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One sip of this will bathe the drooping spirits in delight beyond the bliss of dreams | Seb
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One sip of this will bathe the drooping spirits in delight beyond the bliss of dreams

@Sebastian Prince Amundsen   | Mercredi 8 février 2023 au Bar des Sorcier.e.s Errant.e.s - Soirée


Les verres claquent sur la table quand je les déposent avec un geste un peu brutal. Le whisky pour feu glisse vers Prince dans une amabilité toute relative et je m'installe face à ma propre pinte dans un ensemble de mouvements secs en parfait accord avec mes humeurs de ces derniers jours. Un mélange de rage dirigée vers tout le monde, moi y compris, et de douleur sans fond qui ne parvient à trouver les armatures suffisantes pour endiguer la houle des émotions. Ça me fou les nerfs en boule, Gacha, Javier et Ocean. J'ai beau savoir et accepter que toute cette histoire est derrière moi, et que je ne peux plus rien faire de ce côté-là, ça me mine de l'intérieur. La culpabilité creuse des dépressions sans fin dans mes pensées. Je ne cesse de rejouer ces années d'infiltration, les erreurs, les informations que j'ai laissé filer à son sujet. Mon cerveau rejoue en boucle les révélations de Javier, la rage rouge qui avait explosée dans mes nerfs, les coups portés sur mon ancien quo-équipier, et l'envie brûlante de me ruer à la prison déverser ma haine sur le principal responsable. Savoir que j'ai pris la bonne décision en restant éloigné le plus possible de cette cellule, n'efface pas le regret de l'avoir fait. J'aurais aimé pouvoir le confronter, lui, directement. Arracher à Manolo Gacha la vérité. Mais est-ce que j'aurais supporter de contempler son visage narquois et ses yeux satisfaits se poser sur moi ? Un frisson parcours mon échine m'apportant la réponse. J'avais eu Javier, c'était déjà suffisant. Les conséquences sont déjà largement assez envahissantes comme cela pour que j'ai l'envie de m'en rajouter d'autres. La perspective d'un interrogatoire sur le sort de ce connard ne m'enchante guère. J'en aurais jamais fini avec cette foutue histoire. Mes dents se serrent tandis que je chasse cette future étape de l'affaire Mano Mara de ma tête, reposant mon attention sur Prince, sans réellement le voir. A la place, je revois l'acceptation triste dans le regard d'Aren, son inquiétude pour moi, et la culpabilité n'en devient que plus écharpée. Il ne devrait pas avoir à ressentir ce besoin de s'effacer pour mettre en avant ma propre peine. J'aurais préféré qu'il se montre égoïste, qu'il me hurle dessus, me reproche ma responsabilité dans la disparition de sa mère. Qu'il frappe ses poings dans mon estomac, qu'il décharge sa rage, qu'il décharge notre douleur dans ma culpabilité. Tout plutôt que ces sentiments trop doux, emprunt d'une attention résignée. Tout plutôt que sa compassion qui me déchire l'âme.

Trop de pensées néfastes qui ombragent les iris et resserrent les traits du visage qui n'en finissent plus de se fermer.

Certains matins, la tête est moins lourde, les éclaircies plus brillantes, mais d'autres sentiments en profitent pour se redresser, fleurs délicates s'ouvrant à la lumière du soleil. Les efforts pour en détourner les yeux sont épuisants, creusant des cernes sous la frange des cils. A choisir, j'étais bien mieux dans mon déni et mes bases solides, à cheminer sur cette montagne sans me soucier des feux ardents qui rougeoyaient dans les cavernes sous mes pieds. Heureusement que mes antécédents en matière de sentiments mal dirigés sont suffisamment fourni pour avoir un mode d'emploi tout prêt à suivre. Même si Markus me complique singulièrement la tâche avec sa tactique de lâche qui consiste à fuir et à me narguer outrageusement en répondant aux messages de Prince et en laissant le mien de côté. Profitant de son élève pour venir me faire chier sans avoir la possibilité de me venger directement. Comme il ce doit. Un parce Malparido.

La main autour de la bière, j'avale une première gorgée avant de réaliser mon mutisme renfrogné qui a repris le dessus, couplé à un manque de savoir-vivre latent qui m'a fait oublier de trinquer avec mon partenaire de soirée. Un partenaire qui a le mérite d'être là, lui, contrairement à d'autres, et surtout qui me supporte dans cet état jour après jour. Et ce n'est pas le moindre de mérite. D'un coup d'épaule je me décroche du dossier contre lequel j'étais posé, plaçant mes coudes sur la table et le regard droit dans les yeux de Sebastian. « Merci pour l'entraînement de toute à l'heure, ça m'a fait du bien. Tu t'es bien amélioré sur les techniques de combat rapproché. Tu peux être fier de toi. » Je le pense sincèrement. Notre jeune recrue ne cesse de progresser de jour en jour et je suis convaincu qu'il fera un bon auror. Si Blumenthal accepte de lui lâcher la grappe de temps en temps et de faire un peu plus confiance à ses capacités sur le terrain. Il faudra que je songe d'ailleurs à faire un rapport enthousiaste suite à cet entrainement rugueux, cela ne pourra qu'ajouter un peu de poids dans la balance et rassurer notre supérieur. L'ombre d'un sourire file sur mes lèvres alors que je lève mon verre, comme si je n'en n'avais pas déjà bu une gorgée précédemment en toute décontraction, et je en cogner un coin contre celui de Prince. « Sans parler de ton endurance à supporter une atmosphère orageuse sans craquer. Indéniablement une habilité de qualité pour traîner en politique. » J'avale une longue gorgée, savourant le goût amer de l'ale sombre avec une satisfaction non dissimulée qui chasse légèrement quelques plis du front pour y déposer un ciel plus clair. « Et très bonne idée d'utilisation de ces gallions rudement acquis. Je lui ferai payer cher l'état de mes lunettes quand il osera remettre les pieds au bureau. » Le rictus revient, presque carnassier, et parvient cette fois à s'attarder sur les lèvres. « Et de ton côté, tu as une idée du défi que tu comptes lui lancer ? Y a intérêt que ça vaille le coup du sacrifice occasionné. » Ce n'est même pas de l'humour, mais une vérité limpide. Markus sait à quel point je suis attaché à cette foutue paire de verres tintés, et malgré tout il à eu le culot de s'amuser avec. Ma vengeance sera à la hauteur de son manque de tact. Et j'espère que celle de Prince le sera tout autant.




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Sebastian Prince Amundsen
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C'est avec surprise qu'à la fin de l’entraînement – et globalement de leur journée de travail – Sebastian avait trouvé le courage de proposer à l'auror d'utiliser les gains de son pari réussi – dans les règles ! - dans un bar pour boire un verre ensemble. Après tout, il lui avait bien dit de les utiliser pour dérider un peu l'autre sang-pur, n'est-ce pas ? C'était donc bien ce qu'il avait l'intention de faire... Ou tout du moins, d'essayer.  Et il savait d'avance que ça allait être un exercice compliqué : La mauvaise humeur de Magni n'avait pas réellement semblé décroître d'un yota depuis le moment où il était revenu au boulot, jusqu'à cet instant précis. D'ailleurs les autres collègues de l'open space devaient certainement le considérer comme masochiste pour vouloir rester un peu plus longtemps que nécessaire en la présence du plus âgé.
Sauf que le plus âgé, Sebastian l'aime bien. Et c'est bien tout le problème ici. S'il y a bien quelque chose que le jeune homme regrette, c'est comment les premiers mois de son arrivée dans le Bureau des Aurors ce sont déroulés. Il avait placé beaucoup d'espoir dans ce stage, et les événements de Yule 2021 avaient... Refroidi tout ceci. Il avait entamé la période avec beaucoup de méfiance, ne supportant que peu les contacts directs et évitant au maximum de se retrouver seul avec qui que ce soit, intérieurement terrifié à l'idée que ce qui s'était déroulé quelques semaines auparavant ne recommencent. Et au moins tout autant terrifié à l'idée que quelqu'un ne se rende compte du problème. Que quelqu'un ne comprenne que finalement, il n'était pas si fiable que ça, le Prince. Que ça n'était que de l’esbroufe, qu'il n'était pas plus doué ou appliqué qu'un autre. Et ce fut ainsi que la distance entre lui et la plupart des autres employés du bureau des aurors s'était installée. Une distance qu'il avait pris soin d'entretenir, de soigner, voir d'agrandir quand il le pouvait. Et maintenant, il regrette. Parce qu'il a compris que ses collègues ne sont pas comme lui. Parce qu'il a plus ou moins compris que ce qui s'est passé ce soir là, ça ne se reproduira pas au sein du bureau. Que Markus Falkenberg n'avait pas pour ambition d'utiliser ce qu'il avait vu à ce moment là contre lui. Que Magni Hammaskjöld n'avait pas non plus l'intention de lui faire du mal, tout bourru puisse-t-il être actuellement. Il regrette, mais il n'arrive pas à la supprimer. Il n'arrive pas à mettre à bas des murs installés là depuis des années et renforcés depuis plusieurs mois maintenant. Magni a réussi à l'apprivoiser via Hooligan, à coup de pelote de laine, et à coup de tapes dans le dos imprévues qui ont cessé de l'amener au bord de la panique à force de répétition. Markus, même si Sebastian jurera le contraire, a réussi à se faire plus ou moins pardonner son indiscrétion sans vraiment le faire exprès, à coup d'attaque sur son bureau, à coup de tentative de réconciliation maladroite... Et pourtant, il n'arrive pas à mettre ses craintes de côté.

Et s'il y a quelque chose que Sebastian ne supporte pas, c'est bien d'être impuissant, encore plus face à lui-même. Alors il se force la main. D'abord avec la proposition d’entraînement, puis dans ce bar maintenant. Il ne peut pas effacer la première impression qu'il a faite, mais il peut essayer d'améliorer la suite... Et si en plus il peut aider un peu un homme qu'il a commencé à admirer avant même de travailler avec lui, c'est du bonus. A l'intérieur du bar, son regard curieux erre autour de leur table, se posant sur leur voisin, sur le comptoir, sur les cibles accrochées au fond et délaissées à cet instant. Accoudé au bar en bois usé mais polit, le barman observe la salle avec attention, semblant réussir à tout voir à la fois. Il ne le connaissait pas, mais l'endroit à l'air vraiment intéressant... Et surtout, il a l'air de réunir un sacré nombre d'univers différents et ce sans que cela ne provoque aucun problème...
Un mouvement du côté de son aîné lui fait reporter son attention sur ce dernier, voyant que celui-ci avait visiblement réussi à sortir un peu de ses pensées sombres et à se souvenir de sa présence en face de lui. Un léger sourire aux lèvres, il soutient le regard que l'homme plante dans le sien, « Merci pour l'entraînement de toute à l'heure, ça m'a fait du bien. Tu t'es bien amélioré sur les techniques de combat rapproché. Tu peux être fier de toi. » Sans qu'il ne puisse l'empêcher, son sourire s'agrandit un peu plus et il doit se forcer à conserver le contact visuel, luttant contre la tendance à vouloir baisser les yeux sur le côté face à un compliment qui le touche sincèrement. Il est heureux de voir que Magni s'est rendu compte des efforts qu'il a fait, du fait qu'il ait réussi à s'améliorer sur des points où il n'était pas forcément doué jusqu'à maintenant. Son partenaire d'entrainement du jour lève finalement son verre et Sebastian étire cette fois un rictus, haussant un sourcil amusé sans relever le fait qu'il avait déjà entamé sa boisson, se contentant de lever le sien en miroir, les faisant trinquer ensemble, « Sans parler de ton endurance à supporter une atmosphère orageuse sans craquer. Indéniablement une habilité de qualité pour traîner en politique. »  Il ne peut pas s'empêcher de ricaner en entendant ces mots, inclinant légèrement la tête pour les recevoir, avant de boire une bonne gorgée de sa boisson à son tour. Le liquide alcoolisé réchauffe sa gorge et lui fait nettement plus de bien que ce qu'il aurait pensé. Cela faisait combien de temps, au juste, qu'il n'avait pas pris le temps, justement, de se détendre ainsi ? Entre le stage, les cours, les examens de fin d'étude, le rapport, le mois de décembre infernal qui l'avait fait descendre au fond du trou sans qu'il n'en soit encore remonté aujourd'hui... Cela faisait certainement bien trop longtemps, en réalité.
« Et très bonne idée d'utilisation de ces gallions rudement acquis. Je lui ferai payer cher l'état de mes lunettes quand il osera remettre les pieds au bureau. » La voix le fait revenir sur terre et il retint le cillement trop révélateur de son esprit partie ailleurs, se contentant de quitter du regard le fond de son verre pour le fixer à nouveau sur son vis à vis, un reniflement amusé le prenant alors qu'il comprend ses paroles, une légère grimace d'excuse lui venant maintenant qu'il se souvient de l'état des pauvres lunettes passées entre les mains du Falkenberg. Il ne pouvait pas réellement savoir ce que l'autre en ferait, mais il se sent tout de même un tout petit peu coupable, à cet instant.  « Et de ton côté, tu as une idée du défi que tu comptes lui lancer ? Y a intérêt que ça vaille le coup du sacrifice occasionné. »  Sa grimace se fait plus prononcée et il se laisse partir en arrière, son dos venant épouser le dossier de la chaise. Il secoue légèrement la tête en signe de négation, un peu ennuyé. « Navré pour les lunettes, vraiment. Je n'ai pas encore assez expérimenté le Markus Falkenberg pour anticiper ce genre de... Choses. » Il essaie vaguement de contenir la moue amusée qui lui vient alors qu'il a en tête les lunettes barbouillées et, en désespoir de cause, il la cache derrière son verre, buvant une nouvelle gorgée alors qu'il réfléchit. C'était tout de même un peu drôle. Il n'avait absolument pas idée qu'il regnait ce genre d'ambiance au bureau des Aurors avant de se décider à y demander un stage. Brièvement il se demanda s''il y avait le même style d'ambiance chez les Tireurs d'Elite, cet endroit où il aurait souhaité aller à la base, avant de chasser la pensée aussi vite qu'elle était venue. Vraiment pas le bon moment pour ça. Nop.   « Franchement, je n'ai encore aucune idée du défi que je pourrais lui lancer. Justement, je ne le connais pas encore assez pour réussir à trouver quelque chose qui soit... Disons, suffisamment intéressant. » A comprendre, quelque chose que l'autre auror ne fasse pas les yeux fermés avec beaucoup trop de facilité. Ça ne serait vraiment pas drôle, si c'était le cas. « Peut-être qu'avoir le concours de quelqu'un qui le pratique depuis longtemps pourrait aider... » Il lui coule un regard en biais, haussant un sourcil en laissant la proposition courir entre eux.
Quelques instants plus tard, il se racle légèrement la gorge, ne pouvant finalement s'empêcher de détourner un peu le regard, « Et de rien. Pour l’entraînement. C'est le genre de chose que je fais quand je veux me vider la tête. » Très souvent, donc. « Ça ou le Quidditch. Du coup je me suis dis... » Il hausse légèrement une épaule, reprenant, un léger sourire revenant jouer sur ses lèvres, « Ça aide beaucoup pour ce qui est de supporter les atmosphères électrique aussi. Ça, et les entraînements à subir les conversations faussement polies et agréables de nos charmants compagnons de soirée. » Ça faisait un moment qu'il n'avait pas mis les pieds à une telle soirée, d'ailleurs. Il allait devoir s'y remettre ou sa mère allait commencer à rentrer dans la danse. Et personne ne souhaitait cela, vraiment. « Et, mmh... Est-ce que... Enfin, quels point vous pensez que je dois améliorer ? Au niveau des entraînements, et tout ça... » Il fronce un peu le nez, ennuyé de devoir demander cela mais... Même s'il n'en n'est plus au même point que durant les quelques mois ayant précédé Yule, il a tout de même toujours l'impression d'être mis à l'écart des interventions sur le terrain. Alors peut-être que s'il fait un peu plus d'efforts …
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Prince sourit à mes compliments, il a l'air sincèrement touché de les recevoir, et je me dis que c'est sans doute déjà ça de pris. Que malgré mes cafés subtilisés à même ses mains, et mon humeur massacrante de ces derniers jours, je parviens encore à trouver les bons mots pour provoquer ce type de réaction positive. Tout n'est donc pas perdu. Ce qui m'aurait franchement ennuyé vu que j'ai appris à apprécier le jeune homme. Depuis son arrivée au sein de l'équipe, ses débuts mouvementés et sa lente, mais certaine, décrispation à mon encontre, et envers tous les autres collègues. J'ai toujours fait attention de respecter ses limites, ses mouvements de reculs, ses hauts remparts établis entre lui et le monde, du moins quand mes propres émotions ne sont pas un rempart à ma gestion de mon environnement. Alternant ainsi entre phases de respect distant et phases un peu plus socialement agressives. Les rares missions de terrain faites ensemble avaient fini par ouvrir quelques brèches, laissant apercevoir un homme plein d'avenir en réalité. Mais qui suis-je pour juger ses mécanismes de défense mis en branle après l'agression que Fredrikke lui a fait subir. Mes propres défenses ne valaient guère mieux à l'époque de mes débuts dans la bridage colombienne. Mais le moment n'est pas venu de songer à mes propres écueils de jeunesse, mais plutôt de penser à ma vengeance sur Markus. Prince se recule sur sa chaise l'air ennuyé et j'arque un sourcil perplexe face à cette réaction. « Navré pour les lunettes, vraiment. Je n'ai pas encore assez expérimenté le Markus Falkenberg pour anticiper ce genre de... Choses. » Les yeux ne cillent pas, attentifs aux paroles du stagiaire, en me demandant s'il est réellement navré ou s'il ne s'agit là que de politesse. J'espère que c'est la deuxième option la bonne, parce que le seul responsable dans l'histoire c'est le soi-disant auror-professeur qui me sert de meilleur pote. Et un peu moi, d'avoir joué le jeu. Et Mjöll d'avoir trouvé l'idée plaisante pour faire diversion. Ce dernier profite de cette rapide accusation mentale pour sauter de mon cou sur la table du bar et aller laper une goutte de condensation qui roule le long de mon verre. « Franchement, je n'ai encore aucune idée du défi que je pourrais lui lancer. Justement, je ne le connais pas encore assez pour réussir à trouver quelque chose qui soit... Disons, suffisamment intéressant. » Un infime hochement de tête compréhensif avant que je n'attrape mon verre que Mjöll quitte aussitôt pour aller se poser proche de la table, la tête penchée dans le vide vers Hooligan avant de tourner sa tête dans tous les sens à la recherche de quelque chose à lui lancer.  « Peut-être qu'avoir le concours de quelqu'un qui le pratique depuis longtemps pourrait aider... » Son regard coule vers moi tandis que je bois une gorgée de bière, sans rien répondre. Mes iris toujours aussi vibrantes, rencontrent les siennes et le silence s'étire. Je sais qu'il attend une réponse, mais les mots ne sortent pas, bloqués dans la gorge par l'alcool qui frémit contre le palais après une deuxième gorgée. Et surtout bloqués par toutes ces heures passées en silence dans le bureau. Je rumine, tout simplement, et réfléchit en parallèle à ce qu'il pourrait lancer comme défi à Markus. Parce que des idées j'en ai des tonnes, mais elles sont trop marquées 'Magni Hammarskjöld' hors l'idée est de trouver une idée qui lui convienne à lui. Et non pour satisfaire mes propres envies de vengeance. Et elle sera coriace, celle-ci mon petit Markus.

Le silence s'étire, et je bois une troisième gorgée, sans parvenir à me tirer hors de cet état de morosité latente qui ne me quitte plus. Si bien que lorsque Prince se racle la gorge, je réalise que je me suis encore laissé aller à mon mutisme devenu maladif. La langue claque dans une quatrième coulée de bière noire, avant que le verre ne frappe la table dans une tempête de houblon qui ondule dangereusement vers le bord. « Et de rien. Pour l’entraînement. C'est le genre de chose que je fais quand je veux me vider la tête. » Je plisse les yeux légèrement, remarquant sa gêne palpable lorsqu'il détourne les yeux, pendant ce temps Mjöll a trouvé un sous-bock rond qu'il s'évertue à faire glisser du bord d'une autre table vers la Fylgia de Sebastian dans une tentative de distraction qui semble pour l'instant réussir vu l'intérêt de cette dernière pour le manège du minuscule lézard bleu. « Ça ou le Quidditch. Du coup je me suis dis... » Il hausse les épaules et un sourire perce dans un coin de mes lèvres. Des entrainements et du Quidditch, deux éléments pertinents sur lesquels je peux compter également dans ce genre de moment. Mais mon principal partenaire pour ces deux activités s'est fait la mal et ne compte pas daigner venir toquer à ma porte avant longtemps. Et le prochaine entrainement de l'équipe n'est pas avant le vingt-et-un février. Pour mon plus grand malheur. Un foutu calendrier pas aidant si on me demandait mon avis. « Ça aide beaucoup pour ce qui est de supporter les atmosphères électrique aussi. Ça, et les entraînements à subir les conversations faussement polies et agréables de nos charmants compagnons de soirée. » Il est indéniable que j'approuve sa dernière phrase dans le mouvement des deux sourcils qui saluent avec une pointe d'exaspération l'idée énoncée. Les conversations des soirées mondaines sont de loin des plus difficiles à supporter parfois, surtout quand on joue un double jeu comme moi. Faire semblant de ne dire que des conneries et de n'en n'avoir rien à faire, pour mieux récolter les miettes d'indiscrétions. Une tactique qui portent toujours aussi bien ses fruits. « Et, mmh... Est-ce que... Enfin, quels point vous pensez que je dois améliorer ? Au niveau des entraînements, et tout ça... » Mon regard se fait plus perçant après sa question, dévisageant mon comparse de soirée avec une toute nouvelle attention. Je cherche mes mots, laissant mon mutisme reprendre toute sa place sans en éprouver la moindre gêne, avant de me reculer contre le dossier de ma chaise, un doigt suivant la courbe du rebord de ma pinte d'un air distrait. « Pour les entrainements, tu pourrais gagner en compétences sur la confiance en toi. Et si la confiance dans tes coéquipiers. » C'est frontal, mais je ne suis pas d'humeur pour faire dans le détail, toujours pas, ou pas encore. Peut-être plus tard, demain, dans dix jours. Ca reviendra, mais pas ce soir. « C'est bien de savoir te débrouiller tout seul, mais en mission on part souvent à deux. C'est une force de pouvoir compter sur l'autre. Sans aller jusqu'à suivre tous les agents les yeux fermés, tu as encore du boulot à faire sur le travail d'équipe. » Mes doigts glissent sur le verre pour le soulever, le faire tanguer plusieurs fois avant de le porter à mes lèvres, et de reprendre la parole, les yeux toujours fixés sur Prince. « Mais tu as pas tant été sur le terrain, c'est pas surprenant que ce soit un point où tu peux encore t'améliorer. J'en ai déjà parlé à Blumenthal, nos avis divergent encore sur la question de tes attributions. » Une moue distord mes lèvres quelques instants avant de retrouver une expression neutre. Mon regard change, devenant hésitant une fraction de seconde, avant que je ne me redresse sur ma chaise, pose les deux coudes sur la table et fixe un œil plus doux sur le jeune homme. « Ecoute, je suis pas en état de prendre des pincettes. Je sais que tu sais que je sais. Si tu veux me parler de trucs un jour, sans passer par Markus, hésite pas. Je vais pas épiloguer, mais je sais que c'est difficile de retrouver cette notion de confiance dans les gens du métier quand on nous l'a fait à l'envers une fois. » Mes mâchoires se contractent trois fois, avant que je ne porte une main dans mes cheveux, tirant sur les mèches qui commencent à boucler sur la fin des mèches, signe qu'il est tant que je les coupent. « Je suis passé par là, j'étais un peu plus jeune que toi la première fois. Ca reviendra. Entoure-toi des bonnes personnes, et ça reviendra. Pour le reste...» Un fin sourire étire mes lèvres, dévoilant une première lueur espiègle dans les croissants de mes joues. « J'ai plein d'idées de gage pour Markus. Mais le mieux serait un gage qui sert ton propre intérêt plutôt que le mien. Tu vises quoi ? Un objet qui lui appartient ? Une situation qui pourrait l'embarrasser ou un objet, une faveur que tu voudrais pour toi peut-être ? Tout un champ de possible. Il n'est pas grand chose qu'il n'acceptera pas de relever. Fais-toi plaisir. » Sourire qui s'étire de plus en plus sous un nouveau hochement de tête entendu. Peut-être bien, qu'après tout, le goût de la bière parvient à dérider un peu les orages de mon front. « Tu joues dans quelle équipe de Quidditch ? Quel poste ? Je me souviens pas que tu en ai déjà parlé. Tu as prévu de continuer après Durmstrang ? » Véritable curiosité, pas du tout intéressée, d'un simple futur collègue qui se renseigne sur les passions de la jeune recrue.




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Le silence s'étire après sa question, à nouveau, et cette fois il ne se sent pas de juste soutenir le regard trop perçant de Magni. Ses yeux dérivent, effleurent les Fylgjur qui semblent avoir trouvé une activité parfaite à faire à deux. C'est un genre de « Je te lance un objet à la tête et tu le rattrape avant de le poser plus loin pour que je recommence », Hooligan semble adorer, si Sebastian doit se fier à ce qu'il a sous les yeux : La caracal avec un sous bock dans la gueule et qui réussi à le placer sur le dossier d'une chaise. Intérieurement sincèrement amusé par les deux créatures, il détourne pourtant à nouveau le regard, errant dans le bar. Ce deuxième coup d'oeil générale lui fait froncer les sourcils. Finalement, il a l'impression de le connaître, cet endroit. Mais quand ? Il est certain de ne jamais être venu boire un verre ici auparavant... Le barman, notamment, lui rappelle quelqu'un mais... Il n'arrive vraiment pas à relier les points entre eux. Un peu frustré, il reporte son attention sur son compagnon de soirée, celui-ci s'étant lui-même reculer contre le dossier de sa chaise.  « Pour les entrainements, tu pourrais gagner en compétences sur la confiance en toi. Et si la confiance dans tes coéquipiers. » Immédiatement il se crispe, et ses yeux tombent sur son verre. Ça pique... Mais il a parfaitement conscience de la véracité de ses mots. Sa confiance en lui n'a jamais été très élevée, même avant, en Angleterre. Il était toujours persuadé de ne pas être à la hauteur, et ça ne s'est pas arrangé en débarquant dans un pays totalement inconnu, puis dans une famille nombreuses et soudée comme une meute – haha. Sans compter... Cet événement en particulier. Qui avait réduit à néant les efforts qu'il avait réussi à faire. Bref, clairement, ça n'était pas son point fort et il ne savait tout simplement plus comment arranger ça, et comment ne plus avoir cette impression d'être autant à sa place qu'un chiot dans un jeu de quilles. Il pensait réussir à faire illusion, mais certainement qu'au travail... Cela se voyait nettement plus.
Quant au reste... Ses épaules s'abaissent un peu, parce que ça aussi, c'est la vérité. Bien sûr. La confiance dans les autres. Son plus gros regret de ces derniers mois. Il voudrait protester, vraiment, dire qu'il essaie, qu'il fait de son mieux pour ça, mais... Au final, la conclusion reste la même : Il n'arrive pas à avoir confiance. Réellement confiance. Ça ne veut simplement pas. Et il sait parfaitement que c'est un gros problème, dans ce métier. Ça pique vraiment, mais il ne lui en veut pas. Pourquoi faire ? Il est celui qui a posé la question, après tout.
« C'est bien de savoir te débrouiller tout seul, mais en mission on part souvent à deux. C'est une force de pouvoir compter sur l'autre. Sans aller jusqu'à suivre tous les agents les yeux fermés, tu as encore du boulot à faire sur le travail d'équipe. » Il déglutit et hoche la tête, attentif mais les yeux toujours fixés sur sa boisson. Il n'ose simplement plus le regarder, persuadé qu'il pourrait lire trop de choses à travers son regard. Trop de craintes, et d'angoisses et... Et, oui, de preuve de son manque de confiance en lui. Encore. Au moins, point positif, il reconnaît qu'il est capable de se débrouiller seul... Du moins il espère vraiment que c'est quelque chose de positif, pour le coup.

« Mais tu as pas tant été sur le terrain, c'est pas surprenant que ce soit un point où tu peux encore t'améliorer. J'en ai déjà parlé à Blumenthal, nos avis divergent encore sur la question de tes attributions. » Ça, pour le coup, ça lui fait relever la tête d'un seul coup, le regard brillant et encore plus intéressé qu'auparavant. Est-ce que l'auror a vraiment parlé à leur chef pour intercéder en sa faveur et lui permettre plus de missions sur le terrain ? Si c'est la vérité, clairement, il gagne encore plus de point dans son estime – alors qu'il est quand même déjà haut, l'air de rien. Juste ces quelques mots suffisent clairement à l'enthousiasmer pour de vrai et il porte finalement sa boisson à ses lèvres, en prenant une large gorgée, sa joie étant remontée elle aussi quelques crans plus haut. Il est prêt à faire tout le travail du monde sur lui-même pour mieux s'ouvrir aux autres si on lui permet enfin de partir en mission, lui aussi. Et plus seulement de relire les rapports des missions des autres.
C'est le mouvement de son compagnon de soirée qui pose soudain les deux coudes sur la table et le fixe d'un air... Différent, qui lui fait reporter un attention un peu plus sérieuse à ce qui se dit à cet instant. Le regard est... moins... Neutre ? Plus doux ? Il n'est pas sûr de son interprétation et commence à remuer nerveusement sur sa chaise quand finalement Magni reprend la parole, « Ecoute, je suis pas en état de prendre des pincettes. Je sais que tu sais que je sais. Si tu veux me parler de trucs un jour, sans passer par Markus, hésite pas. Je vais pas épiloguer, mais je sais que c'est difficile de retrouver cette notion de confiance dans les gens du métier quand on nous l'a fait à l'envers une fois. » Il sent que son visage a perdu quelques couleurs, il le sent parfaitement. Ça lui fait cet effet à chaque fois que ce sujet est abordé, de près ou de loin. Mais il ne détourne pas le regard, le gardant fixé sur lui, parfaitement silencieux, un voile neutre étant comme tombé dessus dès qu'il a compris de quoi l'autre parlait. Il dégluti discrètement, repasse les mots dans sa tête mais n'est pas capable de prononcer une seule parole en échange. Bien sûr qu'il savait que Magni savait. C'était bien pour ça qu'il s'était disputé avec Markus dans les douches, le mois précédent. Mais jusqu'à présent... Jusque là, ils n'en n'avaient jamais parlé. Même pas à mots couverts, rien du tout. L'homme ne semble pas particulièrement à l'aise avec ce qu'il est en train de dire et Sebastian doit se retenir de se replier sur lui-même, gardant au contraire son dos bien droit et sa posture un peu trop raide. « Je suis passé par là, j'étais un peu plus jeune que toi la première fois. Ca reviendra. Entoure-toi des bonnes personnes, et ça reviendra. Pour le reste...» Ses sourcils se froncent un peu plus fort et il se force à décrisper ses mains de sur son verre, les posant à plat sur la table. Lui aussi, il avait vécu quelque chose de semblable ? Ou est-ce qu'il disait cela pour le pousser à parler.. ? Non. Non, il ne pense pas que ça soit le cas. Il ne peut pas prétendre le connaître réellement, mais il ne lui semble pas que ça soit le genre de la maison, vraiment pas.

Le sourire qu'il affiche n'arrive pas vraiment à l'atteindre, tout occupé qu'il est à essayer de démêler ses paroles et de chercher à travers elles le moindre piège qu'elles pourraient contenir – trop habitué à ce qu'il y en ai un, certainement. La suite, par contre... « J'ai plein d'idées de gage pour Markus. Mais le mieux serait un gage qui sert ton propre intérêt plutôt que le mien. Tu vises quoi ? Un objet qui lui appartient ? Une situation qui pourrait l'embarrasser ou un objet, une faveur que tu voudrais pour toi peut-être ? Tout un champ de possible. Il n'est pas grand chose qu'il n'acceptera pas de relever. Fais-toi plaisir. » Le sourire de son vis à vis s'étire et lui même échappe un rire, un peu rauque, un peu tendu à cause des pensées qui continuent de le parasiter, des souvenirs qui tentent de remonter contre son grès à la surface de sa mémoire. Il s'accroche au sourire, garde son regard fixé sur lui, reprend sa bière entre ses doigts crispés et fait de son mieux pour envoyer balader les souvenirs,  « Franchement ? J'avais pensé que le mettre dans une situation qui pourrait l’embarrasser pour être amusant mais … J'ai l'impression qu'absolument rien ne l’embarrasse, c'est terrible. » Il secoue la tête, fait semblant d'ignorer que ses premiers mots sont prononcés d'une voix un peu trop précipitée, et continue,  « Une faveur, ça pourrait être intéressant... » Serpentard un jour...  « Mais c'est beaucoup moins amusant. » Serpentard toujours. Il passe une main vive à travers les mèches noires, les ébouriffant sèchement,  « C'est dur à décider, quand il est encore mon prof, en vérité. Genre, quelle est la limite que je ne suis pas censé franchir, mh ? » Il souffle doucement, fait la moue et essaie de trier les idées plus ou moins farfelues qui lui viennent en tête. De la plus simple ; Ne parler qu'en rime durant toute une journée, ou faire le tour du château à cloche pied, ou ne s'adresser à tout le monde qu'avec des phrases dans le désordre ; aux plus complexes ; pénétrer dans le bureau de Blumenthal et voler le panier d'Andromaque pour le remplacer par un grand carton, ou encore se balader avec une poule toute la journée sur l'épaule et prétendre qu'il s'agit la d'une nouvelle forme de Dröm mais qu'il est tellement vexé qu'il refuse de parler... Beaucoup, beaucoup trop d'idées, vraiment.
« Tu joues dans quelle équipe de Quidditch ? Quel poste ? Je me souviens pas que tu en ai déjà parlé. Tu as prévu de continuer après Durmstrang ? » La question le fait sourire franchement et attire de vrais paillettes joyeuses dans son regard, et la pour le coup il n'hésite pas une seconde avant de répondre,  « Je suis batteur ! Chez les Eikthyrnir. J'aime tellement ce sport, on a tellement de liberté quand on joue, quand on est dans les airs, c'est génial. Je jouais déjà en Angleterre, j'avais fais un an au même poste chez les Serpentards ! Je ne vous dis pas à quel point j'étais déçu quand j'ai compris qu'on ne pouvait pas intégrer une équipe avant 18 ans, ici... » Il grimace, secoue la tête et rit légèrement, vraiment heureux du sujet. Les mots sortent tout seul, il n'a pas besoin de se forcer, il est vraiment passionné par ce sport et, clairement, celui-ci l'aide toujours à se sentir mieux.  «J'aimerais beaucoup continuer après Durmstrang, mais je ne sais pas trop encore s'il y a des clubs amateurs à Göteborg... » Le fait qu'il ne songe même pas à retourner en Angleterre après ses études le frappe un peu, mais il repousse la pensée au loin, son sourire faiblissant pourtant à la pensée suivante,  «Je... N'en n'avais jamais parlé avant, c'est vrai. Je ne parle pas vraiment beaucoup de moi au bureau ou... » Il hausse une épaule, hésitant, détournant les yeux, encore.  «J'ai... Trop parlé. Ce soir là. Il en a profité, je... » Il se tait brutalement, le souffle un peu coupé. C'est peut-être la première fois qu'il évoque directement ne serait-ce qu'un tout petit peu de ce qu'il s'est produit et il sent déjà sa gorge se serrer, son ventre se contracter dangereusement. Il n'a pas besoin de regarder vers Hooligan pour savoir que celle-ci à brusquement tourné la tête vers lui – et qu'elle s'est prit par la même occasion un objet sur le front. Il crispe la machoire, fort. Un peu trop fort, mais la douleur lui permet de ne pas stupidement craquer et il reprend,  «Je... J'essaie vraiment de plus … M'ouvrir. C'est vrai que j'ai du mal à m'appuyer sur les autres mais... J'essaie vraiment d'améliorer ça, je ne suis juste... Pas vraiment sûr de comment m'y prendre. » Nouer des relations superficielles, conclure des accords et tout ça, il sait faire. Réussir à réapprendre à faire confiance, ça par contre... Il ose un nouveau coup d'oeil vers son compagnon de soirée, esquissant un sourire un peu plus crispé,  «Cela dit, j'essaie déjà de faire en sorte de m'entourer des bonnes personnes... » Il baisse à nouveau les yeux sur son verre, boit une gorgée, et reprend,  «Sinon je ne serais pas la ce soir. » Il pense avoir déjà plus ou moins identifier quels sont ceux qui pourraient lui permettre de briser ces barrières en lui, et avec qui il pourrait vraiment nouer une relation sincère. C'est déjà ça, n'est-ce pas ?
Magni Hammarskjöld
Magni Hammarskjöld
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
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One sip of this will bathe the drooping spirits in delight beyond the bliss of dreams

@Sebastian Prince Amundsen   | Mercredi 8 février 2023 au Bar des Sorcier.e.s Errant.e.s - Soirée


Concentré sur lui, je ne loupe aucune de ses réactions. Ni les conséquences de mes mots durs et directs concernant son manque de confiance en lui, ni le blêmissement de ses joues quand j'évoque tout aussi frontalement Fredrikke Mørk et l'expérience horrible qu'il lui a fait vivre. Sans doute que j'aurais dû m'y prendre autrement, et surement pas un jour où mon humeur est aussi désastreuse qu'un fond de marc de café mal filtré. Et en même temps, je ne suis pas certain d’avoir trouvé l’occasion à un autre moment, ni d’être capable de trouver une façon plus travailler de lui en parler. Au moins j’ai l’excuse de ces derniers jours pour justifier mon manque d’enrobage autour d’une question qui nécessite plutôt de la franchise et de la spontanéité. Je crois. En tout cas dans ce genre de cas, je préfère ce type de démarche, plutôt que des conversations qui tournent autour du pot pendant quinze ans à grand renfort de périphrases mielleuses et précautionneuses.
Usant habilement des différents sujets de conversation pour tenter tout de même d’alléger une atmosphère que ma simple présence rend lourde, je continue sans m’arrêter plus que nécessaire sur le sujet délicat, sautant sur Markus et la vengeance de Sebastian comme Mjöll saute de chaises en chaises pour aller trouver le sous-bock que le caracal s’amuse à placer à des endroits de plus en plus variés. « Franchement ? J'avais pensé que le mettre dans une situation qui pourrait l’embarrasser pour être amusant mais … J'ai l'impression qu'absolument rien ne l’embarrasse, c'est terrible. Une faveur, ça pourrait être intéressant...Mais c'est beaucoup moins amusant. C'est dur à décider, quand il est encore mon prof, en vérité. Genre, quelle est la limite que je ne suis pas censé franchir, mh ? » Une limite entre un élève et son professeur ? Probablement qu’il doit y en avoir une. De mémoire de mes lointaines années d’études, c’était une notion que de nombreuses personnes du corps enseignant ont bien tenté de nous faire comprendre à Markus et moi. Je pourrais dire que son appartement personnel est une limite, mais ce serait dévoyer nos propres blagues autour des poignées mordeuses destinées à grignoter les doigts d’anciens de nos professeurs. Sans oublier qu’on parle de Markus Falkenberg, et que ce dernier à une notion des limites encore plus floue que la mienne quand il s’agit de se lancer des défis. Afin de me laisser le temps de réflexion autour de cette idée intéressante soulevée par Prince, j’enchaîne plutôt pour sa passion pour le Quidditch, afin de sonder discrètement les projets du jeune homme sur cette question. Après tout, l’équipe n’est jamais à court de nouveaux joueurs, et si le futur auror est aussi doué sur un balai que dans une salle d’entraînement, il serait dommage de se priver de faire un peu de publicité pour ma propre équipe. « Je suis batteur ! Chez les Eikthyrnir. J'aime tellement ce sport, on a tellement de liberté quand on joue, quand on est dans les airs, c'est génial. Je jouais déjà en Angleterre, j'avais fais un an au même poste chez les Serpentards ! Je ne vous dis pas à quel point j'étais déçu quand j'ai compris qu'on ne pouvait pas intégrer une équipe avant 18 ans, ici... » Un batteur, donc, intéressant. L’idée de le mettre en concurrence contre Markus me fait doucement sourire de l’intérieur, mais je me contente d’hocher légèrement la tête. La règle des dix-huit ans a toujours été une belle connerie si on veut mon avis, même si ça ne nous empêchait pas d’aller faire les entrainements avec les équipes officielles avant cet âge-là. La moindre session de vol était bonne à prendre à cette époque, surtout pour moi qui me destinait à une carrière dans l’armée de l’air. Encore un raté bien marqué, encore un regret à compter parmi tous les autres. Si je ne regrette pas le cadre de l’armée pour lequel je n’étais pas fait, et auquel je n’aurais jamais réussi à me conformer, la carrière qui allait restera à jamais un regret, un rêve d’enfant jamais réalisé. Un rendez-vous manqué avec l’Hammarskjöld que j’aurais dû être. «J'aimerais beaucoup continuer après Durmstrang, mais je ne sais pas trop encore s'il y a des clubs amateurs à Göteborg... » Un éclair traverse mon regard, tant la perce tendue est énorme même si Prince en a visiblement pas conscience, à moins qu’il ne sache en réalité que je sois le capitaine de l’une d’entre elles et qu’il joue la comédie pour se faire proposer quelque chose en jouant l’ignorant ? Sebastian est une bonne recrue, mais je doute qu’il soit devenu aussi doué que cela en mensonge et en paraître, aussi je penche pour la véritable méconnaissance des clubs amateurs du coin. Ce qui me laisse un avantage immense sur nos adversaires. « Je... N'en n'avais jamais parlé avant, c'est vrai. Je ne parle pas vraiment beaucoup de moi au bureau ou...J'ai... Trop parlé. Ce soir là. Il en a profité, je... » Il détourne les yeux et sa voix hésitante me fait froncer des sourcils. Je comprends à demi-mot ce à quoi il fat référence, à qui, et la profondeur de la blessure qu’il en a retiré. Ca me fait chier pour lui. Ca me fait chier que ce connard de Mørk l’ait choisi pour cible et ait brisé en lui une confiance qui n’aurait pas dû l’être. Il se crispe entièrement et mon propre regard se charge à nouveau d’intensité en réponse. Je devine qu’il lutte entre l’envie de garder sa ligne de conduite nimbée de silence sur cet événement et l’audace d’oser se faire violence pour en parler. Je ne peux que l’encourager à pousser sa volonté plus loin, c’est nécessaire. Désagréable, mais important pour cheminer vers l’acceptation. Le rendre concret en parlant à d’autre, c’est le rendre plus vrai et tangible, lui donner une consistance à laquelle on n’a pas envie de se confronter. Mais c’est aussi lui permettre d’exister hors de nous, et de lui foutre des coups de poing bien placé pour le réduire à une bouillie plus facile à digérer ensuite. Du moins c’est ce que je crois, ce que je conseille aux autres, pas toujours ce que j’applique à mes propres expériences. Si Markus était dans ma tête, il se moquerait vertement de mon hypocrisie. Sa voix le fait d’ailleurs, refermant les traits d’un visage qui commençait à s’ouvrir. Je revois la couleur de ses yeux noirs quand il avait regardé mes souvenirs de Gacha dans la pensine. La détresse de sa rage inutile et tardive contre des événements que je n’avais pas osés lui parler par courrier à l’époque. Je n’ai pas d’excuse si ce n’est la honte de ce que j’y ai vécu. Un sentiment cuisant qui me fait comprendre la tension qui s’opère dans le corps et l’esprit de Prince en face de moi.  « Je... J'essaie vraiment de plus … M'ouvrir. C'est vrai que j'ai du mal à m'appuyer sur les autres mais... J'essaie vraiment d'améliorer ça, je ne suis juste... Pas vraiment sûr de comment m'y prendre. » Ca aussi je peux le comprendre, sans répondre, je porte mon verre à mes lèvres, préférant lui laisser l’espace de parler s’il le souhaite plutôt que de lui balancer des phrases qui risquent d’être pleines de ma propre amertume.  « Cela dit, j'essaie déjà de faire en sorte de m'entourer des bonnes personnes... » Ses yeux se baissent à nouveau avant qu’il ne rajoute après une nouvelle gorgée : « Sinon je ne serais pas la ce soir. » En temps normal, cette phrase m’aurait fait ricaner. Ce soir elle glisse, salée, contre ma colonne. Est-ce que je suis réellement une bonne personne ? Pas certain que tout le monde dirait ça de moi en ce moment. Markus a l’air de trouver son bureau de professeur plus fréquentable que celui de son meilleur pote, les collègues préfèrent la salle de pause que les kilomètres autour de moi, mes anciens collègues me convoquent pour un interrogatoire après une perte de contrôle de ma propre colère contre un ancien agent sous un service de protection. Et j’ai plus de choses à me reprocher ces dernières années que de choses positives à mettre en avant sur moi-même. Un bien beau tableau de bonne personne. Indéniablement. « De nous deux c’est Markus la bonne personne. » Un murmure sombre qui se noie dans la boisson que j’avale tout en secouant la tête négativement pour moi-même. « Je sais que c’est difficile de parler des choses-là, quand on se fait avoir. T’as pas à t’en vouloir d’avoir parlé avec un connard qui a utilisé ces infos contre toi ensuite.  » Nouvelle hypocrisie personnelle. Comme si je ne m’en voulais pas, moi, d’avoir trop mal caché ma vie privée à mes collègues de l’époque et d’avoir permis à Javier de connaître l’existence d’Ocean et de l’utiliser contre moi. Cabron. « S’ouvrir aux autres s’est aussi accepté ses faiblesses. Tu garderas toujours une forme de méfiance de cette expérience, dans notre métier c’est une bonne chose.  Mais arriver à les exprimer auprès de tes coéquipiers c’est important aussi, ça permet de mieux travailler en équipe et de mieux anticiper les réactions des uns et des autres sur le terrain. » Mon verre se pose et je soupire avant de reprendre la parole, d’une voix légèrement plus nerveuse qu’avant : « J'étais en mission d'infiltration avec un coéquipier quand il m'a laissé en plan pour sauver ses fesses et espérer que j'y laisse ma peau. Je me suis fait prendre, manque de chance pour lui, ils m'en ont juste fait baver mais ils m'ont laissé la vie sauve. Double manque de chance, j'ai appris beaucoup d'informations sur le gang qui m'avait attrapé ce jour-là et au lieu d'être débarrassé de moi il s'est retrouvé à devoir me regarder récolter les lauriers dans l'organisation où on était infiltré. » Un éclat de haine valse dans mon regard, rajoutant un peu plus de feu à l'intensité de celui-ci. « J'ai mis du temps à réapprendre à travailler en équipe en débarquant ici et j'ai zappé deux ou trois éléments essentiels auprès de personnes que méritaient plus de reconnaissance. Mais Blumenthal est un bon chef de service. C'est une bonne équipe, sincèrement. Tu risques pas grand chose de pire que les blagues matures de tes collègues. Pour ce qui est des autres services, t'as le droit de faire remonter les comportements non professionnels, eux se gêneront pas non plus pour le faire. » Mørk avait été le premier à agir ainsi quand mon poing avait rencontré ses côtes un jour. « J'ai bien une idée qui pourrait t'aider à t'ouvrir un peu plus à tes collègues...» Sans transition, toujours sur le même ton de voix qui oscille entre deux notes graves, et tout en fouillant dans une des poches intérieure de ma veste de cuir, je change subtilement de sujet : « Ca vaudra que pour après l'obtention de ton diplôme, mais si jamais t'es intéressé, c'est une chouette équipe, une bonne ambiance, et l'avantage d'avoir Markus et moi comme connards de coéquipier. » Mes doigts trouvent ce qu'ils cherchaient et viennent plaquer la carte ronde à l'effigie du club Tanngrisnir & Tanngnjóstr, deux boucs qui ruent en jetant des regards plein de défiance, juste sous le nez de Prince. « Et le capitaine est un chic type un peu con sur les bords mais qui met une bonne ambiance dans les vestiaires ? » La voix moqueuse de Mjöll résonne sur la table au milieu de laquelle il est venu se faufiler, narquois, avant de repartir avec le sous-bock qui avait roulé un peu plus loin. Je ne relève pas la moquerie du lézard, mais un rictus passe rapidement sur mes lèvres. « Si t'arrives à faire confiance à des balles aussi vicieuses que des cognards pour frapper les cibles vers lesquelles tu les envoies, il y a pas de raison que tu parviennes pas à faire pareille avec tes collègues un jour ou l'autre. » Cette fois le sourire reste quelques secondes de plus, avant d'être à nouveau englouti par les orages.« Markus aussi est batteur, et tu devrais pas t'en faire pour la limite entre professeur et élèves. On en a jamais vraiment eu quand on était dans la position inverse. Je suis pas sûr qu'il en tienne compte aujourd'hui non plus. Surtout vu la quantité de hibou que vous vous êtes envoyés. » L'envie puérile d'en savoir plus sur ces échanges conséquents me gratte la gorge mais je retiens la jalousie amère qui voudrait prendre le pas sur la situation. Prince n'est pas responsable, et je lui rentre suffisamment dedans ce soir sur d'autres sujets personnels pour avoir envie d'en rajouter une couche.



Although I felt like giving up It's not the road I chose
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