Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal
anipassion.com


Needles, stitching up the big holes | Viktor
2 participants
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

Needles, stitching up the big holes

  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  - Mardi 5 décembre 2023 - Matin




Ses chaussures portent encore les traces humides de neige mêlée de boue, témoins parlant de cette nouvelle nuit en extérieure. Un simple détail que personne ne remarque, à part l'habituelle fantôme d'une très lointaine enseignante morte sur place à l'occasion d'un étrange duel, si ses dires sont corrects. Et Alfhild n'a jamais réellement su si l'esprit fabulait ou déguisait sciemment la réalité autour des circonstances de sa mort. Elle avait bien fait des recherches dans l'histoire du lieu, mais celle-ci n'est pas totalement accessible à tous les étudiants, encore moins les récits des morts violentes, même celles de temps sombres et reculés. Quoi qu'il en soit, cette ancienne sorcière est souvent là, à errer dans l'étage des espaces communs, et il est rare qu'elle laisse Alfhild tranquille. Surtout quand cette dernière revient, des épines de pin fraîches nouées dans ses tresses et les chaussures qui laissent des traces sales sur le sol froid de Durmstrang. Distraitement installée sur sa chaise face au thé chaud fumant, la jeune Mørk n'écoute pas les sifflements acides de l'esprit qui tambourine dans sa tête. Elle ne regarde pas le regard assassin que le fantôme lui lance. Depuis Walpurgis, elle ne sait pas pourquoi, mais il a fallut que sa silhouette se dessine dans ses ombres. Comme si sa voix nasillarde ne suffisait pas, la blonde avait le droit désormais à toute sorte de manifestations hostiles de la part de cet esprit trop à cheval sur la bienséance. Elle avait tenté, pourtant, à de nombreuses reprises, de lui faire comprendre que les mœurs avaient changé depuis son lointain temps d'existence. Mais l'esprit était toujours resté sourd à ces explications. Et plutôt que de garder silence et disparaître dans les limbes de Helheim, le fantôme venait sans cesse décharger sa haine des né-moldus dans le crâne de la jeune hemskökt qui tentait vainement de paraître sourdre, elle aussi. C'est donc au délicat son de ces sifflements aigus et des je te ferai nettoyer les traces de boue à la brosse à dent qu'Alfhild prend son thé matinal, le regard perdu dans le vague. Ses pensées déroulent mentalement la liste des choses prévues dans les prochaines heures et un sourire doux effleure ses lèvres pâles. Outre ses cours qui ne commenceront que dans une bonne heure et demie, elle a prévu de retrouver Einar pour le déjeuner afin qu'iels puissent discuter de leurs prochaines créations. Comme l'année précédente, les deux comparses ont prévu de vendre quelques amulettes et bijoux sur le marché de Yule. Cette année, iels s'y sont pris en avance, et leurs angoisses sont loin d'être aussi intenses que celles de la dernière fois. Elle est heureuse Alfhild, somme toute. Ses nuits dans la forêt lui confèrent un repos et une sérénité qui lui permettent d'affronter ses journées à Durmstrang avec plus d'énergie qu'avant. Elle a même un sourire presque tendre pour le fantôme qui vient de claquer sèchement de la langue face au manque de réaction de l'hemskökt envers elle.  « Oh, Adélaïde, vous êtes là. Je ne vous avait pas remarqué dans tout ce brouhaha. Quelque chose à me dire ? » Alfhild lui adresse un large sourire suivi d'un clin d’œil complice qui ne fait que faire fulminer plus fortement l'ancienne professeure aux contours argenté. « Suffit votre insolence miss Mørk ! » Sans se formaliser de l'éclat douloureux qui transperce son crâne face à l'énervement de l'esprit, Alfhild porte sa tasse chaude à ses lèvres, avant de lever les yeux au ciel pour observer la soudaine danse de nombreux hiboux venus apporter leur lot de missives matinales. « Il semblerait que tu aies du courrier, ta famille qui te corrige ton comportement détestable très certainement. » Elle hausse des épaules Alfhild, tout en regardant le hibou qui plane vers elle en silence. Il serait douteux que le fantôme ait reconnu les armoiries du cachet de si loin, pourtant c'est bien une enveloppe marquée des Mørk que l'oiseau postal tient entre ses serres. Mais ce n'est pas n'importe quel Mørk, et Alfhild reconnait immédiatement la légère différence qui se cache dans le cachet de cire. Celui de la sœur de Gunnar comporte une nuance de vert qui étire des nuances plus claires, non sans rappeler les lueurs des aurores boréales qu'Oda passe temps de temps à étudier depuis son observatoire. Un glaçon coule dans sa gorge à la place des délicieuses saveurs du thé chaud qu'elle savourait juste avant. Elle hésite, l'enfant, à ouvrir la lettre de celle qu'elle n'appelle plus que par son prénom depuis des années. Destituée de ce rôle de génitrice, Oda ne contact sa dernière née qu'en de très rares occasions, et qu'elle ce soit donné cette peine n'est jamais un bon signe. Elle ne peut que songer à ce que cache le parchemin avec une montée d'angoisses. Est-ce que Fredrikke a dit quelque chose ? L'idée fait trembler ses doigts et luire ses yeux d'une humidité froide. Est-ce qu'il serait passé par Oda pour contourner la magie de son artefact ? Son cœur se serre, pourtant elle ne songe même pas à s'épargner une lecture dévastatrice. C'est bien là toute sa dualité à Alfhild, malgré toutes ces douleurs, elle ne peut songer à ne pas savoir ce que cette femme souhaite lui dire. Elle ne peut se retenir, de faire partie de cette famille. Et d'en avoir encore, un peu, envie.

D'un geste lent, elle replie la missive Alfhild, avant de jeter un regard circulaire et pensif sur la salle pleine de vie qui l'entoure. Son sourire s'est fané pour ne laisser qu'un champ d'herbes gelées sur ses traits. Une pâleur perlée de tristesse qui échappe un soupir de ses lèvres. « C'était bien ma famille. Mais pas de remontrances désolée. Vous allez devoir continuer à vous charger de mon impossible éducation. » Sa voix sans timbre filtre à travers le brouillard de ses pensées vers l'esprit qui pince des lèvres sans ajouter un mot. Sa désapprobation se lit trop visiblement dans l'expression sévère du fantôme que cela suffit amplement. Mais Alfhild ne cherche aucun réconfort dans ce résidu d'âme. Elle lui parle pour se parler à elle-même et laisser s'échapper un peu de la délicate tristesse qui a soufflé sur ses feux d'enthousiasme matinaux. Soudainement, elle est reconnaissante, la Mørk, de n'avoir eu personne vers qui se tourner pour prendre son petit-déjeuner avec elle ce matin. La solitude lui convient mieux dans ces moments-là. Elle n'aura pas à expliquer, ni à prendre sur elle pour cacher la nouvelle dépression qui s'est ouverte dans ses entrailles. Tu ne cesses de tirer notre nom vers le bas. Quand cesseras-tu d'être aussi égoïste Alfhild. Les mots d'Oda s'inscrivent, brûlant, dans sa rétine, derrière les paupières qui se sont fermées.

Elle a fini son thé Alfhild, plus rapidement que prévu. Le bruit des autres, leurs rires et les cliquetis des couverts et porcelaine, lui sont devenus désagréables. Elle voudrait fuir à nouveau, retrouver la lourdeur de la mousse qui étouffe tous les sons pour les rendre ronds et doux. « On devrait aller prendre une douche chaude avant les cours. » Le murmure de la renarde se love contre le cou de la sorcière qui vient instinctivement frotter sa joue contre le pelage blanc de sa fylgia. Jusqu'à présent roulée en boule sur les genoux de la jeune femme, Dreymir s'est décidée à redonner un peu de couleurs aux émotions de la jeune Alfhild. Quelques coups de langue suffisent à faire naître un nouveau sourire au coin des lèvres de celle-ci qui resserre ses bras autour de l'animal, redevenue indifférente aux exclamations de l'esprit, outré de voir un animal être autorisé à table. « Hum. Ou plutôt me refaire un thé au calme là-haut quitte à faire chauffer de l'eau, que ce soit pour quelque chose de vraiment utile. » Dreymir ricane doucement, souffle chaud contre la peau du cou, et cela vaut toute l'affection que cette lettre ne contiendra jamais.

D'un mouvement souple, elle se lève Alfhild, lettre toujours en main, table rangée, Dreymir sur ses pieds. Elle s'avance entre les tables sans prêter attention aux mouvements autour d'elle. Elle est comme ça Alfhild, parfois trop fantôme dans la réalité des autres. Et ce qui ne manque d'arriver, à chaque fois, arrive une nouvelle fois. Son épaule se heurte à une autre dans un frisson gêné. Elle déteste les contacts, encore plus quand ils sont inattendus. Elle devrait le savoir pourtant, que marcher à l'aveugle dans le réfectoire la mène toujours à la même issue. Alfhild. Tu devrais savoir lui hurle son inconscient. Mais elle se contente de hausser des épaules dans une grimace avant de porter son regard vers celui qu'elle a bousculé à l'orée des portes de sortie. « Pardon, j'étais en conversation avec mes fantômes. » Son excuse favorite, qui a le mérite de faire tourner les talons à ceux qui voudraient la reprendre vertement sur son comportement distrait. « Oh Viktor c'est toi. Excuse-moi je ne t'avais pas vu. » Véritable excuse plus naturelle qui perce avec un sourire plus doux. Ses yeux papillonnent délicatement en observant le visage de son parent, un autre de la famille, mais un autre qui n'est plus dans cette même famille. Elle hésite, un silence, un éclair dans ses yeux bleus trop grands, et une inspiration qui s'élance avant qu'elle n'ait le temps de réfléchir aux conséquences : « Je tombe bien, finalement, sur toi. Est-ce que si je refuse d'aller chez les Mørk pour Yule, je pourrais plus être sous la protection d'Hel ? » Elle a à peine pris le temps de respirer en laissant les mots jaillir entre deux portes. Et comme semblant en prendre conscience, elle se reprend, se mord les lèvres, avant de dresser le parchemin entre leurs deux visages. « Je demande à cause de cette lettre. Mais l'endroit est mal choisi. Tu veux un thé ? » La lettre disparaît rapidement dans une poche, en réalité elle n'a pas envie que Viktor la lise et puisse y trouver toute la honte qu'Oda a envers elle. Ni tous les ressentiments. Elle a presque peur que ce soit contagieux, et que l'homme puisse trouver les arguments de la soeur de Gunnar particulièrement pertinent. « Enfin non, Professeur, je devrais dire, ici. Vous devez sans doute aller donner un cours. Et c'est peut-être un sujet délicat à évoquer avec vous. Je ne sais pas. Ca l'est ? Excusez-moi si c'est le cas. » Elle se perd en excuses, en mots de travers, en hésitation, dans ses respirations mal placées qui hachures ses phrases trop rapide et ses questions sans logique. En réalité Alfhild ne sait pas si elle est prête à assumer entièrement l'idée qui a germée dans sa tête à la lecture de la missive d'Oda. Cette idée terrifiante de ne pas participer à Yule dans le manoir familial cette année. De marquer cette fracture entre sa conscience et son irrésistible besoin de faire partie d'une famille. Et la panique lui fait perdre tous les moyens qu'elle n'a déjà pas souvent.



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Viktor Brynjolf
Viktor Brynjolf
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Needles, stitching up the big holes
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Mardi 5 décembre 2023 - Matin
Il était plongé dans ses pensées, Viktor. Des pensées pleines de Mork, de Brynjolf, de famille, d’entretien de celles-ci, d’éloignement des autres. Parce que Yule approche. Et pendant de longues années, Yule voulait dire réunion familiale interminable, lavage de cerveau, surtout le sien, vainement. Pendant d’autres longues, belles, années, Yule était une belle et grande fête, pleine d’amour et de beaux moments.

De temps en temps, pourtant, Viktor, malgré cette fête magnifique chez les Brynjolf, ne pouvait jamais s’empêcher d’aller chez les Mork. Au moins une journée durant cette fête. Il venait pointer le bout de son nez. Il venait faire du désordre. Se pointait devant les différentes branches de la famille. Essayait de repérer ceux qui ne se sentaient pas forcément chez eux. Il y en avait toujours quelques-uns, plus ou moins accessibles.
Ces dernières années, il avait repéré Alfhild Mork. Une jeune fille éthérée, qui avait toujours plus l’air de voleter plutôt que de marcher. Qui ne suivait pas forcément les règles de la vie des Mork, ne serait-ce parce qu’elle était trop dans son monde, trop dans sa tête.

Il l’avait ensuite rencontrée plusieurs fois dans les couloirs de Durmstrang, tranquillement là à bavarder avec les fantômes du bâtiment, ou à sa petite fylgia. Viktor ne l’avait trop abordé, restant spectateur lointain.

Mais ce matin-là, le destin en avait décidé autrement. Au détour d’un coin de couloir, Alfhild lui rentra dedans, avant même que Chandler, voletant sous sa forme de fumée, n’ai pu le prévenir. Il vit le frisson qui parcourut tout le corps de la jeune fille, qui s’empressa de s’excuser, de sa manière bien à elle qui fit instantanément sourire Viktor. Puis fusent les questions, faisant reculer Viktor puis levant les mains, comme pour faire arrêter le flot de celles-ci. Le sourire de Vitkor s’agrandit pourtant.

Alors, elle se posait des questions. Alors, elle commençait à se poser les bonnes questions. Alors, elle se demandait s’il faisait vraiment bon vivre chez les Mork. Mais Viktor n’allait pas la bousculer. Il fallait que cela reste sa décision à elle seule.

« Alors, on va y allait petit à petit hein ! répondit Viktor, sur un ton jovial.  Tu peux me tutoyer, mais c’est vrai qu’il vaudrait mieux les vouvoiements dans les couloirs et pièces autre que mon bureau. Pour le thé je veux bien s’il peut devenir chocolat chaud et si cela ne te dérange pas que l’on fasse plutôt ça dans mon bureau. Un coup d’œil et il vit une enveloppe disparaitre prestement dans une poche, il ne releva pas, du moins, pas tout de suite. Ce n’est pas réellement un sujet délicat, c’est même un sujet assez intéressant. Nous pouvons en parler ensemble, je n’ai pas cours. Oh, et respirez jeune demoiselle, respirez, il n’y a pas mort d’homme, pas que je sache en tout cas. »

Il ne la touche pas, mais passa son bras derrière elle pour l’inviter à marcher à ses côtés jusqu’à son bureau, où la conversation sera plus simple à avoir.
(c) princessecapricieuse


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Alfhild Mørk
Alfhild Mørk
TRØBBEL För att nå toppen av trädet måste du sikta mot himlen

Needles, stitching up the big holes

  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  - Mardi 5 décembre 2023 - Matin




L'homme recule, les paumes en l'air, et Alfhild enfonce ses dents dans sa joue. Ses lèvres se pincent, ses yeux arrondis s'affolent et la culpabilité, trop prompt à surgir, s'écroule en trombe d'eaux dans ses entrailles. Son regard s'écarquille, lutte pour ne pas se liquéfier, avant de sombrer vers la contemplation consciencieuse de ses chaussures encore bien humides de neige et de terre mêlées. Rien ne va, encore une fois, elle a tout fait de travers. Elle entend même souffler la fameuse Adélaïde qui n'a pas pu s'empêcher de la suivre jusque dans le couloir. Un souffle de nez pincé, agacé, parfaitement désagréable et hautement empli de ce jugement qu'elle s'inflige à elle-même Alfhild. Encore une fois, elle a mis les pieds dans le plat, elle n'en doute pas. Sa réaction de recul est trop nette, trop instinctive pour qu'il puisse en être autrement. Les yeux rivés au sol elle ne voit pas le sourire qui s'agrandit sur les lèvres de son parent éloignés. Elle ne voit pas l'amusement, elle ne lit que le mouvement de recul et la certitude d'avoir fauté. Déçu, même, peut-être, celui qui semble pourtant lui montrer un peu d'intérêt de temps en temps. Contre sa jambe Dreymir panique aussi de voir sa sorcière plonger si facilement dans un non-sens. Alors la renard mordille doucement le pantalon de coton d'un doux vert pastel. Lui aussi est légèrement humide, parce que les herbes hautes de la nature ont déversé leurs gouttes de neige fondue contre ses jambes quand elle est passé au beau milieu des fleurs sauvages. « Alors, on va y allait petit à petit hein ! Tu peux me tutoyer, mais c’est vrai qu’il vaudrait mieux les vouvoiements dans les couloirs et pièces autre que mon bureau. Pour le thé je veux bien s’il peut devenir chocolat chaud et si cela ne te dérange pas que l’on fasse plutôt ça dans mon bureau. » Elle cille plusieurs fois Alfhild, avant de relever ses yeux vers le visage jovial de Viktor. Ses yeux papillonnent, comme si l'éclat soudain de cette humeur inattendu éblouissait sa conscience. Sa bouche marque l'étonnement avant de tenter un faible sourire vaporeux qui s'achève de se terminer en grimace. Elle a presque envie de se cacher le visage dans ses mains tellement la honte d'avoir - une fois de plus - mal lu le comportement d'un de ses pairs la met mal à l'aise. A moins que ce ne soit le claquement de langue agacé du fantôme trop présent à ses côtés qui pulse de l'amertume dans ses réactions. Elle ne sait plus tellement Alfhild, il faut dire que la lettre d'Oda serre encore son cœur et ses poumons malgré les apparences. Si la crise d'angoisse n'a pas réussi à enserrer ses nerfs cette fois, elle n'est pas loin, tapie derrière de fausses excuses pour rejoindre rapidement son dortoir. « Ce n’est pas réellement un sujet délicat, c’est même un sujet assez intéressant. Nous pouvons en parler ensemble, je n’ai pas cours. Oh, et respirez jeune demoiselle, respirez, il n’y a pas mort d’homme, pas que je sache en tout cas. » Comme si elle n'attendait que cette autorisation, ses poumons relâche l'air qu'ils gardaient comprimés à l'intérieur et elle se met même à rire, doucement. Avant de se laisser guider vers le bureau du Brynjolf après un hochement de tête. Elle voit le geste du bras, réprime le frisson qui manque de parcourir son dos, le remercie intérieurement de n'avoir pas porté son geste plus près, tout en rageant une fois de plus de sentir que ses efforts pour travailler sur cette interaction sociale ne mènent toujours nulle part. « C'est drôle, je t'imaginais plus café noir sans lait ni sucre, bien dosé, dans une toute petite tasse transparente. Mais le chocolat chaud c'est bien aussi. Moins Mørk évidemment. Quoi que, vous prenez peut-être du chocolat noir intense. » Elle pouffe à ses propres blagues, tout en marchant d'un long pas vers la porte du professeur de nécromancie. Une matière qu'elle ne suit pas, ou plus. Elle avait tenté d'y aller en auditrice libre à un moment l'année passée mais avait finit par se perdre dans tous ses cours différents et elle en avait eu assez de s'emmêler constamment dans ses emplois du temps et à confondre les cours de runes avec ceux de d'histoire ancestrale de la Scandinavie, par exemple. Peut-être qu'elle aurait dû prendre exemple sur Ozymandias, et choisir un double cursus officiel plutôt que de vouloir persister à n'en prendre qu'un, mais de prendre trop de cours supplémentaire en plus. Une véritable question qu'il faudrait qu'elle songe à poser à son cousin par alliance lors de sa prochaine vacation au Musée. Encore un élément qui rendait le suivis de tous ses cours beaucoup trop compliqué. Ses nombreuses heures passées en stage, puis en poste officiel d'assistante des archéomages du Musée, nuisaient grandement au bon fonctionnement scolaire d'emplois du temps mélangés. Sans parler de ses actions et son implication auprès des Sans-Noms qui étaient devenues une autre activité à temps partiel. Le journal monté avec Vence lui prenait un certain nombre de temps libre qui combiné à ses créations avec Einar...Elle secoue la tête Alfhild, réalisant qu'elle doit encore faire plusieurs amulettes runiques pour le marché de Yule qui doit commencer dans une dizaine de jours. Peut-être bien, que cette année encore, elle se donne trop de choses à faire Alfhild. Et c'est à tout cela qu'elle songe en silence avant d'entrer dans le bureau de Viktor. Ce n'est que lorsque la porte claque derrière elle que la jeune Mørk sursaute. Une nouvelle grimace perce sur ses lèvres, est-ce que l'homme lui a parlé entre temps ? Est-ce que perdu dans sa tête, elle avait fermé ses oreilles aux vivants ? Elle espère que non, finit par hausser les épaules, avant de s'élancer vers le bureau et de fouiller dans son sac de cuir et d'en sortir deux tasses de porcelaine blanches peintes de feuilles de potentilles. Extirpant sa baguette du même sac, elle remplit un premier contenant d'une eau fumante avant de se tourner vers Viktor. « Pardon j'étais dans mes pensées. Désolée, encore une fois, autant je maitrise les sorts de transfert d'eau, autant je n'ai pas l'habitude d'en faire pour du lait chaud. Je vous laisse le soin de remplir la vôtre. Enfin vous avez peut-être vos propres tasses à disposition...» Sans s'en rendre compte, elle oscille entre les pronoms Alfhild, bien trop distraite par les raisons qui l'ont poussées à lui poser des questions aussi personnelles que déplacées après lui être entré dedans. « Au moins Adélaïde ne nous a pas suivi jusqu'ici. Elle préfère traîner dans le réfectoire. Est-ce que tu la vois aussi ou elle ne daigne se montrer qu'à moi ? » Ses yeux ont quitté le visage du professeur pour sortir de son sac son habituel attirail de thé en vrac et de sachet réutilisable. Lors de sa nuit de camping elle a utilisé tous ceux qu'elle avait préparé d'avance, aussi s'occupe-t-elle a remplir le sachet de coton de feuilles et fleurs séchées dans une suite de gestes mécaniques et extrêmement habiles. Dreymir elle, est allée s'allonger sur une des chaises du bureau, boule blanche faussement endormie, qui laisse à peine entrevoir une lisière de regard doré entre les poils blanc de sa queue touffue ramenée sur son museau.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Contenu sponsorisé