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La Baignade
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Stieg Sistsken
Stieg Sistsken
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La baignade
@Magni Hammarskjöld | 12 juin 2024


À quelques reprises depuis son retour, Stieg s’était retrouvé au Triskele avec des amis. Ces soirées se comptaient sur les doigts d’une main et requéraient d’excellentes concoctions au lendemain. Cette fois-ci, par contre, Stieg avait entrepris de s’y rendre seul, curieux de mieux découvrir le club. Fidèle à lui-même, il portait une chemise colorée et un chino, avec en accessoire ultra-chic et mondain un tatou à trois bandes sur les épaules. Charlemiah y faisait semblant de dormir, adorant prendre son humain d’attache pour une espèce de taxi ambulant. Elle clignait parfois d’un œil paresseux, pour observer de façon sporadique les alentours, tout au long de leurs déplacements.

Sitôt qu’ils eurent passé la porte du club, Stieg sentit le poids sur ses épaules s’envoler - littéralement - et en quelques battements d’ailes aller se poser au sol en reprenant sa forme mammalienne. Charlemiah releva la tête vers son sorcier, et s’enquit de la suite du plan, la voix pleine de jugement.

« J’imagine que tu sais où tu vas, maintenant ? »
« Explorer, qu’on avait dit, Charly. Je pensais pas qu’il fallait faire un horaire à la minute non plus… »

La créature ignora la moquerie et Stieg rumina un instant de son côté aussi. Sa fylgia avait touché une corde sensible et mis le doigt sur une crainte qu’il ne lui avait pas partagée, car il la savait ridicule : et si c’était loser de sortir au Triskele seul? Charlemiah le sortit rapidement de sa morosité lorsqu’elle passa la tête par l'entrebâillement de la première porte qu’ils croisèrent. « Ici! »  

« T’es pire que mes potes… »
Ses potes qui cherchaient toujours à se rendre directement au billard pour y jouer toute la soirée. Billard qui était, incidemment, la pièce qui se retrouvait derrière cette porte. Charly éclata de son terrible rire à mi-chemin entre craquettement et grognement, et alla trotter un peu plus loin dans le couloir. « Je monte », lui avait laconiquement annoncé Stieg en prenant un escalier qui semblait vouloir se dérober hors de la vue.

Ils traversèrent diverses pièces, certaines qu’il avait déjà vu lors des soirées avec ses amis; certaines vides ou au contraire bondé - Charlemiah voletait alors au-dessus de la masse, ou restait perché sur la tête de Stieg - quand une lueur attira le regard de Stieg, par-delà une baie vitrée surplombant le jardin. Deux étages plus bas se trouvait une piscine.

Le Sistsken mit alors le cap sur celle-ci, tentant tant bien que mal de retrouver son chemin dans le dédale qu’était ce manoir mouvant. Lorsque Charlemiah comprit où ils se dirigeaient, elle tenta de peine et de misère de convaincre Stieg de se diriger n’importe où sauf là. Stieg avait beau lui répéter qu’elle n’avait pas à y tremper la moindre parcelle de son corps, ça ne suffisait pas. Il fallut finalement qu’une autre fylgia ne la somme de se la boucler pour qu’elle ne se taise finalement.

Enfin arrivés à destination, Stieg passa son regard sur les nageurs, en prenant bien soin de ne pas croiser leurs regards, peu intéressé à socialiser pour le moment. Pour sa part, Charlemiah s’envola dans les branches d’un magnolia et souligna, une fois de plus, le manque de réflexion de Stieg dans ces décisions de la soirée :
« Tu as l’air bien malin, là. »
Avec un regard noir en direction de l’arbre, Stieg ne répondit que d’un mouvement de baguette. Deux sortilèges d’apparition plus tard, il se retrouvait avec son maillot de bain bigarré et une serviette assortie. Le durbec ne se fit plus entendre et, un bosquet ainsi que quelques minutes plus tard, Stieg entrait dans l’eau après s’être assuré d’un coup de baguette de transporter ses vêtements secs dans sa chambre. Sa baguette elle-même fut dissimulée par sa serviette posée en une forme quelconque sur une petite table, sous le regard protecteur, devinait-il, de Charlemiah.

Stieg trempa le bout d’un orteil, avant de se glisser à l’intérieur du bassin. Il se laissa alors doucement couler dans l’eau d’une tiédeur confortable. Lorsqu’il fut enveloppé de la tête aux pieds, appréciant ce sentiment d'apesanteur et de solitude sereine, il sentit ses muscles se relâcher. Puis son pied heurta le fond et, avec un élan rapide, il se propulsa pour émerger un instant plus tard. L’air frais lui caressa le visage alors qu’il soupirait et rouvrait les yeux pour observer distraitement les quelques personnes également présentes dans l’eau ou ses environs. Le brouhaha du manoir et du jardin en bruit de fond ne venait qu’enrichir son sentiment de bien-être. Il se laissa à nouveau couler dans l’eau, plus paresseusement cette fois, et remonta. Au bout de quelques minutes, l’impression insistante d’être épié commença à s’installer en lui.
Magni Hammarskjöld
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La baignade

@Stieg Sistsken  | 12 juin 2024  - soirée


L’eau coule, chaude, contre la peau dénudée. La piscine est petite, plus que ne l’est le lac qui borde la maison, mais ce soir c’est de vie plus que de solitude dont j’ai besoin. A peine les pieds touchent le bord qu’ils projettent le corps dans l’autre sens pour une nouvelle traversée brassée. Loin de vouloir, et pouvoir, jouer la performance au milieu des autres silhouettes venues tranquillement s’humidifier sous un ciel d’été qui ne meurt jamais ici, je m’amuse à éviter les baigneurs et les nageurs qui ralentissent ma progression jusqu’à l’autre bord. J'ai perdu le compte des traversées, je ne le tenais pas réellement non plus. Inspirant un grand coup avant de rejeter mon corps pour une énième longueur, je plonge dans le bruit étouffé de l'eau, brassant l'onde dans un mouvement que l'apnée rend plus fluide et plus calme. L'exercice est plus difficile que lorsque je suis seul sous les glaces du lac à la maison, mais encore une fois je ne cherche pas la performance, ni à effacer de mon crâne des pensées parasites. Pas cette fois. Ce soir est un de ces soirs de douceurs et de liberté. Un soir à profiter des autres, des rires inconnus, à glisser entre les regards et capter l'essence de la fête désintéressée. Markus est retenu à Durmstrang pour la dernière semaine de cours, Ozymandias avait d'autres projets pour ce soir, et Aren reviendra rythmée mes soirée dans quelques jours. Profiter de cette solitude qui m'est devenue rare a quelque chose de grisant.

Mes doigts effleurent la paroi et d'une forte poussée je retrouve la surface, crevant celle-ci dans une gerbe d'eau qui éclabousse quelques silhouettes alentours qui me rendent la pareil à coup de larges claques sur l'eau. « Eh ! Va faire la baleine plus loin ! » Une voix perce à travers les éclaboussures et nos rires se mêlent tandis que je m'éloigne sans répliquer, passant seulement une main dans les boucles brunes qui retombent, trempées, sur mon front. Un geste simple, issu d'années de pratique. Un geste que Markus m'a vu faire trop souvent en descendant de balai, au sortir des vestiaires, avant d'aborder un groupe de potes. Un geste à moitié frimeur, du type conscient que des yeux le regardent et qui s'amuse à glisser quelques regard intenses en coin, sourire charmeur au bord des lèvres. Arrivé près de l'endroit où j'ai déposé une serviette et mes affaires avant de plonger, je me hisse hors de l'eau pour poser mes fesses sur le rebord du bassin, une jambe repliée et l'autre pendant allègrement dans la tiédeur de celui-ci. « T'es content, t'as fait trempette ? » Le murmure boudeur de Mjöll qui court rejoindre mon épaule sous sa forme de lézard me fait ricaner. Il n'a pas apprécié que je décide d'aller nager, seul, au milieu d'une piscine bondée, l'empêchant de se joindre à moi pour cet exercice qu'il affectionne tout autant que moi. Mais un ours polaire dans un endroit public, ça prendrait bien trop de place. Un dauphin encore plus. Aussi rose et adorable soit-il. « On ira nager ensemble demain matin tous les deux, t'en fais pas. T'en as profité pour aller fouiller quelques affaires,et écouter quelques conversations je t'ai vu. Fait pas comme si tu étais la plus malheureuse des fylgjur. » Le lézard bleu ne répond rien, claquant seulement sa longue langue contre ma joue, signe affectueux et taquin à la fois.« ¿ Encontraste algo interesante, al menos marica ? -No, sólo hierbas para fumar y pienso que este gringo con el traje de baño azul se engaña su pareja. » Mes yeux suivent la direction indiquée par le changement de position du lézard sur mes épaules, trouvant sans mal le type, la tête plongée dans le cou d'un autre, qui semble profiter de sa soirée avec quelques largesses. De mon point de vue, rien n'indique que l'homme qui rougit doucement et repoussant le corps qui lui chatouille le cou ne soit pas le ou l'un des partenaires officiels du gringos, mais je fais confiance à Mjöll pour avoir mené son enquête pour venir m'apporter cette hypothèse avant autant d'aplomb. « T'es une véritable commère Mjöll. - Je m'ennuyais, et j'ai déjà relu nos dernières notes sur Javier que tu m'as laissées. D'ailleurs t'a fait une faute dans ton code. - Comment ça ? » Mes sourcils se froncent, quittant un court instant ma position détendue pour me redresser immédiatement et chercher mes affaires du regard. J'attrape ma baguette maintenue dans son étui contre mon avant-bras pour faire léviter ma veste jusqu'à moi, en profitant pour également attraper ma bouteille d'eau. Je tire le document minuscule laissé à l'attention de Mjöllnir dans une des larges poches, l'agrandi, et parcourt rapidement les lignes et les points encodés cherchant l'erreur nommée. Aussitôt, pointant sa patte sur une ligne, le lézard électrique arrête mon attention, mais j'ai beau relire, aucune faute. « Je vois pas. - Là. C'était pas le Point volant, mais le Pont suspendu. - Je t'assure que non. J'ai même une photo au bureau. - Mais le type interrogé le mois dernier, il avait parlé du Pont suspendu pas du... » Il s'arrête en même temps où je sens mon cœur manquer un battement avant de repartir de plus belle. Une erreur ? Une mauvaise lecture ? Un souvenir défaillant ? Ou la brèche d'une nouvelle piste. « Ok, t'as gagné, on passe au bureau. - Ni en sueños malparido ! On profite d'abord. Ca fait longtemps qu'on s'est pas amusé. Regarde, lui à l'air perdu, tu devrais lui proposer une visite de la roseraie. » Mes yeux roulent au ciel avant que je ne range les affaires, rétrécissant le registre pour le remettre dans la poche, rejetant ma veste au loin vers ma serviette, avant de boire une large gorgée d'eau, le regard cherchant la silhouette repérée par Mjöll. Je ne tarde pas à trouver l'homme, maillot de bain bariolé assorti à sa serviette, qui s'apprête à plonger dans l'eau avec un léger sourire satisfait sur les lèvres. Une impression de déjà-vu, ou de connaissance s'agrippe immédiatement à mes iris. Un quelque chose qui gratte la mémoire et me fait poser un regard plus perçant sur le visage qui disparait sous l'eau. Intriguant. Je le connais, j'en suis presque certain, mais j'ai du mal à replacer immédiatement son nom, et les circonstances d'une rencontre. A présent assis, les deux jambes dans l'eau, j'observe le manège de celui qui plonge simplement en piqué pour remonter quelques secondes après, et ce n'est qu'après quelques minutes que l'information parvient à traverser les couches d'année de souvenirs. Stieg. Stieg Sistsken. Un ancien camarade de Durmstrang. Un visage qui remonte donc à pas moins de vingt ans en arrière. Un visage forcément muri par l'age, qui pourtant, me renvoyant dans ce passé adolescent en une fraction de secondes. La main passe ébouriffer les cheveux une nouvelle fois, plus méthodiquement cette fois, comme l'aurait fait le Magni de dix-huit ans. Mon seul regret, ne pas avoir mes lunettes avec moi.

Incapable de résister à la tentation de renouer le contact avec un ancien sorcier pour qui je n'aurais eu rien contre l'idée de lui faire visiter les vestiaires à l'époque, je me laisse glisser dans le bassin, nageant paresseusement jusqu'à lui, Mjöll cette fois glissé dans les boucles de ma chevelure humide. Quelques brassées et me voilà proche de Stieg sans entrer tout de suite dans sa zone de contact. Accoudé sur le rebord, je laisse mon regard chargé de son habituelle intensité, glisser sur les épaules qui émergent de l'eau, cherchant à attirer son attention sans pour autant manifester l'intention de lui adresser la parole, jouant de ma position pour forcer les muscles à se tendre. Ce n'est que lorsque son propre regard trouve le mien que mon sourire s'étend un peu plus, adressant un clin d’œil amusé sans savoir si l'autre me remettra également ou si je risque de me prendre un coup de poing. Avec l'expérience, je suis prêt à toute éventualité, ce qui est d'autant plus amusant. La joie pétillante qui fourmille dans mes veines a de douces saveurs d'adolescences qui me laisse rêveur.


traduction:



Although I felt like giving up It's not the road I chose
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La baignade
@Magni Hammarskjöld | 12 juin 2024


L’épieur était là. Sur sa gauche, à une distante suffisante pour ne pas être invasive, tout en restant dans une proximité suffisante pour être remarqué. Il ne fallait guère plus qu’un regard pour s’apercevoir que l’homme était agréable au regard. Il paraissait sportif, et quelque chose dans ses yeux pétillants semblait fait pour intriguer l’observateur. À peu près du même âge que Stieg, la fylgia sur son crâne venait pourtant lui donner une apparence juvénile. Le saltimbanque répondit au sourire par politesse, bien que celle-ci fut teintée de curiosité.

Puis, il y eut le clin d’œil.

Un tic se manifesta au coin des paupières de Stieg, comme s’il imitait le charmeur. La vérité était que le geste lui avait semblé familier. Il ramena donc son regard sur l’autre, dont la manière de se tenir, et la gestuelle – bien qu’il soit plutôt statique à cet instant-, venait confirmer cette impression. Stieg se laissa alors couler à nouveau, afin de se laisser le temps d’identifier le minois imprimé sur ses paupières closes.

Les quelques secondes qui le séparaient du fond du bassin passèrent trop vite. Ses orteils tendus accueillirent le contact avant que le pied entier ne se dépose contre les tuiles fraîches. Quelques bulles s’échappèrent d’une narine avant qu’il n’ait encore le temps de mettre un souvenir sur le visage. Enfin! Un souvenir de collégien : ces deux gamins qui venaient l’embêter quand il s’entraînait, à Durmstrang. Enfin, le verbe était trop grave pour ce que c’était. Ils l’accompagnaient plus qu’ils n’étaient dans ses pattes, et l’un d’eux aimait beaucoup trop lui faire des clins d’oeils devant une Ani plus amusée que jalouse. C’était ce l’un d’eux. Il avait un nom… il avait forcément un nom! Il devait avoir un nom. Ce nom c’était…

Rien, Stieg avait un trou, comme à l’institut, lors d’oraux. Certes, il n’y avait rien d’anormal à ce qu’il ait oublié le nom d’un enfant de quelques années plus jeunes que lui; qu’il n’avait pas revu en vingt ans, de surcroit.
Markus! se souvint-il enfin. Il remonta d’un coup de pied, et fut accueilli par la voix de sa fylgia, alors qu’il prenait une goulée d’air.

« Tu sais que je n’ai aucun moyen d’aller sous l’eau, n’est-ce pas? »
« Tu t’inquiètes pour quelques secondes hors de ta vue ? Je pensais que tu me boudais…» murmura-t-il en réponse au tatou qui se gardait bien de trop s’approcher de l’eau. Plus occupé à s’assurer que Markus n’était pas parti, Stieg ne regardait pas vraiment Charlemiah, et repéra le sorcier marginalement plus jeune. Cette fois, c’est le saltimbanque qui se rapprocha de l’autre, accompagné par le cliquetis des griffes de Charlemiah sur le sol. Il ne réalisait que rarement le son que sa fylgia faisait en marchant : avoir la tête à la hauteur du sol y jouait indubitablement un rôle en ce moment.
« Hej Snygge! » aborda-t-il le sorcier sous le lézard. Ça avait globalement la subtilité des sourires et des clins d’œil de son vis-à-vis, ce qui les mettait sur un pied d’égalité.

« Mon horoscope disait que je rencontrerais un bel inconnu aujourd’hui », balança-t-il d’un ton mutin. Peut-être était-ce simplement l’atmosphère du club qui s’invitait en lui, ou encore l’ambiance d’un crépuscule qui n’en finissait pas qui le rendait joueur. N’était-ce pas supposé être l’attribut de sa famille, après tout, ce temps entre jour et nuit ou, si près du solstice, entre jour et jour? Stieg était rarement du genre à se montrer fier de ses origines, sauf lors de quelques moments un peu spéciaux, comme animés d’une féérie qui leur était propre. En vérité, il aimait les entre deux. Il adorait ces moments d’attente paresseuse et contemplative à la fois hors du temps et hors des lieux. Ces crépuscules métaphoriques, éphémères et trop souvent négligés. « Mais il s’est trompé… » Stieg interrompt sa phrase en mi-vol, conscient de l’effet qu’il recherche et maitrisant l’art du spectaculaire. « … n’est-ce pas Mar… »
Cette fois, l’hésitation n’était pas volontaire, ni prévue. Son regard s’embrouille de panique alors que le nom du second loustic lui revient à l’esprit et s’y impose. Instinctif de nature, Stieg suis ses tripes et conclus sa phrase. « … gni. »

Stieg espère vaguement ne pas avoir prononcé un r trop conséquent, mais quand bien même : il arrive à n’importe qui de se tromper sur un prénom. Ce n’était pas comme si il était vingt-cinq ans trop tard pour laisser une mauvaise première impression, non plus. Ne voulant tout de même pas lui laisser l’occasion de souligner son erreur, il interrogea l’autre baigneur.

« Que devient notre star de Quidditch? »

À vrai dire, Stieg n’avait aucun souvenir de la position que Ma’ ait pu avoir à l’époque. Ni s’il était doué, à vrai dire. Juste qu’il devait l’être, vu la quantité de temps qu’il passait à voler en dehors des cours.  Surtout, Stieg était un fervent adepte de la puissance des compliments.
Magni Hammarskjöld
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La baignade

@Stieg Sistsken  | 12 juin 2024  - soirée


Le plongeur en piqué frémit du coin de l'œil en réponse à mon salut clinquant et charmeur des beaux jours. Sourire vague, avant un nouveau plongeon qui le soustrait à mon regard brillant l'espace de quelques instants. J'opte pour l'idée qu'il ne m'a pas reconnu ou que engager la conversation ne l'intéresse pas dans l'immédiat. Mais loin de me blesser ou de me faire changer de point de vue, je me contente d'attendre patiemment qu'il remonte sous le rire amusé de Mjöll qui se moque de moi et de la situation comme un spectateur de scène burlesque. Surtout quand nous constatons que Stieg loin de fuir sous l'eau pour chercher la solitude de laquelle je tente de le tirer, se contente d'un autre piqué qui bulle à travers la surface de l'eau. Distraitement, ma main ébouriffe les cheveux humides dans ce geste habituel qui relâche la tête en arrière, gonfle les muscles négligemment dans l'un de mes meilleurs profils. Markus se moquait toujours, adolescent, de mes attitudes. Aujourd'hui encore, il ne se gêne pas pour venir me susurrer des moqueries quand je joue ainsi pour lui ou Ozymandias. Mais il doit bien reconnaître, que ça fait toujours son petit effet. Je le vois émerger à nouveau, tourné vers moi et mon sourire revient creuser la fossette de ma joue. Il échange quelques mots avec sa fylgia, une tatoue qui se dandine doucement en se déplaçant en même temps que son sorcier qui s'est décidé à venir dans ma direction. Pour ma plus grande joie. « Hej Snygge! » L'adjectif suédois achève de me convaincre que ma tactique sans faille à fonctionnée à nouveau, ou du moins que l'autre se prend au jeu. A ce stade, je ne sais pas encore s'il m'a reconnu et replacé. Après tout j'avais un net avantage, celui d'avoir allègrement admiré sa silhouette en de multiples reprises adolescent lorsque nos chemins se croisaient. J'avais pourtant rapidement compris n'avoir aucune chance d'avoir en réponse à mes clins d'œil et mes regards appuyés que des sourires amusés et quelques remarques rieuses. L'homme, en relation avec une autre n'avait pas eu l'air d'être de ceux qui cultivent les polyamours comme je peux le faire. Est-ce que cela avait empêché mes espoirs de s'épanouir à chaque occasion ? Absolument pas. Est-ce que le Magni adolescent est particulièrement touché de voir le crush de l'époque gratifié l'homme que je suis devenu de Snygge ? Absolument.  « Mon horoscope disait que je rencontrerais un bel inconnu aujourd’hui » La surprise amusée arque un de mes sourcils face à cette entrée en matière plus que satisfaite qui fait ricaner un peu plus Mjöll qui se glisse autour de mon oreille pour mieux me murmurer ses impressions. Je ne dis rien, laissant l'autre continuer ses présentation, me contentant de laisser mes yeux s'ancrer dans les siens avec plus d'intensité. Si je dois jouer la carte de l'inconnu pourquoi pas, je pourrais créer la révélation avec emphase. « Mais il s’est trompé… » Ah moins que ? Le sourcil marque un peu plus sa courbe, plissant le front que lequel sont revenues goutter quelques mèches sombres. J'attends, donc, la retombée de sa phrase qui ne tarde pas. Je dois lui reconnaître avant cela, un sens du parlé et de l'effet remarquable. Qu'est-il devenu lui, par ailleurs ? « … n’est-ce pas Mar… » Le rrr resté en suspens me fait rire par cette seconde d'hésitation qui me renvoie, une fois de plus, ving ans en arrière et même au-delà. Markus et Magni. Le duo infernal dont les prénoms étaient associés de la même façon l'un et l'autre par nos professeurs. Deux bruns aussi con l'un que l'autre qui passaient plus de temps à s'inventer des défis stupides pour se divertir eux-mêmes sur le dos des professeurs. Un grand classique. Je ne pourrais compter le nombre de fois où je me suis fait appeler par le prénom de mon meilleur ami, ni le nombre de fois où j'ai entendu cette hésitation. Loin d'en prendre le moindre ombrage elle m'amuse toujours autant. Hier j'en jouais volontiers, aujourd'hui, elle est valorisante et douce. Mieux vaut, sans doute, s'appeler Markus et vêtir son histoire et ses réussites, qu'être Magni, nimbé de ses échecs et de ses écueils. « … gni. » Éclat lumineux dans le regard, et léger hochement de tête sans avoir le temps de répondre que la question fuse : « Que devient notre star de Quidditch? » Le superlatif est tout aussi appréciable que le compliment précédent, et il n'est jamais désagréable d'en recevoir aussi gratuitement. « Stieg. Un plaisir de croiser ici. Qu'est-ce que je deviens ? J'ai bien tenté star de Quidditch mais il paraît que je gâchais mes autres talents. » Le ton est trop rieur pour être sérieux, et Mjöll n'en fini plus de ricaner sur ma tête trop heureux d'assister à une scène qu'il a rarement eu l'occasion de voir. « Alors je me suis lancé dans une autre sorte de courses poursuites. A défaut de souafle, ce sont de dangereux joueurs de magie noire que j'attrape. » Une métaphore ridicule, digne de mes plus belles du genre et de mon humour d'adolescent qui ne s'est jamais tari. « Je suis devenu auror, si ce n'était pas assez clair. Et toi ? Où as tu placé tes talents de voltigeur ? » Je n'ai pas oublié ses talents qui le rendait encore plus attrayant à l'époque. Sa facilité à se mouvoir et à contorsionner son corps dans un spectacle admirable. Un vrai régal pour les yeux. S'il devait avoir changé de vie pour devenir agent administratif d'une société quelconque, ce serait fortement décevant. Même si à en juger parce que l'eau laisse entrevoir, il n'a pas perdu de sa silhouette travaillée.




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