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(fb) sweet indifference, gentle apathy (seb)
Ina Falkenberg
Ina Falkenberg
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
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sweet indifference,
gentle apathy


janvier 2024 - Our paths will never cross again And that's the way you wanted it. We swim in different circles now, I saw your tracks in snowy ground And didn't want to follow them, As you fell off the earth. @sebastian prince amundsen (sarasvati)


Elle renverse sa tête en arrière, avale les dernières gouttes de sa bierraubeurre trop rapidement ingérée, sent la pièce tourner autour d’elle quand elle repose la choppe sur la table. La sensation lui arrache un sourire et elle se rend compte que quand elle a pris des shoots, elle a oublié de les compter. Eldrid est sous sa forme la plus habituelle, celle d’un chat, vautrée sur le dos en plein milieu de la table, les pattes en l’air. Autour d’Ina, le club de quidditch de Göteborg célèbre la victoire d’un énième match, remplissant le petit bar de quartier de cris et de fous rires. Elle est restée près de Magni, de son frère et de quelques autres joueureuses la majorité de la soirée, le club s’étant dispersé en plusieurs petits groupes, discutant, dansant et faisant des jeux d’alcool chacun.es de leurs côtés, après la première tournée commune qui a lancé la soirée.
Elle aperçoit Sebastian accoudé au bar, qui prend peut-être une pause loin du bruit pour commander un autre verre. Quelques jours plus tôt, elle apprend qu’il n’habite plus avec ses parents, qu’il est parti, en juin dernier, créant une tension avec sa famille et de nombreuses vagues au sein de la sphère sang-pur de la Scandinavie sorcière. Un récit bien trop familier aux oreilles d’Ina, reconnaissant sans mal les mêmes schémas qui s’étaient appliqués quand elle était partie. Elle a envie de lui envoyer un hibou immédiatement en apprenant la nouvelle mais cela fait des mois qu’iels n’ont pas échangé de lettres, ni même de paroles, ne se disant que le strict minimum dans le cadre du club. Elle pense, en faisant une croix sur le nom Falkenberg et la noblesse sorcière, qu’il fait sans doute partie de celleux à ne pas vouloir être vu avec elle. Après tout, il baigne dans ce milieu également, il n'a aucune raison de vouloir continuer à relationner avec elle, à l’image d’un bon nombre de ses anciens ami.es sang-pur. Et lorsque les lettres entre elleux s'essoufflent peu après qu’elle ait quitté le domaine familial, le sujet évité, elle laisse faire, non sans être peinée de perdre cet ami qu’elle apprécie, leur compétition amicale en quidditch toujours une source de joie pour elle. Iels ne s’adressent pas la parole plus que cela quand qu’il rejoint le club en juin dernier, continuant de s’éviter soigneusement, un accord tacite entre elleux de ne plus se côtoyer. Mais il n’y a jamais de mot mis sur cette distance. Pas de dispute, pas de décision commune. Juste le silence. Et maintenant qu’elle apprend qu’elle a manqué un énorme chamboulement dans sa vie, elle ne peut s’empêcher d’avoir envie de prendre de ses nouvelles. Peut-être même obtenir des explications, sur la distance qui s’est installée entre elleux, sans qu’il ne passe rien.
Elle se lève, sans trop réfléchir d’abord, se dirige vers le bar pour commander une autre bierraubeurre. Peut-être qu’un moment convivial comme celui-ci est idéal pour renouer avec lui, justement. Eldrid la suit sous sa forme brumeuse, à moitié endormie, alors qu’elle s’accoude au bar à son tour, laissant soigneusement quelques mètres entre elle et Sebastian. « Une bierraubeurre, s’il-vous-plaît, » demande-t-elle pour la énième fois, déposant des noises sur le comptoir. Elle range son porte-monnaie, puis se tourne vers son ancien ami, le fixe alors qu’il regarde devant lui, l’ignorant. Elle se rapproche un peu, suffisamment pour être entendue sans mal. « J’ai envie de te demander comment tu vas, Seb, » dit-elle d’emblée en plissant des yeux, ses mots chargés par l’alcool, son élocution plus lente qu’à la normale. Ses pensées sont tout sauf claires et elle ne s’y est probablement pas prise de la meilleure manière pour entamer une conversation après plus d’un an de silence. « Mais je crois que tu m’aimes plus, » conclut-elle en faisant une grimace. « Pourquoi tu m’aimes plus ? Et comment tu vas ? » lâche-t-elle finalement, sans aucune subtilité. Une choppe est posée devant elle et elle prend une gorgée, attendant sa réponse.


i'm only whatever you make me
and you make me more and more a villain every day. well, if you're a hater, then hate the creator, it's in your image i'm made.