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against the current (viktor)
2 participants
Gaston Strømmer
Gaston Strømmer
FREMVEKSTEN Du ska bara vara lite klok, aldrig för klok
against the current
samedi 2 décembre 2023, 21H21, centre-ville moldu de Göteborg Gaston avait profité d'un week-end pour quitter l'île sur laquelle trônait l'institut Durmstrang. Il avait pris le bateau en compagnie de dizaines d'étudianz excitæs par la perspective d'une liberté qui leur était rare ; il avait tenu très fort le bois du bâtiment pendant que Knopp gambadait sur l'arête et menaçait de tomber à l'eau à chaque seconde ; il avait accueilli la terre ferme avec soulagement ; et il s'était perdu dans les ruelles sombres de Göteborg.

Il était rare que Gaston profite des trajets du bateau qui, seul, reliait Durmstrang au reste du monde. Il avait pour habitude de mettre à profit ses samedis et ses dimanches pour explorer les rayonnages de l'immense librairie de l'académie de magie, s'entraîner aux quelques tours qu'on leur enseignait désormais, passer du temps avec les plus jeunes occupanz des murs, et se reposer. À son grand âge, c'était l'essentiel de son énergie qui y passait, assez rapidement, et ce en dépit de ce qu'on lui avait raconté sur la longévité plus élevée des sorciærs.

Mais, une fois n'était pas coutume, avec l'arrivée du mois de décembre et les mentions des fêtes de fin d'année qui allaient croissantes, il avait été pris d'un rare élan de nostalgie. Il s'était mis à rêver à tout ce qu'il aurait pu avoir mais qui, pour de si nombreuses raisons, n'existait pas dans sa joyeuse vie. Un époux, des enfants, une famille, une communauté ; même celle-là, il avait fini par la laisser derrière lui, alors qu'il avait passé des décennies à la construire à travers le monde. À force de ressasser ces pensées, il avait commencé à nourrir du ressentiment pour les murs de pierre qui l'entouraient, pour les tableaux mouvants, pour les uniformes désormais familiers, pour les interjections latines qui résonnaient où qu'il aille.

Alors il avait préféré fuir. Respirer un peu, loin de tout cela. Il avait franchi la limite invisible, celle qu'il avait frôlé toute sa vie sans s'en rendre compte, celle qui n'avait pris tangibilité qu'il y a quelques années quand son premier courrier-par-hibou lui était parvenu et que tout un tas de révélations littéralement incroyables lui avaient été faites sans cérémonie. Il avait quitté le monde magique pour quelques heures et avait marché à travers la Göteborg moldue, celle qu'il avait connue toute sa vie. Knopp était moins ravie que lui de ce changement d'air, elle qui devait alors perdre consistance et voleter à ses côtés, brume bleue visible de lui seul ; mais elle comprenait.

Il avait fini par s'échouer dans un bar sur une place quelconque : pavés mal joints au sol, bâtiments gris sous la lueur blanchâtre des lampadaires électriques, et une porte dorée d'où s'échappait le brouhaha ambiant typique de ces établissements. Il avait élu domicile à une table proche de l'entrée et observait tour à tour les piliærs de bar qui riaient trop fort à des blagues douteuses, les couples discrets qui se faufilaient jusqu'au fond de la salle sans sa lâcher la main, et les serveureuses qui s'agitaient aussi vite qu'humainement possible pour servir tout ce beau monde. Lui sirotait très sereinement sa bière dans un confortable silence.

Knopp avait repris consistance mais elle était cachée derrière la table, roulée en boule tout contre lui. Il la caressait mécaniquement, un geste rassurant pour auz deux, particulièrement dans ce contexte aux règles floues : avait-il seulement le droit d'être ici ? Avait-elle seulement le droit d'exister ? Qui étaient-als ? Mais ces réflexions, tout comme l'observation tranquille de la foule des innocenz, trouvèrent une fin abrupte en l'apparition d'une silhouette connue. Gaston fronça les sourcils et se redressa sur son siège, inquiet. Le professeur Brynjolf était-il là pour le ramener du côté magique de la force par la peau du cul ?

Sa perplexité ne fit que croître alors qu'il suivait l'homme des yeux : sans un regard pour lui, il se dirigea vers le bar et passa commande avec grand naturel, yeux bleus tranquilles et sourire sincère. Le vieillard attendit que son cadet - mais son supérieur, songea-t-il avec sarcasme, répétant les inepties que la communauté sorcière tentait d'inculquer à ses semblables, les baptisæs Fremveksten, les étrangærs en leur propre maison - s'installe à un endroit plus isolé pour se lever à son tour et l'y rejoindre.
Professeur Brynjolf ? Comme c'est étrange de vous croiser ici ! Puis-je me joindre à vous ?

@Viktor Brynjolf  against the current (viktor) 697191116




( into the unknown )
all that i know lies within emotion, words remain unspoken – lead me through the dark. all that i see came to me in colours, lasted for a moment – lead me through the dark.
Viktor Brynjolf
Viktor Brynjolf
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra

AGAINST THE CURRENT
rien de plus simple, que d'être entourés d'inconnus, pour partager une boisson, à l'orée d'un autre monde.
Quand Lotte était là, Viktor avait des habitudes. Passer du temps avec elle était l’une des plus grandes. Passer du temps avec les dragons, écouter sa femme expliquer ses nouvelles découvertes. Se balader dans le grand jardin, main dans la main. Aller prendre un café au coin de la rue. Des habitudes qui se sont créés, qui ont creusé leurs trous dans le temps de leurs vies, pour ainsi faire leur routine.

Quand Lotte n’était pas là, et les enfants petits encore, Viktor avait des habitudes. Passer du temps avec eux était l’une des plus grandes. Les faire découvrir les dragons, expliquer les nouvelles découvertes de leur mère de manière ludique. Les faire courir, voler, grimper, dans le jardin pour les épuiser avant d’aller dormir. Leur préparer du chocolat chaud, à la moldu, pour ravir leurs petites babines. Les border tendrement dans leurs lits. Et passer la nuit à écouter leurs sommeils.

Quand Lotte n’était pas là, les enfants grandis et partis, Viktor avait sa mélancholie. Ses doutes. Ses peurs. Ses ressentiments. Il passait énormément de temps à se ronger les ongles, regardant les aiguilles de l’horloge du plafond de l’entrée, couché à même le sol, à attendre que quelque chose se passe.

Quand Lotte n’était pas là, les enfants non plus, Viktor avait finalement pris une habitude. Il s’était levé un soir, du carrelage froid du hall d’entrée, et avait détourné les yeux de l’horloge qui l’aspirait. Il avait pris la décision, après en avoir tout de même débattu avec sa femme par hiboux, de devenir professeur de Nécromancie. De faire quelque chose à nouveau de sa vie. Il ne devait pas se laisser aller. Pour Lotte. Pour ses enfants. Mais cette fois-ci ; surtout pour lui. Sa femme était souvent partie. Ses enfants étaient grands et inspirés. A lui maintenant, d’avoir un nouveau but dans la vie.

Quand Lotte n’était pas là, les enfants non plus, Viktor avait enfin ses habitudes. Celle de visiter les dragons. Celle de visiter les cimetières d’animaux. Celle de visiter Durmstrang, même à des heures indues. Celle de visiter le Triskèle, pour répertorier ses nombreuses salles, vainement. Celle de visiter les Cittagazzes. Celle de visiter les Sans-Noms. Mais aussi, celle de visiter les différents bars et cafés moldus du centre-ville de ceux-ci de Goteborg.

C’était un jour à bar moldu. Il y entra, confiant, car déjà un habitué de ce bar. Il salue barman et barmaid chaleureusement et commanda sa bière préférée. Il n’eut pas un regard pour ce qu’il l’entourait. Il savait. Puis, il voyait, du coin de l’œil, Chandler, sous sa forme la plus éthérée et invisible aux yeux non entrainés des moldus, faire le tour de la salle, tranquillement. Il savait Viktor, ce qu’il y avait autour de lui, qui y avait-il autour de lui. Des gens de toutes races, de tout corps, de toutes sortes, magiques et majoritairement non magiques.

C’est ainsi, sans surprise, sachant très bien qu’il y avait toujours un risque d’être reconnu, mais aussi grâce à Chandler qui lui avait susurré à l’oreille, qu’il leva les yeux vers Gaston Strommer alors que celui-ci venait s’installer à sa table. D’un seul hochement de tête et mouvement de la main, Viktor invita celui-ci à s’asseoir à ses côtés.

Gaston Strommer était une énigme pour Viktor. Il n’avait jamais réellement discuté avec lui, plus loin qu’un bonjour comment allez-vous.  Mais Viktor était intrigué par lui, par ce vieil homme qui avait reçu sa lettre si tardivement, cet homme qui avait vécu chez les moldus pendant si longtemps, qui essayait petit à petit de se faire une place parmi les sorciers. Quel choc tout de même cela avait dû être pour lui. A moins que ce fût arrivé comme une évidence ? Viktor ne le saurait tant qu’il n’aura pas posé la question.

« Etudiant Strommer, vous retournez à vos origines ? Dit Viktor avec un petit sourire aux lèvres, taquin. Plus sérieusement, comment allez-vous ? Et étrange de me croiser ici ? Pourquoi donc ? »
MADE BY @ICE AND FIRE.