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Amour et oeufs pourris : une romance inattendue (Kai)
2 participants
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
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« V’là votre tournée de shot berties crochues . »

Ils en sont à leur combientième déjà? Ses paupières se plissent, alors qu’il tente de compter le nombre de contenants en verre sur la table. Un, deux, trois, quatre…Les mathématiques, ce n’est pas son point fort. Ils ont commandé un premier plateau de dix en début de soirée, puis un second, et un troisième…Ce qui fait environ…vingt-deux ? Deux fois quatre…Mais pourquoi fois quatre, déjà ? Perplexe, il abandonne ses calculs trop profonds pour ses capacités intellectuelles actuelles, relevant ses pupilles vers Kai. Son chef, en théorie, mais principalement quelqu’un qu’il a appris à apprécier au début de sa carrière chez les aurors. Et avec qui il a abuse peut-être un peu de la bouteille, lors de certaines journées plus éreintantes, où un verre permet d’oublier certains sorts lancés, et d’autres difficultés. Ils ont peut-être dépassé le verre, aujourd’hui ; ce nouveau bar propose des mélanges variés et trop espiègle, trop joueur, il n’a pas pu résister. Combien de saveurs étranges ont-ils découverts jusqu’à maintenant ? Un peu trop, probablement. Il a eu droit à la lime, au savon, au piment…Rien de bien catastrophique, jusqu’ici, mais le barman a prévenu que la troisième tournée serait un peu plus corsée. Ça l’amuse ; l’alcool coule suffisamment dans ses veines pour qu’il ne s’interroge pas sur le potentiel douteux de ces découvertes qui l’enthousiasme. Il ne cherche même pas à contrôler ses expressions faciales, visiblement très heureux, avec cet air gamin qu’il prend lorsqu’il est particulièrement de bonne humeur.

Souriant, il glisse l’un des shots en direction de Kai, puis en lève un à la hauteur de ses yeux, dans un santé informulé : « Je vais peut-être avoir un peu de difficulté à arriver à l’heure demain matin, faudra pas le dire à mon chef. » Sur ces paroles qu’il juge d’une grande profondeur philosophique – et qui lui arrache un sourire encore plus moqueur – il avale le contenu de son shot cul sec et le repose sur la table. Un rictus de dégoût déforme aussitôt ses traits, alors que ses iris prennent une teinte kaki, piquetée de taches bleutées. Un haut-le-cœur soulève son torse et il porte sa main à ses lèvres, se retenant pour demeurer digne. Il ne vient assurément pas de tomber sur le shot à la banane ; est-ce que ça veut dire que Kai aura la chance d’en avoir un avec un meilleur goût ? Totalement injuste. Il prend une gorgée de sa bière posée à proximité du cimetière de shots, pour changer le goût, avant de reprendre la parole d’une voix plus pâteuse qu’en début de soirée : « Plus sérieusement…Tu m’impressionnes vraiment Kai. T’as une patience de dingue. À ta place, je me serais déjà renvoyé trois fois. Ne serait-ce que lorsque j’ai commencé dans le bureau à l’époque et que j’ai mal capté le camouflage que je devais faire, et que je suis débarqué en mission déguisé en arbre. » Il ricane à ce souvenir, alors qu’il appuie son coude sur la table, posant son menton dans sa main. Ses souvenirs sont extrêmement flous, mais il se rappelle encore de sa première semaine dans le bureau des aurors. Il était nerveux, il voulait bien réussir et il ne voulait absolument pas merder. Lors de la première mission de camouflage, il a confondu le costume avec le lieu du rendez-vous ; il est donc débarqué en plein salon de thés exotiques à base d’ingrédients illicites, déguisé en conifère – même son visage était vert – plutôt que d’attendre ses collègues à proximité des arbres, non loin du dit salon. Un souvenir glorieux, vraiment. Ses iris reprennent leur couleur naturelle, alors qu’il poursuit en souriant : « T’as pas compris à ce moment que je risquais de compliquer un peu ton existence ? » Parce qu’il est peut-être professionnel, mais il est aussi terriblement…Lui-même.

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Kai Blumenthal
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« V’là votre tournée de shot berties crochues. »
Est-ce que c’était vraiment une bonne idée d’en reprendre ? Kai commence sérieusement à en douter à présent, en voyant la quantité de verres que le serveur aligne sur leur table. Est-ce qu’il va arriver à transplaner pour rentrer chez lui, après ça ? Il n’est pas certain que Max apprécie qu’il le réveille pour lui demander de venir le chercher. Mais ça, c’est un problème pour le Kai du futur. Le Kai du présent passe une très bonne soirée et n’est pas encore décidé à s’arrêter là.
« Je vais peut-être avoir un peu de difficulté à arriver à l’heure demain matin, faudra pas le dire à mon chef. »
Le chef en question pouffe de rire, tout en s’emparant de l’un des shots disposés devant eux. Il le lève à hauteur d’yeux, avant de l’avaler cul-sec… Et d’être agréablement surpris par le goût très doux et sucré qui vient enrober son palais. Il s'attendait à quelque chose d’absolument ignoble, connaissant les fameuses dragées qui ont bercé son adolescence de leurs parfums douteux.
« Hmm… Patacitrouille, si je ne me trompe pas. On dirait que tu n’as pas eu autant de chance. » Il pouffe à nouveau en voyant l’air profondément dégoûté de son collègue, pris d’un haut-le-cœur dramatique. Vu la teinte verdâtre que viennent de prendre ses yeux, il n’ose même pas lui demander de quel goût il s’agit. Peut-être qu’il devrait plutôt demander au serveur de leur ramener un seau.
« Plus sérieusement… Tu m’impressionnes vraiment Kai, reprend Markus, après avoir avalé plusieurs gorgées de bière pour faire passer le goût infâme de son shot. T’as une patience de dingue. À ta place, je me serais déjà renvoyé trois fois. Ne serait-ce que lorsque j’ai commencé dans le bureau à l’époque et que j’ai mal capté le camouflage que je devais faire, et que je suis débarqué en mission déguisé en arbre. »
Cette fois, Kai éclate d’un rire franc au souvenir de cette mission catastrophique. Il s’est passé assez de temps depuis pour qu’il s’en rappelle comme d’une anecdote amusante à ressortir de temps en temps pour taquiner Markus. Mais à l’époque, ça ne l’avait pas fait rire du tout, ça avait même bien failli compromettre toute l’opération. Ils s’en étaient sortis in-extremis, heureusement pour Markus, ça aurait été dommage de perdre son nouveau poste à peine une semaine après avoir été engagé.
« T’as pas compris à ce moment que je risquais de compliquer un peu ton existence ? »
Le directeur secoue la tête, un sourire amusé toujours plaqué sur ses lèvres. Même si ça avait mal tourné, Kai se connaît assez bien pour savoir qu’il ne l’aurait pas viré. Il s’est toujours montré extrêmement patient et conciliant avec son équipe, peut-être un peu trop parfois. Et il ne regrette pas d’avoir donné sa chance au jeune Falkenberg, qui s’avère être un auror tout à fait compétent, si l’on omet sa maladresse et sa tendance naturelle à provoquer des catastrophes là où il passe.
« Tu sais, si je voulais une existence plus simple, je n’aurais pas choisi de devenir Auror. Et encore moins directeur du département. » Son regard se perd dans le vague l’espace d’un instant et son sourire s’élargit, alors qu’il songe à sa carrière, à toutes les choses qu’il a vues et vécues depuis sa première prise de poste à vingt-trois ans. Il a eu son lot d’horreurs, de dangers et de tragédies, probablement plus que la plupart des gens ne pourraient en supporter. Mais il a aussi fait des rencontres qui ont changé le cours de sa vie à tout jamais, et il n’échangerait ça pour rien au monde.

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Markus Falkenberg
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C'est vraiment injuste, qu'il se tape les oeufs pourris pendant que Kai peut profiter du goût de patacitrouilles. Très, très injuste. Ça ne l'empêche toutefois pas de reprendre la parole, dans l'espoir éphémère que les souvenirs effacent le goût atroce qui chatouille encore sa langue. Son chef, qu'il en est presque venu à considérer comme un ami - ou quelque chose qui s'y apparente - au fil du temps, secoue la tête à son interrogation. Il sourit à son tour face au sien, de toute façon incapable de faire autre chose que de sourire quand il a bu à ce point. Son naturel, joyeux et blagueur, revient trop rapidement au galop lorsque le contrôle qu’il exerce en permanence s’évapore. « Tu sais, si je voulais une existence plus simple, je n’aurais pas choisi de devenir Auror. Et encore moins directeur du département. » Il n’a effectivement pas pris l’option la moins compliquée. Son sourire s’élargit, éclat moqueur sur un visage un peu blafard depuis quelques semaines, alors qu’il fixe celui dont le regard s’est perdu brièvement dans le vague, comme quelqu’un qui est plongé dans ses souvenirs. Ses doigts tapotent le verre de sa bière encore pleine, alors qu’il rétorque d’une voix distraite : « Ça fonctionne pas vraiment comme ça tu sais…Parfois on prend des décisions pour que ce soit simple, et puis finalement, ça ne l’est pas. Moi, dans ma tête, devenir auror, c’était l’option simple. Et dans un sens, ce l’est encore. Tout est plus simple, quand je peux jouer des rôles. » Ou plutôt, lorsqu’il n’a plus besoin d’en jouer un. Lorsqu’il n’a pas à être le Falkenberg irréprochable qu’il n’a de toute façon jamais réussi à être, et qu’il peut se laisser aller à l’adrénaline, au danger, au plaisir immédiat de l’action. Il s’enfonce contre sa chaise, y appuyant davantage son dos, dans cette position trop désinvolte de celui pour qui la journée a été longue. Il reprend : « Mais je suis heureux que tu aies décidé d’être directeur. Enfin, que tu sois mon directeur. Pas mon directeur d’école, mais…Je dis pas non plus que j’aime me faire diriger. Enfin, tu peux me diriger, parce que directeur, forcément, mais… T’as compris ma phrase hein ? » Lui non, il s’est perdu quelque part entre le début et la fin, à mi-chemin. Ça ne devait pas être très important.

Il glisse ses doigts sur l’un des shots, le lève de nouveau les airs pour un autre santé muet – comme il l’a fait déjà à onze reprises - , puis avale son contenu cul sec. Ses yeux s’arrondissent, ses pupilles se dilatent et son nez se plisse de dégoût. Il tousse, comme s’il pouvait ainsi chasser le goût de ramen qui a attendu deux semaines dans un frigo : « Je tombe vraiment sur les plus dégueulasses. » Il porte de nouveau sa bière à sa bouche, avalant une gorgée bien plus longue que la précédente. Il manque vraiment de bol, ce soir. Ce qui lui fait penser à… « En parlant d’étudiants et de choses dégueulasses…Le type que j’ai arrêté aujourd’hui a peut-être malencontreusement vomi sur le bureau de quelqu’un, pendant que je l’amenais pour l’interroger. J’étais trop occupé pour ramasser, alors forcément…Mais si on te demande qui est le responsable, on est d’accord que t’as rien vu ? En plus, techniquement, t’as vraiment rien vu. » Un léger rire s’échappe de ses lèvres, alors qu’il songe au lendemain. Idéalement, il faudrait qu’il arrive au bureau avant Sebastian pour nettoyer. Mais vu à quel point ils descendent des verres depuis le début de la soirée…Il doute de parvenir à être matinal.


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Kai Blumenthal
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« Ça fonctionne pas vraiment comme ça tu sais… Parfois on prend des décisions pour que ce soit simple, et puis finalement, ça ne l’est pas. Moi, dans ma tête, devenir auror, c’était l’option simple. Et dans un sens, ce l’est encore. Tout est plus simple, quand je peux jouer des rôles. »
Markus secoue la tête distraitement, ses doigts font tinter le verre encore plein qui repose contre sa paume. Il a l’air éreinté, avachi contre le dossier de sa chaise. Et sans que Kai puisse vraiment comprendre pourquoi, il a le net sentiment que ce n’est pas dû à tout l’alcool qu’ils ont bu au cours des dernières heures.
« Mais je suis heureux que tu aies décidé d’être directeur. Enfin, que tu sois mon directeur. Pas mon directeur d’école, mais… Je dis pas non plus que j’aime me faire diriger. Enfin, tu peux me diriger, parce que directeur, forcément, mais… T’as compris ma phrase hein ? »
Continue l’auror, et Kai étouffe un nouveau rire. Il n’est pas sûr d’arriver à suivre tous les chemins alambiqués que suivent les pensées alcoolisées de son collègue, encore moins d’arriver à les comprendre ; mais s’il y a une chose dont il est certain, c’est que Markus compte parmi les gens qu’il apprécie le plus au Ministère. Il a toujours aimé sa franchise, sa détermination et son optimisme. Un peu moins sa maladresse légendaire qui lui cause régulièrement des frayeurs dont il se passerait bien, même s’il ne peut pas nier que ça lui donne un côté attachant.
« Je crois, oui. Ça me fait plaisir de savoir que tu aimes travailler avec moi. C’est réciproque, d’ailleurs. »
Il le regarde s’emparer de l’un des shots avec un mélange de curiosité et d’appréhension probablement largement amplifié par la quantité d’alcool dans son sang. Il le regarde avaler le mélange douteux, et…
« Je tombe vraiment sur les plus dégueulasses. » L’Auror est pris d’une quinte de toux et sa bouche se tord. Il avale aussitôt la moitié de sa bière d’un trait, visiblement pressé de faire disparaître le goût qui s'accroche à ses papilles, et Kai n’est même pas certain de vouloir savoir ce que c’était, vu la tête qu’il fait.
« En parlant d’étudiants et de choses dégueulasses… Le type que j’ai arrêté aujourd’hui a peut-être malencontreusement vomi sur le bureau de quelqu’un, pendant que je l’amenais pour l’interroger. J’étais trop occupé pour ramasser, alors forcément… Mais si on te demande qui est le responsable, on est d’accord que t’as rien vu ? En plus, techniquement, t’as vraiment rien vu. »
C’était donc ça, l’odeur étrange dans le couloir, mentionnée par Ismeria au moment de partir… Maintenant qu’il en connaît l’origine, Kai est bien content de ne pas avoir été regarder de quoi il s’agissait.
« Rien vu du tout. Et j’espère bien ne rien voir non plus demain matin. » Il secoue la tête avec une grimace de dégoût, malgré le sourire qui s’accroche toujours à ses lèvres. C’est le genre de détail d’interrogatoire auquel il n’avait vraiment pas envie de penser. Surtout pas alors qu’il s’apprête à potentiellement boire quelque chose d’immonde.
« À mon tour, lance-t-il après un moment d’hésitation devant les shots restants. Uh, vraiment pas certain de mon choix, vu la couleur. » Il lève le verre à l’attention de Markus avec un léger rictus nerveux, avant d’en avaler cul-sec le contenu.
Le goût est… à la fois familier et surprenant. Définitivement pas un goût qu’on devrait trouver dans un shooter normal, mais largement acceptable comparé à ceux sur lesquels Markus est tombé depuis le début.
« Mousse à raser. » Annonce-t-il, les sourcils froncés en une expression indécise. Ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve avec de la mousse à raser dans la bouche, lui qui se rase tous les jours à la manière moldue depuis qu’il a l’âge d’avoir de la barbe, mais c’est autre chose d’en avaler un shot entier. Le mélange puissant et boisé de savon et de menthe poivrée lui brûle le palais et il n’aurait pas été contre un verre d’eau pour le faire passer. À défaut d’en avoir, il se contente d’une gorgée de bière, dont l’amertume apporte un contraste bienvenu.
« Plus que deux… J’espère qu’on n’a pas laissé les pires pour la fin. » Il rit à nouveau. Cette fois, il sent clairement qu’il a les joues en feu et que l’alcool commence à lui monter à la tête. C’est peut-être pas plus mal qu’ils arrivent à la fin de leur plateau, pendant qu’il lui reste encore vaguement assez d’équilibre et de dignité.

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Markus Falkenberg
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« Je crois, oui. Ça me fait plaisir de savoir que tu aimes travailler avec moi. C’est réciproque, d’ailleurs. » Il sourit tout en s’emparant d’un autre shot. C’est presque rassurant que l’un d’entre eux comprend ce qu’il essaie de dire, parce que lui l’oublie aussitôt que les mots franchissent sa bouche. Et ça l’arrange. Il n’a pas envie de se casser le crâne ce soir, il n’a pas envie de trop réfléchir ou de replonger dans les mêmes réflexions. Il se laisse bercer par une discussion légère, par une compagnie qu’il apprécie et par une quantité non-négligeable d’alcool qui coule trop abondamment dans ses veines. Au fond de lui, quelque part entre la première tournée et la dernière, il est plutôt heureux que ce soit réciproque. Ça l’aurait emmerdé, que son directeur n’aime pas bosser avec lui, même s’il ne s’est questionné sur le sujet que dans les premières années où il a exercé sa profession sous ses ordres. Le jeune Falkenberg de jadis craignait légèrement les répercussions de ses gaffes ; l’homme d’aujourd’hui redoute seulement que Kai en vienne un jour à ne plus aimer les verres, et qu’il n’ait ainsi plus de moyens efficaces de se faire pardonner certaines bévues…Comme la destruction accidentelle des tasses à café, dans le coin de pause. En même temps, les coupables, c’était clairement les objets de porcelaine trop proches de son coude. Lui n’y était quasi pour rien, si une partie de son corps les a effleurés brutalement de trop près.

Perdu dans ses réflexions, il avale le contenu de son shot et en assume les conséquences, d'une façon plus ou moins élégante. Il reprend ensuite la parole, avouant d'un ton trop léger que le bureau du stagiaire a peut-être subi encore un malencontreux accident. Pauvre bureau, vraiment.  « Rien vu du tout. Et j’espère bien ne rien voir non plus demain matin. Vu la gueule de bois qu’il aura, il espère aussi ne rien voir. Il arrivera en retard au travail ; Sebastian aura certainement le temps de ramasser la petite…surprise. Et lui niera être concerné, effrontément. Est-ce que ce sera vraiment un mensonge, de toute façon ? Le coupable, c’est plutôt le type qui n'a pas pu se retenir en passant devant le bureau de son collègue. Un flagrant manque de savoir-vivre. « À mon tour. Uh, vraiment pas certain de mon choix, vu la couleur. » Il doute aussi dudit choix, fronçant les sourcils d’un air amusé, en attendant le verdict. « Mousse à raser. » [/color] L’expression de son chef est indécise et il laisse un léger rire franchir ses lèvres. Ça aurait pu être pire, même si ce n’est pas parmi les goûts les plus agréables – il l’a expérimenté accidentellement à quelques occasions, dans le passé. Il préfère lorsque sa barbe est plutôt longue et il ne se rase que lorsqu’elle abuse de ses prérogatives, environ une fois par mois. « Plus que deux… J’espère qu’on n’a pas laissé les pires pour la fin. » Son rire résonne de nouveau, bruyant comme l’est ceux des personnes qui ont abusé d’une fin de soirée : « Compte sur moi pour tomber sur le pire des deux. » Et il est totalement sincère. Si l’un de ces deux verres est plus acceptable que l’autre, il ne tombera assurément pas dessus. Il reprend en souriant : « Certaines personnes appelleraient ça de la malchance…Moi je considère que c’est simplement l’assurance que jusqu’à la fin de ma vie, je vais pas m’emmerder. » Et si ses maladresses et toutes les tuiles qui lui tombaient dessus – au sens littéral et figuré – le gênaient quand il était gamin, il a appris à s’en accomoder. Maintenant, ça l’amuse. Il rajoute en ponctuant sa phrase d’un clin d’œil : « Et mon entourage non plus. » Parce que ses collègues font forcément les frais de ses bévues trop légendaires. Il tend la main vers l’un des deux shots restant, le portant aussitôt à ses lèvres sans hésitation. Le goût enflamme sa bouche, et ce n’est pas à cause de l’alcool ; il a l’impression d’avoir avalé un ghostpepper au complet. Sa peau devient plus rouge, tandis qu’une vague de chaleur passe à la fois dans sa bouche et dans son torse. Il a l’habitude de manger épicé, mais le shot est assurément…Intense. Il referme ses doigts sur son verre de bierre, sans faire l’erreur de le boire tout de suite. Ce serait une fausse bonne idée ; le liquide n’atténuerait rien. « Piment. Bien corsé. » Ce n’est pas forcément désagréable, malgré la sensation de brûlure. Ça lui fait penser à un autre phénomène, qui se produisait aussi en compagnie de Kai, et sans filtre, il formule sa réflexion à voix haute, d’un ton amusé : « Ça me rappelle la chaleur qui me montait aux joues, à l’époque où j’étais amoureux de toi et qu’on passait du temps ensemble. Je disais des conneries pour le camoufler, j’aurais dû penser à utiliser la nourriture épicée comme prétexte.» Les mots lui échappent sans même qu’il ne les considère potentiellement gênants. Sur le coup, ça lui semble surtout marrant, cette correspondance de réactions. Kai à l’époque, c’était un peu son ghostpepper, en fait.

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Kai Blumenthal
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« Compte sur moi pour tomber sur le pire des deux. Certaines personnes appelleraient ça de la malchance… Moi je considère que c’est simplement l’assurance que jusqu’à la fin de ma vie, je vais pas m’emmerder. Et mon entourage non plus. »
Kai sourit. Il n’a aucun doute là-dessus. C'est certain qu'il n’a pas le temps de s’ennuyer depuis qu'il a recruté Markus. Il ne compte plus le nombre de fois où il a dû le sortir d’une mauvaise passe en cours de mission ou l'envoyer à l’infirmerie à chaque fois qu'il se blesse d’une manière toujours plus inattendue que la précédente. Mais c'est aussi un de ses meilleurs éléments, malgré tout, et quelqu'un qu'il apprécie sincèrement de compter parmi ses collègues, et plus généralement dans sa vie.
« Piment. Bien corsé. »
Kai plisse le nez, l'air compatissant, en voyant son collègue devenir aussi rouge que le shot qu’il vient d’avaler. Il est en train de se dire qu'ils auraient peut-être dû terminer par une tournée avec uniquement des goûts agréables, histoire d'épargner les pauvres papilles gustatives de Markus.
« Ça me rappelle la chaleur qui me montait aux joues, à l’époque où j’étais amoureux de toi et qu’on passait du temps ensemble. Je disais des conneries pour le camoufler, j’aurais dû penser à utiliser la nourriture épicée comme prétexte. »
Kai se fige au milieu d'une gorgée de bière, pris de court comme il l’a rarement été auparavant.
« Attends, tu‒ t'étais vraiment‒ Il fixe son collègue avec des yeux ronds. Il ne s'attendait pas à ce genre de révélation. J'ai jamais rien remarqué… » Avec le recul, il y a effectivement beaucoup de comportements passés de Markus qui prennent soudainement tout leur sens. Et dire qu'il ne s'était jamais douté de rien, tu parles d’un auror en carton.
« Tu me diras, j'ai jamais été très doué pour remarquer ce genre de choses. Si tu savais le nombre d'années que ça m’a pris pour me rendre compte que j'étais amoureux de mon meilleur ami… et que c'était réciproque. C'est un peu ridicule. »
Il rit doucement, un peu gêné. Il ne sait même pas pourquoi il lui parle de ça. Il ne parle pas spécialement de ses histoires de cœur à ses collègues, même s’iels connaissent presque toustes Maxwell et sont au courant de leur relation depuis un moment, ils ne se cachent pas spécialement et il n'est pas rare que le medicomage vienne chercher Kai au Ministère pour déjeuner ensemble, ou à la fin de la journée. Mais Markus et lui se connaissent depuis si longtemps, et l’alcool aidant à délier les langues, les confidences glissent plus facilement dans la conversation.
Il avale cul sec le shot restant, pour avoir de quoi s'occuper les mains et masquer son embarras. Il demeure silencieux quelques secondes, le temps d'identifier le goût qui se répand sur sa langue. Frais et végétal, un peu amer mais loin d'être aussi terrible que le dernier shot de Markus.
« Herbe. C'est‒ oui. C'est exactement ce qu'on attendrait en mangeant de l’herbe. Non pas que j’en mange souvent… C'est pas mauvais, cela dit. »




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Markus Falkenberg
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Peut-être que demain, il se dira qu’il a trop parlé. Ce soir, il ne se questionne pas. Aborder le sujet lui semble trop naturel et puis, c’est vieux. Bien des amants ont coulés sous les ponts, depuis. Enfin, façon de parler. Ou façon de penser. Il n’a jamais coulé personne. Sauf Aren, mais c’était involontaire. « Attends, tu‒ t'étais vraiment‒ » Son chef le fixe avec les yeux ronds et il hausse simplement les épaules avec nonchalance, comme si ce n’était rien. Et ce n’est rien, outre des battements de cœur un peu trop précipités à une époque, avec des rêves un peu trop fiévreux. Il a toujours eu l’habitude d’étouffer ses sentiments. « J'ai jamais rien remarqué… » Soit il était subtil, soit Kai était aveugle, ou les deux. Il pencherait pour la première option. Quand on ne connaît pas ses habitudes dans le domaine, on peut ne rien remarquer. Quant à ses yeux, qui rosissaient un peu trop souvent lorsqu’il pensait à lui, il était parvenu rapidement à les contrôler en sa présence. C’était un amour inutile, dont il ne voulait rien faire, outre l’étouffer. « Tu me diras, j'ai jamais été très doué pour remarquer ce genre de choses. Si tu savais le nombre d'années que ça m’a pris pour me rendre compte que j'étais amoureux de mon meilleur ami… et que c'était réciproque. C'est un peu ridicule. » Il aimerait sourire, mais n’y parvient pas. L’alcool le rend peut-être joyeux, mais n’est pas suffisant pour éteindre toutes ses pensées sur un sujet précis. Surtout lorsque ce même sujet se reflète dans les paroles de son interlocuteur : l’auror blêmit légèrement, avant d’avaler avec trop d’empressement une gorgée de sa bière. Si tu savais le nombre d'années que ça m’a pris pour me rendre compte que j'étais amoureux de mon meilleur ami… Ses doigts se resserrent sur sa bouteille, alors qu’il lutte contre l’image de Magni qui cherche à s’imposer dans son esprit. Il ne veut pas songer à lui, pas ce soir. Il ne veut pas penser à ce qu’il est en train de briser, à leur amitié qui se barre. Il ne veut pas songer à l’amour, pas à cet amour en particulier. Il reporte son attention sur Kai, qui avale le dernier shot. « Herbe. C'est‒ oui. C'est exactement ce qu'on attendrait en mangeant de l’herbe. Non pas que j’en mange souvent… C'est pas mauvais, cela dit. » Moins horrible que d’autres saveurs, assurément.

Il s’efforce d’afficher un véritable sourire moqueur, avant de porter de nouveau sa bouteille à ses lèvres. Lorsqu’il la repose sur la table, ses traits sont moins tendus : « C’est pas ridicule. » De ne rien remarquer, quand un meilleur ami est concerné. Ce n’est pas ridicule, non. C’est seulement triste, quand ça se termine mal. Il reprend : « L’amour envers un proche qu’on aime déjà, amicalement, c’est compliqué à détecter. Et parfois on le détecte trop tard. C'est cool qu'avec Maxwell, ça ce soit bien passé. » Il est sincère. Kai lui a très rarement parlé de sa relation et il n’aborde jamais ce genre de sujet par lui-même, respectant au minimum la vie privée des gens. Mais il ne doute pas qu’une relation avec un meilleur ami, quand tout est réciproque et qu’aucun con d’auror ne fait tout foirer, doit être géniale. Un léger rire lui échappe, alors qu’il poursuit d’un ton plus léger : « J’aurais jamais tenté ma chance, de toute façon. J’ai cherché à te fuir aussitôt que j’ai compris que je t’aimais. » Fidèle à son habitude. L’amour, c’est pour les autres, pas pour lui. Et c’est encore plus vrai aujourd’hui. Quand il aime, rien ne se passe bien. Ses traits prennent brièvement un air contrit, tandis qu’il rajoute : « Désolé pour les verres refusés à l’époque, d’ailleurs. J’suis un peu con, quand il est question d’amour. » Il n’a cessé de fuir son chef que lorsqu’il a été assuré que ses sentiments étaient bien devenus professionnels, et qu’il n’y avait plus aucun risque d’être tenté de lui parler.
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