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The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue
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Dax Tcherkassov
Gunnar Mørk
Stanislas Jensen
Chao-Xing Amundsen
Ozymandias Mørk
Sebastian Prince Amundsen
Ying Yue Amundsen
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Ying Yue Amundsen
Ying Yue Amundsen
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Ying Yue AmundsenI remеmber how I'd find you, fingers tearing through the ground. Were you digging something up or did you bury something down? In your soul, I found a thirst with only salt inside your cup.
Trigger-warnings Classisme, homophobie, description de blessures explicite.
(c) Artchieetsonphotophiltretoutnul
Nom(s), prénom(s) Amundsen Ying Yue • Un nom qui suffit à faire comprendre qui il est et à faire craindre les nuits de pleine lune. Il ne s'en cache pas, il le porte avec l'arrogance du conquérant qui passe par les souffrances cycliques des transformations, mais qui ne s'en relève que toujours plus grand. Ying Yue, comme une ode à cet astre si singulier qui commande à la bête en sommeil. Réflexion trouble de sa surface mystérieuse, baignée dans l'onde de l'océan. Eclats de diamants sur la nappe de velours : aussi beaux que tranchants. Âge, date et lieu de naissance 28 ans, 25 mars 1995 • Bélier ascendant capricorne Origines Chinoises par sa mère et chinoises/scandinaves par son père. Nature du sang Pur, incapable de penser autrement. La diversité et la mixité ne le dérange pas complètement, tant qu'elle est pour les autres. Le sien se doit d'être entier et pur, aussi pur qu'un hybride peut l'être. Mais lui ne vient pas d'une vulgaire morsure dans un chemin perdu de forêt par un loup désorienté. Il vient d'une meute, fière et unie. Province Son adresse fixe est dans l'archipel du Svalbard dans la demeure paternelle mais il passe les trois quarts de l'année sur son bâtiment, son navire aux grandes voiles, ou dans la base marine de Håkonsvern. Il possède un petit appartement à Breidablik Gade qui lui sert de temps en temps. Une adresse peu connue hormis de ses plus proches amis. Statut civil et orientation Célibataire peu désireux d'être sur la liste des futurs mariés. Hétérosexuel aux yeux de tous, bissexuel non assumé (voire homosexuel mais est à des années lumières de le concevoir et l'accepter ) Métier ou études Løjtnant - Enseigne de vaisseau de 2ème classe • Équipage du KNMM Ståltann - 8ème régiment surnommé Sjøbjørn • L'armée comme une évidence, la marine comme une légère expression d'une personnalité qui ose s'exprimer un orteil à l'extérieur du sentier battu. Une vocation, venue d'on ne sait où. Un amour du vent et de l'océan qui gronde. Un défis à relever malgré les réticences de ses instructeurs. Une preuve de sa détermination à réussir, coûte que coûte. Double Qu Chuxiao.
Patronus Un loup (What a surprise) Baguette Ecaille de dragon, bois de prunellier , 22.3 cm, assez rigide. Amortentia L'embrun d'une tempête océanique - la sève de pin humide - le bois détrempé - le parfum à la fleur de lotus que portait Huo Rèn - l'odeur acide du vernis Miroir du Riséd La meute entière, grande, complète. Les Prince en plus, heureux, sans haine et sans peur d'appartenir à cette famille dans sa particularité. Épouvantard Des insectes qui grouillent de partout, l'ensevelissent au son des cliquetis de leurs pattes griffues.

FylgiaBølga : Tigre de chine : sa forme de tous les jours, celle qui se couche la tête sur ses genoux ou qui fait les cents pas derrière une personne dont Ying Yue attend quelque chose. Peu amicale avec les autres, faussement passive, souvent démonstrative, parfois aussi moqueuse que son sorcier. Loutre de mer • Nage près de son bateau, joue dans les piscines, et se cache en boule sous sa couette comme une grosse peluche. (Phénix rouge : troisième forme encore non révélée.)

Alignement Pro-régence - La hiérarchie fait tout. L'ordre établi, le cadre dans lequel s'épanouir et se réaliser. Défait de ces règles, la société n'est que chaos sans unité. Hors on ne peut pas survivre seul pour soi. Les individus ont besoin de ce cadre pour imaginer l'ensemble de ce qu'ils peuvent être. La sécurité est essentielle pour créer un terrain fertile pour que chacun puisse se consacrer à soi et à ses désirs propres sans avoir à se préoccuper de comment vivre, manger, s'organiser. Que ce soit les fanatiques aux idéaux de vengeances et de remaniement par la spiritualité, ou les terroristes qui enflamment les rues de la ville, ils ne sont que des dangers à la prospérité du monde. Faire quelques changements dans les normes pour mieux correspondre à la société qui évolue oui, en renouvelant les Järl et les têtes couronnées du royaume. Non en sabotant la moindre strate du la hiérarchie.

Famille Li-Zhu Amundsen • L'admiration et le respect profond mêlé de crainte. Enfant l'amour et la crainte dominaient, et puis la jalousie de la relation que le père a développé envers les autres adelphes a fané l'amour petit à petit pour ne laisser qu'un mélange de sentiments détachés. Une loyauté sans faille, une adhésion complète, une volonté de plaire et de satisfaire ses attentes, mais avec le regret d'être le deuxième fils. Moins intéressant et moins parfait que le premier. Regret d'être le fils et non la petite fille venue juste après. La petite fille chérie qui a pailleté le regard intransigeant du père en nuances mouvantes. Alors que lui aurait dû avoir les regards chargés de fierté. Lui né loup, lui son digne fils héritier du don familial. Il évite de songer trop souvent à cette rancœur pour ne pas ternir l'admiration qu'il voue au patriarche. Il respecte ses choix, ses valeurs, ses limites. Même si elles sont différentes des siennes et de ses réalités, il module certaines facettes de sa vie pour correspondre aux attentes, quand bien même il n'est que le deuxième fils. Le chaotique, le fantasque qui a choisi la marine plutôt que la terre. Parfois il provoque les réactions du paternel, comme pour lui rappeler qu'il existe. Quelque part, entre le fils prodige et la sa petite fille chérie. Parfois il se montre entièrement dévoué à lui ressembler et éviter de le décevoir.
Huo Rèn Amundsen • Elle est morte. Rien ne sert de s'attarder sur ceux qui sont partis. Quand bien même il s'agissait de sa mère, de son repère, de celle qu'il regardait se maquiller avec une telle précision qu'il l'imaginait samouraï des pinceaux. Quand bien même il l'a cherché longtemps dans les couloirs du manoir. Quand bien même il a refusé d'aller la veiller après son décès, incapable de supporter l'idée de se heurter à la réalité. Quand bien même il garde un chagrin qui a tourné au vinaigre au fond de sa poitrine. Rien ne sert de s'attarder sur elle, elle est morte parce qu'elle était trop faible pour supporter leur bénédiction. Il n'y a rien de plus à en dire. Il s'en est convaincu avec le temps. C'était pour le mieux, sans doute. La famille n'aurait pas pu s'élever plus haut avec elle à leurs côtés. C'était tout. Point final. Ca ne sert à rien d'en parler plus longtemps, même si l'envie de le faire le pousse à rallonger un peu les souvenirs amers de cette transformation ratée. Il avait attendu, si impatient, de la retrouver, elle, sa mère, louve, et se jeter dans ses bras émus. Un vide, des rêves tournés en cauchemars. Mais voilà, tout est dit. Non ? Parler de son odeur de fleur ? Des pinceaux à maquillage qu'il a gardé en secret et avec lesquels il peint sur ses ongles ? Ses griffes de loup ? Non, inutile. Ce n'est que du pratique, rien de sentimental. Il pourrait s'en débarrasser facilement si on lui demandait. Cela ne le dérangerait pas. Mais parlons d'autre chose. Elle est morte. Et rien ne sert de s'attarder sur ceux qui sont partis.
Capella Amundsen, née Black • La belle-mère et ses éclats de voix qui rivalisent avec les siens. Curieux à son arrivée dans la famille, loin d'être hostile à l'entrée d'une nouvelle figure maternelle apportant avec elle d'autres enfants, un autre enfant surtout. La deuxième n'est resté qu'un nom lointain, oublié. Avec le temps et les découvertes de l'un et de l'autre, il en est venu à apprécier la femme qui est capable de tenir tête à son père sans faire éclater la famille pour autant. Il aime les orages qui éclatent, les écoutent en souriant, amusé, spectateur d'une pièce qui est acceptable tant qu'elle ne change pas l'ordre établi. Sauf que lentement, insidieusement, les choses ont commencé à changer. Il s'en rend compte trop tard, les regards rudes du paternel s'adoucissent et il tolère de plus en plus de choses qui étaient inconcevable avant et Ying Yue commence à regarder Capella avec moins d'amusement naïf qu'avant. Elle n'est pas juste une femme qui aime électriser l'ambiance, mais c'est aussi une femme suffisamment forte pour arrondir certains angles des valeurs de la famille. Ca ne lui plait pas, la crainte de perdre le contrôle commence à s'insinuer dans ses veines. A moins que ce ne soit une légère forme de jalousie de voir ce qu'on tolère chez les autres, que lui n'a pas eu ? Les refus de rejoindre la meute commence à le déranger, à le rendre amer, les bords de sa famille soudée s'effritent pour laisser voir une ouverture vers un extérieur qui menace l'équilibre sécuritaire. En demie-teinte, il est moins conciliant qu'avant, il grandit aussi, et il commence à en avoir légèrement assez des allusions à son manque d'effort en terme d'engagement marital qu'elle lui renvoie au visage quand lui reproche son manque de volonté à honorer les traditions familiales. Quand elle a disparu dans les brèches, Ying a réalisé qu'il tenait à elle, il a eu peur de la perdre elle aussi. Il a presque tenté de montrer à Seb qu'il pouvait être un soutien en cas de besoin, mais à lamentablement échoué.  
Le grand frère • Un complice enfant, un modèle, un exemple de réussite Amundsen. Mais avec le temps, une forme de jalousie de ne pouvoir l’égaler. Le besoin de trouver sa propre voix, de se démarquer de l’aîné, mais aussi de chercher son attention et son approbation. Une relation qui s’est épanouie à l’aube de la recomposition familiale. Les deux grands-frères contre l’irascible petit nouveau. Mais la vague retombe petit à petit dans une pluie d’écume. Lui se marie, un mariage parfait comme ceux qu’on attendait de lui, d’eux. Et puis la descendance qui suit sous les regards faussement désintéressés de Ying qui voue en réalité une tendresse profonde pour ces nouveaux louveteaux. Mais ses propres failles dans le tableau familiale le pousse vers le large. Son choix de la marine, sa lenteur à se trouver un bon parti, son excentricité qui le fait lever les yeux au ciel de plus en plus souvent. Les deux frères s’apprécient, se respectent, mais les attentes de l’aînés envers le cadet se font de plus en plus clivantes.  
La petite soeur • Une véritable entente enfant, des jeux et des rires ternis par la jalousie. Il l’aime profondément mais ne peut s’empêcher de lui tenir rigueur de l’amour que son père lui porte à elle, à défaut de lui. Leur âge très rapproché lui fait parfois croire qu’elle a volé toute l’attention du paternel et lui en veut d’avoir récolté l’amour qui aurait dû lui revenir aussi. Il ne l’exprime pas, ne le reconnaitra pas de lui-même, il préfère s’amuser à prétendre que c’est juste sa façon à lui de lui montrer qu’elle compte, en se montrant particulièrement acide avec elle. Il se cache derrière l’idée que les louves sont des malédictions pour se montrer injuste quand sa rancœur devient trop grande. Pourtant il tient à elle, profondément. Parfois quand les missions en mer sont trop longues, il songe qu’il devrait passer outre maintenant qu’ils sont adultes. Qu’il devrait arrêter de déverser son amertume sur elle. Et puis il rentre, croise les regards que le paternel à pour elle et elle seule, et ses bonnes résolutions se noient.  
Sebastian Amundsen Prince • A son entrée dans la famille, Ying s’est montré enthousiaste. Trop peut-être ? Un nouveau camarade de jeu, un nouvel Amundsen, un nouveau membre de la meute. Que pouvait-il espérer de mieux ? Mais l’autre en face, le Sebastian, l’anglais au caractère aussi têtu que plaintif ne semblait pas réaliser la chance qu’il avait d’avoir atterri parmi eux. Non, le Prince se plaignait de tout, que l’hiver était trop froid, que la nuit polaire était trop longue, que les pleines lunes revenaient trop souvent, que lui Ying faisait trop de bruit, que ses céréales avaient un goût trop salé. Tant et si bien que Ying a fini par couper les sortilèges de chauffage dans la chambre de Sebastian, a éteindre les lumières quand il se trouvait dans une pièce, à venir faire crisser ses ongles – soigneusement vernis – contre la porte de la chambre de l’adelphe au crépuscule et à hurler suffisamment fort pour se faire entendre jusqu’à ses fenêtres et à saler ses bols de céréales, quand ils avaient l’occasion de passer du temps ensemble au manoir. La vérité c’est que Ying aurait voulu que Sebastian et lui puisse s’entendre, réellement. Il aurait aimé pouvoir jouer avec lui dans les sous-bois et ricaner en lançant des boules de neige aux carreaux de l’aîné. Il a tenté, une nouvelle fois, de se rapprocher de lui quand Capella a disparu pendant l’été 2022. A sa manière, il a tenté de nouer le dialogue pour lui faire comprendre que malgré tout ils étaient une famille et qu’il pouvait compter sur eux, les Amundsen. Mais Ying s’y est mal pris, forcément. Sebastian n’a pas saisi ses intentions. Sebastian l’a repoussé encore une fois. Trop égocentré pour penser aux autres, il ne fera jamais partie de la meute. Ying l’a compris à ce moment-là. Il a été plus blessé encore que par toutes ces années de douces piques et camaraderie un peu sarcastique. Alors le loup a est devenu plus incisif auprès du paternel pour lui faire comprendre qu’il serait peut-être temps que la cérémonie se mette en place. Que sa nouvelle femme et son enfant se plie aux règles et aux us de la famille. Comme le loup blessé, il est devenu un peu plus mauvais qu’avant. Jusqu’au coup de grâce et la trahison finale de Sebastian à l’été 2023. Un départ en catimini en pleine nuit. Comme une fuite de chez lui. La rancœur s’est plantée plus profonde encore dans son cœur de frère. Un faible et un traitre. Il a fui par peur de mourir, par peur de l’épreuve. Un faible d’esprit et un traitre qui préfère aller quémander l’aumône auprès d’un né-moldu. La déchéance, la honte. Et ce qui le fait rager encore plus, c’est de sentir que derrière la rage se cache une profonde tristesse, aussi mauvaise qu’acide.  
Le petit dernier Un enfant, un louveteau à protéger. Celui qui l'a à peine connue, celui à qui je prends le temps, parfois, en secret, de raconter sa mémoire. Est-ce que les autres adelphes le font aussi ? Peut-être, je ne sais pas, nous n'en parlons pas. Nous ne parlons presque jamais d'elle. Mais je m'autorise parfois à lui raconter des histoires où elle est le point central. Parce que même si elle n'était pas assez forte pour supporter la bénédiction de la famille, elle l'était tout de même assez pour nous mettre au monde. Et pour cela, il mérite de savoir qui elle était. Je voudrais parfois être plus présent, mais mes nombreuses missions en mer laissent des trous dans cette relation qui s'effiloche tandis que lui grandit à Durmstrang. Nos temps de retrouvailles sont courts, mais toujours intense. Il me manque souvent, on s'écrit quand on peut. Je déteste quand il me raconte des histoires d'autres sorciers qui ne le considèrent pas à sa juste valeur. Je suis heureux pour lui de la liberté qu'il semble avoir que nous n'avons pas eu.

Allégeance Amundsen, Týr, Styrke. Trois noms, trois allégeances différentes et complémentaires. Sa famille, sa meute. Son dieu même s'il est moins croyant que dans  son enfance, il garde on forte attache aux rites et façon de faire qui ont façonné sa vie. Il lui est reconnaissant pour le don octroyé et à ce titre, ne pourra jamais prier un autre dieu ni croire d'autres croyances sorties du chapeau du moindre prophète trouvé derrière une montagne. Le clan de Durmstrang, un choix personnel, familial, contre lequel il n'aurait jamais lutté.

Particularité magique Loup-garou (loup gris aux pelage mordoré de reflet rougeâtre, flamboyant) • Une fierté, une bénédiction qu'il porte en lui, tissée dans ses fibres. Éveillée une pleine lune de ses huit ans. Un chiffre clé, signe de réussite et de prospérité pour un enfant qui n'attendait que cet honneur pour trouver sa place dans la fratrie. Un orgueil qui le place au-dessus des autres Amundsen, très légèrement, ceux qui doivent passer par la cérémonie de la morsure. Une boule chaude d'orgueil qui l'aide à se sentir légitime quand l'attention du paternel se fait défaillante et quand l'absence de la mère se rappelle à lui. Une bénédiction dont il est fier et qu'il porte sans honte aux yeux du monde. Jouant parfois de la peur qu'elle inspire, des cauchemars qu'elle provoque et des raillerie qu'on lui casse sur le dos. Tant de choses qu'il écoute et regarde avec amusement, se sachant supérieur à eux par ce simple sang animal qui colore ses veines.

Trivia Se rase les cheveux quand il est en service en mer et se les rallonge/les laisse pousser quand il est en permission dans la vie civile. • A l'habitude de se vernir les ongles avec toutes sortes de message que lui trouve hilarant du style J'ai craché dans ton verre • Son don l'oblige à débarquer très souvent, il tient une cartographie détaillée du moindre petit cailloux qui compose les mers scandinaves. • Est ambidextre à forte tendance gaucher • Petit ventre toujours affamé, cherche toujours des petites choses à manger • Il fume des roulées assez souvent et préfère un verre de bon gin à un verre de bon vin.
BlagueurAutocentréLoyalChaotiqueViolentRancunierRigideSarcastiqueCréatifArrogantClassisteSensibleSociableJaloux
derrière l'écran Artchie, encore et toujours  The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 518974801 .
Ying Yue Amundsen
Ying Yue Amundsen
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
HistoireOnly when I see you cry I feel conflicted in my mind. It fills my heart up and it breaks me at the very same time
00/00/2003 Le cri de douleur déchire le silence de crépuscule. Un frisson électrique semble parcourir le manoir jusqu'au cœur de Huo Rèn. L'espace d'une seconde les battements se meurent dans sa poitrine pour mieux écouter le silence qui bourdonne autour d'elle. Le deuxième hurlement l'arrache à la lecture de son livre dans un mouvement de panique. Les tissus de sa robe recouverte d'une longue cape de soie volent en tourbillons autour de sa silhouette. Elle se précipite à l'étage avec la rapidité de la mère qui manque des respirations à chaque nouveau cri qui déchire la voix de son fils. Sur la dernière marche des escaliers ses mains hésitent, son corps vacille, refusant d'accepter ce que le cerveau a déjà compris. Un sursaut de force mentale repousse avec fermeté la chute vertigineuse dans laquelle elle plonge. Ses jambes lui paraissent n'être qu'un amas de coton mais elle parvient à atteindre le battant en bois de la porte de son enfant. Derrière, les cris succèdent à des sanglots qui laissent placent peu à peu à des grognements qui raidissent ses doigts et assèchent ses paumes. L'envie d'ouvrir la porte tiraille ses entrailles. Le besoin irrationnel de la mère de vérifier que son enfant va bien. La main sur la poignet, elle semble hésiter quand un hurlement éclate dans un craquement sec. Un craquement d'os qui se déforment et transforment le corps de l'enfant qu'elle avait couché une dizaine de minutes auparavant. Les paupières cillent, se perlent de sel tandis que la main tournent trois fois la clé dans la serrure avant d'activer le sceau magique gravé dans la porte. Dans un bruit de succion caractéristique celle-ci se scelle dans une succession de râles rauques dont Huo Rèn peut presque sentir la chaleur à travers la serrure. Un crissement de griffe résonne de l'autre côté, ses propres doigts effleurent les initiales que son fils a gravé sur le battant de sa chambre.

Dans l'ombre nocturne les hurlements de la bête enfermée déchire le silence du manoir. Il appelle, gronde, s'énerve de se trouver enfermé pour sa première nuit d'éveil. Il n'y a rien à faire d'autre qu'attendre l'aube afin que la lune se désintéresse de ses enfants et lève son regard lourd sur leurs natures animales. Pourtant elle reste à veiller sur les grognements, les bruits de meubles arrachés, les verres qui se brisent au sol et les appels du loup qui cherche sa meute. Au loin, très loin, la mère à l'impression d'entendre la réponse des siens, des leurs. Elle veut y croire même si ses oreilles ne sont pas assez affûtées pour faire la différence entre l'écho du jeune loup et la voix de son mari dans le lointain.

L'aube darde des couleurs d'un rose de feu à la cime du bois qui s'étend tout autour de la propriété quand Li-Zhu tombe sur son elfe de maison qui se tortille les mains nerveusement aux pieds des marches. « Maître, votre fils...» Amundsen père comprend en un éclair la situation telle qu'elle semble l'être. Personne ne sait réellement les émotions qui traversèrent l'écran de ses iris sombres. Mais quand sa silhouette s'impose dans l'embrasure de la chambre, Ying Yue croit voir luire sur ses lèvres un sourire de fierté. Une expression douce qui fait bondir son cœur d'enfant dans sa poitrine et qui, d'un geste prompt, le défait des bras chauds de sa mère, rejetant au passage la couverture de ses épaules dévoilant les premières marques de la nuit chaotique du louveteau. « Père ! Je me suis transformé ! » Il y a tant de joie dans cette exclamation que Huo Rèn ne parvient pas à s'empêcher de ciller plusieurs fois, les pupilles rivées sur le sol encombré de débris. Son regard s'est fixée sur une goutte de sang prise dans le verre du miroir qui hier encore surplombait le petit secrétaire de son fils. A cet instant, son cœur de mère hurle de haine contre cette malédiction qui ne lui promet rien d'autre que d'entendre son trop jeune enfant hurler de douleur à chaque transformation. Ying Yue lui dans sa joie d'enfant écarte ses bras déchirés de traces rouges sous le regard rigide du père. Celui-ci pose enfin un œil inquiet sur la silhouette de son enfant, détaillant les blessures typiques d'un loup enfermé lors d'une transformation non contrôlée par des potions. Rageur, la bête s'est retournée contre elle-même après dévastée la chambre de l'enfant. Enfant qui ne semble pas avoir remarqué les plaies ouvertes qui gouttent sur les dalles du sol.

Ying Yue n'a jamais oublié la douleur de cette première transformation.

Je n'ai jamais oublié les cris déchirant que je n'avais pas réussi à retenir. Comment aurais-je pu songer à me plaindre de la douleur des morsures sur mes bras sans éprouver la honte de me montrer faible face à une douleur qui Li-Zhu vivait depuis toujours sans en exprimer le moindre mot. Pourtant j'avais mal, tout mon corps me hurlait de me rouler au sol dans les bras de ma mère. Seule l'adrénaline et l'endorphine m'empêchèrent de le faire. Porté par ce sourire glissé au coin d'une lèvre, je n'avais pas le droit de me plaindre et prendre le risque de le voir se faner trop vite.

20/08/2006 Placé devant la haute et magnifique statue d'Odin, j'ai le sentiment immense de fierté mêlée d'une pointe amer en prêtant allégeance au clan Styrke. Une demie impression que je devrais être face à la représentation de Týr plutôt que du Père des Dieux. Seul le titre de ce dernier parvient à justifier l'effort fait de courber la tête aux pieds d'un autre dieu que celui à qui je voue mes prières tous les soirs. Le demi-sourire que j'affiche s'accentue un peu plus en rejoignant les rangs des miens. Le grand-frère est là, regard droit et satisfait. Toute la journée il avait sondé mon âme pour tenter de déceler la moindre parcelle de rébellion possible. Il avait voulu s'assurer que je ne ferait pas de vague devant les trois statues des Dieux. Que mes habitudes chaotiques ne décideraient pas de faire un pied de nez aux traditions au dernier moment, juste pour amuser la galerie. « T'avise pas de faire le pitre ce soir Ying Yue. Fais pas ta gamine gâtée devant tout le monde. » qu'il avait dit le grand-frère dans sa grande mansuétude amicale. Alors j'avais pris soin de peindre mes ongles d'un rose poudré délicat, d'en arrondir les longs demi-croissants et d'en polir les bords, avant d'inscrire d'un rouge carmin le mot i hva sur chaque main. Dans le bateau, tapoter de ces mêmes doigts sur le bord de la petite table qui nous séparait avait été du plus bel effet.

Imperceptiblement, mon talon rencontre ses orteils et ses ongles s'enfoncent dans la paume de ma main qu'il serre de côté. Solennel et neutre contre mon sourire d'enfant fier de lui. Mes yeux se reportent sur le reste des élèves de premières années, suivant les choix des visages connus et inconnus qui se présentent tour à tour devant les trois statues représentantes des clans de Durmstrang. Les rares d'entre eux qui se présentent devant le simulacre de sortilèges arc-en-ciel me laissent indifférent, c'est à peine si je les remarque, invisible par leur manque de prestance et de prestige. Contrairement à d'autres je ne suis pas véhément contre leur apparition dans le paysage quotidien de l'école magique. Je suis même plutôt agréablement heureux de les voir oser entrer à nos côtés sans crainte. Mais sans doute que leur ignorance les rend naïfs, ou candides. Sans doute les deux, mais cela ne m'intéresse pas d'en savoir plus. Leur ignorance ne me servira à rien, si ce n'est m'amuser à user de leur crédulité.

28/12/2008 « Qu'est-ce que tu caches derrière ton dos Ying Yue ? » L'air soupçonneux du grand-frère me terrifie. Mes doigts se serrent autour de la trousse de pinceaux assez peu habilement dissimulé dans mon dos sous le tissu de ma chemise. Les pupilles écarquillées de mes yeux tremblent légèrement sous la détermination qui vibre. Ce n'est que ça, de la détermination. Rien d'autre. Nullement le chagrin, ni la rage, encore moins le désespoir. Juste de la détermination à lui tenir tête et à garder cette trousse pour moi. La moue de mes lèvres de tord, l'enfant pris en faute pas qui lève le menton cherchant la provocation par le silence. Le défis pour l'autre de dire quelque chose. Subtile et lâche moyen de ne pas risquer de mentir. « Ying Yue. » Sa voix insiste, roule vers des tons plus graves, et mes iris se trouvent de plus en plus sous la détermination - toujours que de la détermination - qui fait resserrer ma prise sur la trousse dans l'espoir utopique de la sentir se téléporter en sécurité sous ma couette. « Ying Yue réponds moi, qu'est-ce que tu as pris dans sa chambre ? » Rien. Ce serait si facile à dire, mais ce serait se risquer sur la piste savonneuse du mensonge hors nous savons tous les deux que mes bras croisés dans mon dos cachent bien quelque chose. J'ouvre légèrement la bouche cette fois, parce que la voix du grand-frère s'est soudainement adoucie. Dans les profondeurs où elle avait plongé elle se pare de velours. Pas d'un faux velours râpeux qui cache une assise pointue, non. Le vrai velours, celui rassurant et enveloppant des couvertures chaudes. Les yeux se brouillent un court instant avant de se ressaisir dans un menton qui se lève de plus en plus haut. Exagérément haut. La fierté ravale le sel des larmes, de détermination, pour ne laisser paraître que le masque des Amundsen. « Petit-frère, tu aurais dû venir la voir une dernière fois. Le déni ne te servira pas à te protéger dans la vie. » Sa main posée sur mon épaule m'arrache un regard de stupeur. Je la fixe, cette main, le cou tordu pour mieux l'observer d'un regard brûlant. Quelques secondes s'écoulent avant que je ne secoue la tête, trop énergiquement pour être autre chose qu'un refus zébré de peine, non, de détermination. Lentement je sens les doigts de son autre main qui glissent contre les miens, défont un à un les liens de chair pour laisser entrevoir l'objet si précieusement caché en leur étreinte. Le silence s'étire dans le couloir où il m'a surpris, fuyant à pas de loup la chambre interdite. La chambre vide. La chambre qui sent encore son parfum de fleur. La chambre où sa voix résonne. Ses gestes qui hantent les tentures et soufflent sur les draps. Cette chambre gorgée des espoirs vides de sens. J'y suis allé, j'ai osé en franchir la porte, sanctuaire sacré de sa dernière demeure, pour y relire la prière adressée à Tyr. Écrite sur un bout de parchemin, j'y avais glissé mes rêves, ma joie de retrouver ma mère, louve, à l'orée des bois avant la transformation. L'image tendre que je me faisais de cette meute unifiée sous son regard bienveillant. Je me serai senti en sécurité, comme jamais auparavant. Des rêves d'enfants inscrits en espoirs et merveilles. J'avais déchiré en morceaux rageurs ces miettes d'un futur devenu impossible. La louve n'aura jamais été, et la famille à jamais amputée de sa présence maternelle. J'avais jeté d'un poing de haine les miettes dans la pièce, neige éparse et non homogène. Neige trop lourde et humide. Poisseuse et sans charme.

Aucun son ne s'échappe des lèvres de mon grand-frère, il se recule et mes doigts s'agrippent à nouveau autour de la trousse comme à un trésor. Le seul et unique trésor qui vaille le coup dans cette demeure silencieuse. Il ne dit toujours rien en détournant le regard, puis les talons. Il n'a rien dit en tournant au bout du couloir. Il n'a rien dit à Père. Ni à personne. Ce n'est que lorsque je suis revenu avec les ongles peints de fleurs de lotus le jour de son enterrement qu'il a dit quelque chose : « Avec ses pinceaux ? » J'ai hoché la tête avec le même regard de défi plein de détermination et il s'est contenté de sourire avant de hausser les épaules.

Et c'était tout.

Personne n'a cherché ses pinceaux. Personne n'a posé de question. Personne n'a rien dit. Il n'y avait rien dire. Elle était morte parce que le loup avait dévoré son âme.

08/07/2010 Autour de nous le vent du large fait plus de bruit dans les driss et les voiles que la voix de sa colère. L'écume se mêle à mes cheveux détachés, gouttelettes aux parfums d'ailleurs. J'ai toujours aimé monter sur les bateaux et prendre le large. Mais cette fois est différente, la croisière est nôtre, presque solitaire. Un père et son fils au milieu des embruns. « Retire ce sourire tout de suite Ying Yue. » Le fouet de sa langue claque en même temps que le foc amurée sur le beaupré. Est-ce que Li-Zhu serait fier de moi s'il savait que je suis capable de nommer chaque partie de ce voilier avec l'exactitude d'un compas ? Non, probablement pas. Il dirait que c'est inutile. Qu'un Amundsen appartient à la terre et non aux eaux fourbes des grandes ondes. Le sourire s'éteint sous l'ordre du paternel. « Grandit » C'est tout ce que j'entends de la tirade qui suit, avalée et jetée par-dessus bord par une bourrasque de vent qui m'arrache un peu plus à la terre pour me transporter dans les bras de l'émerveillement de l'océan. La force des éléments est d'une telle force pure qu'elle m'émeut. Je dois lutter pourtant et garder le visage aussi lisse qu'on me le demande. « Je t'ai laissé trop de liberté depuis la mort de Huo Ren. » Je sais à quelles libertés il pense. Je sais pourquoi je suis là dans cette mise au point à l'abri des regards des autres. Pas de témoin, pas d'intervention possible. Les dents se serrent légèrement, un vent tourbillonnant caresse mes joues salées. Une mèche chatouille ma tempe mais mes mains restent fermement jointes devant moi. Ne fais pas de vague Ying Yue . « Tes résultats sont excellents, tu pourrais rejoindre l'armée sans difficulté, ne gâche pas tout avec des pitreries de gamin. » Nos regards se rencontrent et mon cœur s'enflamme un peu plus oubliant l'océan et l'odeur du bois humide qui enivre mes narines. Jamais Li-Zhu n'avait évoqué mes efforts scolaires aussi frontalement, encore moins porte de mots aussi élogieux à leurs sujets. Le cadeau est plus éclatant que ne l'est sa colère qui menace dans ses yeux. « Ton sourire Ying Yue ! » L'exaspération froide craque l'instant, je m'étais remis à sourire face à tant d'inattendu. La pointe de déception qui transperce son regard me glace sur place, remettant la situation à ce qu'elle est : une remise en condition en bonne et du forme. Je dois me ressaisir, je dois chasser l'envie qui fourmille dans mes doigts d'aller m'agripper au bastingage, les pieds sur le bord glissant, les mains dans les cordages, à hurler dans le vent ma joie de ce sentiment de liberté qui gonfle ma poitrine. Un besoin impérieux venu des tréfonds de mon être, presque animal. La même sensation qui me reste en lambeaux quand le loup se rendort au petit matin d'une pleine lune. L'amour de la liberté, des grands espaces, des courses dans la nature, de cette confrontation qui me fait sentir si vivant. Lutter est difficile, et si je pensais que Père m'avait emmené sur un bateau sans raison logique, toute notion de me faire plaisir ne correspondant pas à l'atmosphère de sa colère, j'avais pensé qu'il avait choisi cette sortie maritime au hasard. Habitué à le voir peut intéressé par ma vie au profit de la petite-soeur, je m'étais dit qu'il n'avait jamais dû remarquer ma passion pour la navigation. Malgré les cartes et les objets diverses en rapport avec la marine qui composent les rares éléments de décoration autorisés dans ma chambre. Mais tandis que je lutte contre mes envies primaires et si intense que mes yeux luisent presque fiévreux, je réalise que notre présence ici est loin d'être le fruit du hasard. Au contraire, il s'agit d'une longue et minutieuse préparation qui m'est destinée à moi en particulier. Tout en comprenant l'exercice qu'il m'impose, le sérieux qu'il m'ordonne de garder en dépit de l'endorphine qui irrigue mon cerveau de pensées déraisonnables, je prends conscience de ce lien unique qui nous relie. Comment pourrais-je vouloir risquer de décevoir cet homme qui a pris le temps de monter toute une machination aussi précise pour me correspondre au plus près ? Il a pris ce soin-là, au milieu de toutes ses obligations diverses. Ce serait un cuisant échec que de le décevoir de quelque moyen que ce soit. Un échec que je ne souhaite pas me permettre. Aujourd'hui, demain, jamais.

Au milieu de la tempête, mon sourire s'est changé en regard muet de respect.

autour du 15/06/2012 L'air vibre d'une ferveur électrique délicatement appréciable. Assis dans un des fauteuils du salon, mes oreilles savourent avec amusement les éclats de voix qui ont fait fuir les elfes de maison et les domestiques dans une partie plus reculée du manoir. Mes yeux fixent avec curiosité cette femme étrangère qui malmène l'autorité paternelle dont la voix grave tranche net à tour de phrase dans les exclamations orageuses de sa nouvelle compagne. Je ne sais plus quel est l'objet de leur dispute, probablement une broutille, peut-être le choix de la chambre dans laquelle le jeune Sebastian doit venir passer la nuit ce soir ? Peu importe la raison première, tout ce qui compte c'est le spectacle magnifique des deux colères qui éclatent l'une contre l'autre dans des gerbes d'étincelles qui font trembler les vieilles pierres de la bâtisse. Un long sourire étire mes lèvres, mon doigt tapote distraitement sur le bord du verre que je fais tenir en équilibre sur l'accoudoir du fauteuil. Est-ce que les vibrations de leur dispute seront assez fortes pour que le faire tomber au sol ? La question me traverse la tête après l'éclat d'un « JAMAIS » qui transperce le salon de part en part. Je n'écoute même plus les arguments de l'un et l'autre, je compte les points symboliquement entre la réaction de l'un suite à la phrase de l'autre. Je m'amuse, je joue, rien ne m'inquiète vraiment car de ces disputes rien ne se casse. Père a toujours eu un tempérament dur et prompt à dégainer sa colère, la femme dont il semble s'être épris cette année le lui rend bien. Mais derrière la passion se cache un attachement tel que je n'en n'avais pas vu depuis longtemps chez Li-Zhu Amundsen. En face de moi, le grand-frère regarde la scène avec une sévérité tout aussi parlante que mon sourire. Je devine ses pensées quand son regard croise le mien et je lui adresse la plus belle des imitations des mimiques de Père en colère de façon grotesque et exagérée qui fait naître un sourire en coin sur les lèvres de l'adelphe. Le coup de poing que je reçois dans l'épaule provient de la petite-sœur, elle aussi présente, auquel je réponds par une magnifique langue tirée à son attention. Elle s'apprête à répondre de façon probablement tout aussi mâture quand le visage tremblant d'une rage à peine contenue du paternel se tourne vers nous. L'effet est immédiat, digne d'un jeu de un de trois soleil d'enfants, nos visages se figent dans une expression de sérieux exemplaire. Seule l'ombre d'un sourire flotte toujours sur mes lèvres. Mais un sourire flotte toujours quelque part sur mes lèvres non ? Énigmatique, amusé, tendre. J'aime me retrouver en famille, vivant au sein de la meute. J'aime ces réunions mouvementé et ce vent d'air frais du large que Capella a amené avec elle. J'ai hâte de rencontrer le fils qu'elle a amené avec elle. Celui qu'on attend tous dans ce grand salon chargé d'électricité. Celui qui se fait attendre, celui qui a dû débarquer en même temps que nous du bateau de Durmstrang et qui pourtant n'est pas là. La tension, mêlée d'appréhension de la mère qui vient présenter un de ses enfants aux autres membres de la famille qu'elle a choisit est un instant crucial. Je devine sa fébrilité dans les regards portés aux aiguilles de l'horloge. Peut-être espère-t-elle que nous l'accueillerons à bras ouverts ou bien redoute-t-elle une rivalité sanguine qui s'installerait entre nous ? Me concernant je suis entièrement prêt à découvrir ce potentiel nouvel adelphe - car vu comment les choses tournent j'ai peu de doute sur la finalité maritale de cette union entre les deux sorciers - et à lui faire une place dans notre quatuor hétéroclite. Enthousiaste à l'idée de trouver un nouveau compagnon de jeu, moins ennuyant que le grand-frère, et moins surprotégée par le Père que la petite-sœur, et plus intéressant que le petit dernier. Un autre frère avec qui partager le plaisir de la vie ici, au sein de la famille la plus loyale du royaume. J'ai prévu de l'emmener faire un tour de la forêt qui entour le domaine pour lui montrer les meilleurs endroits où observer les aurores boréales qui illuminent le ciel d'hivers du Svalbard et où trouver les meilleures baies à dévorer entre deux repas. Parce que manger c'est essentiel. Surtout depuis que j'ai commencé mon service militaire et que les occasions de se trouver des casse-croûtes se sont fait très rares. Songeant à cela je ne remarque pas immédiatement le changement de température de la pièce. La chaleur électrique à laissé place à un froid tendu qui ne m'atteint pas tout de suite. J'avale la fin de mon verre, savourant la boisson sucrée avec la satisfaction d'un loup qui trouver une source d'eau pure en pleine nuit.

« Alors ? Quand est-ce qu'il arrive ? » Las d'attendre, je me redresse sur mon fauteuil captant le regard noir du grand-frère sans comprendre avant de tomber sur l'expression pincée et agacée de Li-Zhu. Ma lecture de l'atmosphère change enfin et mes yeux se plissent. « Capella ? » Le souffle de dédain qui sort des narines de l'aîné de d'adelphie est aussi parlant que le silence qui succède aux tempêtes précédentes. Quelque chose cloche et je sens la pointe de déception qui envenime mon sang. « Il ne viendra pas c'est ça ? Quoi ? On est pas assez bien pour lui ? » Trop vite à prendre la mouche, trop vite à plonger dans la déception, je m'enfonce dans mon fauteuil, bras croisés et visage fermé. « Ne dit pas de sottises Ying Yue. Père va envoyer nos gens le chercher. Il a dû se perdre. » Croit-il à cette possibilité ? Pas moi. Mes bras se serrent un peu plus contre mon torse. Dire que j'ai refusé un stage de découverte dans la base navale de Håkonsvern pour être présent ce week-end, exceptionnellement.  

Mais il n'était pas ce venu. La trace laissée de cette première rencontre manquée est une brûlure sur l'ego du jeune homme que j'étais. Une déception cuisante, celle de la crainte d'avoir été, en effet, pas assez bien pour lui. La déception de n'avoir même pas eu la chance de lui montrer ce que je valait. La déception de savoir qu'il avait préféré fuir plutôt que d'affronter la nouveauté et le risque de découvrir quelque chose de chouette. Pourtant, la fois d'après, les fois d'après, j'avais fait comme si ce n'était rien. Mais chaque nouveau échec avaient creusé un peu plus le puits d'amertume que Sebastian Amundsen Prince avait distillé dans mes fibres.

26/06/2014 Droit dans l'uniforme malgré l'ordre de rompre le salut, mes doigts serrent avec hargne le bord de mon chapeau militaire. Les yeux de l'instructeur me fixent avec le tranchant d'une lame de fond sans que cela ne me fasse ciller. Cette décision je l'ai mûrie, longtemps, précautionneusement, pour établir le plan parfait et trouver la légitimité de fer qui m'autorise à me présenter aujourd'hui devant l'un des Kommandør de la marine royale magique.

« Vous vous rendez bien compte étudiant Amundsen, que votre situation ne vous met pas dans de bonnes conditions pour figurer sur les listes de nos aspirants.
- Oui Monsieur.
- Sur un navire, en pleine mission, nous ne pouvons nous permettre de faire des détours incessants pour vous. Pas plus que nous ne pouvons libérer une zone de transplanage sur nos bâtiments. Les risques encourus pour nos équipages seraient trop élevés.
- Oui Monsieur. Sauf votre respect Monsieur, j'ai établi une carte que je compte mettre à jour au cours de mes sorties en mer. Elle a pour vocation de faire le répertorie tous les îlots et rocher des mers scandinaves, dans un premier temps. Une fois à terre je pourrais transplaner en lieu sûr sans risquer de compromettre la sécurité de mon équipage ni le secret de notre position. Si jamais les conditions n'étaient pas réunies pour transplaner, j'ai déjà testé ma résistance aux tempêtes océaniques seul sur un bout de terre Monsieur. Je suis prêt à passer un examen supplémentaire en situation réelle pour appuyer ma candidature. Une copie de cette carte figure dans le dossier que je vous ai transmis Monsieur. »

Les doigts du Kommandør ouvrent avec intérêt le dit dossier pour en extraire le parchemin partiellement copié. Son regard d'un bleu d'acier examine le document sans laisser entrevoir la moindre étincelle de réponse sur l'appréciation de celui-ci si bien que la pression des nerfs se fait plus douloureuse autour du bord de mon chapeau. Derrière l'écran placide de mes iris fixés sur le Kommandør , se rejouent mes entraînements particuliers de lutte en milieu naturel comme on les a appelé Jens et moi. C'était mon idée de base, la seule validé au vu de la situation. J'avais découvert par hasard qu'un ancêtre Amundsen, aventurier de son état, s'était lancé dans un vaste projet de cartographie de la topologie maritime des grands océans de glace du royaume et des eaux internationales adjacentes. Des mois de recherches m'avaient finalement permis de dénicher quelques extraits de ces cartes et l'idée avait germé petit à petit, de les compléter. La suite était simple, presque enfantine : il suffisait de faire la liste des îlots sur chaque itinéraire maritime sur lesquels je serais missionné. A la seule condition : que je puisse tenir une nuit entière seul sur un rocher, suffisamment large pour que la bête n'ait pas l'idée désespérée de sauter à l'eau, quelles que soient les conditions météorologiques.

- Je constate que votre dossier a été patiemment monté. Pourquoi la marine plutôt que l'armée de terre ?
- Je rêve d'intégrer les marines depuis longtemps Monsieur. Naviguer au sein d'un équipage, œuvrer ensemble pour manœuvrer un bâtiment et fendre des tempêtes, exercer au milieu de l'océan, du bois et des cordages fait partie de moi. C'est un projet mûrement réfléchi.
- Bien entendu étudiant Amundsen. Votre dossier est bien étudié je ne peux le nier et vos excellentes notes laissent à penser que vous êtes un élément sérieux de l'Institut martial. J'apprécie que vos lettres de recommandations ne viennent pas de membres de votre famille. Il va sans dire que votre candidature ne pourra être prise en compte qu'avec une clause spécifique vous obligeant à prendre des potions adéquates avant chaque pleine lune. Vous pouvez disposer. »

Un claquement de talon et un salut militaire plus tard, je quitte le bureau du Kommandør le cœur battant, les mains moites et l'impression désagréable d'avoir joué mon avenir avec l'aplomb d'un débutant.

26/07/2018 L'artillerie magique éclate dans un bruit de tonnerre. Thor lui-même ne ferait pas tant de bruit en laissant éclater sa rage. Les ordres se succèdent les uns aux autres dans les murmures des sortilèges qui ne cessent de pleuvoir. Mes oreilles bourdonnent sous la multiplicité des sons d'explosion. C'est ma première attaque de cette envergure. La première guerre à laquelle notre équipage a été appelé en renfort. L'odeur âcre des fumées qui prennent un peu partout sous les passages des sortilèges se mêle à celle du sang. Le loup en moi est en alerte, comme une présence au creux de mon ventre. Il n'est pas appâté, mais il se fait comme plus sensible. Une nouvelle explosion d'artillerie, adverse cette fois, s'éparpille au-dessus de moi dans une gerbe d'étincelles rouge. Le maléfice transperce la voilure malgré les protections. « Des boules de feudeymon ! » L'exclamation de rage qui sort de la bouche du Xxxxxx me fait jurer en silence. Ces connards de moins que rien utilisent des maléfices de fourbe sans honneur. De nouveaux ordres glissent contre ma tempe et dans une mécanique de gestes tant de fois répétés en exercice l'équipage se met en mouvement. Ma section est reléguée à l'extinction des deux annexes et à la répartition de la voilure. Nous ne sommes que des flyverkonstabelelev encore, mais c'est rageant d'être mis de côté quand le combat est aussi vibrant.

La voile est presque entièrement réparée quand une nouvelle attaque s'abat sur nous. Épaulés par un escadron de l'armée de l'air, celui-ci fond sur nous et un instant tout se mêle. La douleur d'un sort brûle mon épaule et je manque de lâcher ma prise sur le cordage. Légèrement au-dessus de moi Jens hurle quelques mots qui me font serrer les dents : « J'ai presque fini redescends toi on est trop exposés. » Il est hors de question que je le laisse seul là-haut à jouer les drapeaux. Je grogne, plus animal qu'autre chose avant de me hisser à ses côtés. « T'as cru que j'étais un lâche ? Tu me prends pour un moldus ? Dépêche-toi au lieu de raconter des conneries. » De sa position je vous mieux le reste du navire et de l'équipage, le sang frais teinte le monde d'un voile rouge dans mes narines. Mes sorts claquent dans le vent pour protéger mon camarade quand un corps tombe du ciel, frôle la toile, manque de nous faire tomber tous les deux, avant de s'écraser dans un craquement sec sur le mât en contre-bas. « En voilà un qui n'a pas appris à voler. » Jens ricane avant de me tapoter l'épaule pour signifier qu'il a fini. D'un sortilège l'information est transmise au Kaptajnløjtnant. On va enfin. Pouvoir sortir de cette nasse dans laquelle le navire s'est retrouvé bloqué, offert aux sorts ennemis. Ces mêmes ennemis qui se permettent de tomber en poids mort sur nos ponts.

« Vous irez vous faire soigner plus tard flyverkonstabelelev Amundsen, on a besoin de tout l'équipage sur le pont. - Bien mon Kaptajnløjtnant. » Un claquement de talon et je rejoins mon régiment sans prendre le temps de jeter le moindre coup d'œil à ma blessure. Elle pique, mais elle n'est rien en comparaison des douleurs qui déchirent mes os à chaque pleine lune. Je peux parfaitement endurer, et plus encore. Le navire se remet en mouvement, les grandes voiles gonflées de magie défient les vents contraires pour s'extirper des eaux traîtresses et espérer se trouver un point de mouillage moins exposé.

Je n'ai pas gardé des souvenirs précis de tout les combats. Combien de jours ? Trop. Je me souviens l'après avec une mémoire tranchante.

Un calme irréel est retombé sur la flotte. Dans le ciel l'armée de l'air ne fend plus les nuages dans un bruit de torpille. On entend même les vagues qui clapotent doucement sur la rive et le chant criard des oiseaux de mer. Notre régiment débarqué était venu protéger la plage pour et couper toute retraite en mer des ennemis. Le sable teinté de rouge ne laisse aucun doute sur la violence des combats qui se sont déroulés ici. D'un geste de manche j'essuie une joue sale de poussière, d'embruns, et de sang séché. Mes yeux fixent sans vraiment le voir le corps d'un de nos assaillant. La fine plaie de sa gorge laisse supposer un sortilège d'une grande précision, je ne sais pas qui en est l'auteur, mais un sorcier de qualité sans aucun doute. « Eh Ying Yue, tu as vu quand l'autre a essayé de passer sous le sable ? Faut vraiment être débile. » Les rires des autres camarades de régiment m'arrache un sourire. Un autre rajoute une exclamation toute aussi narquoise sur le dos des corps sans vie. C'est facile de rire d'eux pour décharger la peur blanche qui perle encore dans nos iris. C'est plus facile de faire bouger nos mains pour retourner les corps de ceux qui portent nos couleurs pour récupérer leurs identifications qui seront envoyées aux familles, que de laisser nos doigts trembler d'effroi. On a tous été marqué par cette première guerre d'envergure. Mais aucun de nous n'en évoquera le moindre traumatisme. Après tout nous nous étions portés volontaires quand l'Institut martial avait recruté un équipage supplémentaire pour cette mission. « Eh Ying Yue qu'est-ce que tu regardes exactement ? » Mes yeux quittent enfin l'observation minutieuse de la blessure pour trouver le regard de Jens : « Je réfléchi à me le laisser de côté pour demain pour m'en faire un casse-croûte nocturne. Mais il risque d'être un peu passé. » Je fais une moue déçue sous les exclamations dégoûtées de mes camarades.

On avait continué comme ça, à chasser l'horreur par l'humour et la déshumanisation des autres. Ceux d'en face. Un exercice simple pour moi, ces gens ne m'intéressent pas, ils ne font pas partie de ma famille. Ni celle des Amundsen, ni de la meute, ni celle du cœur. Ce sont des anonymes à la vie qui n'est venue que croiser la mienne pour égorger les membres de mon régiment. Quel pitié devrais-je avoir pour ceux qui ont tué Poliovna dans un sort digne d'une boucherie que j'aurais pu commettre un soir de pleine lune. A genoux près de ce qu'il reste de mon voisin de cabine je reste de marbre avant d'esquisser un sourire mauvais. « C'est con, il me devait de l'argent. » Je n'ai rien d'autre à dire. Comme toujours, devant chaque nouvelle mort qui fait chavirer les bords de ma détermination. Rien à dire sur lui, la perte affective n'est rien, doit être tue, Père me l'a toujours dit. Ne fait pas de vague Ying Yue. Car chaque larme risquerait de transformer une mer d'huile en crêtes d'écume. « On peut dire qu'ils l'ont pas loupé. Je suis sûr que c'est le Kaptajnløjtnant qui va s'en tirer avec une médaille alors que c'est nous qui avons défendu cette putain de plage. » Jens râle, comme toujours. Les choses sont comme toujours. Rien de différent avec un entraînement. Juste la vie qui passe et qui s'écrase sous nos pieds. Le reste ne sont que des vagues cachées qui, en lame de fond, sabotent en secret les âmes des plus hardis. Mais il a raison, Jens. Cette victoire du jour on ne l'a doit qu'à nous. Ce huitième régiment de la marine royale magique. A la rapidité de nos combats, les pieds entravés par la marée montante qui aspirait nos bottes comme des ventouses. A l'exécution sans pareil de nos tactiques de guerre, à moitié enseveli entre le sable et l'écume, les yeux piqués de sel, à refouler les vagues qui cherchaient à s'engouffrer dans nos poumons. C'est un drôle de métier que celui de marine. Quand Poliovna était tombé on avait fait bloc autour de lui dans le tumulte des gerbes d'eau et de sortilèges. Oui, ils l'avaient pas loupé. Et même s'il avait le seul à tomber, l'amertume générale reste insatisfaite.

27/07/2018 Les combats avaient repris en plein milieu d'après-midi. Comme sortis de nulle part une nouvelle vague de sortilèges avaient pris nos défenses au dépourvu. Les corps fatigués des soldats s'étaient assombris. D'un revers de manche sur le bois j'essuie la goutte de la potion que je viens de vider par dessus bord avant de jeter un dernier regard sombre vers la ligne de plus en plus sombre de l'horizon. Le silence sont durs et longs entre les membres du huitième régiment. Dianels est tombé lui aussi un peu plus tôt en fin d'après-midi. L'amertume d'hier s'est muée en idée sombre. La chaloupe tangue en silence dans les eaux sombres et Jens me regarde avec une détermination partagée. Ce plan c'est le mien, le nôtre. Personne ne sera surpris de ne pas me trouver dans les rangs cette nuit. C'était prévu ainsi. Personne ne fera la différence, si je me contente de nettoyer la forêt qui entoure notre campement. Jens et deux autres seront là pour s'assurer que je me contente de celle-ci.

La lune si ronde les a entendu hurler. L'éclipse effective diminue la prédominance du loup dans les pensées chaotiques de la bête. Ma conscience vit l'instant, sent les effluves de peur et le goût du sang contre ma langue. J'entends les bruits du combat et je sens l'envie animale d'aller vers sa source. La course s'élance, mais un sortilège l'arrête net. Grognement de frustration qui roule dans ma gueule, je reconnais l'odeur et la conscience humaine identifie Jens. Mais le loup n'a que faire des amitiés de l'humain qu'il transporte. Une autre odeur se mêle à la première, des bruits de pas, des mouvements et la bête se détourne du camarade pour l'amour de la nouvelle traque qui s'amorce. L'éclipse de Lune n'a duré que quelques minutes et l'oubli l'enveloppe à nouveau.

Au réveil, l'aube apporte une nouvelle trêve et de nouveau soulagement des supérieurs. La plage est définitivement acquise. L'armée de terre prend le relais pour établir une base plus loin dans les terres. Personne ne s'inquiète de quelques corps trouvés dans les bois. La guerre laisse des marques un peu partout. Qui ferait la différence entre une attaque officielle et une attaque d'opportunité ?

01/02/2023 La musique résonne, forte, et Jens est forcé de se pencher sur mon épaule pour me parler. Un sourire amusé étreint mes lèvres tandis que mes yeux se sont arrimés à ceux d'un vert tendre de la table d'en face. Ce regard magnétique contre lequel je lutte, mais vers lequel je reviens toujours. Assis, presque glissé sur la banquette du bar, une jambe pliée sur l'autre, une bouteille de bière dans la main, le huitième régiment profite d'une permission à plusieurs pour relâcher la pression des derniers mois, intense, d'une mission en eaux internationales. Le genre de mission qui vous font parler trop fort dans les bars, avaler trop d'alcool, et rigoler trop fort pour combler les silences qui vibrent dans les os. J'ai vu la psychomage du service hier. On l'a tous vue. Elle nous a tous conseillé un calendrier de visite régulière sur le temps de la permission et de l'assignation à la base marine. J'ai refusé, on l'a presque tous fait. Sauf Kierk, mais personne ne luit en tiendra rigueur. Il a besoin de ce suivi après être passé à une respiration de la noyade. D'un geste lent, j'avale la dernière gorgée de bière avant de me lever d'un mouvement d'épaule. Est-ce que mes yeux appellent les yeux verts tacitement ? Peut-être, après tout, cela fait longtemps que je n'ai pas croisé leur propriétaire. Un Løjtnant de l'armée de terre rencontré pour la première fois quelques années auparavant. Toujours est-il que lorsque j'atteins le bar, il est là, souriant et que ma main tape son épaule dans une exclamation légèrement plus enthousiaste qu'à l'ordinaire. Combien de bière déjà englouties ? Du mauvais alcool, c'est la seule chose de sûre. « Eh ! Løjtnant, ça fait un bail qu'on s'est pas croisé. C'était quand la dernière fois ? 2020 ? C'était avant ces...trucs-là en tout cas. » D'un geste de menton je désigne sa fylgia et il hoche la tête. Ses yeux verts sont si pénétrants. L'est-il déjà à l'époque ? Trois ans en arrière ? Oui. Je me souviens de leur effet sur mes sens, l'éclat des émeraudes dans le couloir du voilier où son régiment avait pris ses quartiers le temps d'être transporté dans un lieu de tension. Le souvenir de ses doigts qui frôlent les miens dans ce couloir est brûlant, il électrise mes nerfs, creuse mon ventre. J'ai dû boire trop d'alcool car la tête me tourne légèrement. « En effet, trois ans, ça en fait des choses à rattraper. » Il sourit, et son sourire est particulièrement beau. Il me fait penser à une pétale qui s'ouvre aux premiers rayons d'un soleil matinal. C'est très con comme pensée. L'alcool me fait imaginer de drôle de choses. De bien drôles de choses.

Comment on en est arrivé là ?

Ses lèvres ont le goût sucré du dernier shooter qu'on a pris. Je me souviens de Jens qui riait, des verres vides roulés sur la table et du plateau plein de shooter amené par le serveur. Albin poussant sa cuisse contre la mienne sous la table ronde. Mes pensées de plus en plus chaotiques incapables de faire la part des choses. Je me souviens le départ général de la troupe et mon envie de rejoindre l'appartement de Breidablik Gade. Je me souviens sa présence, imposée sans être désagréable, les rires et les commentaires sur mes cheveux. Ses doigts qui effleurent une mèche contre mon cou. L'envie qui palpite contre ma gorge et l'assèche aussitôt dans un battement de tambour.

Oui, voilà comment on en est arrivé là, dans une ruelle, à goûter ses lèvres et à darder des regards fiévreux dans ses yeux verts.

Je voudrais faire croire que c'est la première fois que mes doigts trouvent la peau d'un autre sous une chemise. Mais ce n'est pas le cas. Honteusement, j'y pense trop tout en refusant d'y penser. Ses lèvres qui dévorent mon cou éveillent un désir tel qu'il devient étouffant et difficile à endiguer. Même pour moi. L'envie de céder, cette fois, est forte. Elle me tétanise, m'enivre, me pousse au bord du précipice. Ce n'est que lorsque ses doigts remontent la jambe que mes pensées se fracturent. Son corps serré contre le mien devient soudain encombrant et je le repousse avec force. La respiration hachée, les yeux luisant d'alcool - refusant de songer à y associer d'autres mots - le regardent avec intensité. La main posée sur son torse retient son geste pour rapprocher nos corps avant d'agripper son col et de me presser contre lui. Lutte de deux tensions qui ne savent vers laquelle céder. Nos souffles courts se heurtent sans plus parvenir à se mêler. « Je... » Je ne peux pas. Je n'ai pas le droit. Pardonne moi. La haine prend la place laissée par la douleur, c'est toujours elle qui vient supplanter le sentiment qui n'a pas le droit d'exister dans son registre d'intimité. La deuxième main l'empoigne sans désir cette fois. Je le repousse si fort qu'il titube de quelques pas en arrière. « Je suis pas un p... » Le mot ne sort pas, il est inutile tant il s'entend dans la rage de haine qui coule entre mes lèvres. J'aurais voulu que ma voix ne soit que ça, amer, orgueilleuse, moqueuse. Mais la réalité transperce les couches d'éducation pour s'étrangler dans un silence de tristesse équivoque. « J'ai pas le doit. » Un murmure, comme un aveu, avant de fuir dans un transplanage de détresse. Inconscient vu mon état, mais nécessaire pour fuir et oublier cette ruelle. Oublier ces yeux verts plein d'empathie et d'une compréhension qui m’écœure. Par miracle j'arrive entier devant ma porte d'appartement. Par miracle je n'ai pas oublié mes clés, ni mes sortilèges de déverrouillage. Par miracle, le sortilège de discrétion est actif et aucun de mes voisins n'entend le hurlement de rage qui me projette au sol.  
Sebastian Prince Amundsen
Sebastian Prince Amundsen
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MON GRAND DEMI FREEEEERE :helpme::helpme: The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 3142966241 Je vais adorer le détester :helpme: Je sens que cette relation va être si bien ->

Je suis si content que tu ais finalement craqué sur lui The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 1376595387 Je suis sûr que tu le joueras parfaitement The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 2879786002 Et j'ai vraiment, vraiiiiiment hâte d'en savoir plus slurp The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 3771232680 Courage pour la fiche, je vais stalker activement The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 2879786002
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Le p'tit demi-frère ! The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 362035032

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J'espère vraiment que tout te conviendra et que tu n'hésiteras pas à me dire si des choses sont pas cohérentes et tout surtout frogy

J'essaie de pas trop tarder sur la fiche mais à cause de toi j'ai pas résisté à venir plus tôt que prévu te pouicer les joues alors faudra assumer que ça prenne un peu plus de temps pour pouvoir tout lire The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 2924127600

The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 3581621498 slurp


I remеmber how I'd find you, fingers tearing through the ground. Were you digging something up or did you bury something down? In your soul, I found a thirst with only salt inside your cup.
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
il a l'air incroyable ce petit slurp hâte de voir la suite The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 2456937745


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Chao-Xing Amundsen
Chao-Xing Amundsen
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oh wah
déjà amundsen je suis trop heureux de voir les rangs s'agrandir, hâte qu'on parle lien avec la tante qui fait des vagues, je sens que ça va pas être de tout repos slurp
et tout ce que je lis The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 3972316228 j'aime tlmt, ta plume et tes idées sont toujours aussi The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 23957341
rebienvenue à la maison oetihjzojkz The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 362035032 The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 362035032


Stanislas Jensen
Stanislas Jensen
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Re bienvenuuue ! The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 885790893

Rholala j'aime trop tout ce que j'ai lu ! The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 1376595387

Hâte d'en savoir plus sur ce petit loup ! The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 2206732289

Bon courage pour la suite de ta fiche ! The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 885790893
Gunnar Mørk
Gunnar Mørk
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Rebienvenue The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 2206732289
Dax Tcherkassov
Dax Tcherkassov
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen
Je veux lire la suuuuuuuuite The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 362035032
Ton personnage promet d'être super intéressant, comme toujours slurp
Et Dax a hâte qu'ils se cognent.
Vivement de le voir en jeu The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 1376595387
Ying Yue Amundsen
Ying Yue Amundsen
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Merci à tous.tes vous êtes des petits cœur en sucre frogy

J'essaie d'avoir du temps bien vite pour terminer l'écriture et lancer plein de rp avec vous The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 2557418294
Merci pour votre soutien toujours présent maldllslq vous êtes les meilleurs pour rassurer mes angoisses frogy The disturb portrait of the moon reflecting on the sea • Ying Yue 3581621498

Hâte de le voir se battre avec les trois quarts du forum Arrow


I remеmber how I'd find you, fingers tearing through the ground. Were you digging something up or did you bury something down? In your soul, I found a thirst with only salt inside your cup.
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