« Sebastian, tu viens avec nous, annonce le chef des Aurors en arrivant au niveau de la brèche, flanqué de plusieurs autres Aurors chargés de matériel. Nous allons nous répartir en plusieurs groupes. Toi, Aleksandar et moi entrerons en premier. Et si tout se passe bien, les autres nous suivront quelques minutes plus tard. » Explique-t-il en désignant les agents qui l’accompagnent.
Kai n’est toujours pas très enthousiaste à l’idée d’embarquer un simple stagiaire dans une telle mission, mais il n’a pas le choix. Le temps presse, il y a trop de brèches et pas assez d’Aurors disponibles. Et puis il commence à connaître le caractère du jeune homme. Tôt ou tard, la curiosité finira par l’emporter et il pénétrera dans l’une de ces brèches. Alors autant que ce soit avec lui, pour qu’il puisse le surveiller.
Il a envie de croire qu’il s’inquiète pour rien. Après tout, outre le fait qu’ils sont apparus (et continuent d’apparaître) subitement un peu partout, personne n’a encore détecté quoi que ce soit de dangereux dans ces faisceaux de lumière. Pas plus qu’on ne pourrait en détecter dans un portoloin ou un réseau de cheminées. Mais là encore, le problème n’est visiblement pas d’y entrer, mais bien d’en ressortir.
L’Auror marmonne une incantation, baguette en main, faisant apparaître à son extrêmité un orbe de lumière doré de la taille d’une balle de golf, qu’il vient placer à quelques pas de la brèche. Après un nouveau coup de baguette, elle produit un filament lumineux dont le bout vient s’enrouler autour du poignet de Kai. Ainsi relié à l’orbe, qui émet à présent un bourdonnement très bas, il se retourne vers ses coéquipier.e.s.
« Je vous invite à faire de même. Si nous devions être séparés pour une quelconque raison, il est impératif de pouvoir retrouver notre chemin. »
Une fois prêt.e.s, Il prend la tête de l’expédition et s’engage le premier dans le couloir lumineux, le coeur battant d’excitation. Ça lui avait manqué, d’être sur le terrain. Être directeur a ses avantages, mais il préfère de loin l’action à la paperasse.

À l’instant où il pose le pied de l’autre côté, un vent froid chargé d’une senteur d’iode et de pin maritime lui fouette le visage et il se fige sur le sable, la baguette levée en position défensive. Mais rien ni personne ne semble les attendre, hormis le bruit familier des vagues et quelques goélands posés sur les rochers alentours. Et malgré lui, il baisse la garde et se laisse happer par la contemplation du firmament aux couleurs irisées.

résumé:

Sebastian redresse le dos instinctivement lorsque le Chef des Aurors s'adresse à lui, ses doigts se crispant tout aussi instinctivement sur la nuque de sa Fylgja, anticipant le brusque mouvement en avant qu'elle tenta vers la fameuse brèche lumineuse – depuis leur arrivée sur les lieux il avait dû l'intercepter un nombre incalculable de fois. Ignorant les grondements frustrés du félin il écoute son supérieur et maître de stage attentivement, lui emboîtant le pas et laissant échapper un Oui monsieur très professionnel.
Il sait que c'est une chance pour lui de se retrouver ici et de se faire embarquer avec l'équipe qui part en tête, et il n'a pas la moindre envie que l'homme change brusquement d'avis parce qu'il serait incapable de refréner son enthousiasme et son impatience. Depuis l'apparition des brèches lumineuse il n'a cessé de harceler le Chef des Aurors pour participer – ou du moins observer de près – l’enquête qui y est liée, fasciné par la magie déployer ici.
Et cette tendance n'a fait que doubler à la disparition de sa mère.

Se secouant, il se tient au côté de Karlsefni, concentré alors qu'il effectue à son tour l'incantation du Fil d'Ariane, sur les conseils du plus âgé. La balle dorée au côté des deux autres, le fil entourant son poignet, il se considère comme aussi prêt qu'il pourrait l'être alors qu'ils n'ont strictement aucune idée de ce qui se trouve au delà de la lumière chaude. Au moment où il emboîte le pas de son supérieur pour finalement le découvrir, sa Fylgja échappe à sa poigne en changeant de forme et c'est une chouette huhul d'un noir sombre qui les précède tous, faisant jurer intérieurement le jeune stagiaire.
Jurons qui se stoppent aussitôt que ses pieds ne rencontrent le sable d'une plage qui n'était pas là auparavant. Les odeurs, la vision sous leurs yeux, cette mer.... Incrédule il observe tout cela pendant un instant, la chouette tournant au-dessus d'eux vivement. « ...Est-ce qu'on est toujours dans le même pays au moins ? » Il se tourne vers les deux autres et ses sourcils se froncent à la vision des arches qui se dressent non loin d'eux. D'un pas hésitant, sa main gauche venant effleurer le bois de sa baguette, il s'en approche, les considérant avec un intérêt non feint ; tout prêt à suivre le chemin qu'elles leur montrent. « J'imagine que la prochaine étape c'est par là ? » Son interrogation résonne entre deux bruits de vague et, honnêtement, ça ressemble plus à un lieu de vacance paradisiaque qu'a un endroit où se trouverait leurs disparus.

Spoiler:

« Tu vas voir comme c’est bien de l’autre côté » Berreta  lui murmure sa satisfaction sous sa forme maritime. Sourire plein de dent et yeux abyssale fixé sur lui « Oh moins tu me laisseras respirer un peu » lui répond le sorcier alors qu’il s’assure que son équipement est bien mis. Question d’habitude, il savait que son capitaine vérifierait d’une manière ou d’une autre. Beretta sourit, Aleks soupire, des valises sous les yeux. La fylgia n’a eu de cesse de vouloir le tirer vers cette brèche. L’équivalent d’un voisin chiant qui a sa musique à fond jusqu’au petit matin, mais avec son âme. Autant dire que malgré son amour de la fête, le sorcier n’avait pas apprécié le manque de sommeil. « Tu devrais prendre ta forme spectrale, personne ne veut avoir à t’attendre » qu’il lui ordonne sans trop y mettre du sien. Beretta accepte, consciente que sa forme de phoque léopard ne lui permettait pas une vitesse de pointe hors de l’eau. Plus une série de gros flop grand max.


Aujourd’hui, c’était le grand jour, celui de la mission de reconnaissance préparé par les aurores depuis quelques mois. Il est déjà prêt à y aller, Aleksandar, fil tiré et Fylgjur sous forme fantomatique pour plus de sécurité. Aleks avait bien envie de dire à son boss de se relaxer, mais même lui sauter le stress monter « Tout est en place ! » lui assure Aleksandar dans une pose à demi militaire. Tentative d’humour pour détendre l’atmosphère, quitte à se jeter dans la gueule du loup autant s’amuser un peu avant.


Et puis c’est le moment, Kai entre en premier dans la brèche. Aleks invite Sebastian à lui emboîter le pas dans un geste presque galant. « Allez bouge toi » lui ordonne la flygia et le sorcier s’exécute, non sans avoir fait un check à son collègue le plus proche et lancer un « See you on the otherside » à l’intention des autres.


Il lance son pied dans la brume et le laisse retomber sur une plage de gravier.

Berreta rigole, toujours sous sa forme spectrale, apparemment décidé à le hanter jusqu’à la fin de la journée. « Et bah, ça valez bien la peine de vouloir revenir à tout prix » Il se tourne vers on patronus. « Je connais des plages beaucoup mieux tu sais » puis se retournes vers Sébastian. « Allons-y gaiement peut-être que nous y trouverons des réponses. » Sans plus de cérémonie, le sorcier se dirige à grand pas vers le monument sans savoir vraiment ce qui l’attend.

Spoiler:

La Völuspá invite la prochaine personne à poster dans ce topic à lancer par la même occasion le dé du hasard.

Cosme essaye de ne pas courir derrière Reginleif, qui a soudainement sauté de son épaule pour disparaître au coin d'un couloir sans demander son avis à son sorcier. « Leif ! » Siffle Cosme, peu habitué à voir son fylgja disparaître comme ça. Il a déjà du mal à se repérer à l'intérieur du ministère sans demander son chemin tous les vingt mètres, si en plus le petit chat qui l'accompagne se met à aller à l'opposé de leur destination... Cosme se tourne vers Bo et lève dramatiquement les yeux au ciel avant de lui attraper la main et de le tirer derrière lui.

Cela faisait un moment que Cosme n'avait pas pu voir Kai. L'auror croulait toujours sous le travail, surtout en ce moment avec l'apparition des brèches, alors comme ils passaient dans le coin avec Bo, Cosme avait proposé qu'ils fassent un saut au ministère et Bo avait accepté ; ou plutôt, il n'avait pas refusé. De toute façon, Cosme lui a dit qu'il pourrait se cacher dans un coin pendant qu'il dit bonjour à son père, ce qui ne durerait pas plus de cinq minutes tellement Kai était occupé. Il l'appelle de nouveau, mais Leif se contente de se retourner, avant de continuer son chemin. Cosme accélère l'allure. « Je sais pas ce qu'il lui prend, » grommelle-t-il. Et puis, il finit par comprendre, ou du moins, il voit ce par quoi son fylgja était soudainement attiré.

Cosme ne remarque que maintenant qu'il n'y a plus personne autour d'eux. Leif est entré dans une pièce vide de monde, et Cosme l'appelle encore une fois, cette fois clairement agacé. Mais le chat se contente de le fixer, l'air complètement ailleurs. « Il faut que tu viennes voir ça, » lui murmure-t-il. Et Cosme imagine qu'il parle de la grande brèche lumineuse qui se trouve carrément au milieu de la place, avec un orbe doré déposé non loin. Avant qu'il ne puisse protester, Leif saute dans la faille.

Immédiatement, Cosme a l'impression de suffoquer. Il ne sait pas où son fylgja est parti, mais c'est décidément bien trop loin. Sans qu'il ne le décide vraiment, il fait quelque pas en direction de la brèche. Son esprit est complètement embrumé, il est incapable de réfléchir. Mais il sait qu'il doit rejoindre Leif. Le plus vite possible.

Une odeur d'air marin lui chatouille les narines. Il prend plusieurs grandes inspirations, la douleur qui se répandait dans sa cage thoracique disparaît soudainement. Il se rend compte qu'il tient toujours la main de Bo entre la sienne. Il écarquille les yeux en se rendant compte qu'il n'est définitivement plus au ministère. Leif se tient à quelques pas de lui, et il cligne des yeux, aussi hébété que son sorcier. « Où est-ce que tu nous as emmené ? » Balbutie-t-il en se tournant sur lui-même. Une plage.

Et au loin, trois autres silhouettes. Dont une qu'il connaît particulièrement bien. Il serre un peu plus la main de Bo, pour éviter de se mettre à trembler. Il n'a pas envie de montrer qu'il a peur, mais apparemment Leif les a menés tout droit dans une de ces brèches dont tout le monde parle en ce moment. Il a très envie de retourner dans la brèche, de là où ils viennent, mais Leif n'a pas l'air de cet avis. Il se remet à marcher d'un pas décidé, et Cosme ne peut que le suivre, en direction du groupe d'Aurors.

« Kai ! » Appelle-t-il, soulagé de voir qu'au moins, Bo et lui n'auront pas à courir après Leif seuls.

Spoiler:

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« Kai ! » L’Auror se fige au son de cette voix familière. Bien trop familière pour l’endroit où iels se trouvent. Lorsqu'il se retourne, il a l’impression de sentir son coeur lui tomber dans l’estomac.
« Cosme ? Qu’est-ce que tu fais là ? Comment⏤ » Kai a toutes les peines du monde a dissimuler l’inquiétude qui perce dans sa voix, encore plus à comprendre comment son fils a réussi à contourner la sécurité pour traverser la brèche qui s’est ouverte au Ministère. À moins qu’ils en aient trouvé une autre.
« Vous restez près de moi, tous les deux. C’est dangereux. Potentiellement. » Il regarde tour à tour Cosme et Bo, l’air grave. Si Aleksandar avait pu l’entendre, il aurait douté jugé sa réaction excessive. Mais dans un environnement inconnu dont iels ignorent toujours l’origine, il préfère être trop prudent que pas assez. Quand bien même la seule forme de vie qu’iels ont croisée jusqu’à maintenant est un simple kelpie d’apparence innofensive.
« Vous allez devoir manger à un moment, si on reste longtemps ici. Je pourrais essayer de le pêcher. » Suggère Ismeria, qui dévisage la créature d’un regard un peu trop prédateur au goût de son sorcier.
« … Ou bien on pourrait peut-être essayer de lui parler ? Réplique l’Auror aussitôt, en priant silencieusement pour que la lynx n’en fasse pas qu’à sa tête. Être obligé de la suivre dans l’eau est bien la dernière chose dont il a envie. Enfin, si c’est bien un fylgia. »
Il observe à son tour l’équidé qui batifole dans l’eau à quelques mètres de la plage et fronce les sourcils. Un fylgia sans humain, ça lui semble étrange. Mais iels en savent encore si peu sur les fylgjur, ça ne l’est peut-être pas, finalement. L’idée qu’un début de réponse à tous les évènements de ces derniers mois se tient peut-être devant lui, lui donne le vertige.

résumé: