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Apparently you can't hold your beer, buddy | Markus
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Magni Hammarskjöld
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Apparently you can't hold your beer, buddy
@Markus Falkenberg   | 1er janvier 2023 - Aux alentours de minuit - une heure du matin


Son rire pétille et ce son suffit à chasser encore un peu plus loin les pensées sombres qui agitent mon cerveau. Les derniers jours, je pourrais même dire semaines, ont été intenses. Lourdes. Un mois de décembre particulièrement éprouvant que je ne suis pas content de laisser derrière moi avec l'espoir, illusoire sans doute, que la nouvelle année sera moins chargée d'épreuves. L'accident d'Aren, la confrontation avec Markus, la mission de Chao-Xing qui hante encore mes nuits, Manolo Gacha et sa tentative d'évasion, et les trois derniers jours...Markus et Magnus, chacun à leur façon, de faire voler en éclat les chemins de nos amitiés. Des montagnes devenues trop mouvantes et qui viennent faire chavirer tout le reste de ma personne. Les vagues ont creusé des sillons sombres sur mon front, les vides sont plein de la déception de l'enfant qui a vu ses propres projets avec son père être annulés au dernier moment à cause d'une affaire plus importante. Tant de pierres qui viennent alourdir l'âme déjà assombrie par un flot incessant d'interrogation qui épuisent mes réflexions. Mais son rire efface tout, le temps d'une soirée. Son rire réveille les joies et les douceurs, gomme les rides et chasse la lassitude. Bulle de douceur dans un quotidien devenu tempête. Cela fait plusieurs années que je lui réserve mes soirées de nouvel an. Depuis qu'il est assez grand pour veiller tard et profiter d'une fête intimiste entre lui et moi et parfois un Hammarskjöld ou deux dans la confidence. A ceux, trop insistants, qui m'avait sollicité pour rejoindre leurs soirées, j'avais subtilement évoqué une soirée déjà réservée avec une autre personne. Suffisamment subtilement pour qu'ils comprennent un rendez-vous galant. De quoi faire satisfaire les curieux et les amateurs d'histoires du genre et me laisser la paix sur le reste. Installés sur le canapé, on profite d'une partie de cartes magiques pour terminer nos verres au son discret d'un fond musical qu'Aren affectionne. C'est lui qui a choisi la musique de ce soir, et si je ne partage pas tous ses goûts musicaux, j'aime le laisser me faire découvrir ses univers du moment. C'est quelque chose d'incroyable à vivre, de voir grandit un enfant. Devenir ce jeune adolescent qui s'éloigne bien plus vite de l'enfance que je ne me résout encore à l'admettre. Mais force est de constater qu'il n'a pas attendu que mes pensées cessent de le nommer enfant pour approcher de ses douze années. Un fin sourire glisse sur mes lèvres alors que j'observe plus attentivement les traits fins de son visage juvénile. Je sais que je ne pourrais le cacher indéfiniment, ni le protéger de tout maintenant qu'il a mis un pied dans l'adolescence. Et l'inquiétude paternelle ne cesse de battre un peu plus durement contre mes côtes. « Papá mira, un búho. » Sa voix me ramène à la réalité et mes yeux sautent vers la fenêtre contre laquelle un volatile messager volète d'un air empressé. Un soupire soulève ma poitrine tandis qu'une ombre passe dans le regard d'Aren. Le dernier message du genre avait mis brutalement fin à notre expédition au temple de Thor pour notre traditionnelle escalade en pleine nature pour aller déposer quelques offrandes pour la nouvelle année à venir. Et si le côté croyance n'était pas son fort, il tenait beaucoup à tout ce qu'il y avait autour, dont la marche en pleine nature dans une montagne enneigée et sauvage.

Une fois la porte fenêtre entre-ouverte, l'oiseau s'engouffre et se pose sur mon bras tendu pour le réceptionner. Les serres pénètrent ma peau et je retiens une grimace tandis que Mjöll grogne doucement pour manifester sa désapprobation quant à cette douleur inutile avant de retourner rouler sa tête d'ours contre celle du félin. Les sourcils froncés je déplie le parchemin, redoutant une nouvelle sommation de mes collègues de rappliquer au plus vite, mais ce que j'y lis est bien différent. Quoi que. Le résultat est le même, un appel à venir rapidement sur place. La mission bien moins importante, ou du moins dangereuse, venir récupérer un pote visiblement trop alcoolisé pour retrouver le chemin de la sortie d'un bar. Ma mâchoire se contracte tandis que mon regard se lève vers Aren qui attend, les bras croisés et le regard sombre, que j'annonce la couleur. « Le con » Le murmure file entre mes lèvres pincées sans m'émouvoir le moins du monde du langage employé face à mon fils qui ne relève pas plus que moi le vocabulaire. Ce n'est pas comme si il n'était pas habitué, et il est de toute façon visiblement suffisamment énervé pour ne pas avoir envie de me reprendre d'un ton amusé. « Dime. » Sa voix est rude, presque âcre, il sent mon hésitation, il devine que ma décision est déjà prise bien qu'il ne sache pas de quoi il s'agisse. Je libère le hibou, referme la porte et me rapproche de lui et tente une main sur l'épaule mais il se dégage immédiatement de mon contact. « J'en ai pas pour longtemps, je vais juste sortir un pote du pétrin. - Markus ? » La façon mordante qu'il a de prononcer son prénom et l'éclair que son regard a lancé sur moi me donne presque envie de ne rien répondre et un faible rictus narquois glisse sur mes lèvres. « Evidemment, il n'y a que lui pour se mettre dans des galères un soir de nouvel an. » Le tss qui s'échappe de ses lèvres est clairement mauvais et à cet instant je ne comprends que trop bien sa rancœur. A sa place aussi, j'aurais eu ce ressenti envers cet homme qui accapare son père, une fois de plus. « Dépêche-toi, pas la peine de me ressortir tes excuses de on laisse pas ses potes dans la merde. » Je tique mais ne réplique rien, jugeant que le mot est mérité et je hoche la tête, bras croisés à mon tour. « Promis, je fais juste un aller-retour et je viens terminer cette partie de carte. Estime-toi heureux, tu pourras en profiter pour veiller plus tard que prévu. » Je tente une blague, mais Aren se contente de hausser les épaules et de se détourner pour aller visiblement remplir son verre dans la cuisine. Putain Markus tu me le paieras.

Dans un craquement sonore je transplane devant la façade du bar des Sorcier.e.s Errant.e.s dont le patron m'avait envoyé la missive. Vu la peine qu'il s'est donné pour me faire parvenir un tel message c'est que la situation doit être particulièrement déplorable à l'intérieur et je secoue déjà la tête avant même d'avoir ouvert les portes du lieu. L'ambiance sonore, bien plus agitée que celle de mon salon, heurte mes sens dans un premier temps. Odeurs de fumées diverses et variées, d'alcool répandus sur le pavé, cris et chants grotesques, conversations débridées. Il ne fait aucun doute que la soirée a été particulièrement bien fêtée par les convives sur le trottoir et que la situation à l'intérieur ne doit pas être en reste. Je me faufile tant bien que mal à travers les corps qui chaloupent contre moi, passent les portes du bar et m'engouffre dans un environnement encore plus agressif pour mes sens. Chaleur humide, renfermé, musique trop forte, lumières diffuses et éclats de rire tonitruants. Je distingue même le parlé magique d'une cible de fléchettes, une des spécialités de ce bar que j'affectionne tout particulièrement et où j'ai quelques habitudes. C'est bien d'ailleurs pour ça que le patron s'est permis son message, sinon Markus aurait fini sa soirée sur le trottoir à attendre d'avoir récupéré assez de bon sens pour pouvoir transplaner sans risquer de finir désartibulé à l'hôpital. D'un pas décidé je me dirige vers le comptoir sans prêter attention le moins du monde aux personnes présentent autour de moi et fait un signe entendu au sorcier qui me replace aussitôt et me désigne d'un signe de tête un des coins du bar. Je tourne le visage vers l'endroit indiqué sans apercevoir les traits du Falkenberg mais je distingue par contre ceux d'une Mørk qui me fait plisser les yeux. Mais je ne suis pas là pour m'étonner des sorciers et sorcières présents ce soir. Je lève une main en signe de remerciement pour le patron avant de me glisser tant bien que mal vers l'endroit indiqué à la recherche de mon con de meilleur pote. La table est vide au-dessus, et je serai sans doute passé à côté de l'homme installé dessous si je n'avais pas entendu son rire glousser au niveau de mes chaussettes. « Putain Markus. » Les yeux se lèvent au ciel, profondément exaspéré par tout ça. Mon corps se courbe sans chercher à savoir le pourquoi du comment il a fini sous la table, l'attrape à deux mains par le col et le lève d'une puissante secousse trop rude pour être totalement bienveillante. « Debout Markus, ça suffit les conneries pour ce soir je te sors de là. » Jouer les ramasseurs de fond de bar ce n'est vraiment pas les rôles que j'apprécie, surtout quand au détriment d'Aren lui-même. « T'étais avec qui pour finir dans cet état-là bordel Markus. » Je me parle à moi-même plus qu'à lui, jetant pour la première fois un regard circulaire autour de nous pour espérer avoir une bribe de réponse à mes questions mais je ne rencontre aucun visage connu, du moins jusqu'à ce que je ne m'accroche à un regard en particulier. Ozymandias. Un sourcil perplexe se lève, un fin sourire s'étire avant que je ne le gratifie d'un signe de tête amusé ponctué d'un clin d’œil discret. Je ne sais pas si les deux faisaient partie du même groupe d'alcoolique du soir, mais le Mørk à l'air d'être dans un état tout aussi peu frais que Markus. Je résiste à l'envie d'aller le saluer plus directement, et je détourne mon attention lorsque l'auror que je tiens toujours par le col chancelle à nouveau, manquant de s'écrouler dans mes bras. « Par Thor t'es plus rond qu'un tonneau. » Je marmonne en ricanant, avant de trainer le corps de mon meilleur pote vers la sortie, tant bien que mal, entre les autres convives tout aussi peu stables. Ce n'est qu'une fois dehors qu'une pensée traverse mon cerveau dans un éclair fulgurant. Mes mains quittent le col de Markus pour tester sa tenue debout avant de passer un bras sous son épaule. « Me dis pas que tu as passé la soirée avec Ozymandias, avec mon visage, sinon je vais finir par regretté que tu sois trop bourré pour pouvoir t'en souvenir et tout me raconter. » Je ricane, trop froidement pour laisser percer autre chose qu'un cynisme mauvais.




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Markus Falkenberg
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Il ne sait plus vraiment depuis combien de temps il est sous la table. Ce qu’il sait, toutefois, c’est que les gens continuent d’y coller leur chewing-gum comme s’ils étaient des gosses. Il les a comptés ; il y en a exactement quatorze. Trois bleus, quatre orange, deux rose, deux verts et six rouges. Il est vraiment bon, en mathématique. Il pourrait compter les verres consommés de la même façon et parvenir à un chiffre tout aussi exact ; il en a bu seulement deux. Les autres ne seraient pas d’accord, mais qu’est-ce qu’ils en savent les autres de toute façon ? Et puis, ils sont occupés à faire autre chose. Lui ricane, se laissant emporter par les vagues qui noient ses pensées doucement et qui lui font perdre la notion des gens et des minutes qui s’écoulent. « Putain Markus. » Est-ce que Putain est son prénom ou son nom ? Il est avant le deuxième mot, alors ce serait son prénom, mais il plutôt certain de ne pas s’appeler Putain. Quoique. Il n’est pas certain de grand-chose, actuellement. Mais tout de même, il lui semble bien que lui, c’est Markus. Et le type qui l’attrape à deux mains par le col et le soulève d’une secousse rude c’est…Magni ? Qu’est-ce que son pote fout ici ? « Debout Markus, ça suffit les conneries pour ce soir je te sors de là. » Il ne fait aucune connerie, il établissait l’inventaire des confiseries étalées sous le mobilier. Un travail important que le patron lui a donné, après qu’il ait failli éborgner l’un des danseur. Patron qui d’ailleurs a parlé d’envoyer un hibou à…Oh. Magni. Un hibou à Magni. Une expression joyeuse illumine son visage, alors qu’il jette un coup d’œil à son meilleur ami, qui semble moins joyeux que lui : « T'étais avec qui pour finir dans cet état-là bordel Markus. » Il hausse les épaules. Il ne sait pas ou du moins, ne sait plus. Et puis il n’est dans aucun état, il tient encore debout, il chancelle simplement un peu vers la droite. Ou beaucoup, vers l’avant, vu qu’il tombe presque dans les bras de l’auror. Mais c’est la faute du plancher qui doit être en pente. « Par Thor t'es plus rond qu'un tonneau. » Techniquement, non. Il y avait un tonneau là-bas, et il est quasi certain qu’ils n’avaient pas la même forme. Faudrait comparer. Il n’a pas le temps de le proposer à l’homme qui l’entraîne vers la sortie, sans qu’il ne proteste trop. Il bouscule quelques personnes, les heurtant de son épaule – juste une, il ne sait pas où est la seconde – sans s’excuser.

L’air froid de l’extérieur ne le fait pas émerger. Sous sa forme de siamois, probablement pour tester ses neufs vies, sa fylgia oscille doucement. Son meilleur ami délaisse son col, passant un bras sous son épaule :   « Me dis pas que tu as passé la soirée avec Ozymandias, avec mon visage, sinon je vais finir par regretté que tu sois trop bourré pour pouvoir t'en souvenir et tout me raconter. » Il ne note pas que le ricanement n’est pas chaleureux, incapable de s’attarder à l’attitude de son pote. Est-ce qu’il a passé la soirée avec Ozymandias ? Il ne sait plus. En fait, il ne se souvient pas vraiment des dernières heures. Il y a eu des fléchettes, des verres et puis…Magni aussi était là, non ? Il a vu son visage dans le miroir. Ah, non, c’était moi. Un rire d’ivresse fuse entre ses lèvres face à cette pensée, alors qu’il répond : « J’ai perdu ton visage, à un moment je crois. Enfin non, je l’ai pas perdu, parce que t’as encore ton visage, mais…Je sais plus. » Il est plutôt satisfait d’avoir donné une réponse très lucide et claire, qui prouve hors de tout doute qu’il est lucide et que l’alcool ne l’atteint pas trop. Fier de cette capacité à réussir à boire sans se transformer en ivrogne bien lourd, il se tourne légèrement vers son meilleur ami, tapotant sa joue:   « T’as pas besoin de me raccompagner Magni…C’est drôle, ça se ressemble. Raccommagner, raccomagni. Un raccomagnage, c’est se faire rammoner par Magni. Tu vas me raccomagnonner ? » Un rire ponctue de nouveau sa réplique, alors qu’il laisse retomber sa main. Il appuie sa tête contre le bras qui le soutient, poursuivant à voix haute le cours de ses réflexions : « Le patron m’a dit qu’il t’a écrit, je lui ai dit que c’était pas nécessaire, que t’avais une soirée et que je pouvais dormir sur la table, mais il était pas d’accord. Je crois que j’ai aussi sorti ma baguette de mon pantalon, à un moment. Je me souviens plus ce que j’ai fait avec, par contre. C’est vrai y’avait Ozy, mais je lui ai pas montré ma baguette. Enfin tu lui as pas montré. Parce qu’on a pas la même baguette toi et moi, tu comprends, et là, c’était la mienne, pas vraiment la tienne… » D’ailleurs, où il l’a foutue, la sienne? Il redresse sa tête, tâtonnant la poche de son pantalon. À droite, vers l’avant, de nouveau à droite…Il sent finalement le long bois à droite et se félicite presque de ne pas l’avoir oublié dans le bar. Se rappelant très vaguement que Magni devait passer une soirée avec Aren, il rajoute d’un ton qu’il essaie de faire plus sérieux : « Je vais pas transplaner jusqu’à chez moi, je suis pas con. Tu peux retourner chez toi, c’est bon, je vais rentrer dormir sous mon canapé. Et me prendre une potion pour dessouler un peu, aussi. Quoique, je crois pas en avoir besoin. » Tellement pas besoin qu’il s’appuie un peu plus contre son meilleur ami, avec l’allure sans équivoque de quelqu’un qui s’écroulerait très certainement, s’il marchait seul.
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@Markus Falkenberg   | 1er janvier 2023 - Aux alentours de minuit - une heure du matin


Il rit dans ce rire bourru de l'alcool aux effluves multiples. L'odeur forte me fait plisser le nez et un éclair sombre perce dans mes iris. « J’ai perdu ton visage, à un moment je crois. Enfin non, je l’ai pas perdu, parce que t’as encore ton visage, mais…Je sais plus. » La mine satisfaite qui se peint sur son visage me fait lever les yeux d'exaspération. Est-ce qu'il se croit malin ? Ou drôle peut-être ? Rond comme une queue de pelle, ça c'est sûr en revanche. Je me questionne sur le nombre de verre qu'il a vidé ce soir et comment il a fait pour finir dans cet état sans que personne ne songe à lui dire d'aller se coucher plus tôt. Mais peut-être que tout le monde était dans le même état finalement. Les parties de fléchettes magiques peuvent être terribles si on ne sait pas s'arrêter à temps. Est-ce que Markus a osé rejoindre la partie ? Probablement, il serait étonnant qu'il ait réussi à rester loin de ce divertissement. Son doigt tapote soudain ma joue et ma tête se tourne à nouveau légèrement vers lui, regrettant presque immédiatement mon choix lorsqu'il reprend la parole d'une voix qui refait valser quelques effluves piquantes dans mes narines qui se plissent une nouvelle fois. « T’as pas besoin de me raccompagner Magni…C’est drôle, ça se ressemble. Raccommagner, raccomagni. Un raccomagnage, c’est se faire rammoner par Magni. Tu vas me raccomagnonner ? » Le front se plisse légèrement, mais les ombres noires de mes iris s'estompent. Ce qu'il peut être con quand il est bourré. Et pourtant, il parvient à m'arracher un rictus amusé. Ce sont les genre de jeux de mots qui me font rire malgré moi, et leur contenu grivois parfaitement inconscient qui filtre parmi les mots raccommodé est hilarant, en réalité. Même si cela m'évoque brièvement mes propres jeux de mots hasardeux sur un autre prénom hier. Un autre contexte. Une autre amitié frappée de plein fouet par mes mensonges. Mais l'heure n'est pas de songer à Magnus et ses foutus potions, mais de rester concentré sur Markus et son rire presque enfantin. Parce qu'il parle avec cette candeur amusée de l'alcool, et que l'entendre déblatérer des conneries d'un air faussement assuré, la voix pâteuse d'un palais encore trop imbibé de liquides sucrés me rappellent tellement d'autres soirées. D'autres conversations sans queue ni tête, à l'entendre raconter des choses hilarantes et à prétendre être encore capable de marcher droit quand il était déjà étalé par terre. L'avantage d'être celui qui a toujours mieux tenu l'alcool entre nous deux, c'est que je conserve bien souvent de meilleurs souvenirs que lui de ces soirées-là. Et que je ne m'en lasse jamais. D'un geste doux je réajuste son bras qui glisse contre la manche de ma chemise sur laquelle je n'ai même pas pris le temps de poser une veste avant de partir. Un rapide aller-retour. Sa tête elle, roule contre mon bras qui le soutien et la caresse de ses cheveux chatouille distraitement ma mâchoire tandis que je le fais avancer de quelques pas supplémentaire pour laisser derrière nous le reste des convives du bar qui peuplait le pavé devant les portes. « Le patron m’a dit qu’il t’a écrit, je lui ai dit que c’était pas nécessaire, que t’avais une soirée et que je pouvais dormir sur la table, mais il était pas d’accord. Je crois que j’ai aussi sorti ma baguette de mon pantalon, à un moment. Je me souviens plus ce que j’ai fait avec, par contre. C’est vrai y’avait Ozy, mais je lui ai pas montré ma baguette. Enfin tu lui as pas montré. Parce qu’on a pas la même baguette toi et moi, tu comprends, et là, c’était la mienne, pas vraiment la tienne… » Je ricane, à moitié encore exaspéré par son état qui m'a forcé à quitter Aren et cette fameuse soirée, et à moitié amusé par le discours improbable qu'il me sort sur sa baguette qu'il s'empresse de chercher dans ses poches dans une coordination de geste franchement hasardeuse. « Je vais pas transplaner jusqu’à chez moi, je suis pas con. Tu peux retourner chez toi, c’est bon, je vais rentrer dormir sous mon canapé. Et me prendre une potion pour dessouler un peu, aussi. Quoique, je crois pas en avoir besoin. » Au moins il a conscience d'avoir trop bu pour transplaner, c'est probablement déjà une bonne chose. Mais pas pour avoir une conscience de son corps ni de sa capacité à s'effondrer dans mes bras et de se laisser trainer plutôt que de se tenir droit. Le corps se redresse, réajustant cette fois l'ensemble de celui de Markus pour l'installer plus largement sur mes épaules et éviter qu'il ne nous emporte tous les deux au sol dans une chute dont il a le secret. « Dormir sous ton canapé. Evidemment Markus. Je ne doute pas une seconde que tu puisses marcher jusqu'à chez toi. Tu es tout à fait capable de te repérer dans l'espace présentement et de faire trois pas sans t'écrouler sur le côté. » J'abuse peut-être un peu sur le ton moqueur et le second degré que le cerveau noyé qu'il a ne comprendra pas. Mais peu m'importe, il me fait drôlement chier ce soir de toute façon. Parce qu'il est bien plus bourré que je ne le pensais, et que je commence sérieusement à douter de l'intérêt d'aller le déposer chez lui, seul, sans surveillance. Il serait capable de vouloir tenter de faire un truc avec sa baguette et de mettre feu à ses draps. C'était pas ce qu'il avait fait d'ailleurs dans le dortoir de Durmstrang pendant notre service militaire ? Quand il avait tenter de mettre de l'eau dans un vase pour offrir un bouquet de fleurs à une de nos camarades. Le risque est non négligeable. Surtout avec le Falkenberg. Et si, d'ordinaire, ça ne me poserait aucun problème, ce soir, ça m'emmerde largement. « Au moins tu as réussi à garder ta baguette sur toi, j'aurais pas à te la rapporter une deuxième fois en moins de trois jours. » Mon bras passe plus fermement derrière son dos, les muscles se contractent au fur et à mesure où je sens son corps de plus en plus se poser avec une franche assurance sur moi comme s'il comptait oublier tout à fait l'idée que ses pieds pouvaient le porter. A ses pieds, Drøm ne tient pas plus la cadence, à moitié renversé sur le pavé le siamois chaloupe sur ses pattes dans une démarche hésitante à chaque pas. « Mjöll, va aider ton pote il va finir par se rouler dans les restes de bières qui suintent sur le pavé. Et ils sentent déjà assez l'alcool comme ça. » Je marmonne à l'attention de ma Fylgia qui s'empresse de grogner, visiblement dans la même humeur que moi, tout aussi peu heureux d'avoir laissé le petit guépard derrière lui, à moins que ce soit la chaleur du feu près duquel il se prélassait avant d'être dérangé. Le lézard s'envole, brume de particules dorées, qui se matérialisent sous sa forme plus massive d'ours. D'un geste bourru mais néanmoins doux, il attrape l'animal entre ses crocs avant de le déposer sur son dos dans un renâclement de naseaux. « Markus, j'ai rien contre ton idée de te laisser dormir sous ton canapé, même si dessus ça resterait plus confortable. Mais vu ton état je vais jouer la sécurité et te ramener avec moi à la maison. Tu pourras me raconter tes histoires de baguette avec Oz, j'ai hâte d'en entendre plus. » Je ricane une fois de plus, à nouveau plus tourné vers le cynisme que vers l'amusement, avant de pousser un soupire exaspéré. « Combien de verres t'as bu Markus sérieux ?  » Beaucoup trop visiblement, je sais même pas pourquoi je pose la question.




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Markus Falkenberg
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« Dormir sous ton canapé. Evidemment Markus. Je ne doute pas une seconde que tu puisses marcher jusqu'à chez toi. Tu es tout à fait capable de te repérer dans l'espace présentement et de faire trois pas sans t'écrouler sur le côté. » Il est ravi que son meilleur ami obtienne les mêmes conclusions que lui et qu’il remarque à quel point il est doué, pour se repérer dans l’espace. Un sourire prétentieux s’étire sur les lèvres de l’auror, qui est presque tenté de se détacher du bras qui le soutient pour faire une démonstration de ses capacités à marcher jusqu’à chez lui. « Au moins tu as réussi à garder ta baguette sur toi, j'aurais pas à te la rapporter une deuxième fois en moins de trois jours. » Bien sûr qu’il l’a gardé sur lui, c’est plus pratique pour lancer des feux d’artifice. Il lui semble qu’un client du bar lui a d’ailleurs dit quelque chose sur le sujet, ce soir…Il ne se rappelle plus des propos précis, mais il a presque été tenté de dire oui, parce qu’il aime bien les couleurs qui éclatent dans le ciel, lorsqu’on prononce les sorts appropriés.

Il ne remarque pas le bras qui passe plus fermement derrière son dos, ni la démarche de sa fylgia. Il s’appuie avec nonchalance contre son meilleur ami, avec la confiance désinvolte de celui qui a oublié l’usage de ses pieds.  « Mjöll, va aider ton pote il va finir par se rouler dans les restes de bières qui suintent sur le pavé. Et ils sentent déjà assez l'alcool comme ça. » Sentir l’alcool ? Il fronce le nez, presque offusqué, reniflant l’air à la recherche d’une odeur précise. Il ne sent pas grand-chose et il lui semble s’être parfumé avec l’eau de la toilette avant de partir. Ou à l’eau de toilette. Ou l’eau de la colonne ? Cologne ? Bologne ? L’eau de bologne ? Peut-être qu’il sent bien l’alcool, parce que de l’eau, même de bologne, ça ne doit pas sentir quoi que ce soit, c’était plutôt bête de sa part. « Markus, j'ai rien contre ton idée de te laisser dormir sous ton canapé, même si dessus ça resterait plus confortable. Mais vu ton état je vais jouer la sécurité et te ramener avec moi à la maison. Tu pourras me raconter tes histoires de baguette avec Oz, j'ai hâte d'en entendre plus. » Son état ? Quel état ? Il se sent presque normal. Simplement plus léger…Ou plus lourd. Tout est une question de perspective – faudrait qu’il demande à Magni s’il est d’accord sur le fait que le poids de son corps contre lui n’est qu’une question de point de vue. Et puis il n’a pas eu d’histoire avec la baguette d'Oz, non ? Perplexe, il fronce les sourcil. « Combien de verres t'as bu Markus sérieux ?  » La question est facile et il est très content de pouvoir y répondre. Son sourire s’élargit, alors qu’il rétorque avec enthousiasme : « Deux verres d’eau. Plutôt fades, d’ailleurs. Je suis bien hydraté, t’inquiète pas, même si c’est mignon. » Il a été sage, il se rappelle très bien de leur jeunesse et de ses gueules de bois plutôt chiantes. De bons moments, même si c’était plutôt nul, qu’il soit celui avec le plus gros mal de tête le lendemain. Il appuie davantage sa tête contre le bras qui le soutient, notant la chemise et la peau nue, avec l’envie soudaine de la toucher, il tend sa main, effleure le poignet, ricane, puis laisse retomber sa main contre sa cuisse : « J’ai pas touché à la baguette d’Oz, j’ai pas osé lui demander si je pouvais la prendre. » C’est une règle plutôt implicite, de ne pas toucher à la baguette des autres sorciers. Elles sont généralement plutôt capricieuses, et il en a déjà assez à gérer avec la sienne. Ses iris se teintent légèrement, voile rose pâle sur fond de bleu, alors qu’il tente de tourner un peu la tête pour fixer Magni : « Et puis, elle m’intéresse pas trop, sa baguette. Celle de Kai semble plus puissante. Tu crois que si je lui demandais, il me laisserait la voir ? » Il ressemble presque à un gosse qui demande s’il peut prendre une seconde pâtisserie. C’est vrai que leur patron lui a toujours semblé avoir de bonnes capacités. C’est peut-être à cause de ce qu’il porte sous la ceinture ? Il ne sait même pas elle est faite de quel bois. S’il prennait son apparence, est-ce qu’il aurait aussi sa baguette? Sans davantage se questionner, il se ferme les paupières et se concentre ; un acte plutôt difficile, vu l’engourdissement de son esprit. Il parvient malgré tout à prendre l’apparence de leur supérieur : même tête, même corps, même bouche – la seule variation est au niveau des yeux, cette partie sur laquelle il exerce toujours le moins de contrôle. Un rire d’ivrogne glisse entre ses lèvres, alors qu’il affirme :   « Manque plus que de prendre l’apparence de Benedikt et j’aurai pris ce soir l’apparence de tous les types qui m’ont plu, c’est marrant. » Alors, pour la baguette…? Sans quitter le bras de son meilleur ami, il glisse sa main dans la poche de son pantalon et palpe le bout de bois. Pareil que d’habitude. Il en est presque déçu. Sauf que ce n’est probablement pas le sujet le plus urgent. Sans reprendre son apparence, il rajoute d’une voix grognonne : « Je veux pas aller chez toi, Magni. Y’a ton fils, j’ai pas oublié, j’oublie que ce que je veux pas me rappeler. Et je suis peut-être presque sobre, mais t’as dit que je sentais l’alcool, je préfère sentir l’alcool sur mon divan que sur le tien. Je serai tranquille, promis. Je vais juste me coucher…Mon lit doit pas être si difficile à trouver, vu que tu réussis à rentrer dedans à chaque fois. » Ça lui semble presque mathématique.
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Les émotions filent et changent plus vite que des pensées non cahotiques, le froncement de sourcils cède immédiatement place à un sourire ravi alors qu'il s'empresse de répondre à ma question. « Deux verres d’eau. Plutôt fades, d’ailleurs. Je suis bien hydraté, t’inquiète pas, même si c’est mignon. » Je ricane, amusé par ses allures de gamin fier de lui d'avoir compté ses verres d'eau. Plus le temps passe, plus je me dis qu'il a dû abuser d'autres choses que de la bière. Un premier soupçon de regret de ne pas savoir avec qui il était perce, il faudra que j'essaie de remonter les pistes pour trouver des informations, cette soirée avait l'air d'être improbablement intéressante. Sa tête se fait plus lourde contre moi, l'idée qu'il puisse finir par s'endormir debout dans mes bras commencent à poindre au vu de son état général. Cette perspective fais danser une lueur narquoise dans mes iris avant qu'une caresse  floue de ses doigts contre mon poignet me prenne par surprise. Les yeux glissent en coin, observent son visage qui ricane cherchant à deviner quelle pensée embrumée à motivé ce geste. Questionnement inutile, encore une fois, je ne sais pas pourquoi je cherche quelque chose de logique chez Markus ce soir. « J’ai pas touché à la baguette d’Oz, j’ai pas osé lui demander si je pouvais la prendre. » Je me demande tout de même s'il se rend compte du double-sens possible de ses paroles ou s'il est juste perdu dans un délire étrange. Qui demande à toucher la baguette magique d'un autre sorcier en pleine soirée ? Sans contexte ? Un homme au fond du fût du bière sans doute. « Et puis, elle m’intéresse pas trop, sa baguette. Celle de Kai semble plus puissante. Tu crois que si je lui demandais, il me laisserait la voir ? » Je ris, manquant de m'étouffer sous la surprise de sa phrase et de l'apparition de Blumenthal dans cette histoire de baguette. Définitivement persuadé qu'une partie de son cerveau liquide à tout à fait conscience des double-sens de ses phrases et joue avec lui. D'ailleurs les yeux qu'il tourne vers moi sont voilés de rose, traduction plus efficace que ses propres réponses de pensées qui peuvent interférer avec son histoire de baguette. Mais quand après une expression de concentration intense mon meilleur ami commence à afficher les traits de notre directeur, mon envie de rire s'éclipse . Porter Markus bourré contre moi oui, serrer Kai dans mes bras avec une expression qui oscille entre béatitude et déception d'enfant, beaucoup moins d'accord. Heureusement que le principal intéressé n'est pas là d'ailleurs, il risquerait de mal le prendre parce que sa crédibilité est mise à mal par la gestuelle de Markus. Mes yeux roulent, le visage se détourne de cette vision qui me met mal à l'aise même si je sais parfaitement que c'est toujours le Falkenberg derrière le masque de Kai. Un soupire légèrement énervé soulève ma poitrine, c'est bête de ma part d'être agacé pour si peu de choses, mais je commence sincèrement à en avoir par-desssus la tête des toutes ces histoires de ces derniers jours. Vraiment très con de ma part, mais les aveux de Markus sont encore là, légère pointe amère, sans raison. Et ça me fait bien chier de le constater. « Manque plus que de prendre l’apparence de Benedikt et j’aurai pris ce soir l’apparence de tous les types qui m’ont plu, c’est marrant. » Mjöll a tourné sa tête vers moi dans un regard lourd auquel je réponds par un haussement de sourcils. Quelques mots prononcés par un homme bourré dans un trait d'humour n'a rien de sérieux. Pourtant l'association à Kai juste à ce moment où mes propres pensées constataient que l'idée des deux aurors ensemble me déplaisait est plus désagréments encore. Mais la raison refuse d'entendre autre chose qu'une vérité qu'elle connait déjà. C'est pas un secret qu'on s'est déjà regardé avec envie avant notre dernière douche. Pour moi ce n'est rien d'autre que l'expression de ces sentiments forts qui lient une amitié profonde. En revanche le nom de Benedik me fait réagir, et sourire. Mjöll grogne de lassitude en se détournant alors que le siamois glisse une fois de plus de son dos pour rouler un peu plus bas sur ses flancs. Le museau le rattrape, le repositionne plus haut et sa patte gratte le sol, énervé. « Je veux pas aller chez toi, Magni. Y’a ton fils, j’ai pas oublié, j’oublie que ce que je veux pas me rappeler. Et je suis peut-être presque sobre, mais t’as dit que je sentais l’alcool, je préfère sentir l’alcool sur mon divan que sur le tien. Je serai tranquille, promis. Je vais juste me coucher…Mon lit doit pas être si difficile à trouver, vu que tu réussis à rentrer dedans à chaque fois. » Mon fils. Encore étrange de l'entendre dans sa bouche, encore plus dans celle de Blumenthal. Il frisson d'alerte pulse par réflexe dans mon être avant de s'éteindre immédiatement. Un éclair sombre passe dans mes yeux face au reste de la phrase de Markus et je grogne légèrement tout en changeant encore de position pour cette fois l'attraper à deux bras. Ventre contre ventre, le visage de Kai à quelques centimètres du mien, le nez se plisse une fois de plus et mes traits affiches un agacement que je ne cherche pas à dissimuler. « Ça on avait tous remarqué pour ta mémoire. On va bien se marrer demain à ce sujet. Mais ouais bien sûr. T'es presque sobre. Tellement sobre que tu racontes que des trucs plein de bon sens et de vérités. » Le ton a retrouvé ses accents cyniques. Je sens que sa lourdeur tant physique que verbale commencent à me peser tant elles contrastent avec l'ambiance de ma soirée jusque-là. « c'est bien parce que je suis avec lui ce soir que je te ramène avec moi. Je lui ai promis un aller-retour rapide et vu ta capacité à rouler dans le caniveau je peux pas te déposer devant ta porte et repartir sans m'assurer que tu décides pas de te faire griller les cheveux en voulant changer de coiffure. » Je ronchonne tout en glissant un peu plus franchement mes bras sous ses aisselles pour le tenir plus fermement droit en prévision du transplanage prévu. J'ai pas envie qu'il tombe à l'arrivée et s'écrase sur une racine. J'ai l'habitude de transplaner dans la forêt plutôt que sur le sentier principal. Vieux réflexe d'un auror toujours aussi parano. « De toute façon c'est pas comme si je te laissais le choix. T'es prêt à transplaner ? » Je préfère demander pour éviter de le prendre par surprise et qu'il se laisse aller a la nausée du transfert et de retrouve à vomir sur moi à l'arrivée. « En parlant de Benedikt je suis étonné que tu n'aies pas songé à prendre son apparence pour te faire des verres gratuits ce soir. Mais je comprends mieux pourquoi ton ardoise était si souvent effacée. C'était donc bien lui ce truc sérieux pas si sérieux de l'année dernière. » Je ricane, plus amusé cette fois avant de reprendre d'un ton ferme. « Enlève Kai de ton visage, je vais déjà avoir du mal à lui expliquer pourquoi je te ramène chez nous alors si en plus c'est sous les traits de quelqu'un d'autre il va encore s'imaginer des trucs. » Je secoue légèrement la tête dans un soupire.




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Markus Falkenberg
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La position change encore et il se laisse faire, statue de cire docile. Son ventre est contre celui de Magni et un frisson alcoolisé glisse dans ses veines, que tout peut enflammer trop rapidement. Il est totalement insensible à l’agacement de son meilleur ami, qu’il ne remarque même pas, perdu dans son univers un peu flou, où tout lui semble pourtant très logique. « Ça on avait tous remarqué pour ta mémoire. On va bien se marrer demain à ce sujet. Mais ouais bien sûr. T'es presque sobre. Tellement sobre que tu racontes que des trucs plein de bon sens et de vérités. » Un sourire s’étire de nouveau sur ses lèvres au goût trop sucré des verres avalés, devant ce compliment qui confirme ses pensées. Bien sûr, qu’il dit des trucs plein de bon sens et de vérités. Il est un homme logique, même après avoir consommé une peau d’eau. Ou un poteau ? Il pensait à quoi déjà ? Peu d’eau ? « c'est bien parce que je suis avec lui ce soir que je te ramène avec moi. Je lui ai promis un aller-retour rapide et vu ta capacité à rouler dans le caniveau je peux pas te déposer devant ta porte et repartir sans m'assurer que tu décides pas de te faire griller les cheveux en voulant changer de coiffure. » Un rictus méprisant remplace brièvement son sourire, alors qu’il hausse ses épaules – ou plutôt les épaules de Kai. Il est très bien capable d’être seul chez lui sans faire griller quoi que ce soit. Il déclenche d’ailleurs moins de petits incendies accidentels qu’avant : il n’y en a eu que deux, ce mois-ci.

Il sent les bras de son ami se glisser un peu plus sous ses aisselles, alors qu’il fronce les sourcils, en tentant de prendre un air boudeur. Il aimerait bien avoir un miroir, à cet instant précis, pour voir à quel point il imite bien ou non l’expression de leur supérieur. « De toute façon c'est pas comme si je te laissais le choix. T'es prêt à transplaner ? » Non, il n'est pas prêt, il ne veut pas transplaner. Il sent vaguement que c’est une mauvaise idée et quelque chose en arrière-plan, sous le nuage de brouillard, lui souffle de ne pas céder. Sa conscience, peut-être. Mais il doute que ce soit aussi sa conscience, qui lui donne l’idée de partir en courant, comme un gosse. « En parlant de Benedikt je suis étonné que tu n'aies pas songé à prendre son apparence pour te faire des verres gratuits ce soir. Mais je comprends mieux pourquoi ton ardoise était si souvent effacée. C'était donc bien lui ce truc sérieux pas si sérieux de l'année dernière. » Il hausse vaguement les épaules, sans trop creuser la question. Les trucs sérieux pas si sérieux, c’est plutôt sa spécialité. Et Benedikt lui en veut toujours, d’ailleurs. C’est bien dommage. « Enlève Kai de ton visage, je vais déjà avoir du mal à lui expliquer pourquoi je te ramène chez nous alors si en plus c'est sous les traits de quelqu'un d'autre il va encore s'imaginer des trucs. » Kai est assis sur son visage ? Perplexe, l’auror fronce les sourcils, glissant ses doigts contre ses joues pour voir s’il y a un postérieur posé dessus. Négatif. Il réalise toutefois, en caressant ce qui devrait être sa propre figure, que ce n’est pas vraiment la sienne. Il ne se rappelle qu’à cet instant qu’il est transformé, captant vaguement que ça doit être ce à quoi son ami fait allusion. Un rire fuse entre ses lèvres, absurde: « Tu préfèrerais que je prenne quel visage ? Celui-là ? » Les traits se modifient de nouveau. Les cheveux deviennent plus long, au niveau de ses épaules, masse sombre qui lui donne un air de trappeur. Les épaules s’élargissent, la mâchoire se fait plus carrée, les joues se creusent, les cils s’épaississent, les iris prennent une teinte de forêt et de grand air. Songeur, perdu dans un rêve éthylique où chante la nature et le bruissement des feuilles, il affirme : « J’aime bien le porter en mission. Cet homme me semble plus libre. Je l’ai modelé en m’inspirant de ce que j’aurais voulu être. Et de livre de recettes, aussi, je crois. » La dernière phrase est lâchée dans un gloussement, comme s’il pouvait ainsi amoindrir une vérité qu’il préfère garder pour lui normalement. Être Markus Falkenberg, l’héritier maladroit, la déception qui est obligée de se contrôler, c’est chiant. Mais prendre les traits d’un autre…C’est être enfin ce qu’il aurait dû être, s’il était né dans une autre famille. Ses pensées, trop erratiques, ne vont pas plus loin ; il se laisse légèrement tomber contre le torse de son meilleur ami, comme une pâte molle. Ses genoux se plient légèrement, pour descendre sa hauteur, alors que sa tête s’appuie à proximité de l’épaule de son ami. D’une voix pâteuse et pensive, il murmure : « Benedikt ne veut plus effacer mon ardoise, maintenant. Ni me parler, d’ailleurs. C’est dommage, il embrassait bien. » Souvenir lointain et imprécis. Il se dit qu’il pourrait presque dormir, dans cette position. Ses paupières se font plus lourde et les images tanguent davantage. Il n’est peut-être pas aussi sobre que ce qu’il pensait : pas ivre, non, il en est presque certain, mais pas à jeun. Sa tête s’écarte à contrecoeur et ses mains descendent contre le torse de son ami, pour le repousser d’une bourrade brusque et s’arracher à ses bras. Il tangue quelques pas vers l’arrière, cherchant son équilibre, et parvient à ne pas s’étaler sur le sol :  « Je te laisserai pas m’amener Magni. Je veux pas que…Je suis peut-être pas si sobre, même si je le cache bien. Et je veux pas qu’Aren voit son prof comme ça.» Ça lui semble la bonne chose à faire, même s’il risque d’oublier pourquoi il prend cette décision dans quelques minutes. Concentré à rester debout sans tomber, il perd le contrôle de son apparence préférée ;  son corps retrouve ses proportions habituelles et son visage, de nouveau, reprend ses propres traits. Il poursuit : « Et puis moi et toi au même endroit quand j’ai bu, ça donne pas de très bons résultats. Je voudrais peut-être t’entraîner encore dans une douche, et je pourrais pas parce que je me suis promis de jamais remettre ça avec toi, ce serait frustrant, je bouderais, j’oublierais pourquoi je boudais et tu te paierais ma gueule le lendemain. » Un sourire moqueur s’étire sur ses lèvres, alors qu’il jette un vague coup d’œil à sa fylgia, pour lui indiquer de le suivre. Elle ne fait même pas mine de bouger du dos de l’ours. Il hausse de nouveau les épaules, oubliant totalement le lien magique, et affirme :   « Je vais rentrer chez moi à pieds, ça va aller. » Il conclut ses paroles par une preuves évidente de ses bonnes capacités d’orientation : il part vers la gauche avec l’air décidé, sans réaliser que son appartement est plutôt dans la direction opposée.
Magni Hammarskjöld
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Un nouveau rire perce ses lèvres alors qu'il touche son visage comme s'il avait soudain oublié les traits gravés dessus. Exaspérant. « Tu préfèrerais que je prenne quel visage ? Celui-là ? » Aucun Markus, juste que tu arrêtes tes conneries et que tu acceptes d'aller dormir. Mais l'auror n'est pas dans ma tête et visiblement pas trop dans la sienne non plus. La forme du visage change à nouveau. Cheveux plus longs, figure carrée, yeux verts. Un homme inconnu, différent, plus sérieux et à la fois moins dur. « J’aime bien le porter en mission. Cet homme me semble plus libre. Je l’ai modelé en m’inspirant de ce que j’aurais voulu être. Et de livre de recettes, aussi, je crois. » Son rire amusé perce mes tympans, mon nez a arrêté de se plisser à chaque souffle, il semblerait que je commence à m'habituer à son odeur. Ce qui est le signe clair que je suis là depuis trop longtemps maintenant et qu'il va falloir accélérer le mouvement si je ne veux pas récolter les foudres d'Aren en plus. Je ne dis rien de ses confessions sur la liberté qu'il trouve sous les traits de quelqu'un d'autre. Ce poids-là on l'a tous déjà senti, enfants des Douze, lui probablement encore plus, héritier d'un nom dont on le dit peu digne. Foutaise si on me demandait mon avis. Mais on ne me le demande pas. Et Markus ne m'écoute jamais sur la question non plus. Ce dernier se laisse choir contre mon torse avec une mollesse incroyable au vu de la carrure qu'il s'est donné. Tête lourde, presque sur mon épaule, respiration plus profonde. Étonnamment, son relâchement détaché à la limite de la conscience atténu l'énervement du moment. Il est con, mais faut croire que je l'apprécie encore suffisamment pour avoir envie de faire l'effort de le supporter quand il a trois grammes dans chaque bras. « Benedikt ne veut plus effacer mon ardoise, maintenant. Ni me parler, d’ailleurs. C’est dommage, il embrassait bien. » Sa voix sonne comme un soupire nostalgique et je ne réponds pas. Parce qu'il n'y aurait rien à en dire. Il gère ses histoires de cœur comme il le souhaite. Probablement de façon déplorable si il applique son discours de l'autre soir à chaque fois. Fuir quand ça devient trop fort. Ou quelque chose dans ce goût-là. Je sens ses mains glisser sur mon torse, notant au passage qu'aucun frisson n'a parcouru mon épiderme sous ce contact ce dont se félicite la raison. Peut-être que le visage étranger qui dort sur mon épaule aide plus facilement à laisser dans l'oubli les réactions excessives d'avant-hier. A moins que les heures de natation de ce matin ait finalement eu raison de toutes les tempêtes. D'un coup brusque il se recule, quittant le support de mes bras et je jure intérieurement de lui avoir demandé son accord et de ne pas avoir transplané immédiatement. Les sourcils se froncent et l'énervement remonte en flèche. Les yeux noirs le regardent reculer, tituber, et retrouver un équilibre précaire sans s'étaler les fesses sur le sol. Dommage. « Je te laisserai pas m’amener Magni. Je veux pas que…Je suis peut-être pas si sobre, même si je le cache bien. Et je veux pas qu’Aren voit son prof comme ça.» Sur ce dernier point on est au moins d'accord. Mais vu la situation je préfère prendre le risque qu'il l'aperçoive malenpoint de loin, plutôt que de le laisser dans un tel état seul sans surveillance. Ou alors je le ramène bien chez lui mais je lui confisque sa baguette ? Une solution qui pourrait fonctionner mais qui implique beaucoup de temps encore passé loin de la maison, et une colère proportionnelle chez Aren. Putain Markus tu me fais royalement chier. Un Markus qui reprend ses traits d'ailleurs, ce qui est déjà ça de gagné, et qui me lance d'un air moqueur :  « Et puis moi et toi au même endroit quand j’ai bu, ça donne pas de très bons résultats. Je voudrais peut-être t’entraîner encore dans une douche, et je pourrais pas parce que je me suis promis de jamais remettre ça avec toi, ce serait frustrant, je bouderais, j’oublierais pourquoi je boudais et tu te paierais ma gueule le lendemain. » Cette fois mes bras se croisent sur mon torse et les ombres de mon front s'obscurcissent. La mâchoire se contracte face à cette allusion directe à un évènement que, lui comme moi, n'avons visiblement pas envie de reproduire de sitôt. En théorie. C'est en tout cas le point de vue de mon cerveau sur la question aujourd'hui. Mais l'entendre parler de frustration et de bouder face à celle-ci laisse entendre des choses que je n'ai pas envie de laisser entrer dans mes réflexions. Pas ce soir. « Je vais rentrer chez moi à pieds, ça va aller. » Je ne retiens pas le ricanement qui filtre entre les dents serrées quand je le vois tourner les talons d'un mas vaguement assuré vers la gauche. Et à moins qu'il tente de rentrer chez lui en parcourant l'ensemble du Göteborg magique, il se plante évidemment de direction. Les bras toujours croisés je le toise de loin, rictus narquois, le laissant persévérer dans sa mauvaise direction avant de lâcher un « T'es chiant quand tu t'y mets » peu soucieux de savoir s'il m'a entendu ou non, avant de couvrir la distance qui nous sépare en quelques enjambées rapides. Vu la démarche hésitante des pas de l'auror je n'ai aucun mal à le rattraper et d'une claque je pose une main ferme sur son épaule, les traits toujours narquois. « Je suis désolé Markus mais j'ai pas le temps pour tes conneries de gamin bourré. Tu pourras m'engueuler demain j'en ai rien à foutre, de toute façon vous avez tous décidé de me faire chier en ce moment. Vraiment ces derniers jours entre Magnus et toi je suis servi. » Je me poste face à lui dans un regard noir avant de reprendre. « T'as rien à craindre de ma douche Markus. T'arrive même pas à trouver la bonne direction de ton appart. Et si c'est un amant que j'étais venu chercher dans ce bar c'est pas toi que j'aurais choisi. » Mes iris dardent les siennes, éclats flamboyants qui ne cherchent pas à se poser de questions concernant le vrai du faux de cette hypothèse. Ni à se peser le poids de ces paroles. Ce n'est pas comme si Markus avait de toute façon une capacité réflexive intense. Au pire il le prend mal et ce ne sera qu'un juste sentiment sur le moment vu la montagne de problèmes qu'il me cause présentement. « Par contre je suis venu chercher mon meilleur pote trop con pour être resté avec des gens capables de le ramener chez lui. Quant à Aren t'inquiète pas pour lui. Vu la tête qu'il tirait il va pas m'attendre la bouche en cœur à l'entrée si tu te tiens tranquille tu le croiseras pas. » Ma voix grogne plus qu'elle ne parle à cette perspective et avant de laisser le temps à Markus de répondre quoi que ce soit je transplane sans ajuster ma prise. S'il tombe, tant pis pour lui.

Le silence de la forêt contraste avec le brouhaha de la rue de la Völva. Mes oreilles bourdonnent doucement dans ce nouvel environnement sonore et l'odeur de pin froid adoucit presque immédiatement l'énervement qui ombrageait mes traits. Une légère brise souffle, plus sensible que celle du centre ville. C'est agréable, doux, définitivement appaisant. « Maintenant mon p'tit trappeur si tu veux vraiment rentrer chez toi à pieds fais-toi plaisir. Si tu veux transplaner tu passeras le bonjour à Andres quand tu seras à l'hôpital, il est de garde ce soir je crois. Mais si tu te décides enfin à me suivre et que tu n'as pas peur d'être frustré de finir dans la chambre d'amis, mon épaule est toujours là. » Je me recule d'un demi-pas pour lui laisser un semblant de choix, et éviter une potentielle nausée que je lui redoute à nouveau.



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Il n’entend pas la phrase de son meilleur ami sur ses qualités de chieur, trop occupé à s’en aller d’un pas résolu – c’est-à-dire d’une démarche zigzagante qu’il croit droite – en direction de ce qu’il croit être son appartement. Ses pensées s’agitent dans un tourbillon de couleurs, sans qu’il ne parvienne à les ordonner efficacement. Il ne sursaute pas en sentant une main ferme se poser sur son épaule dans un claque, peu surpris au fond que l’auror ne soit pas simplement parti de son côté. Ça aurait été trop simple. Ou trop compliqué : il aurait peut-être fait gaiement des carrés dans Göteborg pendant plusieurs heures. «  Je suis désolé Markus mais j'ai pas le temps pour tes conneries de gamin bourré. Tu pourras m'engueuler demain j'en ai rien à foutre, de toute façon vous avez tous décidé de me faire chier en ce moment. Vraiment ces derniers jours entre Magnus et toi je suis servi. » Il aimerait rire encore, parce qu’il se sent d’humeur joyeuse, mais tout l’alcool du monde ne peut pas lui faire trouver quelque chose de drôle dans la réplique de son pote. Il n’est pas tout à fait d’accord sur l’utilisation du mot bourré, mais ne tentera pas d’argumenter sur le sujet. Par contre, cette mention qu’ils ont décidé de le faire chier en ce moment…? Il a fait quoi lui, exactement, à part profiter de sa soirée du nouvel an ? Ce n’est pas de sa faute, s’il a décidé de se pointer pour venir le chercher. Il n’a rien demandé. Il s’amusait largement, sous sa table.

Son ami se poste face à lui et il l’observe ; il ne voit pas double, mais les images tanguent doucement, signal clair qu’il a peut-être effectivement trop bu. Et cette première prise de conscience avec la réalité, comme un éclat de lumière dans un ciel orageux, perce légèrement la brume dans lequel il patauge. « T'as rien à craindre de ma douche Markus. T'arrive même pas à trouver la bonne direction de ton appart. Et si c'est un amant que j'étais venu chercher dans ce bar c'est pas toi que j'aurais choisi. » Les iris de son meilleur ami flamboient ; les siens doivent renvoyer la même intensité. Il ne parvient pas à rire des termes utilisés, à les retourner en quelque chose d’absurde. Il ne les voit que sous un angle trop clair, celui d’une vérité qui s’impose dans une voilure éthylique. Et de la même façon qu’il avait été jaloux la veille du départ de Magni, les nerfs et les émotions exacerbés par ce qui allait arriver et par les consommations, il sent son cœur battre plus fort, poussé par un sentiment totalement absurde dans leur relation. Sa phrase l’emmerde, il le sent très clairement. « Par contre je suis venu chercher mon meilleur pote trop con pour être resté avec des gens capables de le ramener chez lui. Quant à Aren t'inquiète pas pour lui. Vu la tête qu'il tirait il va pas m'attendre la bouche en cœur à l'entrée si tu te tiens tranquille tu le croiseras pas. » Il n’avait qu’à ne pas venir. Ce n’est pas de sa faute, lui. Sauf qu’il n’a pas le temps d’émettre la moindre protestation ; l’auror transplane, l’emportant avec lui.

L’arrivée dans la forêt vient avec une foutue nausée et un début de colère. Un haut-le-cœur le soulève, contrôlé momentanément. Il ferme brièvement les paupières, pour que l’univers cesse de tanguer autant, tandis que son meilleur ami reprend la parole : « Maintenant mon p'tit trappeur si tu veux vraiment rentrer chez toi à pieds fais-toi plaisir. Si tu veux transplaner tu passeras le bonjour à Andres quand tu seras à l'hôpital, il est de garde ce soir je crois. Mais si tu te décides enfin à me suivre et que tu n'as pas peur d'être frustré de finir dans la chambre d'amis, mon épaule est toujours là. » Est-ce l’air froid contre sa peau sans manteau qui le dégrise un peu, ou plutôt ce passage du rire à la colère, qui soulève un pan du rideau qui obscurcit sa conscience ? Il l’ignore, mais ce qu’il sait, c’est qu’il n’avait pas prévu une telle suite à sa soirée. Il voulait s’amuser, ne plus penser à rien d’autres pendant ce réveillon du nouvel an. Juste boire, chahuter, vivre, avoir du plaisir, sans être sérieux, sans trop réfléchir. Et ça a fonctionné, dans les dernières heures. C’était parfait. Pourquoi est-ce que son meilleur ami est vraiment tacher le souvenir, en le faisant sentir aussi con et coupable d’avoir décroché ? Ses paupières se rouvrent et se plissent, alors que son regard se fait plus mauvais en se posant sur Magni: « Tous décidé de te faire chier en ce moment ? C’est toi qui m’emmerde, je voulais dormir dans mon lit. Je suis pas un gosse, j’aurais pas fait d’accident. » Peut-être qu’il s’indignerait aussi d’avoir été amené ici contre son gré s’il était plus lucide, mais il n’en est pas encore tout-à-fait là, dans ses réflexions. Un pli amer vient barrer ses lèvres, alors qu’il poursuit : « Ravi de savoir que l’expérience a été désagréable au point que tu m’aurais pas choisi, vraiment. » Il a clairement cette phrase au travers de la gorge et il n’a pas assez de filtre pour penser à camoufler que ça le dérange. Il le manifeste plutôt clairement, les sourcils froncés, les iris d’un vert sapin : « Moi non plus de toute façon. T’es trop bien pour moi. » Les mots résonnent étrangement dans sa tête et il se les répète à quelques reprises, cherchant où est l’erreur. Ce n’est pas ce qu’il voulait dire, même si ce n’est peut-être pas très loin de la vérité. Il secoue la tête avec trop de véhémence, comme s’il pouvait effacer les paroles prononcées, reprenant : « Trop con pour moi, j’veux dire. C’est vraiment utile, d’avoir un meilleur ami qui me drague comme si je valais pas mieux que n’importe lequel de ses coups, qui me fait pas assez confiance pour ne pas me planquer la moitié de sa vie et qui m’engueule parce qu’il a décidé de venir me chercher sans que je demande rien. » Une petite voix dans sa conscience lui signale vaguement que ce genre de pensées ne devrait pas quitter sa tête, mais il ne l’écoute pas, son sens de l’inhibition s’étant fait la malle. Il jette un coup d’œil au sentier, puis à Magni, affirmant d’une voix bourrue : « Et puis merde. T’avais pas à te déplacer, vraiment. J’aurais trouvé le chemin. Et j’ai pas envie d’être chez toi. » Sauf qu’il ne peut pas transplaner en sens inverse, il le sait bien. Sans attendre de répondre, il s’élance dans le sentier en direction de la maison, d’une démarche trop vigoureuse pour son état. Il manque tomber deux fois en moins de cinq secondes, mais parvient à retrouver son équilibre – physiquement, du moins.
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Apparently you can't hold your beer, buddy
@Markus Falkenberg   | 1er janvier 2023 - Aux alentours de minuit - une heure du matin


Au vu d'une fugace expression qui passe dans ses traits, paupières fermées, j'ai eu bien raison de craindre la nausée qui aurait pu se répandre sur mes chaussures, mais visiblement Markus parvient à se contenir. Son regard ensuite est, cependant, beaucoup moins amical que précédemment. Tant pis. Je peux comprendre que se faire transplaner de force ne soit pas une partie de plaisir, et que j'aurais pu m'épargner sa colère de Falkenberg alcoolisé en le déposant simplement chez lui. Mais encore une fois, le temps qui s'écoule, trop rapidement, me contraint à prendre des décisions contraires à celles que j'aurais pu prendre dans un autre contexte. « Tous décidé de te faire chier en ce moment ? C’est toi qui m’emmerde, je voulais dormir dans mon lit. Je suis pas un gosse, j’aurais pas fait d’accident. » Je hausse les épaules ainsi qu'un sourcil, marqué d'une exagérée lueur dubitative dans le regard. Lancé sur mon agacement, je ne prends même pas la peine de le ménager, de toute façon ce n'est pas comme si l'auror était capable de réfléchir plus loin que les simples mots qu'il entend. Raisonner Markus bourré, j'ai déjà essayé de nombreuses fois sans rarement y parvenir. Ceci-dit je suis probablement aussi peu coopératif quand il m'arrive d'être dans le même état. Ce qui nous avait souvent posé des problèmes par le passé. Mais comme il l'a si bien toute à l'heure, lui et moi, avec de l'alcool, en ce moment, ça donne pas que les meilleures choses. Pensée cynique qui vient faire naître un rictus mauvais sur mes lèvres qui ne fait que se creuser un peu plus lorsqu'il reprend la parole. « Ravi de savoir que l’expérience a été désagréable au point que tu m’aurais pas choisi, vraiment. » Je secoue la tête, parce qu'une fois de plus il n'a rien compris à ma phrase, et prend tout de travers. Son amertume est sincère en revanche, et elle me perturbe bien plus que le contenu de ses paroles. Sous la poitrine, caché sous les glaces imposées par une raison affolée, le cœur se serre. Est-ce que tu as vraiment peur de ça Markus ? Les battements ce sont accélérés, coups sourds et douloureux dans une poitrine qui a de plus en plus de mal à endiguer une colère qui rougeoie, chaude, dans le volcan qui n'était qu'à peine endormi. « Moi non plus de toute façon. T’es trop bien pour moi. » Rivé dans ses iris d'un vert trop profond mes yeux se plissent et les sourcils se froncent encore un peu plus. L'ivresse amusée de l'alcool a laissé place à la colère, à des sentiments plus verts eux aussi, et le coeur ne cesse de se resserrer. La raison hurle dans mon crâne. Arrête les frais Magni. C'est pas le moment. « Trop con pour moi, j’veux dire. C’est vraiment utile, d’avoir un meilleur ami qui me drague comme si je valais pas mieux que n’importe lequel de ses coups, qui me fait pas assez confiance pour ne pas me planquer la moitié de sa vie et qui m’engueule parce qu’il a décidé de venir me chercher sans que je demande rien. » Cette fois le volcan lâche un premier jet bouillant de colère qui s'embrase en même temps qu'une angoisse sourde. Le début de sa phrase claque comme fouet dans mes entrailles et je ferme les paupières dans un mouvement de recul amer. L'envie de lui coller un poing dans la mâchoire fait fourmiller mes nerfs dans un appel dangereux des sentiments qui percutent la surface gelée contre lesquels ils sont enfermés. Sagement enfermés. La gorge serrée déglutie avec difficulté et les yeux se rouvrent sur son visage posé sur le sentier qui mène à la maison. Lorsqu'il reporte son regard sur moi, je sens mon corps frémir entre colère et détresse de sentir toutes ces choses bouillir en lui, en nous, sans porte de sortie. « Et puis merde. T’avais pas à te déplacer, vraiment. J’aurais trouvé le chemin. Et j’ai pas envie d’être chez toi. » Les derniers mots sont durs, ils me font grincer des dents, sous la pression de la mâchoire serrée. Il est loin ce sentiment d'allégresse que le rire d'Aren avait réussi à souffler dans mon crâne. Il ne reste rien que les cendres compactes des batailles qu'on ne cesse de m'imposer. Encore et toujours. Bras croisés, regard dur, je regarde Markus faire quelques pas titubant, sur le sentier, comme je l'avais fais juste avant devant le bar. Les dents mordent avec douleur l'intérieur de la bouche, cherchant la force de ne pas céder à cette colère qui pulse, sourde et gênante. Parce qu'elle prend sa source dans les mots trop sincères d'un homme bourré qui dévoile des pensées contraires à celles émises lors de notre dernière conversation. Et que ça me fait drôlement chier d'en chercher la véracité ou d'y trouver juste des propos incohérents délivré par l'alcool. Un profond soupire soulève ma poitrine, les bras se décroisent et les mains viennent défaire le semblant de coiffure que j'avais imposé aux mèches volantes. Mains croisées derrière le crâne, la tête se penche en arrière, le regard embrase la canopée sombre des pins et les mâchoires serrent fort les muscles dans un grognement exaspéré.

Dans un mouvement rapide je rejoins mon meilleur ami qui manque toujours de trébucher sur les aspérités sur sentier à chaque pas. Mon visage est toujours fermé, mais le bras qui passe sous le sien est plus doux. Double contraste qui tambourine à l'unisson dans mes veines. Colère et angoisses réunies dans un mélange qui tire mes réflexions vers le bas et assombrie mes traits. « Ca sert à rien d'avoir une discussion avec toi ce soir Markus. T'as trop bu pour t'en rappeler demain matin et je serai encore le seul con à m'en souvenir et j'ai pas envie. Pas cette fois. » Le ton est trop sombre et parle largement pour moi sur les blessures que les mots pourraient me causer. « Mais je te drague pas Markus. Pas comme n'importe quel coup je sais pas où t'es aller chercher ça. Maintenant, t'aurais préféré que je te laisse chez toi, j'ai saisis. Mais on est deux personnes à avoir jugé qu'il valait mieux que tu rentres pas tout seul. Deux personnes qui visiblement, tiennent à toi. T'as le droit de vouloir toujours repousser ceux qui le montrent un peu trop, mais tu peux pas empêcher les gens de se faire du soucis pour toi. » Ma Main gauche attrape son poignet alors que je fais passer son bras par-dessus mon épaule pour lui donner une position plus stable, en espérant qu'il ne cherche pas à nouveau à se défaire de mon aide. Même si l'hypothèse est fortement probable au vu de son mécontentement précédent. « Mais tu veux peut-être l'avis de Blumenthal plutôt que le mien, je suis sûr que lui tu l'écouterais et le suivrais sans te poser de question. » J'aurais sans doute dû garder cette dernière phrase pour moi. Tant pis. La colère rode trop près pour ne pas laisser passer quelques piques supplémentaires. J'aurais aimé qu'il soit le seul à se montrer amer sur l'évocation de sentiments plus complexe qui entour toute cette relation qui nous attache, lui et moi. Et celles qui nous attachent, nous et d'autres. Dans ce tiraillement flou qui me fait le même effet qu'avant-hier lorsqu'il avait évoqué pour la première fois notre supérieur et ces sentiments trop forts. Cet effet qui me dérange, que je refuse d'en comprendre la source, et qui pourtant grésille désagréablement dans mon cerveau. D'un pas soutenu, j'ai presque envie d'accélérer encore le rythme de la marche pour couvrir le plus vite possible les cinquante mètres qui nous séparent de ma porte d'entrée pour pouvoir aller le jeter sur le lit de la chambre d'ami et l'oublier là-bas jusqu'à ce que la nuit ai absorbé l'alcool de son réseau sanguin.



Although I felt like giving up It's not the road I chose
Markus Falkenberg
Markus Falkenberg
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
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Partir d’un air décidé dans une direction, ça fonctionne probablement mieux quand les pieds ne sont pas des chiffons mous, qui se posent aléatoirement dans la neige. Il ne serait probablement pas allé bien plus loin sans tomber, si son meilleur ami ne l’avait pas rattrapé. Il ne le repousse pas, lorsque son bras glisse sous le sien. Il pousse un simple grognement, dans un signe de protestation plutôt faible, alors que ses muscles se contractent, comme pour renforcer le contact. « Ca sert à rien d'avoir une discussion avec toi ce soir Markus. T'as trop bu pour t'en rappeler demain matin et je serai encore le seul con à m'en souvenir et j'ai pas envie. Pas cette fois. » Il a bu deux verres d’eau. Ça devrait être assez pour se rappeler, non ? Et puis, ce n’est pas comme s’il oubliait vraiment toutes ses soirées à chaque fois qu’il dépasse un peu la limite autorisée pour transplaner. Enfin…Peut-être que si ? Dans l’immédiat, il a oublié le nombre d’oublis. Ce qui n’est pas très pratique, pour faire des calculs sophistiqués. Mais il s’égare ; Magni ne parlait pas de ses capacités mathématiques, mais plutôt du fait qu’il ne veut pas être le seul type qui se souvient. Il fait le lien avec ce qui s’est passé l’avant-veille, mais voit mal où est le problème. Il s’est rappelé, en final. Quelques heures plus tard que l’autre, mais il s’est rappelé tout de même. Et puis, il ne veut pas non plus d’une discussion. À propos de quoi, d’ailleurs…? Il sait qu’il est parti dans le sentier un peu frustré, mais est déjà en train de sentir les raisons s’évaporer dans les brumes alcoolisées. « Mais je te drague pas Markus. Pas comme n'importe quel coup je sais pas où t'es aller chercher ça. Maintenant, t'aurais préféré que je te laisse chez toi, j'ai saisis. Mais on est deux personnes à avoir jugé qu'il valait mieux que tu rentres pas tout seul. Deux personnes qui visiblement, tiennent à toi. T'as le droit de vouloir toujours repousser ceux qui le montrent un peu trop, mais tu peux pas empêcher les gens de se faire du soucis pour toi. » Ah, oui, c’était ça le sujet. Du moins, probablement…? Il n’est pas très certain. Mais il lui semble lui avoir lancé une phrase sur le fait qu’il l’avait dragué comme n’importe lequel de ses coups. Parce qu’il était vexé de sa phrase sur l’aimant dans un bar. Ou l’amant ? Dans les deux cas, l’effet est le même : quelque chose ou quelqu’un ce serait collé sur le corps de Magni, et son meilleur ami aurait préféré que ce ne soit pas lui. Celui-ci attrape son poignet et fait passer son bras par-dessus son épaule, sans qu'il ne tente de se défaire de sa proximité. Ses jambes lui semblent trop lourdes et il a assez d'intuition - ou de sens de la survie - pour savoir qu'il se prendrait probablement la neige en pleine tronche, s'il tentait de nouveau de marcher seul.

« Mais tu veux peut-être l'avis de Blumenthal plutôt que le mien, je suis sûr que lui tu l'écouterais et le suivrais sans te poser de question. » Pourquoi est-ce qu’il écouterait davantage l’avis de Blumenthal ? Il s’y connaît mieux sur les quantités bues et sur ses capacités à rentrer seul chez lui ? Il fronce les sourcils, perplexe, sans trop capter et hausse finalement les épaules : « Seulement s’il pointait fermement sa baguette sur moi. » Parce qu’il est plutôt borné et qu’il ne doute pas qu’il aurait probablement eu la même réaction, peu importe qui aurait tenté de le ramener. C’est simplement exacerbé, avec Magni, parce que même sa mémoire dans le brouillard ne lui a pas fait oblitérer qu’il était supposé passer sa soirée avec son fils. Et il a une pointe de culpabilité, bien enfouie sous quelques verres en trop, qui le chatouille désagréablement. Il reprend : « C’est parce que je tiens trop à toi que je te suis pas docilement, espèce de con. J’veux pas te déranger dans ta vie avec ton fils. C’était convenable de… » Il s’arrête, la voix pâteuse. Il tente d’aligner ses mots correctement, qui lui semblent bien plus logiques, dans sa tête. C’est un peu chiant, cette pensée générale plutôt claire au fond de son cerveau, mais qu’il ne parvient pas à formuler adéquatement dans l’immédiat. C’est comme s’il était toujours sur le point d’attraper une feuille qui vole dans le vent et qui s’enfuit à chaque fois dans une nouvelle bourrasque. Ou comme s’il essayait de choper Drøm, quand il s’amuse à courir dans la forêt. Ou les deux, peut-être. Il était en train d’affirmer quoi…? « J’allais dire quoi déjà ? Un truc concernant ta paternité et le passé…Attends…Je galère à me rappeler, c’est trop flou là-dedans. J’ai toujours pas réussi à mettre de l’ordre dans mon esprit sur le sujet. Ça fait trop mal, je le terre avec le reste. » Il est probablement trop bavard, mais il ne s’en rend pas compte, persuadé que tout ce qu’il dit est tout-à-fait logique et presque philosophique. Ça lui semble important, de le dire. Ils continuent d’avaler la distance qui les sépare de la terrasse, dans des enjambées rapides qui pourraient le faire trébucher, s’il n’y avait pas l’auror à ses côtés. Un éclat de triomphe passe dans ses iris redevenus bleus, alors qu’il affirme avec nonchalance : « Ah, j’ai trouvé. J’allais dire que c’était convenable que mon meilleur ami célibataire vienne me ramasser à trois heures du mat. Mais ce ne l'est plus, maintenant que t’es père. Laisse les autres s’en charger, t’as le droit de me laisser tomber. Notre amitié est secondaire. Quoique…elle doit l’être déjà depuis vingt ans, en fait. C’est presque marrant. » Très marrant, vraiment. Ils sont parvenus à la terrasse, et il rajoute avec un sourire : « Bonne nuit Magni, je vais trouver le chemin. » Sur ces paroles grandiloquentes, sûr de lui, il se détache du bras de Magni, gravit les escaliers sans tomber, et fonce avec assurance dans la baie vitrée.
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