Spoiler:

Une voix plus loin résonne pour dire à une Satine – c’est qui celle-là ? – qu’on lui avait dit de ne pas se mêler à ça. Il ne réfléchit pas beaucoup, se faisant simplement la réflexion que personne, volontairement, ne serait assez dingue pour se mêler vraiment à ça, non? Enfin. Il passe bien ses week-ends dans les cimetières par plaisir, peut-être que certaines personnes ont aussi envie de dégommer des spectres dans des endroits inconnus en traversant des faisceaux lumineux au hasard. Chacun son loisir. Ce n’est pas vraiment le moment de se demander si ceux qui sont ici ont fait exprès et il baisse les yeux vers celui qu’il a tenté de ranimer, tandis qu’un croup mord le spectre. «  Ça ira? » Il n’attend pas la réponse à sa question rhétorique. Ses iris se posent sur la forme qui rampe vers la fylgia qui a été aspirée et ses sourcils se froncent, dans un élan de…pas de la compassion, non. Mais quelque chose de vague proche de l’inquiétude. Au même moment, il voit Alfhild qui a repris connaissance et dont la fylgia s’élance en direction du carlin, pour tenter vainement de le ramener en arrière. Trois oiseaux virevoltent autour du spectre, issus d’un sortilège probablement raté. Il ne risque pas de faire mieux. La défense contre les créatures magiques, ce n’est pas son point fort. Eh merde. Il n’a pas besoin de tourner la tête vers Styx pour savoir qu’elle a été touché par la scène. Il voit sa fylgia qui s’élance, changé en paresseux, pour venir en aide à la renarde et tenter à son tour de tirer le chien plus loin du spectre. Simultanément, sans voir si elle y parvient, il extirpe l’une de ses dagues de sa ceinture. Le froid lui engourdit les mains ; il la lance malgré tout violemment en direction du spectre, façon moldue, parce que ses possibilités de réussite avec un sortilège serait bien plus faible.

Spoiler:

Félix s’est retrouvé à suivre le reste des sans-noms devant les lumières et à y entrer comme on entre dans un univers parallèle. Bien vite il se rend compte que quelque chose ne va pas, mais il n’en fait pas part à ses collègues. Il préfère rester en retrait, près à se transformer au cas où, sa fylgia restant en albatros fumeux pour ne pas trop les déranger.

Puis viens cette espèce de Détraqueur, ce spectre, qui semble rejaillir de la mémoire de Félix lui-même. Dans un sursaut de peur, il se transforme en belette et cours dans un coin de la pièce pour se réfugier. Son Albatros se dépêche de le suivre, prenant une forme plus concrète et palpable, et déploie ses ailes devant lui, sa tête penchée vers lui, lui donnant des petits coups de becs pour le rassurer et l’amener à se battre avec les autres.

Mais voilà.

Le spectre se penche sur eux tous, les traverse, laissant alors que désespoir et malheurs dans son sillage et le museau et tête de la belette semble prendre une expression affreuse, trop humaine sur cette tête animale.

Parce que Félix se souvient. Oui. Il se souvient. De tout, tout ce qu’on avait pu lui faire. Tout ce qui aurait du être fait aussi…

Son Albatros fini par en avoir marre de voir son maitre, son ami, ainsi, si blessé par de si petites choses que sont les émotions négatives et le pince de son bec une bonne fois pour toutes, au niveau du flanc. La belette glapit mais semble se réveiller. La belette devient alors humaine. Sa main s’aventure sur le cou de l’albatros et d’un coup d’œil, le remercie et lui demande de changer de forme. L’albatros répond sur le champ, se laissant aller à sa transformation, devenant alors un Caribou. L’ancienne belette sourit de toutes ses dents devant la beauté du cervidé, puis d’un hochement de tête, l’envoya foncer, tête baissée, presque que pour échapper à la peur instillée par cette abomination, vers le spectre. N’étant tout de même pas sûr que cela fasse un effet quelconque, Félix tente un Ventus, crié de toutes ses forces, comme si sa voix pouvait donner de la force à son sort. Espérant de tout son cœur que l’un des coups, animal comme sortilèges, fasse l’effet demandé.

résumé + lancer:

Sa dague atteint sa cible, attaque minime parmi les autres. Il a conscience d’un ventus lancé par un autre type et d’un changement, dans l’attitude du spectre. Les efforts communs semblent avoir eu un impact sur la créature. Un champ magnétique semble se créer ; Dax observe la faible lueur blanchâtre qui semble pousser la figure de l’être, jusqu’à ce qu’un élan rageur vienne foutre le bordel dans son esprit. Des filaments obscurs s’approchent de lui et impulsivement, il se place de biais devant le type qu’il a réanimé, pour s’assurer de ne pas devoir recommencer. Et pour le protéger, peut-être, aussi. Il ne l’admettrait pas. Il ne sait pas à quel moment les filaments le trouvent, mais il sait à quel instant le souvenir le heurte avec brutalité.  Le hurlement dysharmonique du spectre se mélange à un autre cri, plus de seize ans plus tôt, dans une ruelle. Il porte instinctivement sa main libre à son front, comme s’il pouvait effacer les images d’un simple geste. Des images dont il ne parvient pas à se débarrasser et à faire abstraction ; elles s’engouffrent dans sa tête, malgré lui, et y tournoient avec une insistance glaciale. Sa mâchoire se serre, son regard se voile et il s’agrippe de sa main libre à la rambarde de l’escalier. Celle qui tient la baguette fouille frénétiquement à sa ceinture, pour y trouver son arme de prédilection ; arme qui ne s’y trouve plus, vu qu’il l’a balancé sur le spectre. Dax, aide-moi. Il entend la voix dans sa tête, cette voix dont il ne veut pas, celle issue d’un passé qui ne devrait pas venir l’accaparer à cet instant. Incapable de se concentrer sur les autres et de faire quoi que ce soit d’utile dans l’immédiat, il resserre davantage sa prise contre la rambarde, l’air totalement absent, les sourcils froncés et la nuque trop raide.

Résumé: