Il n’a fichtrement aucune idée de ce qu’il fout là. On lui a expliqué globalement et il a hoché la tête dans un air de fausse compréhension, cet air que ceux qui sont si souvent confus dans les conversations imitent si bien. Il a probablement même lancé un ou deux les nés-moldus c’est nul, avec une assurance plutôt douteuse, pour faire genre. Et il s’est mis en route avec Calysta, emmerdé à l’idée de revoir les autres Enfants, emmerdé d’être un Enfant, emmerdé de devoir pénétrer dans l’un de ces faisceaux qui semblent très bien vivre leur existence sans lui.

Il a traversé en prenant le koala dans ses bras, comme une peluche, et en le serrant fort. Il n’est pas effrayé, mais il se méfie de tout ce qui concerne les Enfants, tout ce qui touche à un groupe d’individus à la philosophie douteuse. À sa sortie du faisceau, ses yeux se sont posés sur le parc, sur les plantes et cette végétation qui semble en bien meilleure santé que le seul cactus de son appartement. Sans surprise, il reconnaît peu de gens, même s’il en a vus quelques-uns pendant les rencontres. Il aperçoit Yahzu, qu’il salue d’un signe de tête, avant d’apercevoir Ozymandias. Son sourire s’élargit trop largement, parce qu’il ne parvient pas à faire taire son enthousiasme de voir quelqu’un de sa famille. Même si ce quelqu’un, lui, ne doit assurément pas en être ravi. Une phrase lui échappe, probablement trop joviale :  « Génial le jardin. » Ça équivaut à une salutation. Fred fait ensuite la seule chose qui lui semble logique en cet instant : il se dirige vers Ozy.

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Résumé:

Le flash de lumière soudain le fait sursauter. Une nouvelle brèche. Ozymandias retient son souffle, à la fois curieux et inquiet de voir ce qui va en sortir. Le visage familier de Calysta qui apparaît au milieu des rayons de lumière le prend par surprise, et derrière elle, une seconde silhouette s’avance. Il a l’impression que son cœur s’arrête l’espace d’une seconde, une terreur sourde lui écrase la poitrine. Il ne réfléchit pas, il oublie qu’il ne connaît ni l’environnement où iels ont atterris ni les éventuels dangers qu’il pourrait receler. Il n’écoute que son instinct qui lui crie de s’éloigner le plus possible de Fredrikke.
Sa fuite erratique le mène jusqu’aux ruines. Il se réfugie dans l’angle d’un mur à moitié effondré. Sans même qu’il le réalise, ses cheveux et ses yeux virent au vert-de-gris, comme si son corps essayait désespérément de se fondre dans le décor, de ne faire plus qu’un avec la pierre rongée par le lichen.
« Pourquoi est-ce qu’il me suit ?! » Souffle-t-il à sa fylgia d’une voix étranglée. Il se recroqueville un peu plus contre le mur et sa main tremblante vient agripper le manche de sa baguette. Il ferme les yeux pour se concentrer, priant silencieusement la Völuspá pour que son sortilège fonctionne.

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