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Vers ma pâle étoile (libre)
3 participants
Sol Yoonir
Sol Yoonir
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
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La musique souvent me prend comme une mer!
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile.


Le mercredi 17 juillet - milieu d'après-midi  



Cela fait trois fois qu'elle passe devant la scène sekstendelsnote sur laquelle de nombreux instruments attendent en silence que des sorciers osent faire courir leurs doigts dessus. Sol avait remarqué, dès son premier passage depuis le large stand d'information planté en plein milieu de l'allée centrale jusqu'à la plage de sable chaud, les courbes rondes du violoncelle. Fièrement installé autour d'une guitare et d'un large tambour, son regard expert s'était posé dessus comme une trait de lumière aspiré par un trou noir. Par une simple force d'esprit habituelle, la professeure avait détourné le regard, glissant un sourire factice sur ses lèvres maquillées d'un brun ocre qui n'est pas sans rappeler celui de son fin haut de coton. Délaissant ses talons stricts des couloirs de Durmstrang, elle a opté pour une paire de sandales aux lanières de cuir qui remontent jusqu'à ses mollets, à peine visible sous le large pantalon de tissu qui vole autour de ses chevilles à chacun de ses pas.

Elle avait bien essayé de se distraire en tournant la roulette hasardeuse de cet étrange festival aux milles odeurs. L'air chargé en tout sens l'enivre d'informations qui manquent de lui donner 'e tournis. Des rires éclatent de tous les côtés, des lumières crues agressent ses yeux habitués aux salles sombres et aux calculs minutieux, penchés sur des courbes et des chiffres écrit en patte de mouche. La foule l'oppresse et elle erre sans parvenir à se fixer sur un stand, ou une activité. Ainsi donc, avait-elle opté pour la dispersion de son attention par le biais d'un jeu de hasard organisé en chiffre et probabilités. Légèrement en retrait, elle a observé les gestes, entendu les exclamations de joie et les vu les moues de déceptions se succéder, cédant malgré elle au plaisir coupable des comptent. Loin d'elle l'idée de chercher à tirer lor plutôt qu'un autre, ne connaissant pas leur nombre, ni leurs contenant, cela serait une peine dont elle ne veut pas s'appesantir. Pas après avoir cédé à l'appel du divertissement facile, comme tous les autres personnes présentent autour du lac. Aussi, donc, elle comptait, s'amusait à se dire qu'il doit y avoir plus de chance de perdre que de décrocher des grosses sommes d'argent. Et pourtant voilà que l'un des participants s'avançait et faisait sauter sur sa chance une tournée gratuite au bar des cocktails. Saisissant sa propre chance, Sol s'avançait à son tour. Désireuse de faire maigre lot, peut encline à se laisser gagner par l'appât du gain. Qu'elle ne fût donc pas sa surprise lorsqu'après un court son de roulis, un flash lumineux ébloui son visage d'un vent frais qui sent le sapin, la nature et les grands espaces. « Bravo ! Vous avez gagnée un hamac offert par l'entreprise Myke Putene ! » Un léger regard perplexe accueillit le bien récolté, reculant de quelques pas pour laisser à d'autres l'occasion de récupérer miracles et merveilles. Mais Sol resta interdite, observant l'objet entre ses doigts non fait pour les campings en pleine nature. On aurait pu croire, après plusieurs mois passés dans une boîte en métal au milieu de collègues scientifiques, que les conditions spartiates ne lui font pas peur. Mais la docteure préfère les jolis chalets collés à fleur de montagne que les hamacs suspendus dans le vide du soir. Ses yeux glissant sur les lettres de son bien gracieusement acquis, l'ombre d'un sourire avait effleuré ses lèvres, incapable de ne pas lire le nom avec son vocabulaire de française.

Ainsi donc, revenue une troisième fois devant la scène ouverte aux curieux et passants, Sol ne parvient plus à résister à l'envie qui fourmille dans ses doigts depuis plusieurs années. Depuis qu'elle a laissé son vieil ami derrière elle, dans un lointain appartement cossu moldu russe. Un soupir passe ses lèvres et quand, installée derrière le violoncelle, elle ose poser ses paumes dessus, un doux sourire, tendre et réel, ferme ses yeux et illumine son visage. Neb elle-même quitte la chevelure de sa sorcière dans un vombrissement enthousiaste pour venir se coller contre le bois tendre de l'instrument. Elle n'a jamais entendu les airs de Sol. Elle n'a connaissance que de cette nostalgie triste qui lui déchire le cœur quand la solitude devient trop pensante.

Sol ne songe plus, ses doigts se souviennent, eux, de chaque accords. Ses doigts pincent les cordes neuves, l'archet crisse avec une facilité presque excessive qui lui font regretter son vieil ami dans un pincement de cœur. La corde pincée résonne, sombre, puissante, vivante. Les accords s'enchaînent sous le visage qui s'anime de passions que les masques de contrôle gardent que pour ces moments de libération musicaux. Moments qui n'ont pas eu lieu depuis plus de cinq années. Sol joue, Sol s'anime, soleil en éclat qui chante les cordes tantôt plaintives, tantôt agressives, de ses accords d'une symphonie dramatique.



Spoiler:


A cette nébuleuse une autre nébuleuse
Succède, puis une autre en la mère onduleuse.
De l'impalpable éther, océan sans milieu
Dont blanchissent au loin les archipels en feu...
Stieg Sistsken
Stieg Sistsken
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
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Vers ma Pâle Étoile
@Sol Yoonir (Libre) | 17 juillet 2024


« Emil! Tu mets du puffcorn partout! »

Le gamin de cinq ans sur les épaules de Stieg niait les propos de sa soeur, alors même qu’un grain de maïs éclaté déviait sa trajectoire en percutant le nez dudit oncle. Pas du genre à gaspiller de la nourriture, Charlemiah le goba à peine avait-il touché le sol. Radjiv tentait d’expliquer à son aînée que ce n’était pas grave, tout en retenant un fou rire.

L’acrobate était tout sourire. Il s’amusait avec la famille de sa soeur, qui avait loué un camping pour quelques jours. Après avoir passé la soirée d’ouverture avec eux, à s’extasier sous les feux d’artifices, le frère cadet avait dû retourner à ses obligations quotidiennes. Il avait gardé en tête les images colorées de ces explosions artistiques, et en avait discuté avec Charly bien après qu'elle ne se soit endormie. De nature aisément impressionnée par tout ce qui peut être beau, sa conscience de tout ce qu'un spectacle d'une telle envergure requiert derrière les rideaux ne venait que multiplier son appréciation pour celui-ci.

Il était revenu pour l’après-midi. Après le lunch, il avait eu le désir de gagner un prix pour Emil et Agnès sur la grande roulette du festival. Le résultat n'avait pas été celui escompté, mais après un moment de frustration, les rires des enfants l'avait ramené à la raison. Il leur avait donc payé une friandise à la place. Popcorn pour le gamin, sorbet pour la gamine. Sorbet qui était déjà tout englouti.

« Ça paraît que c'est l'été et qu'il fait chaud. Tu as déjà fini ta glace! »  lança-t-il à sa nièce préférée, avec espièglerie. Les trois grosses bulles colorées qui s'échappèrent de sa bouche suffirent à faire oublier aux enfants leur conflit. Il observa les bulles iridescentes, l'une rouge et les autres vertes -violettes rectifia Emil - s'élever paresseusement avant d'éclater au-dessus de leurs têtes. La famille et demie poursuivait son chemin entre les stands et les espaces plus aérés. Quelques notes attirèrent bientôt leur attention, alors qu'ils passaient devant la scène sekstendelsnote. Le groupuscule s'arrêta pour observer une femme et un violoncelle. Radjiv murmura quelques mots à l'oreille d'Alva avant de disparaître en direction des terrains de camping. À peine était-il disparu dans la foule que Agnès tira sur la main de sa mère pour s'enquérir sur les toilettes.

Il ne restait que Stieg, toujours affublé d'un gamin de cinq ans sur les épaules, allégé par un sortilège informulé de lévitation. L'adulte se balançait au rythme des notes, un sourire insouciant au visage, jusqu'à ce que son neveu ne se mette à trépigner drôlement. Le prenant sous les aisselles, Stieg le fit passer par-dessus sa tête pour le déposer au sol. Il s'accroupit pour s'assurer d'être à sa hauteur.

« Dois-tu aussi aller au petit coin ? » Emil lui lança un regard intrigué, comme si tout se temps son intention avait été claire, et il commença à se dandiner au rythme de la mélodie. « T'as raison! On est ici pour profiter du festival! » Une bulle fuchsia et opaque, similaire à un ballon de baudruche, s'échappa cette fois de ses lèvres en un léger couac.

Trop rapidement, le solo se terminait et le duo Sistsken applaudissait en choeur. Emil décida à ce moment de piquer une course vers la scène, pour n'être rattrapé par Stieg qu'au moment où il posait un pied sur la première marche. Par-dessus les protestations de l'enfant qui tentait de s'évader avec une tactique d'annélide, Stieg félicita sa comparse artiste « Félicitations! On a bien apprécié, comme vous pouvez constater. » avant de murmurer au gamin. « Tu ne peux pas juste courir comme ça vers les inconnus. Si je te perds de vue ta mère va m'étriper! » Heureusement que Charlemiah avait suivi le garçon sous sa forme aviaire.

Avant de n'échapper le tortillon vivant, Stieg le redéposa sur sa marche. « Qu'est-ce qu'on dit ? »
« Encore! ...S'vous-plaît » ajouta-t-il rapidement, signe qu'Alva travaillait toujours à fignoler cette partie de l'éducation de son fils. Pour bien faire passer son message, le garçon de cinq ans fit de grands yeux capables, de l'avis de Stieg du moins, de faire fondre instantanément le coeur de n'importe quel kraken.


Résumé:
Sol Yoonir
Sol Yoonir
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
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La musique souvent me prend comme une mer!
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile.


Le mercredi 17 juillet - milieu d'après-midi  



Plus rien ne compte que les notes et la musique qui vibre dans les cordes, dans le bois, dans sa poitrine. Comment avait-elle pu se passer de cette sensation unique, toutes ces années ? Comment avait-elle pu simplement penser pouvoir s'en passer sans éprouver un manque trop grand. Comment elle qui était allée dans le vide spatiale, pouvait-elle croire qu'il est possible de se soustraire à la musique des étoiles. Celle-là même qu'elle entendait depuis le sol chaud de sa lointaine terre de naissance ? Sous les paupières fermées les yeux roulent avec vivacité, les souvenirs viennent avec plus de force que jamais, heurter sa mémoire. La sensation de prendre une respiration d'air après une trop longue plongée vient humidifier les iris sous les cils clos. Dans l'écran du cristallin se dessine les images de son enfance près de la grand-mère Yoonir dont elle avait pris le nom à défaut de pouvoir supporter le poids de celui de Duchêne. Nom paternel dont elle ne pouvait plus assumer l'histoire. Ainsi donc, elle se souvient du Sénégal, des heures passées dans l'herbe du soir, à observer et écouter le chant des étoiles lui murmurer milles promesses de grandeurs et de découvertes. C'est à cela qu'elle pense en laissant la musique jaillit de ses doigts sans avoir à réfléchir aux accords à faire résonner. Oubliant même jusqu'à la présence du festival au-delà de sa bulle intime. Et dans sa musique elle tente de faire passer toutes les émotions de l'époque, ses espoirs d'enfant, son admiration pour la beauté de la voie lactée, le désir ardent de comprendre leurs chants, avant de sombrer dans la terrible réalité de la vie qui avait arraché la beauté mystique des astres pour ne lui laisser que l'amertume froide du vide mort et terrifiant de l'immensité noire. La voûte spatiales est sublime vu d'en bas. D'ici, sur cette Terre qui hurlent en silence ses alarmes mortelles. Le dernier accord vibre dans sa poitrine, la note sombre monte, résonne, s'étire et s'estompe dans un long silence. Son silence, celui de l'âme qui soupire de ne trouver les bonnes réponses.

La bulle éclate et au son des applaudissements et de la chaleur de brouhaha environnant qui revient s'incruster dans ses oreilles. La musique ne couvre plus les bruits du monde, ses yeux papillonnent doucement, libérant une goutte de rosée qui disparait vite dans un pli de sourire factice. Ses épaules reprennent la droiture sévère de la professeure quand elle pose son regard sur deux êtres responsables des applaudissements dont elle ne souhaite pas avoir la reconnaissance. Elle n'a plus l'habitude de jouer, encore moins en public. Sa dernière participation à un concert remonte à trop d'année en arrière pour être encore significative. Intriguée, et encore bouleversée par l'instant qu'elle vient de vivre, Sol voit l'enfant courir vers elle sans parvenir à faire le moindre geste. L'archet suspendu en l'air, son sourire de bienséance sur les lèvres, et le coeur battant trop vite caché derrière le violoncelle. L'homme, qu'elle se refuse à attribuer immédiatement le rôle de père, plus habituée à voir les bambins gambader sous l'égide de percepteurs et autres figures d'autorités que sous la responsabilité de parents occupés ailleurs, rattrape juste à temps le corps qui s'élançait sur scène. Une fraction de seconde, la scientifique prend conscience d'être au beau milieu d'un festival comble de monde et de s'être ridiculement donnée en spectacle, incapable de résister à un appel plus vieux que sa propre raison. « Félicitations! On a bien apprécié, comme vous pouvez constater. » Elle constate, en effet, tout en étant incertaine de la sincérité de ces propos. Elle ne s'est pas écoutée jouer, pas cette fois. Elle n'était que prise dans les vibrations et les besoins de s'exprimer. Loin de l'analyse rationnelle de sa qualité musicale. Elle hoche pourtant la tête, la nuque soudainement trop raide. Statue de chair qui ne sait plus où est sa place dans le monde, à cet instant précis. « Qu'est-ce qu'on dit ? » S'enquit l'homme, qui semble plus proche de l'enfant que ne le serait un simple employé, si bien que son esprit veut bien lui accorder le bénéfice du doute et l'attribué du rôle paternel qu'elle n'était pas certaine de lui attribuer de prime abord. Un enfant heureux, visiblement. Un duo joyeux, plein de la ferveur du festival, de la musique, de la chaleur de l'été et de l'atmosphère propice à la détente et à oublier le reste. Jusqu'à être capable de la faire s'oublier, elle, dans cette allégresse perdue. « Encore! ...S'vous-plaît » L'échange rapide glisse un sourire tendre, bien réel cette fois, sur les lèvres de la professeur. Ce n'était pas son idée d'origine, mais jouer tout court ne l'était pas. La sorcière laisse retomber, enfin, le bras armé de l'archet et sa perception du monde se fait moins agressive sous le regard suppliant et pur de l'enfant qui n'est rien d'autre qu'un enthousiasme aussi vibrant qu'un atome à la recherche d'un autre. « Merci. Je me suis laissée surprendre par mon envie de jouer. Cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps, j'espère que ce n'était pas discordant. » D'un geste doux, l'archet vient frotter doucement les cordes, faisant résonner une note grave et tendre à la fois. « Mais si tu veux monter sur scène jeune homme, il faut prendre un instrument pour te joindre à moi. » Ses yeux sombres brillent encore de cette émotion perceptible qui vibre au coin de ses cils et quand elle les relève vers l'adulte, elle ne cherche pas à cacher le trouble qui la rend encore un peu rêveuse, et plus affable qu'elle ne prend le risque de l'être avec des inconnus d'ordinaire. « Cela vaut aussi pour vous, monsieur. Un pied sur la marche, c'est un pied sur la scène, déjà. » Son sourire se fait plus joyeux et lumineux, tandis qu'elle recommence, doucement, sans lancer le moindre morceau précis pour le moment, à faire résonner les cordes sous le pincement de ses doigts et le frottement de l'archet.




Spoiler:


A cette nébuleuse une autre nébuleuse
Succède, puis une autre en la mère onduleuse.
De l'impalpable éther, océan sans milieu
Dont blanchissent au loin les archipels en feu...
Einar Bråthen
Einar Bråthen
SKJERME Förtroende som beviljas utesluter inte uppmätt misstro
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Einar était en train de revenir vers la scène après sa pause lorsqu’il entend la musique au loin. Il ferme les yeux et se laisse porter par le son, ses pas l’amenant jusqu’à son lieu de travail pour les quelques semaines du festival. Il regarde la femme plongée dans sa musique, serrant le violoncelle mis à disposition contre elle et il comprend. Il ne sait que trop bien la sensation du bois contre soi, la vibration de l’instrument contre sa poitrine et ce lien si fort qui se crée entre la personne qui en joue et le violoncelle. Cette sensation rassurante, englobante, ce plaisir infini de jouer… C’est l’un de ses premiers instruments et peut-être celui qui le touche le plus. Il contemple ce moment, en admire sa beauté et lorsque la musique s’arrête, il ferme les yeux pour le graver dans sa mémoire. Bon sang, ce qu’il aime la musique ! Quelques applaudissements se font entendre, auxquels il ne se joint pas, même si ses lèvres dessinent un grand sourire rêveur alors qu’il s’avance vers la musicienne.
Il la trouve déjà en discussion avec deux personnes et reconnaît avec surprise Stieg, l’acrobate avec qui il a déjà eu l’honneur de partager un coin de trottoir et quelques pièces laissées comme pourboires, accompagné d’un enfant. « Si tu veux monter sur scène jeune homme, il faut prendre un instrument pour te joindre à moi. Cela vaut aussi pour vous, monsieur. Un pied sur la marche, c'est un pied sur la scène, déjà.    ». Einar sourit en la voyant recommencer à tirer quelques notes de l’instrument. Après un rapide coup d’oeil au reste de la scène, confirmant que personne n’a besoin de son aide pour le moment, il s’avance timidement  « Est-ce que je peux me joindre à vous ? Bonjour Stieg !    » ajoute-t-il avec un sourire pour ce dernier. Il espère qu'il acceptera l'invitation à jouer avec elle, déjà au fait des talents de l'homme pour l'avoir vu à l'œuvre. Mais peut-être que cette fois-ci il se laissera tenter par un instrument..? « Un second violoncelle ? Ou bien un violon pour accompagner ?   » propose-t-il en désignant les instruments du stand « Ou à la batterie, comme vous préférez    » Il rit pour chasser l'aspect un peu pompeux de sa liste et se réjouit d’avance de partager sa passion avec les trois autres.

Résumé:
Stieg Sistsken
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Vers ma Pâle Étoile
@Sol Yoonir @Einar Bråthen (Libre) | 17 juillet 2024


Stieg s’était retrouvé quelque peu pris au dépourvu par la demande d’Emil. Il aurait peut-être été en mesure de prévoir le coup fourré, étant du même sang que l’espiègle garçon. Un sourire d’excuse aux lèvres, prêt à demander pardon pour l’effronterie de son pupille, Stieg raffermit légèrement l’emprise de sa main sur l’épaule. Ce n’était pas réellement ainsi qu’un rappel se devait d’être réclamé. La musicienne semblait toutefois ne pas s’en formalisée. Devenue moins crispée qu’un moment auparavant, elle leur admit s’être laissée prendre à l’envie du moment. Il n’y avait aucun doute que l’ambiance du carnaval y était pour quelque chose.

L’acrobate fit doucement tourner sa tête de gauche à droite : si discordance il y avait eu, il ne l’avait pas remarquée. Il n’était pas spécialement mélomane, après. Sans crier gare, le piège de la violoncelliste se referma sur Emil, tirant un éclat de rire à son gardien du moment. Un rire qui, s’il ne s’était pas déjà évaporé, serait devenu bien jaune à l’annonce subséquente. Il observa, incrédule, son pied fautif et songea à se défiler. Il ne savait, après tout, jouer de rien. C’était peut-être un moment opportun pour gratter une guitare et peut-être découvrir si, oui ou non, il y possédait un certain talent.

Avant qu’une pensée cohérente n’ait le temps de se former et, surtout, de franchir ses lèvres, Emil tirait déjà la main qui un instant plus tôt le retenait en place, forçant le quadragénaire à mettre un second pied sur ladite scène. Derrière lui, un jeune homme qu’il mit un battement de cil à reconnaître s’offrit également de les accompagner. La langue de Stieg passa sur ses dents, de dépit, alors qu’un nouveau sourire fleurissait sur son visage : ça c’était l’excitation d’une nouvelle expérience.

« Einar! Salut! Euhm.»
«Morbror Stieg! J’veux jouer aussi! La dame a dit que j’peux.»
Stieg observa une seconde les deux autres adultes, échangeant quelques regards en ignorant la foule qui semblait attirer par les désormais quatre gens sur la scène. La pression d’Emil qui tirait sur sa main et un plissement des yeux semblèrent suffisant pour stimuler son cerveau qui avait parfois tendance à dormir au gaz. Un calcul mental rapide et il reprenait la parole.

« On pourrait se mettre à la batterie, si ça vous va. À nous deux, on devrait pouvoir gérer un minimum. » Surtout, Stieg était certain d’avoir le sens du rythme, à défaut d’un quelconque instinct musical. Puis, ce devait être moins fragile que la plupart des autres instruments, non?

Un cri aussi aigü qu’enthousiasme lui déchira les tympans, alors qu’Emil se défaisait à nouveau de la poigne avunculaire pour se diriger vers le regroupement de cymbales et tambours. Stieg sur ses talons, ils s’installèrent derrière les percussions. L’acrobate mit une seconde à trouver les pédales, puis tendit l’une des baguettes à Emil. S’il s’en voulait d’imposer sa présence ou ses décisions aux deux autres, il n’en montra rien. La tige de bois n’avait pas sitôt quitter la main de l’oncle qu’un vacarme se fit entendre.

« On va attendre le signal d’Einar et de la dame pour commencer. Puis on va tenter de suivre le même rythme, okay? »

Stieg assit donc Emil sur son genou avec l’intention de taper le rythme sur la jambe de son neveu pour l’aider à suivre.
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