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(fb) truth hurts when it points right at you (sigurd)
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Ina Falkenberg
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truth hurts when it
points right at you


novembre 2022 - Been a great gun fight, You drew blood, I set myself on fire. @sigurd hjermstad (sarasvati)


Elle regarde le hibou de ses parents rentrer par la fenêtre et lui déposer un parchemin devant elle, avant de repartir. Elle ne le ramasse pas tout de suite, hésite à le mettre directement sur la pile qui continue de grandir, depuis qu’elle est partie. Elle connaît le refrain. Il n’est pas trop tard. Reviens nous voir, pour qu’on puisse en discuter. Ne fais pas quelque chose que tu vas regretter. Elle est lassée des mots de ses parents, qui n’hésitent pas à la ridiculiser devant leur famille quelques soirs plus tôt, quand elle ose dire la vérité. Son père lui dit si tu continues de parler, tu n’es plus notre fille, alors elle le croit, sans mal. Elle ne parle pas encore, pas en dehors de sa famille mais ses cousin.es sont déjà quasiment toustes au courant, l’information ayant créé suffisamment de vagues au sein de la famille. Elle n’a aucune raison de se taire d'avantage. Sa vie a déjà volé en éclats, quelques soirs plus tôt, quand son fiancé a fait une croix sur leur relation au profit de la pureté de sa lignée. Ex-fiancé, pense-t-elle avec amertume. Perdre sa famille à ce stade relève presque du détail, lui paraît bien moindre comparé au futur qu’elle s’apprêtait à construire avec Jasper, comparé à la relation qui la tenait à flot depuis des années. Elle n’arrive plus à voir sa vie de la manière dont elle la voyait la semaine passée. Tout lui paraît factice, fabriqué pour conserver une image trompeuse d’une famille unie, puissante, respectée. Elle n’a jamais voulu faire carrière dans la politique. Elle n’a jamais aimé mentir, tromper, manipuler, une pointe de culpabilité longtemps ignorée quand elle le fait. Elle n’arrive plus à voir son don autrement que comme un outil, un moyen pour ses parents de bien se placer au sein de leur famille, un moyen de tirer fierté de ses exploits. Elle fait danser des formes sur sa peau, regarde l’épiderme changer à la moindre de ses envies, sans pour autant sentir que ce don est sien. Elle regarde ses cheveux, ses yeux, changer de couleur, de forme, de taille, pourtant elle se sent plus déconnectée qu'elle ne l'a jamais été de cette habilité qui l'accompagne depuis son premier souffle.
La lettre atterrit dans une poubelle, à laquelle elle met feu brièvement d'un coup de baguette. Les flammes dansent suffisamment pour que la chaleur lèche ses joues, mais pas assez pour faire de véritable dégâts, réduisant simplement le papier en cendres. Le salon est vide, une bouteille de vin bien entamée est toujours sur la table basse. Elle l'a bue majoritairement seule, l’alcool rendant son esprit léger et sa langue pâteuse. Markus est allé se coucher tôt, lui laissant le soin d’éteindre, mais elle n’a aucune envie d’aller au lit, de fixer le plafond pendant des heures sans trouver le sommeil. Elle est toujours habillée, alors elle griffonne un mot rapide et l’envoie avec le hibou de son frère, certaine qu’il n’arrivera pas à temps. Puis au lieu de se diriger vers la chambre d’ami, elle passe la porte d’entrée, transplane dès qu'elle est en dehors de la zone protégée par la magie. La demeure des Hjermstad l’accueille, imposante contre le ciel d’encre et elle prend quelques secondes avant de s’avancer vers la porte d’entrée. Eldrid s'est glissée dans son cou sous sa forme de salamandre, n’osant probablement pas formuler d’opinion sur son plan, la laissant faire. Ina toque, s’excuse pour l’heure, demande si Sigurd est toujours debout. Quelques minutes plus tard, il entre dans la pièce pour l’accueillir et elle lui offre le sourire le plus sincère qu'elle parvient à former sur ses lèvres. Elle sait qu’elle a une mine terrible, son maquillage a moitié parti, le noir bavant autour de ses yeux, les cernes transparaissant au travers. Ses cheveux sont d’un brun trop sombre, trop peu naturel et contrastant avec son blond habituel pour signifier qu’elle va bien, à l’instar de ses yeux, d’un noir d’encre depuis des jours. Elle n’essaye plus de prendre le contrôle dessus, abandonne. « Salut. Je suis désolée, je sais qu’il est tard, j’ai essayé de t’envoyer un hibou mais je ne pense pas qu’il soit arrivé, » dit-elle en s’avançant vers lui. « T’as un peu de temps pour parler ? » Elle n’a pas tellement réfléchi, en envoyant le hibou, en transplanant, voulant simplement retrouver un peu de réconfort auprès d’un de ses amis les plus proches. Mais alors qu’elle est plantée là, au milieu du hall des Hjermstad, elle se demande qu’est-ce qu’elle peut bien espérer de différent, comme réaction, après Jasper, après ses sœurs, après une bonne partie de sa famille. Elle se doute qu’elle est plus susceptible de recevoir de la déception plutôt que du soutient mais il lui paraît impensable de ne pas lui en parler, avant de décider qu'il la décevra. Elle se raccroche au maigre espoir que, peut-être, lui sera différent.


i'm only whatever you make me
and you make me more and more a villain every day. well, if you're a hater, then hate the creator, it's in your image i'm made.
Sigurd Hjermstad
Sigurd Hjermstad
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Novembre 2022 - Domaine Hjermstad
Encore un week-end très reposant pour Sigurd. Après avoir passé la journée à serrer des mains, rencontrer tout un tas de personnes importantes et tenir des conversations plus ou moins intéressantes, il se retrouve un samedi soir à griffonner furieusement des annotations sur une prise de parole qui aura lieu dans quelques jours au Parlement. Il ajoute la dernière touche à sa relecture avant de pousser un long soupir et de s’effondrer sur le dossier de sa chaise. “On a connu des samedis soirs plus divertissant” fait remarquer Gram avec son sarcasme habituel. Sigurd lui sourit et attrape son verre qu’il finit d’un trait « Au moins on a de l'alcool c’est déjà ça je suppose ». Il essaie à moitié de se convaincre, lui aussi frustré de ne pas pouvoir profiter un peu de son weekend, mais conscient de son devoir et heureux de se rendre utile.
Avec un grognement il se lève du bureau et fait quelques pas dans sa chambre pour s’étirer après toutes ces heures penché sur ses parchemins. Il jette un œil à l’un des miroirs suspendus à ses murs et un sourire satisfait lui échappe –son maquillage du jour est parfait après toutes ces heures. Se dirigeant vers le dressing, il commence à retirer ses bagues, songeant distraitement à sa routine du soir en les rangeant soigneusement. «Jeune monsieur ? » Sigurd tourne la tête vers l’elfe qui vient de s’adresser à lui. Il cligne des yeux pour chasser la fatigue et soupire discrètement « Qu’il-y-a-t-il ? Dame Falkenberg est ici, elle demande à vous voir » couine la créature en tordant ses mains. Un des sourcils de Sigurd se lève, surpris. Il congédie l’elfe d’un hochement de tête. Il ne prend pas la peine de remettre ses bagues ni même sa veste de costume avant de se rendre dans le hall. Ina ? Cela fait quelques semaines qu’il n’a pas eu de nouvelles de son amie, non pas qu’il s’en soit inquiété, cela peut leur arriver. Mais il est rare qu’elle vienne chez lui sans prévenir en amont de sa visite. Il fronce les sourcils en accélérant le pas et entre dans le hall où la jeune femme se tourne vers lui à son arrivée.
Il retient de justesse son mouvement de surprise en découvrant l’apparence de son amie. Ina est… méconnaissable. Elle qui d’ordinaire est si coquette et s’attache à toujours avoir une bonne mine est… terne. C’est le mot. Son maquillage a bavé et Sigurd ne rêve que d’une chose : le corriger immédiatement. Ses cheveux sont eux-aussi ternes, sombres, comme ses yeux. Elle est à l’opposé de la personne si lumineuse qu’elle affiche d’habitude. Au vu de tout cela ajouté à la grimace qu’elle lui adresse, piteuse tentative de sourire, Sigurd n’a aucun mal à deviner que quelque chose de grave s’est passé.
« Salut. Je suis désolée, je sais qu’il est tard, j’ai essayé de t’envoyer un hibou mais je ne pense pas qu’il soit arrivé » dit-elle en s’avançant vers lui. « T’as un peu de temps pour parler ? Qu’est-ce que j’aurais de mieux à faire à… 1h du matin ? » ironise-t-il après avoir jeté un coup d'œil à sa montre. Il s’adosse à un des piliers du hall et la regarde de haut en bas avec une moue sceptique. Décidément, elle a mauvaise mine et son air un peu perdu et éméché n’est pas des plus seyant. Il laisse passer quelques secondes de silence avant de soupirer « Allez viens, murmure-t-il en lui tendant le bras. On sera plus tranquille dans ma chambre. Je ne suis pas sûr que tu tiennes à ce que quelqu’un de ma famille te voit comme ça… ». Il la laisse s’accrocher à lui tout en la guidant dans les couloirs de la demeure, essayant d’être le plus discret possible pour ne pas déranger les membres de sa famille. Note l’odeur d’alcool qui lui accroche à la peau et aux vêtements. Commence à lister les raisons possibles de son état. Et réalise qu’il vaut mieux d’abord l’installer avant de parler.
A peine sont-iels entrés dans la chambre que Sigurd la guide sur le petit canapé du coin salon qu’il y a aménagé. Il la laisse s’asseoir avant d’appeler un elfe de maison « Nous prendrons du thé. Oh et une bouteille de whiskey également, il ajoute après un regard vers son amie - Tout de suite, monsieur. ». La créature disparaît aussitôt. Sigurd s'assoit sur le fauteuil face à elle et replie soigneusement les manches de sa chemise en attendant. Du coin de l'œil, il continue à scruter Ina tout en ajustant sa tenue. Quelques secondes plus tard, un plateau apparaît avec une théière fumante, deux tasses, ainsi qu’une bouteille de whiskey. Il sourit et d’un geste de baguette, fait léviter la théière pour les servir avant d’ajouter à la main un peu d’alcool dans la tasse et de lui tendre. « Bon maintenant que nous sommes installés, reprend-t-il après s’être lui-même servi, qui est mort et est-ce qu’il s’agit d’une situation de type 'aide-moi-à-cacher-le-corps-Sigurd' ? » Il sourit en portant la tasse à ses lèvres.
Ina Falkenberg
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Il est rare qu’elle se sente aussi gênée, aussi peu dans son élément, dans une demeure luxueuse comme celle-ci. Mais la grandeur des lieux, qu’elle connaît pourtant bien, contraste avec son apparence débraillée, peu soignée, fatiguée. Elle n’aurait jamais espéré, avant, se montrer dans cet état. Mais son attention à ce genre de détails l’a quittée, elle n’arrive plus à en avoir grand-chose à faire, d’être apprêtée ou non, alors qu’elle a l’impression de perdre pied, alors qu’elle chute depuis des jours, sans s’arrêter. Elle sait que Sigurd porte de l’attention à ce genre de choses, leur donnant jusqu’à maintenant un point commun sur leur sens de l’esthétique et de l’élégance, et elle sait qu’il notera immédiatement le changement, ose espérer cependant qu’il ne lui en tiendra pas rigueur. Elle voit la surprise dans son regard, son étonnement quand il pose les yeux sur elle. Elle ne lui a jamais montré une apparence aussi peu soignée. « Qu’est-ce que j’aurais de mieux à faire à… 1h du matin ? » Elle sourit, sincère, son insolence habituelle bienvenue, rassurante. Il continue de l’observer, l’air sceptique et elle détourne le regard, se cache presque avec sa main. « Arrête, je sais que j’ai l’air de rien. Désolée de pas avoir fait plus d’effort, je savais que ce n’était que toi que j’allais voir, » plaisante-t-elle à son tour en baissant sa main, se retournant vers lui avec un sourire. « Allez viens, on sera plus tranquille dans ma chambre. Je ne suis pas sûr que tu tiennes à ce que quelqu’un de ma famille te voit comme ça… » Elle hoche la tête, attrape le bras qu’il lui tend. Elle se demande si elle aurait honte, que sa famille la voit juste… fatiguée. Elle commence à penser qu’elle n’en aurait rien à faire, sa présentation le cadet de ses soucis. Elle se laisse guider jusqu’au coin salon de sa chambre et s’avance pour prendre place sur le canapé qu’elle connaît bien. En passant devant le miroir, elle essuie un peu ses yeux, efface rapidement le maquillage mal placé. Elle ne s’y attarde pas plus et s’assoit, écoute Sigurd demander quelque chose à son elfe de maison. « Nous prendrons du thé. Oh et une bouteille de whiskey également, » ajoute-t-il en la regardant. Elle hausse un sourcil, légèrement agacée. « C’était pas obligatoire, » précise-t-elle quand l’elfe est parti. « Je ne suis pas venue me mettre une mine. » Elle a juste besoin qu’il l’écoute, qu’il relâche un peu ses manières pour être son ami, comme il sait souvent le faire. Les effets du vin flottent aux limites de son esprit, libérant un peu ses pensées, plus posées mais lui donnant toujours la sensation de tanguer, vaguement. Iels patientent en silence, lui remontant ses manches avec soin, la scrutant toujours et elle soutient son regard, les sourcils levés, comme pour dire quelque chose à ajouter  ? Son apparence a lui est immaculée, son maquillage impeccable, même à une heure du matin. Un plateau apparaît et il la sert, lui tendant une tasse de thé relevée de whiskey. Elle le remercie malgré tout, prend une gorgée, avant de reposer la tasse sur le dessus de sa cuisse, la tenant entre ses deux mains, la chaleur de la porcelaine lui brûlant doucement le bout des doigts. « Bon maintenant que nous sommes installés, qui est mort et est-ce qu’il s’agit d’une situation de type 'aide-moi-à-cacher-le-corps-Sigurd' ? » Elle lève les yeux au ciel, lâche un rire amusé, avant de reporter son regard sur lui. « Non, rien d’aussi dramatique, » précise-t-elle. « Enfin, si mais… Personne n’est mort. » Sa mine s’assombrit alors qu’elle baisse les yeux, cherche le meilleur moyen de lui annoncer ce qui suit. Inévitablement, elle regarde sa main gauche, sans la bouger pour autant, toujours autour de sa tasse. Elle regarde son annulaire vide, sent la bague qui y manque, la sensation familière et rassurante disparue. « Je ne suis pas vraiment censée t’en parler mais c’est juste un peu le chaos, depuis quelques jours, » commence-t-elle, avec un soupire. « Je… » Elle n’hésite jamais, ne bute presque jamais sur ses mots, son ton toujours assuré, ses paroles toujours réfléchies et soigneusement articulées. Elle a pris des cours, tout au long de sa vie, pour apprendre à parler avec assurance et détermination. Mais elle s’interrompt, laisse un silence passer, avant de finalement relever le regard vers lui. « J’ai appris que j’étais adoptée. A ma naissance, dans un orphelinat moldu. » Elle lâche tout d’une traite, préfère que le plus gros soit passé rapidement. Elle reprend une inspiration, marquée, sent l’air passer douloureusement dans ses poumons. « Mes parents m’ont toujours supposée née-moldue, mais ne m’ont jamais rien dit. Et maintenant… » Nouvelle pause. Eldrid est sur son épaule et pose une patte contre sa peau, essaye de l’encourager silencieusement. « Maintenant ils veulent que je garde ça pour moi, que je fasse comme si rien n’avait changé mais je… Je ne sais pas, j’ai du mal, avec le fait qu’ils m’aient menti. Ou me l’aient caché, plutôt. » Elle s’interrompt pour le moment, guette une première réaction, portant un regard inquisiteur sur son ami. Elle ne sait pas ce qu’il dira ni ce qu’il en pense, s’attend au pire. Il ne lui a jamais semblé particulièrement intolérant, si ce n’est accroché aux traditions, mais elle a peur de sa réaction quand même, a peur des mots qu’il pourrait lui dire, à l’instar de ceux que Jasper lui a craché.


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Sigurd Hjermstad
Sigurd Hjermstad
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« Arrête, je sais que j’ai l’air de rien. Désolée de pas avoir fait plus d’effort, je savais que ce n’était que toi que j’allais voir » plaisante-t-elle en essayant d’éviter son regard scrutateur. Sigurd joue le jeu et porte une main à son cœur avec un air blessé avant de la guider jusqu’à sa chambre. Tout en parlant à l’elfe de maison, il remarque qu’elle essaie de s’essuyer les yeux et de rattraper son apparence l’air de rien. Elle marque un léger agacement lorsqu’il mentionne le whiskey et dès que l’elfe disparaît ça ne manque pas : « C’était pas obligatoire. Je ne suis pas venue me mettre une mine.Non, clairement tu avais commencé sans moi » rétorque-t-il du tac au tac avant d’adoucir ses propos par un sourire et d’ajouter « Mais je crois que ça nous fera à tous les deux du bien ». Pour les nerfs, ajoute-t-il mentalement en commençant à rouler ses manches. Gram le rejoint sur un des accoudoirs du fauteuil, silencieux, observant la scène. Assise face à Sigurd, elle soutient son regard avec un air de défi qui le rassure quelque peu ; si elle parvient à être agacée de ses manières, c’est peut-être que la situation n’est pas aussi désespérée qu’il ne l’aurait initialement pensé, non ? Lorsqu’elle accepte sa tasse et la dose de whisky -qu’il fait plus légère que dans sa propre tasse- il ne peut s’empêcher de lever un sourcil moqueur l’air de dire “eh bien tu vois finalement ?”.
« Bon maintenant que nous sommes installés, qui est mort et est-ce qu’il s’agit d’une situation de type 'aide-moi-à-cacher-le-corps-Sigurd' ? » Sa plaisanterie sur la situation parvient à lui arracher un rire amusé dont il se réjouit intérieurement. « Non, rien d’aussi dramatique. Enfin, si mais… Personne n’est mort. » Il retient la blague qui lui vient presque d'instinct à l’esprit et la regarde réfléchir à comment formuler les choses, visiblement en proie à un intense dilemme. Les yeux de son amie se figent un temps sur sa main gauche et Sigurd suit le mouvement, remarquant tout de suite que quelque chose manque. Il incline la tête devant cette main nue et dissimule sa surprise en se cachant derrière une nouvelle gorgée de thé tandis que son cerveau s’élance à toute vitesse. Pourquoi ne porte-t-elle plus sa bague de fiançailles ? Vu son état ce n’est probablement pas de son fait, ce qui veut dire que… Imbécile de Strandgaard, qu’est-ce qu’il a encore fait ? Une maîtresse secrète ? Un enfant caché ? Quoi qu’il en soit, Sigurd va le… Ina reprend la parole, le détournant de son train de pensée : « Je ne suis pas vraiment censée t’en parler mais c’est juste un peu le chaos, depuis quelques jours. Je… » Elle hésite. Ca aussi c’est une nouveauté. Sigurd a l’habitude de la voir rayonnante, sûre d’elle, confiante… cette Ina terne et hésitante est si loin de l’amie qu’il connaît depuis longtemps. Pour une fois, il n’ose pas briser le silence entre elleux, de peur de casser quelque chose. Inutile d’être devin pour sentir la fragilité de cette conversation, aussi attend-t-il patiemment qu’elle arrive à lui parler. Lorsqu’elle plonge son regard dans le sien, il retient sa respiration alors qu’elle se lance enfin : « J’ai appris que j’étais adoptée. A ma naissance, dans un orphelinat moldu. » Tout est sorti d’une seule traite, la respiration visiblement douloureuse. « Mes parents m’ont toujours supposée née-moldue, mais ne m’ont jamais rien dit. Et maintenant… Maintenant ils veulent que je garde ça pour moi, que je fasse comme si rien n’avait changé mais je… Je ne sais pas, j’ai du mal, avec le fait qu’ils m’aient menti. Ou me l’aient caché, plutôt. » Un silence suit. Long. Durant lequel Sigurd essaie de compulser tout ce qui vient de lui être dit, les paupières papillonnantes tandis qu’il absorbe ces nouvelles informations.
Il repose délicatement sa tasse sur la table basse et se lève pour venir s’asseoir à côté d’elle. Doucement, il lui prend la main « Je comprends que ça puisse être un choc » commence-t-il prudemment « Mais tu n’as aucune honte à avoir, Ina. Bien sûr, le fait que tu ne sois pas issue des Douze… Mais malgré tout la magie t’a choisie, toi. » Il lui sourit et presse sa main. Il ne lui semble pas avoir déjà abordé le sujet avec elle, mais ils ont passé de longues heures avec Sebastian à en parler, partageant tous les deux la même opinion. Après une inspiration, il continue d’un ton calme « Personne ne sait comment fonctionne la magie. Mais le fait qu’elle ait trouvé le moyen de t'atteindre avant ta naissance… et si on ajoute à ça ton don, tu réalises ? Clairement elle t’a marquée comme doublement spéciale, c’est une chance ! ». Une pointe d’enthousiasme se fait entendre dans sa voix et ses sourcils se froncent un moment tandis qu’il considère la suite. Puis il reprend : « Peut-être que tes parents ne voulaient pas que tu te sentes… Peut-être que c’est par pudeur qu’iels n’ont pas voulu t’en parler ? Pour certaines familles, il est vrai que c’est une tare de ne pas être né dans le monde magique… Tout le monde ne partage pas mon avis plus… libéral disons. » Il s’interrompt un instant et songe aux longs argumentaires de son Gudfar à ce sujet avant de pencher la tête vers elle « Mais toi ! Tu as eu la chance de grandir là où est ta place, d’avoir accès à ce monde sans que celui des moldus n’ait pu avoir d’emprise sur toi ! ». Il lui sourit en disant cela, essayant sincèrement de la consoler, de la rassurer.
Ina Falkenberg
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« Non, clairement tu avais commencé sans moi. » Ina pince les lèvres à la remarque, agacée. « Mais je crois que ça nous fera à tous les deux du bien, » ajoute-t-il d’un ton plus doux. Elle hoche la tête, ne relève pas, ne lui dit pas qu’il a raison et que ça fait une semaine qu’elle noie tous ses chagrins dans l’alcool, buvant quasiment tous les jours, n’ayant pas besoin de l’excuse d’une compagnie pour le faire. Elle ne lui dit pas qu’elle aurait simplement espéré qu’il ne le remarque pas avec autant de précision, parce qu’elle sait qu’elle n’a pas pris les précautions nécessaires pour le dissimuler. Elle a appris à bien le faire, pourtant. Dès son plus jeune âge, on lui enseigne l’art de la dissimulation, de la manipulation, du contrôle de ce que les autres perçoivent sur soit. Depuis toujours, c’est une seconde nature, pour elle, de présenter toujours ce qu’elle veut présenter sans jamais rien laisser paraître. Et jusqu’à peu, elle s’y plaisait, dans cette tromperie, se trouvait douée, aidée par son don. Ce n’est que lorsque la tromperie s’est retournée contre elle qu’elle s’est rendue compte que ce n’est pas si léger, finalement, de se jouer des gens. Hypocrite, elle a besoin d’attendre que ça la touche directement pour qu’elle réalise, sentiment honteux qu’elle n’énonce pas encore à voix haute, à elle-même, son frère ou qui que ce soit d'autre. Elle ne supporte plus le mensonge, maintenant que la fondation même de son existence se révèle entre être un.
Les mots passent ses lèvres avec précipitation, le pansement arraché sans plus attendre. Elle attend le contre-coup, elle attend que la plaie se mette à piquer, les yeux fixés sur son ami. Mais il se lève et s’avance vers elle, prend place à ses côtés, prend ses doigts entre les siens. Elle retient son souffle, surprise par son élan d’affection, elle qui s’attendait déjà au pire. « Je comprends que ça puisse être un choc. Mais tu n’as aucune honte à avoir, Ina. Bien sûr, le fait que tu ne sois pas issue des Douze… Mais malgré tout la magie t’a choisie, toi. » Le soulagement est rapidement teinté d’une déception qu’elle peine à retenir, alors qu’une fois encore, l’accent est mis sur ses origines et non sur le reste, non sur ce qui la dérange vraiment. Elle l’écoute avec attention, retient un jugement trop hâtif, alors que Sigurd serre la main dans la sienne en un geste rassurant.  «  Personne ne sait comment fonctionne la magie. Mais le fait qu’elle ait trouvé le moyen de t'atteindre avant ta naissance… et si on ajoute à ça ton don, tu réalises ? Clairement elle t’a marquée comme doublement spéciale, c’est une chance ! » Ses sourcils se sont froncés, sans qu’elle le veuille, alors qu’il continue, le ton encourageant. Elle ne sait pas si elle doit être touchée par son soutien ou désespéré que son trouble lui passe au-dessus de la tête de manière aussi flagrante. « Peut-être que tes parents ne voulaient pas que tu te sentes… Peut-être que c’est par pudeur qu’iels n’ont pas voulu t’en parler ? Pour certaines familles, il est vrai que c’est une tare de ne pas être né dans le monde magique… Tout le monde ne partage pas mon avis plus… libéral disons. Mais toi ! Tu as eu la chance de grandir là où est ta place, d’avoir accès à ce monde sans que celui des moldus n’ait pu avoir d’emprise sur toi ! » Elle retient une grimace, à ses derniers mots. Si elle a largement ignoré ce genre de remarque par le passé, en lançant probablement quelques unes de son côté, son attention bute dessus à présent, les mots dérangeants. Elle réfléchit un moment, avant de lui répondre, mesure ce qu'il vient de lui dire. Elle est soulagée de le savoir de son côté mais elle a besoin d'avoir son avis, sur le reste. « Merci Sig, c'est gentil, » lui répond-t-elle d'abord, prenant soin de ne pas buter sur les mots. Elle ne veut pas qu'il pense qu'elle n'apprécie pas son intention. « Mais ce n'est pas vraiment ça, le problème. » Elle n'a pas vraiment voulu réfléchir sur la question de ses origines jusqu’à maintenant, rejettant le problème à plus tard, ne sachant pas quels mots poser sur son ressenti. Elle ne sait pas ce que ça veut dire pour elle, avec son éducation et ses privilèges, d'être née-moldue plutôt que sang-pur. Elle a la vague impression, que ça ne veut rien dire, du coup, cette importance que l’on porte au sang, invisible et indétectable. « Je ne sais pas ce que je pense du fait d’être née-moldue. Mais je n’en ai pas honte. » Elle le regarde droit dans les yeux, sa main toujours dans la sienne, pesant ses paroles. Elle baisse les yeux a nouveau, ramenée à sa main nue. Elle a un geste de recul, libère finalement ses doigts de la prise Sigurd, les ramène contre elle. Elle a posé sa tasse à moment donné, elle ne sait plus très bien quand. « Ça n’a pas plu à Jasper, ceci dit, » annonce-t-elle finalement. « Nous avons rompu. » L’annonce tombe, englobée d’un silence pesant. Jasper a fait son choix, préférant protéger sa lignée, la reléguant à cette origine décrétée honteuse par tout son entourage avant même qu’elle ne puisse former d’opinion sur le sujet. Elle ne s’étend pas, ne voulant plus lui donner autant d’importance.  « Je n’ai pas envie de balayer ça sous le tapis et d’oublier. J’ai envie de comprendre d’où je viens. J’ai envie de m’assurer que je me sens toujours à la place dans ma famille, malgré tout. » L’opinion de ses parents contraste avec leurs actions, eux qui lui assurent que son sang n’a pas d’importance mais refusent d’en parler. « Et je n’ai pas envie d’avoir l'impression que c’est quelque chose de honteux, justement. Je n’ai pas envie que ce soit un secret dont je ne puisse pas parler et que je ne peux pas explorer. » Elle n’ajoute rien de plus, son regard ayant finalement rejoint celui de son ami au fil de ses mots. Elle a besoin de validation, qu’il lui dise qu’elle a raison, de choisir d’elle-même quoi faire de cette information. « Mes parents n’ont pas compris. Ils veulent que je me taise et m’ont dit qu’ils me renieraient, si je parlais. » Elle sait qu’elle n’a pas besoin d'énoncer l’évidence, sa présence suffisante pour signifier son choix, sa confession ne laissant aucun doute sur le fait que quelque chose s’est définitivement brisé, entre elle et le reste de sa famille.


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Sigurd Hjermstad
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Ina l’écoute en silence, soutenant son regard. Par moments de micro-expressions traversent son visage sans que Sigurd ne puisse prendre le temps de les analyser. Petit à petit, il remarque ses sourcils se froncer tandis qu’il continue à exposer son point de vue, mais il ne s’en formalise pas ; c’est peut-être la première fois qu’elle considère le sujet sous cet angle après tout. Lorsqu’il se tait enfin, elle réfléchit un moment en silence. Sigurd la regarde chercher ses mots et se lancer : « Merci Sig, c'est gentil… Mais ce n'est pas vraiment ça, le problème.  ». C’est au tour de Sigurd de froncer légèrement les sourcils tandis qu’elle continue, les yeux plongés dans les siens : « Je ne sais pas ce que je pense du fait d’être née-moldue. Mais je n’en ai pas honte. ». A ces mots, elle récupère sa main qu’elle ramène contre elle, comme pour se soutenir, avant de confier : « Ça n’a pas plu à Jasper, ceci dit. Nous avons rompu. Ah , lâche-t-il avec une petite grimace. Je suis désolé de l’apprendre. Vous aviez pourtant l’air… attachés.  ». Et c’est vrai. Ina et lui étaient ensemble depuis des années et iels semblaient parfaitement heureux ensemble. Certes, Jasper était un Strandgaard, et derrière tout son beau-parlé et ses sourires charmeurs, Sigurd devinait sa détermination à se créer une meilleure vie, à redorer son image… quitte à s’éloigner totalement de sa famille au profit de sa propre gloire. Mais compte-tenu de la réputation familiale, cela peut se comprendre. Le jeune homme s’était un temps méfié de sa relation avec Ina, mais y avait finalement surtout vu de l’affection mutuelle et avait fini par accepter et se montrer moins sec avec Jasper. Lorsqu’Ina lui avait annoncé ses fiançailles et montré la bague, la jeune femme rayonnait et Sigurd avait été si heureux pour elle ! Ce soir-là iels avaient écumé les bars et trinqué au champagne jusqu’à rentrer en titubant jusqu’à chez elle, riant et chantant tout du long, heureux. Le fait que Jasper balaie tout ça… et en même temps, une part de Sigurd ne peut s’empêcher de comprendre le dilemme, même si le problème pourrait rapidement être dissimulé. Il ouvre la bouche pour poser une question mais avant qu’il ne puisse évoquer plus en détail Jasper, Ina change de sujet, le regardant à nouveau au fil des mots : « Je n’ai pas envie de balayer ça sous le tapis et d’oublier. J’ai envie de comprendre d’où je viens. J’ai envie de m’assurer que je me sens toujours à ma place dans ma famille, malgré tout. Et je n’ai pas envie d’avoir l'impression que c’est quelque chose de honteux, justement. Je n’ai pas envie que ce soit un secret dont je ne puisse pas parler et que je ne peux pas explorer. Mes parents n’ont pas compris. Ils veulent que je me taise et m’ont dit qu’ils me renieraient, si je parlais.  ». Elle se tait enfin, visiblement vidée par toutes ces confessions.
Sigurd la dévisage en silence un long moment avant de se redresser légèrement : « Explorer ? Excuse-moi, Ina, mais je ne vois pas vraiment ce qu’il y a à explorer ici…  » sa voix peine à dissimuler son incrédulité « Je veux dire… Compte tenu de tes… origines, il ne me paraît pas déraisonnable d’essayer de ne pas évoquer le sujet ouvertement. Je veux dire, pour tes perspectives d’avenir… Il vaut mieux que cela reste une affaire privée. » Un bref rire nerveux lui échappe alors qu’il passe une main dans ses cheveux. Cela lui semble presque irréel d’avoir à lui expliquer ça, mais c’est pourtant l’un des fondements de leur monde : garder la face, donner le change, paraître… Iels ont été éduqués pour contrôler leur image, leurs paroles, leur attitude, dans l’unique but de ne pas faire de vague, de jouer leur rôle et de maintenir un certain standing autour des Familles. « Ina, il ne faut pas nous voiler la face ici : évidemment que si tu commences à déclarer au grand jour que tu es née-moldue, tu perdras la plupart des choses que tes parents ont passé des années à te construire. Ton éducation, ta réputation, ta carrière Ina, bon sang… » Il détourne le regard un instant pour balayer des yeux sa chambre et tout ce qui s’y trouve, sentant une certaine gêne monter en lui. « Je ne te dis pas de ne pas… y réfléchir tranquillement de ton côté. Mais tu réalises quand même que tu as de la chance d’avoir été adoptée par une famille importante au sein des Douze, non ? Ruiner tout ça… ». Il s’interrompt, visiblement à court de mots devant la réticence de son amie à comprendre cela. Son regard revient se poser sur elle et il marque un silence avant de reprendre avec gravité : « Et pour quoi en plus ? Des gens qui n’auraient pas été capables de t’offrir autant que ce que tu as pu avoir, qui n’auraient pas été capables de t’aider à t’accepter comme tu es, à développer tes capacités comme tes parents l’ont fait ? Tu ne leur dois rien, Ina. A part peut-être des remerciements pour t’avoir épargné des années de souffrance et probablement de haine de la part de moldus » Sa gorge se serre en repensant aux pires années de l’Histoire magique, aux chasses aux sorcières, aux meurtres cruels de centaine d’êtres magiques… En pensant à sa propre sœur à son retour en Scandinavie, choquée et blessée. Au fait qu’il aurait pu la perdre à cause de la folie des moldus. Yazhu et lui ont beaucoup échangé à ce sujet, et il reconnaît sans peine dans le discours de sa soeur les arguments que son oncle Oyvind a pu glisser à leur père lors de dîner de famille animés. Mais après avoir été témoin de cette violence en action, après avoir été si proche d’en subir les conséquences, il ne peut s’empêcher d’y trouver un fond de vérité. D’un claquement de langue, il chasse ces pensées et se reconcentre sur Ina avant de conclure sèchement « Si tu penses vraiment qu’iels auraient pu te comprendre comme la communauté sorcière l’a fait, je crois que tu te trompes. Tu ne leur dois rien Ina, à part peut-être des remerciements pour avoir réalisé qu’iels ne pouvaient pas t’offrir ce dont tu avais besoin ».
Ina Falkenberg
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« Ah. Je suis désolé de l’apprendre. Vous aviez pourtant l’air… attachés.  ». Ina ne relève pas, détourne les yeux. Attachés est un euphémisme et elle est certaine que même Sigurd le sait, en les qualifiant ainsi. Elle est aux anges, depuis les premiers mois de leur couple, d’être tombée sur quelqu’un dont elle est réellement tombée amoureuse. Elle est aux anges, quand iels se fiancent enfin, qu’iels aient attendu que leur couple tienne la route et d’avoir devant elle un mariage d’amour plutôt que des fiançailles arrangées, si communes au sein de leurs familles. Elle a l’impression, pendant des années, d’avoir eu une chance inespérée, que beaucoup envieraient. Maintenant elle se demande si elle n’aurait pas préféré des fiançailles arrangées, un mariage sans amour, plutôt que la trahison déchirante de leur rupture, plutôt que ces sentiments trop présents, trop étouffants, pour qu’elle arrive à réellement se concentrer sur le reste. Au moins, elle aurait été déçue dès le départ, se dit-elle, son cœur préservé, jamais brisé. « Explorer ? Excuse-moi, Ina, mais je ne vois pas vraiment ce qu’il y a à explorer ici…  » reprend Sigurd, alors qu’elle a reporté son regard sur lui. Elle s’attend à ce genre de réponse, typique de leur statut. Le monde moldu n’a rien à leur envier, ne vaut pas la peine d’être exploré. Le monde moldu est dangereux, pour des gens comme elleux, exceptionnel.les. Ce sont des vérités qu’on leur répète depuis l’enfance, justifiant leur entre-soit, justifiant l’existence du secret magique. Elle ne sait plus quoi penser, n’a même pas l’impression d’avoir eu l’option d’y réfléchir. « Je veux dire… Compte tenu de tes… origines, il ne me paraît pas déraisonnable d’essayer de ne pas évoquer le sujet ouvertement. Je veux dire, pour tes perspectives d’avenir… Il vaut mieux que cela reste une affaire privée. » Il rigole nerveusement, se recoiffe, et Ina le fixe, muette. Encore une fois, ses origines sont trop honteuses, trop scandaleuses, pour être exposées publiquement. Il préfère parler de son avenir, de son potentiel en tant que pion de sa famille, que de tout le reste. « Ina, il ne faut pas nous voiler la face ici : évidemment que si tu commences à déclarer au grand jour que tu es née-moldue, tu perdras la plupart des choses que tes parents ont passé des années à te construire. Ton éducation, ta réputation, ta carrière Ina, bon sang… » Elle hoche la tête, le laisse continuer. Elle sait ce qui l’attend, a commencé à s’y préparer. Elle a réalisé, au fil des jours, tout ce à quoi elle renonce, en faisant ce choix. Une vie facile, pré-mâchée, luxueuse, confortable. Une vie dans une prison dorée, réalise-t-elle également, précieusement planifiée, où il ne faut pas dépasser des clous, où il ne faut pas faire de vague. Une vie où elle n'a pas vraiment de libre arbitre, l'image de sa famille passant avant tout le reste. « Je ne te dis pas de ne pas… y réfléchir tranquillement de ton côté. Mais tu réalises quand même que tu as de la chance d’avoir été adoptée par une famille importante au sein des Douze, non ? Ruiner tout ça… Et pour quoi en plus ? Des gens qui n’auraient pas été capables de t’offrir autant que ce que tu as pu avoir, qui n’auraient pas été capables de t’aider à t’accepter comme tu es, à développer tes capacités comme tes parents l’ont fait ? Tu ne leur dois rien, Ina. A part peut-être des remerciements pour t’avoir épargné des années de souffrance et probablement de haine de la part de moldus » Il continue, et elle se sent de plus en plus gênée, à mesure qu’elle réalise qu’il n’a pas compris son sous-entendu, que sa présence n’a pas été suffisante pour indiquer que le choix a déjà été fait, son avenir déjà ruiné. Elle sent l’agacement la gagner de plus en plus également, ses mots la dérangeant profondément.   « Si tu penses vraiment qu’iels auraient pu te comprendre comme la communauté sorcière l’a fait, je crois que tu te trompes. Tu ne leur dois rien Ina, à part peut-être des remerciements pour avoir réalisé qu’iels ne pouvaient pas t’offrir ce dont tu avais besoin ». Il s’interrompt, visiblement perturbé par ce qu’elle lui a dit et elle prend le temps de mesurer les paroles qui suivent. Elle sait parfaitement ce qu’il sous-entend, à quoi il fait référence, pourquoi il prend cette position. Il a toutes les raisons de se méfier, de vouloir se tenir loin des moldus, puisque ce sont elleux qui ont attaqué sa sœur des années auparavant. Elle est de leur avis, quand elle apprend la nouvelle alors que Yahzu est rapatriée de Chine, l’inquiétude la saisissant même si cela fait des années qu’elles ne se sont pas adressé la parole. Elle comprend leur discours à l’époque et le soutient, aveuglement. Elle ne sait pas réellement ce qu’elle pense aujourd’hui, se demande si elle ne pourrait pas remettre en question. Elle réalise que les sorciers sont capables de bien pire, entre elleux. Elle prend une inspiration, essayer de contrôler son ton, encore et toujours, alors qu’elle sent sa patience la quitter. « Tu penses que c’est une bonne chose, que j’ai été abandonnée ? Tu penses que c’est une chance que mes parents biologiques n’aient pas voulu de moi ? » Le contrôle n’a pas tenu et elle se rend compte qu’elle n’a pas vraiment essayé, son ton plus sec et sur la défensive que prévu. Elle n’aime pas le sous-entendu, ne croit pas au fait d’avoir été choisie par la magie, et ne sait pas encore qualifier ce qu’elle ressent, par rapport à son abandon, à sa famille biologique, à ses origines. Mais elle ne se trouve certainement pas chanceuse, de se retrouver là aujourd’hui, trahie et légèrement humiliée. « Je ne sais même pas si j’ai envie de les retrouver ou d’aller me lier au monde moldu, ce n’est pas ce que je dis. Mais si jamais je les cherchais, un jour, je ne le ferais pas pour eux, je le ferais pour moi.» Elle sait que si elle s’est retrouvée en orphelinat, le plus probable est que ses parents biologiques l’aient abandonnée. Et elle ne se sent pas encore prête à affronter les raisons qui les ont poussé à le faire, craint trop qu’il s’agisse d’un problème avec elle plutôt qu’avec elleux. « Je veux juste avoir le choix, Sig, » reprend-t-elle, relâchant un peu l’intensité de son ton. « Ils me demandent de ne même pas me poser de question mais je n’en suis pas capable. Et on ne peut pas s’assurer de l’origine de mes parents biologiques, il y a une chance, même infime, qu’iels soient sorciers. » Les questions ont commencé à polluer son esprit, les scénarios se multipliant à mesure qu’elle y pense, à mesure que les jours depuis la révélation passent. Peut-être sont iels décédés, peut-être l’ont-iels perdue, peut-être qu’elle a été simplement retrouvée par des moldu.es, amenée à cet orphelinat par hasard. Mais elle se demande, inévitablement, si ça la dérangerait réellement que ses parents le soient. Elle n’en sait rien, parce qu’elle ne les connaît pas. Elle ne peut pas juger quel genre de personnes iels sont, n’a jamais côtoyé de moldu.es de sa vie. Elle est concentrée sur ce que ça veut dire, pour elle. Elle ne se fait pas d’illusion sur la société dans laquelle elle vit, sait que la balance est injustement penchée en faveur des sang-pur, même si le gouvernement aime prétendre qu’iels ont réglé le problème. « Mais encore une fois, ce n’est pas ça le problème. Je ne supporte pas qu’iels m’ait menti et ça remet… tout en question. » Elle réfléchit un instant, se demande comment formuler le mieux ce qu’elle ressent. « Je sais très bien que c’est hypocrite de ma part. Mais je n’aime pas me retrouver de l’autre côté, je n’aime pas le sentiment que ça me donne, d’être celle à avoir été dupée. Ça ne me donne pas envie de continuer à participer à tout… ça, » lâche-t-elle enfin, en faisant un vague geste de la main. Elle redoute les mots qui suivent, les prononcent malgré tout. « C’est trop tard, de toute façon. Je leur ai dit que je ne me tairai pas. Je suis partie, » dit-elle, bien que le terme ne soit pas vraiment approprié. Elle n’habite plus avec ses parents depuis des années, elle n’avait pas besoin de littéralement partir. Mais figurativement, elle a rompu les choses entre elleux, a décrété qu’elle ne ferait plus partie de la famille, de même qu’iels ont affirmé ne plus vouloir d’elle.


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and you make me more and more a villain every day. well, if you're a hater, then hate the creator, it's in your image i'm made.
Sigurd Hjermstad
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Ina fait des efforts visibles pour l’écouter sans l’interrompre, pour encaisser ses paroles, il le voit bien. Il aimerait pouvoir apprécier ce geste, mais son émotion l’empêche de totalement rationaliser ce qui est en train de se passer. Malgré cela, il voit bien qu’elle essaie de se contrôler en lui répondant enfin :« Tu penses que c’est une bonne chose, que j’ai été abandonnée ? Tu penses que c’est une chance que mes parents biologiques n’aient pas voulu de moi ? » Son ton est sec, sur la défensive. Sigurd ne se formalise pas, habitué à bien pire venant de Sebastian. Il se contente de hocher la tête posément, signe et persiste d’un ton calme: « Je pense que c’est une bonne chose que tu sois tombée dans ta famille. Tu as probablement eu accès à bien plus que ce que tu aurais pu avoir, ce serait grossier de dire le contraire. » Il lève un sourcil vers elle, l'air de la mettre au défi de le contredire sur ce point, soupire et ajoute d’un ton plus doux : « Mais bien sûr qu'un abandon est quelque chose de dur. J’essaie juste de te faire voir que malgré tout, c’était peut-être une meilleure opportunité pour toi. ». Un nouveau silence suit. Mais pas un de ceux, complices, qu’iels pouvaient avoir avant. Non, celui-ci est rempli de gêne, autant de son côté que de celui de son amie. C’est une première et il ne sait pas trop quoi en penser. Au bout de quelques secondes, elle reprend « Je ne sais même pas si j’ai envie de les retrouver ou d’aller me lier au monde moldu, ce n’est pas ce que je dis. Mais si jamais je les cherchais, un jour, je ne le ferais pas pour eux, je le ferais pour moi. » Il le regarde un long moment et se penche pour se servir à nouveau du thé et y ajouter un peu de whiskey. Une manière polie de s’occuper les mains et de cacher son incompréhension. Il se redresse, tasse en main, et croise les jambes, rassuré par ces gestes habituels, normés et réconfortants, fruits de son éducation, repères stables au milieu du chaos dans lequel son amie vient de le plonger sans le savoir.
Pourquoi diable voudrait-elle découvrir le monde moldu, quel intérêt ? Elle sait de quoi iels sont capables, elle sait ce qu’il en pense. Et le simple fait qu’elle rejette tout ce qu’elle a jusqu’alors connu si facilement… il a du mal à concevoir ce qui la pousserait à une telle logique… Comme si elle lisait ses pensées, Ina reprend avec plus de douceur : « Je veux juste avoir le choix, Sig. Ils me demandent de ne même pas me poser de question mais je n’en suis pas capable. Et on ne peut pas s’assurer de l’origine de mes parents biologiques, il y a une chance, même infime, qu’iels soient sorciers.Mais Ina, de quel choix tu parles ? A quoi ça servirait ? Je veux dire… C’est hautement improbable qu’iels soient sorciers. Mais imaginons que ce soit le cas, par miracle -si on peut parler de miracle, mais passons : qu’est-ce que ça changerait ? » Il marque un temps et la regarde avec une pointe de pitié qu’il tente de juguler « Ce n’est pas ta famille. Ta famille, ce sont tes parents, c’est Markus, c’est Satine. A quoi bon remuer le passé, tu ne sais pas ce que tu vas y trouver ? Alors que ta vie, là maintenant, est réelle, assurée, tangible. C’est une bonne vie, Ina. » Il parle doucement, une pointe de supplique dans la voix tandis qu’il essaie désespérément de lui faire comprendre, de lui faire accepter l’évidence… Mais elle enchaîne d’un ton ferme : « Mais encore une fois, ce n’est pas ça le problème. Je ne supporte pas qu’iels m'aient menti et ça remet… tout en question. » Elle laisse un temps de silence, cherchant visiblement ses mots : « Je sais très bien que c’est hypocrite de ma part. Mais je n’aime pas me retrouver de l’autre côté, je n’aime pas le sentiment que ça me donne, d’être celle à avoir été dupée. Ça ne me donne pas envie de continuer à participer à tout… ça » lâche-t-elle enfin, en faisant un vague geste de la main. « C’est trop tard, de toute façon. Je leur ai dit que je ne me tairai pas. Je suis partie. » Ah. A ses côtés sur l’accoudoir, Gram se tend, sentant que son sorcier est en train de perdre patience. D’un geste contrôlé, Sigurd repose sa tasse dans la soucoupe, le visage soudain fermé. « Participer à tout ça quoi ? Excuse-moi Ina, mais est-ce que tu t’entends ? Il n’y a même pas un mois, tu n’avais jamais protesté sur la moindre chose et subitement tu te découvres des origines moldues et un militantisme incroyable se réveille en toi ? » raille-t-il en levant les yeux au ciel. Il s’interrompt et pince l’arrête de son nez, essayant de se calmer et de juguler l’agacement qui monte en lui. Clairement il est tard, la journée a été longue et iels sont tous les deux un peu à cran. La patience n’a jamais été son fort quoi qu’il en soit et sa frustration prend petit à petit le dessus. Après une grande inspiration, il lève les mains devant lui en signe d’apaisement et reprend d’une voix posée : « Certes, iels auraient pu t’en parler avant, mais… Écoute, je ne veux pas remettre en question ton ressenti, je comprends que c’est un choc d’apprendre ça et que la réaction de Jasper… Mais peut-être que c’était aussi ce que tes parents souhaitaient éviter ? Que tu te sentes mal, pas à ta place ou redevable de t’avoir pris chez elleux ?  » Il essaie tant bien que mal de rationaliser la situation, de tenter d’y mettre un sens, de trouver une solution pour ne pas que tout son monde s’effondre –celui d’Ina comme le sien. « Mais tout abandonner du jour au lendemain ? Je veux dire… Ina, c’est comme ça que l’on fonctionne dans nos familles, c’est comme ça que nous avons toujours fonctionné : on cache des choses, on encaisse, on ment et si on doit craquer, on le fait derrière des portes fermées avant d’avancer. Évidemment que ta famille ne veut pas que tu en parles. Dans la sphère privée, je ne dis pas, mais en public… tu devrais le savoir pourtant. » Sigurd laisse à nouveau échapper un petit rire nerveux. Il a la terrible impression de devoir expliquer la vie à un enfant et essaie tant bien que mal de limiter les intonations paternalistes de sa voix, conscient que ça ne ferait qu'aggraver l’état de son amie. C’est probablement le choc, la peine de sa rupture, clairement elle ne sait pas ce qu’elle fait ni ce qu’elle dit… mais peut-être qu’il pourra faire en sorte d’arranger les choses et que tout redevienne normal. Que les choses soient telles qu’elles devraient être. Il ne voit pas d’autre solution, pas d’autre sortie possible. Peut-être parce qu’il n’arrive pas à envisager que tout son monde soit à ce point remis en question.
Ina Falkenberg
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Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle attend, en venant en parler ainsi à Sigurd. Elle est déjà allée trop loin. Elle a déjà coupé nettement les ponts avec sa famille, envisage déjà de quitter son poste également. Elle n’a pas besoin de venir parler à son ami pour savoir qu’il n’approuve pas. Pourtant, elle est là. Pourtant, elle attend les reproches, l’incompréhension, le rejet. Jasper a déjà mis fin à leur relation, la personne à qui elle tenait le plus l’a déjà rejetée, autant que le reste suive maintenant plutôt que d’être blessée plus tard. Evidemment, elle espère qu’il la soutiendra, malgré ses choix peu traditionnels, mais elle se doute déjà que ce ne sera pas le cas. Et si ça lui fait mal de partir perdante en lui annonçant tout cela, en sachant que leur divergence d’opinions les poussera certainement à s’éloigner alors qu’elle tient énormément à lui, elle ne peut pas s’en empêcher. Elle a besoin de savoir si elle peut compter ou non sur lui. Elle a besoin d’avoir des réponses immédiatement, plutôt que le secret éclate plus tard et qu’elle subisse une nouvelle trahison. « Je pense que c’est une bonne chose que tu sois tombée dans ta famille. Tu as probablement eu accès à bien plus que ce que tu aurais pu avoir, ce serait grossier de dire le contraire. Mais bien sûr qu'un abandon est quelque chose de dur. J’essaie juste de te faire voir que malgré tout, c’était peut-être une meilleure opportunité pour toi. » Elle fronce les sourcils en entendant le mot opportunité. Un langage finalement commun dans leur environnement, toute relation une opportunité, une transaction. Mais elle commence à réaliser, à quel point ce raisonnement est dysfonctionnel. Il n’y a pas de place pour l’amour familial, dans cette équation. Si elle l’a trouvé avec quelques-uns des membres de sa famille, il est absent de sa relation avec ses parents. « Mais Ina, de quel choix tu parles ? A quoi ça servirait ? Je veux dire… C’est hautement improbable qu’iels soient sorciers. Mais imaginons que ce soit le cas, par miracle -si on peut parler de miracle, mais passons : qu’est-ce que ça changerait ? » Rien, elle en a parfaitement conscience. Parce que le sang qui coule dans ses veines n’a aucune valeur, au fond. Il n’y a aucun instrument pour mesurer la pureté de son sang, rien de réellement biologique ou même spécifiquement magique pour signaler son héritage. Tout cela ne repose que sur des traditions, des croyances, des constructions sociales supplémentaires. Tout cela est factice, comme le reste de leur entourage. «  Ce n’est pas ta famille. Ta famille, ce sont tes parents, c’est Markus, c’est Satine. A quoi bon remuer le passé, tu ne sais pas ce que tu vas y trouver ? Alors que ta vie, là maintenant, est réelle, assurée, tangible. C’est une bonne vie, Ina. » Elle pince les lèvres, incertaine de cette affirmation. Une bonne vie, en apparence. Les privilèges sont agréables, l’argent rend les choses confortables, sa position est certainement enviable. Mais elle ne compte plus le nombre de fois qu’elle a dû mentir, manipuler, terroriser, piéger d’autres sorcier.es, au profit de sa famille. Elle ne compte plus le nombre de fausses accusations qu’elle a aidé à créer, le nombre de secrets qu’elle a découvert qu’elle préférerait oublier, le nombre de paroles inexcusables, d’actions réprimandables. Elle ne compte plus le nombre de fois qu’elle l’a ressentie, la culpabilité qui vient toujours s’immiscer dans ses pensées, constamment chassée, ignorée. Une bonne vie, teinté de sentiments conflictuels, de limitations, de pression. « Participer à tout ça quoi ? Excuse-moi Ina, mais est-ce que tu t’entends ? Il n’y a même pas un mois, tu n’avais jamais protesté sur la moindre chose et subitement tu te découvres des origines moldues et un militantisme incroyable se réveille en toi ? » Elle ouvre la bouche pour protester mais se ravise, vexée. Il sait mieux que personne qu’iels ont appris depuis leur enfance à tout intérioriser. Il sait aussi bien qu’elle qu’il y a des choses qu’iels ne se disent pas, ne s’admettent pas. Des choses qu’iels ignorent, remises en perspective maintenant que les choses s’écroulent peu à peu autour d’elle. « Certes, iels auraient pu t’en parler avant, mais… Écoute, je ne veux pas remettre en question ton ressenti, je comprends que c’est un choc d’apprendre ça et que la réaction de Jasper… Mais peut-être que c’était aussi ce que tes parents souhaitaient éviter ? Que tu te sentes mal, pas à ta place ou redevable de t’avoir pris chez elleux ?  Mais tout abandonner du jour au lendemain ? Je veux dire… Ina, c’est comme ça que l’on fonctionne dans nos familles, c’est comme ça que nous avons toujours fonctionné : on cache des choses, on encaisse, on ment et si on doit craquer, on le fait derrière des portes fermées avant d’avancer. Évidemment que ta famille ne veut pas que tu en parles. Dans la sphère privée, je ne dis pas, mais en public… tu devrais le savoir pourtant. » Elle laisse le soupire lui échapper, audible. « Je le sais, » crache-t-elle, définitivement agacée. « Je l’ai fait toute ma vie. » Elle commence à trouver son ton patronisant, comme si il pensait qu’il avait besoin de lui expliquer comment leur société fonctionne. « Ce que je te dis c’est que j’en ai marre, Sig, de devoir tout intérioriser, de prétendre que tout va bien alors que j’apprends une nouvelle aussi bouleversante. Si j’avais écouté mes parents, je n’aurais pas pu t’en parler. Je n’aurais pas pu en parler à Jasper. Tu ne penses pas qu’il méritait de savoir, vu que ça a été suffisant pour qu’il ne veuille plus m’épouser ? » Non, lui répondra-t-il sûrement. Les secrets, c’est fait pour être gardé, même envers ceux à qui on dit tout. Mais cela ne lui convient plus. Elle n’a même pas réfléchi, quand elle l’a dit à Jasper. Ça lui semblait évident de le tenir au courant. Et elle avait redouté sa réaction, anticipé qu’il réagirait mal, espéré de se tromper. Mais ça n’avait pas été le cas. « Je me découvre pas subitement ces opinions, non. Je réfléchis juste au fait que c’est étouffant, de vivre comme ça. Je n’aime pas avoir de secrets. Je n’aime pas qu’on en ait sur moi, qu’on me cache des choses, surtout quand ça concerne une part aussi énorme de mon identité. » Rien de nouveau, cependant. Ce n’est pas la première fois qu’elle découvre qu’on lui cache quelque chose. C’est la première fois, cependant, qu’une révélation bouleverse autant ce qu’elle pense savoir sur ce qu'elle est. « Ça te convient peut-être toi, de rester un pion pour ta famille, de te plier à la moindre de leurs demandes. Tu sais que tu finiras comme tes parents, hein, dans une relation hétéronormée et forcée ? Obligé de te marier à une femme dont tu n’as pas voulu et avec des enfants aussi oisifs et prétentieux que toi ? » Les mots lui échappent, la colère enflant dans ses veines. Ses mots sont durs, blessants, envers quelqu’un qui a toujours été un énorme soutient et point d’accroche dans sa vie. Mais elle ne les retient pas, irritée en apparence, tourmentée au fond d’elle. S’il n’est pas totalement de son côté, il est contre elle. Et il ne peut pas la blesser si elle le devance.


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Sigurd Hjermstad
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Sigurd voit bien qu’elle commence à être blessée. Elle essaie de le cacher mais ses émotions débordent –c’est probablement trop, de façon trop répétée, en trop peu de temps. Il la voit froncer les sourcils, pincer ses lèvres, se retenir. Il voit l’impact de ses mots sur elle. Et pourtant, il ne parvient pas à les retenir, sentant qu’il la vexe petit à petit un peu plus, mais incapable de retenir son flot de paroles. Il faut qu’il la convainc, il faut qu’elle revienne dans le droit chemin, il faut qu’il répare la situation. Il faut, il faut, il faut… Il ressent une urgence au fond de lui, un besoin viscéral d’arranger les choses, alors qu’il continue de parler encore et encore. Lorsqu’il se tait enfin, il est presque à bout de souffle. Ina laisse échapper un soupir et répond sans cacher son agacement : « Je le sais, je l’ai fait toute ma vie. Ce que je te dis c’est que j’en ai marre, Sig, de devoir tout intérioriser, de prétendre que tout va bien alors que j’apprends une nouvelle aussi bouleversante. Si j’avais écouté mes parents, je n’aurais pas pu t’en parler. Je n’aurais pas pu en parler à Jasper. Tu ne penses pas qu’il méritait de savoir, vu que ça a été suffisant pour qu’il ne veuille plus m’épouser ? Je ne te dis pas de tout intérioriser. Je te dis de le faire dans une certaine mesure. Tu peux craquer auprès de tes proches, auprès de moi. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu décides subitement de foutre toute ta vie en l’air ! » Il a un nouveau rire sans joie, silencieux et sifflant comme s’il manquait d’air avant d’ajouter : « Quant à Jasper, clairement ce n’était pas une bonne idée de lui en parler. Tu sais comment il est sur le sujet, tu sais que sa famille… » Il se coupe et agite la main avec agacement pour éluder « Mais il fallait lui dire, tu as raison, c’était plus honnête. Et c’est dommage qu’il ait refusé de remettre en question ses positions. Je… je suis triste pour toi que cette relation se termine, vraiment. » Il ne sait pas quoi ajouter de plus. Une part de lui est d’accord avec Ina : évidemment que garder le secret auprès de tout le monde et surtout de Jasper était impossible. Et une autre part de son esprit comprend la décision du Strandgaard : bien sûr qu’il a dû se sentir trompé, avoir eu l’impression qu’on le manipulait –peut-être au fond que cela arrangeait les parents d’Ina, qu’elle épouse quelqu’un comme lui, compte tenu du secret dans lequel iels l’ont élevée..? Quoi qu’il en soit, il ne peut imaginer ce que les deux ont dû ressentir en voyant des années de vie commune balayées à cause d’une telle découverte… Il ne sait pas lui-même comment il aurait réagi. Mal, probablement. Il se serait senti… trahi, floué, utilisé. Avant qu’il ait eu le temps de méditer sur le sujet, Ina reprend : «  Je me découvre pas subitement ces opinions, non. Je réfléchis juste au fait que c’est étouffant, de vivre comme ça. Je n’aime pas avoir de secrets. Je n’aime pas qu’on en ait sur moi, qu’on me cache des choses, surtout quand ça concerne une part aussi énorme de mon identité.  – En effet tes parents auraient pu te le dire plus tôt. L’impact aurait été moins… » concède Sigurd sans finir sa phrase « Mais pour le reste, désolé de ne pas sortir les mouchoirs Ina, mais est-ce que tu as déjà parlé avec n’importe quelle personne issue des Douze ? On vit toustes comme ça. C’est notre réalité, le rôle qu’on doit jouer. Excuse-moi si tu le réalises un peu tardivement, mais on est toustes dans cette situation, je ne vais pas te plaindre. C’est la contrepartie pour notre style de vie après tout » Il désigne d’un geste sa chambre, immense avec son propre coin salon, sa tenue, son amie. Tout ce confort auquel iels sont habitués depuis si longtemps. Leur statut, les avantages qu’iels ont grâce à celui-ci, toutes les portes qui s’ouvrent à la mention de leurs simples noms. Oui, tout cela est acquis dans une certaine douleur. Dans de la rigueur, de l’exigence, du contrôle. Mais est-ce que finalement tout ce que ça apporte ne vaut pas la peine de jouer le jeu ? demande-t-il silencieusement en la fixant. Mais elle n’a pas l’air de suivre le même chemin de pensée que lui et reprend presque avec hargne : « Ça te convient peut-être toi, de rester un pion pour ta famille, de te plier à la moindre de leurs demandes. Tu sais que tu finiras comme tes parents, hein, dans une relation hétéronormée et forcée ? Obligé de te marier à une femme dont tu n’as pas voulu et avec des enfants aussi oisifs et prétentieux que toi ? » A ces mots il a un mouvement de recul, comme si elle venait physiquement de le gifler. Sa bouche s'entrouvre sous le choc et il reste silencieux un instant, interdit à la fixer en silence de l’autre côté du canapé.
Un moment de calme avant que la tempête ne se mette à gronder dans son esprit, une tempête froide, glaciale. Comment ose-t-elle ? Iels n’en ont jamais parlé directement, Sigurd a toujours été très pudique sur sa famille, en particulier sur ses parents. Bien sûr, Ina les a croisés en passant chez lui ou lors d’évènements. Bien sûr, elle a entendu parler de l’histoire familiale, de son père, surtout après être sortie avec Yazhu. C’est un secret de polichinelle au sein des Douze : tout le monde sait qu’Anton a eu un enfant hors mariage et que la famille Hjermstad s’est empressée de le marier pour endiguer le scandale. Faire oublier cet écart en le remettant dans le rang. Un mariage de convenance, mais un mariage qui fonctionne quoi qu’on en dise. La gorge de Sigurd se serre légèrement en songeant à ses parents et à leur vie familiale. A son futur potentiel. De ça, iels en ont parlé avec Ina, à demi-mots. Des sous-entendus, des tournures neutres, des petites remarques voilées, l’air de rien. Sigurd se doute qu’il finira probablement dans une situation similaire à celle de ses parents. C’est son rôle, ce serait hypocrite de prétendre le contraire ou même de s’en plaindre. Au mieux, il espère une certaine… entente entre elleux pour que les choses se fassent de la manière la plus pratique pour toustes. Mais entendre Ina utiliser cet argument contre lui… Si elle veut jouer comme ça, il jouera sa partition, à merveille. Oeil pour oeil, blessure pour blessure, et les dieux savent qu’il a eu le temps d’aiguiser ses lames. C’est ce pour quoi on l’a aussi préparé toute son enfance. « Oh mais il me semble que tu étais bien partie pour être dans une relation hétéronormée et chiante, avec ton Jasper. On t’entendait pas t’en plaindre, au contraire ! Toujours à le défendre quand tes parents émettaient la moindre réserve. » Sa bouche se tord dans une grimace moqueuse et il n’arrive pas à s’arrêter et continue, poussé par le coup qu’elle vient de lui donner « Évidemment ça doit être très humiliant après avoir passé autant de temps à le justifier, lui et sa famille,  lui et son sang-mêlé. Ce pauvre Jasper qui n’est même pas invité aux événements des Douze… Tous ces efforts pour redorer son image, tout ça pour qu’il te rejette si facilement en apprenant que tu es née-moldue » sa voix est railleuse, il chantonne presque les derniers mots et un sourire froid vient se dessiner sur ses lèvres « Dire qu’il n’a même pas été foutu de te garder après toutes ces années. Je suppose que ça ne devait pas être un amour sincère finalement... Alors ne compare pas ma famille à ça. » crache-t-il. Il maintient un masque de froideur mais sent ses joues chauffer sous l’effet des émotions qui le traversent.
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