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Please, see my strengths, not my weaknesses - Ying Yue
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Sörkvir Solheim
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Alors que j'énonce, lentement, ma conclusion, je ne suis moi-même pas convaincu par cette dernière. Impressionné par ma rencontre avec le Løjtnant il y a plus d'un an maintenant, dans une période de confusion intense pour moi, il m'avait sans le vouloir provoqué une vague d'inspiration et de volonté qui m'avait grandement aidé à rebondir et à choisir quelques choses qui me plairait vraiment, qui pourrait me correspondre, où je pourrais m'épanouir. Il ne l'a pas fait exprès, mais c'est quand même lui qui a déclenché ça. Et ça m'avait poussé à me renseigner sur lui, découvrant sa condition de lycanthrope sans trop de soucis - c'était visible, enfin pour moi. L'aura qu'il dégage est assez reconnaissable, en plus d'être impressionnante. J'ai découvert ça et d'autres choses, certaines flatteuses - ses records, ceux de son groupe notamment, son grade de Løjtnant, beaucoup de choses en réalités - et d'autres peut-être un peu moins. Un caractère peu facile - euphémisme - des militaires partagés entre le désir de travailler avec et celui de ne pas se trouver sur son chemin, les rumeurs de carnages provoquées par son loup - même si, honnêtement, ça n'est pas quelque chose qui me choque plus que ça. Un lycanthrope dans l'armée n'est pas exactement présent pour garder la sauvagerie du loup sous clef, aucun intérêt ici. Ceux prétendant le contraire sont des idiots. Une très haute exigence envers les autres, également - envers lui-même aussi je pense - insensible et clairement pas compatissant pour celles et ceux trop faibles pour ne serait-ce que valoir un regard de sa part. Tout un tas de choses comme ça dont je ne peux pas non plus être sûr ou pas de leur véracité, ne côtoyant pas moi-même le gradé, loin de là.
Mais qui, malgré tout, me font me poser de sérieuses questions sur ma conclusion. Avec le niveau d'exigence qui se murmure et que je m'imagine facilement, comment pourrais-je y correspondre, ne serait-ce qu'un minimum ? Je sais ce que je vaux. Je ne suis pas le dernier, très loin de là. Je suis fier de mes résultats. Mais je sais aussi que j'ai de grosses carences magiques même si je fais de mon mieux pour les combler d'une manière ou d'une autre. Mais il est clair que pour beaucoup de gradés, ce serait déjà un point éliminatoire. Rendu un peu trop nerveux par mes pensées partant dans tous les sens, je ne peux pas m'empêcher de lâcher ces quelques mots sur la possibilité qu'il attende de voir combien de temps le soleil mettrait à en finir avec moi, et le rire que cela provoque chez le tigre ne fait qu'augmenter mon stress. Très mauvais mouvement de ma part. Je me retiens de chercher Skarla des yeux et je sais que Skarla se retient de revenir vers moi pour m'apporter un peu de réconfort par sa présence. C'est une conversation que l'on a déjà eu auparavant : Même si j'apprécie énormément l'intention et que ça m'aide réellement, pour le moment, alors que je suis constamment testé, je refuse qu'elle agisse si clairement dans le but de me soutenir. Même si j'en crève d'envie. Plus tard, peut-être. Mais pour le moment, je veux offrir le moins de failles possibles à mes détracteurs.

Je sens que ma reprise de parole ne passe pas, mais je ne peux pas m'arrêter en plein milieu alors je vais malgré tout à la conclusion, encaissant l'agacement et le plissement de nez sans broncher de façon visible, mais le cœur battant à toute allure. « Votre analyse n'était pas mauvaise. Incomplète, mais pas mauvaise. J'aurais pas pris le temps de vous inciter à réfléchir plus loin si ça avait été le cas. Je n'ai, en effet, pas pour habitude de perdre mon temps avec des idiots sans intérêts. » Le muscle cardiaque s'arrête, brièvement, sous ses mots et nos regards se croisent. Le sien est clairement agressif, j'inspire profondément et me force à le tenir, neutre au maximum, après un hochement de tête faible mais visible pour montrer que j'ai entendu et enregistré ses paroles. Les choses commencent à devenir réellement intenses, bien plus que j'ai pu le vivre jusqu'à maintenant. Trop pour moi ? Je ne sais pas. C'est le moment de connaître mes limites, j'imagine, parce que je n'ai pas l'intention de tourner les talons d'une quelconque façon. Malgré la pression apparue par surprise et maintenue depuis plusieurs minutes, malgré les regards, malgré le soleil brûlant et le tissu de mes vêtements qui commencent eux-même à devenir désagréable à porter. Pas encore douloureux, mais clairement désagréable.
Et puis il se détourne, récupère son verre, s'éloigne et je reste figé sur place, un nœud dans le ventre que je ne m'attendais pas à sentir. Est-ce que j'ai vraiment merdé à ce point là ? Est-ce qu'il s'est dit que non, finalement, je n'en valais pas la peine ? A quel moment est-ce que j'ai dérapé, qu'est-ce qui n'est pas allé ? Mon esprit pédale dans le vide alors que mon corps hésite à briser sa rigidité. Et puis il s'adresse au serveur,  « Remets-moi des glaçons là-dedans, et sers-m'en un deuxième pour ce gamin têtu, avec beaucoup de glaçons. » Je fronce un peu les sourcils en l'entendant ; Gamin têtu ?! ; et me redresse imperceptiblement quand il se retourne vers moi, claquant un geste autoritaire en même temps que quelques mots qui le sont tout autant : « A l'ombre Marinelev. Faut savoir faire la différence entre ténacité et stupidité. Me faites pas comprendre que votre persévérance vient plus de la deuxième catégorie que de la première. Je pourrais avoir envie de revoir mon jugement sur vous. » Sans une seconde d'hésitation j'obéis, me glissant promptement sous le parasol avec un soulagement que je ne peux pas vraiment dissimuler. Je comprends ce qu'il me dit et je l'accepte plus ou moins, ayant toujours beaucoup de mal à me retenir de franchir la frontière entre les deux, mon entêtement étant beaucoup trop prononcé pour ça. « Merci Monsieur. » Je lâche seulement en réponse, prenant le temps de poser le gobelet intouché depuis un long moment afin de retirer la casquette pour passer une main à travers mes mèches sombres et trempées, les renvoyant en arrière d'une légère grimace. La casquette et les lunettes sont posées sur le comptoir, à l'abri du soleil le temps de laisser les runes se reprendre un peu. « J'ai conscience de passer parfois la limite entre les deux, monsieur, mais ma persévérance n'est dû qu'à mon entêtement, monsieur.» La stupidité n'intervient malheureusement que plus tard, quand on commence à me pousser et que j'ai l'impression de devoir prouver que mon existence seule n'est pas un défaut en soi.
Il reprend la parole après avoir bu un peu et avoir pu profiter de la fraîcheur des glaçons nouvellement ajoutés dans son verre. « Je suis un connard, tu pouvais le rajouter dans ta liste de compliments à mon égard. Un autre se serait fait humilier devant le Sjøbjørn pour avoir jugé pertinent de m'interrompre sur mon temps libre, avant un repas. Mais j'aime ceux qui ont du mordant. » Oh, oui, le côté connard j'en ai aussi entendu parlé, c'est vrai. Et je ne peux que constater qu'il est plutôt réel. Un rictus m'échappe, faisant un écho rapide à celui, amusé, qui s'esquisse sur ses lèvres à lui. Je le reprends rapidement, redressé un peu nerveusement sans savoir quelle attitude je dois arborer maintenant qu'il m'a appelé ici. Sa conclusion me soulage, pourtant et je suis plutôt content de ne pas m'être fait humilier, pour le coup, mais je n'arrive pas vraiment à me détendre pour autant, m'attendant presque à un nouveau retournement de situation ou à quelques nouvelles phrases acides qui me feraient regretter d'avoir soufflé un peu. « Tiens, c'est moins nutritif que ton truc mais au moins c'est frais. Tu te bats pour ta place, ça me plaît. Tu te bats pour camper en plein soleil alors que tu ne peux pas tenir éternellement, ça me déçoit. Je m'attendais à un peu plus d'affirmation et de combativité à ce sujet. Ça me donne des idées, pour une prochaine fois.» Les épaules un peu tendues, j'attrape le verre qui vient d'être posé sur le comptoir, le relâchant dans la foulée pour retirer les gants, les poser soigneusement près de la casquette, et reprendre à nouveau le contenant frais qui fait un bien fou à ma peau un peu trop chaude pour ma nature. Que ça soit nutritif ou pas, à cet instant, je m'en moque clairement. C'est frais et c'est tout ce qui compte. Je l'écoute attentivement tout en me permettant de boire parce que j'ai simplement trop chaud, trop soif, et le goût est plaisant. Plusieurs longues gorgées plus tard, je me force à reposer le verre, échappant un soupir de soulagement  et de bien être sans pouvoir m'en empêcher.
Oui, clairement, j'ai été stupide. Je ne suis pourtant pas sûr de comprendre ce qu'il veut me dire. Ou plutôt, je ne suis pas certain d'avoir bien compris. Est-ce que j'aurais dû lui demander pour me déplacer plus tôt ? Je suis toujours entre deux eaux, d'un côté je me bats pour faire reconnaître l'espèce dont je fais partie comme autre chose qu'un nuisible à craindre, de l'autre je dois parfois la réprimer face à mes instructeurs, face à certains gradés, malgré mon envie de faire tout le contraire. Est-ce que j'aurais dû faire tout le contraire ?  « Dites-moi, Marinelev, votre rapport au sang ? Vos instructeurs vous ont-ils déjà placé sur le terrain au beau milieu d'un charnier ? » Je hausse un sourcil, mi amusé de le voir parler de ça en public, mi surpris de la question. La surprise disparaît pourtant rapidement. C'est une question assez logique. « P'tain même ici il me fait chier à raconter des scènes de guerre. » Un reniflement amusé, je comprends sans mal que l'Asgard doit être un lieu assez privilégié du Løjtnant. Mon attention pleinement posée sur le gradé, je lui réponds, « Nos instructeurs ne nous ont encore jamais placés dans une situation comme celle-ci, Løjtnant. Je crois qu'ils nous préparent ça pour l'an prochain.» Sans pouvoir m'en empêcher, mes doigts viennent chercher le verre frais, le faisant à nouveau tourner, plus lentement pourtant. « Mon rapport au sang est à travailler, monsieur. » Je réponds franchement sans m'en cacher. « Je compense en gardant des poches de plasma à porter, mais je sais que ce n'est pas idéal. Je ne sais pas encore comment traiter cet aspect, mais je teste différentes choses. » Je sais que l'attrait du sang pourrait être autant un atout qu'un problème dans le futur. Si des alliés sont blessés, que je termine de les vider parce que j'aurais pété les plombs n'est pas une option. Cependant, la soif de sang augmente aussi grandement nos capacités, je le sais. Dans une situation de combat, ça peut clairement être un avantage. Sauf que je ne peux pas non plus me permettre de perdre le contrôle complètement au risque de rater quelque chose de vital pour moi où mes compagnes et compagnons.  
Codage par Libella sur Graphiorum
Ying Yue Amundsen
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@Sörkvir Solheim • 23 juillet 2024 - après-midi



Le Solheim n'a pas protesté face à mon ordre direct de venir se placer à l'ombre. Son soulagement est tel que je lui remets mentalement une pastille de dépréciation sur cette facette de sa personnalité. Un élément à travailler, que j'aurais aimé voir se rebeller pour mettre en avant sa nature sans avoir honte de poser ses limites. Aux premiers abords il m'avait semblé plutôt en accord avec sa nature, de là vient la déception et l'envie, acide, qui jaillit en opposition, de le tester encore plus loin une prochaine fois. Je le regarde se dévêtir, les tempes trempées et le soupir de soulagement qui le traverse au contact du verre sur sa peau nue est plus que parlant, et pourtant je suis presque sûr qu'il n'aurait pas bougé d'un pouce si je ne le lui avais pas laissé l'occasion de le faire.  Il l'a reconnu lui-même, passer parfois du côté de la stupidité plutôt que de la ténacité, c'est risible dans sa condition, et de mon point de vue de supérieur hiérarchique lui faisant passer un test qu'il n'avait pas demandé, ni été préparé. Ma critique et mon jugement sont faciles à porter, je suis rigide, mais pas foncièrement injuste. Du moins pas tout le temps. Je vois bien qu'il a envie de faire ses preuves, et que sa nature est un frein si incrusté dans l'esprit des trois quarts de nos marines pour qu'il n'ait pas envie de prouver aux autres qu'il peut faire comme eux. Sauf qu'il ne peut pas. Se laisser marcher dessus sur cette condition et cette réalité c'est laisser grande ouverte la porte aux abus des autres. Non, il n'est pas prêt à affronter le Douzième, pas seul. Ceux-là en feraient leur tête de proue favorite et il finirait cramé en trois jours. Est-ce que ce type n'est pas une cause perdue ? Est-ce que je ne suis pas en train de perdre mon temps ? Le doute, léger, teinte mes dernières réflexions alors que je pose une question indiscrète, pour certains, mais néanmoins primordiale concernant sa cohabitation avec le sang. Plusieurs problématiques sont liées à sa réponse : sa capacité à contrôler l'envie et le besoin instinctif, sa propre éthique personnelle sur la question de se nourrir de plasma ou non, la confiance que peuvent avoir ses camarades en lui, ou non, en cas de blessure importante, et son organisation de survie en cas de coupure de vivre. Sa réponse ne tarde pas, après un rapide regard surpris qui me fait savourer ce petit plaisir simple de la vie qu'est de surprendre mes interlocuteurs. « Nos instructeurs ne nous ont encore jamais placés dans une situation comme celle-ci, Løjtnant. Je crois qu'ils nous préparent ça pour l'an prochain. » Décevant, je serais se instructeur, cela aurait une des premières situations dans lequel je l'aurais placé lui, et ensuite lui et ses camarades. Sans cela, j'ai déjà une partie de ma réponse sur la confiance que ceux-ci doivent être capable de placer en lui. Cela doit être difficile de manœuvrer aux côté d'un type dont tu ne sais pas comment il réagira au beau milieu de corps fumants de douces odeurs sanguines alléchantes. « Mon rapport au sang est à travailler, monsieur. Je compense en gardant des poches de plasma à porter, mais je sais que ce n'est pas idéal. Je ne sais pas encore comment traiter cet aspect, mais je teste différentes choses. » A la réflexion, je n'avais pas non plus été placé sur des exercices de terrain du genre pendant ma première année de VISON, ce qui m'avait amené, avec les premiers du très récent Sjøbjørn, a me porter volontaire pour la guerre qui sévissait loin de nos frontières. Les premiers morts, dans notre rang très serré, Poliovna était tombé le premier sur cette plage au sable rouge. Dianels le lendemain, pris à revers par une vague offensive qui cherchait à regagner le point stratégique perdu le jour d'avant. On avait pas cédé, mais nos positions restaient instables. Ilario avait repéré la base ennemie, difficile d'accès pour les deux divisions placées sur cette plage. Je n'ai jamais oublié le goût humide de la terre sablonneuse qui crissait sous les dents du loup de cette nuit-là. Peut-être que ce n'était pas notre meilleur choix, peut-être qu'avec l'expérience aujourd'hui je ferai différemment, mais je ne regrette rien. Cette expérience avait été déterminante pour la suite et pour mieux comprendre mes réactions et ma gestion de l'adrénaline qui pulse dans mes veines lorsqu'on commence à tuer. Pour l'esprit purement humain, la décharge chimique est déjà puissante, quand l'instinct animal ou magique s'en mêle, comme cela sera probablement le cas pour Solheim, il faut redoubler d'effort pour ne pas sombrer dans la perte de contrôle rationnelle.

Il faut qu'il le sache, et le découvre rapidement. J'en suis convaincu.

Le silence s'est étiré, lentement. Les souvenir de guerre font danser des lueurs sauvages dans mes yeux posés sur le militaire et je termine mon verre en plusieurs petites gorgées fraîches. Il m'intrigue, oui, mais le doute persiste légèrement. Je n'ai que des rumeurs et des informations rapportées d'autres sur lui, et le Solheim est suffisamment intéressant pour que j'ai envie de me faire mon propre avis. Mais est-il réellement prêt ? Lentement, mes doigts se laissent convaincre par un mouvement parasite simple, glissant le long des trois harpons d'or accrochés à mon oreille. « Je vois. » Le ton est redevenu neutre et calme, sa réponse ne me convient pas, trop incomplète une fois de plus, mais mon agacement à ce sujet est moins marqué. La question était Indiscrète au vu de l'endroit public où nous nous trouvons et de sa condition déjà peu acceptée en générale. Ce n'est pas mon intention de le placer en difficulté dans un lieu largement fréquenté par tout type de sorciers plus ou moins tolérants, en le faisant parler en large et en travers pour son goût passionné pour leurs jugulaires. Ce serait drôle, et j'espère qu'un jour il se sentira de le faire ouvertement. S'il y parvient, et que je suis là, ce pourrait donner lieu à quelques conversations fort sympathiques. Probablement au grand désespoir du serveur derrière moi. « C'est incomplet, mais je garde mes questions hémoglobine pour une prochaine fois. Je tiens à rester en bons termes avec ce cher Asvald. » L'homme concerné soupire, et je suis presque certain qu'il a levé les yeux au ciel avec un sourire narquois. « Tu n'as pas l'air au courant, mais je n'ai pas pour habitude non plus de faire dans la charité. Avec moi beaucoup de choses se négocient et s'échangent. Nous disons donc, un verre, un conseil et l'occasion de prouver à un supérieur vos compétences. L'explication gratuite concernant le Douzième je t'en fais cadeau. J'en conviens, c'est déloyal partant du principe où je ne t'ai pas laissé le choix, alors je te propose de régler ta dette immédiatement. » Mon regard s'intensifie, je joue de la pause, dévoilant un nouveau rictus au-dessus de la canine, satisfait de l'effet d'attente peut-être angoissée que ma déclaration crée chez lui. « Tu vois le cocktail là, c'est le iskalde butter. Je veux me cent étoiles. » Je ne dis rien de plus, le laissant faire sa déduction tout seul de ce que je lui demande tandis que le barman, derrière, me marmonne un : « Eh ben il en a de la chance ce gamin têtu. Je vous ai connu plus dur en affaire Amundsen. » Légèrement narquois qui me fait me tourner vers lui avec un regard sombre qui n'a d'autre effet que de le faire hausser des épaules. « Je meurs de faim, il est temps que j'aille manger ma brochette de poissons. » Comme une fausse excuse pour expliquer ma trop grande générosité du jour concernant l'ensemble des choses que je viens de transmettre au jeune militaire. C'est vrai, cela ne me ressemble pas, je considère malgré tout l'idée de garder un petit autre chose pour plus tard. Un service à me rendre si l'occasion se présente. Je ne l'oublierai pas, en d'autre terme. Mais ce n'était pas mon intention dans tous les cas. D'un coup de bassin je me décale du comptoir une bonne fois pour toute, entamant un pas vers le Solheim pour revenir me placer bien face à lui. « J'attends vos propositions pour dans trois jours, Marinelev. N'hésitez pas à aller en profondeur de vos réflexions, vous n'êtes pas encore allé sur le terrain, c'est un handicap qui ne vous permettra pas de trouver la réponse. Mais donnez-moi de la matière réflexive à analyser. J'envisage de vous proposer une session d'entraînement avec moi, gâcher pas votre chance en me donnant que trois phrases d'explication vaseuse. » Le serveur, visiblement incapable de ne pas écouter la conversation, siffle entre ses lèvres marmonnant, pour la troisième fois entre ses dents une remarque non sollicitée : « Vraiment de la chance celui-là. » A croire que Asvald prend un peu trop la confiance en fréquentant Fridha aussi souvent.


I remеmber how I'd find you, fingers tearing through the ground. Were you digging something up or did you bury something down? In your soul, I found a thirst with only salt inside your cup.
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Je suis impatient de ce jour où nos instructeurs décideront de nous jeter dans des exercices de terrain. Impatient et excité. Est-ce que j'ai peur ? J'aimerais dire que oui. Peut-être que oui. Mais c'est tellement mineur par rapport au reste, pour le moment. J'aurais peut-être peur, quand j'y serais, quand je serais dans des situations compliquées, quand je serais en plein combat, quand la mort rodera trop près de moi. Peut-être, sans doute, je ne sais pas. Mais en tout cas, je n'ai pas peur de m'y rendre. On me dit souvent Attends d'y être, tu verras la réalité, tu verras que ça n'est pas une histoire d'héroïques et honorables soldats sauvant leur pays, qu'il y a de l'horreur, de l'injustice, et pire encore. Sauf qu'ils ne savent pas que je le sais déjà. Je ne l'ai pas eu sous les yeux encore bien sûr, mais je le sais parfaitement. J'en ai conscience. Je me suis forcé à en avoir conscience, pour ne pas déchanter, pour ne pas vivre la désillusion qui attend certains de mes camarades. Durant les quelques moments où nous faisions des exercices dans les locaux militaires, je suis souvent resté plus longtemps que les autres, traînant un peu dans les jambes des autres marins, cherchant la discussion, cherchant les informations… C'est comme ça que j'en ai appris un peu sur le Løjtnant Amundsen. Comme ça aussi que j'ai pu voir certains fantômes dans les yeux de certain.es marinelev. Comme ça que j'ai pu voir certaines blessures. Entendre certaines histoires, loin d'être belles et héroïques. Pas dans le sens dans lequel la plupart l'entendent, en tout cas.
Donc, oui, je suis impatient.
Et inquiet. Pas effrayé, parce que ça ne sert à rien et que ça fait partie de moi. Je me suis toujours juré de ne pas avoir peur de mes capacités, de ce qui est lié à ma nature, parce que c'est cette peur qui risquerait de me paralyser et de m'empêcher de me contrôler. Par contre, l'inquiétude… Le sang reste un grand Sujet pour moi. Evidemment. Et ça n'est pas comme si j'avais énormément de possibilité pour me mettre en situation non plus : Trouver des gens acceptant de saigner sous mes yeux juste pour voir à quel point je peux contrôler la situation, c'est un peu complexe. Les volontaires ne se bousculent pas au portillon, clairement. Et quand je vois l'incident qu'il y a faillit avoir avec l'un de mes camarades à l' entraînement…
J'ai conscience que ma réponse ne doit pas le satisfaire, si je me base sur ses réflexions précédentes, sur ce qu'il attendait de moi à ce niveau là, mais… Mais je ne me vois pas forcément aller plus loin. Pas ici. Je ne me vois pas lui dire publiquement que j'ai failli agresser un camarade parce que je n'avais pas pris soin de me nourrir correctement avant cet entraînement et que c'est ce qui m'a décidé à toujours conserver des poches de plasma à porté, jusqu'à chercher des solutions pour en porter avec moi de manière sécuritaire quand je ne peux pas avoir de paquetage. Je ne suis pas sûr non plus de pouvoir lui dire que je n'ai jamais bu de vrai sang, mais que l'idée est loin de me déranger - c'est un interdit plus que moral, c'est carrément une loi du royaume après tout. Je ne sais pas non plus à quel point je peux me confier à lui sur le fait que mes instructeurs me mettent souvent à l'écart des cours qui concernent les premiers secours et les soins d'urgence sur le terrain, ce que je trouve compréhensible d'un côté, mais qui me pose de gros problèmes dans les faits. Je dois pouvoir m'habituer et je préfèrerais le faire avec des personnes capable de me contrôler en cas de dérapage. Et surtout, bordel, je dois pouvoir effectuer les premiers soins en cas de problème. Il y a tellement, tellement de choses à dire sur mon rapport au sang mais je me contente seulement de ces courtes phrases. A travailler. C'est la seule chose que je peux lui donner maintenant. Et j'espère avoir la chance de pouvoir lui en dire plus, un jour.

Je n'ai pas vraiment conscience du silence entre nous, silence qui s'étire durant quelques longues secondes pourtant. Trop concentré sur ces pensées qui me tournent souvent, tout le temps, dans le crâne. Je cille, croise un regard plus sauvage qu'auparavant alors que je reviens un peu plus les pieds sur terre et mes yeux restent fixés sur les siens quelques instants avant de retourner un peu nerveusement sur mon verre. « Je vois. » Je pince les lèvres silencieusement. Il ne laisse rien paraître dans sa voix, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire, d'être persuadé que clairement il attendait autre chose. De l'avoir … Déçu ? C'est très étrange. Il y a peu de personne que j'ai peur de décevoir et dont l'avis compte réellement. Je ne m'attendais pas à être… Ennuyé ? Perturbé ? A l'idée que ça soit le cas pour le Løjtnant. Est-ce que c'est à cause de l'idée qu'il pourrait - aurait pu ? - me trouver intéressant ? Est-ce que c'est cette impression qu'il m'a fait la première fois que je l'ai vu…?  « C'est incomplet, mais je garde mes questions hémoglobine pour une prochaine fois. Je tiens à rester en bons termes avec ce cher Asvald. » Je retiens le soupir de soulagement, mais mes épaules qui s'abaissent un peu me trahissent très certainement. Je me contente d'un hochement de tête ferme, espérant montrer ainsi que je ne suis absolument pas fermé à la discussion sur ce sujet - loin de là. Dans mon champ de vision, celui qui est certainement Asvald soupire et roule des yeux, et je ne peux pas m'empêcher de sourire en réponse, amusé et vaguement compatissant. Vaguement.  « Tu n'as pas l'air au courant, mais je n'ai pas pour habitude non plus de faire dans la charité. Avec moi beaucoup de choses se négocient et s'échangent. Nous disons donc, un verre, un conseil et l'occasion de prouver à un supérieur vos compétences. L'explication gratuite concernant le Douzième je t'en fais cadeau. J'en conviens, c'est déloyal partant du principe où je ne t'ai pas laissé le choix, alors je te propose de régler ta dette immédiatement. » Mes yeux se sont un peu plissés. Je ne m'attendais pas à quelque chose de gratuit, pas venant de quelqu'un qui ne me connaît pas et que je ne connais pas non plus. Mais c'est toujours intéressant de savoir que ça semble quelque chose de… Constant, chez lui. Par contre cette histoire de régler ma dette maintenant… Qu'est-ce qu'il pourrait vouloir ?  Qu'est-ce que je pourrais offrir en retour à un Lieutenant de la Marine, lui-même fils des Douze ? Je ne suis pas sûr d'avoir quoique ce soit de réellement intéressant… Pour le moment, en tout cas. Un peu tendu, j'attends la suite, mes doigts sur le verre désormais immobile. Son rictus me fait déglutir un peu alors que je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter de plus en plus sérieusement. A deux doigts de chouiner que je n'ai rien demandé, moi, à la base, mais je suis un grand garçon, je me retiens courageusement.
« Tu vois le cocktail là, c'est le iskalde butter. Je veux mes cent étoiles. » J'ouvre la bouche, la referme, et lui jette un coup d'œil vaguement incrédule avant de baisser les yeux vers le cocktail en question. Sérieusement ? Le commentaire du serveur ne fait que me confirmer ce dont je me doutais déjà : Ça n'est pas cher payé pour toutes les possibilités qu'il m'offre. Ok, le moment a été dur, inattendu et beaucoup trop stressant pour ce qui était censé être une journée de détente, mais… Le reste… Lentement je réalise ce qu'il vient de me dire, je réalise qu'il a clairement mentionné le fait d'avoir l'occasion de prouver ma valeur…  « Je meurs de faim, il est temps que j'aille manger ma brochette de poissons. » Un léger sourire m'échappe, toujours perdu dans mon incrédulité et dans la réalisation de la chance que j'ai réellement à ma portée.
Quand il se redresse, pourtant, je me redresse également, le dos et la tête bien droite, quittant le comptoir de mes bras pour reprendre une posture correcte. « J'attends vos propositions pour dans trois jours, Marinelev. N'hésitez pas à aller en profondeur de vos réflexions, vous n'êtes pas encore allé sur le terrain, c'est un handicap qui ne vous permettra pas de trouver la réponse. Mais donnez-moi de la matière réflexive à analyser. J'envisage de vous proposer une session d'entraînement avec moi, gâcher pas votre chance en me donnant que trois phrases d'explication vaseuse. » L'éclat dans mon regard s'intensifie, mon sourire joyeux revient largement et je ne cherche même pas à le contenir alors que je le salue respectueusement, hochant par la suite fermement la tête. Le commentaire du serveur capté sans difficulté agrandit doucement mon sourire. Oui, j'ai clairement de la chance. La journée ne tourne pas du tout comme je l'avais prévu, mais contrairement aux apparences, la chance est bien là. « Oui mon Løjtnant, bien mon Løjtnant, vous aurez mes propositions dans les temps mon Løjtnant ! Je vais y travailler sérieusement. » Ma voix claque tout aussi joyeusement dans les airs. Je n'ai pas oublié la tension, le stress et les doutes qui m'ont envahi ces dernières minutes, ni même l'intensité du soleil qui va me laisser quelques vertiges qui vont mettre un peu de temps à passer, mais à mes yeux ça n'est clairement rien face à cette conclusion. « Merci monsieur, sincèrement. Pour le paiement de ma dette, il paraît que je sais merveilleusement faire de la bonne pub quand je suis motivé, j'ai bon espoir pour vos cents étoiles. » J'hésite une brève seconde, mais vu mon entêtement stupide par rapport audit soleil, juste avant, je veux qu'il soit sûr que je ne suis réellement pas bloqué par ma propre nature alors j'enchaine, quitte à m'avancer un peu sur une possible future rencontre. « Et je n'aurais aucun problème à répondre à vos futures questions hémoglobine, mon Løjtnant.» Skarla, l'air de rien, revient dans les environs ayant visiblement fini de faire semblant de faire le tour des environs, nous observant avec une curiosité intéressé et je dois me retenir de lui envoyer à elle aussi un trop grand sourire joyeux.
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@Sörkvir Solheim • 23 juillet 2024 - après-midi



« Oui mon Løjtnant, bien mon Løjtnant, vous aurez mes propositions dans les temps mon Løjtnant ! Je vais y travailler sérieusement. » Les émotions coulent de ses yeux, sautent dans sa voix pleine d'exclamation et m'atteignent avec la même vivacité que lorsqu'il avait entamé la conversation, une bonne dizaine de minutes auparavant. Chez beaucoup ces émotions sont de trop, encombrantes et désagréables à recevoir. Personnellement, elles me passionnent et trouvent des échos dans mes propres tambours internes. Je peux juger durement quelqu'un qui ne serait pas capable de les réfréner quand la situation le demande, mais j'observe avec délectation quand elles jaillissent aussi naturellement que le jeune Solheim me le montre aujourd'hui. L'émotion simple, et légitime, qu'il manifeste me prouve deux choses : qu'il a conscience malgré tout de la chance qui lui est offerte et que rien ne lui est dû, et qu'il me considère comme potentiellement intéressant à suivre ce qui n'est pas pour déplaire à mon ego. Un gradé pour lequel il n'aurait aucune sorte de considération ni de respect n'aurait pas eu le droit à la même effusion d'émotions.  Du moins l'ego ne veut pas le croire. L'orgueil prend avec plaisir ce genre de facilités qui viennent le réchauffer. Je connais ma renommée et ce qui se dit dans mon dos. Des Marinelev qui voudraient me prendre comme supérieur, il ne doit pas y en avoir beaucoup. A raison, probablement. Mais ce type devant moi m'a déjà montré que la raison et lui peuvent parfois entrer en conflit d'intérêts. « Merci monsieur, sincèrement. Pour le paiement de ma dette, il paraît que je sais merveilleusement faire de la bonne pub quand je suis motivé, j'ai bon espoir pour vos cents étoiles. » Parfait, je n'en attends pas moins de lui, après tout ce que je viens de lui offrir. Un léger sourire glisse au coin de mes lèvres tandis que je porte mon verre à celles-ci, finissant dans une gorgée le peu de liquide qu'il restait dedans, avant de le lever dans sa direction, comme pour sceller cet accord. Aux cent étoiles. « Et je n'aurais aucun problème à répondre à vos futures questions hémoglobine, mon Løjtnant.» La précision, ajoutée après une courte hésitation, fait briller un léger intérêt non dissimulé derrière la neutralité précédente que j'ai déjà quittée. Plus proche du militaire en permission que du Løjtnant, cette fois. Une partie de mon attention déjà déviée vers ma brochette de poissons, et les odeurs que la faim rend de plus en plus présentent dans mes narines.

J'hoche une tête droite avant de me déplacer à nouveau vers le bar et d'y déposer mon verre vide, adressant un : « A plus tard Asvald. » moqueur au serveur avant de reporter mon attention sur le jeune militaire. « Marinelev Solheim. » Cette fois le salut militaire claque, parfaitement exécuté, un infime signe qui donne à l'ensemble de l'échange l'indice qu'il a convaincu, malgré tout, le Løjtnant que je suis. Le salut est maintenu quelques secondes dans un regard transperçant, avant d'être relâché d'un geste vif qui entame mon mouvement vers l'extérieur du parasol, le soleil, et le Sjøbjørn que je devine n'avoir jamais réellement quitté les environs. Rôdant autour des stands de nourriture tout en surveillant d'un œil intrigué, le coin de l'Asgard.

Et comme je m'y attendais, je ne tarde pas à mettre la main sur Jasper sur lequel je viens claquer une main sur l'épaule. « Alors mes brochettes ? » Un paquet rendu vers moi me fait grogner doucement de satisfaction, détachant mon bras enroulé autour de ses épaules pour attraper mon repas sous le regard intrigué de Fridha. Je l'observe une courte seconde, ouvrant le paquet consciencieusement, avant d'hocher rapidement la tête. « Prometteur. Une tête brûlée, mais rien d'irrattrapable avec un entraînement adapté. Je lui ai donné des devoirs. » Entre deux phrases, je croque dans le premier morceau de poisson cru, délicieusement mariné sous un claquement de langue satisfait de la militaire.



I remеmber how I'd find you, fingers tearing through the ground. Were you digging something up or did you bury something down? In your soul, I found a thirst with only salt inside your cup.
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