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L'Entretien
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Stieg Sistsken
Stieg Sistsken
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
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L’Entretien
@Freyda Stavanger | 21 mars 2023
 

Charlemiah blotti dans ses bras, Stieg avait transplané la veille chez la belle-soeur de sa soeur, aux environs de Lund où il avait son entretien. Ça lui faisait du bien de quitter le domicile parental pour se changer les idées et, il espérait, se procurer un nouveau boulot. La vie de nomade n’était pas forcément plus confortable que celle chez ses parents, mais elle lui manquait déjà. Troquer sa chambre une chaumière qu’il peut appeler chez-soi contre une multitude de chambres d’hôtels ou d’auberges n’était pas un gain en soi. Ce n’en serait pas réellement un si la troupe voyageait en caravanes, même s’il disposait de la sienne sans devoir la partager avec des collègues. C’était par ailleurs l’une des questions qu’il avait notée pour l’entretien : à quel type d’hébergement devrait-il s’attendre? Pas que cela ne lui dérange particulièrement. Il transplanait presque quotidiennement de ce qui était fourni par son ancien employeur pour avoir l’occasion de dormir dans les bras de son ex. Il valait mieux ne pas y penser, s’il ne voulait pas saboter son entrevue!
Le sorcier avait englouti son porridge aux fruits frais et son verre de jus de pêches avant de tenter sa chance avec les dosas faits maison. Repus, il avait remercié ses hôtes à quelques reprises supplémentaires, avant de se diriger vers la ville. Il évitait de prendre les taxis, afin de laisser une petite chance aux ailes de sa fylgia dans le côté moldu du monde. Parfois, ils tentaient leur chance et Charlemiah se dissimulait dans le sac que Stieg portait en bandoulière ou sur le siège près du sien. De toute manière, il était à peine à quelques kilomètres de la ville, et donc de la station ferroviaire d’où il monterait en direction de Malmö.
« Tu es certain que tu es prêt ? Tu devrais faire tes étirements avant l’entretien, au cas où. »
« Tout est nickel, Charly. C’est pas mon premier entretien, et puis ils ont déjà reçu mon vidéo. »
« Quand même, s’ils veulent en voir plus, tu feras comment avec ces jeans ! »
Ah! Cette merveille de la technologie moldue : Une fibre qui a l’apparence du jeans mais une très grande souplesse. Peut-être insuffisante pour un véritable spectacle, mais tout de même assez pour une démonstration, si on la lui requérait. Entre ça et le débardeur sous sa chemise, il devrait pouvoir se mouvoir sans gêne. Il n’en avait pas toujours l’air, mais il réfléchissait à ce genre de choses et anticipait les complications, lui aussi. Charlemiah vint se poser sur son épaule et la sachant inconfortable pour ses petites pattes, Stief leva le poing pour qu’il s’y réfugie plutôt.
« T’inquiète pas pour moi, je te dis. Assure-toi surtout d’être discret.»
La fylgia émit un grondement qui ne paraissait pas naturel pour un si petit oiseau. Depuis le désastre qui avait failli se produire en Ligurie, quand un badaud avait décidé d’attraper Charlemiah à l’aide d’un filet, ils faisaient davantage attention. Heureusement que dans la panique les moldus avaient pris la disparition de l’oiseau pour un truc étonnant, mais normal dans le fracas qui s’en était suivi. Un fracas auquel Stieg avait participé pour laisser une chance à sa compagne de s’éclipser. Tous deux avaient été surpris de la capacité alors révélée de Charlemiah de prendre une forme brumeuse.

Ils mirent un peu plus d’une heure pour se rendre à la gare de Lund. Charlemiah désormais sous sa forme intangible, pour marquer son point car elle n’aimait habituellement pas se sentir ainsi dématérialisée. Stieg acheta son ticket et attendit la venue du train. Une fois qu’il fut certain d’être bien parvenu à déchiffrer les horaires sur les panneaux d’affichage il soupira de satisfaction.
« On est larges.» Un murmure destiné à sa compagne alors qu’aux yeux des moldus il était seul. Dodelinant, le sorcier se laissa aller à rêvasser dans l’attente du train, puis de l’arrivée à destination.

Toivo avait été indispensable pour aider son fils à obtenir cet entretien. C’était lui qui avait eu l’idée de postuler par l’entremise d’un vidéo, puis c’était lui qui avait trouvé le matériel requis pour filmer son fils et qui avait agit à titre de vidéaste amateur. Le résultat avait semblé plus que correct aux yeux de l’acrobate qui voyait pourtant le moindre défaut d’exécution sur le film. Ils durent tout de même s’y reprendre à quelques reprises avant d’obtenir des images nettes et exemptes de bruit électrostatique. Stieg en était venu à réaliser que le grésillement sur l’enregistrement semblait correspondre aux moments où il s’aidait d’un petit coup de pouce dans ses prouesses. Il se résigna donc à ne pas utiliser de magie, ce qui ralentit le processus car il voulait toujours la prise parfaite.
Le cracmol s’était également occupé d’envoyer le vidéo d’une quelconque manière qui échappait toujours à Stieg, bien qu’il ne l’admettrait pas. Quelques semaines plus tard, Toivo prenait un coup de téléphone pour son fils et ils prenaient rendez-vous avec cette Freyda qui voulait le rencontrer.

Stieg regarda une dernière fois le bout de papier où les coordonnées de son entretien étaient griffonnées, ainsi qu’une partie de la liste de courses de la semaine dernière. Il se trouvait bien à la bonne adresse, et avec plus d’une heure d’avance.
« Arrête donc de bouder. »
Pour toute réponse, la fylgia alla se poser sur un lampadaire et signala un café au coin de la rue.
« J’ai vu qu’ils font ces tartelettes que tu adores, quand on est passés devant.
Une heure plus tard, Stieg sortait du café en courant. Il avait du mal à replacer la sangle de son sac sur son épaule et arriva, à bout de souffle, devant le lieu de rendez-vous. Il toqua à la porte et l’ouvrit sans attendre de réponse. Charlemiah se débrouillerait bien pour rester à proximité : ça n’avait jamais vraiment été un problème, après tout.
« Stieg Sistsken, pour l’entretien d’embauche », scanda-t-il en entrant dans la pièce. Il chercha un instant s’il s’y trouvait âme qui vive, ses yeux n’étant pas encore habitué à la différence de luminosité. Il retira également ses verres fumés lorsqu’il entendit des pas. Au cas où ça aiderait.
Freyda Stavanger
Freyda Stavanger
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C'était toujours un crève-cœur de devoir se séparer d'un membre de la troupe, de voir amputée la famille d'adoption qu'elle se construisait avec soin depuis tant d'années. Certes, Freyda se réjouissait que Jeremiah ait trouvé l'âme sœur lors de leur parenthèse hivernale (la troupe faisait toujours relâche entre la fin décembre et la mi-janvier), prêt à tout plaquer pour s'enfermer dans un petit cocon amoureux. La partie altruiste d'elle-même ne pouvait guère faire autrement. Mais la part égoïste, cachée aux yeux de tous, ne réussissait pas à nier le pincement au cœur, aux faux airs de brûlures d'estomac, qui ne la quittait pas depuis la "grande annonce".
Elle s'était alors raccrochée à une autre facette de sa personnalité : celle qui se délectait des nouvelles rencontres, ces petites bouffées d'air pur qui dynamisaient le quotidien. Parce que, bien évidemment, qui disait grand départ, disait nouvelle arrivée. Il fallait trouver un remplaçant au formidable acrobate qu'était Jeremiah McTavish. Ce qui était sans nul doute bien plus facile à dire qu'à faire.

Fin janvier, après une concertation tout ce qu'il y avait de plus démocratique avec l'ensemble de la bande (il fallait comprendre par là qu'iels en avaient discuté tou.te.s ensemble mais que Freyda n'en ferait probablement qu'à sa tête), avait été lancée une grande campagne de recrutement. La jeune femme n'y était pas allée de main morte, pouvant désormais compter sur l'immense popularité du cirque Stavanger pour asseoir ce casting international. Si elle était celle qui avait mis en scène, tourné et monté le petit film promotionnel, c'était Mélisandre, l'une des danseuses, qui s'était chargée de diffuser le tout sur l'ensemble des réseaux sociaux du cirque Stavanger. Tout y était passé, de Facebook à Instagram, en passant par Youtube, LinkedIn et d'autres plateformes qui demeuraient un mystère pour la sorcière qu'était Freyda. Que l'on ne s'y trompe pas, évoluant dans le monde moldu, elle avait, comme tant d'autres, succombé à une certaine addiction au smartphone et aux innombrables applications disponibles sur le marché. Elle alimentait même régulièrement la galerie virtuelle du cirque de ses nombreux clichés. Elle possédait un petit talent pour capturer des images grandioses via la photographie, art aussi moldu que sorcier - comprendre que quelques sortilèges adroitement menés nimbaient ses clichés d'un petit je-ne-sais-quoi de captivant.

En un mot comme en cent, l'annonce que le cirque Stavanger recrutait avait fait le tour de la toile et il était peu probable que quelqu'un.e issu.e du milieu ignorât l'information.
En retour, une pluie de messages avait inondé les réseaux (et la boîte mail) de Freyda. On y comptait nombre d'encouragements ou de notes de curiosité, et toute une flopée de questions diverses et variées. Une bonne part, aussi, de réponses farfelues qui avaient vite été remisées à leur place - à savoir dans la corbeille, réelle ou virtuelle. Sérieusement, qui avait l'idée d'envoyer une vidéo de son chien affublé en clown et se dandinant de manière grotesque ?
Parmi la foultitude de mails et autres coups de fil, il se trouvait une poignée (ou peut-être deux, tout dépendait de la taille de vos mains) de candidatures, soigneusement classées de potables à...intéressantes.

Freyda, ayant passé trop longtemps à la tête du cirque pour ne se fier qu'aux seules apparences, avait commencé par donner leur chance aux "potables". Par acquis de conscience plus que par conviction profonde qu'elle y découvrirait la perle rare. Voyons cela comme une sorte d'échauffement un tantinet paradoxal.
Était venus ensuite l'examen et la rencontre des candidatures "correctes" à "satisfaisantes" dont elle ne doutait pas que chacun.e avait son charme et ses atouts...mais rien qui ne corresponde non plus à ce qu'elle recherchait, tout en ayant bien conscience d'avoir dressé un portrait mental idéalisé du ou de la remplaçant.e de Jeremiah.
Enfin, la jeune femme s'était attelée aux artistes de cirque qui, à son sens, avaient un véritable potentiel. Ce qui ne suffirait pas à faire pencher la balance, mais représentait le début de quelque chose. Pour rejoindre la troupe du cirque Stavanger, il fallait autre chose qu'un savoir-faire... un savoir-être mâtiné d'un peu de professionnalisme et d'une bonne dose d'excentrisme. Après tout, il ne s'agissait pas seulement de recruter un acrobate, mais un membre à part entière de sa famille d’adoption.


Malmö - 21 mars 2023 - 11h11 tapantes


S'il y avait bien une chose qui insupportait Freyda au plus haut point, c'était l'absence de ponctualité. Encore plus quand elle était celle qui s'en rendait coupable.
Goldsworthy, sa fylgia, qui était bien plus sage qu'elle sur un nombre phénoménal d'aspect, s'était néanmoins abstenu de tenter de la rasséréner. La sorcière et son compagnon s'étaient contentés de dévaler les rues de Malmö d'un pas énergique (le perroquet des montagnes perché sur l'épaule de Freyda). Les badauds se retournaient fréquemment sur son passage et pour cause, elle sortait d'un filage complet avec le reste de ses artistes, maquillée, coiffée, costumée à l'image des grands soirs. Sa robe aux couleurs de feu tourbillonnait au moindre de ses mouvements, tandis que les bijoux qui paraient sa peau tintinnabulaient en rythme.

Elle réussit à franchir la porte dérobée - qu'elle avait baptisée « l'entrée des artistes » pour toute la semaine où elle avait tenu différentes réunions et reçu une autre candidate - quelques minutes à peine avant l'heure fatidique du rendez-vous. 11h11. Ses superstitions s'exprimaient jusque dans ce genre de détails.
Freyda prit un instant pour consulter le carnet qui ne la quittait que rarement. Stieg Sistsken, acrobate scandinave. Ces quelques mots suffirent à ranimer sa mémoire, envoyant par flash la vidéo reçue, ainsi que les différentes interactions...avec le père de l'artiste ? Elle ne savait trop que faire de cette information. L'homme s'était révélé d'un enthousiasme débordant, ce qui était certes touchant, mais la troupe n'avait guère besoin d'un autre fils-à-papa prodige à ses heures perdues... mais elle avait apprécié l'énergie qui se dégageait dudit Stieg, tout en n'étant pas complètement insensible à la gouaille de son géniteur.

La maîtresse de cérémonie du Cirque Stavanger fit son entrée dans la petite pièce, chichement mais élégamment décorée pour l'occasion, une demi-minute avant son invité qu'elle détailla sitôt arrivé d'un coup d'œil rapide, fruit d'une longue habitude à jauger la silhouette d'autrui d'un simple regard.
Un sourire se dessina sur ses traits, symptôme de sa bonne humeur légendaire ...et de son sens du relationnel, alors qu'elle s'avançait de sa démarche dansante vers le nouveau venu, une expression affable en signe de bienvenue.

« Enchantée. Freyda Satavanger. »

Elle esquissa un geste lui suggérant de s'asseoir tandis qu'elle-même prenait place à une petite table ronde sur laquelle étaient disposés une lampe tout droit sortie des années folles, ainsi qu'une théière et un petit service en porcelaine.
Elle déposa son précieux carnet à la couverture de cuir blanc et l'ouvrit à une page marquée par un ruban de soie. Griffonnant rapidement quelques mots, elle releva bien vite le visage vers ton interlocuteur, un air toujours affable aux bords des lèvres.
Reprenant, en anglais, cette fois, après une introduction pourtant formulée dans un suédois impeccable :

« Bien, Stieg... »

Elle avait en horreur les "monsieur", "sir" et autres formulations d'usage.

« Que pouvez-vous me dire de vous qu'on ne peut apprendre sur les réseaux sociaux ? »

Les banalités d'usage n'étaient pas non plus sa tasse de thé.
Et l'invitation, qui pouvait effrayer les plus farouches, n'avait rien d'une question piège, et cela se sentait aux inflexions de sa voix : elle était réellement intéressée par la réponse, quelle qu'elle soit. Nous l'avons déjà vu plus haut : avant de recruter un artiste de cirque, elle cherchait une personne, un être humain, imparfait et faillible, certes, mais riche d'un passé et d'une personnalité, qui saurait trouver sa place dans la troupe.
Stieg Sistsken
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L’Entretien
@Freyda Stavanger | 21 mars 2023
 

Alors que son coeur et son souffle reprenaient des airs normaux, Stieg jouait avec les lunettes dans ses mains. Il lui fallut un instant pour reconnaître la silhouette qui s’avançait devant lui : il l’avait bel et bien vue sur le site web que son père lui avait déniché. Ces trucs étaient d’une complexité! Comme des livres virtuels, diraient certains, sauf que les bouquins ont la décence de numéroter leurs pages. Là n’était pas la question. Un sourire nerveux aux lèvres, il se redressa de toute sa silhouette en acceptant la main tendue. Un geste aussi familier qu’étranger pour celui qui n’aimait pas mettre de telles barrières entre les gens. C’était bien à cause de telles barrières que les gens en finissaient par s’aboyer dessus l’un l’autre et se déclarer des guerres interminables.

Revenir au présent, donc.
Devant cette dame colorée qui par sa présence ne laissait aucun doute : elle prenait de la place, et probablement toute celle qu’on lui laissait. Bien, il savait jongler avec ça, en plus des quilles et des torches.

Le sorcier prit place là où le lui avait indiqué, avec une courtoisie toute faite. Il profita que la maîtresse des lieux descendait le nez sur son calepin pour monter le sien vers les fenêtres, à la recherche de son flamboyant oiseau. La silhouette de son autre forme se dessinait plutôt à la fenêtre la plus rapprochée, roulée en ce qui laisserait croire à une pierre ou un nid de guêpe au premier regard. La mention de son nom ramena son attention entière sur l’énergique dame. « Freyda », rétorqua-t-il avant même de n’avoir le temps de s’en rendre compte.

Un sourire soulagé se dessina sur ses lèvres, alors qu’il se calait légèrement dans son siège. « On commence avec une question facile! » Il laissa un instant de suspense, juste assez court pour se laisser le temps d’observer la théière, comme s’il se demandait si elle daignerait lui en offrir, ou non.

« Je ne suis pas sur les réseaux, donc pratiquement tout. » Là où il lui faudrait broder, par contre, c’était la raison pour laquelle il faisait partie des quatorze individus de Suède agés de moins de 100 ans dont c’était le cas. Non, il n’avait pas été fouillé dans les statistiques officielles. « Je suis peut-être un peu vieux jeu, mais je ne pense pas que ça puisse m’apporter quoi que ce soit. J’ai déjà des amis sincères, ou je saurai m’en faire de nouveaux. Surtout, ce n’est qu’une distraction vis-à-vis de ma carrière. J’ai autre chose à faire de mes temps libres que de fixer un… téléphone. » Il savait que ce n’était pas le mot qu’il avait en tête de dire, mais oubliait le terme que son père lui avait appris, pour parler de ce rectangle où défilent les images.
« Ce que je peux vous dire d’intéressant, sur moi, c’est que la médium de mon ancienne troupe m’avait prédit une année exécrable. J’ai été servi. » Les yeux dans le vide, son sourire un peu figé dans l’éternité, Stieg n’a pas sitôt dit ces mots qu’il se demanda ce qui lui avait pris. « Je me suis blessé, j’ai eu peur de ne plus pouvoir remonter sur scène, et j’ai perdu mon boulot. » C’était un peu dans le désordre, mais il s’en fichait. Il avait aussi volontairement éviter de mentionner Cos : on ne mêlait pas la vie personnelle et professionnelle.

« Je travaille sur moi depuis. Ces… événements m’ont rapproché de ma famille. Puis j’ai réalisé que le Vesuvio n’avait plus vraiment rien à m’apprendre. » Focaliser son esprit sur les chances qui s’offraient à lui, les fameuses portes ouvertes plutôt que fermées.

« Si je peux ajouter une dernière chose : mes niblings m’en voudraient de ne pas dire que je suis leur meilleur oncle au monde. »

La tension que son aveu involontaire avait créé se dissipa spontanément, de son point de vue du moins, mais il n’avait pas terminé son monologue encore. Alva lui avait appris le truc ultime en entretien : « Et qu’est-ce que tu peux me dire sur le Stavanger qu’on ne peut découvrir en ligne? »

Au final, soeurette avait bien raison : c’était amusant de rendre leurs questions aux potentiels employeurs. Peut-être que ça venait de lui coûter son boulot, mais même cette pensée intrusive ne parvint pas à empêcher le coin de sa bouche de se trémousser un peu.
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