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Là-haut, ils s'écaillent et ils flippent, a tourner dans leur bocal
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Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
On déambule, on fait des bulles, sous l'océan !
La roue tourne, tourne et tourne encore sous le regard mi-inquiet, mi-impatient du métamorphomage. Il a déjà eu quelques lots plutôt sympas voir même amusants depuis le début du festival - il porte d'ailleurs sur le front une paire de lunette parfaitement Kitsch mais qui a eut le mérite de faire rire Aksel quand il l'a gagné, alors… - aussi il est plutôt curieux de voir sur quoi il va tomber cette fois-ci. Il espère juste éviter de se prendre à nouveau un bac d'eau sur la tête - il l'a déjà eue deux fois, celui-ci, merci beaucoup - et quand la roue ralentit et s'arrête enfin, il se redresse un peu nerveusement, fronçant légèrement les sourcils face … De quoi s'agissait il ? De palmes ? Qu'est-ce que …? Curieux, il fixe l'homme chargé de tenir le stand et celui-ci se contente de sourire, clairement amusé, « Il a beaucoup de succès, celui-ci, je suis sûr qu'il vous plaira.» Il accepte uniquement de lâcher, rendant l'archéomage seulement encore plus confus qu'auparavant.
S'écartant du stand pour laisser la longue file d'attente avancer, il jette un regard à Vidar, perché sur son épaule sous sa forme de singe - plus pratique dans les grandes foules. Il allait l'interroger d'une voix suspicieuse pour lui demander s'il voyait une quelconque différence sur lui - le nombre de personnes à la peau aux couleurs criardes qui parcourent les allées du Village de vacances lui prouvent que c'est une possibilité à ne pas négliger - quand un fourmillement aux extrémités débutent, lentement, avant d'aller en s'intensifiant. S'écartant définitivement du chemin, il observe ses mains avec inquiétude, écarquillant grands les yeux en voyant ses membres changer, s'affiner, les doigts se rejoignant par une fine membrane. La sensation à ses pieds le force à baisser les yeux, une exclamation de surprise lui échappant. Disparu les chaussures. Au bout de ses jambes nues, des pieds aussi palmés que ses mains s'agitent doucement alors qu'il tente des mouvements expérimentaux. « Oh, c'est si cool.» Souffle le singe, ce à quoi Jasper ne peut qu'acquiescer. Un lent sourire commence à se former sur ses lèvres et, sans rajouter un mot, il retourne sur le chemin, trottinant maladroitement vers les espaces de plage. Il ne s'y rend pas, pourtant, déviant de sa route suffisamment pour s'écarter de la foule trop importante.

Le bruit ambiant se calme, les gens se font plus rares et Jasper s'autorise enfin à s'arrêter, à poser ses affaires, retirer les vêtements encombrant pour ne rester qu'en maillot de bain et, enfin, à s'approcher de l'eau, s'enfonçant lentement dedans, le cœur battant un peu vite. Il évite de nager seul, normalement. Il ne le fait plus depuis… Eh bien, depuis son enfance. Pour des raisons évidentes à ses yeux. Il reste un long moment sans bouger, de l'eau jusqu'à la taille, luttant un peu contre lui-même et son instinct de préservation qui lui hurle de sortir de là, que c'est trop dangereux et que personne ne pourra l'aider quand il se noiera. Ses yeux scrutent la surface calme, brillante, tellement attirante. Il a envie d'y aller. De profiter du gage qui ressemble plus à une bénédiction pour lui, à cet instant. Il faut juste qu'il vainque la peur qui lui ronge l'estomac. Après tout, il y a moins de risque de se noyer avec ce genre d'attirail, n'est-ce pas ? Sur son épaule, Vidar reste silencieux avant de le lâcher, glissant dans l'eau en douceur. Le macaque s'avance un peu plus loin en nageant, se retournant vers son sorcier toujours sans dire un mot. Juste pour lui montrer qu'il n'est pas seul. Inspirant profondément, Jasper se décide finalement à suivre l'exemple et parce qu'il est partisan de ceux qui ne font pas les choses à moitié, il se jette directement en avant, plongeant dans le lac, s'immergeant complètement. Le cœur bat à toute allure alors qu'il fait quelques brasses, émerveillé de la facilité que cela procure à sa nage. Sans prendre le temps de se poser de questions afin de ne pas risquer d'intensifier sa peur, il plonge brusquement, disparaissant sous l'eau, les poumons plein d'oxygène. Son corps, malgré tout habitué à l'exercice et à l'élément liquide, trouve rapidement les bons mouvements et la peur, même si toujours présente et grignotant l'estomac d'une désagréable torsion, est submergée par le bonheur du sorcier. Intense, réel. Comme quelqu'un qui retrouverait quelque chose perdu depuis longtemps et qui lui aurait terriblement manqué. Il s'amuse, réellement, tournant dans l'eau, tentant des mouvements plus ou moins complexes, battant énergiquement des palmes, ses cheveux mi-long portant l'éclat du soleil, dans un jaune orangé chaud. Il revient à la surface pour respirer et reprendre une bonne réserve et replonge dans la foulée.
L'émotion est intense et il ne réalise pas encore à cet instant à quel point c'est révélateur. A quel point cela montre qu'une part de lui n'a toujours pas fait le deuil de ce don qu'il ne possédera jamais, à quel point il est toujours rongé par la peine et la rancœur envers Ràn. Il ne le réalise pas tout de suite, et ça n'est pas plus mal, ça lui permet de profiter, de tester, d'être simplement heureux le temps que ça durera. Auprès de lui, tantôt en volute bleuté qui lui tourne autour, tantôt en macaque tentant d'imiter les mouvements de son sorcier, Vidar semble au moins aussi heureux que Jasper. Heureux de le voir être lui-même, réellement, sans faux semblant, sans masque, sans rictus moqueur ou dédaigneux. Juste lui, souriant sincèrement, arborant des couleurs qu'il ne lui a, au final, que très peu vues. Aucun d'eux ne font attention à leur environnement immédiat, un peu trop dans leur bulle pour cela.
Codage par Libella sur Graphiorum
Magni Hammarskjöld
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Là-haut, ils s'écaillent et ils flippent, a tourner dans leur bocal

@Jasper Strandgaard  | 20 juillet 2024  - journée



L'eau clapote doucement au rythme de nos pagaies qui traversent la surface de l'eau avec une certaine paresse. Si au début Aren avait souhaité aller le plus loin possible, le plus vite possible, il avait usé ses forces tant et si bien qu'il était désormais plus disposé à profiter du paysage et de la tranquilité douce du lac Mjörn. Loin du brouhaha de la plage, observant les îles avec attention, cherchant des yeux intrigués le moindre signe de näckens ou autres créatures des environs. Sa peau encore pailletée de couleurs allant du violet au parme en passant par un rouge profond témoigne de la quantité de crème solaire que nous avons pris le soin d'appliquer malgré ses protestations. Moi-même heureux propriétaires de lunettes gagnées à la roulette, j'ai troqué mon habituelle paire noire pour celle en forme de soleil aux couleurs de coucher de soleil scandinave. Profitant de ma dernière semaine de vacances à venir, cette sortie en kayak était une promesse faite à Aren depuis le premier soir d'ouverture. Un weekend entier tous les deux, si on peut appeler ça comme cela au vu du nombre de personnes présentes sur le festival, avec kayak, histoires au coin du feu et chamallows grillés, avant une nuit perché dans les arbres. Avec une petite surprise supplémentaire dont je viens de lui parler et qui le laisse momentanément songeur.

J'observe le dos du jeune adulte que le polynectar lui confère, un sourire tendre sur les lèvres, guidant doucement le kayak vers le centre du lac pour éviter de cogner contre quelques nageurs audacieux partis en solitaires loin de la baignade surveillée. « Un condor ! Je pense que je voudrais un condor ! Mais attends, si on fait le tatouage quand je suis sous poly, ça ne va pas rester sur moi après ? » L'inquiétude transperce sa voix comme une flèche si bien que par réflexe ma main se pose sur son épaule, arrêtant momentanément le contrôle de notre embarcation. « Je ne sais pas, je n'ai jamais essayé de me faire tatouer sous poly. Ce que je sais, en revanche, c'est que je pensais proposer ce tatouage éphémère à Aren, et non à Gabriel. » Le visage encadré de cheveux blonds se tourne vers moi lumineux dans une exclamation de joie dans un geste qui envoie sa pagaie frapper l'eau un peu trop rudement et heurter la tête d'une personne qui émerge au même instant. Dans un mouvement rapide je tente de rattraper la pagaie, sans succès. L'embarcation tangue, Aren s'agrippe à mes épaules, le buste tourné aux trois quarts dans un mouvement de surprise. Mes propres mains attrapent un bras, tentent de garder ma pagaie mais qui m'échappe également avant d'atterrir dans l'eau.
Je soupire, attendant patiemment que le kayak retrouve sa stabilité avant de me tourner vers la personne dont je remarque immédiatement la chevelure flamboyante d'une rouge or éclatant. Un sourire que le coup de pagaie n'a probablement pas réussi à retirer - tant mieux - avant de me figer une fraction de seconde en reconnaissant les traits sous ces artifices de joie auxquels je ne suis pas - ou plus - habitué chez le Strandgraad. « Salut Jasper. Excuse-nous pour le coup de pagaie. Qu'est-ce qui te.... » Je m'arrête en pleine phrase, avisant une main palmée qui flotte près de la surface de l'eau. « Jasper ! Trop cool tes mains palmées ! » La voix modifiée d'Aren m'empêche de reprendre la parole, sans doute pour le mieux, ravalant la pique qui mordait ma langue, pour ne glisser qu'un sourire vaguement amusé sur mes lèvres.



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Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
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On déambule, on fait des bulles, sous l'océan !
Les dessous du lac étaient magnifiques. Eloignés comme ils l'étaient désormais, ils avaient accès à une profondeur nettement plus importante et l'eau était incroyablement claire, épargnée par le remous infligé par les nombreuses paires de jambes qui clapotaient dans la zone surveillée. Les yeux grand ouverts malgré le manque de protection, il essayait de tout voir en même temps, fasciné. Les algues tout au fond ondulaient en douceur, les poissons - vifs créatures aux couleurs multiples qui donnaient des impressions d'éclats de lumière à chaque fois qu'ils traversaient son champ de vision - filaient à toute allure et venaient parfois lui tourner autour, apparemment peu impressionnés par sa présence. Cela tirait un sourire enfantin à l'archéomage à chaque fois qu'il en sentait un le frôler.
La lumière, courbée par la surface de l'eau, donnait à ce paysage aquatique des allures fantasmagoriques. Il avait entendu dire que le lac était bien plus riche que ce que pouvaient penser les moldus vivant alentour, mais il ne pensait pas que la richesse qu'il possédait se trouvait aussi dans le spectacle qu'il pouvait offrir aux yeux suffisamment curieux pour aller les chercher. Pour aller capter ces éclats lumineux, pour aller chasser les silhouettes des créatures qui y vivaient, pour traquer le moindre mouvement ou non mouvement. Pour essayer de tout voir en même temps en espérant pouvoir se souvenir de tout ça après. Quand le sort ne serait plus actif. Quand il n'oserait plus partir si loin, tout seul. Quand la peur sera à nouveau plus forte que l'excitation. Un éclat bleu s'enroule autour de lui et le singe apparaît à nouveau, visiblement aussi heureux que son sorcier - pour son sorcier ?  - et Jasper lui offre un large sourire. Il a une bonne capacité d'apnée - il ne sait pas si c'est dû à son entraînement de toutes ces années et plus précisément son entraînement depuis qu'il tente des transformations plus osées avec sa metamorphomagie ou à une sorte d'hérédité qui aurait pu le toucher un minimum malgré tout - mais malgré cela, il sait qu'il va devoir bientôt remonter.  Il n'a pas pensé au sortilège de tête-en-bulle. Ça n'est pas très grave, c'est amusant de bondir hors de l'eau comme il a pu voir certaines sirènes le faire, dans le temps. Mais il y a toujours cette petite pointe d'inquiétude que ça soit sa dernière plongée.
Dans un mouvement énergique, il fait une dernière roulade, ses membres palmés battant gracieusement l'eau et son regard capte alors une autre silhouette, plus loin. Humanoïde mais trop éloignée pour qu'il réussisse à la distinguer réellement, Jasper se demande s'il vient d'apercevoir l'un des fameux Näcken qui peuple le domaine et qui rôde souvent aux abords de la scène, le soir venu. Ou alors, c'est l'un des acteurs de la légende du lieu. Peut-être l'être disparu pour protéger les êtres vivants ici ? L'esprit aventureux - comme souvent - et toujours ensorcelé par sa propre joie, il aimerait bien s'aventurer plus loin, plus profondément, mais ses poumons commencent à montrer des signes de protestations et Vidar lui-même commence à lui désigner la surface du lac. Jasper reste immobile juste une seconde de plus, ses cheveux allongés par son état d'esprit trop heureux caressant ses épaules en douceur au rythme du courant sous-marin, leur teinte chaude apportant un autre éclat de couleur au monde aquatique. Pendant l'espace d'une seconde, il a l'impression d'être au bon endroit, au bon moment, d'être exactement qui il est censé être et il garde précieusement cette émotion au fond de lui alors qu'il entame sa remontée, enfin.

Il ne faut qu'une très courte poignée de secondes pour percer la surface, sa prise d'air se faisant immédiate et juste un peu paniquée, puisqu'il a un peu trop tiré sur la corde en restant si longtemps au cœur du domaine de Ràn. Ça n'entache pas sa bonne humeur, pourtant. Et le coup qu'il prend une seconde après avoir émergé non plus, se contentant de le renvoyer brièvement sous l'eau sous la surprise du choc. Il émerge à nouveau, toussotant un peu l'eau qui a tenté de profiter du moment pour s'infiltrer du mauvais côté, son regard un peu écarquillé se portant sur l'embarcation juste sous son nez. Oups. Il songe, trop heureux de ce qu'il vit pour être capable de mauvaise foi : Il aurait dû voir le kayak s'il avait été un peu plus attentif durant sa remontée, cela faisait partie des règles de base quand tu plongeais et que tu devais remonter à la surface.
Il s'éloigne juste un peu le temps que le kayak se stabilise, un peu inquiet d'avoir possiblement provoqué ça par sa remontée inconsidérée. Une pagaie atterrit dans l'eau, non loin de lui, le corps d'un jeune homme s'agite avant de se stabiliser et le sorcier fronce un peu les sourcils, presque sûr qu'il le connaît sans réussir à mettre un nom sur les mèches blondes. Et puis, alors que l'esquif s'immobilise enfin, son regard bien plus clair qu'en temps normal - presque doré, avec les même genre de lueurs orangées qui se reflètent dans ses cheveux - se posent finalement sur l'autre occupant, nettement plus calme que le cadet et il manque de boire à nouveau la tasse sous la surprise. Magni?! Parmi toutes les personnes... Il descend d'un niveau, seul le haut de son visage dépassant, envisageant clairement l'idée de, peut-être, lâchement fuir. Ça n'était pas qu'il ne voulait pas voir Magni, dans l'absolu. Il avait l'impression que… Eh bien, peut-être que ça se calmait un peu entre eux. Un petit peu. Même si les dernières fois où ils s'étaient vus correspondaient à des moments très peu joyeux pour lui et où il n'avait clairement pas du faire la meilleure des impressions à l'auror, réagissant mal à certaines piques pas réellement méchantes. Au moins il n'y avait globalement plus de menaces ou de plaquages contre un mur, et c'était assez satisfaisant en soi.
Non, ça n'était pas qu'il ne voulait pas réellement le voir. C'était surtout qu'il n'était pas sûr de vouloir se faire voir… Comme ça. Si peu en contrôle - même maintenant, avec l'autre homme sous ses yeux, il n'arrivait juste pas à reprendre le dessus sur son don - si clairement dans un élément qui ne devrait pas être le sien mais qui lui plait pourtant si intensément.
Et puis, il y avait Ozymandias. A cet instant précis, il n'était toujours pas certain de tout comprendre.
Mais il n'avait pas le temps de creuser tout ceci, les pensées le traversant en l'espace de quelques infimes secondes, juste le temps que l'un et l'autre ne réalisent qui se trouve en face. « Salut Jasper. Excuse-nous pour le coup de pagaie. Qu'est-ce qui te.... » Il s'apprête à répliquer quelque chose, il ne sait pas encore quoi, quand il avise le regard de Magni posé sur sa main palmée, flottant à la surface, et il fait vivement disparaître celle-ci sous l'eau, redescendant à nouveau un d'un cran, les joues rougissant faiblement sans qu'il n'arrive vraiment à comprendre d'où sort cette subite gêne. Peut-être parce que personne ne s'attend de quelqu'un qui semble haïr Ràn profondément qu'il soit si heureux d'être doté de ce genre d'attribut …? « Jasper ! Trop cool tes mains palmées ! » Il cille, confus à la voix inconnue avant de subitement réaliser et se rappeler. Il y avait quelques jours à peine, il avait déjà aperçu ce jeune homme, près de Magni. Il n'y avait pas dix milles solutions. « Oh tu … ! Bien sûr.»  Il ne prononce pas son nom mais remonte un peu plus haut cette fois, sortant la tête de l'eau dans des battements de jambes plus vifs, laissant visible ses épaules même si ses mains restent obstinément dissimulées. Son sourire est sincère et son regard doré respire clairement la joie quand il le pose sur le garon dissimulé, aux couleurs… Intéressantes. « Merci, elles sont classes hein ? La roulette a des gages plutôt sympa… Même si je préfère le mien au tiens. » Il lâche sans pouvoir retenir sa bonne humeur taquine, son regard glissant ensuite à nouveau vers Magni. « C'est pas grave. Pour la pagaie. C'est de ma faute en fait, je n'ai pas été très prudent en remontant.» Jour à marquer d'une pierre blanche que celui où Jasper Strandgaard reconnaît avoir été dans l'erreur. Il prend un peu le large, s'éloigne d'un mètre ou deux pour les observer un peu plus dans leur ensemble. « Vous explorez ? » Son regard pétille alors qu'il le plante dans celui de Magni, ne pouvant simplement pas résister : Le moment était trop beau pour être gâché par ses angoisses en tout genre. Et oui, il était dans son élément, aussi douloureux que cela sera plus tard. « Je crois que je viens d'apercevoir un Näcken sous l'eau. Ou bien c'était autre chose, allez savoir…»
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Magni Hammarskjöld
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Là-haut, ils s'écaillent et ils flippent, a tourner dans leur bocal

@Jasper Strandgaard  | 20 juillet 2024  - journée


Je connais Jasper, suffisamment pour juger qu'il n'aura pas besoin de plus d'explications pour comprendre rapidement l'identité d'Aren cachée derrière le grand blond qui s'extasie, penché sur le bord du kayak, devant les attributs palmés du parrain de son meilleur ami. Même si la voix est différentes, les gestes, les expressions et l'enthousiasme ne le sont pas. Et le jeune adolescent n'a même pas songé à cacher sa connaissance suffisamment importante du Strandgraad pour l'appeler par son prénom.  « Oh tu … ! Bien sûr.» Je ne dis rien, resserrant à peine ma propre prise sur le bord du kayak dans un réflex nerveux habituel quand l'identité d'Aren est mise en péril dans un lieu public. Mais au bon milieu du lac Mjörn, qui peut bien vouloir s'inquiéter de deux sorciers sur un kayak et de leurs identités ? Personne, probablement. Le cœur serré se desserre rapidement dans un très léger signe de tête affirmatif sous le regard affolé du garçon qui me dévisage une expression d'effroi qui s'efface pour laisser place à une mine soudain renfermée. Il est déçu. Probablement d'avoir faillit si rapidement à ses conseils de sécurité. Il est dur envers lui-même, trop, par ma faute, j'imagine. J'ai dû trop insister au cours de ses dix dernières années de vie, lui insufflant une crainte de déception qui n'existe pas. Un autre de mes échecs le concernant. La pointe de culpabilité fait danser des ombres plus lourdes derrière le verre teinté de rouge de mes lunettes en forme de soleils. « Merci, elles sont classes hein ? La roulette a des gages plutôt sympa… Même si je préfère le mien au tiens. » Le visage d'Aren hésite et n'affiche qu'un léger air outré en observant ses bras violets. « C'est pas grave. Pour la pagaie. C'est de ma faute en fait, je n'ai pas été très prudent en remontant.» Le sourcil surpris qui se dresse derrière les rayons du soleil de plastique s'abaisse rapidement pour laisser place à un rictus narquois avant d'aller poser une nouvelle fois ma main sur l'épaule de mon fils pour le rassurer à travers une gestuelle simple. Mjöll, sous sa forme d'ours polaire, s'approche lentement lentement du kayak en prenant soin de garder ses distances avec Jasper, sentant qu'il oscille entre joie et gêne d'être observer ainsi barbottant joyeusement dans l'eau, sans l'ombre des soucis qui tiraient ses traits ces derniers temps. « Vous explorez ? » Le regard du Strandgraad se pose dans le mien, que je soutiens avec une certaine intensité curieuse, attendant quel choix il fera concernant cette rencontre hasardeuse. « Je crois que je viens d'apercevoir un Näcken sous l'eau. Ou bien c'était autre chose, allez savoir…» Je penche la tête vers le bord de l'eau, observant l'eau claire et scintillante qui clapote doucement contre le kayak sans apercevoir autre chose que nos propres ombres. « On explore, on profite de la tranquillité du lac pour se promener tous les deux et espérant trouver la dame du Lac. C'est peut-être elle que tu as aperçu d'ailleurs ? » Une question simple, d'une voix calme qui détend les épaules sous la paume de ma main qui se retire ensuite sous le regard perçant de l'enfant qui reprend plus de couleur sous le rouge pailleté de ses joues qui s'estompe de plus en plus. « Ça doit être trop chouette de pouvoir nager sous l'eau comme ça. Aksel est là aussi ? Il t'a vu ? Je suis sûr qu'il trouverait ça génial. OH ! » Aren, reprenant peu a peu confiance et retrouvant son enthousiasme légendaire se penche en avant vers le fond du kayak sortant un petit appareil photo du sac étanche qui se trouve entre ses jambes. « Est-ce que je peux te prendre en photo pour lui ? » Mon regard saute à nouveau sur Jasper, analysant rapidement ses réactions précédentes, tirant quelques conclusions hâtives, peut-être trop, sur ce que je devine sans le saisir entièrement. « Peut-être que Jasper a envie de garder ce moment pour lui. » Aren relève les yeux vers moi, légèrement confus, sans comprendre, avant de retourner sur Jasper et d'ajouter : « Pourquoi ? Il l'a dit lui-meme qu'il adore ce gage. Et mes couleurs sont trop belles ! » Ajoute-t-il en tirant la langue, avant de lui décocher un regard noir et de reprendre : « Et Aksel adore l'océan et ses origines aquatiques et...Ah. » Il s'arrête net, avant de baisser les yeux sur son appareil photo, et de répondre à nouveau joyeux : « Une photo tous les trois ce serait quand même trop cool pour lui, même avec que ta tête Jasper ! » Entre gêne et étrange sentiment de fierté douce envers l'esprit si doux de mon fils, je passe une main dans mes cheveux, ébouriffant des boucles humides. « Pourquoi pas. Ça pourrait être drôle de refaire la scène de cette rencontre. Toi prêt à taper sur sa tête avec une pagaie. Il ne restera plus qu'à rajouter en titre “l'attaque du grand Näcken doré”. Vous pourrez ensuite lancer votre propre légende du lac Mjörn. » Le rire lourd de Mjöll roule dans l'eau, éclaboussant l'embarcation et ses occupants sous le rire plus doux de la Fylgia d'Aren accrochée au cou de l'ours polaire. « T'en penses quoi Jasper ? Si l'idée te tente, tu veux bien nous ramener nos pagaies qui dérivent ? » Je ne l'ai pas quitté du regard, observant la moindre de ses réactions, jaugeant la sensibilité de sa possible susceptibilité du moment d'être pris au beau milieu d'une baignade affublé d'attributs qui auraient pu être les siens, si Rán en avait décidé ainsi.



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Jasper Strandgaard
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Il ne lui faut pas grand chose pour faire le lien : La réaction de l'enfant dans un corps plus vieux, le fait qu'il connaissait son nom alors qu'il était sûr et certain de ne jamais lui avoir parlé sous cette apparence, le fait qu'il l'avait vu à peine cinq jours plus tôt à la soirée d'ouverture en compagnie de Magni - et de Markus, et d'Ozymandias, et, bref. - et des mimiques, des regards, des intonations même si la voix n'est pas la même, des petits détails qu'il commençait doucement à connaître à force de l'avoir chez lui quand Aksel lui demandait si c'était possible de l'inviter - et ça l'était, bien sûr, toujours, même si lui n'était pas au meilleur de sa forme, c'était Aksel qui primait comme ça l'avait toujours été depuis qu'il était arrivé dans sa vie, de toute façon.
Il ne lui en a pas fallu beaucoup et l'infime mouvement de tête de Magni lui confirme qu'il a bien deviné - et lui confirme aussi, du moins il l'espère, qu'il n'a pas fait de boulette avec sa réaction. Très honnêtement, ça n'est pas son but et il n'a pas du tout envie de gâcher le moment qu'il vit actuellement en faisant ce genre d'écart. Il ne veut pas entacher le souvenir d'une nouvelle dispute entre eux. Il a découvert assez récemment qu'il était fatigué des violentes disputes entre eux deux, en réalité.
Par contre, l'affolement et le renfermement d'Aren, il n'est pas sûr de vraiment les comprendre et son regard le scrute avec une inquiétude hésitante. Lui qui a tellement l'habitude de le voir toujours souriant, vif et rieur en compagnie de son filleul, à fomenter les quatre cent coups, lui qui une seconde avant s'emerveillait devant ses attributs sirénique ne semblait plus aussi enthousiaste qu'avant, malgré la tentative de Jasper de ramener un peu de cette vie là dans son attitude.

Peu sûr de savoir ce qu'il est censé faire, s'il est même censé faire quelque chose, il finit par s'écarter un peu du kayak pour prendre une vue d'ensemble… Et peut-être aussi pour dissimuler un peu mieux ses fameux attributs. Les remous de l'eau portent son attention sur l'ours polaire qui nage tranquillement, se rapprochant de l'embarcation mais restant tout de même éloigné de lui, ce qui le soulage peut-être un peu. La vision de Mjöll et de la fylgja d'Aren fait sortir celle de Jasper de sous l'eau où il se contentait d'assister à la scène sous forme intangible. Vidar apparaît alors sous forme de singe, puis change pour celle du loup, visiblement incertain de la forme qui lui correspondrait le mieux à cet instant alors qu'il part nager en direction des deux autres animaux.
Le sorcier se décide à entamer la conversation, un peu maladroitement peut-être, pas vraiment sûr de comment ça pourrait être interprété… Pas vraiment sûr, non plus, de s'il prend la bonne décision, hésitant toujours à juste prendre congé et disparaître à nouveau dans les profondeurs du lac. La fuite est une solution qu'il choisit, parfois, sans en montrer aucune honte la plupart du temps : S'il l'a prise, c'est parce que c'était mieux pour lui, et c'est tout ce qui compte, n'est-ce pas ? Ici, pourtant, il ne sait pas. Se sent à la fois ridicule, et à la fois heureux fier de son apparence actuelle. A la fois envie de la partager à tout le monde, à la fois envie de la garder pour lui. Fierté et honte se mêlent étroitement, le rendant très franchement indécis. Et Magni constate peut-être tout cela, son regard ne lâchant le sien que lorsqu'il mentionne le fameux Näcken qu'il pense avoir aperçu. « On explore, on profite de la tranquillité du lac pour se promener tous les deux et espérant trouver la dame du Lac. C'est peut-être elle que tu as aperçu d'ailleurs ? » La voix de l'homme est tranquille, sans pression ni moquerie et ne détend pas seulement Aren, mais bel et bien Jasper aussi, rendant les mouvements de ses jambes qui le gardent à flot moins neveux pour prendre un rythme plus paresseux alors qu'il hoche la tête. « Peut-être que la dame du lac est un Seigneur du lac, alors, parce que la silhouette m'avait l'air tout à fait masculine. Ou alors, c'était son être cher qui est venu me rendre visite.» Il lâche, un sourire amusé ourlant ses lèvres avec hésitation.
Puis la silhouette d'Aren s'agite à nouveau, lui faisant reporter son attention sur lui  « Ça doit être trop chouette de pouvoir nager sous l'eau comme ça. Aksel est là aussi ? Il t'a vu ? Je suis sûr qu'il trouverait ça génial. OH ! » Il cille, se reprenant de plein fouet l'enthousiasme débordant de l'enfant et un rictus hésitant lui échappe alors qu'il baisse les yeux sur la surface doucement agitée de l'eau, distinguant ses membres à travers elle. Oh que oui, c'est chouette. Ça l'est même plus que ça encore. « Est-ce que je peux te prendre en photo pour lui ? » Son visage se crispe un peu sans qu'il ne puisse le retenir et, pendant un quart de millième de seconde, il a l'air un peu affolé, dissimulant vivement le sentiment trop clair par un visage lisse qui se dissimule à nouveau pour moitié dans l'eau. Le prendre en photo ? Sous cette apparence ? Son ventre se tord un peu durement sous les émotions diamétralement opposées qui le prennent alors. Tellement opposées qu'il y a de l'agitation chez les Fylgjurs, Vidar hésitant visiblement à retourner vers Jasper, son regard se tournant régulièrement vers lui avec inquiétude. Mais l'humain - malheureusement humain - n'y prête pas attention, réfléchissant à toute allure sans parvenir à prendre de décision. Une photo… Même si elle était pour Aksel, ça serait une preuve de cette apparence, de ces capacités, qu'il n'aura jamais vraiment. Juste un petit coup de poignard douloureux à chaque fois qu'il y songera. Mais ça serait aussi un formidable souvenir de ce moment. Formidable et douloureux. Et Aksel serait, c'est vrai, tellement heureux. Il ne voulait pas que l'enfant cultive le même regret - qu'il découvre seulement maintenant - la même haine que lui par rapport à ce manque, à cette absence de don.  « Peut-être que Jasper a envie de garder ce moment pour lui. » Son regard tombe vivement sur Magni, le soulagement mêlé à une forme de remerciement silencieux coulant à travers son regard. Il ne sait pas comment, mais il semble qu'il ait compris, un peu, son dilemme.  « Pourquoi ? Il l'a dit lui-meme qu'il adore ce gage. Et mes couleurs sont trop belles ! » Un rire hésitant échappe à l'adulte devant la petite pique de l'enfant sur ses propres couleurs et, par réflexe, il lève les mains hors de l'eau en guise de défense, avant de se rappeler et de les dissimuler à nouveau, joues rougissantes. « Et Aksel adore l'océan et ses origines aquatiques et...Ah. » Eeet il a compris aussi. Sans doute pas tout, mais au moins une partie. Les Hammarskjöld sont définitivement trop malins pour son bien.  « Une photo tous les trois ce serait quand même trop cool pour lui, même avec que ta tête Jasper ! » Il ne peut pas s'en empêcher, il rit à nouveau, peut-être un peu plus franchement cette fois. Son enthousiasme est simplement trop communicatif, trop chaleureux pour qu'il reste plongé dans ses réflexions pleines d'angoisses tordues sur lui-même.
« Pourquoi pas. Ça pourrait être drôle de refaire la scène de cette rencontre. Toi prêt à taper sur sa tête avec une pagaie. Il ne restera plus qu'à rajouter en titre “l'attaque du grand Näcken doré”. Vous pourrez ensuite lancer votre propre légende du lac Mjörn. » Le rire de Mjöll et de la petite Fylgja rejoint le sien, plus léger. Il s'imagine parfaitement la scène et ça tire un sourire réellement sincère à l'homme et, par ricochet, cela fait se détendre à nouveau nettement Vidar qui se met à glousser aussi.  « T'en penses quoi Jasper ? Si l'idée te tente, tu veux bien nous ramener nos pagaies qui dérivent ? » Son regard se tourne à nouveau vers le seul véritable adulte de l'embarcation et il croise le sien, scrutateur, attentif, il peut le deviner même à travers ses charmantes lunettes de soleil - il ne peut pas dire grand chose  à ce sujet, cependant, sa propre paire tout aussi kitsch l'attendant sur la plage avec le reste de ses affaires. Lentement, il acquiesce.   « Ça me plait bien. J'te demanderais même une copie pour moi, en plus de celle pour Aksel. Oh, désolé d'ailleurs, il n'est pas là aujourd'hui. Il est avec ses parents, une visite familiale à faire, apparemment. » Sa voix à eu un léger cahot quand il mentionne son désir d'avoir sa propre copie, alors qu'il imagine le souvenir rejoindre les autres, nombreux, sur son frigo, ou le meuble de son salon mais il se racle la gorge, détourne les yeux et recherche les fameuses pagaies. Il les aperçoit sans mal, un peu plus loin, en train de vivre leur vie de pagaies nouvellement libres et indépendantes et, après une brève hésitation, il part à leur poursuite dans une nage souple et rapide, les atteignant sans mal. Il revient vers l'embarcation quand, pris d'une inspiration subite, il plonge en serrant fortement les pagaies contre lui pour qu'elles n'entravent pas trop le mouvement. Un coup d'œil au-dessus l'informe d'où se trouve le kayak et, d'une impulsion puissante, il s'éjecte hors de l'eau et replonge juste à côté, éclaboussant tout le monde au passage. Il refait surface juste à côté du duo, les pagaies sagement entre ses mains palmées, son regard pétillant et toujours vaguement hésitant se posant sur eux, «  C'était beaucoup trop tentant. Ça fait partie des trucs très chouette que l'on peut faire, en plus de nager sous l'eau. » Il lâche comme seule explication, incapable de retenir son sourire.
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Magni Hammarskjöld
Magni Hammarskjöld
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Là-haut, ils s'écaillent et ils flippent, a tourner dans leur bocal

@Jasper Strandgaard  | 20 juillet 2024  - journée


La tension est palpable entre le kayak et le Strandgraad, pour des raisons diverses et néanmoins toutes légitimes. Je dois saluer pourtant les efforts de Jasper pour rester sur une ligne positive, enchaînant d'une voix amusée accompagné d'un sourire à peine crispé : « Peut-être que la dame du lac est un Seigneur du lac, alors, parce que la silhouette m'avait l'air tout à fait masculine. Ou alors, c'était son être cher qui est venu me rendre visite. » Une remarque qui me fait ricaner dans ma barbe, grattant celle-ci avec un air soudain narquois. Aren lui, préfère enchaîner sur sa bonne humeur heureusement rapidement retrouvée après avoir été rassuré par mon attitude qui espérait être suffisamment parlante. Mes yeux rivés sur Jasper, je retiens une deuxième fois, la remarque plus moqueuse qui m'est venue immédiatement à l'esprit. Jugeant peu propice de faire des allusions à d'autres relations potentiellement conflictuelles qui pourraient plonger l'archéomage non pas dans un eau de félicité, mais plutôt dans un tourbillon de gêne acide. Mon humour sait tout de même lire les situations et se limiter quand les moments ne sont pas propices. Et je pense être assez proche du juste en supposant que le gage dont il est affublé le perturbe plus qu'il n'oserait l'avouer. Sa réaction affolée quand Aren propose de le prendre en photo ne fait que confirmer mon impression générale. Non, clairement pas le moment pour lui demander si le Seigneur du lac avait des allures d'un certain Mørk, collègue de son état, de ce cher Jasper.

Est-ce l'effet du festival, ou bien la présence d'Aren et sa présence d'esprit aussi vive qu'attentionnée ? Peut-être un peu des deux, mais il est agréable d'entendre Jasper rire aussi sincèrement à nos propositions. Loin de nos échanges d'ordinaire plus secs et tendus. Des tensions dont je suis l'un des principaux responsables, j'en ai totalement conscience. La déception de son comportement envers Ina reste un point noir dans mon appréciation de l'homme qui se maintient à niveau de lent battements de pieds palmés. « Ça me plait bien. J'te demanderais même une copie pour moi, en plus de celle pour Aksel. Oh, désolé d'ailleurs, il n'est pas là aujourd'hui. Il est avec ses parents, une visite familiale à faire, apparemment. » Le visage du blond se tord légèrement dans une moue déçue ajoutant : « Dommage. Je lui enverrai un hibou plus tard alors. » tandis que j'approuve d'un signe de tête la demande de Jasper : « Pas de soucis pour le double exemplaire. » Tout en le regardant nager à présent en direction de nos pagaies parties vivre à l'état sauvage un peu plus loin. Mon sourire laisse place à une expression plus pensive sous le regard intrigué d'Aren. « Je suis désolé, j'aurais dû être plus Gabrielique face à lui. » Je secoue la tête, relevant mes lunettes pour me frotter les yeux avant de les replacer. « No te preocupes. Il n'y a aucun risque ici. Tu n'as pas à être sur tes gardes pendant les vacances. - Hum. J'ai été nul avec Jasper aussi... - Tu ne pouvais pas savoir. - Tu crois que je devrais en parler avec Aksel ? Peut-être que lui aussi il est triste à propos de ça ? J'ose pas trop évoquer le sujet j'ai toujours peur de le blesser ou...» Avant d'avoir pu finir sa phrase, une large éclaboussure combinée d'une vague qui refait tanguer largement le kayak nous inonde dans une exclamation ravie du jeune garçon. Bien que agrippés aux bords de l'embarcation, nos rires de mêlent à ceux des fylgjur nageant alentour. «  C'était beaucoup trop tentant. Ça fait partie des trucs très chouette que l'on peut faire, en plus de nager sous l'eau. » Je ricane un peu plus longuement, faut reconnaître que j'aurais eu du mal à résister à l'idée si les rôles à aient été échangé. Retirant une nouvelle fois mes lunettes pour essuyer les verres plein de gouttes d'eau, je secoue la tête, rieur, avant de murmurer un : « Deberías hablar de hesto con tu amigo. » destiné à Aren et agrémenté d'un clin d'œil avant de repositionner les soleils sur mes yeux et de reporter mon attention sur Jasper, me penchant vers lui pour attraper les pagaies. « Redonne-moi ça.  » D'un geste sec je tire dessus, faussement énervé, avant d'éclabousser l'éclabousseur à l'aide de l'une des pagaies sous un magistral « YEAH ! VENGEANCE ! » D'Aren qui hurle les bras en l'air manquant de faire chavirer le kayak. Afin d'éviter une autre vengeance tout aussi rapide, j'entreprends de nous écarter de quelques mètres à peine de trois rapide coup de pagaie et de tourner l'embarcation droite vers Jasper, prêt à réitérer le jet d'eau précédent. « Aller viens faire la photo de toi prenant un coup sur la tête. Enfin, un faux coup sur la tête. » La dernière partie de la phrase est prononcée d'une voix légèrement machiavélique sous un rire pouffé d'Aren qui a repris son appareil photo et qui commence à le préparer. « Vidar, est-ce que tu voudrais bien nous prendre en photo ? Si tu montes sur Mjöll tu devrais être assez stable et de tous tu es celui qui a les mains les plus adaptées pour utiliser un appareil photo ! » Un constat réel,  si Vidar accepte de prendre sa forme de singe et d'escalader Mjöll qui lui adresse un regard calme en réponse. Comme un appel à la trêve, un geste d'apaisement que personne d'autre qu'Aren aurait pu demander aussi simplement. Et tandis que Jasper se rapproche du kayak, sous mon sourire narquois, je lui glisse un plus discret : « T'as encore aperçu ta silhouette masculine nageant autour de toi pendant que tu étais sous l'eau ? Dis-moi, il serait pas grand, finement musclé et avec une tendance à rosir des cheveux en te voyant, ce Seigneur du lac ? » Un clin d'œil visible malgré les lunettes soleils agrémente le tout avant de reporter mon attention sur les fylgjur qui semblent prêt à entreprendre la combinaison spéciale effet spéciaux proposée par Aren, lui-même occupé à montrer à Vidar où appuyer pour prendre la photo.



Although I felt like giving up It's not the road I chose
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