que les siens, et dans une chambre bien plus somptueuse que la sienne. Pourtant, Aylen a su améliorer son train de vie au fil des années, obtenant un salaire bien plus que gratifiant. En même temps, le travail qu'il réalise est des plus importants aux yeux de son employeur. Le bouclé est le seul à supporter le caractère détestable de son patron, depuis si longtemps. En même temps, il ne faut pas dire que Aylen soit des plus lisse. Il sait simplement mieux cacher ses tares aux yeux des autres. Et puis, il faut avouer que le sale caractère de Stanislas a sûrement dû déteindre sur celui de Aylen. Les employés préferaient d'ailleurs que cela soit le contraire. Quoi qu'il en soit, cette attitude constante de son patron - qui lui vaut parfois de se recevoir diverses objets au visage de la part de son assistant - ne le rend que plus désirable aux yeux du plus jeune.

Ce dernier ouvre d'ailleurs les yeux à force de sentir du mouvement à ses côtés. Après cet instant torride passé dans l'ascenseur, Aylen s'est attelé à ramener son employeur saint et sauf jusqu'à chez lui. Evidemment, il n'eut pas coeur à le laisser seul, et avait pour objectif de simplement s'allonger à ses côtés et s'endormir. Sauf que Stanislas ne l'a pas entendu de cette oreille et ils ont repris leurs ébats de plus belle. Il ne restait maintenant plus qu'à savoir si Stan chercherait à nier cette soirée délicieuse, ou s'il se la remémorerait avec délectation. Du côté de Aylen, il n'y avait pas à se poser la question. Il était hors de question qu'il fasse comme si de rien était. Il avait obtenu son patron et il comptait bien le garder pour lui.

Aylen se redresse donc, tandis que Stan lui tourne le dos. Il s'est vêtu de son caleçon après leurs ébats, avant de sombrer dans les bras de morphée. En silence, il s'approche de son patron et passe lentement ses doigts le long de sa nuque. Un geste affectueux qui est aussi une façon de prendre sa température. Les phalanges remontent le long de la mâchoire, frôlent l'oreille et viennent se loger sur le front. Peut-être y a-t-il aussi une volonté de raviver la flamme.

- Vous n'avez plus de fièvre.

Constate Aylen qui se redresse. Sans demander son reste, il se tourne vers le dressing et s'y engouffre pour voler quelques vêtements à son patron.

- Je vous ferai couler un bain en sortant de la douche.

Et le voilà qui - le plus naturellement du monde - s'éclipse déjà dans la salle de bain. Aylen n'a jamais pris de pincettes avec son patron, car il sait que cela ne marche pas. Voilà pourquoi tous ses employés finissent par partir, parce qu'ils n'ont jamais réussi à le cerner. S'il n'a pas su se taire lors de son entretien d'embauche, et n'a pas résisté à l'idée de lui balancer son ordinateur portable au visage, à la suite des provocations de son patron... Il fut hors de question de se taire ensuite, et de ne pas garder cette attitude confiante et rentre dedans qui caractérise si bien Aylen. C'est comme ça qu'il faut manipuler Stanislas. Et de toute manière, le jeune homme aime tout autant quand son patron se comporte comme un véritable connard.
Stanislas Jensen
Stanislas Jensen
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden






Doux souvenirs embrumés

Affairé à attraper les vêtements soigneusement pliés dans le tiroir de sa table de chevet et à enfiler son pantalon, Stan ne prêta pas attention au mouvement derrière lui. Son mal de crâne toujours bien présent l’empêchait d’ailleurs de se concentrer sur autre chose que sa tâche.

Une main se glissa le long de sa nuque, provoquant de doux frissons sur l’ensemble de son corps. Dans un premier temps, il se figea, le souffle court, profitant de cette douce caresse. Puis, sentant soudain la main se plaquer sur son front et le corps d’Aylen se rapprocher du sien, il ne put retenir un souffle de désir.

“ Vous n'avez plus de fièvre”.

Depuis quand Aylen prenait-il de telles libertés ? Il ne s’était certes jamais gêné pour lui dire les choses comme il les pensait, ou pour lui envoyer quelques objets à la figure - on se souviendra d’un certain ordinateur portable qui avait finit dans un bel état après avoir fait la rencontre d’un corps humain. Mais de là à le toucher physiquement et avec une telle intimité…

Il s’était indéniablement passé quelque chose hier soir. Mais sa mémoire refusait de refaire surface. Et s’il existait un sortilège pour aider à retrouver des souvenirs - en dehors de la légilimencie - il ne le connaissait pas. Il allait donc devoir se résoudre à questionner son assistant.

Trop vite à son goût, il sentit la main chaude quitter son front et disparaître, alors que du mouvement se faisait derrière lui. Stan se retourna pour voir son assistant se diriger vers son dressing, attraper sans gêne de quoi s’habiller, avant de se rendre dans la salle de bain et de lâcher.

“ Je vous ferai couler un bain en sortant de la douche”.

Et avant qu’il eut le temps d’ajouter quoi que ce soit, la porte se referma sur lui. Déconcerté, Stan fixa la porte quelques minutes. Qu’il utilise son lit et sa salle de bain passait encore - il n’était pas le premier qu’il ramenait pour une nuit chez lui. Mais de là à piquer dans ses affaires, sachant pertinemment à quel point il en prenait soin, c’était de la pure et simple provocation.

Pensait-il que, parce qu’il avait dormi dans son lit et l’avait ramené sain et sauf dans ses appartements, il pouvait tout se permettre ? A quel moment lui avait-il donné l’autorisation de se servir dans son dressing pour y porter, comme de simples vêtements bas de gamme, les costumes griffés qu’il arborait avec fierté ?

Soudain fou de rage, Stan se dirigea vivement dans la salle de bain attenante à sa chambre et, sans prendre la peine de frapper, ouvrit violemment la porte. Il était toujours torse nu mais bizarrement, il n’avait plus froid tout à coup.

“Williams, vous vous croyez à la pension des bons samaritains ? Il ne me semble pas vous avoir donné l’autorisation de vous servir dans mon dressing. Pas plus qu’à utiliser ma douche”.

Son regard tomba et s’attarda avec délice sur les formes du corps nu de son assistant. Il était encore plus beau que tout ce qu’il avait pu imaginer. Ses fantasmes n’avaient été qu’une pâle imitation de la réalité. Sa colère s’évanouit aussitôt, remplacée par un désir ardent qu’il eut un mal tout particulier à refouler.

Il déglutit, priant pour que son beau Boucle d’Or ne remarque rien. Il n’avait toujours aucune certitude sur le déroulement de la nuit dernière. Peut-être Aylen l’avait-il simplement aidé à se déshabiller avant de le mettre au lit comme on l’aurait fait avec un enfant.

Ou peut-être s’était-il sauvagement jeté sur lui, comme il mourrait d’envie de le faire à l’instant, plus aucune barrière mentale ne le retenant. Et peut-être Aylen avait-il répondu à ses avances. Peut-être. Si seulement… Il avait envie d’y croire, et d’un autre côté il ne pouvait accepter que, si tel était le cas, il ait oublié leur première nuit.

C’était une véritable torture, il fallait qu’il sache. Mais comment demander une telle chose à l’homme qui se tenait face à lui. S’il ne s’était rien passé, Aylen le considérerait comme un pervers prenant ses rêves pour des réalités. Et dans l’hypothèse où il était bel et bien arrivé quelque chose, il passerait pour le plus beau des salauds à vouloir jouer à l’amnésique.

S’appuyant contre l’embrasure de la porte pour se donner contenance, Stan, perdant légèrement de sa superbe, mais le regard toujours planté dans celui de son assistant, reprit d’une voix qui se voulait autoritaire mais qui trahissait une certaine gêne.

“Williams… otez-moi d’un doute, s’est-il passé quelque chose dont j’aurais dû garder le souvenir hier soir ? J’ai l’esprit embrumé à cause de ce foutu mal de crâne. Comment sommes nous rentrés ? Tout est.. flou… lâcha-t-il dans un souffle.”

Comme il fallait s’y attendre, le tact n’étant pas son fort, il avait mis les pieds dans le plat. Mais comme il se targuait à le répéter, il ne servait à rien de tourner en rond pour retomber dans le même tas de merde. Autant sauter dedans à pied joint.

Codage par Libella sur Graphiorum

Aylen Williams
Aylen Williams
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Stanislas & Aylen
sweet memories...
La température de son employeur contrôlé, Aylen disparaît ensuite dans la salle de bain. Il rêve d'une douche chaude après la nuit qu'ils ont passé. Mais surtout, il a besoin de se vider l'esprit parce que voir son patron torse-nu de si bon matin est terriblement dangereux. Aylen sait pertinemment qu'il pourrait craquer, après tant d'années à se retenir et à observer Stanislas durant de nombreuses occasions volées. L'eau brûlante ruisselle sur son corps, et il pousse un long soupir de bien-être. Jamais il n'aurait pensé qu'il serait si agréable de se réveiller dans l'appartement de Stanislas.

Et puis brusquement, la porte s'ouvre, faisant sursauter le blond. Elle dévoile un Stan furibond qui a retrouvé de sa superbe et qui s'offusque de trouver son employé prendre ses aises. Aylen tourne la tête en sa direction, le observant sa silhouette un peu troublée par le panneau de douche. Ses yeux glissent sur le torse de son patron, détaillant ce buste qu'il a tant admiré durant les ébats. Durant quelques instants, le bouclé est décontenancé. Il faut dire que c'es ttypique de Stanislas de s'agacer que Aylen prenne autant ses aises, et peut-être même après une telle soirée.

Mais il faut dire que c'est dans les habitudes du trentenaire de toujours pousser les limites de Stan et de l'agacer. Mais cette fois, son patron a l'air de ne vraiment pas apprécier la chose, au point qu'il se demande même s'il ne va pas se prendre son poing en pleine figure. Cependant, son attitude est davantage étrange que la dernière fois. Il ne parvient pas à parfaitement voir son visage, mais il sait que d'ordinaire, son patron n'aurait ps hésité à lui sauter dessus et le réduire en charpie. Aylen a presque l'impression de lire un peu de gêne dans sa voix, ou du moins, une certaine absence de confiance.

- Oui.

Répond Aylen après quelques instants, coupant l'eau de la douche. Il ouvre le panneau de douche et attrapant une serviette pour la glisser autour de sa taille. Il n'est pas habituel pour lui de voir son employeur aussi perdu, et c'est plus déplaisant que de le voir empli de  colère.

- Et je pourrais être vexé que vous ne vous en souveniez pas, mais je me doute que l'alcool, les médicaments et la maladie ne doit pas aider votre mémoire.

Le bouclé enjambe la baignoire, l'eau goûtant de ses cheveux gouttant sur ses épaules. Soudainement, il en sait plus trop quoi fair et se trouve même un peu mal à l'aise d'avoir autant pris ses aises. Peut-être y est-il allé un peu trop fort, ce matin.

- Hier soir fut... Riche en émotion et je n'ai aucun remède pour vous aider à retrouver la mémoire, encore moins sorciers.
Stanislas Jensen
Stanislas Jensen
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden






Doux souvenirs embrumés

“Oui”.

Le mot tombe comme un couperet sur la nuque d’un condamné. Sec et sans état d’âme. Un sentiment de malaise s’insinue en lui. Il a bel et bien oublié leur première nuit ensemble. Peut-être même leur unique nuit. Un autre sentiment vient s’ajouter à son malaise, celui de la honte.

Il tente de garder la face, mais son expression de gêne doit parfaitement se voir sur son visage. Une chance qu’Aylen ne distingue pas complètement ce qui se passe de l’autre côté de la porte de douche, légèrement embrumée par la chaleur de l’eau qui coule toujours.

En temps normal, Stan se serait sûrement permis une remarque supplémentaire, comme une possible retenue de salaire pour faire inutilement couler l’eau qu’il payait de sa poche. Mais, contrairement à son habitude, il se retînt.

Ses pires craintes prenaient vie dans son esprit et, l’espace de quelques secondes, l’homme d’affaires ne sût pas comment réagir. Quel comportement convenait-il d’adopter ? Dans une situation similaire, et avec n’importe quel autre partenaire qu’Aylen, il aurait simplement lâché quelque chose comme “mes excuses, tes performances de la veille ne m’ont pas suffisamment marquées pour que je m’en souvienne”. Toujours plein de douceur et de prévenance.

Mais il avait trop rêvé de ces instants, de ce rapprochement physique avec son assistant, pour qu’il en oublie la moindre miette. La faute à cette idée stupide de mélanger des substances qui ne se mélangeaient pas. Sauf à vouloir se perdre dans l’apathie la plus totale et tout oublier. Que lui était-il passé par la tête? Rien, c’était certain.

La porte de la douche s’ouvrit et Stan peina à reprendre contenance. L’eau, qui dégoulinait le long du corps de son assistant, embrasa immédiatement le sien. Il était si sexy, nu devant lui, dieu apollon dans toute sa splendeur, que Stan aurait pu vendre son âme dans la seconde pour admirer cette scène jusqu’à la fin de ses jours.

Il aurait voulu être chacune des gouttes qui glissaient suavement le long de son cou, son torse, ses hanches, la cambrures de ses reins. Comment avait-il pu oublier qu’il avait eu un tel corps entre les bras ? C’était à en pleurer de frustration.

Cependant, il ne bougea pas, toujours adossé contre le dormant de la porte, un air lourd de sous entendu dans le regard, alors qu’il se délectait du spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Après tout, s’ils avaient bel et bien couché ensemble hier soir, inutile de continuer à cacher ce qu’il ressentait réellement pour lui.

Foutue serviette, qui vint mettre un terme à la vision de plaisir en s’enroulant autour de ces hanches qu’il adorerait serrer contre lui. Qu’il avait serré contre lui, s’il en croyait Aylen. Foutue mémoire, qui avait décidé de ce jour, précisément, pour faire partir ce qui aurait dû être ses plus beaux souvenirs, en fumée.

“Et je pourrais être vexé que vous ne vous en souveniez pas, mais je me doute que l'alcool, les médicaments et la maladie ne doit pas aider votre mémoire”.

Si tu savais mon cher Boucle d’Or… S’il savait à quel point il se maudissait d’avoir abusé de ce cocktail. A quel point il était prêt à payer cher pour avoir accès à seulement quelques bribes de souvenirs disparus.

Il lui cherchait des excuses, ce qui arrangea bien Stanislas. Il n’était pas prêt à assumer le rôle du salaud touché d’amnésie. L’alcool n’aurait pas dû être un problème, il en consommait beaucoup trop régulièrement pour en ressentir les effets de manière aussi violente, mais la maladie qui mettait déjà son corps à rude épreuve, couplée à la prise de médicaments avaient eu raison de lui.

“ Hier soir fut... Riche en émotion et je n'ai aucun remède pour vous aider à retrouver la mémoire, encore moins sorciers”.

Riche en émotion, ça il n’en doutait pas une seconde. Mais ce qu’il voulait lui, c’était se souvenir de ces émotions, de ces instants privilégiés passés en sa compagnie. Pas de ce trou noir agaçant et de ce type de phrases qui l’étaient tout autant.

“Merci du tuyau Nostradamus. Crois-le ou non, mais ça je n’en doute pas une seconde”.

Il avait quand même passé une nuit avec lui. Jamais personne ne s’était plaint de ses performances. Ou si tel avait été le cas, il avait préféré faire la sourde oreille. Le bureau des pleurs c’était 10 étages plus bas, le long du trottoir.

Et que n’aurait-il pas donné pour recommencer, là, tout de suite, dans l’atmosphère humide et pleine de phéromones de la salle de bain. Il se mordilla inconsciemment les lèvres, son regard brûlant toujours braqué sur son assistant qui, à présent sorti de la douche, offrait une vue de rêve à son vis-à-vis.

Malgré sa décontraction apparente, Stan était tendu. Dans tous les sens du terme. Il devait absolument se calmer avant de faire une nouvelle bêtise. Mais était-ce bien une bêtise au fond ? Il ne pourrait le dire tant qu’il n’aurait pas retrouvé cette foutue mémoire.

Si Aylen n’avait pas de remède, lui en avait bien quelques uns. Certains plus dignes d’un cerveau perturbé que d’autres d’ailleurs. Passant d’une discussion explicative, à des travaux pratiques, en s’attardant sur des idées étranges comme l’utilisation de l’occlumencie ou celle d’une pensine - mais il ne savait où se procurer un tel objet.

Finalement, la meilleure solution pour retrouver ces souvenirs disparus, n’était-elle pas de revivre ces moments perdus ? Mais Aylen serait-il d’accord pour réitérer l’expérience ? S’il se fiait à ce qu’il lui avait dit et à ses intonations, ainsi qu’à son instinct, il dirait que oui.

Mais le doute persistait, surtout après lui avoir avoué son amnésie - qu’il espérait passagère - et l’avoir rembarré d’un de ses sarcasmes dont il avait le secret. Il opta donc pour une autre option, qui lui laisserait l’occasion de quitter la pièce ou au contraire de refermer la porte derrière lui.

“Alors ce bain, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Aylen Williams
Aylen Williams
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Stanislas & Aylen
sweet memories...
Aylen quitte la baignoire et attrape une serviette, l'enroulant autour de ses hanches. Son regard rencontre celui de son patron durant quelques instants, et il inspire profondément. La façon qu'il a de l'observer, tout en mordant sa lèvre, l'ébranle durant quelques instants. Il ne sait plus de quoi est-ce qu'ils sont en train de parler et il ressent soudainement l'irrépressible envie de lui sauter dessus.

Du calme, Aylen.

Cette pensée parvient à s'insinuer à l'intérieur de son esprit, bon gré malgré. A cet instant, ce n'est pas à ça dont il a envie de songer, mais bien au corps pris de soubressauts de plaisirs de son patron, à sa voix rauque et à ses lèvres. Sa main empoigne sèchement sa serviette qu'il serre davantage autour de sa taille. Il ne veut pas craquer comme la veille. Non pas parce qu'il regrette amèrement ce moment qu'ils ont partagé, mais bien parce qu'Aylen a compris que Stan est complètement à la ramasse. D'une, il n'a pas envie de tout gâcher en le poussant dans ses derniers retranchements, mais surtout, il préfère le laisser choisir s'il veut faire le premier pas. L'employé a conscience que son boss aime aussi avoir le contrôle, et pourrait ne pas apprécier qu'il cherche encore à mener la danse. Ce n'est pourtant pas l'envie qui lui manque.

- Vous n'avez qu'à maudir votre manie de vous ruiner la mémoire.

Répond Aylen en laissant glisser ses pupilles le long de la silhouette du plus vieux. Une façon de lui faire comprendre que lui aussi, est assez agacé par cette amnésie. Néanmoins, cela ne suffira pas à lui faire regretter la nuit passée, et ne pas lui donner envie de recommencer. Le trentenaire ressent lui aussi cette tension qui règne entre eux, il faut dire qu'il l'a toujours plus ou moins sentie. Au point que l'alcool a fini par faire avouer à Stanislas ce qu'il ressentait pour son employé. Et s'il fallait recommencer ce matin, il évident que Aylen se débarrasserait de sa serviette et laisserait Stan disposer de lui comme il l'entend. Pourtant, il ne bouge pas d'un pied, cherchant à savoir si le sentiment est partagé par son vis-à-vis. Le bouclé sait lire à travers son patron, mais dans cette situation bien précise, il préfère ne pas faire de présomptions.

- Ha !

Aylen souffle du nez à la question de Stanislas, ayant complètement oublié le bain. Il est vrai qu'il reste son assistant et doit subvenir à tous ses besoins. Il pivote alors sur lui-même et allume l'eau, choisissant une température un peu moins chaude que celle que l'employé préfère. Il fouille ensuite dans les placards, et attrape une bombe de bain qu'il laisse fondre dans l'eau. Le trentenaire s'avance ensuite, son regard toujours planté dans celui de son patron et il se poste devant lui, plaçant sa main contre le mur. Ce dernier est toujours appuyé contre la chambranle de la porte.

- Petit déjeuner ?

Il demande, alors que Stan sait pertinemment que Aylen ne s'embêterait pas à lui poser la question. Le nombre de fois où il a voulu le forcer à manger parce qu'il jugeait que son patron se nourrissait trop d'alcool et pas assez de vraie nourriture, est infini. C'est surtout une façon d'obtenir son accord verbal qu'il veut tout autant que son assistant, réitérer la soirée d'hier. Après tout, chaque fois peut être une première fois.
Stanislas Jensen
Stanislas Jensen
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden






Doux souvenirs embrumés

“Vous n'avez qu'à maudir votre manie de vous ruiner la mémoire.”.

Le regard de Stan se teinta de colère devant la réflexion légitime de son assistant. Pensait-il qu’il prenait plaisir à se retrouver dans cette impasse ? Personne plus que lui ne souhaitait retrouver ces parcelles de mémoire disparues. Sauf que plus le temps s’écoulait, et plus il doutait que les souvenirs remontent. Pour son plus grand malheur.

La tension était de plus en plus palpable et aucun d’eux n’osait faire le moindre mouvement, de peur de briser cet instant, ou de déclencher une explosion que ni l’un ni l’autre ne seraient capables de contenir.

Après sa sommation, Stan observa avec satisfaction Aylen s’atteler à sa tâche. N’étant pas dans le cadre du travail, il aurait très bien pu l’envoyer sur les roses et lui dire de préparer son bain lui-même, comme le grand garçon qu’il était.

Stan ne loupa pas une seconde des agissements de son assistant, allant presque jusqu’à prier que la serviette se détache, alors qu’il se penchait en avant pour faire couler l’eau. Mais il n’eut droit qu’à la silhouette de ses fesses qui se dessinait merveilleusement sous la serviette de bain.

Une pulsion féroce le traversa, qu’il eut toutes les peines du monde à retenir. Le rejoindre et se placer là, juste derrière lui, simplement pour jauger sa réaction et se rapprocher de lui. Il se contînt toutefois, et continua de profiter du spectacle qu’offrait un Aylen dévoué dans sa tâche.

Le voir répondre positivement à ses ordres, en y mettant de surcroît du cœur à l’ouvrage - allant jusqu’à y mettre une bombe de bain - emplie Stan de contentement. Toutefois, n’y avait-il pas une pointe de provocation à préparer son bain avec une telle attention ? Connaissant le jeune homme depuis de bien nombreuses années, il était prêt à parier que oui.

Sa besogne terminée, Aylen se planta une nouvelle fois devant son patron, qui n’avait toujours pas bougé d’un pouce, depuis son entrée dans la salle de bain. Il s’approcha encore de lui et posa une main contre le mur, tout près de la tête de Stan.

Encore cette provocation dans le regard. Cette provocation qui l’agaçait, tout autant qu’elle l’électrisait. Depuis le début, depuis leur toute première rencontre, ce qu’il avait toujours apprécié chez le jeune c’était cette fougue sauvage, cette détermination farouche, ce caractère bien trempé, affûté par les années et la maturité.

Il avait vu le jeune homme grandir, s’affirmer - bien qu’il n’ait jamais été en reste sur ce point - et le chercher, le contrarier à la moindre occasion, réveiller en lui des colères qu’il n’avait jamais soupçonnées. Cet agacement s’était rapidement transformé en désir ardent qui le consumait depuis.

S’il s’était, dans un premier temps, interdit de considérer Aylen autrement que comme un assistant fidèle et loyal, ses rêves en avaient décidés autrement. Et il avait finit par vivre au quotidien, avec la torture de son fantasme personnel sous le nez, sans pouvoir y toucher.

La tentation s’était accentuée, à mesure que l’idée de différence d’âge et la jeunesse de son assistant, ne devenaient plus que des excuses invalides. Et ils en étaient là à présent. Des regards flamboyants, plongés dans celui de l’autre, attendant de voir qui craquerait le premier.

Son regard vrilla pourtant une demi seconde, tomba sur le torse nu et musclé et la serviette serrée autour de cette taille parfaite, avant de remonter le long de la gorge et de la mâchoire du garçon face à lui. Comme s’il marquait déjà de baisers invisibles ce corps, qu’il voulait plus que tout faire sien.

“Petit déjeuner ?”.

Brisant ce silence aussi épais qu’une brume d’incertitude, Stan mit quelques instants à sortir de sa transe et à comprendre les paroles de son assistant. Un petit déjeuner ? Pour quoi faire ? Il n’avait faim que d’une chose à cet instant. Et c’était bien là où il voulait en venir n’est-ce pas ? Que Stan fasse de lui son petit déjeuner. Qu’il puisse enfin tracer de ses doigts ces formes pleines de promesses.

Stan se détacha enfin de son appui, bougeant depuis ce qui lui semblait une éternité, se rapprochant doucement, lentement, des lèvres du jeune homme. Jusqu’à ce qu’ils ne soient plus séparés que par quelques centimètres.

“Un petit déjeuner”.

Il lâcha le regard d’Aylen pour parcourir une nouvelle fois son corps des yeux.

“J’en prendrais bien un ce matin, oui”.

Il se rapprocha encore, leurs lèvres se frôlèrent, son cœur s’emballa. Il était là, offert sur un plateau d’argent. La tension monta encore d’un cran, il pouvait sentir le souffle d’Aylen sur sa peau, tout comme lui devait sentir le sien, légèrement saccadé.

Puis, avant que les choses ne dérapent pour de bon, il se recula avec un sourire provoquant. Aylen n’était pas le seul à pouvoir jouer à ce petit jeu.

“Je prendrais un café. Vous en trouverez dans la cuisine. Demandez à Olga, ma gouvernante, de le préparer avec une demi dose de Whisky. J’ai l’impression que je ne suis pas encore totalement remit sur pied. ”.

Puis il contourna Aylen, non sans avoir prit la peine de le frôler au passage, sa main gauche s’attardant sur la serviette qu’il pourrait lui retirer du bout des doigts, et se dirigea vers la baignoire, qui continuait de se remplir et emplissait à présent la pièce de volutes de buées.

Codage par Libella sur Graphiorum

Aylen Williams
Aylen Williams
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Stanislas & Aylen
sweet memories...
Aylen observe Stanislas d'un regard brûlant, sa main se plaçant juste à côté de sa tête. Il ne bouge pas de la chambranle de la porte, et l'employé n'en a que faire. Ils se contentent de se regarder en silence, tandis que le bouclé a soufflé sa question du bout des lèvres. Il attend en silence, sans dévier ses pupilles de celles de son patron. Aylen rêve en silence que Stan balaye tout ça d'un geste de la main et prêne les choses en main. A mesure qu'il se rapproche de son employé, que leurs lèvres se touchent presque et que leurs souffles se mélangent. Aylen sent son épiderme chauffer, sa chutte de reins se contracter et son coeur s'arrêter. Plus que tout, il désire son patron. Il veut qu'il décide de lui seul de plaquer son assistant contre le mur, de dévorer ses lèvres et de recréer cette hérarchie que le bouclé apprécie tant.

Même au sein de la couche de son employeur, Aylen désire que Stan ordonne. Il faut dire que le patron de la SAJ & Co sait donner de la voix, et faire trembler son entourage. Une qualité qui n'a jamais laissé le sorcier indifférent. Pourtant, Stan n'en fait rien, et se contente d'observer le corps de son assistant sans jamais le toucher. Le petit déjeuner est accepté, tandis qu'un énorme glaçon tombe dans l'estomac d'Aylen. Leurs lèvres se retrouvent déjà presque, alors que Stan revient à la charge et tend davantage son assistant. Il sent bien qu'il s'amuse de ses réactions, de son désir pour son employeur et de son désir de le voir le ramener à sa couche. Il aurait dû se douter que ce ne serait pas aussi facile.

Après tout, n'est-ce pas ce côté là qui plaît aussi à Aylen ? Doucement, les doigts de Aylen viennent toucher cette nuque que le trentenaire a tant embrassé la nuit dernière. Il aurait dû y laisser des suçons, juste pour que sa colère s'abatte sur lui. Peut-être est-il un peu sadomasochiste... Mais Stan est si beau, si sauvage lorsqu'il emporté par sa rage, que Aylen n'y résiste jamais bien longtemps et laisse ses fantasmes prendre le contrôle de son esprit.

- Patron...

Il souffle, la voix emplie d'un désir non dissimulé, sans qu'il ne fasse rien.  Enfin, Stan recule à nouveau, tandis qu'il poursuit sur sa lancée du petit déjeuner. Et puis, il contourne son assistant, sa main frôlant sa serviette. Aylen rejette la tête en arrière, fermant les paupières en poussant un long soupir. La tension est plus que palpable mais, il choisit de ne rien en faire. Il regarde par dessus son épaule alors que ses doigts agrippent sa serviette. Il la retire, et la lance sur Stanislas. Elle cogne son dos avant de retomber à ses pieds. L'assistant est de nouveau nu.

- Bien, Patron.

L'amusement, se joint à la frustration tandis qu'il quitte la salle de bain, emportant avec lui les affaires qu'il a volé à son patron. Il s'habille avec soin et passe ensuite ses doigts dans ses cheveux pour les déméler un peu et les plaquer sommairement en arrière. Un léger sourire habille ses lèvres alors qu'il s'observe dans le miroir. Bien qu'il désire profondément son patron, et a de nombreuses fois fantasmé sur la façon dont Stan le jetterait sur son bureau, ou dans son lit... Il ne peut pas non plus s'empêcher d'apprécier ce nouveau jeu qui s'installe entre eux.

Stanislas lui a terriblement manqué, après ce trop long mois de congés. Et à la façon d'un amoureux transi - n'est-ce pas ce qu'il est, après tant d'années - il reste déçu qu'il n'ait pas encore fait de commentaire sur sa nouvelle coupe de cheveux, et cette barbe légère qu'il arbore. Enfin, Aylen quitte la chambre et retrouve la gouvernante, à laquelle il demande deux cafés, avec du whisky dans l'un d'eux. Il demande aussi qu'elle leur fasse quelque chose à manger et cette dernière opte pour des toast à l'avocat. Le bouclé s'installe tranquillement et attend son patron.

Lorsque ce dernier apparaît enfin, Aylen lève les yeux vers lui. Son menton repose sur la paume de sa main, dissimulant à peine le sourire qui étire ses lèvres. Son patron est terriblement beau dans ce costume sur-mesure, et ses cheveux plaqués en arrière, ainsi que cette barbe parfaitement taillée. Une envie folle de l'embrasser le prend, comme beaucoup de fois depuis quelques années. Alors, il baisse les yeux tout en gardant son sourire.

- Vous vous sentez mieux ?
Stanislas Jensen
Stanislas Jensen
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden






Doux souvenirs embrumés

Plutôt fier de sa petite performance, Stan se dirigea vers la baignoire, dos à Aylen, un léger sourire en coin.  Un objet non identifié s’écrasa soudain sur son dos avant de retomber mollement par terre. Son sourire s’effaça, tandis qu’il se retournait pour voir ce qu’Aylen - parce que ce ne pouvait venir que de lui - venait de lui lancer.

A ses pieds, gisait un petit tas de tissu éponge blanc. Il mit une demi-seconde à comprendre, avant de relever la tête et de tomber sur le corps nu de son assistant. Une vague de chaleur remonta de ses reins jusqu’à la racine de ses cheveux, provoquant de légers picotements dans l’ensemble de son corps. Il était à deux doigts de craquer, d’envoyer valser ce petit jeu qu’il venait lui-même de commencer.

L’espace d’une seconde, il regretta amèrement de ne pas lui avoir détaché sa serviette lui-même, et de ne pas être en train d’explorer chaque parcelle du corps parfait, qu’il dévorait actuellement des yeux.

“Bien, Patron.”.

Serrant les poings pour ne pas se précipiter vers lui et le plaquer violemment contre la porte, contrôlant sa respiration de plus en plus saccadée, Stan ne put qu’observer son magnifique Boucle d’Or franchir la porte et quitter la pièce. La dernière image de ses fesses parfaites resta gravée quelques instants dans ses prunelles, avant qu’il reprenne enfin ses esprits.

Levant les yeux au ciel et portant un poing à sa bouche, Stan eut toutes les peines du monde à ne pas le rappeler de toute la puissance de sa voix, pour enfin assouvir ce désir ardent qui le consumait de l’intérieur.

Mais ce n’était pas le moment de craquer. Il était l’instigateur de ce petit jeu, il était hors de question de flancher en premier. Ce serait une marque de faiblesse de sa part. Et, même si la récompense en valait largement le prix, il n’était pas prêt, pour le moment, à lâcher du lest.

Soufflant un grand coup pour retrouver sa lucidité, il décida de profiter du bain préparé par son assistant. Avec un petit espoir que ce dernier vienne le rejoindre dans l’eau. Mais il l’avait envoyé faire préparer un petit déjeuner, il avait donc peu de chances de le voir réapparaître dans l’immédiat.

Stan prit un peu plus de temps que nécessaire pour se laver, profitant de ce répit pour faire redescendre - autant que possible - le feu qui brûlait toujours en lui. S’il ne se calmait pas, leur petit jeu de séduction ne durerait guère longtemps.

D’autant que, si Stan était parvenu à résister à la tentation pendant toutes ces années, c’était uniquement parce qu’il ne voulait pas prendre le risque de voir fuir son assistant. Mais de savoir à présent que la porte était grande ouverte, replaçait les choses sous une toute autre perspective. Et l’homme d’affaire n'était pas habitué à résister à la frustration, quand il savait que l’objet de son désir était à portée de main. Un nouvel exercice de torture, qu’il s’imposait à lui-même, de sucroit.

Une fois sorti du bain, il se sécha rapidement, recoiffa soigneusement ses cheveux en arrière et se rendit dans son dressing enfiler un de ses costumes sur-mesure. Il se rappela soudain qu’Aylen avait eu l’audace de lui emprunter un de ces fameux costumes. Et que, malgré sa colère, il avait tout de même emporté lesdits vêtements.

Il ne perdait rien pour attendre… il ne savait pas encore comment, mais il trouverait bien un moyen de lui faire payer cet affront. Il enfila un pantalon bleu marine, accompagné d’une chemise bleu ciel et d’une veste assortie. Il laissa la chemise déboutonnée, laissant entrevoir son torse, et se décida enfin à faire acte de son illustre présence dans le salon.

A son entrée dans la pièce, le visage de son assistant se peignit d’un sourire. Sourire qui le rendait doublement plus attirant. Attirance accentuée par ce costume, qui lui allait à la perfection et cette nouvelle apparence qu’il remarquait seulement maintenant.

Ça n'en restait pas moins son costume, et il était hors de question de laisser ce jeune insolent s’en tirer à si bon compte. Il s’approcha, tel un prédateur de sa proie, une expression indéchiffrable sur le visage.

“Vous vous sentez mieux ?”.

Il se sentirait parfaitement bien, quand ce jeune blanc-bec aura eu ce qu’il méritait. Il s’assit juste à côté de lui, le frôlant au passage, tâchant de maîtriser les émotions contradictoires qui s'emmêlaient les unes par-dessus les autres. Il planta toutefois ses yeux dans les siens.

”La chaleur du bain m’a fait du bien”.

L’envie de faire disparaître cet adorable sourire. Le désir d’envoyer valser ce pseudo petit déjeuner qui n’avait été qu’une excuse. Le besoin presque maladif, de l’attraper par le col de sa chemise, et de coller violemment ses lèvres contre les siennes.

”J’ai pu prendre le temps de réfléchir et remettre certaines choses à leur place”.

Attrape ça Boucle d’Or et fais-en ce que tu veux. Il tendit le bras vers sa tasse, sans lâcher Aylen des yeux et en bût une gorgée, jaugeant sa réaction. Il la reposa presque immédiatement entre eux, avant de reprendre d’une voix profonde et autoritaire.

”Mon café est froid, Williams. Faites-le moi réchauffer. A l’aide de votre magie, bien évidemment.”

En réalité, il était tout juste chaud, et en temps normal, Stan n’aurait eu aucun mal à le boire. Mais le simple plaisir d’agacer Aylen, de plus en sachant à quel point il abhorrait faire usage de la magie, était une bonne source de divertissement.

Oh et tant qu’on y est, ce sera 200 gallions pour la location du costume.

Ne pas sourire. Garder cet air stoïque qu’il portait comme un masque depuis son entrée dans le salon.

J’accepte le paiement en nature.

Cette fois-ci, un rictus d’amusement se forma au coin de ses lèvres, alors qu’il attrapait cette fois-ci un toast à l’avocat et mordait dedans à pleines dents.

Codage par Libella sur Graphiorum

Aylen Williams
Aylen Williams
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Stanislas & Aylen
sweet memories...
Stanislas apparaît enfin, tout appraîté et terriblement beau. Aylen l'observe approcher, comme à son habitude. C'est devenu si commun de sa part de l'admirer en secret et de fantasmer en silence, qu'il a appris à rendre ses longs regards le moins suspect possible. Aujourd'hui, il peut désormais le faire sans avoir à se cacher, du moins, c'est ce qu'il espère. Son patron vient s'asseoir à ses côtés, son parfum musqué enveloppant rapidement les narines du bouclé. Ce dernier inspire profondément, appréciant cette fragrance qui lui fait tourner la tête depuis tant d'années.

- Vous m'en voyez ravi.

Il répond en tournant la tête, leurs pupilles se croisant et ne se quittant pas. Il arque un sourcil au reste de ce que Stanislas dit. Qu'est-ce qu'il peut bien lui arriver cette fois ? Est-ce là une façon de lui signifier qu'il regrette ce qu'il s'est passé la veille ? Qu'il lui en veut parce qu'il n'était pas maître de la situation, et parce qu'il ne s'en souvient plus ? Pourtant, sa réflexion cesse lorsque son employeur attrape sa tasse et en goutte le café, qui selon lui est froid. Sa mâchoire se contracte à sa demande, et son poing se serre. Il perd immédiatement son sourire et ses yeux reviennent se braquer dans ceux de son patron. Il sent son sang bouillir et l'envie de lui éclater sa tasse sur le crâne devient encore plus séduisante que Stanislas lui-même. Il semble avoir oublié à quel point sa colère peut être dévastatrice et combien il est sensible de parler de magie et qu'Aylen devrait en pratiquer un peu. Il devrait pourtant savoir que la seule forme que ce dernier accepter de pratiquer, sont les potions. Plus proches d'une forme quelconque de chimie moldue, à ses yeux.

Stanislas continue dans son raisonnement instable, et Aylen arque un sourcil. 200 gallions ? Il s'agit donc de ça. Le petit garçon capricieux n'accepte pas de prêter ses affaires ? Et puis, ses derniers mots finissent par confirmer ce dont Aylen pensait. Il ne fait ça que pour titiller son assistant et surtout, il ne regrette pas ce qu'il s'est passé. Il est juste trop lâche pour faire le premier pas, et pour formuler des mots clairement. Le bouclé en est presque déçu. Lui qui pensait que son patron serait plus courageux, et plus autoritaire. Encore une fois, ce n'est que du chiqué. De nouveau, un sourire vient habiller ses lèvres, et sa mâchoire se décontracte. Stanislas a envie de jouer, et ce n'est pas maintenant qu'Aylen brisera ce divertissement. Lui se souvient parfaitement de la nuit dernière. Et bien qu'il ne serait jamais contre recommencer autant de fois qu'il le faut... Il a toujours ses souvenirs pour lui. Alors, attendre un peu ne le dérangera pas.

- Je vois.

Il attrape la tasse de son patron, et boit un peu de son café, ses lèvres touchant le même endroit que celles de Jensen.

- Vous avez raison.

Ses pupilles restent toujours dans les siennes, alors qu'il se redresse, la tasse toujours en main. Il se penche lentement jusqu'à l'oreille de son patron, alors que les doigts de son autre main viennent caresser sa cuisse, remontant presque jusqu'à son aine.

- Je vous ai connu moins lâche.

Aylen se recule et met la tasse dans le micro-ondes.

- Quant au costume.

Il déboutonne sa chemise tranquillement, la retirant bientôt et la posant sur le dossier de la chaise. Il en fait de même pour son pantalon, et bien sûr, pour le caleçon. Après tout, il ne voudrait pas voler des sous-vêtements à son cher patron.

- Je vous le rends.

Il est mal connaître Aylen de croire qu'il soit pudique, surtout après la nuit qu'il a passé avec son patron.

- Autre chose que vous souhaitez me dire en face ?

Il le questionne, le regard braqué dans le sien. Aylen est parfaitement disposé à jouer avec lui, mais il n'ira pas plus loin tant que Stanislas ne l'aura pas demandé clairement, ou ordonné clairement. Il ne s'amusera pas longtemps ed sous-entendus.
Contenu sponsorisé