Sa figure est droite et légère, une chemise blanche et très large retenue par un haut beaucoup plus court. Le crop-top est fait d’anciens tissus de sa famille, attachés par un grand nœud qui décore son dos dénudé. C’est un héritage précieux que sa grand-mère avait tout de suite reconnu à son retour. Elle s’était pris un savon, mais force est de constater que le travail des nouveaux designers chinois plaisait aux publics norvégiens, si ses apparitions dans divers journaux sorciers pouvaient en témoigner. Le look droit et chic était complimenté par une jupe tout aussi volumineuse. Une étoffe magique qui permet de garder le porteur au frais, un système d’attaches relève l’étoffe pour montrer ses chaussettes hautes et ses chaussures de bureau.Elle ressemble à la poupée parfaite.
Yazhu toise la foule avec un verre opaque à la main. L'alcool rend toute cette farce plus simple. Elle arriverait presque à ignorer Li-Zhu qui la pousse à sourire, un rictus dangereux aux lèvres. Son oncle l’accompagne jusqu'à son futur fiancé toujours aussi dangereux au visage. Elle laisse sortir un sourire radieux alors qu’elle salue les quelques personnes d’assez grande importance. Elle n’a pas envie d’être là, elle veut rester seule et se prélasser au soleil dans la mauvaise humeur qui la suit depuis l’annonce de ses fiançailles. Et le plan de Li-Zhu n’arrangeait pas les choses, quelques minutes plus tard, et il l’accroche au bras de Nayir en lui tapotant le dos d’un geste de dédain. Yazhu se retient de grogner, à la place, elle toise Nayir et refuse de lui parler. Un bon comportement d’enfant. Elle sent la désapprobation venant d’Exscelsiore qui n’a de cesse de grogner sur son comportement dit immature et indigne de sa personne.
Yazhu s’en voulait un petit peu, mais elle ne pouvait pas se résoudre à les laisser gagner sans rendre les choses compliquées. Ils pourraient mettre ça sur l’égo de merde si caractéristique pour les gens de sa famille. Yazhu avait juste décidé de laisser derrière elle l’obéissance militaire qui les dirigeait habituellement. Elle réserve néanmoins une façade avenante aux représentants des différentes familles des Douzes. Elle dit bonjour et fait la conversation, coincée au côté de son nouveau fiancé. Elle se laisse parader comme Li-Zhu lui avait demandé. Une énième humiliation pour la punir de son comportement, après tout, elle avait fait l’erreur de s’opposer un peu trop publiquement à cette union. Évidemment, Li-ZHu lui avait ri au nez et lui avait bien fait comprendre qu’elle n’aurait pas le choix. Encore ce soir, Yazhu peut voir son regard amusé qui se pose sur eux. Il était bien trop satisfait à son goût. « Rends honneur à ta famille et ferme la porte derrière toi », ont été ses mots précis, moque Excselsior niché au creux de son cou.
Elle laisse Nayir la mener vers leur place sans lui lâcher un regard et fixe son regard vers l’horizon alors qu’Ex prend sa forme de corbeau accroché à son accoudoir. Elle fait semblant d’être occupée par son verre, la foule, tout pour ignorer l’homme auquel elle est liée. 

Nayir qui n’a eu de cesse de vouloir la recontacter après l’annonce de leur mariage. Yazhu qui n’a cessé d’éviter toutes les offres de discussion offertes à elle. Trop perdue dans sa blessure égocentriste. Elle peut sentir la désapprobation de son fylgia qui refuse de la laisser s’enfoncer dans son comportement. Le jeune Forslof semble partager son avis et se lance. Son ton est suppliant et réussit à faire tomber le masque de Yazhu le temps d’un instant. Elle sent bien qu’elle ne peut plus continuer ainsi et se résigne avec un soupir. « Tiens-toi un peu plus droit, on nous regarde. » Elle se rapproche un peu plus de lui avec un sourire. L’image d’un jeune couple qui apprend à se connaître. « Cette union a le don de me mettre hors de moi. Sans vouloir te vexer. » Excelsior gonfle son plumage et la pince légèrement. « Aie un peu plus de tact, Yazhu. » « J’imagine que tu es dégouté, vu les rumeurs que j'ai entendues le mariage n'était pas dans tes plans. Mais ne t’inquiète pas, les choses passeront vite, tu n’auras pas à me subir très longtemps. » L’affaire était perdue d’avance, mais Yazhu ne pouvait pas encore s’avouer vaincue.