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(flashback) haunted rooms, haunted eyes (leo)
2 participants
Titus Yngvarsson
Titus Yngvarsson
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
haunted rooms, haunted eyes
(flashback)
@Leo Einarsson

Quelle étrange maison. Il y règne une atmosphère bien particulière que Titus n’a jamais ressentie dans aucune autre location de la région, depuis qu’il s’est décidé à revenir dans son pays natal pour les vacances.
Il avait pensé faire une bonne affaire avec celle-ci, un gallion et quatorze mornilles la nuit ce n’est presque rien. Mais plus il y songe, plus il se dit qu’il y a selkie sous roche.
Il n’y avait pas fait attention les premiers jours, car il avait passé la majorité de son temps à l’extérieur. Mais maintenant qu’il prend le temps de se reposer et commence déjà à préparer ses affaires pour son retour prochain à Göteborg, il commence à remarquer quelques détails étranges.
De nombreux craquements discrets et, parfois, quelques grincements de porte stridents, rythment les heures passées dans cette maison qui lui est encore peu familière. Le bois qui travaille, s’est-il dit avec une logique implacable. Mais leur régularité est étonnante et ils semblent s’intensifier au fil des jours. Il a même fini par se demander s’il n’y avait pas des rats dans les murs, ce qui expliquerait le prix dérisoire de la location.
Au fond, ça ne le gêne pas spécialement, il a toujours vécu dans des maisons bruyantes. Pas tant à cause de leurs habitants que de la vieillesse de leurs fondations. Le manoir de ses parents avait accompagné les nuits de son enfance de ses sinistres soupirs. Comme si, une fois la nuit tombée, la charpente pluricentenaire pouvait enfin étirer sa carcasse et exhalait toutes les énergies emmagasinées la journée. Et son appartement actuel, miteux et délabré, souffle et craque au moindre de ses mouvements.
Mais il y a autre chose. Cette sensation constante de ne pas être seul, d’être observé. Il en est arrivé à la conclusion qu’il ne s’agit peut-être pas de rats, finalement.
C’est la première fois qu’il se retrouve dans une maison hantée – parce que c’en est très certainement une, il ne vois que ça comme explication. Pour les murmures qu’il lui semble entendre la nuit, pour les objets qui changent de place tout seuls, et pour ces yeux invisibles qui semblent le fixer  peu importe la pièce dans laquelle il se trouve.
Il ne sait pas trop quoi en penser, mais ça non plus ça ne le gêne pas. Pour l’instant. Il ne ressent rien de mauvais venant de cette entité, qui ou quoi qu’elle puisse être. Plutôt une certaine curiosité, et même une pointe de malice par moments, qui lui évoquent quelque chose d’enfantin. De toute façon, tant qu’on lui laisse ses six heures de sommeil et son café matinal, Titus n’a jamais été du genre à se plaindre.
Ce n’est que lors de son cinquième soir à Reykjavík qu’il perçoit, pour la première fois, quelque chose qui le met sur ses gardes. Des bruits de pas dans le couloir. Trop lourds, trop tangibles pour être ceux d’un fantôme, ou d’un animal.
Son premier réflexe est d’éteindre la lampe du salon et de se dissimuler dans un angle de la pièce plongé dans le noir, sa baguette serrée dans une main et sa canne dans l’autre. Des fois que son père ait appris on ne sait comment qu’il est revenu en Islande et ait envoyé quelqu’un pour… Pour quoi au juste ? Il ne veut pas y penser, mais on n’est jamais trop prudent.
Il attend plusieurs minutes en silence, le cœur battant, et écoute les pas qui se rapprochent, la poignée de la porte qui tourne en grinçant. Et ses yeux se posent sur… Un enfant ?
Un soupir de soulagement lui échappe malgré lui et il sort de sa cachette.
« Eh, salut. Qu’est-ce que tu fais là ? » Il essaye de prendre l’air le plus aimable possible pour ne pas l’effrayer, il sait parfaitement que son apparence a tendance à surprendre. Mais ce n’est probablement pas une réussite, tout de noir vêtu avec sa peau si pâle qu’elle semble luire dans la pénombre du salon, ses yeux d’un vert vif comme ceux d’un félin, et sa baguette encore à la main.




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late night, black eyeliner, sweat and shivers ☾☾☾ long life to the spiders, safe travels to the crows, love to the ghosts who taught me everything i know.
Leo Einarsson
Leo Einarsson
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“haunted rooms, haunted eyes” Il trouvait les journées longues, en ce moment. Chaque été, Leo devait retourner en Islande, chez ses parents, et chaque retour était un peu plus difficile que les précédents. Chaque année passée loin d’eux ne faisait qu’agrandir la distance entre Leo et sa famille, et il commençait à avoir le sentiment que tout l’amour qu’ils pouvaient mutuellement se porter ne réussirait pas à combler cette distance. Il ne pouvait pas vraiment leur parler de ce qu’il vivait à Durmstrang, de ses cours, de ses difficultés ou de ses réussites. Rien ne l’en empêchait, évidemment, mais il voyait bien l’incompréhension sur leur visage lorsqu’il essayait de leur expliquer. Cela dit, il pouvait faire avec l’incompréhension. Mais il avait plus de mal lorsqu’il les sentait angoissés ou frustrés par la situation. Parce qu’il savait que ses parents voulaient comprendre, voulaient l’aider, mais eux-mêmes ne savaient pas comment. Ils voulaient lui tendre la main, mais ils n’appartenaient pas au monde dans lequel Leo devait évoluer. Un monde dans lequel il était perdu, dans lequel il aurait bien besoin qu’on l’aide et qu’on le guide, mais il devait apprendre seul la plupart du temps. Ce n’était la faute de personne, mais ça n’en rendait pas la situation plus facile, au contraire. Heureusement pour lui, il adorait l’Islande. Il pouvait s’y balader pendant des heures, des jours entiers, seul avec sa musique et son lecteur mp3, qu’il ne pouvait malheureusement pas amener à Durmstrang, la magie perturbant les ondes, ou un truc du genre. Leo avait l’habitude d’être seul sans forcément se sentir seul. Ou du moins, il appréciait la solitude, plus que la présence d’autres personnes. En général. Pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, ça n’allait pas vraiment. Il ne savait pas trop quoi. Il s’était réveillé dans cette chambre à laquelle il ne s’était jamais habitué, ses parents ayant déménagé lorsqu’il était à Durmstrang, il ne retournait ici que pour les vacances. Sa sœur Elise avait décidée de l’ignorer dès le réveil, et il avait passé la matinée à essayer de faire ses devoirs d’histoire de la Scandinavie sorcière, en vain. Il avait du mal à retenir le nom de tous ses sorciers qu’il ne connaissait pas et dont il n’avait pour la plupart jamais entendu parler, il confondait encore certaines grandes familles même s’il était à Durmstrang depuis des années maintenant. Il s’attirait le mépris de nombreux sang-purs de cette façon, mais ce n’était pas comme s’il en avait jamais eu quelque chose à faire. Mais ça le frustrait, ce retard qu’il avait par rapport aux autres, le fait qu’il devait travailler deux fois plus que tout le monde sans réussir à atteindre leur niveau, parce qu’il avait passé ses premières années à essayer de déconstruire tout ce qu’il avait appris sur le monde, sans avoir le temps de comprendre ce qu’on attendait de lui. Il était bien en contact avec d’autres élèves du clan dødelig et il pouvait leur demander des conseils si jamais il ne comprenait pas quelque chose (et en plus, la majorité d’entre eux avaient un téléphone portable, alors il n’avait pas besoin d’attendre des heures voire des jours qu’un hibou vienne lui apporter la réponse).
Mais après plusieurs heures à confondre Lotte et Helene Baardsen (l’une avait vécu au XIVème siècle et l’autre au XVIIIème), il a abandonné. Il n’avait pas de problème avec l’histoire en général, il trouvait même ça intéressant, mais il avait encore du mal à essayer de faire la part des choses entre les mythes nordiques dont on lui avait parlé pendant son enfance et… la réalité. Il avait encore du mal à se dire qu’Odin et compagnie avait existé, et qu’ils étaient bien loin d’être des dieux. Qu’ils étaient des sorciers, comme lui.

Il passa l’après-midi dehors, à se perdre dans les rues de Reykjavik, à faire les magasins sans but précis, à se retrouver sur la plage. Il mangea dehors, n’ayant pas vraiment le coeur à affronter ses parents aujourd’hui. À devoir faire les conversations tout en sentant que quelque chose ne collait pas entre eux. Ne collait plus. Il n’aimait pas ça, ce sentiment de s’éloigner de plus en plus de sa famille. Parce qu’il n’avait pas vraiment l’impression d’avoir qui que ce soit qui l’attendait dans le monde qui était désormais le sien, sans qu’il ait l’impression d’y appartenir. Les sorciers ne semblaient d’ailleurs pas non plus vraiment heureux de l’accueillir, pour la plupart.
Ses pas le menèrent jusqu’à chez lui. Jusqu’à la maison qui l’avait vu grandir. Cette maison qu’il n’avait jamais arrêté d’appeler la sienne, même si elle n’appartenait plus à ses parents. Il n’avait plus le droit d’y entrer désormais, ce serait une intrusion. Et pourtant. Pourtant, il avait toujours l’impression que c’était chez lui. Bien plus que cette maison dans laquelle ils habitaient, désormais. Et puis, ici, il y avait Niklas. Son frère n’avait jamais pu les suivre, attaché à cette maison. Leo n’avait jamais vraiment pardonné à ses parents d’avoir déménagé, de l’avoir laissé derrière. Il n’avait pas pu lui reparlé depuis l’année dernière. Il était entré par une fenêtre qui avait toujours mal fermé, et cette nuit, il décida de faire la même chose. Il savait que la maison n’était pas habitée, qu’elle servait désormais de location. À vrai dire, il n’avait pas vraiment réfléchi. Il espérait juste qu’elle soit vide pour ce soir. Il ouvrit la fenêtre, se glissa à l’intérieur sans un bruit. Il avança dans le couloir, essayant de rester discret, mais il savait pertinemment que le plancher aller grincer sous son poids. La lumière était éteinte, de toute façon, alors il se disait qu’il n’y avait que peu de risques.
Un sourire s’étira sur son visage lorsqu’il passa dans la cuisine. Il fut pris de nostalgie. Cette maison était vivante, remplie de rires et de larmes, de souvenirs. L’autre maison lui semblait vide, désespérément vide, et il n’avait pas le sentiment qu’elle se remplirait un jour. Parce qu’il y manquait quelqu’un. Il manquait Niklas, et il allait lui parler ce soir. Il se rendit compte qu’il était désormais plus âgé que son frère, et cette réalisation lui fit bien plus mal qu’il ne se l’était imaginé.

Il ouvrit la porte du salon, la poignée grinçant toujours autant. Il y entra en silence, mais il se figea en entendant du mouvement derrière lui. La nuit était tombée depuis une heure environ, mais elle ne durait que quelques heures à peine à Reykjavik, en pleine été. Il devait être près de minuit. Il se retourna, tombant nez à nez avec quelqu’un. Immédiatement, il se dit qu’il devait fuir, pensant qu’on le prendrait pour un voleur et qu’on le chasserait sans ménagement. Mais non. Il ne distinguait pas très bien les traits de la personne en face de lui, mais ses yeux s’habituèrent petit à petit à la pénombre.
« Eh, salut. Qu’est-ce que tu fais là ? » Leo ne s’était pas imaginé qu’on lui parlerait sur ce ton alors qu’il venait d’entrer par effraction, mais il préférait ça à des hurlements. Il hésita. L’inconnu était habillé tout en noir, il avait le teint extrêmement pâle. Le regard de Leo tomba sur ce qu’il avait à la main, un objet qu’il reconnu immédiatement comme étant une baguette magique. Ça lui faisait penser qu’il n’avait pas pris la sienne. En général, lorsqu’il était chez ses parents, elle restait dans ses affaires. Il n’avait pas le droit de faire de la magie de toute façon, pas s’il voulait rester à Durmstrang.
« C’était chez moi, ici, » répondit-il tout en restant sur la défensive. Il en voulait à cet inconnu d’avoir loué sa maison, mais il savait que ce n’était pas rationnel. « Je viens juste voir mon frère. » Ça lui paraissait tellement normal, tellement naturel qu’il oublia pendant un instant que tout le monde n’était pas comme lui. « Vous en êtes un aussi, » dit-il après un silence de quelques secondes. « Un sorcier. » Ça le rassurait, d’un certain côté. Ça aurait été sûrement plus compliqué si la personne en face de lui ignorait totalement l’existence de la magie.

@Titus Yngvarsson; code by solosands



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Titus Yngvarsson
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haunted rooms, haunted eyes
(flashback)
@Leo Einarsson

« C’était chez moi, ici, rétorque aussitôt le gamin, visiblement sur la défensive. Je viens juste voir mon frère. »
Titus laisse échapper un oh de surprise et se mord la lèvre, un peu gêné. Beaucoup, même. Il s’était déjà fait la réflexion au cours de la semaine que cette location avait des allures de vieille maison de famille. Visiblement, il avait raison.
Ça a dû être terrible de devoir l’abandonner et maintenant de voir d’autres gens y vivre, même temporairement. Enfin il imagine, en tout cas, lui ne risque pas de ressentir ça un jour. La maison de ses parents pourrait aussi bien cramer, et eux avec, ça ne lui ferait ni chaud ni froid.
En soi ça ne le dérange pas, tant qu’il ne touche pas à ses affaires. C’est plutôt pour lui qu’il s’inquiète. Est-ce qu’il fait ça souvent ? Il a de la chance d’être tombé sur Titus, ce soir. N’importe quel.le autre locataire se serait sans doute montré.e beaucoup moins conciliant.e.
« Vous en êtes un aussi. Un sorcier. » demande l’inconnu après un court silence. Une affirmation plutôt qu’une question, et le plus âgé en vient à se demander si c’est si flagrant chez lui. De toute façon, pouvoirs ou non, tout le monde le regarde bizarrement.
« Euh, oui. » marmonne Titus avec embarras. Il aurait eu l’air malin si le petit avait été un moldu, alors qu’il vient de sortir ostensiblement sa baguette et que son apparence physique trahit sans l’ombre d’un doute ses origines vampiriques.
Quoique, la plupart des moldus n’y voient que du feu, en général. Iels pensent que sa peau d’une pâleur maladive, les veines violacées qui ressortent un peu trop, et ses cernes très prononcées ne sont que du maquillage pour aller avec son esthétique si particulière. S’iels savaient, iels seraient peut-être moins admiratif.ves.
« Du coup toi aussi, je suppose ? » Il préfère être sûr, quand même. Qu’ils font bien partie du même monde. Non pas qu’il ait quelque chose contre les personnes sans pouvoirs magiques, mais il préférerait éviter d’avoir à lui lancer un sortilège d’amnésie, ce n’est définitivement pas celui pour lequel il est le plus doué.
« Attends… Ton frère ? Y a quelqu’un d’autre ici ? » Titus fronce les sourcils. Il essaye de comprendre de quoi parle le garçon, mais ça n’a pas de sens pour lui. S’il y avait eu un autre gamin dans la maison il l’aurait vu, depuis le temps. À moins que.. qu’il ne puisse pas le voir, seulement l’entendre. Ça expliquerait beaucoup de choses.




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Leo Einarsson
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“haunted rooms, haunted eyes” C’est étrange. Leo reste sur ses gardes, mais il a l’impression que le sorcier en face de lui est plus mal à l’aise qu’autre chose. Mal à l’aise, et un peu curieux, aussi. Mais pas énervé ou effrayé, comme il s’y est attendu. Il faut dire que Leo n’a pas l’air particulièrement menaçant. Il doit faire à peu près la même taille que celui qui se trouve dans ce qu’il considère encore comme son salon, mais il a visiblement l’air d’un jeune adolescent, et il n’est pas armé. Mais Leo ne sait pas trop à quoi il doit s’attendre. Est-ce qu’il ferait mieux de partir en courant ? D’essayer de discuter ? Si jamais celui qui a racheté la maison apprenait qu’il venait encore, il risquait de passer un sale quart d’heure. Que quelqu’un s’introduise aussi facilement dans cette location, ça ferait baisser les ventes, si jamais ça venait à se savoir.
« Euh, oui. » Répond le sorcier à ce qui n’était pas vraiment une question. Leo n’a encore jamais vu de moldu qui se prépare à se défendre avec un bout de bois d’une vingtaine de centimètres. Leo le dévisage presque, maintenant qu’il est à peu près sûr qu’il ne risque de pas de s’en prendre une. Il ne parierait pas là-dessus, mais il pense qu’il peut encore s’en sortir. L’individu est pâle, très pâle, et il se met à penser à Bo, à Durmstrang. Il lui rappelle cet inconnu. Il se demande s’il est totalement humain, lui aussi. Sa curiosité prend le dessus. En tout cas, même pour un sorcier, il a l’air… spécial.
« Du coup toi aussi, je suppose ? » Lui dit-il, et Leo hoche la tête. L’autre n’a pas franchement l’air sûr de lui. Il faut dire qu’en essayant de se mettre à sa place, Leo se dit  qu’il serait un peu surpris, également. Même s’il est trop fatigué et agacé pour vouloir simplement essayer. Il veut juste parler à Niklas, de tout et de rien, d’avoir l’impression que rien n’a changé entre eux, qu’ils étaient encore des enfants. Qu’il n’avait pas l’impression que ses parents ne savaient absolument pas quoi faire de lui, malgré tous leurs efforts. « Le seul de ma famille, » précise-t-il, sans trop savoir pourquoi. Ces jours-ci, ça lui semble important. Plus que tout le reste. Incompris par ceux dont il est le plus proche, rejetés par ceux qui lui ressemblent. Il connaît assez chaque monde pour savoir qu’il n’appartient à aucun, du moins, c’est l’impression qu’il a.
« Attends… Ton frère ? Y a quelqu’un d’autre ici ? » Leo agite simplement la main, comme si ce n’était pas important. Il sait que Niklas est à l’étage, il l’entend déjà qui l’appelle. Un simple murmure, pour l’instant. « Oui, mais ne vous en faites pas. Il ne vous dérangera pas, il est gentil. Mais je vous déconseillerais d’aller dans sa chambre, quand même. » Il n’a jamais aimé ça. Surtout qu’on déplace ses affaires, et Leo sait que certains touristes en ont fait les frais. Ils ont simplement eu la peur de leur vie, mais quand Niklas l’a dit à son frère, celui-ci n’avait pas pu s’empêcher de rire. « Il se sent juste seul parce qu’il n’a pas pu nous suivre quand on a déménagé. » Ça lui semble si évident. Il ne pense même pas à préciser que Niklas est un fantôme. Pour lui, c’est son frère, et c’est tout. Et il lui manque.
Et puis, sa curiosité prend le dessus. Il ne peut pas simplement ne pas lui poser la question, à peine conscient que c’est complètement déplacé. « Et vous, vous êtes un vampire, non ? J’ai un ami vampire à Durmstrang mais lui il aime pas trop ça, moi j’ai toujours lu plein de trucs sur les vampires plus jeune, du coup j’étais vraiment surpris quand j’ai su que ça existait. C’est vraiment trop cool, en tout cas. J’ai demandé à mon ami s’il pouvait se changer en chauve-souris mais il m’a dit que non. Je sais pas si vous pouvez, ça arrive à l’âge adulte ? » Incapable de s’arrêter, beaucoup trop curieux pour son propre bien. Une petite voix dans sa tête lui dit que cette fois, s’il le met dehors, il l’aura quand même bien mérité.

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@Leo Einarsson

« Le seul de ma famille, » souffle le gamin, machinalement. Titus affiche un sourire qui se veut compatissant. Même s’il vient d’une famille de sorcièr.es, il sait très bien ce que ça fait, d’être le seul. D’être le vilain petit canard de la famille, celui qu’on laisse à l’écart parce qu’on ne le comprend pas, et qu’on n’a pas envie d’essayer non plus.
Il ne peut pas s’empêcher de questionner le nouveau venu sur son frère. Depuis le temps qu’il loue des logements à Reykjavík pour y passer ses vacances, c’est bien la première fois qu’il se retrouve dans une situation aussi étrange. Mais il faut dire que c’est aussi la première fois qu’il loue une maison aussi singulière.
« Oui, mais ne vous en faites pas. Il ne vous dérangera pas, il est gentil. Mais je vous déconseillerais d’aller dans sa chambre, quand même. » Explique le garçon en esquissant un geste vague en direction du premier étage.
Titus ne s’y est pas vraiment attardé depuis son arrivée. Il lui semble toujours sentir une curieuse atmosphère émaner du haut de l’escalier. De la pièce tout au fond du couloir, plus particulièrement. Celle où il entend régulièrement des bruits de pas, sans jamais avoir pu en déterminer la cause exacte.
Ce n’est pas menaçant, ni même gênant, il ne s’est jamais senti mal à cause de ça, seulement un peu troublé. Et il a parfois l’impression que cette aura profondément mélancolique déteint sur lui.
« Il se sent juste seul parce qu’il n’a pas pu nous suivre quand on a déménagé. » Le plus âgé demeure silencieux, un peu gêné. Il a déjà entendu parler de cas de hantises similaires. Des défunt.es dont l’esprit est si profondément ancré dans un lieu qu’iels sont incapable de le quitter même dans la mort.
« Je suis désolé. » Il ne sait pas vraiment quoi dire d’autre, il ne les connaît pas, il ne connaît pas leur histoire. Il réalise à présent que ce n’est pas juste une location, une vieille maison de famille. C’est devenu un sanctuaire et un refuge. Il se sent presque coupable d’être venu troubler la quiétude de cet endroit.
« Et vous, vous êtes un vampire, non ? J’ai un ami vampire à Durmstrang mais lui il aime pas trop ça, moi j’ai toujours lu plein de trucs sur les vampires plus jeune, du coup j’étais vraiment surpris quand j’ai su que ça existait. C’est vraiment trop cool, en tout cas. J’ai demandé à mon ami s’il pouvait se changer en chauve-souris mais il m’a dit que non. Je sais pas si vous pouvez, ça arrive à l’âge adulte? »
Surpris par ce flot de questions inattendu et ce brusque changement de sujet, Titus le fixe un instant sans rien dire, éberlué.
« Ah, non, j’aurais bien aimé pouvoir me transformer. Mais je suis pas très vieux, alors y a peut-être des trucs que j’ai pas encore appris. » Il se met à rire doucement. Ce n’est pas la première fois qu’on lui pose cette question, et sans doute pas la dernière. La plupart des gens ont encore beaucoup de préjugés et de fausses idées sur les demi-vampires. Celle-ci restant l’une des plus inoffensives.
« Mais.. Ton frère, comment tu fais pour le voir? Pour savoir comment il se sent ? Ça fait une semaine que je suis là et j’ai jamais croisé personne. Par contre, j’entends des choses parfois. » Demande-t-il finalement, trop curieux pour résister. Puisqu’ils en sont aux questions personnelles, autant lui poser les siennes aussi.




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Leo Einarsson
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“haunted rooms, haunted eyes” Est-ce qu’il parle trop ? Il ne sait pas vraiment. Il dirait que oui, en tout cas pour quelqu’un qui vient vraisemblablement d’entrer par effraction dans la location de vacances d’une autre personne. Évidemment, Leo ne voit pas ça comme ça. Lui, il n’a jamais arrêté d’appeler cet endroit son chez lui, même si la maison n’est plus au nom de ses parents, même s’il n’a plus le droit d’y habiter, et certainement pas le droit d’y entrer la nuit en passant par la fenêtre. Mais le sorcier en face de lui ne l’a toujours pas mis dehors. Ça doit vouloir dire quelque chose. Et il ne l’arrête pas alors qu’il parle, même s’il a l’air un peu pris au dépourvu. On lui a souvent répété ça, qu’il parlait trop. Enfin, qu’il n’arrivait pas à s’arrêter. Il n’a aucun problème avec le silence, à rester sans rien dire pendant des heures, mais lorsqu’il est lancé sur un sujet, c’est un vrai moulin à paroles. Et personne ne semble vraiment pouvoir prédire quand est-ce que Leo se lancera dans ses grandes tirades. Certainement pas lui, en tout cas.
Il aime poser des questions, et il adore recevoir des réponses, des explications. Ce qu’il déteste par dessus tout, c’est qu’on lui dise que le sujet n’est pas important, qu’on s’en fiche de savoir. Lui, il ne s’en fiche pas. Et pour le moment, savoir si les demi-vampires peuvent se changer en chauve-souris, ça lui paraît être de la plus grande importance. Presque aussi important que d’aller voir Niklas. À part Bo, il ne connaît pas vraiment d’autre vampire, et même Leo se rend compte que le sujet n’est pas quelque chose que Bo a envie d’aborder. Ses questions restent souvent sans réponse, et ce n’est pas pareil d’apprendre dans les livres. C’est intéressant, mais il ne sait pas toujours ce qu’il doit croire, surtout quand les ouvrages lui donnent des informations contradictoires.

« Ah, non, j’aurais bien aimé pouvoir me transformer. Mais je suis pas très vieux, alors y a peut-être des trucs que j’ai pas encore appris. » Le sorcier se met à rire, et Leo se demande, l’espace de quelques secondes, s’il se moque de lui. Il ne sait pas trop ce qu’il ressent à cette idée. Il plisse les yeux, comme pour mieux le voir. Lui, il a besoin de plus de lumière pour discerner quoi que ce soit, mais il ne sait pas trop s’il peut allumer la lumière. Il n’y connaît pas grand-chose, en vampire, même s’il a lu Dracula. Bram Stoker étant probablement un moldu, il n’est pas trop sûr de pouvoir se fier à ce roman, même s’il l’aime beaucoup. Quoique, il n’en sait rien. Il se demande combien de ses auteurs favoris auraient pu être des sorciers. Il faudra qu’il se renseigne plus tard. « Vous pouvez faire quoi, alors ? » Demande-t-il, sans même se dire que ce sont des questions déplacées. Encore une fois, ce n’est pas le premier demi-vampire qu’il rencontre, mais quand même. Il trouve les hybrides fascinants, et ne comprend pas vraiment pourquoi les sorciers les méprisent. Il les trouve bien remplis de préjugés, bien méprisants de toute sorte de différence, pour un peuple aussi… excentrique. Leur excentricité avait des règles bien précises, ce qu’il trouvait au fond complètement stupide.

« Mais.. Ton frère, comment tu fais pour le voir? Pour savoir comment il se sent ? Ça fait une semaine que je suis là et j’ai jamais croisé personne. Par contre, j’entends des choses parfois. » Ah. Il avait oublié ce détail, comme souvent. Il se contente de hausser les épaules. Tiens, il se demande comment ce sorcier va réagir à l’annonce de son don. Certains sont effrayés, certains pensent que Leo lui même est hanté. Certains s’en fichent, et beaucoup pensent que ça veut dire que le jeune garçon est forcément fou. « Il me le dit, comment il se sent. Il peut me parler. Mais seulement à moi. Enfin, à moi et à d’autres, mais pas tout le monde, pas la majorité des gens. Je suis hemskökt, du coup j’ai toujours pu voir les fantômes, pour moi c’est normal. Pas les fantômes que tous les sorciers peuvent voir, ceux qui ont décidé de rester ici, mais le reste, ceux qui ont pas vraiment eu le choix. » Dit-il, ses paroles suivant ses pensées complètement désorganisées. « C’est déjà impressionnant que vous puissiez sentir sa présence. Il est assez timide en général, vous devez être assez sensible à ce genre de manifestations. Ou alors il vous aime bien, » ajoute Leo avec un petit rire. Niklas n’est pas du genre à embêter ceux qui viennent dans la maison, sauf ceux qui sont irrespectueux, ou ceux qui viennent déranger sa chambre. Mais en général, il se fait discret. « Vous me laisserez aller le voir ? Tout à l’heure ? » Demande-t-il finalement, l’air suspicieux. Il n’a pas envie de se faire mettre à la porte après tous ses efforts, et il ne sait pas vraiment si le sorcier a envie de le laisser seul sans surveillance dans ce qui est après tout sa location.

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@Leo Einarsson

« Vous pouvez faire quoi, alors ? »
Titus reste un instant silencieux, hésitant. Pas grand-chose ? Ce n’est sans doute pas la réponse que l’autre attend, mais il n’a pas franchement mieux à lui donner. S’il espérait tomber sur un vampire aux capacités hors du commun, c’est raté.
« Euh.. faire peur aux gens qu’aiment pas les vampires, principalement. Et puis, disons qu’on peut être assez.. persuasifs, quand on veut. Mais personnellement j’ai jamais vraiment réussi. »
Il fixe un instant le plafond, l’air concentré. Il se rend compte que sa nature vampirique ne lui apporte pas vraiment d’avantages. Pas ceux auxquels on pourrait penser, en tout cas. C’est juste… là. Une part de lui, au même titre que toutes les autres.
« Ah, j’suis vachement doué pour faire des cocktails aussi. Mais ça a pas vraiment de rapport. Je crois. » Ajoute Titus. Après réflexion, ce qu’il préfère faire, c’est quand même les cocktails au plasma. Alors peut-être que ça a un rapport, finalement.

Et puis il ne peut pas s’empêcher de lui poser des questions, lui aussi, curieux comme il est. Il n’a pas l’air méchant, ce petit, il ne va quand même pas le mettre dehors. Ça lui ferait trop ressembler à son père et franchement, plutôt crever.
« Il me le dit, comment il se sent. Il peut me parler. Mais seulement à moi. Enfin, à moi et à d’autres, mais pas tout le monde, pas la majorité des gens. Je suis hemskökt, du coup j’ai toujours pu voir les fantômes, pour moi c’est normal. Pas les fantômes que tous les sorciers peuvent voir, ceux qui ont décidé de rester ici, mais le reste, ceux qui ont pas vraiment eu le choix. » Explique le garçon.
Et le plus âgé l’écoute attentivement, de plus en plus intrigué par ce visiteur décidément bien inhabituel.
« C’est déjà impressionnant que vous puissiez sentir sa présence. Il est assez timide en général, vous devez être assez sensible à ce genre de manifestations. Ou alors il vous aime bien, »
Titus hoche la tête, un peu perplexe. L’idée qu’un esprit puisse bien l’aimer ne le laisse pas totalement serein, mais après tout ce n’est qu’un enfant. Et puis il n’a ressenti aucune agressivité ni vécu le moindre évènement traumatisant depuis son arrivée, alors c’est que ça doit aller. Ils peuvent bien cohabiter encore quelques jours.
« Chez mes parents, il y avait.. Enfin, je sentais souvent des présences dans certaines pièces. Presque rien, juste des traces de magie, des bruits, des odeurs aussi… Mais elles étaient moins sympas que ton frère. »
Il secoue la tête, comme pour se débarrasser des souvenirs de sa maison d’enfance. Des souvenirs de ses parents, indissociables de l’atmosphère tendue et menaçante qui a toujours régné entre ces murs. De son père, surtout. Des souvenirs qui le hantent bien plus que n’importe quel fantôme ne le pourra jamais.
« Vous me laisserez aller le voir ? Tout à l’heure ? » Le plus jeune se met à le fixer d’un air suspicieux, avec une telle insistance que ça le mettrait presque mal à l’aise.
« Ouais, si tu veux. » Répond-t-il au bout de quelques secondes, en haussant les épaules.
Pour lui ça ne change pas grand-chose, mais pour le gosse ça compte probablement beaucoup. Même si ça ne l’enchante pas particulièrement d’avoir un inconnu dans sa location pour la soirée, il se voit mal lui refuser ça. Tant qu’il ne touche pas à ses affaires.




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Leo Einarsson
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GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden

“haunted rooms, haunted eyes” Il ne se rend pas vraiment compte d'à quel point la discussion peut paraître étrange, d'à quel point il est... envahissant. Si ses parents étaient là, ils seraient probablement horrifiés par son comportement. Mais c'est bien ça le problème, ils ne sont pas là. Ils le sont rarement. Pas parce qu'ils ne l'aiment pas, pas parce qu'ils ne veulent pas faire d'efforts, mais parce que... ils ne savent pas comment l'aider, comment le comprendre. Leur enfant a grandi loin d'eux, est devenu quelqu'un qui vit des choses qu'ils comprennent à peine. Ils ne se comprennent plus, tout simplement.
« Euh.. faire peur aux gens qu’aiment pas les vampires, principalement. Et puis, disons qu’on peut être assez.. persuasifs, quand on veut. Mais personnellement j’ai jamais vraiment réussi. » Leo penche légèrement la tête sur le côté. Oui, il avait lu des choses à ce propos, que les vampires, les vrais, avaient un pouvoir de persuasion très développé. Il se demande comment ça marche, quel effet ça doit faire. Il se demande aussi pourquoi celui en face de lui n'y arrive pas. Il n'a pas envie d'utiliser ce pouvoir, où il ne le peut pas ? La question lui brûle les lèvres, mais même Leo a ses limites. Même lui se rend compte que cette question dépasse probablement les bornes. Et puis, il n'a pas envie que ce vampire essaye son pouvoir sur lui. Et si jamais il le "persuadait" de partir ? Non, définitivement, il ne va pas trop tenter sa chance. « Ah, j’suis vachement doué pour faire des cocktails aussi. Mais ça a pas vraiment de rapport. Je crois. » Leo ne sait pas vraiment s'il doit rire ou pas, alors dans le doute, il ne fait que sourire.
« C'est cool, en tout cas. J'espère que vous pourrez vous transformer en chauve-souris lorsque vous serez plus vieux. » Ajoute-t-il d'un air pensif. Il est venu à la conclusion que le sorcier se moquait de lui, avec son commentaire précédent, mais on ne sait jamais. Ce serait au moins une bonne raison de vieillir. Plusieurs fois, Leo s'est dit qu'il devrait essayer de devenir animagus, mais jusqu'ici, il n'a jamais trouvé la motivation pour s'y mettre réellement. Il commence deux jours, et puis il passe à autre chose. Et quand il se rend compte de tout ce qu'il y a à faire... Il verrait plus tard.

La conversation se dirige alors vers la raison pour laquelle Leo s'est introduit par effraction dans ce qui est devenu une location. Il essaye de rester prudent, tout en étant incapable de limiter son débit de parole. Il essaye d'expliquer, en essayant de se rappeler que ce qui lui semble aller de soit n'est en réalité pas évident pour tout le monde. Surtout son rapport aux esprits. C'est encore quelque chose qu'il a du mal à enregistrer, que c'est bizarre aussi chez les sorciers. Faire de la lumière avec un bout de bois, allumer un feu en prononçant une formule magique, c'est normal. Parler à des fantômes, ça ne l'est pas. Pas vraiment, en tout cas. Il y a des fantômes avec qui c'est normal, et d'autres non. Ça le frustre, toutes ces règles qu'il doit assimiler. Leur monde est étrange, magique, et pourtant, ils restent... facilement impressionnables. Ils restent superstitieux. Il trouverait presque ça fascinant, si ce n'était pas aussi agaçant.
« Chez mes parents, il y avait.. Enfin, je sentais souvent des présences dans certaines pièces. Presque rien, juste des traces de magie, des bruits, des odeurs aussi… Mais elles étaient moins sympas que ton frère. » Il hoche la tête. Lui aussi, il a fait quelques rencontres qui l’ont secoué. Mais contrairement à d’autres, il savait pertinemment d’où venait la menace, il avait tout de suite compris ce qui se passait. Ce qui lui a permis de fuir aussi vite que possible. Il se souvient, de la première fois qu’il est allé sur cette place, à Göteborg, là où il y a eu un attentat il y a quelques années. Il frissonne, rien qu’en y repensant.
« Oh oui, les esprits sont vraiment un peu partout. Désolé que vous soyez tombé sur des pas sympas. Malheureusement parfois, y a rien à faire. Mais c’est très rare qu’il y en ait des vraiment dangereux. » Ajoute-t-il, comme s’il parlait d’un sujet banal. Ça l’est, pour lui.

« Ouais, si tu veux. » Répond le sorcier, lorsque Leo lui demande s’il pourra aller voir son frère. Plus tard. Pour l’instant, quelque chose le pousse à continuer la conversation. Il sent qu’il ne devrait pas, qu’il tente un peu trop sa chance. « Merci, je lui dirai de pas trop vous embêter. » Dit-il avec un sourire taquin. Pas comme si Niklas allait faire quoi que ce soit, de toute façon. Il se dresse sur la pointe des pieds, se balance d’avant en arrière. Hésite. « Vous vous appelez comment ? » Une nouvelle pause. Avant même d’avoir une réponse, il reprend, parlant soudainement très vite : « Je peux dormir ici ? » En espérant que l’inconnu n’ait pas pris sa chambre. Il sait qu’il pousse le bouchon trop loin. Il sait qu’il risque de l’agacer. « Je ferai pas un bruit. Enfin j’essaierai. » Il l’entendra peut-être parler tout seul. Sûrement, même.

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(flashback)
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« C'est cool, en tout cas. J'espère que vous pourrez vous transformer en chauve-souris lorsque vous serez plus vieux. »
Titus sourit, l’air pensif. Il aimerait bien mais ça l’étonnerait beaucoup que ça arrive. Déjà parce qu’il n’a encore jamais entendu parler de demi-vampires (ni même de vampires tout court) ayant réussi un tel exploit. Ça se saurait si c’était possible, non ? Et surtout, parce qu’il est parfaitement conscient qu’il ne possède pas une puissance magique exceptionnelle, ni l’habileté nécessaire pour espérer pouvoir y arriver.
Mais ce n’est pas comme si ça avait une grande importance pour lui, ce n’est pas dans ses projets immédiats de se changer en chiroptère. Et c’est à peu près tout ce sur quoi il se concentre, le présent. Il n’a pas envie de se projeter. Il ne sait même pas s’il en est capable, à vrai dire, tant l’incertitude et la prudence se sont ancrées en lui au fil des décennies.
« Oh oui, les esprits sont vraiment un peu partout. Désolé que vous soyez tombé sur des pas sympas. Malheureusement parfois, y a rien à faire. Mais c’est très rare qu’il y en ait des vraiment dangereux. »
Continue l’adolescent, parfaitement étranger aux réflexions qui viennent appesantir les pensées de son aîné. Ce dernier finit par s’en dépêtrer tant bien que mal, une expression vaguement confuse trônant sur son visage blafard.
« Huh.. C’est bon à savoir. » Marmonne-t-il en regardant autour de lui, comme s’il s’attendait à voir un quelconque ectoplasme faire soudainement irruption dans la pièce.
Si sa propre sensibilité a quelque fois plus le mettre mal à l’aise dans certains lieux ou faire glisser un frisson inquiet le long de son échine, il n’ose imaginer ce que doit vivre son jeune interlocuteur. Le chagrin des vivants est déjà lourd à porter, il suppose que celui des morts l’est encore plus.
Ce n’est pas vraiment le genre de sujet dont il a l’habitude de discuter, encore moins sur un ton aussi décontracté. Mais ça ne le dérange pas, Titus n’a que peu de tabous dans le fond, et il a toujours eu un faible pour l’étrange et l’interdit. Et puis, peut-être que ce gamin n’a personne d’autre avec qui il peut en parler. Ça lui rappelle un peu sa propre enfance. C’est compliqué de s’épanouir quand personne autour de toi ne te ressemble, ne te comprend.
Le barman se surprend à accepter immédiatement de laisser son invité surprise rester un peu plus longtemps. Il n’a pas le cœur de lui refuser ça, et de toute façon ce n’est pas comme s’il était vraiment chez lui ici.
« Merci, je lui dirai de pas trop vous embêter. » Répond le gamin avec un sourire malicieux. Et Titus sourit à son tour. Un fantôme et un vampire. Elle lui va plutôt bien cette location, dans le fond.
« Vous vous appelez comment ? » Il semble hésitant, tout à coup. Aucun des deux n’avait pensé à cette question jusqu’alors, qui est pourtant celle par laquelle on commence d’ordinaire.
« Titus. Et toi ? » Il ne craint pas de le lui dire. Il y a peu de chances que ce garçon connaisse son père, de toute façon. Ou qui que ce soit de sa famille.
« Je peux dormir ici ? Je ferai pas un bruit. Enfin j’essaierai. » Les questions s’enchaînent avant même les réponses et Titus n’a aucune idée de ce qu’il doit dire. Il sait qu’il est censé être l’adulte responsable, mais c’est un exercice auquel il ne s’est jamais vraiment prêté jusqu’à maintenant.
« Euh. Oui, pourquoi pas. Souffle-t-il, un peu pris de court. Mais ils vont pas s’inquiéter, tes parents ? » Que le gamin passe la nuit ici ne le dérange pas, le bruit non plus. De toute façon, il passe rarement la nuit entière à l’intérieur et dort majoritairement le jour. Mais il préférerait éviter de retrouver la brigade magique à sa porte demain matin et qu’on l’accuse de kidnapping d’enfant.




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“haunted rooms, haunted eyes” « Huh.. C’est bon à savoir. » Lui répond l’adulte en marmonnant. Leo ne s’arrête pas pour autant de parler, n’ayant aucunement conscience du malaise de l’autre sorcier. Il s’en rendra sûrement compte plus tard, lorsqu’il se posera quelques minutes, et qu’il se rappellera que non, tout le monde n’a pas l’habitude de parler de fantômes comme l’on peut parler de personnes vivantes. Pourtant, ce n’est pas faute de lui répéter. Mais il a toujours été comme ça, toujours perdu dans son monde, facilement distrait, s’emportant trop rapidement. D’une certaine façon, il ne fait pas très attention à ce qui l’entoure, parfois. Et surtout, il a du mal à comprendre pourquoi son quotidien, son normal à lui, est si tabou. Lui non plus, il ne comprend pas toujours le quotidien des autres sorciers, et pourtant, c’est toujours à lui de faire des efforts, jamais à eux. Ces derniers temps, cette situation qu’il vit parfois un peu comme une injustice personnelle l’agace, cette frustration caractéristique des adolescents qui se rendent compte que le monde ne tourne pas autour d’eux.
Il lui demande finalement son nom, après s’être rendu compte qu’il aurait sûrement dû lui demander plus tôt. Tant pis. « Titus. Et toi ? » Et il aurait probablement dû se présenter avant, d’ailleurs. C’est plus poli, il paraît. Sa mère s’arracherait sûrement les cheveux, si elle pouvait le voir à ce moment précis. Mais heureusement pour elle, elle n’est au courant de rien. « Leo, » répond-il simplement. Peut-être aurait-il dû s’excuser. Pour ses manières, pour son effraction… Mais d’un côté, il ne croit absolument pas faire quelque chose de mal. « Et mon frère c’est Niklas, » rajoute-t-il. Il parle toujours de lui au présent. Lorsqu’il en parle. Il ne le fait pas souvent, parce qu’il sait que ça fait du mal à ses parents et à sa sœur. Le seul avec qui il se permet d’en parler, c’est avec Sture, parce que c’est le seul qui comprend.
Il pousse encore un peu plus sa chance, et demande à Titus s’il peut passer la nuit ici, à l’étage. « Euh. Oui, pourquoi pas. Mais ils vont pas s’inquiéter, tes parents ? » Leo hésite. Ils sont probablement déjà en train de s’inquiéter, ils s’inquiètent toujours. Mais pas trop non plus, parce qu’ils savent que Leo sait se débrouiller. Ce qui les inquiète, c’est sûrement le sentiment de voir leur fils s’éloigner de plus en plus sans rien pouvoir y faire. Lui aussi, ça l’inquiète. « Ils savent où je suis, » répond-il en haussant les épaules. Ce n’est pas vraiment un mensonge, même si c’est quand même bien loin de la vérité. Il ne leur a pas dit où il allait, parce qu’à la base, lui-même ne le savait pas vraiment. Mais ils doivent s’en douter. Après tout, ce n’est pas la première fois que Leo revient ici, et ses parents savent très bien ce que leur fils pense de leur déménagement. « Et ils ont l’habitude, » ajoute-t-il après une hésitation. Il sait de quoi ça a l’air, il sait que c’est un peu triste. Mais c’est un simple fait. Ils ont l’habitude de le voir disparaître comme ça, ils ont plus l’habitude de son absence que de sa présence chez eux, à cause de Durmstrang, des mois passés loin d’eux. « Merci, » conclut-il après une hésitation, soudainement mal à l’aise, sans qu’il ne sache trop pourquoi. Les ombres, la nuit, cette maison, cet inconnu. Tout est si étrange, comme si la réalité venait de s’étirer, de s’altérer.

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