:: Göteborg et Scandinavie :: Fólkvang Vej :: Cimetière
A la recherche du temps perdu • Vigga
2 participants
Freyda Stavanger
hekseri
muggler
Gif :
Âge : 41 ans (25 mars 1983)
Statut de sang : Née-moldue
Occupation : maîtresse de cérémonie du cirque Stavanger
Fylgia : Goldsworthy - perroquet des montagnes
Alignement : Sans-Nom
Pseudo : Kookie
Serment le : 27/08/2023
Parchemins : 263
Noises : 711
Gallions : 0
Double : Freema Agyeman
Crédits : Kookie
Sujets : le Syndrome de Stockholm (ft Dax) • I guess... (ft Markus) • As seasons... (ft Sol) • A la recherche... (ft Vigga) • L'entretien (ft Stieg) • Le convoi... (ft Stieg & Jasper) • Hoot hoot (ft Chao-Xing et Venceslas)
• A la recherche du temps perdu •
En adoptant le nom de Freyda Stavanger, celle qui était née Meriem Lamptey savait qu'elle tirait alors un trait sur son passé. A plus d'un titre.
C'était, à n'en pas douter, la rage et la rancœur qui étaient à l'origine de ce choix. Un pied-de-nez à sa mère, qui avait disparu du jour au lendemain sitôt que sa fille s'était aventurée à jouer les excentriques en osant manifester quelques pouvoirs magiques. Deux jours plus tard, ladite mère s'était rayée elle-même de sa vie, emportant avec elle le monde presque entier de Freyda : Malaki, Moyra, Mikal et Mathiaz, sa sœur et ses frères.
Plus de trente ans plus tard, Freyda ne lui avait toujours pas pardonné. Encore moins depuis qu'elle-même était devenue maman. Elle qui aurait mis le monde à feu et à sang pour préserver ses filles du mal...non, elle ne pouvait décemment pas accepter que sa génitrice n'ait pas été capable de l'aimer assez pour accepter sa différence.
Qu'elle ait paniqué, ok.
Qu'elle ait cherché à protéger ses autres enfants, d'accord.
Qu'elle ait eu besoin de temps pour assimiler la chose, compréhensible.
Mais la petite fille qu'était Meriem n'avait pas bougé du cirque, pendant les jours, les semaines, les mois et les années qui suivirent. Avec un regard, toujours, en tout cas longtemps, perdu dans le vague à guetter le signe d'un éventuel retour.
Freyda n'était pas véritablement portée sur l'introspection mais sa fidélité à l'égard du cirque, en sus d'une multitude d'autres raisons diverses et variées, tenait sans doute ses origines dans ce besoin inconscient d'être « retrouvable ». A condition qu'on ait envie de la chercher, ce qui, les années passant, devenait de moins en moins probable.
Avait alors commencé une quête, tout sauf officielle, même à ses propres yeux, de celles et ceux qui avaient constitué sa famille, bien avant la troupe du cirque. Une oreille tendue plus que de coutume lorsqu'elle entendait un nom familier. Une filature discrète si ses yeux tombaient sur une silhouette qui lui évoquait ses propres traits. L'irrésistible besoin de ramener régulièrement le crique Stavanger sur le sol polonais, et plus particulièrement dans la Voïvodie de Silésie, où se trouvait la petite ville de Żywiec, le dernier emplacement qu'elle avait partagé avec sa fratrie.
Mais comme Freyda était un être fier, qui rechignait plus que tout à demander assistance, ses maigres efforts pour retrouver la trace de Malaki, Moyra et les autres se révélèrent au fil des ans être un fiasco monumental. Certes, son entêtement y était pour beaucoup, mais puisque nous étions quelques minutes plus tôt en train de tenter d'analyser la psyché de Freyda Stavanger, il ne faut pas non plus exclure que de ne se donner que peu de moyens était une manière comme une autre de ne pas s'exposer à trop de déconvenues. Tant qu'elle ne mettait pas l'Europe sans dessus dessous, tant qu'elle ne recrutait pas les meilleurs détectives privés, moldus comme sorciers, elle pouvait supporter d'échouer dans sa mission.
Au vu de cette introduction, nous serions en droit de nous interroger : pourquoi, en 2024, Freyda s'était-elle mis en tête de renoncer à ces préceptes pour se mettre à chercher plus activement les membres désormais épars (à n'en pas douter) de sa famille de sang ?
Une des réponses à cette question résidait sans nul doute dans la propension d'une de ses deux filles, Sierra, à disparaître des semaines, voire des mois durant, en quête d'aventures. Plus d'une fois, au comble de l'inquiétude, Freyda s'était résolue à user du vaste réseau de connaissances et allié.e.s, que sa vie de nomade lui avait permis de constituer, afin de quêter des nouvelles de la puinée de ses jumelles.
Et puis, elle s'était prise au jeu, bien malgré elle.
Son cœur battait trop fort, dès lors qu'elle recevait une missive qui lui donnait un peu d'espoir.
Et malgré les déceptions récurrentes, Freyda était devenue accro à ce moment fébrile où l'enveloppe scellée recelait encore tous les possibles.
Aussi, quand un certain Hans avait laissé entendre que la connaissance du voisin d'une amie avait peut-être entendu parlé d'un Malaki Lamptey, elle n'avait pas hésité à envoyer Pirandello comme messager.
La réponse concise et impersonnelle laissait planer la lueur d'un espoir.Cimetière de Göteborg - 25 mai 2024 - un peu avant 14h
Bien qu'elle se refusât à croire, à vraiment croire qu'elle avait peut-être enfin déniché quelqu'un qui aurait des informations véritables, Freyda avait libéré son après-midi (non sans user et abuser honteusement de magie sur la moitié de sa troupe afin de les convaincre de mener la représentation vespérale sans elle) pour arpenter frénétiquement la moitié de Göteborg. Seule la marche semblait à même d'apaiser le rythme de ses pensées.
Alors qu'approchait l'heure fatidique, ses pas l'avaient conduite jusqu'au cimetière, point de rendez-vous. Incapable de rester tranquillement à attendre, et probablement un peu paranoïaque aussi, la jeune femme s'était aventurée dans le cimetière lui-même, trouvant son agitation étrangement atténuée par l'ambiance surréaliste qui régnait sur place.
Freyda arpentait de long en large l'allée qui marquait le début de ce que d'autres auraient appelé la promenade mémorielle ou le cheminement funéraire, jetant des regards fréquents en direction de la grille d'entrée.
Goldsworthy, qui détestait au plus haut point rencontrer des inconnus, s'était perché quelques branches plus haut et faisait le guet. Sa seule présence suffisait à tranquilliser Freyda.
Oiseau de bon augure, rien de mal ne pouvait arriver under his watch.
Pas vrai ?
Vigga Mørk
hekseri
muggler
Gif :
Âge : 45 ans (20 décembre 1978)
Statut de sang : Sang-Pure, consciente du privilège sans y être profondément attachée.
Statut civil : Divorcée, culpabilité qu'elle commence à supporter, elle est restée en excellents termes avec son ex époux, Andres Hammarskjöld, lequel l'a toujours soutenue dans les heures les plus sombres. En tant que Mère, en revanche, elle ne sait toujours pas comment renouer le contact avec sa fille Thora, qu'elle a si longtemps délaissée.
Occupation : Auror, nouvelle carrière commencée il y a deux ans, dans laquelle elle se lance avec détermination. Ancienne Major au sein de l'Armée de l'Air.
Fylgia : Hector - iel/ielle - Prend majoritairement l'apparence d'un.e Polatouche de Sibérie ou d'un.e Chien.ne Basenji, plus rarement celle d'une Chimère où le loup, l'aigle et le reptile se mêlent - Tempérament calme, silencieux, aux colères rares et imprévisibles.
Alignement : Pro-Régence
Allégeance : Autrefois saluant Hel, son ancêtre psychopompe, par fidélité enfantine et filiale, elle a fini par se détourner de la déesse de la famille. Elle prie davantage Thor, dieu dont elle envie la force et, Lofn, déesse des amoures perdues, en préférant en ignorer la raison profonde.
Particularité : Animagus - Aigle de Mer, une échappatoire salvatrice, issue d'un long travail dans sa prime jeunesse, l'accomplissement dont elle est le plus fière. Rapace immense, planant au seuil de l'empyrée, elle aime se perdre dans ces plumes et cette enivrante liberté.
Pseudo : Ju' (ju-siloni-lowe)
Serment le : 08/02/2020
Parchemins : 1769
Noises : 1697
Gallions : 9
TW : famille dysfonctionnelle, relations toxiques, parents mal-aimants, comportements auto-destructeurs, angoisses abandonniques, souvenirs traumatiques, acephobie intériorisée, psychophobie par honte, consommation et addiction liée à la cocaïne et à l'héroïne, overdoses et sevrages répétés...
Double : Rosamund Pike
Crédits : chatterley
Multi-comptes : DC de Idriss Forslöf. Ancien compte de Elv Sång. - Anciens multicomptes : Erling Baardsen, Liu-Chun Amundsen & Calysta Byggvisson.
25 mai 2024 - Cimetière de Göteborg
Malgré les apparences, elle n'était pas si sûre d'elle qu'elle l'aurait voulu. L'enquête n'était pas, à l'origine, son domaine de prédilection, quand bien même elle avait progressé depuis sa reconversion chez les Aurors. Voilà pourquoi son patron @Kai Blumenthal lui avait confié cette mission en solo sans avertissement particulier. Ce n'était certes pas la première, elle avait décroché cette marque de confiance il y a plusieurs mois maintenant : mais cela demeurait toujours un poil stressant, surtout quand elle n'avait que très peu d'éléments sur le dossier.
Dossier pas si sensible que ça, certes, du moins si l'on pouvait sérieusement croire que les dossiers traités par le Bureau pouvaient réellement ne pas l'être... On ne parlait certes pas de mage noire ou de menace imminente sur la Première Ministre, ni de choses aussi dramatiques, mais tout de même. Vigga prenait mortellement au sérieux tous les dossiers qu'on lui passait entre les mains. Et même si le Directeur ne lui avait pas dit explicitement, et si elle-même n'en avait pas réellement conscience, c'est justement son sérieux et sa légère propension au zèle qui l'avait poussé à confier le dossier à la Mork. Trop d'Aurors, surtout des débutants, avaient tendance à traiter un peu par-dessus la jambe les dossiers qui n'avaient pour mention "urgent" ou "top-secret" ou bien "dangereux". Le dossier Lamptey ne comportait aucune couleur vive, aucun niveau d'alerte élevé. Si Vigga n'avait pas reçu ce courrier énigmatique il y a quelques jours, le dossier aurait certainement pris la poussière, empilé sous des monceaux de papier, oublié par tous, car hélas, le lot de tout agent de l'Etat était de voir s'accumuler indéfiniment des dossiers sur les bureaux et dans les archives sans jamais en voir le bout.
Mais le Directeur avait une mémoire d'éléphant - de la part d'un lynx, c'était cocasse - et quand sa subordonnée lui avait montré ce courrier un peu étrange, il avait aussitôt fait le lien avec une vieille histoire d'enfant dont la magie avait été honteusement bridée, la faute à un contexte familial moldu défavorable on s'en doutait... et dont l'explosion de pouvoir avait failli provoquer la création d'un Obscurial à l'époque. L'affaire datait d'il y a des années et elle avait eu lieu sur le sol britannique, mais Blumenthal venait de Londres et il avait fait jouer ses contacts sur place pour récupérer l'historique et le transmettre à Vigga. A la question de savoir pourquoi ce dossier existait encore plus de trente ans plus tard, la raison était simple : les être magiques qui avait fait preuve d'instabilité continuaient d'être plus ou moins surveillé par le Ministère tout au long de leur vie, par le biais d'une fiche spécialisée. Malaki Lamptey n'ayant jamais récidivé - a priori - dans ses accidents magiques, la fiche avait été archivée mais elle existait encore.
Vigga avait été chargée de se renseigner sur le devenir deu garçon. Sur le chemin de son rendez-vous, elle reclassait soigneusement les informations dans sa tête. Non pas pour les exposer au mystérieux auteur du courrier : elle faisait partie d'un service de renseignement, mais pas le type qui donne des infos, plutôt le type qui en prend, on était pas dans les pages jaunes ici et Vigga n'avait pas l'âme d'une standardiste. Non, l'idée était plutôt de savoir qui était cette personne qui recherchait Malaki et quelles étaient ses intentions réelles.
Même s'ils étaient rares, il y avait toujours des sorciers et sorcières mal intentionnées prêts à utiliser des nioyaux magiques anciennement instables ou fragiles pour mener des expériences délétères et espérer recréer une entité semblable à un obscurial, mais dont ils pourraient contrôler la puissance dévastatrice... Nul n'avait réussi à ce jour, mais les recherches sur la nature de la magie progressait à grande vitesse depuis la découverte des Fylgjur et des mondes parallèles... on n'était pas à l'abri de nouveautés susceptibles de mettre en danger l'ensemble du monde magique. Voilà pourquoi Vigga donc repassait les informations dans sa tête, alors qu'elle arrivait sur le lieu-dit... bien avant l'heure du rendez-vous.
Une bonne heure avant, elle se transforma donc dans un coin de ruelle sombre prenant sa forme d'aigle de mer et, aussi discrètement que possible, vint se percher sur un arbre d'où elle pourrait guetter l'arrivée de cellui qui cherchait Malaki Lamptey. Hector, saon Fylgia, se percha à ses côtés, petite polatouche discrète et immobile. Patiemment, elle attendit et, Hel merci, sa patience fut récompensée - elle avait horreur qu'on lui pose des lapins. Une femme, un peu plus jeune qu'elle, fit son apparition dans le cimetière. Vigga ne bougea pas de suite. Elle observa, détaillant l'apparence de la nouvelle-venue, cherchant à déceler dans le pas ou la posture des intentions malveillantes ou une nervosité coutumière aux sorciers s'apprêtant à violer la loi - il n'y avait pas de règles précises sur le sujet bien sûr, mais elle avait des yeux terriblement perçants sous sa forme animale et le moindre tressaillement était d'autant plus analysé.
La sorcière marchait de long en large, agitée et visiblement tendue, impatiente. Fallait-il y voir un indice sur ses bonnes ou mauvaises intentions ? Une mage noire aurait sans doute davantage caché ses émotions, cela seul était certain. On pouvait tomber sur une personne un peu trop imprévisible et aux réactions vives, mais rien de plus ne pouvait être tiré de cette observation, et encore moins les réelles intentions de cet individu. Vigga remarqua le perroquet accompagnant la jeune femme et, puisqu'ils n'échangeaient aucune parole, il était inutile d'attendre des informations par ce biais-là. Soupirant intérieurement, l'Aigle Vigga s'envola silencieusement, hors du cimetière, veillant à passer derrière la sorcière qui l'attendait. Elle se retransforma dans la même ruelle sombre qui avait abrité sa première métamorphose, puis réajusta le léger manteau gris qui était jeté sur ses épaules.
- Allons-y, Hector...
Lae Fylgia avait repris sa forme canine, plus crédible en milieu professionnel quand il s'agissait d'interroger et d'enquêter. Vêtue d'un costume trois-pièces, sa maîtresse ne manquait pas a priori d'aplomb dans son apparence non plus. Ensemble, iels sortirent de l'ombre et se dirigèrent vers les grilles du cimetière.
Iels s'avancèrent dans l'allée, d'un pas posé mais décidé. Lorsque celle qui les attendait les remarqua, Vigga s'arrêta, à quelques mètres. Dans sa main droite, plongée dans la poche profonde de son manteau, sa baguette, prête à l'emploi si nécessaire. Les traits imperturbables, elle n'attendit pas que l'inconnue réagisse à sa présence et lança directement ce qui ne devaient pas être a pirori des hostilités :
- Madame Stavanger, je présume ? Bienvenue à Göteborg.
- Bienvenue.
Hector venait de parler, surprenant un peu sa compagne, habituée à son silence. Elle haussa un demi sourcil mais hors de question de s'interroger longuement sur l'étrange sympathie de saon âme soeur à l'égard de l'inconnue. Hector avait parfois ses propres raisons... Elle poursuivit donc, aussi imperturbable que possible :
- Nous avons reçu votre lettre. Pourriez-vous expliquer en quoi le devenir de Malaki Lamptey vous importe-t-il ?
Malgré les apparences, elle n'était pas si sûre d'elle qu'elle l'aurait voulu. L'enquête n'était pas, à l'origine, son domaine de prédilection, quand bien même elle avait progressé depuis sa reconversion chez les Aurors. Voilà pourquoi son patron @Kai Blumenthal lui avait confié cette mission en solo sans avertissement particulier. Ce n'était certes pas la première, elle avait décroché cette marque de confiance il y a plusieurs mois maintenant : mais cela demeurait toujours un poil stressant, surtout quand elle n'avait que très peu d'éléments sur le dossier.
Dossier pas si sensible que ça, certes, du moins si l'on pouvait sérieusement croire que les dossiers traités par le Bureau pouvaient réellement ne pas l'être... On ne parlait certes pas de mage noire ou de menace imminente sur la Première Ministre, ni de choses aussi dramatiques, mais tout de même. Vigga prenait mortellement au sérieux tous les dossiers qu'on lui passait entre les mains. Et même si le Directeur ne lui avait pas dit explicitement, et si elle-même n'en avait pas réellement conscience, c'est justement son sérieux et sa légère propension au zèle qui l'avait poussé à confier le dossier à la Mork. Trop d'Aurors, surtout des débutants, avaient tendance à traiter un peu par-dessus la jambe les dossiers qui n'avaient pour mention "urgent" ou "top-secret" ou bien "dangereux". Le dossier Lamptey ne comportait aucune couleur vive, aucun niveau d'alerte élevé. Si Vigga n'avait pas reçu ce courrier énigmatique il y a quelques jours, le dossier aurait certainement pris la poussière, empilé sous des monceaux de papier, oublié par tous, car hélas, le lot de tout agent de l'Etat était de voir s'accumuler indéfiniment des dossiers sur les bureaux et dans les archives sans jamais en voir le bout.
Mais le Directeur avait une mémoire d'éléphant - de la part d'un lynx, c'était cocasse - et quand sa subordonnée lui avait montré ce courrier un peu étrange, il avait aussitôt fait le lien avec une vieille histoire d'enfant dont la magie avait été honteusement bridée, la faute à un contexte familial moldu défavorable on s'en doutait... et dont l'explosion de pouvoir avait failli provoquer la création d'un Obscurial à l'époque. L'affaire datait d'il y a des années et elle avait eu lieu sur le sol britannique, mais Blumenthal venait de Londres et il avait fait jouer ses contacts sur place pour récupérer l'historique et le transmettre à Vigga. A la question de savoir pourquoi ce dossier existait encore plus de trente ans plus tard, la raison était simple : les être magiques qui avait fait preuve d'instabilité continuaient d'être plus ou moins surveillé par le Ministère tout au long de leur vie, par le biais d'une fiche spécialisée. Malaki Lamptey n'ayant jamais récidivé - a priori - dans ses accidents magiques, la fiche avait été archivée mais elle existait encore.
Vigga avait été chargée de se renseigner sur le devenir deu garçon. Sur le chemin de son rendez-vous, elle reclassait soigneusement les informations dans sa tête. Non pas pour les exposer au mystérieux auteur du courrier : elle faisait partie d'un service de renseignement, mais pas le type qui donne des infos, plutôt le type qui en prend, on était pas dans les pages jaunes ici et Vigga n'avait pas l'âme d'une standardiste. Non, l'idée était plutôt de savoir qui était cette personne qui recherchait Malaki et quelles étaient ses intentions réelles.
Même s'ils étaient rares, il y avait toujours des sorciers et sorcières mal intentionnées prêts à utiliser des nioyaux magiques anciennement instables ou fragiles pour mener des expériences délétères et espérer recréer une entité semblable à un obscurial, mais dont ils pourraient contrôler la puissance dévastatrice... Nul n'avait réussi à ce jour, mais les recherches sur la nature de la magie progressait à grande vitesse depuis la découverte des Fylgjur et des mondes parallèles... on n'était pas à l'abri de nouveautés susceptibles de mettre en danger l'ensemble du monde magique. Voilà pourquoi Vigga donc repassait les informations dans sa tête, alors qu'elle arrivait sur le lieu-dit... bien avant l'heure du rendez-vous.
Une bonne heure avant, elle se transforma donc dans un coin de ruelle sombre prenant sa forme d'aigle de mer et, aussi discrètement que possible, vint se percher sur un arbre d'où elle pourrait guetter l'arrivée de cellui qui cherchait Malaki Lamptey. Hector, saon Fylgia, se percha à ses côtés, petite polatouche discrète et immobile. Patiemment, elle attendit et, Hel merci, sa patience fut récompensée - elle avait horreur qu'on lui pose des lapins. Une femme, un peu plus jeune qu'elle, fit son apparition dans le cimetière. Vigga ne bougea pas de suite. Elle observa, détaillant l'apparence de la nouvelle-venue, cherchant à déceler dans le pas ou la posture des intentions malveillantes ou une nervosité coutumière aux sorciers s'apprêtant à violer la loi - il n'y avait pas de règles précises sur le sujet bien sûr, mais elle avait des yeux terriblement perçants sous sa forme animale et le moindre tressaillement était d'autant plus analysé.
La sorcière marchait de long en large, agitée et visiblement tendue, impatiente. Fallait-il y voir un indice sur ses bonnes ou mauvaises intentions ? Une mage noire aurait sans doute davantage caché ses émotions, cela seul était certain. On pouvait tomber sur une personne un peu trop imprévisible et aux réactions vives, mais rien de plus ne pouvait être tiré de cette observation, et encore moins les réelles intentions de cet individu. Vigga remarqua le perroquet accompagnant la jeune femme et, puisqu'ils n'échangeaient aucune parole, il était inutile d'attendre des informations par ce biais-là. Soupirant intérieurement, l'Aigle Vigga s'envola silencieusement, hors du cimetière, veillant à passer derrière la sorcière qui l'attendait. Elle se retransforma dans la même ruelle sombre qui avait abrité sa première métamorphose, puis réajusta le léger manteau gris qui était jeté sur ses épaules.
- Allons-y, Hector...
Lae Fylgia avait repris sa forme canine, plus crédible en milieu professionnel quand il s'agissait d'interroger et d'enquêter. Vêtue d'un costume trois-pièces, sa maîtresse ne manquait pas a priori d'aplomb dans son apparence non plus. Ensemble, iels sortirent de l'ombre et se dirigèrent vers les grilles du cimetière.
Iels s'avancèrent dans l'allée, d'un pas posé mais décidé. Lorsque celle qui les attendait les remarqua, Vigga s'arrêta, à quelques mètres. Dans sa main droite, plongée dans la poche profonde de son manteau, sa baguette, prête à l'emploi si nécessaire. Les traits imperturbables, elle n'attendit pas que l'inconnue réagisse à sa présence et lança directement ce qui ne devaient pas être a pirori des hostilités :
- Madame Stavanger, je présume ? Bienvenue à Göteborg.
- Bienvenue.
Hector venait de parler, surprenant un peu sa compagne, habituée à son silence. Elle haussa un demi sourcil mais hors de question de s'interroger longuement sur l'étrange sympathie de saon âme soeur à l'égard de l'inconnue. Hector avait parfois ses propres raisons... Elle poursuivit donc, aussi imperturbable que possible :
- Nous avons reçu votre lettre. Pourriez-vous expliquer en quoi le devenir de Malaki Lamptey vous importe-t-il ?
:: Göteborg et Scandinavie :: Fólkvang Vej :: Cimetière