Elle essaie de puiser dans le courage de Dreymir pour garder les idées claires, et quand elle voit une autre Fylgia venir en aide à la renarde Alfhild ne cherche même plus à savoir qui c'est tant les formes se mêlent, changent, innovent et se transforment sans qu'elle ne puisse suivre qui est qui. Parce que malgré le sort de Satine, elle se sent encore si fatiguée Alfhild. A moins que ce soit l'énergie du spectre qui l'a tire vers le bas. Dans son crâne des sons étrangers et discordants continuent de siffler. Ça la dérange, la démange. Les voix habituelles lui manquent presque. Soudain elle voit l'éclat d'une lame filer, droite, à une allure assurée, se ficher dans l'étrange être sombre. Le lancé vient de derrière elle, alors la Mørk n'a pas vu qui a eu cette brillante idée mais ça lui fait songer à son propre couteau qui lui sert à graver ses runes qui est dans son sac. Elle n'avait jamais songé à l'utiliser de cette façon. Ni à le considérer comme une arme d'ailleurs. Elle se dit qu'elle fait tout de même une bien piètre combattante de n'y avoir jamais songé. Et que ce doit être ça son problème principal dans toute l'histoire. Elle n'est pas une combattante. Un premier frisson de panique cours le long de son échine et elle tente de reprendre le contrôle de ses pensées alors qu'un caribou immense prend la suite de l'assaut déchirant un peu plus de ses longs bois le tissus vaporeux du spectre. Les cris de ce derniers lui glacent le sang, sa tête hurle de plus belle, grince, se resserre et elle ferme les yeux, paumes contre les tempes le temps que le cri s'estompe. Quand elle parvient enfin à relever la tête et à rouvrir les yeux, elle sent le filet rouge qui lui chatouille le bout du nez. Machinalement elle l'essuie d'un revers de manche. Ce n'est pas le moment de s'y attarder. Elle cherche des yeux mais n'aperçoit plus que des filaments sombres qui lui arrachent un nouveau frisson glacé de peur. Ils semblent être animés et non portés par un vent inexistant et elle se plaque contre la rembarde pour éviter celui qui l'a frôle dans un sillon d'un froid engourdissant. Son cœur palpite à la Mørk. Le silence semble retomber, lourd, pesant, terrible. A moins que ce ne soit ces oreilles qui bourdonnent un peu trop et qui étouffent les sons ? Ses yeux errent un court instant de silhouette en silhouette avant de se poser sur Dax un peu plus haut dans l'escalier dont le regard éteint l'a fait grimacer. Dreymir, truffe en l'air, hume avec acharnement les effluves qui lui viennent de partout redoutant une nouvelle attaque. Mais l'immédiat semble vide de danger et la petite Fylgia trotine finalement vers le paresseux qui semble lui aussi être dans le même état absent que son sorcier.
Peut-être parce que le regard de Dax lui évoque trop bien celui qu'elle sait avoir quand elle part en crise, elle sent son cœur se tordre et dans un mouvement de flottement elle remonte les marches, une main agrippée à la rembarde pour économiser ses forces, avant de poser sa main libre sur le bras du jeune non sans une nouvelle grimace provoquée par ce contact qu'elle s'impose. « Eh Dax. » Évidemment sans grand succès. Perdue, elle se tourne vers Félix avec un regard légèrement inquiet. « Je sais pas ce qu'il a. Je fais quoi ? » Elle mâchonne l'intérieur de sa joue avant de hausser les épaules et tenter la seule chose pour laquelle elle se sait pas trop nulle et qui marche bien quand il s'agit de ses crises. D'un geste rapide elle sort ce fameux couteau, grave quatre runes à même le bois de l'escalier avant de les retracer avec sa baguette activant la magie qu'elles renferment.

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#1 'Dé double-face' :


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#2 'Dé du hasard' : 1

Aussi subitement qu'elle est apparue, la douleur disparaît. Encore sous le choc, Vanja met quelques secondes à s'en rendre compte, quelques précieuses secondes pendant lesquelles elle récupère Chien et le prend dans ses bras et le couvre de baisers humides de larmes et le berce maladroitement. Lentement, comme au ralenti, elle émerge du nuage cauchemardesque où elle gisait persuadée de perdre la moitié de son âme, la moitié d'elle-même, sa fylgia si récemment apparue et déjà indispensable.
Elle finit par constater, d'une part que l'étrange créature a disparu, d'autre part qu'elle n'est pas la seule à être dans un sale état. Titus n'a pas l'air en forme, Alfhild vacille sur ses pieds, et un inconnu posté devant son barman préféré a carrément le regard hagard. Ça craint. La sorcière plisse les yeux, fronce les sourcils et tâte ses poches : pour une fois, elle sait précisément où elle a rangé sa baguette. Marmonnant un vague Accio chocolat, elle tente de se remettre les idées en place. C'est quoi, le plan, du coup ? Vous pensez que les disparuz sont ici ? Si c'est le cas... Ça craint. C'est pire que tout ce qu'als croyaient. La frustration et la colère se réveillent, chaleureuses, familières. Et le gouvernement n'a vraiment rien fait...

Réussite Il y a du chocolat dans la maison et le sort de Vanja fonctionne. Une tablette de chocolat vole vers le groupe.
Échec Il y a peut-être du chocolat dans la maison mais Vanja est trop faible et sa magie aussi. Rien ne se passe.

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'Dé double-face' :

Satine panique presque aux côtés d’Alfhi et de Vanja, malgré la stabilisation de sa meilleure amie et la libération du fylgia de l’amour de sa vie, le spectre semble toujours actif et elle est à court de magie. Athéna part en fumée et l’angoisse de Satine augmente encore un petit peu. Malgré les attaques des autres fylgjur, le spectre est toujours là et les sorciers se fatiguent, et Alfhild est loin d’être remise et Vanja… Satine se rapproche de sa copine, de plus en plus terrifiée.
« Satine, concentres-toi, ne le quitte pas des yeux ! » Athéna la rappelle à la réalité. Satine se saisit de sa baguette, mais heureusement le reste des Sans-Noms prend les choses en main et le spectre finit enfin par reculer.
Elle prend un moment pour respirer Satine, pour être sure que tout va bien pour tout le monde. Elle prend une demi-seconde pour elle et quand elle revient à elle, elle voit Vanja et Alfhild s’affairer autour d’une silhouette qu’elle ne connaît pas. Elle se lève avec un mal de tête qu’elle n’arrive pas bien à contrôler Satine. « Doucement, ne fais pas de moment trop brusque » Athéna est à ses côtés, sous sa forme immatérielle. Un peu hagarde, elle s’agace Satine et claque des doigts et secoue un peu brusquement la silhouette « Allez debout ! Ce n’est pas le moment de se laisser aller, il pourrait appeler ses potes.»
Elle finit par se diriger vers Niels qu’elle rejoint un peu plus bas et lui souris, prise par la fatigue. « Tu vois bien que j’ai eu raison de m’en mêler un ? Au final ça nous a bien aidés. » lui dit-elle alors qu’il continue ses recherches. Elle n’attend pas de réponse, trop intéressé par l’objet qu’il a trouvé au détour d’une boîte à gâteaux. Satine se rapproche et semble comprendre une partie du fonctionnement de l’artefact. « Je crois qu’on va pouvoir réussir à rentrer ! » s’exclame-t-elle à la vue des symboles magiques "Alfhi viens voir ça ! Peut-être que tu vas pouvoir lire ce qu'il y a marqué là dessus !" .

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#1 'Dé double-face' :


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#2 'Dé du hasard' : 5

Les runes s'activent, mais Dax reste perdu dans sa perplexité et Alfhild sent ses entrailles se serrer un peu plus. Inutile. Elle se sent parfaitement inutile et un frisson de détresse roule dans sa nuque. Ses bras se pressent contre son ventre et d'un mouvement perdu elle se blottit presque contre la rambarde de l'escalier. Au même moment, Satine arrive en grande trombe et claque un magistral « Allez debout ! Ce n’est pas le moment de se laisser aller, il pourrait appeler ses potes.» Plus efficace que tout ce qu'elle avait tenté précédemment et le sentiment cuisant d'échec brûle plus durement encore dans ses entrailles. Ses dents se plantent sauvagement dans sa joue et elle retient des larmes de rage Alfhild tandis que Dreymir cherche tant bien que mal à rassurer sa sorcière en frottant son museau contre ses jambes. Mais rien n'y fait, la Mørk est mortifiée par son incompétence latente et la conscience de n'être qu'un poids mort pour l'équipe des Sans-Noms avec laquelle elle est venue aujourd'hui. Peut-être qu'il faudrait qu'elle songe à se retirer du mouvement après tout ça. Car il lui devient de plus en plus clair que malgré tout son acharnement pour s'entrainer et gagner en compétence, elle ne sert à rien. A rien d'autre qu'à s'évanouir quand un esprit un peu trop sombre se place entre elle et le reste du monde. Et que les esprits, ils on tendance à venir un peu trop souvent se placer entre elle, et le monde. Ses bras resserrent le ventre, tête baissée, elle n'ose regarder Dax, encore moins Satine qui a déjà changé de position dans une énergie qu'elle lui envie. Mais toute trace de confiance a disparu de son être. Il ne lui reste que le néant et le constant sourd qui bat dans ses tempes. Inutile. De loin, elle entend la voix de Vanja, puis celle de sa meilleure amie qui résonne avec un enthousiasme qui semble être prometteur, mais l'amertume qui donne un goût de cendre à la salive d'Alfhild l'empêche encore de relever la tête, et ce n'est que lorsqu'elle entend son prénom que la sorcière parvient à trouver la force de sortir de son mutisme fermé. « Alfhi viens voir ça ! Peut-être que tu vas pouvoir lire ce qu'il y a marqué là dessus !" . » Ses yeux cherchent Satine, qu'elle aperçoit près de Niels et d'un pas toujours instable, elle redescend les marches vers la Falkenberg penchée sur un document. Distraitement elle passe près des autres corps sans trop chercher à s'arrêter, parce qu'elle ne voit pas ce qu'elle pourrait leur apporter de toute façon, vu l'inutilité de ses actions jusqu'à présent. La culpabilité ronge ses forces, grignote ses émotions, émiette sa détermination. Arrivée à hauteur, elle penche une tête peu convaincue sur les symboles que lui indique Satine et ses yeux se plissent. Pas tout à fait des runes, du moins pas de celles qu'elle connait. Et pourtant elle en connait un paquet Alfhild. Intriguée, elle tire délicatement le document vers elle, enregistre mentalement les symboles en se promettant de les reproduire plus tard avant de pointer du doigt la même sortie que celle pointée par Satine et elle hoche doucement la tête. « Ce sont pas des runes habituelles. C'est comme si tout ici était pareil, mais différent. Comme ce spectre-détraqueur-pas-vraiment-détraqueur. Une copie falsifiée de la réalité. » A moins que ce soit la leur, de réalité, qui soit falsifiée. Mais Alfhild ne se penche pas réellement sur cette question. « Mais si on suit le cheminement logique des symboles, la sortie que tu pointes-là me semble être affirmative. Cette ligne-là, on pourrait y voir un Perthō inversé imbriqué dans un drôle de Ehwaz ce qui pourrait être comme un voyage, une ouverture vers un secret révélé. Mais encore une fois, ça se trouve ça n'a rien à voir. Jusqu'à présent j'ai tout fait de travers, je comprends pas grand chose ici. » Elle hausse les épaules, incapable pourtant de se détacher de la carte et des symboles à la fois familiers, et tout à fait différent. « Dans tous les cas c'est peut-être mieux d'aller voir que de rester-là. On dirait que c'est par-là. » D'un geste distrait elle indique un couloir sur la gauche qui devrait mener à une porte, selon le plan.

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#1 'Dé du hasard' : 6

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#2 'Dé double-face' :